Les cris perçants des aras rivalisent avec les lugubres hululements désespérés des singes hurleurs bondissants de branches en lianes. Une cacophonie qui couvre presque le vrombissement régulier de l’Évinrude de la pirogue. La surface lisse du fleuve se fend sous l’étrave et produit une écume verdâtre qui dessine un triangle éphémère sur l’onde calme. Un calme apparent seulement car, en réalité, le courant est puissant. Les 150 CV évitent cependant à pousser le moteur à un régime trop bruyant.Installée à l’avant de l’embarcation, Cassandra est fascinée par l’infinie palette de nuances de vert qu’offre la forêt amazonienne et par les odeurs mêlées, allant du suave aux relents de miasmes que dégagent le Rio Madeira et la forêt tropicale.Un décor qui la change radicalement de celui qu’elle a connu en Ouganda, en bordure du désert de Namibie. Trois mois d’enfer dans les ergs inhospitaliers, dans un village isolé, trois mois à combattre une résurgence, heureusement très localisée, du virus Ebola. Trois mois d’angoisses, d’impuissance relative et de désespoir à voir la population villageoise peu à peu décimée avant enfin, la victoire sur cette immonde saloperie. Cassandra était sortie de là épuisée et amère : trop occupé à combattre la covid-19, le monde était resté sourd longtemps à ses appels au secours. Deux jours passés au cap Vert n’avaient pas suffi à effacer son mal-être. D’autant que c’est dans ces îles qu’elle avait appris la disparition de Josefina. Sans perdre de temps, elle avait pris le premier vol pour Londres, puis un autre pour Rio. Un vol encore pour Manaus où elle avait finalement bénéficié d’un transport gracieux dans l’avion d’une compagnie minière exploitant un gisement de cassitérite au confluent des Rio Madeira et Machado. Une chance, puisque c’était le point le plus proche de celui qu’elle voulait atteindre. Dans le village-comptoir, elle trouverait, lui avait-on assuré, une pirogue et un guide pour remonter le Machado.Cassandra avait trouvé bien mieux qu’une simple pirogue : une longue barque en aluminium, moderne, profilée et en partie couverte par des toiles montées sur arceaux. Un confort appréciable : depuis le départ deux heures plus tôt, elle et son guide avaient déjà essuyé trois averses tropicales, aussi violentes que brèves à l’issue desquels, tous les calaos du secteur avaient bruyamment salué le retour du soleil par des claquements de becs si puissants, presque effrayants, que la jeune femme avait sursauté à chaque fois. Plus effrayant encore, les hennissements surprenant des singes-araignées bondissant dans la canopée.D’aucuns appréhenderaient avec angoisse cet environnement oppressant par son exubérance. Pourtant, si pesantes qu’elles soient, la chaleur et l’humidité ragaillardissent l’Européenne qui se saoule des effluves de la folle végétation amazonienne. Un écosystème luxuriant qui fascine la jeune femme.Fascinée, Cassandra l’est également par son guide : le très souriant brésilien, torse nu, qui manœuvre la barcasse aurait pu servir de modèle à Michel-Ange ! Surprenant pour un Sud-Américain : il a le profil grec, une petite bouche aux lèvres bien ourlées, la même chevelure bouclée et fournie que le David du maître de la Renaissance. La même musculature aussi. Copie conforme, à quelques détails près… Son regard par exemple, loin d’exprimer la même tristesse inquiète que la statue, affiche plutôt une joyeuse malice. La jeune femme soupçonne également que Dame Nature l’ait plus généreusement gâté que l’apollon de marbre aux attributs de chérubin.Diego n’est pas de marbre en tout cas. Cette Européenne est plus que largement à son goût. Quelques instants plus tôt, alors qu’elle était assise sur le plat-bord tout près de lui, Cassandra avait entrepris de se débarrasser de son soutien-gorge. Après l’avoir dégrafé, se contorsionnant comiquement (a vadia « la chienne », elle en rajoute, avait-il pensé), elle avait fait passer les bretelles par les larges emmanchements de son t-shirt, ce qui lui avait offert une vision fugitive (mais ô combien appréciée) d’un téton caramel. Après avoir extirpé l’encombrant soutif par-dessous son mini-débardeur, la jeune femme, libérée-délivrée, s’était voluptueusement massé les seins en soupirant d’aise avant de se tourner tout à coup, confuse, vers son compagnon, comme si elle ne réalisait qu’à cet instant seulement le spectacle inconvenant qu’elle venait d’offrir. Confuse mais effrontée la garce, car son regard avait ostensiblement plongé vers l’entrejambe du pilote où une certaine protubérance attestait de la réussite de ses manœuvres lascives. Petit sourire triomphant, elle avait alors quitté le plat-bord pour s’exiler à la proue du bateau.— Je serais vous, j’éviterais de plonger mes doigts dans l’eau !Sans se retourner vers le pilote, Cassandra demande sur un ton moqueur :— À cause des piranhas ! Vous avez peur qu’ils me grignotent les phalanges ?— Oh non, vous pouvez même vous baigner si vous voulez ! Des piranhas qui vous mangeraient toute crue en une minute, c’est une légende ou presque. En fait, une mise en scène bien réglée pour impressionner le Président Roosevelt dans les années 30. En réalité, pas un mort recensé depuis 150 ans. Quelques morsures parfois, mais c’est rare. Par contre, belle demoiselle, le Rio n’est peut-être pas pollué mais si vous voulez éviter une sévère turista, n’allez pas sucer vos doigts qui ont trempé dans ses flots…— Sucer mes doigts, c’est pas mon truc ! Quelle idée ! Il y a bien d’autres choses plus intéressantes à sucer que ses doigts…Le ton employé par la jeune femme ne laisse aucun doute sur l’intentionnel sous-entendu de ses propos. Diego s’en amuse et ne laisse pas passer l’occasion :— Plus intéressantes ? Comme quoi ?Le pilote observe le dos de sa passagère et voit bien qu’elle fait semblant d’être embarrassée. Elle balance exagérément ses épaules et dodeline du chef avant d’apporter une réponse :— Des pinces de crabe par exemple…« Mais bien sûr, défile-toi, jolie allumeuse », pense le brésilien. « Grande gueule et p’tit cul… qu’elle a fort appétissant, soit dit en passant ».Il faut croire que la touriste est moins inhibée qu’il ne le pense. Se tournant franchement en arrière, elle lui décoche une œillade et lâche :— Ou alors… une glace à deux boules !— Dans une coupe ?— Une coupe ? Oh non, surtout pas, s’offusque-t-elle l’air horrifié. Un cornet, explique-t-elle, en écartant verticalement ses mains d’une bonne trentaine de centimètres. Un grand cornet !— Vous êtes une sacrée gourmande vous ! Trente centimètres, rien que ça !Rétrécissant l’espace entre ses mains, Cassandra indique désormais une grandeur plus raisonnable.— Bof, de toute façon, ce n’est pas la taille qui compte, explique-t-elle avec un sourire biaisé.Le Sud-Américain s’esclaffe et ferait bien une proposition à sa passagère mais celle-ci lui tourne à nouveau le dos et interroge :— On arrive quand chez les Arumbayas ?Un peu déconfit de la voir changer de sujet, le pilote réfléchit un instant et consulte sa montre.— Il nous resterait une petite demi-heure de navigation mais comme il va faire nuit dans une heure, on va s’arrêter d’ici peu, s’installer, dîner et bivouaquer pour la nuit. Je préfère aborder les Arumbayas tôt le matin, tant qu’ils sont à peu près clairs encore. On repartira aux aurores… si vous ne dormez pas trop longtemps !— Aucun risque avec le vacarme que font les singes et les oiseaux dans la canopée !Le barreur baisse le régime du moteur alors que sa passagère, enjambant les sacs marins et jerricans d’essence et autres paquets entreposés au milieu de la pirogue, revient vers lui :— Je reviens car je ne vais pas passer mon temps à hurler pour me faire comprendre ! Trop fatigant !Assise à côté de son guide, les coudes sur ses genoux et le visage entre ses mains, Cassandra paraît soucieuse :— Dites-moi Diego, pourquoi personne ne voulait me conduire chez les Arumbayas ? Et pourquoi vous, vous avez accepté ?L’homme, qui louche sans vergogne dans le décolleté de sa voisine, réfléchit un tout petit instant avant de répondre :— Ces Indiens ne sont pas très accueillants en fait. Un peu ravagés par l’alcool, plutôt et même carrément dégénérés, ils sont assez imprévisibles et bagarreurs. Les blancs évitent leur contact. Alors pourquoi, moi, j’ai accepté ? Primo, pour l’argent bien sûr, deuxio, parce que cette pirogue n’a jamais eu le bonheur de transporter une aussi jolie femme que vous et tertio, mais ça vous vous en êtes peut-être rendu compte, ajoute-t-il en riant, parce que je suis noir… et les Indiens, qui prêtent des pouvoirs magiques aux blacks, voire, nous prennent pour des dieux, nous craignent et nous respectent !— Heu… Vous n’êtes pas vraiment noir vous. À moitié seulement. Latte macchiato !— Alors, disons que je ne serai qu’un demi-dieu pour eux, conclut Diego en riant, c’est déjà pas mal ! Mais, si vous permettez, à mon tour de vous poser une question : qu’allez-vous faire chez les Arumbayas ?— En fait, soupire la jeune femme, j’espère obtenir quelques renseignements au sujet de ma sœur jumelle. Cela fait six mois maintenant que sa congrégation est sans nouvelles d’elle.— Sa congréga…, bredouille le métis. Elle est religieuse ? Et vous ? Vous… non, vous n’êtes pas bonne sœur ?Cassandra éclate de rire :— Ni elle ni moi ! En fait, nous sommes médecins l’une et l’autre, et nous travaillons pour une ONG chapeautée par une congrégation religieuse. Ainsi, moi, il y a 72 heures encore, j’étais au Cap-Vert et juste avant cela, j’ai passé de longues et pénibles semaines en Ouganda.— Ah oui, bredouille Diego, éberlué par ces révélations. Et… votre sœur, elle est ici, chez les Arumbayas… Votre jumelle, commence-t-il, laissant sa phrase en suspens…Cassandra qui a compris l’interrogation explique :— Dizygotes, nous sommes de fausses jumelles, très différentes physiquement : j’ai les cheveux bruns et la peau mate de notre père portugais, elle a la chevelure blonde et le teint clair de notre mère française. Elle culmine à 1,62 mètre et est toute menue, une jolie poupée de porcelaine, moi, je suis grande et charpentée.— Charpentée, intervient le pilote. J’aurais plutôt dit carrossée… comme une danseuse de cabaret.— Carrossée peut-être, mais Josefina au moins arbore de sérieux pare-chocs, explique-t-elle en dessinant avec ses paumes des rotondités très explicites par-dessus ses petits seins.— Ce n’est pas la taille qui compte, avez-vous dit il y a peu. C’est…— C’est quoi Diego, c’est quoi ?Un peu agacé d’être pris à son propre jeu, le brésilien répond vivement :— L’important, c’est leur fermeté et leur sensibilité !— Leur érectilité, conclut Cassandra qui chatouille ses tétons avec ses pouces pour précisément en provoquer l’érection.Comme son compagnon paraît prêt à lui prêter la main… caressante, elle en revient à sa sœur.— Donc, Josefina et moi sommes en quelque sorte aussi dissemblables que le jour et la nuit.— L’eau et le feu…— Ah non, le feu toutes les deux ! Même caractère, même tempérament, ajoute-t-elle en insistant sur le dernier mot !— Et… sacré tempérament si je comprends bien.— On peut dire ça comme ça ! Nous avons l’une et l’autre épuisé nos maris respectifs en moins de six mois. Disons que… nous avons le sang chaud.— Le sang chaud ? Vous êtes colériques, insupportables dans la vie de tous les jours, demande Diego qui prêche le faux…— Des mégères tant que vous y êtes ! Non, faciles à vivre. Le jour du moins. Mais la nuit…— OK, je vois ! Genre succubes ?Cassandra est surprise. D’un « pauvre batelier », elle ne s’attendait pas à une telle référence.— Ma foi… c’est un peu ça en effet. Disons qu’il ne faut pas nous en promettre ! Nous sommes gourmandes.— Pour de telles… gourmandes, la vie en brousse ou dans la jungle équatoriale, ça doit être difficile à supporter. L’isolement…— Rassurez-vous, il y a généralement de bonnes âmes prêtes à secourir une pauvre femme esseulée. Mais en l’occurrence, en Ouganda, avec une épidémie d’Ebola, c’était évidemment, ceinture absolue, avoue-t-elle d’un air triste, encore accablée qu’elle est par ses douloureux souvenirs.Puis, se reprenant, la jeune femme se redresse, bombe le torse, écarte ses cuisses où elle glisse furtivement sa main, se tapote l’entrejambe. Tout sourire, elle en rajoute une couche :— Foutue famine pour ma foufoune !Goguenarde, elle observe son compagnon qui écarquille les yeux et plonge son regard entre les cuisses ouvertes. Avant qu’il ait le temps de dire ou faire quoi que ce soit, elle referme le pinceau de ses cuisses :— Mais d’ailleurs, ce que vous m’avez appris au sujet des Arumbayas me fait peut-être comprendre pourquoi Josefina ne s’est pas éternisé chez eux. Des alcooliques velléitaires et sans doute plus ou moins impuissants, c’est pas trop son truc ! Dans sa dernière lettre, elle annonçait son intention de pousser son expédition vers l’amont du Rio Machado.Le métis fait la moue et sa mine s’obscurcit.— L’amont ? Mais… chez les Pilvajõ alors ?L’homme qui se rapprochait à touche-touche de sa voisine s’écarte ostensiblement et se tasse sur lui-même.— Ah non, ma belle ! Même pas en rêve ! Non, je vous le dis tout de suite : je ne vous emmènerai pas chez ces sauvages !Cassandra se fait chatte et susurre :— Allez, un grand gaillard comme vous. Ne dites pas que vous craignez quelques Indiens à la réputation sulfureuse largement usurpée. Et… si je vous proposais un joli bonus ?— Pas même pour tout l’or du monde ! Vous pourriez doubler, tripler la mise que cela serait toujours non !— Quand je parlais de bonus, je ne parlais pas de l’argent, explique la maligne en posant sa main sur la cuisse de l’homme.Diego, statufié, regarde la main qui le caresse en grimpant rapidement vers son short.— Cassandra, vous êtes irrésistible et pour tout dire, vous m’auriez fait une telle proposition au départ, je vous conduisais chez les Arumbayas gratuitement. Mais franchement, les Pilvajõ non ! Parce que si les Pilvajõ me coupent la tête, j’aurai quelques difficultés à profiter de votre proposition ! Pire, imaginez qu’ils me coupent mon service trois-pièces…Alors que ses doigts glissent déjà sous le short désormais érigé en hutte communautaire, la perverse se fait convaincante :— Rassurez-vous, je ne suis pas sotte ! Pour ce qui est de ma proposition, j’ai bien l’intention de la tenir sans tarder. Arrivée chez les Pilvajõ, j’aurai sans doute bien d’autres choses à faire que m’occuper de vous !Glissés sous les vêtements, ses doigts s’agrippent fermement au manche du métis. Les yeux étrécis et un petit sourire en coin, elle ajoute :— Il n’est pas certain que nous repartirons dès l’aube, c’est peut-être toi qui auras besoin de récupérer après la nuit que je vais t’offrir. En attendant, que dirais-tu d’un apéritif ?L’heure n’est plus au vouvoiement désormais. Diego a la voix un peu rauque lorsqu’il avoue :— Qu’est-ce qui te dit que je te conduirai au terme après avoir bénéficié de tes faveurs ?— Disons que je compte bien qu’ayant eu un aperçu de mes talents, tu auras envie de remettre le couvert. Eh bon, tu es quelqu’un de fiable non ? Si tu acceptes le deal, tu ne reviendras pas sur ta parole…La pression de la main sur sa queue s’accentuant, Diego soupire d’aise et capitule :— Tu crois vraiment que j’ai encore le choix ? OK, tope là … ou plutôt, vas-y, branle-la !Cassandra enlève son t-shirt, dévoilant ses seins dont la blancheur contraste magnifiquement avec sa peau mordorée et rehausse le sombre incarnat de ses tétons dressés. Diego capture immédiatement un sein de sa main libre, en flatte la courbe et titille le tétin durci. Mais déjà , sa compagne passe à genoux sur le fond de la barque. Glissée entre les cuisses de son guide, elle attrape les élastiques du short et du slip qu’elle fait glisser prestement : le bel apollon métis est désormais totalement nu.Satisfaite par ce qu’elle voit, Cassandra apprécie le triangle naturellement dessiné des sombres poils crépus du pubis, le bâton de réglisse et sa tête chercheuse carmine ainsi que les boules resserrées et quasi imberbes. Loin de se précipiter comme une crève-la-faim, elle passe une langue large et baveuse sur le mât, depuis sa base jusqu’à la collerette du gland, tourne autour du braquemart encore et encore sans paraître vouloir aborder le champignon gonflé de sève. Diego manifeste sa frustration quand les lèvres refusent de franchir le rubicond, mais apprécie quand la bouche chaude vient délicatement englober ses boules, les suçote délicatement, les fait rouler doucement dans les joues. Ces agaceries sont délicieuses, jouissives et, tout compte fait, l’homme apprécie le traitement, et le préfère à ceux administrés trop brutalement par le nombre d’affamées du gland qu’il a connues jusqu’alors. Il savoure la baveuse câline qui glisse sur sa hampe.Diego a ralenti le régime du moteur hors-bord et, par prudence, cale l’embarcation bien au milieu du cours, sachant parfaitement qu’il risque fort de perdre ses capacités quand la démone attaquera son gland impatient.Mutine, Cassandra abandonne ses léchouilles pour recueillir du bout de l’index la perle de rosée qui sourd du méat avant de la porter à sa bouche avec délectation. Ses yeux rieurs annoncent l’hallali : elle prend une profonde inspiration comme si elle s’apprêtait à plonger en apnée !Et la voilà qui fond sur le bolet de catin, l’embouche d’un coup d’un seul, le relâche à peine pour mieux l’emprisonner encore, l’avale jusqu’au fond de sa gorge.— Oh putain, gémit Diego— Comment ça putain, bafouille la jeune femme la bouche pleine.— Non, c’est pas ce que je voulais… Oh et puis si, tu es une putain, une adorable, une merveilleuse, une prodigieuses putain ! La reine des putains !— Ah bon, d’accord, ça me va alors, mon salaud, lui répond la jeune femme qui retourne au paf sans perdre de temps.Pompages forcenés et léchouilles délicates se succèdent, succions acharnées et flatteries insidieuses affolent le dard. Cassandra élève la fellation au rang de l’Art, elle mériterait un Oscar ou pour le moins un Hot d’Or ! Consciencieuse et passionnée, elle n’oublie pas les couilles, ni même les minuscules tétons de son partenaire qu’elle flatte de ses doigts experts, lui offrant ainsi alternativement des sensations supplémentaires ô combien étourdissantes.Diego voudrait s’abandonner mais la conduite du bateau requiert un minimum d’attention. C’est donc particulièrement heureux qu’il aperçoit un haut-fond sablonneux affleurant presque à la surface. Il coupe le moteur et se résout à y échouer la pirogue : il sera toujours temps plus tard de se dépêtrer de ce mauvais pas. En s’enlisant dans le banc de sable, le bateau est sèchement secoué et Cassandra, ballottée, la bite enfoncée jusqu’aux amygdales, se retrouve à jouer les Miss Gorge Profonde ! Elle se tire de la situation sans hoqueter et reprend vaillamment son travail de lape. Dans sa bouche, la queue tressaille, des microséismes la secouent, annonciateurs de l’imminence de l’éruption. La jeune femme dose ses effets pour retarder l’heureuse catastrophe et Diego, tendu comme jamais, profite au maximum de ces instants de félicité, grimpe vaillamment le tortueux chemin vers l’orgasme. Il redoute autant qu’il espère la libération prochaine. Affalé, il oublie la douleur de l’arête métallique du plat-bord qui lui cisaille le dos, il savoure juste les assauts de la langue gourmande qui honore son mandrin, il fond sous les caresses des doigts de fée.Lorsqu’un doigt aventureux s’en vient vadrouiller du côté de l’étoile plissée de son fondement, Diego, qui ne s’attendait certainement pas à une manœuvre aussi intime lors d’un premier rapport, perd le contrôle de ses sens. Il explose en vol, fuse vers l’infini et l’au-delà  ! Les soubresauts qui l’agitent sont limités par son ahurissante partenaire qui le dompte comme on le fait d’un mustang, non par des lanières serrées mais en maintenant fermement son amant par son pouce totalement enfoncé dans le cul et la queue, prisonnière dans sa bouche, ventouse où la bite s’épanche. Les jets de foutre se succèdent sans faire hoqueter la gourmande salope qui avale sans coup férir la semence épaisse.Diego est aux anges, catapulté qu’il est bien au-delà de la canopée, dans l’océan déchaîné des éthers lumineux. Il savoure, étonné, les séismes successifs qui le secouent encore tout entier bien après la fin de son éjaculation. Chaque coup de langue, chaque crispation du pouce dans son fondement provoque des répliques électriques.Le brésilien finit par se calmer peu à peu. Cassandra récupère brutalement son pouce, provoquant un ultime ressac, et libère la bite qu’elle nettoie néanmoins consciencieusement à grands coups de langue.— Putain !— Ça, tu l’as déjà dit Diego, et ce n’est pas parce que c’est « un peu vrai » qu’il faut que ça devienne une habitude…— Non Cass, je ne parlais pas de toi mais de ce que tu viens de m’offrir. Waouh ! Quelle pipe ! J’ai peut-être la mémoire qui flanche, mais je ne me souviens pas d’une pipe aussi monumentale ! … Transcendantale ! Tu es une sacrée pétroleuse !— Je suis bien heureuse que tu sois satisfait !— Satisfait, le mot est faible ! Mais…— Mais quoi, demande la jeune femme sur un ton presque agressif.— Il me manque une toute petite chose pour être pleinement et définitivement satisfait. Por favor Cassandra, offre-moi tes lèvres, quémande-t-il.— Oh là là , tout de suite, Mô’sieur s’la joue romantique ! Un baiser ? Romance et violons ? Non ! Mais bon, un patin, une galoche, une salade de museau, s’il n’y a que ça…Se redressant, Cassandra se presse contre le métis et lui plaque ses lèvres sur la bouche. Les langues se défient, s’enroulent, se combattent et s’apprivoisent avec une violence qui témoigne de leur fièvre. Diego voudrait que ce baiser n’en finisse pas mais déjà Cassandra l’abandonne.— Stop ! On va pas y passer la journée !La belle se tapote l’extrémité des nichons comme si elle souhaitait masquer la preuve de son désir en calmant l’érection de ses framboises grenues. Diego, dépité, soupire mais acquiesce :— Oui, tu as raison, il faut qu’on tire rapidement notre bateau de ce banc de sable si on veut rejoindre la petite plage où nous passerons la nuit.— Une plage !— Une charmante petite plage avec une cabane et une source.— Hey ! Une plage idyllique dans un océan de verdure.— M’oui, mais sans cocotier !— Pas grave, je suis gourmande, mais tout de même. J’ai goûté il y a peu, plaisante-t-elle, certaines noix de piassava qui suffisent amplement à mon bonheur…Le trouble sourire gourmand de la Franco-Lusitanienne en dit long sur ses plans pour la soirée…