Dominique : nouveau collègue. Vendredi 23 avril. Le rĂ©veil sonne. Je m’étire et me lève. Sekhmet, ma chatte, fait de mĂŞme. Elle me prĂ©cède dans la cuisine et se plante devant sa gamelle en miaulant impatiemment. Ă€ cette heure elle a faim. Aux autres heures aussi d’ailleurs, j’ai l’impression qu’elle a toujours un boyau de vide. Je lui prĂ©pare sa pâtĂ©e, lui change son eau. Madame est satisfaite, elle se frotte Ă la jambe de mon pyjama avant de se ruer sur sa gamelle. Je peux enfin m’occuper de moi. Après une bonne douche et un solide petit dĂ©jeuner, j’ai les idĂ©es plus claires. Je me prĂ©pare Ă partir travailler. En effet, peu après mes 22 ans, j’ai prĂ©fĂ©rĂ© abandonner la fac, il y avait trop peu de dĂ©bouchĂ©s dans ma spĂ©cialitĂ©. J’ai travaillĂ© quelque temps avec des copains qui montaient une petite entreprise spĂ©cialisĂ©e en radio, tĂ©lĂ©vision et appareillage micro-Ă©lectrique. Mais la technique n’était pas mon fort, j’étais surtout gestionnaire. J’ai prĂ©fĂ©rĂ© jeter l’éponge pour qu’ils puissent prendre avec eux un salariĂ© compĂ©tent et enthousiaste, tout en gardant ma participation financière dans l’affaire. Puis j’ai travaillĂ© un peu Ă droite, un peu Ă gauche. Il y a environ deux ans de cela j’ai rĂ©ussi un concours pour travailler en bibliothèque. J’ai Ă©tĂ© affectĂ© dans un petit Ă©tablissement de quartier, ouvert au public les mercredi et samedi matin et après-midi, et les après-midi des mardi, jeudi et vendredi. Nous ne sommes que deux. Mon collègue est un monsieur d’une soixantaine d’annĂ©es. Il est compĂ©tent, aimable et m’apprend beaucoup sur le mĂ©tier. Cela me plaĂ®t bien et confirme les impressions que j’avais eues lors de vacations estivales, quand j’étais Ă©tudiant. J’ai Ă©tĂ© admis au dernier concours de conservateur. Ă€ la prochaine rentrĂ©e, j’intègrerai l’Ecole Nationale SupĂ©rieure de bibliothĂ©caires qui, en 1974, a hĂ©las dĂ©mĂ©nagĂ© Ă Villeurbanne. Je suis loin de m’en douter, mais aujourd’hui va ĂŞtre l’amorce d’un changement radical de ma vie.Je suis Ă la bibliothèque depuis quelques minutes quand le tĂ©lĂ©phone sonne. C’est la femme de mon collègue. Il a eu un malaise et a Ă©tĂ© hospitalisĂ©. Il ne reviendra pas avant des semaines. Elle me demande de prĂ©venir la hiĂ©rarchie. Je tĂ©lĂ©phone donc Ă l’administration centrale pour l’avertir et demander des instructions. RĂ©sultats des courses : je dois assurer les permanences, on enverra quelqu’un dès que possible. Une collègue viendra d’une bibliothèque plus importante pour donner un coup de main pendant l’ouverture au public.Mardi 27 avril. Ă€ mon arrivĂ©e, le tĂ©lĂ©phone sonne. Mon administration m’avertit qu’elle a recrutĂ© un vacataire qui doit assurer le remplacement de mon collègue, jusqu’à son retour. Ă€ cette nouvelle, je pousse un soupir de soulagement. Mais mon interlocuteur continue. Primo : mon collègue ayant Ă©tĂ© Ă©logieux sur mon compte, je suis chargĂ© par intĂ©rim de la gestion de la bibliothèque. Secundo : la personne recrutĂ©e qui se nomme Dominique Saint Lescure n’est pas une professionnelle, je suis donc chargĂ© de lui expliquer le travail. La personne doit se prĂ©senter Ă 10 h 00. Il est 10 h 00, personne. 10 h 30, toujours personne, je commence Ă m’inquiĂ©ter. 11 h 00, je suis comme sĹ“ur Anne, je ne vois rien venir. Que diantre fait cet animal, il devrait dĂ©jĂ ĂŞtre lĂ depuis longtemps. Il est presque 11 h 30 quand on frappe Ă la porte, alors que j’allais me rĂ©soudre Ă tĂ©lĂ©phoner Ă l’administration. Je vais ouvrir. Une jeune fille d’une vingtaine d’annĂ©es se trouve Ă l’entrĂ©e.— Bonjour, la bibliothèque est fermĂ©e ce matin, elle ouvrira Ă 14 h 00.— Salut, je suis Dominique Saint Lescure. On m’a dit de venir ici pour travailler.Je suis un peu surpris. Au tĂ©lĂ©phone l’administration m’avait parlĂ© du recrutement d’un vacataire appelĂ© Dominique Saint Lescure. Pour moi, un vacataire Ă©tait un homme, et Dominique, un prĂ©nom mixte, ne m’avait pas mis la puce Ă l’oreille. Et me voilĂ en prĂ©sence d’une jeune fille aux cheveux bruns mi-longs et aux yeux verts. Elle est grande, Ă vue de nez une quinzaine de centimètres de moins que moi (je mesure un mètre quatre-vingt-dix). Elle est tout Ă fait ravissante.— EnchantĂ©, Bernard La Contrie, c’est avec moi que tu… heu… vous… heu… on se tutoie, ou on se vouvoie ?Le « tu » m’était venu naturellement. Nous n’avions que peu d’annĂ©es d’écart, et avec mes condisciples Ă la fac le vouvoiement Ă©tait inconnu, mais dans le monde du travail c’est un peu diffĂ©rent.— On se tutoie, Bernard, le « vous » c’est ringard.— C’est donc avec moi que tu vas travailler. Entre. Je commençais Ă m’inquiĂ©ter, on m’avait annoncĂ© ton arrivĂ©e un peu plus tĂ´t.— J’étais au tĂ©lĂ©phone avec une amie, je n’ai pas vu l’heure. Voici les papiers que l’on m’a dit de remettre en arrivant, parce que par la poste ils ne seraient pas arrivĂ©s Ă temps.Un peu dĂ©sinvolte, la fille. Je prends les documents et l’invite Ă s’asseoir. Je jette un rapide coup d’œil. C’est la paperasserie habituelle. Je note que son contrat court jusqu’au mardi 31 aoĂ»t qui se trouve ĂŞtre la veille de son dix-neuvième anniversaire.— Ça fait longtemps que tu as demandĂ© une vacation en bibliothèque ?— À vrai dire, ce n’est pas moi qui ai demandĂ©. La semaine dernière, Papa a piquĂ© une grosse colère sur mes rĂ©sultats Ă la fac. Il en a fait tout un fromage, je ne l’avais jamais vu comme ça. D’habitude il ne s’occupe que de son travail, on ne le voit presque jamais, il est toujours en rendez-vous, en rĂ©union ou en conseil Ă Londres, Tokyo ou New York. Et, lorsqu’il est Ă la maison, il plutĂ´t cool. C’est avec Maman que l’on discute de ce genre de choses en temps normal. Pour le calmer, j’ai dit qu’à la prochaine annĂ©e universitaire je repartirais sur de bonnes bases, dans une filière qui me conviendrait mieux. Comme j’ai vu que ça ne suffisait pas, j’ai ajoutĂ© qu’en attendant j’allais essayer de trouver un job pour avoir une expĂ©rience de travail et gagner un peu d’argent. Il m’a dit que c’était une bonne rĂ©solution et qu’il allait m’aider. Il a pris son tĂ©lĂ©phone pour appeler un copain qu’il a Ă la mairie. J’ai Ă©tĂ© prise de court quand il m’a annoncĂ© qu’il y avait un poste pour moi, je ne pouvais pas refuser sans dĂ©clencher une nouvelle crise, avec suppression d’argent de poche et tout et tout. C’est comme ça que je suis arrivĂ©e ici.Je digère l’information et ne fais pas de commentaires.— As-tu dĂ©jĂ Ă©tĂ© dans une bibliothèque, municipale, universitaire ou autre ?— Quand j’étais petite une instit nous emmenait parfois Ă la bibliothèque du coin.— As-tu une idĂ©e du travail que l’on fait dans une bibliothèque ?— Les gens viennent et on leur prĂŞte des bouquins.— Mais encore ?— Ben, on lit.— Je t’expliquerai un peu plus en dĂ©tail le travail plus tard. Je vais commencer par te montrer la bibliothèque avant le dĂ©jeuner.Je fais faire Ă Dominique un rapide tour des lieux. Bureau d’accueil du public, fichiers, collections, bureau atelier pour le travail interne, sanitaires et coin cuisine.— Il est midi. On a une heure pour dĂ©jeuner. Je te donne une clef pour le cas oĂą tu reviendrais avant moi. Mais, si tu veux, je te montre oĂą est la cantine la plus proche ; voilĂ le papier provisoire en attendant ta carte. Sinon, tu peux dĂ©jeuner oĂą tu veux, mĂŞme ici si tu le dĂ©sires.— Non, merci, un autre jour. Aujourd’hui je dois manger avec des copains de fac.— Alors, Ă tout Ă l’heure.Nous nous sĂ©parons devant la porte. Je vais dĂ©jeuner. Ă€ 13 h 00 je suis de retour. Pas de Dominique en vue. Elle arrive peu avant l’ouverture au public Ă 14 h 00.— Il y a une heure que je t’attends, ce n’aurait pas Ă©tĂ© inutile que tu reviennes plus tĂ´t, pour une première approche avant l’arrivĂ©e des lecteurs.— J’avais pas fini de manger. Avec les copains, on avait plein de choses Ă se raconter.— Moi aussi j’avais plein de choses Ă te raconter, avant que tu ne te trouves face au public. Il faudra essayer de faire un petit effort sur les horaires. Tu sais, lorsqu’on travaille, ce n’est pas comme Ă la fac. Si, Ă la fac, tu sèches les cours, ça ne concerne que toi. Au travail, cela concerne aussi ton employeur, qui peut ne pas apprĂ©cier une trop grande dĂ©sinvolture, mais aussi tes collègues qui peuvent ĂŞtre amenĂ©s Ă faire ton travail en plus du leur.— Ne me gronde pas. Je ferai attention Ă l’avenir.— Je ne te gronde pas, j’explique simplement qu’être salariĂ© ce n’est pas tout Ă fait comme ĂŞtre Ă©tudiant. Nous allons ouvrir. Tu vas venir avec moi Ă l’accueil. Nous allons faire ensemble la permanence. Je t’expliquerai les diffĂ©rentes opĂ©rations en recevant le public.J’avais Ă©tabli dans ma tĂŞte un petit programme d’initiation rĂ©parti sur la semaine. Durant l’après-midi, je lui montre les joies du prĂŞt et du retour des documents. Je lui explique les principes du rangement, etc. Chaque jour je lui en montrerai un peu plus. Sur le coup de 17 h 00, le tĂ©lĂ©phone sonne. C’est l’administration qui s’inquiète de Mademoiselle Saint Lescure. Ma correspondante finit par me glisser qu’elle a Ă©tĂ© pistonnĂ©e par quelqu’un de haut placĂ©, qu’elle a Ă©tĂ© recrutĂ©e en moins d’une heure, passant devant des personnes dont les dossiers Ă©taient constituĂ©s depuis des semaines… et qui connaissaient le travail. Ă€ vrai dire, je m’en doutais un peu. Le papa doit ĂŞtre copain avec une grosse huile. Ă€ sept heures, après la fermeture, je lui rappelle que nous ouvrons au public Ă 10 h 00. On se salue, et je rentre chez moi. Pendant le trajet, je pense Ă ma nouvelle collègue. Je la trouve vraiment charmante, avec beaucoup de fraĂ®cheur et de spontanĂ©itĂ©. Mais, Dieu ! qu’elle est agaçante quand on doit travailler avec elle. Ă€ la maison, je retrouve Sekhmet qui me signifie qu’elle a faim. Après que Madame ait mangĂ©, je peux Ă mon tour passer Ă table. Je jette un vague coup d’œil Ă la tĂ©lĂ©vision. Comme je n’y trouve rien qui m’intĂ©resse, je l’éteins, prends un livre et vais me coucher. Ă€ l’approche de minuit, Sekhmet commence Ă s’impatienter et me fait savoir qu’il serait peut-ĂŞtre temps de laisser tomber ce tas de papiers pour faire le câlin du soir. Après avoir sacrifiĂ© au rite, je m’endors.Mercredi 28 avril. Ă€ l’ouverture de la bibliothèque, je me retrouve seul. Dominique arrive comme une fleur Ă onze heures et quart. Le public Ă©tant prĂ©sent, je ne fais aucun commentaire. Après la fermeture, je lui dis que, cĂ´tĂ© ponctualitĂ©, elle a de gros progrès Ă faire. Elle rĂ©pond de manière dĂ©sinvolte. Nous nous sĂ©parons pour partir dĂ©jeuner, assez mĂ©contents tous les deux. Mais elle rentre de la pause-repas Ă l’heure. Le reste de la semaine se passe sans trop de problèmes. Le samedi 1er mai arrive Ă point nommĂ© pour une coupure de trois jours. Je vais passer avec Sekhmet cette fin de semaine prolongĂ©e chez Maman. Le lundi 3 mai je fais une petite visite Ă mon collègue Ă l’hĂ´pital. Il n’est pas bien vaillant. Sa femme m’apprend qu’il va ĂŞtre opĂ©rĂ© et que, après l’hospitalisation, il devra rester au moins deux mois en maison de convalescence. La semaine suivante, la ponctualitĂ© de ma chère collègue est toujours alĂ©atoire et son assiduitĂ© au travail Ă©galement. Il faut lui expliquer que nous ne sommes pas ici pour lire des bandes dessinĂ©es et passer des appels tĂ©lĂ©phoniques aux copains.Explication orageuse et suites. Samedi 8 mai. Le matin, après qu’elle ait passĂ© près d’une demi-heure au tĂ©lĂ©phone avec ses copines pour organiser sa soirĂ©e, et ce, malgrĂ© que je l’exhorte Ă abrĂ©ger, j’explose :— Mais, bon sang ! Est-ce que tu n’es qu’une Ă©cervelĂ©e ? Combien de fois faudra-t-il te dire que tu n’es pas ici en touriste, mais pour travailler ? J’en ai plus qu’assez de devoir jouer les gendarmes. Si tu ne fais pas un minimum d’efforts, je vais demander que l’on te remplace.— Ben quoi, je travaille. C’est pas la peine de t’énerver. Tu n’es vraiment pas cool.— Si c’est ça que tu appelles travailler, il y a des lacunes Ă ton Ă©ducation. Si ton père t’avait collĂ© une ou deux bonnes fessĂ©es, cela t’aurait peut-ĂŞtre mis du plomb dans la cervelle.Peut-ĂŞtre que la chaleur qui s’abat sur nous depuis peu nous chauffe le sang, car le ton monte, les Ă©changes deviennent peu amènes. Soudain, Dominique, perdant son contrĂ´le, veut me gifler. Heureusement, depuis quelques annĂ©es je pratique de la self-dĂ©fense (un mĂ©lange de judo, de karatĂ© et d’aĂŻkido). Je dĂ©vie le coup et tire sur son poignet afin d’utiliser sa propre force pour l’éloigner de moi. Mais nous ne sommes pas sur un tatami. En esquivant pour la laisser passer, je me prends les pieds dans une chaise sur laquelle je tombe assis. Dominique tombe aussi Ă plat ventre en travers de mes genoux. Je ne sais ce qui me passe par la tĂŞte. Probablement les fessĂ©es que son père ne lui a pas donnĂ©es. Mais je la saisis et l’immobilise avant qu’elle ait pu se redresser. Je retrousse sa jupe et lui baisse le slip, mettant Ă jour un joli postĂ©rieur, bien potelĂ©, Ă la peau blanche. Je commence Ă la fesser. Elle essaie de se dĂ©gager, gigote, m’exposant ainsi toute son intimitĂ©. Mais je la maintiens solidement. Son postĂ©rieur commence Ă se colorer. Voyant ses efforts vains, elle cesse de s’agiter en disant :— ArrĂŞte, espèce de salaud !Je ne dis rien.— Mais, arrĂŞte ! Tu n’as pas le droit !Je continue.— ArrĂŞte, s’il te plaĂ®t, ça brĂ»le…Ses fesses sont maintenant rose vif. J’arrĂŞte et relâche ma prise, mais elle ne bouge pas.— Tu peux te relever.Elle se redresse avec prĂ©caution. Je l’aide Ă se mettre sur pied. Elle se tient devant moi, sa culotte descendue Ă mi-cuisse. Elle se frotte les fesses tout en reniflant. Ma colère est retombĂ©e. Je suis dĂ©grisĂ©. C’est la première fois que je perds ainsi mon sang-froid ; aller jusqu’à frapper quelqu’un, il n’y a pas de quoi se vanter. De plus, je rĂ©alise que cette histoire peut faire des vagues. Elle dit d’une petite voix :— Tu… tu… tu es mĂ©chant. Ça me brĂ»le…Ce qui est fait est fait, il n’est plus temps d’avoir des regrets. Alors, autant assumer jusqu’au bout. Aussi dis-je avec toute l’assurance que je n’ai pas :— Et je suis prĂŞt Ă l’être de nouveau si tu continues Ă te conduire comme une tĂŞte de linotte. Tu es avertie. Allons dĂ©jeuner maintenant.Elle me regarde, les yeux Ă©carquillĂ©s d’étonnement. J’ajoute :— N’oublie pas de remonter ta culotte avant de sortir, sinon tu risquerais de ne pas passer inaperçue dans la rue.Elle rougit encore plus, rajuste prestement son slip et sort sans dire un mot de plus, les yeux flamboyants. Je sors aussi, mais je n’ai pas faim. J’arpente les rues en ruminant. Comment ai-je pu me conduire de la sorte ? J’avoue que je voudrais bien disparaĂ®tre dans un trou de souris ou m’exiler sur une Ă®le dĂ©serte. Non seulement j’ai frappĂ© ma collègue, mais j’ai Ă©galement dĂ» l’humilier. Et, avant de sortir, cette rĂ©flexion idiote sur sa culotte descendue, c’est la cerise sur le gâteau. Au retour du dĂ©jeuner, elle est lĂ Ă l’heure pile et se met au travail. Personne ne fait d’autres commentaires que professionnels. Je vois bien qu’elle n’est pas Ă l’aise, moi non plus d’ailleurs, mais pour d’autres raisons. Elle Ă©vite de s’asseoir et, quand elle ne peut l’éviter, elle se dandine sur son siège. Ses fesses doivent lui cuire, c’est vrai que je n’y suis pas allĂ© de main morte. L’après-midi se passe sans incident. Dominique est très assidue pour aller aider les lecteurs en rayons ou ranger des livres, alors que d’habitude elle a du mal Ă dĂ©coller de sa chaise. La journĂ©e finie, chacun retourne chez soi, après des salutations très protocolaires. J’avoue que le dimanche et le lundi n’ont pas Ă©tĂ© des plus joyeux.Mardi 11 mai. Dominique est arrivĂ©e la première. Je lui demande :— Alors, ces deux jours de repos se sont-ils bien passĂ©s ?— Oui, plutĂ´t. Mais je n’ai pas très bien dormi… J’ai du mal Ă dormir sur le ventre…Un ange… avec des fesses rouges, passe. GĂŞnĂ©, je prĂ©fère orienter la conversation vers des sujets moins brĂ»lants. Le mardi et le mercredi passent. Dominique est ponctuelle et rĂ©gulière au travail. Mais, le jeudi, il y a un certain relâchement, et cela s’accentue le vendredi et le samedi. Elle arrive un peu en retard, monopolise Ă nouveau le tĂ©lĂ©phone pour ses appels privĂ©s, disparaĂ®t derrière des BD. Bien que je ne me sente toujours pas Ă l’aise, je dois Ă nouveau la gendarmer. En la quittant le samedi, je lui dis qu’elle doit faire un peu plus d’effort de ponctualitĂ© et de rĂ©gularitĂ©, comme en dĂ©but de semaine. Elle rĂ©pond Ă©vasivement, l’air de s’en moquer comme de l’an quarante. Je n’insiste pas et lui souhaite une bonne fin de semaine. Le lendemain, après avoir dĂ©jeunĂ© avec Maman, je rends visite Ă mon collègue qui a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©. Il doit prochainement partir dans une maison de convalescence en province, dans la rĂ©gion dont lui et sa femme sont originaires.Mardi 18 mai. Orage : consĂ©quences inattendues. Dominique n’arrive pas avant moi. C’est avec une heure et demie de retard qu’elle pointe le bout de son charmant nez. Je suis furieux, d’autant qu’elle a franchement l’air de se payer ma tĂŞte.— Mais, bon sang, que faut-il donc faire pour que tu comprennes ?Elle continue son manège avec arrogance et finit par me dire :— Si tu fais allusion Ă ce que tu m’as promis l’autre samedi, tu n’oseras pas recommencer…Elle a raison. Je vais battre en retraite sur des positions non prĂ©parĂ©es Ă l’avance. Mais toute son attitude, jusqu’à son sourire narquois, n’est que provocation. Cela m’exaspère. Je me ravise. J’avance vers elle, l’air beaucoup plus dĂ©cidĂ© que je ne le suis vraiment.— C’est ce qu’on va voir ! Pour commencer, donne-moi ta culotte… dis-je en tendant la main.Je pense qu’elle va refuser avec hauteur, m’offrant ainsi une porte de sortie honorable. Mais elle passe les mains sous sa jupe et commence Ă descendre son slip. Comme elle se penche pour le retirer, il me semble voir un rapide sourire sur sa figure, avant qu’elle ne se redresse, l’air effrayĂ©. Elle met son sous-vĂŞtement dans ma main. Je ne sais qu’en faire et finis par le glisser dans une poche. Elle avance vers moi, je recule et me retrouve assis sur la chaise qui est derrière moi. Elle s’allonge sur mes genoux, prenant ses aises. Je suis au pied du mur, avec la nette impression que ma charmante collègue m’y a sciemment amenĂ©. Je retrousse alors sa jupe, dĂ©voilant son adorable postĂ©rieur qui a retrouvĂ© sa blancheur. J’y applique deux ou trois claques plus sonores qu’autre chose.— Pour aujourd’hui, c’est assez, tu peux te relever.Elle se redresse lentement mais, au lieu de se mettre sur ses pieds, elle s’agrippe Ă mon cou et s’assoit sur mes genoux. Son visage est Ă quelques centimètres du mien. Je pose ma main sur sa nuque et pousse sa tĂŞte vers moi. Elle ne rĂ©siste pas. Nos lèvres se joignent, nos langues se trouvent, pour un baiser qui dure… qui dure. Je pose mon autre main sur son genou et entreprends de lui caresser les cuisses. Ma main monte de plus en plus haut. Dominique ne s’y oppose pas. Au contraire, plus ma main progresse, plus elle Ă©carte les jambes. Mes doigts finissent par atteindre son intimitĂ© dĂ©jĂ bien lubrifiĂ©e. Ils passent le long de la fente. Je romps le baiser pour lui murmurer Ă l’oreille :— Donne-moi aussi ton soutien-gorge.Elle ne se fait pas prier. Elle dĂ©boutonne son chemisier en un Ă©clair et le jette un peu plus loin. Elle dĂ©grafe son soutien-gorge et me le donne. Je peux admirer deux seins bien ronds de la taille d’un pamplemousse. Les arĂ©oles sont rose foncĂ©. Les pointes se dressent. Dans mon pantalon, mon sexe se trouve bien Ă l’étroit. J’incline la tĂŞte vers sa poitrine et l’embrasse en commençant par la base. Ma bouche s’approche petit Ă petit du sommet. Je finis par donner des petits coups de langue sur ses mamelons Ă©rigĂ©s, avant de les prendre entre mes lèvres pour les suçoter, les pincer. Dans le mĂŞme temps, ma main est repartie Ă l’assaut. Elle glisse sur la fente, s’aventure un peu Ă l’intĂ©rieur, revient titiller le bouton durci et recommence encore et encore…J’entends Dominique haleter doucement près de mon oreille. Mon sexe a bien du mal Ă se redresser dans sa prison de tissu. C’en est presque douloureux. Je fais se lever Dominique qui en a l’air fort dĂ©sappointĂ©e. Je l’entraĂ®ne vers un bureau sur le bord duquel je la fais asseoir. Le fait d’être debout permet Ă ma virilitĂ© de se dĂ©plier. Je saisis les chevilles de ma collègue pour les soulever en les Ă©cartant. Elle bascule en arrière et s’allonge sur le bureau. Je m’agenouille, posant ses jambes sur mes Ă©paules. Mes yeux sont Ă hauteur de sa chatte. Celle-ci est toute luisante. Je l’admire quelques secondes avant de poser mes lèvres sur ses lèvres intimes et j’y dĂ©pose quelques baisers. Je les Ă©carte de la langue que j’enfonce un peu. Ma bouche s’attaque ensuite Ă son clitoris. Je l’aspire. Je l’agace du bout de la langue. Dominique pousse un long soupir. Je continue d’investir son sexe de la langue et des lèvres. J’en profite pour ouvrir mon pantalon et libĂ©rer mon sexe. Je me lève, les jambes de Dominique toujours sur les Ă©paules. Mon sexe pointe, entre en contact avec le sien. Je la saisis par les hanches et pousse doucement. Je vois ma queue commencer Ă disparaĂ®tre.— Vas-y… Vas-y…. J’ai envie.Je lance mon ventre en avant et me fiche en elle jusqu’à la garde. Je me penche, amenant ses genoux sur sa poitrine pour pouvoir l’embrasser. La pĂ©nĂ©tration en est plus profonde encore. Je la laisse dĂ©tendre ses jambes qu’elle noue autour de ma taille. Je commence un va-et-vient dans son doux fourreau. Progressivement, je vais plus vite et plus fort. Heureusement que mes mains la tiennent solidement et que ses jambes sont croisĂ©es sur mes reins, car j’ai l’impression qu’autrement elle serait propulsĂ©e au milieu du bureau.— Comme ça. Oui… continue… continue… n’arrĂŞte pas… Oh oui… Oh oui… Oh oui…Elle frissonne, son corps se dĂ©tend. Ses jambes libèrent heureusement ma taille, car la voir prendre son pied m’a fait de l’effet. Je sens que je ne peux plus tenir. Je me retire de sa chatte et inonde ses poils, son ventre et mĂŞme sa jupe. Chacun reprend ses esprits après cette chevauchĂ©e.Elle se redresse un peu, se regarde et dit :— Eh bien ! J’ai une drĂ´le d’allure. La jupe troussĂ©e, les nichons et le reste Ă l’air, le ventre couvert de foutre…— Ton allure est tout Ă fait craquante. Je l’aime bien, d’autant plus que nous l’avons Ă©laborĂ©e tous les deux. Allez, viens, un petit brin de toilette est quand mĂŞme nĂ©cessaire, car si ton allure me plaĂ®t beaucoup, elle n’est peut-ĂŞtre pas adaptĂ©e au service public. Quoique… c’est peut-ĂŞtre une mode Ă lancer. Tu pourrais ĂŞtre une pionnière en la matière.Je lui tends la main pour l’aider Ă se relever. Une fois debout, elle dit en souriant :— J’ai les jambes un peu molles. Je crois que je ne me sens pas une âme de pionnière… Avant de lancer la mode publique, je crois qu’il faut encore faire des tests…— Bonne idĂ©e ! Il va falloir crĂ©er une Commission d’études qui Ă©tablira un programme de recherches et un ComitĂ© restreint qui se chargera des travaux pratiques. Etant donnĂ© l’importance du sujet, il faudra Ă©tablir un calendrier de rĂ©unions qui permette de faire avancer rapidement la recherche.Elle n’ajoute rien, mais ses yeux pĂ©tillent.Je ramasse son chemisier et son soutien-gorge. Elle a retirĂ© sa jupe pour Ă©viter d’essuyer ma semence, et c’est vĂŞtue de ses seules chaussures qu’elle me prĂ©cède Ă la cuisine. Cela me donne l’occasion d’admirer d’un peu plus loin sa magnifique chute de reins. En arrivant, je prends des serviettes propres et les mouille. J’entreprends alors de dĂ©barrasser son ventre de ce que j’y avais rĂ©pandu. Je procède aussi Ă une petite toilette plus intime, que Dominique facilite en posant un pied sur une chaise. Enfin, je l’essuie avec une serviette sèche et termine en dĂ©posant quelques baisers sur son mont de VĂ©nus. Je me dĂ©tourne pour me laver. Elle m’attrape par le sexe qui Ă©merge toujours de mon pantalon ouvert.— Alors ! Monsieur ne veut pas que je travaille. Je t’ai regardĂ© me nettoyer. Ne crois pas que je vais te regarder te nettoyer !Elle joint le geste Ă la parole. Elle procède avec tant de soin que mon sexe pointe Ă nouveau vers le haut quand elle achève de l’essuyer. Elle le regarde, dĂ©pose deux petits baisers sur le bout et se relève. Nos regards se croisent, s’accrochent. On se retrouve serrĂ©s l’un contre l’autre. Je sens ses seins s’écraser contre ma poitrine. Nous nous embrassons Ă en perdre le souffle. Nous finissons par nous sĂ©parer. Pendant que je me rajuste, Dominique nettoie sa jupe. Puis elle remet son soutien-gorge, son chemisier, sa jupe et demande :— Sais-tu oĂą est mon slip ?— Oui.— OĂą ça ?— Dans ma poche.— Donne-le-moi que je finisse de m’habiller.— C’est une prise de guerre. Je le garde en otage.— Je ne vais pas oser bouger de l’après-midi si tu ne me le rends pas. Ma jupe est trop courte, dit-elle en montrant qu’elle lui arrive Ă mi-cuisse.— Si tu Ă©vites de danser le rock, de monter sur un escabeau et de te pencher sans plier les genoux, il n’y aura pas de problème…— Oh, toi alors ! Mais je ne peux quand mĂŞme pas sortir avec ma jupe humide qui me colle Ă la peau.— Je vais faire des courses et nous dĂ©jeunerons ici, ainsi tu pourras sĂ©cher Ă ton aise.Si tĂ´t dit, si tĂ´t fait. Ă€ mon retour, elle me semble un peu sombre. Je lui demande :— Que t’arrive-t-il ? Tu as un drĂ´le d’air brusquement.Elle hĂ©site un peu avant de rĂ©pondre.— Qu’est-ce que tu dois penser de moi ?— Mon opinion te paraĂ®t-elle si importante ?— Je… je ne voudrais pas que tu penses que…— Cela t’ennuierait tant que j’ai une piètre opinion de toi ? dis-je en lui caressant la joue.— Je crois que oui.— Si c’était le cas, je ne pourrais avoir que la mĂŞme opinion de moi. Tu sais, je suis content que tu aies bousculĂ© les choses. Moi, je suis trop raisonnable et trop misanthrope peut-ĂŞtre aussi pour le faire. MĂŞme si mon coup de folie de samedi peut laisser croire le contraire. Dès le dĂ©but, je t’ai trouvĂ©e charmante avec ta spontanĂ©itĂ©. Mais, au vu de nos relations de travail un peu tendues, je ne me voyais pas te faire du charme et je le regrettais.Elle vient se serrer contre moi, la tĂŞte contre mon Ă©paule. Nous allons ensuite dĂ©jeuner face Ă face en Ă©changeant de tendres paroles. Il faut ensuite aller ranger avant l’arrivĂ©e des lecteurs. Dominique s’arrange pour virevolter en passant près de moi, faisant voler sa jupette, ou pour ranger des livres sur les rayonnages les plus hauts ou les plus bas, me dĂ©voilant Ă chaque fois un peu de son anatomie intime. L’après-midi se passe sans incident. Dominique me laisse voir sous sa jupe, chaque fois que c’est possible. Le soir, je l’invite Ă dĂ®ner. Ă€ regret, elle ne peut accepter. Son père, absent pour un voyage d’affaire aux Etats-Unis depuis la discussion qui l’a amenĂ©e ici, doit passer ce soir avant de repartir pour le Moyen-Orient. Mais pour le lendemain, c’est d’accord, elle prĂ©viendra sa mère de ne pas l’attendre pour dĂ®ner. Chacun rentre donc chez soi après un long baiser.Mercredi 19 mai. Visite guidĂ©e. Au travail, nous sommes très sages, hormis quelques bisous et des mains baladeuses, lorsque le public n’est pas lĂ . Le midi nous allons manger de concert Ă la cantine. Ă€ 19 h 00, après la fermeture, Dominique m’accompagne jusque chez moi. Je lui prĂ©sente Sekhmet. Celle-ci la regarde d’un air dubitatif, la renifle et finalement vient se frotter contre sa jambe. Elle est adoptĂ©e. Comme elle ne veut pas rester inactive pendant que file Ă la cuisine, je lui demande de bien vouloir dresser la table, car je n’ai pu le faire Ă l’avance Ă cause du chat qui risquait de venir semer la pagaille. Après des Ĺ“ufs Ă la turque, je prĂ©pare une de mes spĂ©cialitĂ©s : le pavĂ© de saumon aux crevettes nappĂ© d’une sauce Ă base de saumon fumĂ© mixĂ©, de crème fraĂ®che et de citron, avec des pommes vapeur et accompagnĂ© de Riesling. Sekhmet vient faire du charme Ă Dominique qui la conquiert un peu plus en lui donnant quelques miettes de poisson. Après le fromage et une petite salade de fruits frais, Dominique me complimente sur mes talents de cuisinier. Elle quitte sa place, vient s’asseoir sur mes genoux et abandonne sa tĂŞte sur mon Ă©paule. Je lui masse doucement la nuque. Elle dĂ©boutonne ma chemise et me caresse le torse. Nous Ă©changeons un baiser. Nos langues se cherchent, se trouvent, se poursuivent, explorent. Elles se quittent après de longues minutes. Je dis alors :— Mais, j’y pense, je ne t’ai pas fait faire le tour du propriĂ©taire. Veux-tu visiter le reste de mon palace ?— Bien sĂ»r. Je suis persuadĂ©e qu’il y a des pièces et des meubles très intĂ©ressants.Je la prends par la main.— Suivez le guide, Mademoiselle. Bien que je ne sois dans ces murs que depuis quelques mois, je vais m’efforcer de vous faire dĂ©couvrir tous les charmes de cette demeure. Ici, vous ĂŞtes, comme vous avez pu le constater, dans la salle Ă manger. Le mobilier se compose d’un canapĂ© convertible, d’une table qui peut ĂŞtre agrandie avec des allonges, accompagnĂ©e de six chaises. Il y a aussi deux fauteuils, une bibliothèque avec livres, un buffet avec vaisselle et une commode, le tout Louis-Philippe. Sur la commode trĂ´ne un rĂ©cepteur de tĂ©lĂ©vision du dernier tiers du XXème siècle, accompagnĂ© d’un magnĂ©toscope et d’une chaĂ®ne hi-fi de la mĂŞme Ă©poque. Ă€ cĂ´tĂ©, il y a, Ă´ surprise, la cuisine avec tout le confort moderne. L’autre porte donne accès Ă un endroit oĂą nul ne peut aller Ă votre place. La porte Ă l’opposĂ© est celle qui permet d’accĂ©der Ă la suite de la visite. Approchez ! Approchez ! Vous allez voir ce qui fait l’originalitĂ© de ces lieux. Un couloir. Oui, Mademoiselle, un couloir long de plus de dix mètres qui sĂ©pare les appartements publics des appartements privĂ©s. Dans ce lieu est conservĂ© une autre partie des livres du propriĂ©taire. Entre autres, je me permets de signaler Ă Mademoiselle, car je crois qu’elle est amateur, une collection de plus de 1500 bandes dessinĂ©es. Avançons, je vous prie. Au bout de ce couloir nous rencontrons une première porte qui est celle…Je laisse ma phrase en suspens, le temps d’ouvrir la porte.… D’un placard Ă balais avec balais et aspirateur. Puis nous trouvons une salle de bains ou plutĂ´t une salle de douche avec, raffinement suprĂŞme, des toilettes, ce qui qui Ă©vite d’avoir Ă se coltiner tout le couloir et la salle Ă manger en cas d’envie pressante. Et, Mademoiselle, derrière cette dernière porte, vous allez dĂ©couvrir l’antre du maĂ®tre de ces lieux. Approchez. Ne soyez pas effrayĂ©e, je suis lĂ . Vous noterez la prĂ©sence d’un fauteuil, jumeau de ceux que vous avez pu admirer dans la salle Ă manger, d’un bureau et d’un semainier Louis-Philippe, d’une nouvelle chaĂ®ne hi-fi de facture rĂ©cente et de quelques livres sur des rayonnages sans intĂ©rĂŞt. Les portes coulissantes que vous apercevez au fond sont celles de placards. Mais il est indiscutable que l’élĂ©ment central, que dis-je, l’élĂ©ment primordial de cette pièce, celui qui attire tous les regards est… le lit…— C’est vrai qu’il est très intĂ©ressant. Mais est-il confortable, au moins ?— Mademoiselle devrait l’essayer pour se faire un jugement par elle-mĂŞme.— Puisque vous le proposez si gentiment, je ne peux refuser.Dominique retire ses chaussures, s’assoit sur le bord du lit, rebondit un peu, et s’allonge.— Mademoiselle a tort.— Ah, et pourquoi ?— Mademoiselle risque de froisser sa robe. Je peux fournir un portemanteau si elle veut la suspendre.— C’est une excellente idĂ©e. Je vois que tout est prĂ©vu.Dominique se lève, dĂ©boutonne sa robe, la retire et la met sur le cintre que je lui prĂ©sente. Après l’avoir accrochĂ© dans la penderie je me retourne et dis en m’approchant d’elle :— N’oubliez pas le guide, s’il vous plaĂ®t.— Ce n’était pas dans mon intention, dit-elle en me donnant un baiser. Tu es un gros coquin.— Comme toi tu es une petite coquine, ça devrait pouvoir s’arranger.Elle me retire ma chemise puis s’attaque Ă mon pantalon qu’elle fait descendre avec mon slip le long de mes jambes. Je les enjambe. Tandis qu’elle me caresse, je lui retire ses sous-vĂŞtements. Je propose une petite douche, bienvenue après une journĂ©e de travail, surtout avec la chaleur qu’il fait. Nous y allons de concert. Chacun savonne l’autre, insistant un peu sur les endroits sensibles. Nous sortons de la douche fort Ă©moustillĂ©s. Une fois secs, nous retournons dans la chambre. Elle s’allonge sur le lit. Je m’agenouille près d’elle. Je la caresse lentement, sur le cou, la poitrine en Ă©vitant les arĂ©oles, le ventre, le mont de VĂ©nus sans aller jusqu’à la fente, les cuisses. Je fais durer cette approche. Dominique garde les yeux clos. Quand je me penche en avant et que ma bouche s’empare d’un de ses tĂ©tons et que mes doigts effleurent son bouton, elle a un petit cri de surprise. Alors que, de la langue et des lèvres, je m’occupe de ses seins, ma main investit son sexe. Ma chĂ©rie ouvre les jambes. Sa respiration se fait haletante, son ventre ondule. Elle se raidit en plaquant ma main sur son sexe. Elle lâche un « oh » mezzo voce qui ne semble pas devoir finir. Puis elle m’embrasse avec fougue. Je la fais se tourner sur le cĂ´tĂ©, jambes pliĂ©es. Je m’allonge derrière elle. Je pointe ma queue bien raide vers sa fĂ©minitĂ©. Je promène mon gland le long de ses lèvres avant de la faire glisser entre elles. Mon pieu investit peu Ă peu le doux et glissant conduit. Quant il est complètement absorbĂ©, je marque une pause et caresse le cou, le dos, les fesses et la base du sein de mon invitĂ©e. J’entreprends de petits va-et-vient qui prennent ensuite de l’ampleur. Quand je sens que je vais tout lâcher, je pense enfin Ă demander :— Prends-tu la pilule ?— Non.Je me retire donc du nid douillet et dĂ©verse mon jus sur les fesses et les cuisses de Dominique. Je vais chercher une serviette humide et nous essuie. Nous sommes maintenant allongĂ©s face Ă face. Nous nous embrassons. Dominique entreprend de me caresser le sexe. Après quelque temps, je lui suggère :— Si tu faisais ça avec ta bouche ?— Je n’ai jamais fait ça. Ça doit avoir un goĂ»t. Je ne vais pas aimer. Je ne pourrais pas.— Hier, quand je t’ai caressĂ©e avec la bouche, tu n’as pas dit non. Tu as eu l’air d’aimer.— On ne me l’avait jamais fait. Mais c’est vrai que j’ai aimĂ©.— Alors, pour la rĂ©ciproque, comment peux-tu savoir que cela ne va pas te plaire ? Moi j’aime bien qu’on me fasse une fellation, mais j’aime aussi faire un cunnilingus.— Je ne connaissais pas le mot.— Tiens, je vais te faire une proposition, malhonnĂŞte bien sĂ»r. On va faire un 69.— Un quoi ?— Un 69. On se met tĂŞte-bĂŞche et chacun fait Ă l’autre une caresse buccale. Veux-tu au moins essayer ? Mais, si vraiment tu ne peux pas, je comprendrais très bien.— Heu… Oui… Oui, on va essayer. Mais je ne sais pas ce qui te ferait plaisir, dit-elle, hĂ©sitante— Tu n’as qu’à imager que tu tiens une sucette ou une glace et agir en consĂ©quence. Je t’avertirai si je sens que ça vient, comme ça tu pourras choisir.— Choisir quoi ?— Eh bien, soit de ne pas me garder dans ta bouche, soit de m’y conserver et d’avaler ou pas si tu prĂ©fères.Je change de sens et m’allonge. Je lui fais plier la jambe supĂ©rieure et pose ma tĂŞte sur son autre cuisse, ma bouche au niveau de son sexe. Je dĂ©pose quelques baisers sur ses lèvres intimes avant de les Ă©carter du bout de la langue. Pendant ce temps, ma chĂ©rie a pris mon sexe en main. Elle le caresse mais semble hĂ©siter Ă passer Ă l’étape suivante. Elle se dĂ©cide. Je sens quelques baisers sur la tĂŞte. Puis elle la lèche timidement, avant d’écarter ses lèvres et d’accueillir mon gland dans sa bouche, le flattant de la langue. Ensuite, alternativement, elle suce ou lèche tout le long en partant des couilles. Je ne reste pas inactif. Ma langue parcourt sa fente, s’enfonce dans sa chatte, titille son bouton. De temps en temps, j’aspire ce dernier entre mes lèvres. Maintenant, Dominique y met de la conviction. Elle suce et aspire mon gland, alors que sa main me branle la verge. Je sens que je ne rĂ©sisterai pas beaucoup plus. Je dĂ©colle ma bouche de sa chatte pour l’avertir :— Attention, ça va venir.— Oh non ! Ne t’arrĂŞte pas… continue… continue.Je replonge donc et elle aussi. Elle conserve mon sexe dans sa bouche quand je m’y rĂ©pands, mais je poursuis mon travail de la langue et des lèvres. Rapidement, Dominique ondule et pousse un râle profond.— Alors ma puce, tes impressions ? Etait-ce si terrible que ça ? dis-je en me remettant dans le mĂŞme sens qu’elle.— Non. Mais il y a bien un petit goĂ»t— Ça ne t’as pas empĂŞchĂ©e d’avaler.— Il y a un petit goĂ»t, mais il n’est pas dĂ©sagrĂ©able. De toute façon, je n’allais pas recracher sur tes draps. Et je n’allais pas me lever. Je ne voulais pas que tu arrĂŞtes, je sentais que ça venait.— Alors, un double merci. Un de ma part et un de la part de mes draps. Eux, je ne sais pas ce qu’ils vont faire, mais moi je vais te faire un gros bisou.Je l’attire sur moi et lui donne le bisou promis. Comme elle se redresse pour prendre son souffle, son regard tombe sur le rĂ©veil.— Il est minuit, j’avais promis Ă Maman de rentrer avant minuit. Il faut que je rentre.— Je n’ai pas de voiture. Ă€ Paris, je trouve ça inutile, mais je vais te raccompagner jusqu’à ta porte. Avant il vaut mieux que nous prenions quand mĂŞme une petite douche, ne crois-tu pas ?Ainsi fut fait. L’habillage est express. Nous avons la chance d’avoir un mĂ©tro presque tout de suite. Durant le trajet, je lui propose d’aller le lendemain soir au cinĂ©ma après avoir grignotĂ© Ă la bibliothèque, car en finissant Ă sept heures c’est un peu juste pour aller au restaurant. Elle est d’accord. Je la laisse devant chez elle après un dernier baiser. Ă€ mon retour Sekhmet me fait des reproches. Je la gratouille entre les oreilles en lui expliquant que dĂ©sormais elle n’aura plus le monopole des câlins.Jeudi 20 mai. Viens voir les magiciens. Dominique est Ă l’heure. Je la sens plus motivĂ©e. La journĂ©e de travail se passe, comme la veille, de manière plutĂ´t calme. Les Ă©changes du matin n’ont pas toujours un caractère très professionnel. Les petits mots tendres s’y glissent souvent. Le midi, en revenant de dĂ©jeuner, nous faisons quelques emplettes pour le casse-croĂ»te d’avant le cinĂ©ma et l’officiel des spectacles. Nous dĂ©cidons d’aller voir « Les magiciens », rĂ©alisĂ© par Claude Chabrol, avec Jean Rochefort, Franco Nero et Stefania Sandrelli. Après la fermeture, nous prenons notre en-cas et nous rendons Ă la salle que nous avions choisie. Il n’y a pas foule. Nous prenons place au dernier rang oĂą personne d’autre ne s’installe. Nous nous bĂ©cotons un peu pendant la pub et sommes Ă peu près sages pendant l’entracte. Quand la salle redevient obscure, je pose ma main sur les genoux de Dominique. Je lui fais parcourir ses cuisses, en remontant Ă chaque fois un peu plus haut. Je frĂ´le Ă plusieurs reprises le tissu de sa culotte. Je retire ma main pour passer mon bras autour de son cou. Elle pose sa tĂŞte sur mon Ă©paule. Nous regardons un peu le film ainsi, tendrement enlacĂ©s. Je finis par lui prendre le menton de mon autre main et relever son visage vers le mien. Je m’empare de ses lèvres pour un long baiser. Dominique glisse un bras, dĂ©boutonne ma braguette et s’introduit par l’ouverture ainsi pratiquĂ©e pour en faire Ă©merger mon sexe et le câliner. Ce dernier prend rapidement une belle consistance. Elle abandonne mes lèvres pour se pencher et gober ce pieu qui pointe vers le ciel. Elle fait une pipe magistrale.— Eh bien, ma Pupuce, tu y as pris goĂ»t et tu apprends vite. Tu es douĂ©e.Elle s’interrompt, le temps de dire :— Maman m’a appris qu’il ne faut pas parler la bouche pleine lorsqu’on est une jeune fille bien Ă©levĂ©e.Elle s’active tant et si bien qu’au bout de quelques minutes je lui signale que je vais exploser. Elle continue. Je lâche mon sperme. Elle avale et continue encore, me faisant conserver une trique d’enfer. Il serait temps que je m’occupe un peu d’elle. Je dis Ă voix basse :— J’ai une petite envie d’aller aux toilettes.Elle se redresse sur son siège et pousse ses jambes pour me laisser passer. Voyant que cela n’a pas fait tilt, j’ajoute :— Et n’aurais-tu pas aussi une petite envie ?— Non, pas pour…Elle rĂ©alise et reprend :— Heu… si, après tout, j’ai bien une petite envie.Pendant qu’elle se dirige vers les toilettes, je me rajuste avant de la rejoindre. Une fois la porte fermĂ©e, je la fais se pencher en avant et s’appuyer sur le lavabo. Je rabats sa robe sur son dos et lui retire son slip. Je m’agenouille derrière elle, lui Ă©carte ses deux ravissants globes et entreprends de la dĂ©guster. Rapidement elle se tortille. Je me relève. Je pointe ma verge que j’ai sortie entretemps et la pĂ©nètre d’un coup. Elle a un petit hoquet de surprise, mais bientĂ´t elle vient au-devant des coups de queue que je lui donne. Elle se mord les lèvres pour ne pas faire trop de bruit lorsqu’elle prend son plaisir. Alors je me retire en disant :— Faisons un brin de toilette avant de retourner dans la salle.— Mais tu es encore raide.— Tu m’as donnĂ© du plaisir tout Ă l’heure et le film va bientĂ´t finir. Ă€ la fin de la sĂ©ance, il risque d’y avoir des personnes qui voudront frĂ©quenter ces lieux pour d’autres petits besoins que les nĂ´tres.Nous regagnons discrètement nos places quelques minutes avant le gĂ©nĂ©rique. Nous sortons avec les autres spectateurs.— J’espère que l’on ne me demandera pas de disserter sur le film. Il y a quelques dĂ©tails qui m’ont Ă©chappĂ©, dis-je.— Moi, ce ne sont pas quelques dĂ©tails, mais c’est tout le film qui m’a Ă©chappĂ©. Heureusement que j’ai lu quelques comptes-rendus, car Maman aime bien Chabrol et elle risque de me demander mon avis. Oh, pendant que j’y pense, j’ai vu chez toi que tu as beaucoup de livres d’histoire.— Oui, et il en reste encore chez Maman. C’est mon dada. J’ai mĂŞme usĂ© mes fonds de pantalon en Ă©tudiant cette matière Ă l’universitĂ© de Paris IV. Pourquoi me dis-tu ça ?— Parce que Gwendoline, ma petite sĹ“ur, est en première annĂ©e d’histoire. Les examens approchent et, dans les bibliothèques universitaires, les places sont rares et tout le monde veut les mĂŞmes livres en mĂŞme temps. Ce n’est pas facile. Aussi je me demandais si elle ne pourrait pas venir voir chez toi s’il y en a qui l’intĂ©ressent.— Bien sĂ»r, pas de difficultĂ©s. Voulez-vous venir dĂ®ner toutes les deux demain soir Ă la maison ?— Je pense qu’il n’y aura pas de problème. Je te confirmerai ça demain matin.— Dis-lui d’amener ses bibliographies, je jetterai un coup d’œil, pour voir si certains ne sont pas encore chez Maman.Nous continuons Ă deviser tandis que je la raccompagne jusqu’à sa porte. Nous nous sĂ©parons sur un dernier baiser. Ă€ mon retour chez moi, Sekhmet manifeste son indignation de me voir rentrer si tard, alors qu’elle a faim.Vendredi 21 mai. Histoire avec un grand H. En arrivant, après un gros bisou, Dominique me dit que pour le dĂ®ner du soir sa sĹ“ur est d’accord. Elle viendra nous rejoindre Ă la bibliothèque un peu avant la fermeture. Durant la matinĂ©e, comme elle passe Ă proximitĂ© du bureau oĂą je travaille, je l’attrape par la taille et l’attire sur mes genoux. Elle y vient bien volontiers. Pendant le baiser que nous Ă©changeons j’envoie ma main en reconnaissance entre ses cuisses. Je commence Ă la caresser Ă travers sa culotte. BientĂ´t, ce fragile rempart me gĂŞne. J’attrape le fond de son slip et le tire. Dominique se soulève lĂ©gèrement pour m’aider Ă le faire glisser le long de ses jambes. Maintenant j’ai un accès direct Ă sa chatte humide. Je peux, au vif plaisir de ma compagne, jouer avec ses lèvres et son petit bouton Ă©rigĂ©, introduire un ou deux doigts dans son Ă©tui intime. Son souffle s’accĂ©lère, mais elle retire ma main, se lève et s’attaque Ă la fermeture de mon pantalon. Elle fait jaillir ma virilitĂ© hors de son abri. Elle se met Ă genoux entre mes cuisses et entreprend avec application de me faire une pipe. Elle suce, aspire, caresse de la langue, mordille mĂŞme lĂ©gèrement. Elle m’amène au point de non-retour. Je l’en avertis. Elle s’écarte un petit peu. Je lâche tout sur sa figure. Elle est très Ă©mouvante Ă voir ainsi. De plus, elle passe un petit coup de langue sur ses lèvres d’un air coquin. Après qu’elle eĂ»t nettoyĂ©, Ă la cuisine, ce qu’elle n’avait pu retirer avec sa langue, je lui demande de se mettre Ă quatre pattes par terre, jambes bien Ă©cartĂ©es. Elle met la tĂŞte dans ses bras. Ses fesses sont tendues vers le plafond. Je ma place Ă cĂ´tĂ© d’elle. Je pose une main sur ses reins tandis que l’autre recommence Ă s’activer sur et dans son intimitĂ©. Elle va au-devant de cette main qui la caresse et la fouille. Elle accompagne le plaisir qui l’envahit d’un long « Ouiii » Après ce petit intermède, nous restons sages jusqu’à l’arrivĂ©e de la sĹ“ur.Gwendoline ressemble Ă Dominique. MĂŞme taille, mĂŞme morphologie, mĂŞme visage un peu allongĂ© avec une jolie bouche bien proportionnĂ©e et nez droit, mĂŞme yeux verts, mĂŞme cheveux mi-longs, mais elle a les cheveux aussi blonds que sa sĹ“ur les a noirs. Nous arrivons Ă la maison après avoir fait quelques courses en chemin. Pour le dĂ®ner, vu la chaleur ambiante, j’ai proposĂ© carotte râpĂ©e et tomate en entrĂ©e et sorbet en dessert, le plat principal Ă©tant des escalopes Ă la normande avec des pommes, et comme boisson du cidre frais. Je mobilise ces demoiselles pour Ă©plucher carottes et pommes. Comme Dominique m’avait dit qu’elle avait n’avait pas parlĂ© Ă sa sĹ“ur de nos relations, je retiens tout geste tendre. Durant le repas, Sekhmet rĂ©ussit Ă grappiller quelques morceaux de viande en faisant du charme auprès des deux sĹ“urs. En mangeant, la discussion roule beaucoup sur l’Histoire. Gwendoline est aussi passionnĂ©e que moi ainsi que Dominique, bien qu’à un degrĂ© moindre. Une fois le dĂ®ner achevĂ©, je montre Ă Gwendoline ma bibliothèque. Elle est ravie. Je regarde les bibliographies qu’elle m’a apportĂ©es et lui annonce que je pense avoir chez Maman un certain nombre de titres en plus de ceux qu’elle a sous les yeux. La discussion reprend avec entrain devant les rayons. Dominique nous fait remarquer que, pour discuter, nous serions beaucoup mieux assis que debout dans le couloir. Sur cette rĂ©flexion frappĂ©e au coin du bon sens nous retournons dans la salle Ă manger. Je laisse le canapĂ© Ă la famille Saint Lescure et propose de mettre un peu de musique. Nous dĂ©couvrons que nous avons un autre goĂ»t commun, celui de la musique classique. Mais, contrairement Ă moi, elles jouent d’un instrument. L’aĂ®nĂ©e joue du violon et la cadette de la flĂ»te. C’est leur mère, très bonne pianiste, me dit Dominique, qui les a initiĂ©es. La soirĂ©e se passe fort bien. Gwendoline repart en m’empruntant quelques livres.Samedi 22 mai. En attendant dimanche. Il fait toujours très chaud. Dominique et moi nous retrouvons Ă la bibliothèque. Un long baiser nous rĂ©unit, interrompu par l’arrivĂ©e du public. Elle est ravissante. Elle porte une jupe plissĂ©e de couleur pâle qui lui arrive Ă une quinzaine de centimètres au-dessus du genou et un bustier assorti qui fait office de soutien-gorge. Durant le dĂ©jeuner Ă la cuisine de la bibliothèque, ma chĂ©rie m’annonce que ce soir nous ne pourrons pas sortir ensemble comme prĂ©vu, car elle doit accompagner sa mère et sa sĹ“ur chez sa grand-mère. J’en suis fort marri. Elle me demande aussi si sa sĹ“ur, qui a repĂ©rĂ© que je suis Ă©galement bien pourvu en dictionnaires, et en encyclopĂ©dies tant historiques que gĂ©nĂ©rales, pourrait venir travailler un peu chez moi de temps en temps pour finir de prĂ©parer son dernier exposĂ© et rĂ©viser. Je n’y vois pas d’inconvĂ©nient. Elle enchaĂ®ne :— Pourrait-elle venir dès demain, car l’exposĂ© est pour très bientĂ´t ?— Pas de problème. Mais j’ai l’intention de passer chez Maman pour rĂ©cupĂ©rer des documents pour ta sĹ“ur. Il faudrait qu’elle n’arrive pas trop tard le matin. Et… heu… si tu veux venir avec elle, tu pourrais m’accompagner. Tu dĂ©jeunerais avec nous. Mais, bien sĂ»r, ce n’est que parce que j’ai besoin de tes petits bras musclĂ©s pour m’aider Ă ramener les livres chez moi.— Si c’est pour mes biceps je ne peux pas refuser.— Je savais bien que tu avais le sens du dĂ©vouement. Je voudrais Ă©galement te demander quelque chose.— Quoi donc ?— VoilĂ , j’adore faire des photos. Je voudrais que tu me serves de modèle quand nous sortons ensemble et…— Bien sĂ»r, m’interrompt-elle.— Pour ça, c’est donc d’accord, mais j’allais ajouter : et Ă©galement pour des photos plus coquines.Elle hĂ©site une fraction de seconde avant de rĂ©pondre :— Et mĂŞme plus que coquines si c’est pour toi. Mais il faudra faire attention Ă ne pas les laisser traĂ®ner.— Il y des trĂ©sors que l’on aime garder pour soi et toi tu en fais partie.Comme je finis de ranger la vaisselle, je la vois de dos en train d’essuyer la table. Je m’approche Ă pas de loup et la saisis par la taille. Je l’embrasse dans le cou, en dĂ©faisant son bustier et en glissant mes mains en dessous Ă l’assaut de ses deux adorables seins. Je les caresse dĂ©licatement en partant de la base. J’intensifie progressivement la pression de mes doigts, allant jusqu’à pincer lĂ©gèrement les tĂ©tons qui se dressent. Je vais passer ma main sous sa jupe quand on entend frapper Ă la porte. Nous n’avons pas vu passer l’heure, il est temps d’ouvrir au public. Fort dĂ©pitĂ©s, nous sommes obligĂ©s de nous sĂ©parer. Tandis que je vais ouvrir la porte, Dominique se rajuste. Après un après-midi sans histoire, nous finissons la journĂ©e comme nous l’avons commencĂ©e, par un baiser.Dimanche 23 mai. Explications. Il est Ă peine 9 h 30 quand les deux sĹ“urs sonnent Ă la porte. Je les embrasse et les fais entrer. Je montre Ă Gwendoline l’emplacement des livres qui l’intĂ©ressent, oĂą s’installer pour travailler, et la cuisine pour qu’elle puisse dĂ©jeuner sur place si elle le dĂ©sire. Après lui avoir laissĂ© la clef, Dominique et moi partons. Comme il n’est pas tard nous dĂ©cidons d’aller chez ma mère Ă pied, cela nous fera une petite heure de marche tranquille. Nous mettons un peu plus de temps car, comme le chante Brassens, nous avons fait une petite pause pour nous bĂ©coter sur les bancs publics.Quand nous arrivons chez Maman, je prĂ©sente Dominique, ainsi que convenu, comme une simple collègue. Après les salutations d’usage et tandis que Dominique aide Ă mettre la table, je vais chercher les livres qui sont Ă ramener chez moi. Après avoir dĂ©jeunĂ© et discutĂ© jusqu’au milieu de l’après-midi, nous aidons Ă ranger avant de prendre le chemin du retour. Cette fois, avec notre chargement de livres, nous prendrons le mĂ©tro pour retourner chez moi. Au moment des adieux, Maman embrasse Dominique en la complimentant sur sa gentillesse et sa serviabilitĂ©, et elle ajoute qu’elle espère la revoir très bientĂ´t. Je ne dis rien mais, d’habitude, elle est plus rĂ©servĂ©e. Durant le retour, je fais part de mon Ă©tonnement quant au comportement expansif de ma mère. Dominique me demande :— Ça t’ennuierait qu’elle ait flairĂ© quelque chose ?— Personnellement, pas du tout, mais j’ai du mal avec les cachotteries, mais toi ?— Moi non plus. Je trouve ta mère très gentille. Et en plus elle a l’air de bien sentir les choses.— À propos de sentir les choses, je voudrais te poser une question.— Vas-y.— HĂ© bien, mardi, quand je t’ai demandĂ© ta culotte, il m’a semblĂ© te voir sourire lorsque tu t’es penchĂ©e pour la retirer, avant de te redresser avec une autre expression.— Je ne sais pas, mais c’est tout Ă fait possible.— Et qu’est-ce qui te faisait sourire ?— Je vais te faire un aveu. Je trouvais que tu Ă©tais un peu casse-pieds Ă me faire de la morale. Mais, dès le dĂ©but, je t’ai classĂ© parmi les gens plutĂ´t sympas. En plus tu ne cherchais pas Ă me draguer Ă tout va. Quand tu me parlais, tu ne voyais pas en moi seulement la fille bien roulĂ©e que l’on aimerait mettre dans son lit.— La drague n’a pas l’air d’avoir bonne presse chez toi.— Les garçons se croient obligĂ©s de vous faire du rentre-dedans Ă la première occasion, c’est fatigant et rapidement lassant. Un peu après le dĂ©but des cours Ă la fac, je me suis laissĂ©e avoir par un beau parleur qui, comme on dit, m’a fait une cour assidue. Mais, une fois que je lui eus cĂ©dĂ©, il n’a rien eu de plus pressĂ© que de se vanter auprès de tous ses copains qu’il m’avait dĂ©pucelĂ©e. De plus, les petites attentions et les mots gentils se faisaient de plus en plus rares. J’ai vite compris que, sauf pour tirer un coup de temps en temps, il n’en avait rien Ă faire de moi. Quinze jours après qu’il m’ait sautĂ©e, comme il disait, je l’ai largué… et devant ses copains en plus. Son ego en a souffert, mais il a dĂ» s’en remettre sans problème.— Tous les garçons ne sont pas comme ça, heureusement. Tu jettes peut-ĂŞtre le bĂ©bĂ© avec l’eau du bain. Mais revenons plutĂ´t Ă ton sourire.— Je disais que je te trouvais plutĂ´t sympa. Mais, après la fessĂ©e que tu m’as collĂ©e, j’étais furieuse en partant dĂ©jeuner, tu n’étais qu’un affreux macho. J’avais les fesses qui me brĂ»laient. Je commençais Ă ruminer ma vengeance. Paradoxalement, c’est Ă partir de mon retour que je t’ai vu d’un autre Ĺ“il. Il ne m’a pas fallu cinq minutes pour me rendre compte que tu n’avais rien du macho triomphant. Tu Ă©tais gris. Tu avais l’air si malheureux. J’ai senti que tu devais ĂŞtre furieux contre toi-mĂŞme plus que je ne pouvais l’être. Ça m’a calmĂ©e. Mes projets de vengeance m’ont paru alors bien inutiles. Je me suis mĂŞme fait ma petite autocritique, car j’avais oubliĂ© un peu rapidement que j’avais essayĂ© de t’envoyer une baffe. Et le mardi, quand j’ai parlĂ© d’avoir dormi sur le ventre, tu es devenu tellement pâle que j’ai cru que tu allais te trouver mal. Ă€ partir de ce moment, j’ai repensĂ© aux semaines prĂ©cĂ©dentes et t’ai observĂ© plus attentivement. Tu n’es pas très expansif. Mais tu aimable et serviable. Tu as le flair pour repĂ©rer les lecteurs au-devant desquels il faut aller et ceux qu’il vaut mieux laisser venir. Tu aides sans t’imposer. Tu peux donner un conseil ou demander l’avis aux gens sur les livres qu’ils rapportent. Quand tu peux, tu n’hĂ©sites pas Ă discuter avec les vieilles dames qui ont besoin de parler, Ă guider les gamins pour les devoirs ou les exposĂ©s.— ArrĂŞte, arrĂŞte, je vais prendre la grosse tĂŞte.— Enfin, pour abrĂ©ger, je me suis sentie attirĂ©e par toi. Mais, vu ton Ă©tat d’esprit, il Ă©tait Ă©vident je pourrais attendre le dĂ©luge avant que tu me regardes sans te replier sur toi-mĂŞme. Alors j’ai dĂ©cidĂ© de faire bouger les choses. La première chose qui m’est venue Ă l’esprit pour te faire rĂ©agir, ça a Ă©tĂ© de faire de la provocation. En y repensant, ce n’était peut-ĂŞtre pas une excellente idĂ©e. J’ai rĂ©ussi Ă te pousser dans tes retranchements. Et quand tu m’as demandĂ© ma culotte, j’étais vraiment heureuse que ça ait marchĂ©. C’est probablement Ă ce moment-lĂ que j’ai dĂ» sourire. Je me suis dĂ©pĂŞchĂ©e d’obtempĂ©rer avant que tu ne fasses machine arrière. Si tu avais vu ta tĂŞte quand je t’ai fourrĂ© mon slip dans la main ! Et il a presque fallu que je te pousse pour que tu t’assoies. Tu connais la suite.— C’est vrai. C’est lorsque tu t’es retrouvĂ©e sur mes genoux que j’ai fini par avoir des doutes. Mais, dis donc, tu es une sacrĂ©e rouĂ©e dans ton genre !— Peut-ĂŞtre un peu. Le regretterais-tu ?— Oh que non ! Heureusement que tu as secouĂ© le cocotier. Autrement je ne pourrais pas te dire maintenant combien je t’aime.Elle se serre contre moi et pose sa tĂŞte sur mon Ă©paule. En sortant du mĂ©tro, je lui propose de venir dĂ©jeuner Ă la maison. Elle accepte, Ă la condition que ce soit elle qui fasse les courses et la cuisine. Affaire conclue. De retour chez moi, nous retrouvons Gwendoline au travail. Elle nous annonce qu’elle a bien avancĂ©, mais qu’elle a encore du pain sur la planche. Sekhmet et elle sont devenues de grandes copines, ajoute-t-elle en nous montrant la table oĂą elle travaille, et sur laquelle la chatte est Ă©talĂ©e de tout son long. Je lui dis que ma maison lui reste ouverte quand elle en a besoin. Je propose aux deux sĹ“urs de rester dĂ®ner. Gwendoline convainc sa sĹ“ur de rentrer car elle est un peu vannĂ©e. Je dĂ®ne rapidement et regarde la tĂ©lĂ©vision en faisant un peu de repassage.Lundi 24 mai. Cuisinière Ă domicile. Je ne me lève pas très tĂ´t, malgrĂ© Sekhmet qui trouve que vraiment je tarde trop Ă m’occuper de son petit estomac qui crie famine. Après avoir bu mon thĂ©, je me lance dans le mĂ©nage pendant que tourne le lave-linge. Je viens juste de finir quand Dominique sonne Ă la porte. Comme il fait toujours très chaud, elle est lĂ©gèrement vĂŞtue d’une robe bain de soleil d’un bel orange pas trop soutenu, tenu par un nĹ“ud sur la nuque et une petite fermeture Ă©clair Ă la taille. Je ne peux ignorer qu’en haut elle ne porte rien d’autre. Cela lui va Ă ravir, elle est Ă croquer. Nous Ă©changeons un baiser. Je lui prends son sac de courses et le porte dans la cuisine en lui demandant ce qu’elle a prĂ©vu. Mais ce doit ĂŞtre une surprise et je me trouve poussĂ© hors de la pièce et priĂ© d’aller voir ailleurs. Je n’insiste pas et en profite pour Ă©tendre ma lessive et mettre le couvert. Comme la porte de la cuisine ne s’ouvre toujours pas, je m’installe pour lire la « Vie quotidienne des Aztèques » de Jacques Soustelle. Dominique apparaĂ®t avec l’entrĂ©e. Une salade de cruditĂ©s, composĂ©e de tomates en gros dĂ©s, d’un peu de poivrons verts et jaunes coupĂ©s menus, de quartiers de pamplemousse, de quelques groseilles, avec des gambas, des herbes hachĂ©es, arrosĂ©e d’un filet d’huile d’olive. C’est dĂ©licieusement rafraĂ®chissant. Vient ensuite un gratinĂ© de haddock et enfin une salade de fruits frais avec un trait de kirsch. Je la fĂ©licite de ce dĂ©licieux repas et lui dit que pour la peine elle mĂ©rite un baiser. Joignant le geste Ă la parole, je l’attrape par la taille. Elle est dos Ă moi. J’écarte ses cheveux pour l’embrasser dans le cou. Je dĂ©noue le nĹ“ud qui retient le haut de sa robe. Elle ne le retient pas. Tout en continuant de lui bĂ©coter et lui suçoter la nuque, je lui caresse le ventre avant de m’occuper de ses seins. Je commence par caresser les attaches sur le cĂ´tĂ© et en dessous. Mon mouvement se fait de plus en plus ample, progressant lentement vers la pointe que petit Ă petit je vois se dresser. Je finis par saisir ses tĂ©tons durcis et les fais rouler entre mes doigts. Elle pousse un petit « Oh ! » ravi. J’alterne frĂ´lements et pressions. Je descends la fermeture Ă©clair et sa robe tombe autour de ses pieds. Elle apparaĂ®t, magnifique, avec un slip de dentelle pour tout vĂŞtement. Je continue de m’occuper de sa poitrine un bon moment avant de m’agenouiller. Je saisis sa mignonne petite culotte sur ses hanches, la descends lentement jusqu’à ses pieds et la lui retire. Je dĂ©pose des baisers sur ses fesses avant de lui faire faire un quart de tour. Je pose mes mains sur sa cheville. De lĂ elle escalade avec lenteur toute la jambe. L’une arrive sur le mont de VĂ©nus, l’autre Ă ses fesses qu’elle pĂ©trit dĂ©licatement et oĂą elle s’insinue pour atteindre la fente humide. Dominique pose un pied sur le canapĂ© pour s’ouvrir davantage. Je peux faire glisser ma main entière sur son entrejambe. Mon mĂ©dium s’insinue entre ses lèvres et finit par atteindre son petit bouton. Ă€ chaque passage, soit j’enfonce mon doigt dans son intimitĂ©, soit il va titiller son clitoris. Je sens sa fĂ©minitĂ© palpiter et entends son souffle s’accĂ©lĂ©rer. Elle s’appuie plus lourdement sur mon Ă©paule. Elle frissonne et dit :— ArrĂŞte un peu que, je m’assoie. J’ai les jambes un peu molles.— Dans un cas pareil, il vaut mieux que tu t’allonges. Je vais t’aider.Je me redresse et dans le mĂŞme mouvement la prends dans mes bras et la soulève. Je la porte jusqu’à ma chambre et la dĂ©pose sur le lit sur lequel elle m’entraĂ®ne. Dominique entreprend alors de me dĂ©shabiller.— Et une chemisette une, dit-elle en la jetant.Elle m’embrasse le torse.— Et un pantalon en prime.Et il traverse la pièce. Elle caresse mon sexe, dĂ©jĂ au garde-Ă -vous Ă travers le tissu de mon sous-vĂŞtement.— Et maintenant qu’est-ce qui vole ? me demande-t-elle.— Les pigeons volent, en gĂ©nĂ©ral.— Perdu ! C’est le slip qui vole.Effectivement, il vole jusqu’à la porte de la salle de bains. Je suis allongĂ© sur le dos. Je la fais m’enjamber et placer son sexe Ă hauteur de ma bouche. Ma langue s’active. J’ai bientĂ´t le visage inondĂ© de sa liqueur intime. Après quelque temps elle se soulève et recule. Elle prend mon sexe en main et le pointe vers le sien. Le gland disparaĂ®t entre ses lèvres. Elle s’empale alors Ă fond, d’un coup. Tandis que mes mains s’occupent activement de sa poitrine, elle se soulève et se laisse retomber sur ma queue. Elle arrĂŞte son va-et-vient, se penche en avant pour m’embrasser, puis prend appui sur ses bras et dĂ©plie ses jambes tout en me conservant fichĂ© en elle. Elle s’allonge sur moi. Nos bouches se joignent en un interminable baiser. J’ai une main posĂ©e sur sa nuque alors que l’autre joue avec ses fesses. Je la pistonne en soulevant mon bassin. Nous sommes tous deux en sueur. Je sens qu’elle est en train de prendre son pied alors que je sens ma sève monter. Je me dĂ©gage de son doux fourreau et me rĂ©pands sur ses fesses. Nous restons collĂ©s l’un Ă l’un l’autre. Une fois nos esprits repris, nous allons vers la salle de bain et prenons une douche accompagnĂ©e de bisous et caresses. Une fois secs, nous dĂ©cidons d’aller au MusĂ©e de la Marine au TrocadĂ©ro. Quand nous en sortons, je prends quelques photos d’elle sur le parvis et dans les jardins et il est temps pour elle de rentrer. Je la laisse devant chez elle et retourne Ă la maison. Après que Sekhmet et moi ayons dĂ®nĂ©, je repasse, en regardant la tĂ©lĂ©vision, la lessive qui est dĂ©jĂ sèche.Accro du boulot. Mardi 25 mai. Je retrouve Dominique Ă la bibliothèque. Après un long baiser et quelques « je t’aime » sertis de mots tendres, elle m’annonce que, jeudi prochain, le jour de l’Ascension, nous ne pourrons nous voir. Depuis longtemps Ă©tait programmĂ©e une sortie entre copines, pour toute la journĂ©e. Sa sĹ“ur voudrait venir travailler chez moi si cela ne me dĂ©range pas.— Pas de problème, elle vient quand elle veut.— Dès le matin, est-ce possible ?— Eh bien, c’est une accro du boulot, elle met les bouchĂ©es doubles. Mais c’est d’accord. Je lui prĂ©parerai un petit frichti pour le dĂ©jeuner si elle veut.Nous sommes en train de programmer un dĂ®ner en tĂŞte-Ă -tĂŞte. HĂ©las, un appel tĂ©lĂ©phonique de sa mère annonce que son père arrive ce soir et repart le lendemain dans la nuit. Cela torpille notre projet pour les deux soirĂ©es Ă venir. Dix minutes plus tard, c’est Maman qui appelle au secours. Le cordon d’un de ses stores s’est coincĂ© et a cassĂ©. Elle ne rĂ©ussit pas Ă le rĂ©parer. VoilĂ donc ma soirĂ©e Ă moi aussi occupĂ©e. Et, dix minutes plus tard encore, mon plus vieil ami (on se connaĂ®t depuis l’école primaire) me tĂ©lĂ©phone pour m’inviter Ă dĂ®ner lejeudi suivant. Cette matinĂ©e a bien rempli nos agendas. Le midi, nous dĂ©jeunons Ă la cantine. Le soir, la fermeture nous sĂ©pare, tristes de devoir nous quitter si tĂ´t. Le mercredi passe comme le mardi. Mais, accueillant le public aussi le matin, nous n’avons guère de moment pour les mots câlins et les gestes tendres.Jeudi 27 mai. Il est 10 h 00 quand on sonne. Dominique a accompagnĂ© sa sĹ“urette jusque chez moi avant de partir rejoindre ses copines. Alors que Gwendoline s’installe, je passe une main sur le mignon petit cul de ma chĂ©rie. Elle s’esquive. Je cesse donc Ă regret. Nous discutons un peu tous les trois et Dominique se lève pour partir Ă son rendez-vous. Comme je dois aller au marchĂ©, j’annonce que je vais lui faire un bout de conduite. Ainsi Gwendoline pourra commencer Ă travailler tranquillement. Une fois dehors, je demande :— Pourquoi m’as-tu fait les gros yeux quand je me suis permis des privautĂ©s avec ton joli petit postĂ©rieur.— Ma sĹ“ur n’est pas au courant pour nous. Je prĂ©fère le lui annoncer quand je sentirai le moment favorable, plutĂ´t qu’elle le dĂ©couvre ainsi. Je sais que ça peut paraĂ®tre ridicule. Mais nous sommes très liĂ©es. Nous sommes presque jumelles, nous n’avons pas dix mois d’écart. Je suis nĂ©e le 1er septembre 1957 et elle le 27 juin 1958. Je l’aime Ă©normĂ©ment et la rĂ©ciproque est vraie.— Non, ce n’est pas ridicule, loin de lĂ . Excuse-moi d’avoir Ă©tĂ© un peu balourd.— Je te pardonne si tu me donnes un baiser.Je m’empresse d’obtempĂ©rer. La peine est lĂ©gère.— Te rappelles-tu le beau parleur dont je t’ai parlĂ©Â ?— Oui.— Eh bien, je crois que Gwendo Ă©tait encore plus furieuse contre lui et malheureuse que moi. Quelques jours après que je l’aie larguĂ©, elle l’a rencontrĂ© et il a eu droit Ă une paire de claques en prime.— Elle a du caractère, ta frangine. Il vaut mieux ne pas s’en faire une ennemie.Nous arrivons Ă l’entrĂ©e du mĂ©tro. J’embrasse Dominique avant qu’elle ne disparaisse dans les entrailles de la terre. Je vais Ă la messe de l’Ascension avant de faire mes courses. Celles-ci faites, je rentre chez moi. Gwendoline est au travail. Sekhmet est vautrĂ©e de tout son long sur la table oĂą elle est installĂ©e. Je vais Ă la cuisine et commence Ă prĂ©parer le repas, afin que tout soit prĂŞt quand mon hĂ´te voudra manger. Je m’installe ensuite dans un fauteuil pour bouquiner. Il est 13 h 30 passĂ© quand Gwendoline dĂ©cide de s’interrompre. Le repas est fort gai. Une partie des professeurs qu’elle a sont les mĂŞmes que ceux que j’ai eu il y a quelques annĂ©es. Chacun raconte des anecdotes sur les habitudes et les tics des enseignants, mais aussi des Ă©tudiants. Le repas fini, comme elle a fini son exposĂ©, elle me demande si je veux bien l’écouter pour lui donner mon opinion. Je le trouve bon. Je lui fais juste trois ou quatre petites remarques pour en amĂ©liorer la forme. Ensuite, elle se remet au travail en vue de ses examens de fin d’annĂ©e. Nous partons vers 19 h 30. Elle rentre chez elle tandis que je me rends chez mon ami.Vendredi 28 mai. Photos : premiers essais. Je retrouve Dominique Ă la bibliothèque et lui demande comment s’est passĂ©e sa journĂ©e d’hier. Elle m’en fait une narration pleine de vie, d’oĂą il ressort que cela s’est dĂ©roulĂ© on ne peut mieux. Avec ses amies elles se sont amusĂ©es comme des petites folles. Nous continuons Ă discuter en travaillant. Je finis de ranger les livres quand Dominique, que je n’ai pas entendue approcher, arrive dans mon dos. Elle passe ses bras autour de ma poitrine et se serre contre moi. Je sens ses seins, libres de tout soutien-gorge, s’écraser contre mon dos. Une de ses mains descend jusqu’à ma braguette et elle la passe sur tout mon entrecuisse en insistant sur le relief.— Je vĂ©rifie que c’est toujours bien lĂ .— Pas de problème, je ne me dĂ©place jamais sans. J’aurais beaucoup de peine Ă m’en sĂ©parer.— Hum… et j’ai l’impression que c’est en parfait Ă©tat de marche.— Et tu ne sais pas le plus curieux ?— Qu’est-ce…— C’est un outil qui a un meilleur rendement quand on le rentre dans un Ă©tui.— Moi je suis pour que les choses fonctionnent le mieux possible. Pour cela il faut aussi des contrĂ´les frĂ©quents, dit-elle en dĂ©boutonnant mon pantalon.Elle le fait descendre, avec mon slip, jusqu’à mes pieds. Je quitte mes mocassins. Cela lui permet de me les retirer complètement. Elle prend ma queue, qui regarde dĂ©jĂ vers le ciel, et la branle. Après ĂŞtre restĂ© quelque temps sans bouger, je me retourne et l’embrasse. Je dĂ©grafe sa jupe qui tombe Ă terre. Je dĂ©boutonne son chemisier, dĂ©voilant sa poitrine que je gratifie de quelques effleurements. Elle m’embrasse. Je rĂ©ponds Ă son baiser. Je glisse les pouces dans l’élastique de sa culotte, la descends et lui retire. Le fond en est humide. Je la prends par la main et l’attire vers une chaise. Je m’assois et l’installe sur mes genoux. Nos lèvres se soudent tandis qu’une de mes mains parcourt sa poitrine avant d’arriver Ă son buisson. Elle s’y promène quelque temps. Puis je l’envoie Ă la rencontre du petit bouton qui pointe entre ses lèvres. J’enserre tout son sexe dans ma main. De la paume je frotte la plus large surface possible. De temps en temps je fais rentrer un doigt ou deux plus profondĂ©ment. Elle s’arrache Ă notre Ă©treinte et se met debout face Ă moi. Elle enjambe mes cuisses en se saisissant de mon pieu, le dirige vers sa fĂ©minitĂ©, plie les genoux et l’y fait disparaĂ®tre. Elle s’accroche Ă mon cou et pose ses jambes sur mes hanches. Prenant appui sur moi, elle se soulève et se laisse retomber. Je passe mes mains sous ses fesses pour l’aider. Elle me chevauche avec fougue. Je vois ses seins danser devant mes yeux au rythme de la cavalcade. Je lui demande de s’arrĂŞter un peu. J’ai besoin d’une pause. Elle m’embrasse avec fougue. Je profite de l’accalmie pour me lever tout en restant fichĂ© en elle. Elle noue ses jambes autour de ma taille. Je fais les quelques pas qui me sĂ©parent d’un bureau et l’assois dessus. Elle se laisse aller en arrière. Je commence Ă la limer, sortant presque complètement de son petit con inondĂ© pour y retourner avec dĂ©lice. J’alterne les mouvements lents et doux avec d’autres plus rapides et vigoureux. Elle a la bouche ouverte et sa respiration est rapide. Je sens que je vais bientĂ´t lâcher mon foutre. Mais j’ai la chance que ma chĂ©rie prenne son pied avant que je doive me retirer. Elle Ă©met un long feulement qui rendrait Sekhmet jalouse. Je fais quitter son doux abri Ă mon sexe et envoie de longs jets blanchâtres sur son ventre. Je demande Ă ma chĂ©rie de ne pas bouger. Je vais dans mon tiroir et en ressors un de mes appareils photo.— Est-ce toujours d’accord, lui demandai-je ?Elle fait signe que oui.— Ce sont des diapos, mais je ferai faire des tirages papier en mĂŞme temps.J’alterne plans gĂ©nĂ©raux et rapprochĂ©s. Je prends quelques clichĂ©s d’elle ainsi allongĂ©e sur le bureau les jambes pendantes. Je les lui fais ensuite plier et poser près des fesses et lui Ă©carte largement les genoux. Elle change de pose, tantĂ´t se redressant un peu, tantĂ´t s’accoudant. Je l’entraĂ®ne ensuite sur une table au milieu de la salle de lecture oĂą je la fais mettre Ă quatre pattes. Elle pose son front sur un bras repliĂ©, Ă©carte les jambes et se cambre au maximum. Elle fait ainsi jaillir sa croupe et met en Ă©vidence ce qui fait d’elle une femme. Je tourne autour d’elle. Je n’arrĂŞte de prendre des photos que pour mieux goĂ»ter les diffĂ©rents paysages qui s’offrent Ă moi. Comme je passe derrière elle, ses mains arrivent jusqu’à son sexe. Elle Ă©carte doucement ses lèvres pour exhiber encore plus son intimitĂ© Ă mon objectif. C’est un spectacle d’une beautĂ© sauvage. HĂ©las, j’arrive au bout de ma pellicule. Je pose mon appareil et profite qu’elle soit ainsi offerte pour aller dĂ©poser un baiser Ă ce qui m’a tant Ă©mu. Elle se redresse. Tandis que nous faisons un petit brin de toilette Ă la cuisine avant de nous rhabiller, elle me dit :— Je crois que moi aussi j’aimerais bien prendre des photos de toi.— Ce sera avec plaisir. Je ne peux rien refuser Ă ma Doa. On pourra mĂŞme faire des photos de nous deux ensemble avec le retardateur ou le dĂ©clencheur Ă distance.— Hum, ça c’est une bonne idĂ©e. Mais c’est quoi, Madoha ?— Ma Dominique adorĂ©e, bien sĂ»r.Nous n’avons plus le temps d’aller Ă la cantine. Nous sortons pour acheter un sandwich et le mangeons en nous promenant main dans la main. L’après-midi se passe calmement. Peu avant la fermeture, Gwendoline appelle. Elle me demande par l’intermĂ©diaire de sa sĹ“ur si ça ne serait pas abuser de venir encore chez moi pour travailler dimanche. Je murmure Ă l’oreille de ma chĂ©rie que c’est d’accord pour moi, si elle n’y voit pas d’inconvĂ©nient. Elle n’en voit pas. Rendez-vous est donc pris pour le dimanche. Elle arrivera vers 10 h 00. DĂ©cidĂ©ment, ce n’est pas une fanatique de la grasse matinĂ©e. Deux minutes plus tard, le tĂ©lĂ©phone sonne de nouveau. C’est la mère de Dominique Ă l’appareil. Après avoir Ă©changĂ© quelques mots avec sa fille, elle demande Ă me parler. Je suis perplexe. C’est une invitation Ă venir dĂ®ner le lendemain soir pour me remercier de mon accueil et de mon aide Ă Gwendoline. Je remercie avec chaleur et accepte. Nous fermons la bibliothèque et Ă©changeons un dernier baiser avant de rentrer.Samedi 29 mai. DĂ®ner en ville ou Une bĂ©vue bien vue. En venant, je passe chez le photographe pour donner Ă dĂ©velopper la pellicule prise la veille. Je lui demande de faire en plus un tirage papier Ă partir des diapos. La journĂ©e de travail se passe normalement. Le soir, je pars avec Dominique pour me rendre Ă l’invitation de sa mère. Quand nous sommes près de chez elle, je la laisse partir en avant, le temps pour moi de passer chez un fleuriste. Muni de mon bouquet, je sonne Ă la porte. Une jeune femme dont la ressemblance avec Dominique et Gwendoline est frappante m’ouvre la porte. Elle est un peu plus petite, mais mĂŞme morphologie, mĂŞmes yeux verts, et les cheveux blonds de la cadette. Elle est habillĂ©e d’une jupe beige plissĂ©e arrivant juste au-dessus du genou et d’un chemisier assorti lĂ©gèrement dĂ©colletĂ©.— Bonjour ! Bernard La Contrie, enchantĂ© de faire ta connaissance, dis-je en lui faisant la bise. Dominique ne m’avait pas dit qu’elle avait une autre sĹ“ur.— EnchantĂ©e, moi c’est Anne Saint Lescure, me rĂ©pond-elle en Ă©clatant de rire.Je suis un peu dĂ©contenancĂ©. J’entends la voix de Dominique :— Quelqu’un peut aller ouvrir ? Je suis dans la salle de bains.— C’est fait, rĂ©pond Anne.— Merci, Maman.J’ai un moment de flottement et Ă©clate de rire Ă mon tour. Je me reprends un peu et lui tends mon bouquet.— Je me suis permis, Madame, d’apporter ces quelques fleurs pour vous remercier de votre invitation.— C’est très gentil, Bernard. Mais continue de me tutoyer et pas de Madame, appelle-moi Anne. Tu me feras plaisir.— Merci, Anne.— Tu sais, c’est un vrai compliment que tu m’as fait et on ne peut pas dire qu’il n’était pas sincère. Et en plus tu as ri du quiproquo sans te croire obligĂ© de te lancer dans des excuses compassĂ©es. C’est un moment de fraĂ®cheur comme il devrait y en avoir plus.Elle me prend par le bras et ajoute :— Allons au salon, on doit nous y attendre.Nous arrivons au salon bras dessus, bras dessous en mĂŞme temps que Dominique et Gwendoline. Anne, qui a du mal Ă reprendre son sĂ©rieux, me dit :— Assieds-toi, Bernard. Que veux-tu comme apĂ©ritif ?Les deux sĹ“urs nous regardent, complètement incrĂ©dules, se demandant visiblement si elles ne rĂŞvent pas. En voyant l’expression de ses filles, Anne est prise d’un fou rire. Ce qui augmente encore plus leur perplexitĂ©. Elles s’interrogent du regard.— J’ai l’impression que les neurones de tes filles tournent Ă plein rĂ©gime.— Elles ont l’air de penser que nous sommes devenus fous. Moi surtout.— Leur cervelle va bientĂ´t entrer en Ă©bullition. Ce serait dommage qu’elles deviennent gâteuses si jeunes.— Elles sont trop drĂ´les toutes les deux, rĂ©ussit Ă articuler Anne au milieu de son rire.— Elles feraient surtout une illustration magnifique pour reprĂ©senter le questionnement existentiel.— Ou un monument Ă©levĂ© au point d’interrogation.— C’est plutĂ´t toi, Ă force d’être pliĂ©e en deux, qui va prendre la forme du point d’interrogation.— Je ne vais pas ĂŞtre une mère indigne. Je ne veux pas que mes filles aient leur cerveau qui grille par ma faute.Elle se mit Ă leur expliquer le pourquoi de sa bonne humeur. Elle acheva son rĂ©cit par :— Et quand je vous ai vues toutes les deux…Elle ne peut achever sa phrase car l’hilaritĂ© la reprend. Elle rĂ©ussit Ă pouffer : « Excusez-moi », et s’enfuit de la pièce en riant toujours.Les deux sĹ“urs s’amusent de ma mĂ©prise. Elles me disent qu’elles n’avaient jamais vu leur mère ainsi. Tandis que nous discutons, je regarde un peu autour de moi. Le salon est superbement meublĂ©. Je ne suis pas un spĂ©cialiste, mais les pièces me semblent ĂŞtre authentiquement du XVIIIème siècle. Sur le mur, plusieurs tableaux attirent mon regard. Je m’excuse auprès de mes amies et m’approche. Il y a un tableau de Oudry, un autre de Madame VigĂ©e-Lebrun, un Turner, un Gainsborough et un charmant petit Boucher. Je suis en contemplation devant une telle collection. Dominique me dit que les peintres plus modernes sont dans la salle Ă manger et la bibliothèque. Un quart d’heure est passĂ©, elles commencent Ă s’alarmer de l’absence de leur mère. Je les rassure en disant que leur mère devait vouloir reprendre son sĂ©rieux et se rafraĂ®chir un peu, qu’il faut lui laisser un peu de temps. Comme Gwendoline dĂ©cide d’aller quand mĂŞme aux nouvelles, Anne revient, vĂŞtue d’une robe saumon s’arrĂŞtant une dizaine de centimètres au-dessus du genou et retenue aux Ă©paules par de fines bretelles. Gwendoline demande :— Vas-tu bien, Maman ?— Très bien, ma chĂ©rie.— On s’inquiĂ©tait de ne pas te voir revenir après que tu aies quittĂ© la pièce presque en courant.— Tu es gentille de t’inquiĂ©ter. Il n’y a aucun problème.— Es-tu sĂ»re ?— En revenant j’ai entendu Bernard vous rassurer. Je crois qu’il a compris la raison de mon absence et qu’il n’a pas osĂ© la dire. N’est-ce pas ? ajoute-t-elle en se tournant vers moi. J’acquiesce.— VoilĂ , j’ai dĂ» quitter la pièce un peu vite parce que je riais tellement que j’en ai fait pipi dans ma culotte.Gwendoline pousse un « Maman » scandalisĂ©.— J’ai donc dĂ» aller faire un peu de toilette et me changer. Ne prends pas cet air offusquĂ©, ma chĂ©rie, dit-elle en se retenant de rire.— Excuse-moi, Maman. C’est la première fois que je te vois ainsi. Cela me surprend, mais je prĂ©fère ça, rĂ©pond Gwendoline en souriant.Nous prenons l’apĂ©ritif avant de passer Ă la salle Ă manger. Le mobilier vaut celui du salon. Aux murs les toiles portent des signatures prestigieuses : Van Gogh, Delacroix, Sisley, Manet, Degas et Goya. Anne explique que c’est son beau-père qui a constituĂ© la collection. Son mari quant Ă lui ne s’intĂ©resse guère Ă l’art. Le repas froid est très gai. Nous discutons un peu histoire et musique. Dominique et Gwendoline racontent des anecdotes de la facultĂ©, de mĂŞme que moi, et j’en joins quelques-unes sur le travail. Anne, très en verve, raconte des souvenirs de pension. Ă€ un moment, je n’y rĂ©siste pas et glisse :— Y as-tu jouĂ© au tennis ? On dit que les jeunes filles aiment jouer au tennis en pension.Une seconde passe et Anne a un petit gloussement que visiblement ses deux filles ne comprennent pas et enchaĂ®ne :— Chez les sĹ“urs, le sport Ă©tait très surveillĂ©. Je n’ai pas pu profiter de l’expansion du tennis. Ă€ la piscine, certains plongeons Ă©taient interdits. Par exemple : nous n’avions pas le vol de la berge.— Elles avaient l’air très sĂ©vère. Je parie qu’elles ne vous laissaient mĂŞme pas vous amuser avec des piles de boĂ®tes.— Tu as bien devinĂ©. Et nous n’avions mĂŞme pas de mines piteuses.— Que racontez-vous ? C’est un peu surrĂ©aliste, votre conversation. Mais ça a l’air de beaucoup vous amuser, nous interrompt Dominique.— Apparemment, tes filles n’ont pas Ă©tĂ© initiĂ©es, comme toi, Ă toutes les possibilitĂ©s de la langue française.— C’est vrai et c’est dommage. VoilĂ Â : ce qui nous amuse tant, Bernard et moi, ce sont des contrepèteries.— Des quoi ? disent avec ensemble les deux sĹ“urs.— Des contrepèteries.— Et que sont des contrepèteries ?— C’est l’interversion de lettres ou de syllabes dans une phrase pour obtenir une autre phrase qui a un sens tout autre, en gĂ©nĂ©ral plutĂ´t grivois.— Je ne vois pas très bien, dit Gwendoline.— La contrepèterie, c’est l’art de dĂ©caler les sons, interviens-je.Comme la lueur n’avait pas l’air de venir, j’explique :— Dans dĂ©caler les sons, vous intervertissez le –que- de dĂ©caler avec le –s- de sons et cela donne…Les sĹ“urs rĂ©flĂ©chissent un petit moment et disent en s’esclaffant :— Dessaler les cons.— VoilĂ , vous avez compris le principe.— RĂ©pĂ©tez ce que vous avez dit que je voie si je suis, dit Dominique.— J’ai commencĂ© par dire : les jeunes filles aiment jouer au tennis en pension.Elles rĂ©flĂ©chissent et Gwendoline finit par s’écrier :— Au pĂ©nis en tension.— Ensuite, votre mère a dit qu’elle n’a pu profiter de l’expansion du tennis.— Elle n’a pas profitĂ© de l’extension du pĂ©nis.— Elle n’avait pas le vol de la berge.— Elle n’avait pas le bol de la verge.— Jouer avec des piles de boĂ®tes.— Jouer avec des poils de bites.— Elle n’avait mĂŞme pas de mine piteuse.— Elle n’avait mĂŞme pas de pine miteuse, disent-elles en cĹ“ur.— Vous voyez, c’est très simple, mais il faut avoir un peu de pratique pour les repĂ©rer.— OĂą as-tu appris ça ? demande Dominique Ă sa mère.— C’est ton grand-père qui m’y a initiĂ©.— Il est mort quand tu Ă©tais petite.— Pas mon père, votre grand-père Saint Lescure.Les deux sĹ“urs ont l’air mĂ©dusĂ©.— Lui !— Je sais que cela peut vous surprendre, mais c’est bien lui.Puis, se tournant vers moi, elle me demande :— Dominique t’a-t-elle parlĂ© de son grand-père ?— Non, nous n’en avons pas eu l’occasion.— Mon beau-père Ă©tait quelqu’un d’extraordinaire. C’est lui qui a dĂ©veloppĂ© les entreprises de la famille. Pendant la Grande Guerre il aurait pu rester Ă l’arrière pour les usines, mais il a refusĂ©. Il a fait toute la guerre. Il en est sorti bardĂ© de dĂ©corations et de citations en plus de ses trois blessures. Pendant la dernière guerre, il est entrĂ© dans la rĂ©sistance pratiquement dès juin 1940. En juin 1944 il a Ă©tĂ© arrĂŞte par la gestapo et torturĂ©. Il a pu ĂŞtre dĂ©livrĂ© lors d’un transfert. Mais il lui en est restĂ© des sĂ©quelles. C’était un homme d’apparence sĂ©vère et très impressionnant. Ă€ la suite des tortures qu’il avait subies, il avait un Ĺ“il en moins, deux cicatrices lui barraient le visage et il avait une main dĂ©formĂ©e. Mais il avait une grande humanitĂ© et beaucoup de sensibilitĂ©, de simplicitĂ©, de modestie. Il aimait l’art, il avait de l’humour. Quand je suis entrĂ©e dans la famille Saint Lescure je suis devenue une fille pour lui. Il adorait ses petites-filles. C’est dommage qu’il soit mort alors qu’elles Ă©taient jeunes. Il aurait tellement pu leur apporter.Elle continua Ă parler de son beau-père pendant quelque temps. Il devait y avoir entre eux beaucoup de tendresse et de complicitĂ©. La soirĂ©e avançant Ă grand pas, je dus prendre congĂ©. J’embrasse tout le monde et rentre chez moi oĂą Sekhmet me fait clairement comprendre qu’il faudrait que je fasse un effort sur la rĂ©gularitĂ© de ses repas.Dimanche 30 mai. Comme prĂ©vu, Gwendoline arrive Ă 10 h 00, elle est accompagnĂ©e de ma chĂ©rie. Nous reparlons un peu de la soirĂ©e de la veille. Les sĹ“urs ont Ă©tĂ© très surprises par leur mère. Elles ne l’avaient jamais vue ainsi et jamais non plus elle n’avait parlĂ© comme hier du grand-père Saint Lescure. Puis Gwendoline se met au travail, tandis que Dominique et moi sortons pour faire quelques courses pour le repas de midi. Celui-ci se dĂ©roule fort bien. Les demoiselles Saint Lescure remettent sur le tapis l’art de la contrepèterie, car la veille cela les a beaucoup amusĂ©es. Je leur cite quelques classiques. « Si vous voulez qu’elles goĂ»tent, donnez-leur donc des flans. » « La belle antiquaire emporte dans ses caisses le produit de mes fouilles. » « Allons, ma fille, essuie ça vite et bien. » « Les mythes abusent les filles. » « Les femmes adorent les pierres fines. » « La femme du mineur est passĂ©e sous des piliers de mine. » … Le dĂ©jeuner terminĂ©, Gwendoline se remet au travail. Dominique et moi dĂ©cidons d’aller faire un petit tour aux Invalides. Nous visitons le MusĂ©e de l’ArmĂ©e et le, hĂ©las trop poussiĂ©reux, MusĂ©e des Plans et Reliefs. J’en profite pour prendre quelques clichĂ©s des Invalides (encore quelques-uns de plus) et de ma chĂ©rie. Nous convenons qu’elle viendra dĂ©jeuner avec moi le lendemain midi. Le soir, alors que Dominique et Gwendoline retournent chez elles, je vais dĂ®ner chez maman.Lundi 31 mai. Photos : clic clac, merci Kodak. Dominique arrive vers 12 h 00. Une fois la porte fermĂ©e, je la prends dans mes bras et lui donne le long baiser que la prĂ©sence de sa sĹ“ur avait empĂŞchĂ© la veille.Nous prenons un dĂ©jeuner rapide. J’apprends que son père doit revenir ce soir et rester jusqu’à vendredi matin. Il tient beaucoup Ă ce que toute la famille soit prĂ©sente lorsqu’il est Ă la maison. Nous ne pourrons probablement pas dĂ®ner ensemble dans la semaine. J’en profite pour lui faire part de l’invitation que je voudrais faire Ă sa mère, pour un des trois jours de la PentecĂ´te, de venir dĂ©jeuner Ă la maison avec Gwendoline et elle. Elle pense que c’est une bonne idĂ©e. Je pourrais faire la proposition demain au tĂ©lĂ©phone depuis le travail. Elle n’en parlera pas ce soir, d’abord parce que son père sera lĂ , ensuite car elle n’a dit pas Ă sa mère qu’elle venait aujourd’hui chez moi pour ne pas lui donner l’éveil si on se voyait trop souvent. Elle m’avoue qu’elle n’osait pas encore lui parler de nos relations. Je lui rĂ©ponds :— Tu fais comme tu sens, ma puce. Au fait, je ne sais pas si je te l’ai dit, mais les photos seront prĂŞtes demain. Je tâcherai d’aller les chercher.Elle rougit un peu lorsque je fais mention des photos de vendredi dernier.— Je n’aurais jamais cru que j’oserais un jour poser comme ça. Elles doivent ĂŞtre très…— Oui, elles doivent ĂŞtre très… comme tu dis.— Fais bien attention Ă ne pas les laisser traĂ®ner. Je crois que je mourrais de honte si quelqu’un d’autre les voyait. Tiens, puisque l’on parle de photos, j’avais dit que j’aimerais bien te prendre en photo aussi. Et tu m’avais rĂ©pondu que tu pouvais nous prendre tous les deux. Ce serait l’occasion. Tu porterais les nouvelles pellicules en allant chercher l’ancienne.— Mon matĂ©riel est dans la chambre. Allons le chercherComme elle pratique peu la photo et n’a pas l’habitude des appareils reflex je lui explique le fonctionnement de mes appareils, un Canon F1, une folie, et un Canon EF. Elle opte pour le second. Je monte le premier sur pied et prĂ©pare les flashes d’appoint avec des diffuseurs de lumière, pour pouvoir nous prendre tous les deux. Quand elle pense maĂ®triser suffisamment l’appareil elle dĂ©clare :— Je voudrais que tu fasses un strip-tease.— Comment veux-tu que je procède ?— Fais comme tu sens.— Cela risque d’être un peu bref, Ă cause de la chaleur je suis plutĂ´t habillĂ© lĂ©ger.— Essaie de faire durer un peu quand mĂŞme.— Attends, je vais mettre un peu de musique pour l’ambiance.Je choisis des menuets. Le disque lancĂ©, je fais une rĂ©vĂ©rence très grand siècle et commence par dĂ©boutonner lentement ma chemisette bouton par bouton, tout en faisant des figures de danse. Quand elle est entièrement dĂ©boutonnĂ©e, je la fais glisser un peu sur mon Ă©paule et la remonte rapidement. Une fois que je l’ai quittĂ©e, je la fais tournoyer au-dessus de ma tĂŞte et l’envoie vers Dominique. Je dĂ©fais ma ceinture et la retire. Je fais mine de m’en servir comme fouet avant de la jeter, elle aussi. Vient ensuite le tour de mon pantalon que je quitte en faisant quelques acrobaties un peu dĂ©calĂ©es par rapport Ă la musique. Je ne suis plus vĂŞtu que de mon slip. Je tourne le dos Ă Dominique. Je dĂ©voile un bref instant une fesse, puis l’autre. Je fais plusieurs fois la manĹ“uvre, augmentant au fur et Ă mesure le temps d’exposition. In fine je dĂ©couvre l’ensemble de mon postĂ©rieur et fais doucement glisser ma culotte jusqu’à mes pieds et la retire. Je fais quelques ondulations avant de me retourner. Après une ultime photo Dominique pose l’appareil.— Bravo. Bravo. Mais je pense que Monsieur Lully serait surpris de ta manière de danser le menuet.— Va savoir ! Allez, Ă ton tour maintenant, je veux voir comment tu te dĂ©brouilles.— D’accord, mais on change de musique. Je prĂ©fèrerais une musique un peu plus rapide, un rock par exemple.— J’ai du rock en stock. J’en ai moins que de la musique classique, mais j’en ai quelques-uns.Dominique a le sens du rythme et elle danse bien. Beaucoup mieux que moi. Il faut dire que je n’ai jamais Ă©tĂ© très intĂ©ressĂ© par ce genre d’exercice. Elle combine sa danse avec un effeuillage en règle. Cela mĂ©riterait plus un film que des photos. Elle termine son show privĂ© par un grand Ă©cart. J’applaudis sa prestation.— Je suis très impressionnĂ©. Tu danses comme une professionnelle.— Depuis l’âge de six ans, je fais de la danse classique Ă laquelle j’ai ajoutĂ© depuis trois ans un peu de danse moderne et de salon. Mais, mĂŞme si je continue Ă faire des exercices quotidiens, je reconnais que j’ai ratĂ© mes cours depuis deux semaines.— On se demande bien pourquoi.— À cause d’un vilain mĂ©chant qui fait rien que me donner des rendez-vous qui m’empĂŞchent d’être assidue Ă mes leçons de danse.— Ces rendez-vous sont comme la danse.— Et pourquoi ?— Ce sont des parties de jambes en l’air.— Je ne sais pas si ma prof aurait le mĂŞme point de vue que toi.— C’est vrai qu’il y a des diffĂ©rences. Pendant ses cours ta prof te fait sauter, alors qu’ici tu te fais sauter. Mais dans les deux cas tu t’envoies en l’air.— Tes paroles ne manquent pas d’air, dit-elle en s’approchant de moi.D’une bourrade elle m’envoie sur le lit oĂą elle me suit en ajoutant, avant de m’embrasser :— Mais j’avoue qu’en venant dans ton antre je me doute que je vais me faire sauter et m’envoyer en l’air.Pendant le baiser, je dĂ©clenche l’appareil sur pied. J’avertis ensuite Dominique :— Si ce n’est qu’au dĂ©but, ce n’est pas très grave, ne crois-tu pas ? Par quoi va-t-on commencer ? demande-t-elle avec un petit air coquin.— Voyons : au programme je mettrais en premier un cunnilingus. En deux une fellation. En trois un 69. En quatre une petite levrette. En cinq sur le bord du lit, tes jambes sur mes Ă©paules et en six moi allongĂ© et toi dessus. Alors, avec deux pellicules, cela fait… douze photos par sĂ©rie.— Hum… que voilĂ un programme allĂ©chant !— Donc adoptĂ© Ă l’unanimitĂ©.Il est scrupuleusement suivi. Je fais alterner plans gĂ©nĂ©raux, amĂ©ricains et serrĂ©s. Cela m’oblige Ă changer les rĂ©glages et l’emplacement de l’appareil. Ceci n’est Ă©videmment pas favorable Ă une bonne harmonie dans l’action. La deuxième pellicule achevĂ©e, nous pouvons nous occuper l’un de l’autre de manière plus naturelle. Après que nous ayons pris notre plaisir, nous restons un temps allongĂ©s l’un contre l’autre avant de nous diriger vers la douche. Une fois rafraĂ®chis, nous dĂ©cidons d’aller faire un petit tour. Nous partirons du Champ de Mars et remonterons la Seine par la rive droite jusqu’à l’île de la CitĂ©. Au Champ de Mars je prends quelques photos de l’Ecole militaire et de la Tour Eiffel entrecoupĂ©e de quelques-unes de ma chĂ©rie. Dans une allĂ©e latĂ©rale, alors que je la photographie, avec un petit air coquin elle fait voleter sa jupe si haut que je vois son slip.— Cela fait du bien, ça aère.— Partiellement.— Pourquoi partiellement ?— Pour bien aĂ©rer, il faudrait que tu retires ta culotte.— Dehors !— C’est toi qui parle de t’aĂ©rer, c’est Ă toi de voir jusqu’oĂą tu as trop chaud.Elle hĂ©site une seconde et regarde autour d’elle avant de dire en retirant son slip :— J’ai vraiment très chaud.Elle me le lance. Je le glisse dans ma poche.— Qu’est-ce que tu ne me fais pas faire ! C’est la première fois que je me promène les fesses Ă l’air dans la rue.LĂ dessus elle fait une pirouette qui fait voler sa jupette J’ai le rĂ©flexe de prendre une photo au moment oĂą elle remontait le plus haut, m’offrant une charmante vision du postĂ©rieur de Dominique. Nous quittons le Champ de Mars et traversons la Seine par le Pont d’IĂ©na. Nous allons dans les jardins du TrocadĂ©ro. Chaque fois que personne n’est en vue, Dominique s’arrange pour me dĂ©voiler ses charmes. Elle se penche en avant et remonte sa jupe jusqu’à la taille, ou bien se met face Ă moi et la soulève complètement. Un peu plus tard, elle va s’asseoir sur un banc et pose ses pieds bien Ă©cartĂ©s dessus. Elle dirige ses mains vers son sexe et commence Ă le caresser, insistant sur son petit bouton. Elle Ă©carte dĂ©licatement ses lèvres et glisse un doigt dans son vagin luisant. Par deux fois je lui dis qu’il y a du passage dans l’allĂ©e derrière elle, mais elle continue. De mon cĂ´tĂ©, je la prends en photo s’astiquant le minou avec, en arrière-plan, les passants ne se doutant de rien. Un promeneur arrivant dans notre allĂ©e, elle retire prĂ©cipitamment ses mains et repose ses pieds Ă terre. Je vais la rejoindre sur le banc.— HĂ© bien, ma puce, tu te dĂ©vergondes. Toi qui tout Ă l’heure hĂ©sitais Ă retirer ta culotte, voilĂ que tu te caresses, jupe retroussĂ©e, sur un banc public.— Au dĂ©but je voulais faire un peu de provocation. Et puis je ne sais pas ce qui m’a pris. Imagine si quelqu’un m’avait surprise ! Je serais morte de honte. Redonne-moi mon slip, je crois que j’ai eu assez d’émotion pour aujourd’hui.Je le lui rends de bonne grâce. Elle s’assure qu’il n’y a personne Ă l’horizon et le renfile. Nous poursuivons notre promenade. Sur un dernier baiser, nous nous sĂ©parons Ă Saint Germain l’Auxerrois. Chacun retourne chez soi.Mardi 1er juin – Jeudi 3 juin. DĂ©veloppement. Le matin, en venant Ă la bibliothèque, je dĂ©pose les pellicules de la veille chez le photographe, avec les mĂŞmes consignes que la première fois, et rĂ©cupère les photos prises Ă la bibliothèque. Elles sont très chaudes. Entre autres, il y en a une oĂą ma chĂ©rie est allongĂ©e sur le bureau, talons aux fesses et jambes Ă©cartĂ©es. On voit nettement les traĂ®nĂ©es de mon sperme sur son pubis et son ventre, et elle se prĂ©pare Ă mettre un doigt dans son intimitĂ©. Des clichĂ©s d’elle lorsqu’elle Ă©tait sur la table sont aussi Ă damner un saint. Elle est Ă genoux, le visage contre le bois, la croupe saillante. Ses mains passĂ©es entre ses cuisses largement ouvertes Ă©cartent ses lèvres, dĂ©voilant le nacre de son intimitĂ©. Une sĂ©rie de quatre photos forme un ensemble particulièrement torride. Sur la première, prise de trois quart arrière, on la voit dans son ensemble, y compris son visage. La seconde montre seulement son visage. La troisième, prise verticalement de derrière, est cadrĂ©e des genoux aux reins, et la dernière est un plan serrĂ© de sa chatte bĂ©ante. Je dĂ©cide d’attendre d’avoir rĂ©cupĂ©rĂ© les autres pellicules pour les montrer Ă Dominique toutes ensemble en faisant un grand panneau Ă la maison. Je donne Ă Dominique son premier bulletin de paie qui est arrivĂ© le matin mĂŞme. Bien que l’on ne soit pas payĂ© des mille et des cents, elle est très contente. Je tĂ©lĂ©phone Ă Anne pour l’inviter avec ses filles Ă dĂ©jeuner un des trois jours de PentecĂ´te. Elle opte pour le samedi midi. Un peu avant la fermeture, Gwendoline nous tĂ©lĂ©phone pour dire qu’elle a fait son exposĂ© et qu’elle a eu un 19/20. Nous la fĂ©licitons. Comme prĂ©vu, M. Saint Lescure est rentrĂ© la veille. Dominique ne viendra donc, hĂ©las, pas dĂ®ner un soir Ă la maison, mais elle en profitera pour retourner Ă son cours de danse. Le mercredi soir, Maman vient dĂ®ner Ă la maison. Le jeudi matin, je passe chez le photographe. Les cinq pellicules valent la prĂ©cĂ©dente. Je les mets de cĂ´tĂ© pour une prĂ©sentation gĂ©nĂ©rale Ă Dominique lorsqu’elle viendra Ă la maison. Comme elle n’en parle pas, je m’en garde bien aussi.Vendredi 4 juin. Mise en bouche et prĂ©paration culinaire. En venant Ă la bibliothèque, je passe Ă la pharmacie pour acheter une boĂ®te de prĂ©servatifs que je mets dans un tiroir. Après avoir rangĂ© les livres et m’être lavĂ© les mains, je reviens Ă pas de loup dans la bibliothèque. Je m’approche de Dominique qui me tourne le dos, la saisis par la taille et lui embrasse le cou. Elle se retourne et me donne un baiser Ă pleine bouche. Quand nos lèvres se sĂ©parent, je m’agenouille devant elle. Je passe mes mains sous sa jupe, saisis l’élastique de sa culotte et la fais descendre jusqu’à ses pieds pour la lui retirer. J’insinue une main entre ses cuisses et lui caresse la fente. Je m’allonge ensuite Ă plat dos sur le sol et la fait s’agenouiller de manière que son sexe soit au niveau de ma bouche. Je commence de la langue et des lèvres Ă m’occuper de son minou. Je lèche, j’aspire, je pince, j’envoie ma langue en exploration. Ma chĂ©rie gĂ©mit. Ă€ un moment, elle se penche en avant, dĂ©fait mon pantalon et extrait ma bite tendue. Elle la caresse un peu avant de l’absorber et jouer, elle aussi, des lèvres et de la langue et mĂŞme un peu des dents. Je redouble d’efforts sur son petit bouton. Elle abandonne bientĂ´t ma queue pour Ă©mettre un cri assourdi qui semble ne pas devoir s’arrĂŞter. Son ventre est agitĂ© de soubresauts qui finissent par s’espacer avant de cesser en mĂŞme temps que son cri. Elle reprend son souffle et replonge sur mon pieu avec encore plus d’ardeur. Je sens mon plaisir monter, et au bout de quelque temps je me rĂ©pands dans sa bouche qui reste soudĂ©e Ă mon gland. Elle boit ma liqueur jusqu’à la dernière goutte. Nous nous relevons les jambes un peu en coton et allons faire une petite toilette. Après un dĂ©jeuner Ă la cantine et un après-midi tranquille, sur un dernier baiser nous retournons dans nos foyers. Chez moi, je dĂ©cide de prendre de l’avance pour le lendemain. Je vais faire un repas chinois. Je prĂ©pare l’entrĂ©e, des Ĺ“ufs marbrĂ©s au thĂ© fumĂ©, et le dessert, une gelĂ©e d’amandes.Samedi 5 juin. DĂ®ner et mĂ©nage. Il ne me reste plus Ă prĂ©parer que le milieu du repas. Après avoir Ă©tĂ© faire les courses, je m’y attelle. Je me suis dĂ©cidĂ© pour du porc au caramel et des crevettes au soja, accompagnĂ©s de riz cantonais. Quand mes invitĂ©s sonnent Ă la porte tout est fin prĂŞt, mĂŞme le cocktail Ă base de jus de litchi et de citron, d’alcool de riz et de sirop de canne. L’apĂ©ritif remporte un franc succès. Ces dames ne se rendent pas compte que c’est assez alcoolisĂ©, car c’est très rafraĂ®chissant et se boit comme du petit lait. Aussi, lorsque nous passons Ă table, sont-elles un peu euphoriques. La discussion est animĂ©e et variĂ©e. Histoire, art, tourisme, cuisine sont au programme. En fin de repas, nous commençons Ă poser des devinettes et raconter quelques histoires drĂ´les gentillettes. Sous l’impulsion d’Anne, elles deviennent de plus en plus lestes. Comme je propose un digestif, elle rĂ©pond :— Je prendrais bien une fine sans dĂ©pĂ´t. Ă€ moins que tu ne puisses me proposer une poire Ă la fine, mais par contre j’apprĂ©cie peu les vieux marcs trop doux.LancĂ© dans la contrepèterie, je dis :— J’avais pensĂ© faire autre chose pour le dĂ©jeuner car ce sont des choses que j’aime bien, mais cela plaĂ®t moins aux dames.— Quoi donc ?— En entrĂ©e des rillettes en fut, ensuite l’escalope sur une belle salade.— Ce serait passĂ© si tu l’avais accompagnĂ© de poĂ©sie. Je suis très sensible aux vers belges.Dominique et Gwendoline, qui n’ont pas encore l’habitude de la gymnastique intellectuelle du contrepet, nous demandent de dĂ©tailler un peu. Pour changer un peu de registre, je propose quelques devinettes plus osĂ©es :— Quelle diffĂ©rence y a-t-il entre une jeune fille enceinte et un pendu ? Tous deux ont Ă se plaindre d’une nĹ“ud coulant.— Quelle diffĂ©rence entre une femme qui fait l’amour et une ville que l’on fortifie ? Elles vont toutes les deux ĂŞtre enceintes.— Quel rapport y a-t-il entre les chĂŞnes et les femmes ? Aucun ; ce ne sont pas les glands des chĂŞnes que les femmes apprĂ©cient.— Quelle est la diffĂ©rence entre une femme faisant une pipe et le printemps ? Tous deux font monter la sève.D’autres suivent…Tout le monde rit beaucoup. Ă€ un moment je dis Ă Anne qui a des larmes de rire :— Tu n’as pas de mallette avec toi.— Pourquoi devrais-je avoir une mallette avec moi ?— Par prĂ©caution.— PrĂ©caution de quoi ?— Pour le change dont tu vas bientĂ´t avoir besoin si tu continues Ă rire comme ça.Elle part d’un immense Ă©clat de rire, reste deux secondes sur son siège, se lève et se rend prestement aux toilettes. Peu charitables, ses filles et moi en rions de plus belle. Au bout d’une minute, Anne appelle Dominique. Elle lui parle par la porte entrebâillĂ©e. Ma chĂ©rie revient vers moi.— Maman voudrait savoir si tu n’aurais pas un vĂŞtement Ă lui prĂŞter et aimerait utiliser ta salle de bains.— Ça devrait pouvoir s’arranger.Je vais dans la salle de bains prĂ©parer un gant et des serviettes auxquels je joins un Tee-shirt long, mais qui m’est trop Ă©troit aux Ă©paules, ayant rĂ©trĂ©ci au lavage. Je prends un peignoir et le glisse Ă Anne par l’entrebâillement de la porte. Elle l’enfile pour se rendre Ă la salle de bains. Je lui dis de mettre ses vĂŞtements dans la machine Ă laver que je vais lancer le plus vite possible. Après avoir procĂ©dĂ© Ă ses ablutions, elle revient vĂŞtue de ce que je lui ai prĂ©parĂ©. Cela lui descend Ă mi-cuisse, mais elle flotte un petit peu dedans. Elle a des airs d’adolescente.— Il ne faut pas que je fasse trop de grands gestes et que je fasse attention Ă la manière dont je me tiens. C’est quand mĂŞme très court pour porter sans… rien d’autre.Je vais lancer la lessive et reviens. Dominique et Gwendoline sont assises sur le canapĂ© et Anne a pris place dans le fauteuil qui est Ă gauche de celui-ci, je m’installe donc dans le fauteuil de droite en face d’elle. Anne plaisante sur ce nouvel incident et la conversation reprend avec animation sur des sujets variĂ©s. En fin d’après-midi, l’attention d’Anne se relâche. Elle bouge plus sur son siège, son Tee-shirt remonte. Ă€ un moment, elle se penche sur le cĂ´tĂ© pour attraper un verre d’eau sur une table basse Ă gauche un peu en retrait du fauteuil. Pour compenser ce mouvement elle Ă©carte sa jambe droite, me dĂ©voilant ce qui fait d’elle une femme. J’ai la faiblesse de laisser mon regard s’attarder avant de dĂ©tourner les yeux. Anne en reprenant sa place me voit regarder ailleurs d’un air trop dĂ©tachĂ©. Elle rĂ©alise qu’elle a dĂ» m’offrir un spectacle bien intĂ©ressant. Elle rougit jusqu’à la racine des cheveux mais ne fait aucun commentaire. Heureusement, ses filles ne se sont aperçues de rien. Gwendoline me demande si elle peut venir demain pour une sĂ©ance de travail, et lundi aussi, Ă©ventuellement. Dominique, quant Ă elle, ira Ă un stage de danse qui doit commencer vers 10 h 30 et durera toute la journĂ©e. Comme l’heure avance, je propose un petit dĂ®ner improvisĂ© qui est unanimement acceptĂ© de bonne grâce. Quand sonne l’heure du retour pour la famille Saint Lescure, il y a un moment de flottement pour Anne. J’ai oubliĂ© de sortir le linge de la machine, son linge n’a donc pas pu sĂ©cher. Elle ne se voit pas sortir dans la rue vĂŞtue comme elle est. Heureusement, j’ai une idĂ©e gĂ©niale. Je sors de mes armoires un sarong en batik que j’ai achetĂ© lors d’un voyage Ă Ceylan. Je montre Ă Anne comment le porter. Cela lui fait comme une jupe longue, elle est soulagĂ©e. Au moments des au revoirs, Dominique, d’un coup de coude malencontreux, fait tomber une bouteille de liqueur qui explose sur le sol. Je lui dis que ce n’est pas grave et qu’elle ne s’inquiète pas, que je vais nettoyer ça tranquillement, mais elle insiste pour rester m’aider et dit Ă sa mère et sa sĹ“ur de rentrer, et qu’elle les rejoindrait rapidement. Tandis que je vais chercher seau, balai et serpillière, Dominique me dit :— Aurais-tu quelque chose pour ne pas salir mes vĂŞtements ?— Tu n’as qu’à faire comme Brigitte Bardot.— Pourquoi, c’est une spĂ©cialiste du mĂ©nage ?— Dans « Le Repos du Guerrier ».— Espèce de macho ! Allez, installe-toi confortablement et regarde-moi faire.— Attends, je vais t’aider.— Non, non, assieds-toi, ne bouge plus et profite du spectacle.Pendant que je prends place dans un fauteuil, Dominique se dĂ©shabille et s’empare du matĂ©riel. Elle s’active en accentuant ses dĂ©hanchements et en s’arrangeant pour m’offrir les panoramas les plus saisissants. Quand elle a fini, je viens l’embrasser en lui disant qu’elle est Ă croquer et que j’ai vraiment beaucoup de chance d’avoir suscitĂ© son intĂ©rĂŞt. Je lui demande de s’asseoir et de patienter un peu car j’ai pour elle une surprise qui demande un peu de prĂ©paration. Je vais dans ma chambre et je sors les photos. Il en reste, après tri, plus de 180. Pour leur exposition, je les avais toutes glissĂ©es dans des pochettes en plastique et je les avais fixĂ©es sur six planches, par trente Ă la fois. Cela m’avait pris une bonne partie de la soirĂ©e de jeudi. Je les avais dissimulĂ©es sous mon lit. Je sors donc mes panneaux, les accroche aux murs Ă la place des cadres qui y sont habituellement, et je dĂ©pose les deux derniers sur le fauteuil et sur une chaise. Quand c’est fait, je vais chercher ma chĂ©rie. Je lui demande de fermer les yeux et la guide jusqu’à la chambre. Je la place devant la première sĂ©rie de photos et lui dis qu’elle peut regarder. Elle pousse un « Oh » et devient pivoine. Nous faisons le tour de l’exposition.— Tu es photogĂ©nique, n’est-ce pas ? MĂŞme si je prĂ©fère l’original.— Je n’arrive pas Ă rĂ©aliser que c’est moi sur les photos, que c’est moi qui ai posĂ©. Elles sont tellement…— Ça… pour ĂŞtre… elles sont…— Ne les laisse pas traĂ®ner. Imagine si Maman ou Gwendo ou n’importe qui les voyait.— Je les vois.— Toi, tu n’es pas n’importe qui. Tu es celui que j’aime. Remarque, tu n’es pas mal non plus en photo. Ton attribut masculin rend très bien. Et moi aussi je prĂ©fère l’originalNous arrivons devant la sĂ©rie prise dans les jardins du TrocadĂ©ro.— C’était de la folie. Tout le monde pouvait me voir. Regarde lĂ , les gens, ils passent Ă moins de cinq mètres derrière le banc oĂą je suis en train de…— … t’astiquer le bouton. Quand nous aurons le temps, je sortirai le projecteur pour que nous puissions voir la version diapo sur grand Ă©cran.Tandis qu’elle continue de regarder les photos, je commence Ă lui caresser la nuque et descends lentement le long de sa colonne vertĂ©brale. J’atteins finalement son si mignon petit cul que je flatte doucement. Je glisse ma main entre ses fesses. Sa fente est dĂ©jĂ humide. Je l’embrasse dans le cou. Elle se retourne.— Ce n’est pas juste. Moi je suis les fesses Ă l’air et toi tu es encore habillĂ©.Et elle entreprend de me dĂ©vĂŞtir. Quand c’est fait, elle m’attire sur le lit. Nous Ă©changeons baisers et caresses. Elle s’allonge sur le dos. Je passe au-dessus d’elle qui Ă©carte les jambes. Ma chĂ©rie s’empare de mon sexe et le guide vers sa fente gonflĂ©e de dĂ©sir. Je rentre dans son Ă©tui si bien lubrifiĂ©. Elle noue ses jambes sur mes reins. Nous nous perdons dans un baiser Ă couper le souffle tandis que je la pistonne avec ardeur. Nous avons la chance de jouir en mĂŞme temps. Je m’allonge Ă cĂ´tĂ© d’elle. Elle vient se serrer contre moi et met sa tĂŞte sur mon Ă©paule. Nous nous laissons surprendre par le sommeil. Quand je me rĂ©veille, il me semble n’avoir Ă©tĂ© assoupi que quelques minutes, mais la pendule m’apprend qu’il est presque 4 h 30. Je secoue doucement Dominique. Elle a bien du mal Ă reprendre pied. Quand je lui dis l’heure, elle se redresse et commence Ă s’affoler en pensant que l’on s’inquiète peut-ĂŞtre chez elle. Douche et habillage sont expĂ©diĂ©s en un temps record. Par un heureux hasard, nous tombons sur un taxi en maraude en sortant de chez moi. Il est 5 h 00 quand je dĂ©pose Dominique devant chez elle et rentre chez moi pour finir la nuit.Dimanche 6 juin. TĂ©lĂ©phone et moral(e), sale temps pour les vases. 9 h 30, la sonnette retentit. Ce sont Gwendoline et Dominique. Après un rapide bonjour, la première se met au travail après m’avoir annoncĂ© qu’aujourd’hui elle dĂ©jeunerait dehors. Je lui donne un trousseau pour qu’elle puisse entrer et sortir Ă volontĂ©, mĂŞme si je ne suis pas lĂ . En accompagnant Dominique jusqu’au mĂ©tro, je lui demande comment s’est passĂ© son retour. Elle m’apprend que sa mère dormait mais que Gwendoline l’a entendue rentrer. Du coup, elle a prĂ©fĂ©rĂ© lui dire ce qu’il en Ă©tait de nos relations. Comme c’est le dimanche de la PentecĂ´te, je vais Ă la messe. Lorsque je suis de retour Ă la maison, Gwendo est partie dĂ©jeuner. Je mange rapidement et dĂ©cide d’aller faire un tour. Comme je passe dans la salle de bains, mon regard tombe sur l’étendoir Ă linge. Je vois la robe et la culotte d’Anne. Je me dis que ce serait une bonne idĂ©e de les lui rapporter, que cela me ferait un but de promenade. Je passe un coup de fer et plie soigneusement le tout. Lorsque je pars, Gwendoline n’est pas de retour. En arrivant près de chez les Saint Lescure, je me dis que c’est un peu cavalier d’arriver ainsi sans prĂ©venir. Je ferais mieux de confier Ă Gwendoline, si je la vois, ou Ă Dominique les affaires de leur mère. Je dĂ©cide donc de passer mon chemin. Je fais demi-tour et me retrouve face Ă Anne. Elle me demande ce qui m’amène dans le quartier. Je lui explique le but de ma dĂ©marche et les scrupules qui m’ont assailli au moment de la rĂ©aliser et ma crainte de la dĂ©ranger.— Il ne faut pas hĂ©siter Ă passer Ă l’improviste. Cela me fera toujours plaisir. Monte donc prendre un rafraĂ®chissement. De mon cĂ´tĂ©, j’en profiterai pour te rendre tes affaires.— J’hĂ©site Ă te voir trop souvent.— Pourquoi donc ? Il ne faut ĂŞtre gĂŞnĂ©.— Ce n’est pas pour ça, mais si Ă chaque fois que l’on se voit tu dois te changer, tu vas faire la fortune des marchands de lessive.— Idiot, dit-elle en riant de bon cĹ“ur.Nous montons Ă l’appartement. Je rends Ă Anne ses vĂŞtements et elle me rend les miens. Nous prenons un jus d’orange au salon lorsque le tĂ©lĂ©phone sonne. Anne dĂ©croche, je m’éloigne un peu et vais admirer les tableaux. La conversation se prolongeant, je fais signe Ă Anne que je vais m’éclipser. Elle me fait non de la main et cache le micro pour me dire :Je prends une revue sur une table et la feuillette. Un quart d’heure plus tard elle raccroche et revient vers moi. Elle a une mine sinistre, toute la gaĂ®tĂ© que je lui connaissais semble s’être Ă©vaporĂ©e. J’hĂ©site sur la conduite Ă tenir. Je ne voudrais pas me montrer indiscret, mais elle fait vraiment peine Ă voir. Comme au fil des minutes cela n’a pas l’air d’aller en s’amĂ©liorant, je finis pas demander :— Ça n’a pas l’air d’aller. Puis-je t’être utile Ă quelque chose ?— Tu es gentil, merci, Il n’y a pas de problème, ça va aller.Je n’ai rien Ă ajouter. Je ne sais pas s’il vaut mieux que je reste ou que je parte. Comme je m’interroge, je laisse s’installer un silence de quelques secondes. Je regarde Anne et vois les larmes lui venir aux yeux. Elle s’effondre en pleurs. Comme presque tous les hommes, je me sens dĂ©semparĂ© lorsqu’une femme pleure. Après un temps d’hĂ©sitation, je quitte mon siège et vais m’asseoir Ă cĂ´tĂ© d’elle sur le canapĂ© et lui prends la main.— Tu as raison, tout ne va pas pour le mieux, ça va mĂŞme plutĂ´t mal et le pire c’est qu’il n’y a pas plus de problème que d’habitude. Mais je ne le supporte plus. Quand je regarde ma vie, il n’y a pas grand-chose.— Il y a tes filles, elles sont pleines de vie, elles t’adorent.— Heureusement, si elles n’étaient pas lĂ , il n’y aurait rien.— Tu as aussi ton mari. Tu t’intĂ©resses Ă beaucoup de choses. Tu n’as pas de soucis matĂ©riels.Alors, c’est comme si une digue cĂ©dait. Elle laisse se dĂ©verser tout ce qui la mine depuis trop longtemps. Elle se lève et se met Ă marcher nerveusement dans la pièce.— C’est vrai que je n’ai pas de soucis matĂ©riels, que j’habite un bel appartement, que j’ai une maison en Normandie, une autre près de Cannes et un château en Dordogne. Mais, cĂ´tĂ© humain, Ă part mes filles il n’y a rien. Je ne vois presque jamais mon mari qui, de toute manière, mĂŞme lorsqu’il est lĂ , m’ignore, je fais simplement partie du dĂ©cor. Il passe plus de temps avec sa secrĂ©taire qu’avec moi. Il doit la baiser plus souvent. Et pour ça il ne doit pas avoir de gros efforts Ă faire. Nous ne recevons que ses clients, ses relations de travail ou ses associĂ©s qu’il appelle ses amis. Ma belle-mère, c’est elle qui vient de me tĂ©lĂ©phoner, me dĂ©teste et fait tout pour me rendre la vie impossible. Heureusement qu’elle habite Ă l’autre bout de la France et que maintenant elle ne se dĂ©place plus guère. Quant Ă ma mère, elle ne me tĂ©lĂ©phone que pour se plaindre et me demander de l’argent. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle m’a mariĂ©e dès qu’elle a pu, pour les sous. Elle n’a pas traĂ®nĂ©. J’avais seize ans depuis le 28 octobre 1956 quand elle m’a sortie de pension pour Ă©pouser le samedi 24 novembre 1956 Monsieur Pierre Saint Lescure, de vingt-cinq ans mon aĂ®nĂ©. Dominique est nĂ©e neuf mois plus tard, le dimanche 1er septembre 1957. Je relevais Ă peine de couches quand il m’a mise Ă nouveau enceinte, et le vendredi 27 juin 1958 naissait Gwendoline. Heureusement qu’à cette Ă©poque il y avait mon beau-père, mais il est mort trop tĂ´t, comme mon père. Après son dĂ©cès, la vraie nature de ma belle-mère s’est rĂ©vĂ©lĂ©e, presque du jour au lendemain, avec sa mesquinerie et sa mĂ©chancetĂ©. Et ensuite son fils aussi a changĂ©. Il n’avait jamais Ă©tĂ© un grand romantique, mais il pouvait ĂŞtre attentionnĂ©. Il s’est Ă©loignĂ© de moi, est devenu indiffĂ©rent. Il ne parle, pense, voit, respire mĂŞme qu’affaires, affaires, affaires et encore affaires. Je n’ai jamais pu me faire d’amis. Avant mon mariage, je n’en ai pas eu le temps, Ă part une camarade de pension avec qui je suis restĂ©e très liĂ©e. Mais elle vit en Nouvelle CalĂ©donie. Je la vois tous les deux ans quand elle vient en mĂ©tropole, on se tĂ©lĂ©phone dix fois par an et on s’écrit souvent. Heureusement qu’elle est lĂ , malgrĂ© tout. Après mon mariage j’ai Ă©tĂ© prise dans un carcan. J’ai plus ri lors des deux repas avec les filles et toi que pendant les deux dernières annĂ©es. C’est Ă en pleurer.Elle s’arrĂŞte devant moi, les bras ballants. Elle Ă©clate Ă nouveau en pleurs. Je me lève pour essayer de la rĂ©conforter. Elle s’agrippe Ă moi comme Ă une bouĂ©e pour sangloter, la tĂŞte sur mon Ă©paule. Je lui masse la nuque pour tenter de la dĂ©tendre en disant de ma voix que j’espère la plus apaisante :— Pleure. Pleure tout ton saoul si cela te permet d’évacuer ce qui t’étouffe.Je continue de parler. Elle se calme progressivement. Je crois que ce que je dis n’a peut-ĂŞtre pas beaucoup d’importance. Une prĂ©sence amicale en a certainement beaucoup plus. Je finis mon discours en essayant de la secouer un peu.— Mais ressaisis-toi, ta vie n’est pas finie. Tu as trente-six ans pas quatre-vingts. Et, quand bien mĂŞme tu en aurais quatre-vingts, cela ne t’empĂŞcherait pas d’envoyer au diable les fâcheux, avec tout le respect qui leur est dĂ», bien sĂ»r. Et ton mari, secoue-le. Impose-toi. Il ne peut pas ĂŞtre aveugle au point de ne pas voir combien tu peux ĂŞtre belle et dĂ©sirable.Elle redresse la tĂŞte et me regarde droit dans les yeux. Son regard rougi me trouble. Elle a l’air d’une biche aux abois. Je me tais. Elle s’agrippe Ă mon cou et m’embrasse. J’ai le souffle coupĂ©. Je sens ses seins s’écraser contre ma poitrine. Elle glisse une jambe entre les miennes. Son ventre frotte contre le haut de ma cuisse. J’ai beau me rĂ©pĂ©ter que ce n’est pas possible, que c’est la mère de Dominique, mon esprit tourne Ă vide. Je suis dans un tourbillon, et j’ai la faiblesse de me laisser emporter. Si ma tĂŞte est aux abonnĂ©s absents, le reste de mon corps n’y est pas. Mon sexe rĂ©agit par une solide Ă©rection qu’Anne ne peut ignorer. J’essaie de reculer doucement. Ce n’est pas le moment de la blesser encore plus en la repoussant violemment. Mais, dans ma confusion, j’ai oubliĂ© que je venais de me lever. Et ma manĹ“uvre n’a pour seul rĂ©sultat que de me faire choir sur le canapĂ©. J’y entraĂ®ne Anne, toujours cramponnĂ©e Ă moi. Avec une force qui me surprend, elle m’y renverse complètement, ses lèvres toujours soudĂ©es aux miennes. Elle me caresse Ă travers mon pantalon, avant de le dĂ©boutonner pour faire jaillir ma queue tendue Ă bloc. Elle se redresse et retire sa robe, je devrais plutĂ´t dire l’arrache, en moins d’une seconde. Elle n’est maintenant plus vĂŞtue que de ses sous-vĂŞtements en dentelle noire. Elle replonge vers moi pour un nouveau baiser. Elle se rend compte de ma relative passivitĂ© et me dit d’une petite voix :— Ne me laisse pas, caresse-moi, s’il te plaĂ®t.Elle a l’air tellement fragile et vulnĂ©rable… Le dĂ©sir de la protĂ©ger submerge toute autre considĂ©ration. Je m’assois sur le canapĂ© et la prends sur mes genoux. Elle pose sa tĂŞte sur mon Ă©paule. Je la câline. Elle retire son soutien-gorge, sa poitrine apparaĂ®t en pleine lumière. Elle est un peu plus forte que celle de Dominique, mais se tient magnifiquement. Je l’effleure du bout des doigts, avant d’embrasser chacun de ses seins. De la langue, j’en fais rouler les bouts. Je les suce. Elle se redresse pour les faire saillir. Ma main s’insinue entre ses cuisses qu’elle Ă©carte de plus en plus au fur et Ă mesure de la progression. Lorsque j’atteins son entrejambe elle a un petit sursaut. J’attrape le fond trempĂ© de sa culotte et tire doucement. Elle m’aide de son mieux et son slip rejoint ses autres vĂŞtements sur le plancher. Il n’y a plus d’obstacle Ă mes investigations. Mes doigts sont rapidement inondĂ©s. Sa respiration saccadĂ©e est entrecoupĂ©e de gĂ©missements. Elle finit par crier en prenant son pied. Après un rapide baiser, elle fait passer un pied de l’autre cĂ´tĂ© de mes hanches et noue ses jambes derrière moi, entre mon dos et le dossier. D’un bras elle s’accroche Ă mon cou et se soulève. De sa main libre elle s’empare de mon sexe et le dirige vers son accueillant minou. Quand je suis bien ajustĂ©, elle se relâche pour s’embrocher sur ma hampe. Son bassin ondule Ă un rythme qui va s’accĂ©lĂ©rant. Elle a rapidement un nouvel orgasme, ponctuĂ© par un nouveau cri. Je suggère alors un changement de position. Je la fais s’agenouiller, la tĂŞte dans les bras posĂ©s sur le canapĂ©. Je me poste derrière elle. Elle a un cul superbe qu’elle fait ressortir en se cambrant au maximum. Je la pĂ©nètre d’un seul mouvement. Je la saisis par les hanches et la baise Ă grands coups de reins. Après une petite dizaine de minutes, sentant que je ne pourrai pas continuer ainsi longtemps, je ralentis le rythme. En mĂŞme temps, je me penche pour prendre ses seins Ă pleines mains, les malaxe et les Ă©tire doucement. Anne pousse un nouveau cri annonciateur de son plaisir. C’est elle maintenant qui propose de changer de position. Je m’étends sur le canapĂ©. Elle s’allonge sur moi et m’accueille Ă nouveau en elle. Nos lèvres se soudent, nos langues se cherchent, se trouvent, s’agacent. Je plaque mes mains sur son postĂ©rieur pour le lui pĂ©trir. Je me risque mĂŞme Ă lui titiller son petit trou et Ă y introduire un doigt, sans que le mouvement rĂ©gulier qui anime ses fesses en soit perturbĂ©. Je sens que j’arrive au bout de ma rĂ©sistance. J’en avertis Anne qui n’en a cure. Je me rĂ©pands en elle, ce qui lui fait prendre son pied une quatrième fois. Cette fois-ci elle reste immobile sur moi. Nous sommes en nage. Nous reprenons lentement nos esprits. Elle se redresse un peu, transfigurĂ©e. Elle est rayonnante.— C’était… pfou, dit-elle en m’embrassant.Après un temps, elle ajoute :— Tu sais, c’est la première fois que je trompe Pierre. Ce n’est peut-ĂŞtre pas bon pour la morale, mais c’est vraiment bon pour le moral.Si cela a Ă©tĂ© bon pour son moral, le mien, Ă mesure que les idĂ©es claires me reviennent, est de plus en plus en berne. J’essaie de ne pas le montrer, et apparemment j’arrive Ă donner le change. Elle m’entraĂ®ne dans une salle de bains. Sous la douche elle m’avoue :— Et dire qu’hier quand je me suis rendue compte que je t’avais montré…— Que tu es une vraie blonde.— Comme tu dis ! J’avais cru mourir de honte. Et ne voulais plus jamais te revoir.Je pense en moi-mĂŞme que cela aurait certainement mieux valu. Elle ajoute :— Et, en te rencontrant tout Ă l’heure, ma rĂ©action de la veille m’a parue disproportionnĂ©e. Je n’en Ă©tais pas morte et tu n’en avais pas perdu la vue. Je me suis rendu compte que ça m’aurait manquĂ© de ne plus te voir.Nous retournons ensuite dans le salon. Anne est restĂ©e nue. Je ramasse ses vĂŞtements qui jonchent le sol.— Ta robe a peu apprĂ©ciĂ© la manière dont tu l’as retirĂ©e. Au niveau des boutonnières en particulier.Elle regarde sa robe d’un air amusĂ©.— Elle n’a pas aimĂ© que je sois pressĂ©e de la quitter. Mais je ne le regrette pas. Cela me fera un peu de couture et j’aime ça en plus.— En plus de la robe, il faudra aussi que tu changes de slip.— Son Ă©tat donne l’explication de l’urgence Ă quitter ma robe. Bon, je vais me rhabiller. Je reviens de suite.Quand elle quitte la pièce, je dois rĂ©sister Ă l’envie de fuir. Mais je n’ajouterai pas cette lâchetĂ© au reste. J’aurais mieux fait de me casser une jambe ce matin. Dans le genre situation tordue, je fais fort. Non seulement je trompe Dominique, mais en plus il faut que ce soit avec sa mère. Bravo pour mon courage et ma franchise ! J’aurais dĂ» parler franchement Ă Anne. Oui, j’aurais dĂ». Mais je voulais tellement l’aider que je n’ai pas senti que ça allait dĂ©raper. Je n’ai pas su prĂ©voir, je n’ai pas su gĂ©rer. Une nuit ne sera pas de trop pour que je trouve la moins mauvaise solution pour rĂ©soudre le guĂŞpier dans lequel je me suis fourrĂ©. Le retour d’Anne interrompt le cours de mes pensĂ©es. Je prends congĂ©. Dans l’entrĂ©e, elle se suspend Ă mon cou pour un baiser qu’en d’autres circonstances j’aurais fort goĂ»tĂ©. Je dĂ©cide de rentrer Ă pied. J’espère que cela me dĂ©tendra et m’aidera Ă prendre des dĂ©cisions. C’est Ă moi, et Ă personne d’autre, d’apprendre Ă Dominique ce qui s’est passĂ© aujourd’hui. Mais, comment dire Ă quelqu’un qu’on aime, qu’on l’a trompĂ©Â ? Avec Anne aussi il le faudra, elle qui se rĂ©vèle si fragile. Son moral qui n’est dĂ©jĂ pas vaillant va encore en souffrir. J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, les faits sont tĂŞtus et ne portent pas Ă une interprĂ©tation optimiste des conversations Ă venir. La seule rĂ©ponse que j’ai en arrivant Ă la maison, c’est que la franchise seule peut sauver le peu d’estime que je me porte encore. Mais la façon de la manifester est encore obscure. Quand je rentre, l’appartement est vide, Gwendoline a dĂ» rentrer chez elle, mais elle a laissĂ© ses affaires et des livres ouverts sur la table de la salle Ă manger. Elle doit compter revenir demain. Après avoir donnĂ© Ă manger Ă Sekhmet, je dĂ©cide d’aller prendre une nouvelle douche, le retour Ă pied combinĂ© Ă ma nervositĂ© m’ont mis en sueur. L’eau qui me coule dessus me fait du bien. Comme j’ouvre la porte de la salle de bains pour aller chercher un pyjama, je me retrouve face Ă Gwendoline. Je baisse prĂ©cipitamment la serviette avec laquelle je m’essuie les cheveux pour cacher ma nuditĂ©. Elle n’a pas l’air de vouloir se retirer, ni de se tourner. Elle demande d’un air dĂ©gagĂ©Â :— Alors, l’après-midi a-t-il Ă©tĂ© bon ?Je suis un peu surpris qu’elle se lance dans des conversations mondaines dans la tenue oĂą je suis.— Heu… oui J’ai reportĂ© ses affaires Ă ta mère.— Et ça s’est très bien passĂ©, hein ! Alors, elle baise bien, Maman ?Et voilĂ la cerise sur le gâteau ! Gwendoline nous a surpris en pleine action, Anne et moi ! Comme s’il n’y avait pas dĂ©jĂ assez de difficultĂ©s !— Dominique ne te suffisait pas, il te fallait Maman aussi…Je ferme les yeux une seconde pour reprendre mon calme et essayer de dĂ©samorcer la crise. Lorsque je les rouvre, j’ai juste le temps d’apercevoir Gwendoline abattre son bras prolongĂ© d’un vase, avant d’avoir l’impression que mon crâne explose. Mon esprit se brouille, je sens que je m’effondre, j’essaie de me retenir, mais je perds conscience.J’entends une voix. Je ne comprends pas ce qu’elle dit. J’essaie de fixer mon attention mais ma tĂŞte bourdonne douloureusement. Petit Ă petit, les paroles que j’entends deviennent distinctes, mais la comprĂ©hension m’en Ă©chappe :— Pardonne-moi… Je ne voulais pas te faire de mal. Quand j’ai su pour Dominique j’ai Ă©tĂ© malheureuse. Mais de te voir avec Maman ça m’a rendue folle. RĂ©veille-toi, s’il te plaĂ®t. Oh non, je ne veux pas te faire de mal ! Pardonne-moi… Non, il ne faut pas… Pardonne-moi…L’entendement me revient. Lentement, je prends conscience de la signification des paroles que j’entends. Tout me revient en mĂ©moire. J’essaie d’ouvrir les yeux, cela me demande un effort. J’y parviens. Le visage de Gwendoline apparaĂ®t Ă quelques centimètres du mien. Elle est en pleurs et a des traces de sang sur la figure. Lorsqu’elle s’aperçoit que j’ai ouvert les yeux, elle explose de joie mais pleure toujours autant.— Tu es vivant, je ne t’ai pas tuĂ©.Et elle se met Ă m’embrasser le visage, le mouillant de ses larmes. Elle se redresse. Je la distingue mieux. Je me rends compte que sa robe est maculĂ©e de sang et que tout le devant en est arrachĂ©, laissant sa poitrine dĂ©nudĂ©e.— Ne bouge pas, je vais chercher des pansements.Elle se lève et disparaĂ®t de mon champ de vision. Elle rĂ©apparaĂ®t et m’éponge le visage, la fraĂ®cheur me fait du bien. Ă€ un moment, une douleur me vrille la tĂŞte, me ramenant Ă plus de rĂ©alitĂ©. J’essaie de la faire cesser.— Ne bouge pas, il faut que je nettoie ta blessure.Je la laisse faire. Je sens les forces me revenir peu Ă peu. Je tente de me redresser mais ma tĂŞte tourne.— Non, reste tranquille.Elle Ă©clate Ă nouveau en sanglots.— Pardonne-moi. Je ne voulais pas, j’étais devenue folle.Je parviens Ă articuler :— Calme-toi. Je ne suis pas mort. Aide-moi Ă aller jusqu’au lit.Mes jambes Ă©tant encore faibles, je dois m’appuyer lourdement sur Gwendoline pour faire les quelques pas qui me sĂ©parent de mon lit. Je m’effondre dessus. J’ai dĂ» prĂ©sumer de mes forces. La tĂŞte me tourne. Je perds la notion exacte de ce qui se passe autour de moi. J’entends encore Gwendoline dire :Je me rĂ©veille. Il fait noir. Je sens une tĂŞte sur mon Ă©paule, un corps lovĂ© contre le mien. Dominique est restĂ©e cette nuit. Je suis heureux, malgrĂ© ce bourdonnement et l’impression d’avoir le crâne rempli de coton. Brusquement, j’ai envie d’elle. Je glisse la main dans le peignoir de bain qu’elle a curieusement gardĂ© pour dormir. Je la caresse. Elle rĂ©pond Ă mes caresses. Le peignoir disparaĂ®t comme par magie. Elle me couvre le visage de baisers, les joues, les yeux, le nez, la bouche. Je suis allongĂ© sur le dos, je n’ai pas le courage de bouger. Je laisse faire Dominique. Sa main descend et finit par rencontrer mon sexe tendu. Ses doigts se referment sur ma hampe, elle me branle doucement. Sans lâcher ce qu’elle tient, elle se redresse pour m’enjamber. Elle me guide jusqu’à l’entrĂ©e de sa grotte et s’empale en poussant un petit cri. Après un temps d’arrĂŞt, elle s’allonge sur moi de tout son long. Elle soulève son bassin pour retomber et recommence encore et toujours. Je vais au-devant d’elle en soulevant un peu mes fesses. Elle met sa tĂŞte dans le creux de mon cou. Sa chevauchĂ©e est rythmĂ©e par sa respiration haletante dans mon oreille. Je ne sais combien de temps cela dure. Elle finit par pousser un long soupir en s’immobilisant. Puis, elle se laisse aller de tout son poids contre moi. Comme je lui dis :— Attention, ma Doa, je viens…Elle me cloue la bouche d’un long baiser. Je suis bien, je me laisse aller et jouis en elle sans qu’elle bouge. Mon sexe revient progressivement Ă sa position de repos et sort du nid douillet. Dominique glisse lĂ©gèrement sur le cĂ´tĂ© pour se coucher contre mon flanc. Elle a une jambe entre les miennes, la tĂŞte sur mon Ă©paule, son bras m’enserre la poitrine. Je rabats ma main et la pose sur ses reins. Nos respirations se font rĂ©gulières. Elle s’endort dans une douce bĂ©atitude. Moi aussi.