Résumé des épisodes précédents : Chapitre 1 : un jeune homme assiste à un échange téléphonique ambigu entre son épouse et un démarcheur qui cherche à établir un certificat énergétique. Éloigné de son épouse, les échanges téléphoniques plongent le jeune homme dans une démarche suicidaire pour son couple. Chapitre 2 : la rencontre avec un collègue en voie de séparation met à mal la confiance du jeune homme dans la fidélité de son épouse. Des échanges avec cette dernière confirment ses doutes et les transforment en certitudes.Chapitre 3 : à Genève, le malheureux mari choisit de rester dans le doute de l’infidélité de son épouse afin de préserver leur union sans pour autant pardonner ni oublier. Un non-dit s’installe qui satisfait les deux amoureux. D’autre part, le jeune homme demeure troublé par les confidences de son collègue d’infortune alors qu’un bébé s’annonce.— Devine un peu qui m’a téléphoné ce midi ?— Non. Et qui c’est ?— Rayan, le type du certificat de conformité énergétique.Chantal voit tout de suite que la pâleur qu’affiche le visage de son époux trahit clairement son désarroi. Elle en comprend immédiatement la raison : l’épisode de sa conduite pendant ce déplacement professionnel à Genève est encore bien vivant dans sa mémoire. La surprise est entière et le choc émotionnel bien évident. Il cherche une contenance pour lui répondre.— Ah bon ? Il veut revenir établir un certificat de conformité. Un nouveau ? Le premier est obsolète ? Ou peut-être souhaite-t-il cette fois me rencontrer.Sa réponse sonne faux. Il tente l’ironie pour cacher son mal-être et retrouver son calme afin de contrôler ses émotions.Malheureuse de le savoir blessé, Chantal tente de le rassurer sans se rendre compte que ses mots sont mal choisis, sa réaction est maladroite.— Mais non, il venait simplement donner de ses nouvelles comme il prospecte dans notre commune. Rien d’autre, qu’est-ce que tu vas imaginer, gros bêta.Le « gros bêta », qui se voudrait un mélange d’effectif et de plaisanterie tombe à plat, il en est même ridicule. Évidemment, le résultat s’avère contre-productif et aggrave le mal-être de son chéri et le sien. La situation est tendue.Il répond à son tour d’une voix mal assurée légèrement tremblante, feignant à son compte le ton de la plaisanterie.— Je n’imagine rien, moi, minaude-t-il en replongeant dans sa lecture.— De toute manière, je lui ai fait sentir que je n’étais pas disposée à le revoir, répond Chantal d’une intonation qu’elle veut péremptoire.À peine ces paroles prononcées, elle se mord les lèvres, consciente qu’elle vient de se trahir et de lui révéler le motif sous-entendu de cet appel : la revoir.Il lève les yeux de son livre et braque son regard dans le sien.— C’est un appel personnel, j’imagine, dit-il, les yeux déjà brillants de larmes.Elle reste interdite, incapable d’ajouter quoi que ce soit. Le silence est lourd, elle se sent perdre pied quand brusquement il reprend sa lecture, comme si de rien n’était.Déstabilisée, elle file à la cuisine préparer le repas. Elle se traite de conne car, à l’évidence, Arsène est malheureux et elle comprend alors que leur situation chargée de non-dits vient peut-être d’éclater.Le dîner et la fin de soirée s’écoulent sans reparler de cet incident. Mais elle sait que le ver est dans le fruit.Dans le noir de leur chambre, allongés sur le dos, ils ont tous les deux les yeux fixés au plafond. Elle n’a pas osé l’entreprendre de crainte d’un refus.— Tu dors, lui demande-t-il dans un murmure ?— Non, lui répond-elle, heureuse de voir la tension rompue.— Est-ce que tu m’aimes ?— Évidemment ! Comment peux-tu en douter ? Et toi ?— Moi aussi je t’aime, mais j’ai peur de nous perdre.Chantal a soudain retrouvé son assurance que le coup de fil de Rayan lui avait fait perdre. Sa voix maintenant est maîtrisée, forte des sentiments partagés. Bien sûr, elle s’était promis de ne jamais fléchir dans ses résolutions de plaire à son mari. Une femme à la fois bonne mère et bonne épouse… au lit.— Nous n’avons jamais été aussi soudés. Notre famille existe et même pourrait s’agrandir d’une petite sœur…En disant ces mots, elle s’est tournée vers lui, en appui sur un coude, son visage dans sa main. Elle laisse négligemment sa main libre explorer le corps étendu à ses côtés. La réaction est immédiate, le sexe de son mari présente immédiatement une érection qui ne laisse aucun doute sur son excitation et son désir.Lentement, elle penche la tête vers lui et couvre de baisers sa peau à peine éclairée dans la pénombre de la chambre. Inexorablement, elle descend vers son ventre, puis plus bas, jusqu’à rencontrer le gland dressé au sommet de la bite. Là, sans attendre, elle l’embouche et entame une fellation dans laquelle elle met tout son cœur. Elle ne cherche que le plaisir de son compagnon, comme pour faire foi de son amour pour lui.Mais lui ne l’entend pas ainsi. Délicatement, il se dégage de la bouche et l’attire sur lui. Il guide lui-même rapidement son sexe à l’entrée de celui de sa compagne, déjà envahi des signes de son excitation, pour s’y introduire sans difficulté. Leurs respirations sont à l’unisson et leurs corps vibrent rapidement sous les effets du désir. La jouissance des deux amants ne tarde pas tant le plaisir de se donner à l’autre est violent et profond.Une fois leur plaisir assouvi, ils plongent ensemble dans un sommeil profond et réparateur ; sans un mot.Les jours qui suivent pourtant, elle perçoit comme un changement dans le comportement de son époux. Rien de vraiment net : il est toujours prévenant, attentionné envers leur petit garçon auquel il est très attaché.Ils font l’amour avec passion et son implication sincère dans les manifestations de ses sentiments à son endroit la rassure.Malgré tout, elle s’interroge : est-ce l’appel de Rayan qui le perturbe ? D’avoir laissé entendre qu’il désirait la revoir ? A-t-elle laissé transparaître que cet appel l’avait en fait troublée ? L’a-t-il crue quand elle a prétendu refuser de le revoir ? « Quelle conne ! pense-t-elle encore, j’aurais dû me taire au lieu de faire la maligne ! »Évidemment, elle a négligé le fantasme de son époux de la partager. Il avait l’air de l’avoir découvert auprès d’un collègue à Genève et y tenir. Apparemment, il avait enfoui ce désir au fond de sa libido, ce qui l’avait encouragée à le négliger. Elle se promit de lui en parler et d’y pourvoir si nécessaire.Pour l’épisode Rayan, en fait, elle était persuadée et assurée que tout était rentré dans l’ordre depuis lors. Ne lui avait-il pas dit et insisté qu’il ne voulait rien savoir pour sauvegarder leur amour ?Brusquement, elle se souvient lui avoir conseillé, comme preuve de sa fidélité, de lire son journal intime, rédigé pendant cette période difficile pour eux deux. « Et s’il l’avait fait en cachette ? Ou récemment, après cet appel ? », pensa-t-elle, angoissée.Sans compter qu’aujourd’hui bien des détails de ces moments échappaient à sa mémoire. En plus, elle n’était plus certaine de ce qu’elle avait écrit à chaud, sous couvert du secret que ce genre de document se devrait de défendre. Ni ce qui concernait ces jours de liberté. N’avait-elle pas décidé d’oublier ?Dévorée d’une soudaine anxiété croissante, elle attendait le moment propice pour en avoir le cœur net. Elle devait relire son journal intime à la recherche de cette mémoire qui lui faisait défaut aujourd’hui, trois ans après.L’occasion se présenta enfin. Il s’absentait pour deux jours. Il lui fut impossible de résister à l’envie de monter au grenier.Le carton dans lequel son journal intime était censé être enfermé est à sa place. La couche de poussière qui le recouvre témoigne qu’il n’a pas été ouvert. Elle est rassurée. « Pourquoi rassurée, si je n’ai rien à cacher ! pense-t-elle.Elle ouvre le carton, le cahier est toujours à la même place là où elle l’avait déposé et où son chéri l’avait remis après l’avoir découvert sans le lire et trahir son intimité. Alors, pourquoi ce comportement montrant qu’il est malheureux ? Elle réfléchit à la situation jusqu’à trouver la solution.Assise par terre, parmi tous ces objets du grenier comme protégés par la poussière du temps, elle prend rapidement la décision de le sortir de sa cache et de relire ses pensées d’alors qui sont devenues floues depuis.Certains détails oubliés pourraient-ils révéler des secrets que sa mémoire a décidé d’effacer ?Elle sait bien que la mémoire est fragile et que notre conscience peut décider d’en occulter certains moments qui se sont révélés traumatisants, voire contraires à notre morale ou notre éthique.Elle doit s’en assurer, même si deux ans auparavant, empreinte de certitudes et par provocation, elle lui ai proposé de lire ce cahier intime, convaincue qu’il ne contenait alors rien de compromettant concernant sa rencontre avec Rayan et son collègue. Rien qui puisse mettre son couple en péril.Dans la clarté blafarde du grenier, elle entreprend sa lecture.Vendredi soirCe matin on a reçu un appel d’un unième démarcheur. J’étais sur le point de raccrocher quand j’ai entendu le son d’une voix qui m’a subjuguée instantanément. Je n’écoutai même pas son boniment.Cette voix m’a immédiatement envoûtée, subjuguée : douce, profonde, chaude avec une pointe de dérision, et cet accent nord-africain si caractéristique, à peine marqué. Elle agissait chez moi comme un puissant aphrodisiaque.Dès cet appel de simple démarchage commercial, je me suis sentie prisonnière de cette voix, et ce n’aurait été la présence toute proche de mon chéri, je l’aurais invité à venir tout de suite.Il m’a fallu jouer la comédie pour donner le change et conserver le contact. J’entendais Arsène qui râlait à mes côtés.À l’autre bout du fil, cet homme a dû sentir l’emprise de sa voix sur moi. Comme un automate, je lui répondais au risque d’être découverte, et redouter d’être obligée de raccrocher, la mort dans l’âme.Tant pis, je me suis lâchée à lui dévoiler des informations personnelles et céder à son injonction de venir effectuer son travail malgré l’absence d’Arsène.Il m’a fallu batailler pour lui faire comprendre qu’il pouvait venir malgré l’absence de mon mari qui entendait et écoutait mes réponses. Il connaît bien évidemment mon attirance incoercible pour les mâles d’Afrique du Nord. Heureusement qu’il n’entendait pas cette voix.Quand la sonnerie a retenti la seconde fois, je savais que c’était lui et je me suis précipitée pour répondre. J’ai fait semblant de l’envoyer paître alors que je l’entendais me confirmer sa visite, en poussant sur l’effet charmeur de sa voix. J’avais du mal à jouer la comédie et dissimuler mon trouble en présence d’Arsène. À l’évidence, je me suis laissée draguer au téléphone par un inconnu à la voix magique qui avait assis son emprise sur moi.Plus tard, je me suis sentie coupable de faire peu de cas de ce qu’il était en train de faire pour m’être agréable : visionner la carte mémoire de la caméra nocturne destinée à piéger des animaux. Je suis désolée, mon chéri.Heureusement, le rendez-vous était pris.*******Dimanche matinHier soir, nous avons reçu Patrick et Marjolaine accompagnés d’un couple qu’ils souhaitaient nous présenter. Je sais que Patrick en pince pour moi. Je me suis habillée sexy pour le chauffer, sachant que cela plairait à mon mari de me savoir convoitée, car évidemment, convaincu de ma fidélité, cela confortait son sentiment de mâle alpha.Le type qui accompagnait nos amis a été carrément odieux. Une suffisance vraiment insupportable. Il m’a draguée sous les yeux de nos conjoints sans aucun respect. J’avais envie de le claquer, mais pour éviter tout scandale, je me suis abstenue.Pourtant ses regards brillants de désir que je surprenais à longueur de soirée ont fini par me troubler. Et même par m’exciter par leur côté pervers, interdit. C’était comme une drogue, une transgression de ma morale. J’avais l’impression, plus cet homme matait mes cuisses, plus il m’avilissait et plus je me sentais sous son emprise. Je n’avais jamais rien ressenti de tel auparavant.Cela s’est confirmé quand nous nous sommes retrouvés tous les deux coincés dans le couloir étroit qui mène aux toilettes (à la réflexion, je crois qu’il avait dû me suivre), il a brusquement tiré sur le bustier de ma robe pour faire jaillir mes seins libres de tout soutien-gorge. Au lieu de le repousser, je l’ai laissé mater pendant plusieurs secondes, ce qui signifiait sans conteste mon accord.Autre chose : alors qu’Arsène les raccompagnait à leur voiture, ce rustre est revenu vers moi, sur le perron d’où je les regardais partir. Et sans considérer que nous étions bien exposés au regard de mon mari, il s’est payé le culot de me voler un baiser en me prenant dans ses bras. Je m’en suis trouvée toute retournée.Moi, je dois reconnaître que ces moments volés avaient une saveur particulière, car à l’insu de mon mari ils m’apparaissaient plus excitants. Peut-être devrais-je lui en parler ?Cette soirée avait mis le feu à ma libido.Une fois couchés, mon chéri ne s’est pas privé de me dire qu’il avait vu et que cela l’avait quelque peu excité. Encore ce fantasme !Je ne lui ai pas dit comment je m’arrangeais pour favoriser des rencontres fortuites à l’écart des autres et que je l’ai même laissé me peloter les seins.Mon mari avait favorisé le réveil de mes sens. Je souhaitais désormais qu’il puisse profiter de ce changement chez sa femme. N’était-ce pas pour me déculpabiliser et me donner bonne conscience ?Rayan : j’ai envie de cultiver ce jeu de la séduction sans vraiment penser à mal. Que je croyais ! Car à cet instant, sa voix m’est revenue en mémoire et mes bons sentiments se sont envolés.J’ai son 06 et bien entendu il a le numéro de notre domicile.Je vais aller me doucher, je sens que mon sexe est tout poisseux de mes sécrétions.*******Dimanche soirArsène avait encore du travail pour son congrès de Genève. J’ai emmené le petit chez ses parents. Il me l’a proposé car pour lui, absent toute la semaine, il ne perdra rien de la vie avec notre petit. Quel égoïste ! D’un autre côté, une semaine en célibataire ne me déplaît pas. Je l’aime, mais un peu de liberté permet de briser le quotidien qui use l’amour et la passion au sein des couples.Et demain, je reçois cette voix vers 16 h. Je t’avoue, cahier fidèle, que cela ne me laisse pas de glace ! Surtout en repensant à la soirée d’hier soir et à ce rustre.Mais bon, je me connais la maîtrise de mes pulsions. Même si je n’ai pas cessé d’y penser au long de la journée.**********Lundi matinMa journée temps par temps. Le petit est chez ses grands-parents en province, mon chéri est déjà parti. Je me paie une grasse-matinée.À midi, je déjeune avec mon amie Marjolaine. J’apprends que j’ai tapé dans l’œil de son collègue qui les accompagnait.Le salaud n’a pas hésité à s’en ouvrir à notre amie, comme si c’était un fait banal. Sans entrer dans les détails (apparemment), elle m’a cataloguée de femme facile. C’est vrai que je n’ai pas été discrète ; pour exciter mon chéri mais aussi pour emmerder cet imbécile de dragueur ordinaire et prétentieux. J’ai aimé le laisser croire que j’étais une proie facile. Est-ce bien la vérité ?Dans la foulée, Marjolaine n’a pas manqué de me faire remarquer l’effet de mes propres attentions et œillades envers son mari. Elle sait que c’est pour émoustiller ta libido, mon chéri.Et nous savons toutes les deux que nous sommes des femmes fidèles en amour comme en amitié. Et surtout, apparemment, rien n’a transpiré de ma conduite et celle de cet abruti au cours de la soirée. Je suis rassurée car je culpabilise quand même, et je regrette de m’être laissée emporter dans la débauche. Un instant !Je suis rentrée vite pour rafraîchir ma tenue. J’étais déjà sur les dents dans l’attente de rencontrer Rayan.Quand je me prépare, je ne peux m’empêcher de penser au beau ténébreux nord-africain. Bien sûr, ce ne sont que des conjectures. Il m’a peut-être menti sur son âge et il se peut que son physique ne s’accorde pas avec cette voix. Mais ces idées me plongent dans des sensations de jeunesse. Je me sens bien.Le choix de ma tenue était, bien entendu, en accord avec ce rendez-vous. Sexy mais classe. Je ne voulais pas passer pour une gourgandine. J’occupe un temps fou à me regarder dans le miroir de la chambre pour éviter toute faute de goût. ***********Lundi soirLa sonnette a retenti à 16 h pile.Rayan : Il est beau comme un dieu ! Je n’en croyais pas mes oreilles mais là ce sont mes yeux qui le matent, incrédules. Et son regard ! Des yeux à l’iris d’un vert émeraude parsemé de paillettes argentées dont le bord, d’un tracé plus foncé épais et net, marque les limites. Au centre, sa large pupille, d’un noir profond, donne l’envie de s’y plonger, attirée vers un abîme sans fond, au milieu d’un visage à la peau légèrement mate.Je me suis dit qu’on ne rencontrait qu’une seule fois un tel homme dans sa vie.Je reste plantée devant lui à le dévorer littéralement des yeux. « Bonjour, Chantal ! » a-t-il simplement dit. Je n’ai pas pu lui répondre.Très professionnel, il a arpenté chacune des pièces de la maison, prenant les mesures, les références… Il se déplace de pièce en pièce avec une grâce féline. Mes yeux le suivent dans ses moindres gestes. Il parle peu mais à chaque fois, le son de sa voix me subjugue.Au bout de deux heures, j’ose lui proposer une boisson qu’il accepte mais sans alcool. Il me précise qu’il est quelque peu religieux, ce qui ne me surprend pas.Évidemment, je suis sous le charme et le coquin le sent bien. Cependant, il a la délicatesse de ne pas en profiter (heureusement) ni de me le faire savoir.D’ailleurs, je me sentais de moins en moins maîtresse de mes désirs. Ce moment est magique, je me suis sentie redevenir adolescente. Quel bonheur !On s’est séparés à 19 heures. Son regard plongé dans le mien (j’en frissonne encore), il m’a proposé de m’amener dîner. Je me suis fait une douce violence pour refuser. Je t’avoue, cher cahier, qu’à ce moment je n’étais plus aussi certaine de ma résistance aux charmes de ce bellâtre qui me venait du pays du soleil.Toujours avec sa voix douce, il insiste pour le dîner. Devant ma détermination, il me propose demain soir. Je pourrai aussi refuser, dit-il, mais il renouvellera alors sa demande pour après-demain, et encore pour le surlendemain… Quelle élégance, chapeau ! Je lui propose d’en reparler.Une fois seule et encore sous le charme, je ne ressentais aucun sentiment de culpabilité quand brusquement, j’ai réalisé que je n’avais aucune nouvelle de mon tendre époux.Aurait-il oublié ce rendez-vous avec le conseiller qui l’avait tellement énervé ? Peut-être n’était-il pas si simple pour lui de s’éclipser et aller s’isoler pour écrire un SMS ou un message.Je le comprenais très bien. Pourtant j’étais déçue. Je me serais contentée ne fut-ce d’un petit signe de tendresse.J’ai bien songé un moment à lui envoyer un SMS mais je suis ravisée. C’était à lui de se manifester. Un partout.Je me couche un peu avant onze heures après un film nullissime à la télé.Des étoiles plein les yeux, je m’enfonce dans un sommeil réparateur avec l’envie de rêver à mon beau ténébreux du désert.**********MardiJe me suis réveillée dans la nuit au milieu d’un rêve érotique. Je suis moite, mes draps sont humides. Je me rends compte que mon sexe est mouillé de cyprine.J’ai joui dans mon rêve et apparemment aussi dans la réalité de mon sommeil.Il me faut quelques minutes pour que ce dernier me revienne en mémoire et à l’évidence, j’ai fait un rêve érotique dont Rayan était le héros. Cela ne m’était jamais arrivé !Je suis toute bouleversée en réalisant que j’ai trompé mon mari dans un adultère onirique.Vite, j’ai envie d’écrire avant de les perdre, les détails qui me sont revenus très rapidement après une recherche tenace et déterminée sur ma mémoire. J’ose à peine te les confier, fidèle cahier, tant je suis honteuse et en même temps effrayée.Cet homme diabolique m’a fait jouir dans la nuit et mes doigts encore entachés de ma liqueur intime m’attestent qu’ils ont dû jouer le rôle de son sexe.Quelques brides : seuls sous une tente, nus. Il me prend dans la position du missionnaire. L’entrée de la tente est gardée par un berbère en armes ; il nous regarde faire l’amour. Je nous retrouve chez lui à Paris, nous jouissons à nouveau sur une terrasse. Les scènes torrides se succèdent, souvent de simples flashs…Surtout, ce rêve me révèle une partie cachée de ma personne, femme sensuelle ou perverse que mon cher compagnon n’a pas su révéler entièrement.**********Mardi midiUne mauvaise conscience m’a réveillée assez tôt ce matin. Il était 7 heures. Je regarde mon téléphone. Un message dans ma boîte vocale :« Coucou ma belle. Je me sens seul, perdu sans toi. Tu me manques énormément. Je ne suis pas près d’aller au lit. Tu peux me rappeler si tu ne dors pas. »Ma première réaction est une colère chargée de dépit qui me déculpabilise de ma conduite limite hier et cette nuit. Il a attendu 23 h pour donner de ses nouvelles. Le ton de sa voix n’est pas naturel.Est-il encore dans les bras d’une jeune collègue à cette heure ? Encore ! Je fulmine. Quel salaud ! Il a dû m’envoyer ce message pour se déculpabiliser.Une heure après, je me décide à lui répondre : je lui adresse un SMS laconique.« Coucou tu m’appelles quand tu te réveilles »À 11 h, un appel en absence sans aucun message. Numéro caché. C’est énervant ces numéros cachés, on ne peut avoir aucune certitude sur qui nous appelle. Dans le doute, je me fends d’un second SMS.« Coucou, tu m’as oubliée ? » J’imagine qu’il doit se réjouir de ma capitulation.Sa réponse a été longue à venir, juste après le déjeuner.« Coucou, on a du mal à se parler. »C’est tout ? En plus, il a le culot de me faire partager ses silences. Je me sens abandonnée. Et comme par hasard, mon portable annonce un appel. Je reconnais tout de suite le numéro de Rayan.Tout redevient brusquement rose et je n’hésite pas une seconde pour accepter, un peu par vengeance, l’invitation à dîner pour ce soir. Je sens très bien sa satisfaction. Il viendra me chercher pour un super restaurant à Paris.Je ne peux me cacher que mon rêve de cette nuit est bien présent dans mes souvenirs.********Minuit. Rayan.Il vient juste de me déposer à ma porte. C’est un gentleman. Je lui en suis reconnaissante, car sinon cela aurait enlevé de l’attrait à cette rencontre tout à fait improbable.Il m’a fait une cour ardente sans jamais manquer de respect à mon statut de femme mariée. Comme il était doux de s’entendre dire des compliments sur ma tenue, sur ma coiffure, sur mon regard… sous son charme, j’étais convaincue de la franchise de ses propos. J’adorais les entendre. Quoique, maintenant…Il est marié, une femme et des enfants en Algérie. Malgré la différence de nos cultures, il respecte son engagement même, m’a-t-il avoué, il s’est senti attiré par moi dès son appel vendredi midi.Tout est dans les mots et le ton de sa voix toujours aussi envoûtante.Pourtant, à aucun moment je ne me suis sentie prête à consommer l’adultère malgré les échanges téléphoniques plutôt froids avec mon époux.Je lui en veux car, en quelque sorte, il a en partie gâché mon plaisir d’une soirée qui s’annonçait agréable.Je suis réveillée une fois encore dans la nuit par une angoisse violente. Tout se mélange dans ma tête : mon chéri, Rayan, ma vie, la fidélité des hommes.Ma réaction est surtout guidée par la jalousie.Malgré l’heure, j’ai composé le numéro de son portable en imaginant le surprendre en plein rapport avec une de ses connes de collègues.Il a répondu très vite et sa voix endormie me conforte qu’il dormait et que je l’ai réveillé. Tant mieux.Il ose me demander comment s’est passée ma journée. Il évoque même le rendez-vous avec le conseiller. De mauvaise humeur, je reste vague dans mes réponses, rien que pour l’enquiquiner. Et ça marche ! Je lui raccroche brutalement au nez, avec un sentiment de revanche. Et vlan !J’ai mis longtemps à me rendormir, troublée par ma conduite et pleine de tristesse envers mon chéri mais pas rongée par le remords.Il y a des bouleversements dans le programme du congrès. Je n’y comprends rien. Il devrait rentrer plus tôt que prévu malgré la soirée de gala de vendredi.**********MercrediÀ midi, Rayan m’a appelée pour me demander de mes nouvelles. Il est plein de délicatesse cet homme-là !Il m’apprend qu’il a un collègue en visite à Paris, et qu’il doit le sortir et le divertir. Ce soir, il a projeté de l’emmener en boîte. Avec délicatesse, il me demande si je veux bien les accompagner.J’ai un peu trop vite accepté, encore imprégnée du souvenir de la soirée avec lui. Je me sens déjà toute nerveuse à l’idée de cette sortie.Il doit venir me chercher dans une heure. Je suis déjà prête.Il m’a précisé qu’il lui serait très agréable que je choisisse une tenue légèrement provocante pour qu’il puisse se faire valoir aux yeux de son collègue.Une call-girl en quelque sorte. Au lieu de m’offenser, cette idée me séduit car elle me flatte et me conforte sur mon pouvoir de séduction.Je me suis faite encore plus sexy qu’hier. Et cela me fait plaisir pour lui. J’ai laissé mes jambes nue sous une robe portefeuille au tissu léger qui ne demande qu’à s’ouvrir au moindre mouvement calculé. J’ai mis quand même un soutien-gorge car mon chemisier est trop transparent pour rester décent.Je me sens belle et je me suis légèrement maquillée. Tout pour plaire !Mon mari est très loin de mes pensées, alors qu’il m’a laissé un message vocal dans la journée, auquel je n’ai rien compris.************JeudiCe matin, je me suis réveillée à 11 heures. Le simple fait de bouger la tête est une véritable torture, dans mon crâne la tension est maximale.Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de la fin de soirée d’hier.Je suis nue dans mon lit, mes vêtements éparpillés dans la chambre. Je n’arrive pas à coordonner mes idées.Mon portable est sur la table de nuit. Je consulte l’historique de mes appels. Panique quand Je vois que j’ai appelé mon chéri cette nuit à 3 heures.Je ne m’en souviens pas du tout ! Ni de ce que j’ai pu lui raconter.Je suis vite allée prendre une douche comme pour effacer je ne sais quoi. Tous mes membres étaient lourds, les articulations douloureuses. Le jet brûlant me faisait du bien.Lentement, mon cerveau a recommencé à fonctionner.Plein de questions émergent, je ne peux y répondre dans l’immédiat.Je me suis recouchée après avoir bu un café très fort. Apparemment, j’ai bu hier soir, beaucoup, et comme d’habitude, cela ne me convient pas.J’ai découvert un SMS de Rayan qui prenait de mes nouvelles. Je n’ai pas répondu.J’ai refait surface vers 13 heures. J’avais faim. Petit à petit, le déroulement de la soirée m’est revenu en mémoire. Le collègue de Rayan : 60 ans, originaire d’un pays de l’est, pas un mot de français. Bon vivant, je me revois danser longuement avec lui. Quelques tentatives de m’embrasser dans le cou sous le regard neutre de Rayan. Je suis presque sûre de m’être refusée sans vouloir le blesser. Presque sûre !Avant, on était allés au restaurant. Place de l’Étoile ou à côté. Là, je crois que c’est moi qui ai fait la cour à Rayan. Je crois qu’il n’a pas répondu. Alors j’ai bu le bon vin. Après l’apéritif et l’alcool fort, cela devient flou. Très flou.Des sons de musique très forte avec des lumières partout. Pas de souvenirs précis. J’ai dansé alternativement avec mes deux cavaliers. Je crois que j’ai tenté de voler un baiser à Rayan. Ou bien c’est lui ! Je ne sais plus.Je crois aussi qu’il a été commandé une bouteille ou deux de champagne. J’avais chaud et soif. J’ai dû encore boire. Je ne sais pas boire, je suis rapidement saoule.À un moment, je me suis retrouvée dehors, sur le trottoir, mais tout était noir.C’est apparemment là que j’ai dû appeler mon chéri !J’angoisse de ne me souvenir de rien.Et comment suis-je arrivée à me réveiller nue dans mon lit ?Une brutale pensée m’est venue qu’ils ont dû me raccompagner. Me déshabiller, me coucher nue ? Ils m’ont vue nue ? Et si ? Je n’ose envisager cette éventualité. Je me serais révoltée. Et si… ?Non, impossible, il n’y a aucune trace de rapports de sexe. Il y aurait du sperme en moi, sur moi, sur les draps, dans le lit conjugal. Pas de goût ni d’odeur de foutre dans ma bouche. Je pense aussitôt à la douche de ce matin. Et si…J’ai un moment envisagé de téléphoner à Rayan. Mais quoi lui dire ? « Vous avez osé abuser de moi ? » Je n’avais aucune certitude.Non, mon chéri, ta femme n’est pas adultère. N’empêche que je suis restée prostrée un long moment à tourner et retourner les événements de cette soirée.Pourtant, l’éventualité qu’ils m’aient vue nue a fini par réveiller en moi un sentiment étrange que j’ai tenté de refouler. En vain ! Il a gagné mon bas-ventre.Je me suis allongée sur le lit après m’être mise nue et je me suis laissé à imaginer ce qui aurait pu se passer si…Les images de mon rêve érotiques ont resurgi et je me suis retrouvée à me caresser. Tout doucement, j’ai laissé le plaisir monter et prendre possession de mon corps.Cette fois, les deux hommes me touchaient partout. Des mains, des langues et enfin deux sexes au moment où j’ai atteint l’orgasme.J’ai dû m’endormir juste après.J’ai dormi tout l’après-midi, et je me suis réveillée le soir venu avec un énorme sentiment de culpabilité.J’étais nue sur mon lit, les draps repoussés. Mon sexe était encore tout trempé.Je m’étais rarement caressée depuis mon mariage. Et jamais des pensées perverses n’avaient été nécessaires à ma jouissance. Cette rencontre avec Rayan m’a révélé une autre facette de ma personnalité.Même si l’adultère avait été évité (j’en suis sûre désormais), grâce sans doutes à l’intégrité de Rayan et de son collègue, il n’en demeurait pas moins que j’avais flirté et m’étais laissée aller sur la pente douce et excitante d’une débauche imaginaire. Et laissée voir nue.À mes yeux, j’étais coupable d’avoir eu envie, même si le passage à l’acte ne s’était pas fait. Et peut-être même, sans que j’y sois pour quelque chose.Brusquement, j’ai pensé à Arsène et j’ai eu envie de lui parler, d’entendre sa voix. M’en ouvrir à lui, à notre amour. Les larmes me sont venues aux yeux quand j’ai entendu sa voix.Tout de suite, je lui ai demandé de me pardonner, sans penser que cela conduisait à reconnaître et avouer une quelconque faute. En plus, je ne savais pas ce que j’avais pu lui dire au téléphone, au milieu de la nuit, complètement pompette.Mais au lieu de me condamner, il me dit son amour pour moi et qu’on pourra en parler à son retour. Je le sens triste et cela me crève le cœur.Je veux lui dire combien je l’aime mais je comprends que tout ce que je pourrais dire ou ajouter ne ferait qu’aggraver mon cas.Malheureuse, je me couche sans dîner, gavée de cachets pour dormir.**********VendrediMon réveil a été tout aussi nébuleux, mais cette fois ce sont les comprimés qui sont responsables.Il y a un message vocal d’Arsène, passé la nuit, dans lequel il m’annonce son heure d’arrivée.Toute la matinée j’ai tourné et retourné tout ce que je devrais lui avouer. Je voulais le garder mais en même temps être honnête. Je suis une femme responsable de ses actes et je voulais lui faire savoir.Je redoutais qu’il veuille me quitter malgré notre échange d’hier soir, plein d’espoirs.Je m’étais faite belle pour lui. Les retrouvailles ont été tendues au début à l’aéroport. Puis tout s’est déclenché dans l’auto, j’ai voulu m’expliquer mais il a refusé. Il ne m’a pas laissé parler.Arrivés chez nous, j’ai pris une nouvelle fois mon courage à deux mains pour lui parler. Il a usé de pirouettes pour éluder la question. Je me suis résignée tant je sentais qu’il voulait surtout nous sauver.Arsène est un amour ! J’ai un mari formidable malgré ses faiblesses. En refusant de connaître la vérité, il veut que notre amour triomphe et rien avoir à pardonner. Je suis entièrement d’accord.Je crois comme lui que nous avons tous les éléments pour vieillir ensemble en vivant un amour plein.**********SAMEDI une semaine plus tardL’envie de me confier à toi, mon cher cahier, faiblit de jour en jour. Je ne sais pas pourquoi.Rayan : il m’a appris qu’Arsène l’avait appelé. Il a compris tout son désarroi et m’a confirmé que j’avais un mari formidable et que je devais le choyer comme il le méritait.C’est la dernière fois que j’ai parlé avec lui. De temps en temps, je pense à lui avec nostalgie, plus pour le fait de m’avoir permis de faire un détour par ma jeunesse, que par un quelconque désir de le retrouver. Lui aussi est un gentleman.**********SAMEDI un mois aprèsJe suis heureuse, notre couple vit un vrai bonheur.Hier soir, j’ai suivi Arsène dans ses fantasmes et j’ai été surprise d’en tirer un plaisir et une excitation inconnus.J’ai envie maintenant de nous faire plaisir.**********JEUDI trois mois aprèsJ’attends un bébé. Nous sommes comblés. J’ai décidé de ne plus te solliciter pour te confier mes états d’âme, mon cher cahier.Je vais me consacrer à notre enfant et à notre couple… Et pourquoi pas mettre en route une petite sœur.***********Chantal vient de terminer la lecture de son journal intime. Cela lui a donné l’opportunité de revivre une partie importante de sa vie en partie oubliée.Elle est sereine, connaissant son mari, elle sait qu’elle pourra lui conseiller de consulter cette confession intime à loisir si, par hasard, resurgissait le passé qui pourrait lui faire douter de sa fidélité et le rendre malheureux.Certes, il y a eu trahison dans l’esprit, mais pas consommation d’adultère. Elle ne pouvait que croire qu’il comprendrait que ce ne fut qu’une minute d’égarement et que la situation liée à la séparation avait initié des fantasmes.Forte de sa conviction qu’il n’y a rien dans ce cahier qu’il ne puisse pardonner, elle décide de le descendre et de le laisser bien en évidence dans le salon.À son retour, Arsène a bien vu le cahier posé sur la table basse devant la télé. Quand Chantal est venue le rejoindre, il lui a simplement fait un regard froid de connivence.Car un souvenir précis tracassait Arsène, et que Chantal ne pouvait ignorer. Un détail qui concernait cet appel au cours duquel elle s’était coupée. Une gaffe qui laissait croire en un mensonge inconscient intéressant cette fameuse nuit en boîte ; et son retour, raccompagnée chez eux, par ses deux cavaliers. Le ver était dans le fruit.Sur le moment, il avait voulu ne pas en faire état pour préserver son couple. Il croyait ce détail oublié jusqu’à l’appel de Rayan qui avait ravivé ses rancœurs. Un sentiment d’avoir été cocu resurgissait et l’a tenaillé jusqu’à l’obsession, pendant tout son déplacement.Il croyait son couple sauvé mais la jalousie est un sentiment tenace et le titre de cocu avait du mal à passer. Car c’était de ça aussi dont il était question depuis la réapparition de l’amant supposé.Cet appel, Chantal l’avait reçu sur son portable ; cela ne lui avait pas échappé. Son trouble aussi, manifeste, qui lui donna le sentiment d’un mensonge. Son excitation affichée lui avait paru alors le résultat plus d’une agitation mêlée de bonnes doses d’angoisse et de regrets.Il supposa immédiatement que la présence de ce journal intime, exposé sur la table basse, lui était destinée et n’avait pour seul objectif que l’inciter à le lire et le convaincre de l’innocence de sa femme. S’il le lisait !Ils eurent une longue discussion ce soir-là.— Je veux que tu saches que je préfère maintenant être convaincu d’avoir été cocu, trois ans auparavant, que de vivre dans le doute, lui avoua-t-il. Cela va m’aider à faire son deuil de cet épisode fâcheux de notre vie de couple. Trop de choses resteront sans réponses. Tant pis !Chantal comprit les ressentiments de son chéri, et que si sa certitude de son innocence devait être bafouée, c’était aussi pour sauver le principal : leur famille. Ils s’aimaient et c’était le principal. Le petit, toute l’image de son papa, allait bientôt avoir deux ans et le projet d’une petite sœur était établi.— Je ferai n’importe quoi, lui répondit-elle. Je te le promets, je suis prête à tout, tu n’as qu’à me dire quoi.Le journal intime est resté plusieurs jours à la même place, avant de disparaître. Peut-être a-t-il retrouvé sa place dans le grenier ?En tout cas ni Chantal ni Arsène n’a reconnu être responsable de sa disparition.« Il faut oublier, tout peut s’oublier », chantait Jacques Brel. – FIN –