Résumé de l’épisode précédent : Istvan et Éva se tournent autour depuis longtemps… Ils viennent de franchir un sacré cap.Éva porte une robe courte et s’assoit immédiatement sur Istvan comme pour le chevaucher. Istvan a une très belle anatomie, elle le sait, et elle se colle immédiatement à lui pour en ressentir tous les effets. Il est expérimenté et n’attend pas longtemps pour glisser ses doigts dans cet antre féminin déjà inondé. Ils s’embrassent langoureusement, se goûtent, se déshabillent peu, mais se donnent déjà du plaisir. Il est dur, elle le sent, elle aimerait s’empaler sur ce glaive, mais le temps manque et le lieu ne le permet pas. Et puis, après tout, ce n’est que le premier rendez-vous.Elle défait les cordelettes de son short et s’empare de son gland. Elle le lèche, le suce. Son goût lui plaît, tout comme ses baisers, elle n’a plus aucun doute sur sa volonté. Ses mouvements sont timides, mais elle espère lui donner du plaisir. À son tour, il l’allonge sur le siège, l’habitacle d’une voiture paraît toujours petit lorsque le désir est aussi grand, mais il la dévore lui aussi, il lui dit qu’il aime son goût, il s’en délecte et elle savoure pleinement son plaisir.Ce premier rendez-vous a un air de conquête. Éva en est convaincue : leur prochain tête-à-tête sera explosif.Ils ont envie de se revoir très vite, de se toucher, de se déshabiller, de s’aimer avec toute la folie et toute la volupté promise par cette première rencontre. Mais comment ? La fin justifie les moyens et Éva imagine rapidement une possibilité. Elle avait l’habitude de se promener à cheval dans une forêt domaniale. Là-bas, personne ne les trouvera, elle est immense et peu fréquentée, la culture des chênes n’étant pas la plus exigeante. De plus, elle possède une tente qui pourra retrouver une utilité en servant d’alcôve aux deux amants. Elle veut le retrouver, et vite. Elle se rend donc sur place afin d’envisager le meilleur emplacement pour leurs premiers ébats.Istvan n’en croit pas ses yeux lorsqu’il lit la proposition qu’elle lui fait. À vrai dire, il n’y croit pas réellement et se demande même si elle est bien saine d’esprit… Mais il s’en amuse et se laisse guider par cette cavalière aux propositions singulières. Et après tout, il n’a vraiment rien à perdre.Quelques jours plus tard, ils se retrouvent au lieu de rendez-vous convenu. Éva est toujours aussi agitée à l’idée de le retrouver, elle adore sentir ses hormones la gouverner, c’est sa dose d’adrénaline, son kiffe, son fix, c’est sa drogue à elle ! Il n’y a qu’Istvan pour lui injecter cette dose-là, et ce n’est que le début, cet homme deviendra vite une drogue… tantôt douce, tantôt dure…Istvan croit halluciner lorsqu’il la voit sortir la tente de son coffre. Il se dit qu’elle est véritablement prête à tout… mais qu’est-ce qu’elle est jolie ! Il a hâte de la découvrir nue, de l’enlacer, de lui faire l’amour et de la posséder. Éva a exactement les mêmes aspirations, elle s’empresse de le déshabiller, elle veut sentir tout son corps de colosse s’appesantir sur elle, elle veut qu’il l’embrasse, la pénètre et la fasse hurler de plaisir. Elle veut de la sensualité, de la jouissance et de l’extase, elle veut enfin profiter de ce corps qu’elle a tant espéré.Ils plongent dans la tente, se jettent l’un sur l’autre. Oh non, ils ne sont absolument pas empruntés, tout leur paraît naturel dans leurs mouvements, c’est comme s’ils se connaissaient déjà, mais avec toute la magie de la première fois. Les mains se cherchent, elles parcourent le corps de l’autre à sa découverte, elles caressent, elles stimulent, elles masturbent, elles effleurent, elles pénètrent, mais elles laissent très vite la place au sexe. Istvan ne tarde pas à entrer en elle. Éva attendait ça avec beaucoup d’impatience, elle brûle de désir pour lui, son sexe est un véritable volcan en éruption. Leur première fois commence avec un délicat missionnaire. Le contact avec sa peau est si intense, elle a envie que cet instant fabuleux dure toujours, elle aime regarder son visage et ses yeux pendant qu’il la besogne, elle suce les lèvres de son bel amant, cherche sa langue avec frénésie et prend plaisir à caresser ses larges épaules qu’elle admire tant. Cet homme est une ode à la masculinité à lui seul, une représentation du dieu de l’amour. Elle est bien plus conquise qu’elle ne veut l’admettre !Elle savoure ses mouvements de va-et-vient, parvient à une infinie jouissance lorsque son sexe la remplit totalement et que ses bourses viennent caresser l’entrée d’un pubis ruisselant. Elle ressent une telle impétuosité qu’elle ne se reconnaît plus. Elle ne parvient pas à le lâcher. Alors qu’il l’entoure de ses bras, il s’arrête un instant, relève sa tête et lui déclare : « Je t’ai dans mes bras ! ».Éva n’est pas encore au septième ciel, mais s’en approche pourtant, car c’est exactement ce qu’elle ressentait à l’intérieur d’elle-même, sans pour autant oser l’exprimer. Et là, cet homme s’interrompt pour lui faire cette magnifique déclaration… Il n’y a rien de plus beau pour une première rencontre amoureuse qu’un homme qui manifeste clairement et avec tant de romantisme son enthousiasme d’avoir entre ses bras la femme qu’il désirait depuis tant d’années.Ils mesurent ainsi tous les deux la chance qu’ils ont d’être enfin réunis…Pendant quelques semaines, ils se rejoignent ainsi sous leur tente. Cependant, les rendez-vous sont relativement espacés, alors on trouve parfois du temps et des prétextes pour se retrouver furtivement dans des mas abandonnés ou des coursives de quartiers résidentiels, à la tombée de la nuit. C’est ainsi que Éva découvre le goût du risque et le plaisir de l’exhibition lorsque Istvan soulève sa robe pour la trousser contre un mur.Effectivement, ils prennent des risques : le risque d’être surpris, le risque de rentrer tard et de devoir rendre des comptes, mais rien ne semble les arrêter dans l’envie de se retrouver et de satisfaire leurs envies de plus en plus folles et de plus en plus fréquentes…C’est souvent Éva qui initie ces rencontres et Istvan se dit qu’il a de la chance d’avoir pour maîtresse une femme comme elle : elle lui apporte de la fantaisie, un sacré grain de folie et, surtout, personne n’avait auparavant montré autant d’envie de le voir ni manifesté autant de détermination pour organiser leurs rendez-vous clandestins. Hédonistes, ils savourent chaque instant passé sans arrière-pensée ni autre attente qu’un moment hors du temps.La forêt et leur tente leur offrent donc chaque quinzaine un petit écrin d’amour dans lequel leurs corps peuvent se confondre à l’abri de tous les regards susceptibles de les trahir. Parfois, certaines obligations familiales les contraignent cependant à raccourcir leurs rendez-vous ou à se retrouver dans des endroits plus exposés, mais tout aussi propices à constituer une couche accueillante. C’est ainsi qu’ils se retrouvent une première fois au bas d’une falaise, une magnifique anse près de laquelle Éva avait l’habitude de plonger enfant pour y observer la faune sous-marine.Même si le temps leur manque, ils ont très envie l’un de l’autre et rien ne doit les empêcher de répondre à cette urgence physique qui les saisit et se fait de plus en plus impérieuse à chaque rendez-vous.Istvan s’assoit près d’une échancrure de la roche qui les dissimule en partie… mais qu’importe, la crainte d’être vus est insignifiante comparativement à l’ardeur de Éva. Elle n’hésite donc pas une seule seconde pour s’asseoir sur Istvan ! Le monde extérieur n’existe plus pour nos deux amants, elle le veut : elle l’embrasse fougueusement, déboutonne rapidement son jean. Istvan ne s’attendait pas à se retrouver ainsi, pour le moins dévêtu, sur une plage déserte certes, mais à découvert.Il aime son assurance et soupire de plaisir lorsqu’il la pénètre en un instant. Elle le recouvre totalement de sa jupe et s’élance dans une cavalcade sensuelle. Elle va et vient, plus rien n’a d’importance que la virilité de son amant logée en elle. Istvan lui caresse les fesses et explore pour la première fois de son doigt l’antre caché de cette amazone en quête de plaisirs. Éva découvre là quelque chose de nouveau, tout son corps n’est alors que jouissance, telle une éruption volcanique, et les deux ne tardent pas à parvenir à l’extase presque simultanément.Ils garderont un souvenir ému de cette petite baie, avec l’envie d’y retourner un jour. C’est d’ailleurs ce qu’ils feront, presque deux ans plus tard, au tout début de l’été. Leur tête-à-tête un soir de pleine lune pour y faire l’amour sous un ciel étoilé et bercés par le reflux des vagues a constitué le prélude d’un été placé sous les meilleurs auspices.Mais revenons-en au premier automne de leurs amours clandestines… Les premières semaines de leur liaison sont rythmées par les obligations professionnelles et familiales, mais vient le temps des premières vacances scolaires et d’une première séparation. Éva part avec sa petite famille chez son père dans le Perche, Istvan en profite pour faire des travaux dans la maison familiale.L’été est bien terminé, les jours se font de plus en plus courts, la météo est en tout point exécrable et le temps paraît très long à Éva, loin de son adonis. Elle prend alors conscience de la place qu’il occupe dans son esprit et, bien évidemment, dans son cœur.Istvan se fait discret, il est en famille. Elle comprend son silence, mais se sent quelque peu désemparée : elle appréhende seulement maintenant la réalité de cette clandestinité et le sentiment de manque qu’elle peut engendrer. Elle prend aussi la mesure de son attachement…Nous sommes en automne 2020 et toute la population s’attend à un nouveau confinement, ou tout au moins, à de nouvelles conditions de prévention drastiques. Éva écoute donc les annonces du président de la République avec une angoisse si palpable qu’elle parvient même à inquiéter sa sœur, bien entendu dans la confidence.Ce confinement sonnera-t-il le glas d’une histoire tout juste commencée et pourtant pleine de promesses ? Éva le redoute énormément et ne peut l’envisager. Mais alors, comment faire pour se voir lorsqu’il est seulement possible de sortir pour des courses essentielles et uniquement dans un périmètre restreint ? Les rendez-vous déjà sporadiques se réduiraient comme peau de chagrin, ce qui conduirait inéluctablement à la déliquescence de leur romance…Istvan ne tarde pas à la rassurer, ils communiquent le soir même sur WhatsApp. Très pragmatique, il a déjà examiné leurs périmètres respectifs sur le site dédié et trouvé un point de rencontre commun. Au prétexte d’une promenade ou d’une activité sportive, ils pourraient se retrouver pour s’aimer sous leur tente. Cette transgression qu’ils recherchent si avidement tous les deux serait doublement satisfaite : ils transgresseraient à la fois les vœux de fidélité prononcés lors de leur mariage et les directives gouvernementales, édictées pour une nation tout entière.Cette sensation si jouissive les conduit à évoquer leurs fantasmes au cours de cette soirée. Istvan lui fait part pour la première fois de diverses expériences qu’il a vécues avec d’autres femmes ou en compagnie d’autres couples sur une plage sur laquelle le plaisir des sens est souverain. D’ailleurs, ils ne vivent pas très loin de là, ils pourraient y aller l’été qui suivrait… Les barrières tombent sur cette plage, c’est certain, mais également dans la psyché de l’amante.Cette proposition d’Istvan rassure Éva sur la suite de leur relation, d’autant plus que cette perspective la séduit : elle s’imagine déjà allongée sur le sable, son Apollon la possédant fougueusement au milieu d’inconnus regardant avec envie ces corps s’étreindre comme s’ils étaient seuls au monde. Aussi, même si cette idée n’avait jamais osé s’inviter dans sa propre fantasmagorie, les histoires d’Istvan attisent sa curiosité tout en éveillant grandement ses sens. Leur conversation au cours de cette soirée à des centaines de kilomètres l’un de l’autre aiguise leur envie de se retrouver et de s’aimer. Mais ce n’est pas pour tout de suite… alors ils retrouvent le plaisir de l’amour étayé par des photos et vidéos faisant la part belle aux poses les plus lascives et les plus sexuelles. Cela leur rappelle leurs débuts, mais cette fois, ils connaissent la jouissance qu’ils sont chacun capables de procurer à l’autre.L’arrêt des activités extra-scolaires leur offre plus de temps pour se retrouver plus longuement et plus régulièrement dans cet espace défini par les autorités. Ils passent quelquefois des après-midi sous la tente, se retrouvent clandestinement sur des chemins, en promenant leurs chiens. Même ces rencontres, aussi furtives soient-elles, réussissent à les combler.Les mois passent et les activités sportives reprennent au tout début de décembre. Les enfants d’Istvan et de Éva reprennent les chemins du stade. Ne serait-ce pas là l’occasion de se retrouver pendant les entraînements des enfants à quelques encablures du stade, alors que la nuit tombe tôt et que le froid incite à rester chez soi ? Cette idée totalement imprévue, parfaitement incongrue, surgit dans l’esprit de Éva. Elle a tellement envie de le voir, tellement envie de le toucher, de baiser son corps et de lui faire l’amour sans fioriture. Il est évident qu’Istvan ne se fait pas prier. Bien entendu, il aimerait la voir plus souvent aussi, car il éprouve tout autant de désir, il aime son corps, il aime sa façon de s’offrir à lui, de savourer à ce point les plaisirs de l’amour et il aime, comme elle, l’imprévu.Ils se retrouvent donc sur le lieu de leur premier baiser. Ce parking verra cette fois la célébration du sexe et de la spontanéité. Éva l’attend à l’arrière de son SUV, Istvan la trouve très sexy avec sa jupe et ses bas up. Ils se sourient, ils sont heureux de se retrouver de manière aussi inattendue. Istvan aime son parfum, il embrasse son cou avec une réelle gourmandise lorsqu’elle prend place sur lui en vue de le chevaucher. Il est en tenue de sport, elle ne tarde pas à le découvrir pour s’empaler sur sa sublime queue qu’elle désire tant et qui coulisse si bien en elle, comme si leurs deux organes avaient été conçus en parfaite adéquation.Elle va, elle vient, ils se délectent véritablement, ils dégustent ce moment de pure volupté. Leur complicité est manifeste, ils se sourient autant qu’ils gémissent, le temps est comme suspendu. Éva s’amuse même à prendre le sifflet d’Istvan en bouche alors qu’elle le chevauche toujours, il est évident qu’ils sont très heureux de ce moment qu’ils se sont accordé.Mais cette magie s’évanouit subitement dans la lueur des phares d’une voiture qui se dirige droit sur eux…Alors qu’elle arrive à leur hauteur, la voiture s’arrête et ils peuvent apercevoir trois jeunes hommes qui les regardent fixement. Le parking faisant impasse, personne n’y arrive par hasard, il semblerait donc qu’ils soient à la recherche de quelqu’un. Ces hommes paraissent même presque étonnés de cette rencontre et ils ne sont clairement pas venus pour mater. Leurs regards sont néanmoins insistants et ils prennent un certain temps avant de faire demi-tour… Ni Istvan ni Éva ne connaissent ces gens, mais ils sont très gênés car leur position à l’arrière de la voiture et la buée sur les vitres ne laissent planer aucun doute quant à leurs activités…Ils sont gênés, certes, mais sans doute aussi quelque peu perturbés par l’étrangeté de cet événement.Quoi qu’il en soit, il est temps de se quitter pour rentrer chez soi. Aucun des deux n’imagine alors, à ce moment-là, que ce rendez-vous aurait dû être le dernier.