RĂ©sumĂ© de l’épisode prĂ©cĂ©dent : Roxane parvient Ă ne pas ĂŞtre le centre de l’attention Ă condition que les dominants, en sous-nombre, doivent se partager entre plusieurs soumis. Amber a demandĂ© Ă vivre en permanence au château en temps qu’esclave.Roxane se dĂ©tendait dans le salon après une longue journĂ©e. MatinĂ©e Ă perdre aux dames et après-midi mondaine en tant que duchesse. Elle dĂ©primait. Albert entra dans la pièce.— Tu n’as pas l’air dans ton assiette, fit-il remarquer. Je peux peut-ĂŞtre te remonter le moral !— Ah ? lança Roxane, intĂ©ressĂ©e.— Le 25 juillet, Olivia sera disponible, indiqua Albert. Tu participeras Ă la sĂ©ance.— Quel sera le scĂ©nario ? demanda Roxane en souriant.— CompĂ©tition, dit Albert. Les cinq dominants et dominantes et les cinq soumis et soumises seront prĂ©sents.Roxane frĂ©mit. La journĂ©e serait longue. CompĂ©tition, se rĂ©pĂ©ta Roxane. Elle n’aimait pas du tout l’idĂ©e. Olivia et elles s’affronteraient donc autour de l’ovale comme prĂ©vu. Roxane en grimaça d’avance. Elle n’avait aucune envie de se mettre au sport juste pour moucher Olivia. Elle Ă©tait consciente que quelques jours n’y changeraient de toute façon rien. Passer une heure par jour Ă manier un fouet pour faire chier Nicolas, oui. Mais pour contrer Olivia, la motivation n’y Ă©tait pas.Albert tendit un petit carnet et un crayon Ă Roxane.— Chacun son tour, chaque soumis sera privĂ© de la vue et de l’ouĂŻe. C’est le bottom. Les autres soumis, les top, un par un, lui feront subir quelque chose, de leur choix. Tu vas donc devoir choisir ce que tu feras subir Ă Olivia, Amber, FĂ©licie et Louis.Roxane fronça les sourcils.— Tu as bien entendu. « Ce que TU feras subir ». Quoi que tu choisisses, tu devras le faire toi-mĂŞme. Nous nous contenterons de regarder et d’apprĂ©cier. Une fois tes actes terminĂ©s, comme tu t’y attends, le bottom devra dĂ©terminer quel top a choisi cela pour lui ou elle.Roxane acquiesça, attendant la suite.— En amont de cette sĂ©ance, tous les soumis et soumises devront nous transmettre les actions prĂ©vues et pour chacune d’elles, nous dĂ©terminerons leur exact opposĂ©. Celui qui gagne remporte la version positive. Celui qui perd subit la version nĂ©gative. Dans tous les cas, cette seconde partie est prise en charge par les dominants.— Je suis perdue, admit Roxane qui reconnut Albert dans ces règles complexes.— Si tu dĂ©cides de mettre des coups de martinet sur les seins d’un bottom, c’est nĂ©gatif.— Ou pas, rĂ©pliqua Roxane. Ça dĂ©pend comment c’est fait.Albert sourit.— Tu es la seule masochiste du groupe. Aucun autre n’y prendra de plaisir.— Ou pas, rĂ©pĂ©ta Roxane. Mais admettons…— Disons que l’exact opposĂ© est de caresser et lĂ©cher les seins du bottom.— Admettons, concĂ©da Roxane une seconde fois.— Si le bottom parvient Ă dĂ©terminer que c’est toi qui lui as mis des coups de martinets sur les seins, il recevra la version positive – les caresses – et toi la nĂ©gative – le martinet. S’il se trompe, c’est l’inverse.Roxane fronça les sourcils, cherchant Ă dĂ©terminer la meilleure stratĂ©gie.— Un conseil : soit prĂ©cise dans ta description sur le carnet car si tu annonces « coups de martinet » alors en cas de dĂ©faite, le dominant en charge pourra te mettre autant de coups de martinet qu’il veut oĂą il veut. Alors que si tu annonces « 5 coups de martinet modĂ©rĂ©s sur les fesses », tu limites la casse.— Je dois donc Ă©crire prĂ©cisĂ©ment ce que je vais faire subir aux quatre bottom, comprit Roxane, puis vous le transmettre.— C’est ça. Ainsi, si un de tes choix franchit une ligne rouge d’un bottom, nous te le signifierons pour que tu modifies.Roxane rĂ©flĂ©chit intensĂ©ment.— Donc, si je dĂ©cide de donner du plaisir Ă Amber, c’est positif. Elle me reconnaĂ®tra et gagnera, remportant la version positive soit le plaisir et moi, l’exact opposĂ© du plaisir ce qui peut ĂŞtre… n’importe quoi en fait : la douleur, la frustration ou le mĂ©pris.— D’oĂą l’importance d’être prĂ©cise dans tes choix.— Mais je devrais m’y tenir. Si je suis Ă©vasive, j’ouvre les possibles du jour J mais j’offre aux dominants une plus grande marge de manĹ“uvre.Albert sourit. Sa femme ne le dĂ©cevait pas.— Je ne te donne pas de limite maximale de temps pour nous donner le carnet mais Ă©vite de faire ça la veille. Il nous faut le temps de pouvoir revenir vers toi si ça devait franchir une limite.— Les autres subissent-ils les mĂŞme règles ?— Oui, rĂ©pondit Albert. Ils ont reçu le mĂŞme Ă©noncĂ© que toi.— Dans quel ordre passerons-nous ?— L’ordre des bottom sera rĂ©alisĂ© au hasard par une application sur smartphone, idem pour l’ordre des top sur chaque bottom.Roxane ronchonna. Aucune stratĂ©gie possible de ce cĂ´tĂ©-lĂ .— Amber, FĂ©licie et Olivia n’ont jamais rencontrĂ© Louis. Comment choisiront-elles ?— FĂ©licie connaĂ®t Louis, rĂ©pliqua Albert. Ils jouent très souvent ensemble. Quant Ă Olivia et Amber, elles choisiront au hasard mais Louis aussi alors peu importe. Ils sont Ă Ă©galitĂ©, c’est ce qui compte. Ceci dit, pour que le jeu se fasse dans de bonnes conditions, la journĂ©e commencera par un brunch lĂ©ger sans rapport d’autoritĂ© oĂą la parole sera libre, permettant Ă chacun de se rencontrer et de se dĂ©couvrir.— On peut se dire les uns les autres ce qu’on a prĂ©vu ?— Avec le risque que l’un des participants mente, oui, rĂ©pondit Albert. Ça va ĂŞtre très amusant de voir la stratĂ©gie de chacun. Je crois que tout est dit. Maintenant, la question essentielle : Ă©motionnellement, par rapport Ă ton Ă©gocentrisme, tu le vois comment ? Car quand tu ne seras ni le bottom, ni le top en charge, personne ne s’intĂ©ressera Ă toi.Roxane plissa les yeux. Albert avait raison et pourtant, elle n’y avait pas songĂ©. Ă€ l’énoncĂ© de la règle du jeu, elle ne s’était pas sentie mal un seul instant.— Quand Louis se sera occupĂ© de Amber, peu importe lequel gagnera, deux dominants s’occuperont d’eux, et l’un des deux sera peut-ĂŞtre moi. Le supporteras-tu ? insista Albert.— Oui, dit Roxane. C’est Ă©trange mais oui. Je ne me sens pas mal.— Tu t’amĂ©liores, dit-il en souriant.— Je ne sais pas. Je crois que c’est parce que Ă ce moment-lĂ , je ne serai pas en posture de soumise. Pas dominante non plus, rassurez-vous mais neutre, disons.— Tu seras nue, prĂ©cisa Albert, car c’est la seule tenue qui sera permise aux soumises et soumis dans le donjon. Mais en effet, pas de contrainte particulière ne se posera sur toi. Après, si tu veux, nous pouvons faire en sorte que Nicolas et moi ne soyons jamais accaparĂ©s en mĂŞme temps afin de pouvoir t’offrir de l’attention si tu en ressens le besoin. En tout cas, n’hĂ©site pas. Au moindre conflit, au moindre dĂ©but de ressentiment, au moindre malaise, vient voir l’un de nous. Te faire un câlin ou te donner un baiser ne coĂ»te pas grand-chose et si ça te permet d’aller mieux…Roxane hocha la tĂŞte, pleinement rassurĂ©e. Albert sourit, visiblement ravi, puis sortit, laissant sa femme Ă sa rĂ©flexion. Nul doute qu’il allait rejoindre Amber pour rĂ©pĂ©ter une seconde fois les modalitĂ©s de la prochaine sĂ©ance multi joueurs. Le cerveau de Roxane se mit Ă tournoyer, l’éloignant dĂ©finitivement de la noirceur de sa journĂ©e.« Si je me venge sur Louis, il saura que c’est moi et je devrais moi-aussi subir les actes. Je vais ĂŞtre obligĂ©e d’être gentille pour qu’il ne me reconnaisse pas, Ă©choue et subisse le cĂ´tĂ© nĂ©gatif. Sauf qu’il peut tout aussi bien se douter que je vais penser ainsi et me reconnaĂ®tre quand mĂŞme. Nous nous connaissons tellement bien ! »Roxane ronchonna. Ă€ quel cran de stratĂ©gie fallait-il monter ? Ă€ combien de coups Ă l’avance ?#######################################— Ordre des bottoms : Amber, Louis, Roxane, FĂ©licie, Olivia, annonça Albert après avoir compulsĂ© son tĂ©lĂ©phone portable.Sur un tableau blanc accrochĂ© au mur, Nicolas Ă©crivit les noms de haut en bas tandis que des violons rĂ©sonnaient dans le donjon.— Amber, mets-toi au centre, ordonna Albert.La frĂŞle brune ne semblait pas du tout ravie de passer en premier. Elle se plaça tout de mĂŞme Ă l’endroit indiquĂ©, les yeux fuyants, la respiration rapide, le corps tremblant. Philibert la rendit aveugle et sourde et ses tremblements s’accentuèrent. Albert tendit son tĂ©lĂ©phone et chacun des top plaça son doigt sur l’écran. Un « bip » annonça que l’objet technologique avait fait son choix.— Ordre des top pour Amber : Roxane, FĂ©licie, Olivia, Louis, annonça Albert.La femme du duc Mean s’avança vers Amber. Sur une table, elle rĂ©cupĂ©ra un verre et devant tout le monde, urina dedans. Ceci fait, elle attrapa une paire de gants en cuir noir et un autre verre avant de s’avancer vers Amber. Elle mit le verre plein dans sa main et lui toucha le bout du nez. Amber leva le verre et sentit. Roxane lui retira alors le verre de la main et Amber sursauta, ne comprenant visiblement pas.Roxane plaça un verre vide dans la main d’Amber et lui mit un doigt dedans pour qu’elle constate par elle-mĂŞme qu’il ne contenait rien puis elle lui tapota le sexe. Amber comprit ce qui Ă©tait attendu d’elle. Elle plaça le verre entre ses jambes, collĂ© sur son entrejambe et vida sa vessie, remplissant le verre.Roxane le prit et entreprit d’en retirer la moitiĂ© qu’elle versa dans un second verre qu’elle reposa sur une table. Puis, elle plaça le verre Ă moitiĂ© plein dans la main d’Amber et lui toucha la bouche cette fois-ci. Amber gĂ©mit.— Elle s’en sort bien, lança Philibert.— Remarquable, confirma Charles. Je me demandais comment elle allait s’y prendre mais c’est rĂ©alisĂ© de main de maĂ®tre. Amber a tout compris. Bravo Roxane.— Merci, monsieur Stethen, dit Roxane tandis qu’Amber pleurnichait devant le verre d’urine. En revanche, je n’ai pas la moindre idĂ©e de ce que je dois faire si elle refuse de le faire.— Elle ne refusera pas, la rassura Albert. Elle dĂ©teste ça mais elle va le faire, ne t’inquiète pas.Comme si elle l’avait entendu, Amber avala le verre d’une seule traite. Un spasme prit sa gorge et son ventre mais tout resta bien Ă sa place. Roxane prit le verre vide et attendit. Comme Amber ne faisait rien, Roxane plaça sa main gantĂ©e sur son plexus et remonta doucement jusqu’au menton.— Je dois dire qui tu es ? supposa Amber.Roxane lui caressa doucement la joue pour confirmer.— Je ne sais pas ! pleurnicha Amber. Je n’en sais rien ! Je ne vous connais pas !Les dominants et Roxane rirent. Les autres top blĂŞmirent. Ils comprirent que dans cette exacte situation, ils auraient aussi Ă©tĂ© incapables de dĂ©terminer leur tourmenteur. Ils venaient de comprendre la nature de leur adversaire et en tremblait d’avance.— Boire de l’urine… c’est un truc de mec, ça ! s’exclama Amber. Je dĂ©signe Louis.Roxane secoua la tĂŞte en soupirant. Amber ne l’avait-elle pas Ă©coutĂ©e ? Charles se leva, attrapa le second verre Ă moitiĂ© plein de l’urine d’Amber et lui mit dans la main.— Non ! cria Amber en constatant son Ă©chec.Elle sanglota puis accepta son sort et avala le second verre en pleurnichant.— Pour toi, Roxane, dit MĂ©line.Roxane attrapa le verre que lui tendait son amie. Elle le sentit avant d’en boire une gorgĂ©e.— Merci, madame la duchesse, dit Roxane avant d’avaler le verre tout entier en souriant.— C’est quoi ? demanda Louis.— Mon cocktail de fruits prĂ©fĂ©rĂ©, annonça Roxane en reposant le verre vide sur une table.L’exact opposĂ© choisi par les dominants. Roxane trouva le choix très correct. Ă€ ce moment-lĂ , Nicolas mit une barre devant « Roxane » sur le tableau blanc.— À quoi servent ces points ? demanda Roxane et Albert sourit mystĂ©rieusement. Vous ne nous avez pas transmis l’intĂ©gralitĂ© des règles du jeu !— FĂ©licie ! En piste ! lança Albert en rĂ©ponse.Roxane lui envoya un regard noir. Elle dĂ©testait quand il faisait ça. FĂ©licie s’avança et attrapa un martinet.— Je suis dĂ©solĂ©e, Amber, pleura FĂ©licie dont la main tremblait sur le martinet.— Tu ne vas pas la frapper tout de mĂŞme ! s’exclama Roxane. Amber a horreur de ça !— Elle croira que c’est toi ! expliqua FĂ©licie. Tu t’en fiches de te prendre du martinet, au contraire, tu adores ça ! Te prendre la version nĂ©gative te fait plaisir !— Non ! s’exclama Roxane. Bien sĂ»r que non !— Tu es masochiste, rappela Olivia.— Mais… Vous n’avez toujours pas compris ? Je ne prends de plaisir Ă la douleur que si la personne qui m’en donne le voit de cet Ĺ“il.— FĂ©licie, avance sinon, la journĂ©e n’y suffira pas, ordonna Philibert.FĂ©licie arma son bras et frappa les fesses, bien faiblement cependant. Elle se retenait. Elle ne voulait pas blesser la frĂŞle jeune femme. Roxane compta cinq coups.— C’est Roxane, pleurnicha Amber.Nicolas se leva, prit le martinet dans la main de FĂ©licie qui se recula d’un pas, et frappa. Le coup fit sursauter tout le monde par sa force et sa rapiditĂ©. Amber cria et quatre coups suivirent, bien plus doux, presque caressants.— Merci, monsieur Du Moulin, lança Amber une fois la punition terminĂ©e.Philibert se leva et entreprit de caresser, flatter, lĂ©cher, malaxer les fesses de FĂ©licie qui apprĂ©ciait clairement physiquement. Psychologiquement, en revanche, recevoir ce plaisir en Ă©change de la douleur d’Amber la troublait Ă©normĂ©ment, l’empĂŞchant d’en profiter pleinement.Finalement, Philibert retourna Ă sa place. FĂ©licie remercia son maĂ®tre et Nicolas traça une barre devant « FĂ©licie ». Albert demanda Ă Olivia de prendre le relai et elle attrapa elle aussi le martinet.— Tu dĂ©connes ! Olivia ! s’exclama Roxane.— Je ne savais pas que FĂ©licie allait aussi choisir ça ! se dĂ©fendit Olivia.En mordillant ses lèvres d’inconfort, elle frappa deux fois les fesses d’Amber, plutĂ´t fortement, trouva Roxane.— C’est Roxane, proposa Amber.Nicolas se releva et frappa et cette fois, les deux coups furent durs. Amber fondit en larmes. Roxane n’en pouvait plus. Elle se dirigea vers l’esclave et la prit dans ses bras pour un câlin rĂ©confortant. Fut-ce l’odeur qui la dĂ©voila ? Toujours fut-il qu’Amber sanglota :— Pardon Roxane, de t’avoir dĂ©signĂ©e deux fois Ă tort pour cette souffrance apportĂ©e. Je suis tellement dĂ©solĂ©e.Roxane lui mit un doigt sur la bouche puis dĂ©posa un doux baiser sur ses lèvres et Amber se calma.— C’est tellement dur ! Je suis totalement perdue ! J’ignore totalement qui fait quoi !Roxane la câlina encore un peu puis, considĂ©rant qu’elle allait mieux, s’éloigna. Olivia avait probablement reçu sa rĂ©compense. Roxane, occupĂ©e avec Amber, ne l’avait pas vu. Louis s’avança et attrapa lui aussi le martinet.— Vous ĂŞtes des putains de salopard, gronda Roxane. Amber dĂ©teste la souffrance physique !— Je l’ignorais, indiqua Louis. Je n’ai reçu aucune information, ni sur Olivia, ni sur Amber. J’en ai rĂ©clamĂ© mais ma maĂ®tresse a refusĂ© de me fournir la moindre indication. J’ai choisi totalement au hasard. Je suis navrĂ© si mes choix ne leur conviennent pas.Il mit Amber Ă genoux, les bras au-dessus de la tĂŞte et l’esclave se laissa faire. Louis frappa alors avec prĂ©cision sur les seins et Roxane se permit un petit sourire. Le soumis alternait les frappes fortes et les caresses des lanières du martinet. Il jouait en rĂ©alitĂ© davantage sur les sensations que sur la douleur. Amber sembla ne pas trop dĂ©tester. Elle Ă©tait dĂ©sorientĂ©e mais ne pleurait pas. Elle gĂ©missait, sursautait mais ne criait pas. Louis jouait avec elle. Il Ă©tait plutĂ´t sympa, dut reconnaĂ®tre Roxane.— C’est Louis, annonça Amber en souriant pleinement.Le soumis se dĂ©composa. Comment… ?— Merci, Roxane, dit Amber.— De rien, ma belle, rĂ©pondit Roxane tout en sachant que Amber, sourde, ne l’entendait pas.Louis se tourna vers Roxane, la transperçant de son regard incendiaire.— Quoi ? dit Roxane. Pendant le brunch, on pouvait dire ce qu’on voulait. J’ai donc dĂ©voilĂ© Ă Olivia et Amber que tu as une fascination maladive pour la poitrine des femmes. Je n’aurais pas dû ? Oups, ironisa Roxane.— Putain de salope ! gronda Louis.Albert s’avança et entreprit de jouer avec les seins d’Amber, les caressant, les lĂ©chant, faisant rouler les tĂ©tons tendus entre ses doigts. Amber gĂ©mit et il Ă©tait clair que c’était de plaisir. Elle recevait sa rĂ©compense tandis que Louis se dĂ©composait, blĂŞme de terreur et vert de rage.Albert retourna Ă sa place tandis qu’Amber, assise sur le sol, ronronnait. MĂ©line se leva et Louis secoua frĂ©nĂ©tiquement la tĂŞte. Il regardait le sol, tremblant, soumis, terrifiĂ©.— Mains dans le dos, soumis, ordonna MĂ©line d’une voix froide tout en se saisissant du martinet.Pendant toute la punition, Louis garda la position, offrant ses seins Ă sa maĂ®tresse qui frappait avec force et prĂ©cision sous le regard fier et attendri de son mari. Louis pleurait et criait mais restait en place sous les coups de sa maĂ®tresse. Enfin, MĂ©line cessa et retourna s’asseoir.Nicolas attrapa le marqueur et fit deux barres Ă cĂ´tĂ© d’Amber. Tous les top se tournèrent vers le maĂ®tre de cĂ©rĂ©monie qui expliqua :— C’est plus difficile dans sa position. Normal que le gain soit double !— À quoi servent ces points ? insista Roxane.Pour toute rĂ©ponse, Albert se leva et rendit la vue et l’ouĂŻe Ă son esclave. Il la fĂ©licita et la câlina jusqu’à ce que Louis fĂ»t Ă son tour au centre, sourd et aveugle.Amber 2Louis 0Roxane 1FĂ©licie 1Olivia 1— Ordre des top pour Louis : Roxane, Amber, FĂ©licie, Olivia. Roxane ! En piste !Deux fois de suite en première position. Parfait. C’était statistiquement peu probable. Assez peut-ĂŞtre pour que Louis Ă©limine cette possibilitĂ©. Roxane s’approcha de Louis. D’une cravache, elle le fit se mettre debout, les mains derrière la nuque. Puis, elle entreprit de rĂ©aliser une fellation.Cependant, elle fit exprès d’être maladroite, de paraĂ®tre timide et timorĂ©e, d’oser sans oser, de faire sans faire, de sursauter Ă chaque tressautement, de s’éloigner Ă chaque râle comme pour vĂ©rifier si tout allait bien. Elle agit ainsi jusqu’à ce que Louis Ă©jacule et elle se recula au dernier moment afin que le sperme n’aille pas dans sa bouche mais sur un mouchoir qu’elle avait pris Ă cet effet.— C’est Amber, annonça Louis sans attendre.— C’est ce que je voulais que tu croies, en effet, dit Roxane.Les dominants explosèrent de rire. Les top blĂŞmirent une fois de plus, reconnaissant la valeur de leur adversaire.— Elle m’avait fait quoi ? demanda Amber.— L’uro, annonça Olivia. Pardon pour les coups de martinet mais c’était tellement Ă©vident que tu dĂ©signerais Roxane !— Moi aussi je m’excuse, lança FĂ©licie. Ça m’a fait tellement mal au cĹ“ur. Ce jeu est cruel !Amber leur envoya un regard triste. Albert se leva tandis que Roxane faisait un pas de cĂ´tĂ© pour laisser passer son maĂ®tre, surprise de le voir s’approcher. Il passa un gant en latex sur sa main droite, sortit un tube, le dĂ©vissa et en rĂ©pandit le contenu sur la verge dĂ©sormais molle de Louis, insistant bien partout. Le soumis se mit Ă gĂ©mir, Ă se contracter, tressauter puis trembler et enfin crier.— Ça brĂ»le ! hurla-t-il.Philibert prit le relai d’Albert et Roxane sourit. Alors que Louis continuait Ă crier sa douleur, Roxane obtenait un plaisir complet sous la langue agile de monsieur de Malt. Enfin, les cris cessèrent.— Merci, monsieur de Malt.— De rien, chère Roxane.Chacun reprit sa place. Roxane remporta son deuxième point, l’amenant Ă Ă©galitĂ© avec Amber.— Amber ! En piste ! lança Albert.— Je ne veux pas, pleura-t-elle.— Allez esclave ! Va lui faire ce que tu as prĂ©vu ! insista Albert.En larmes, Amber attrapa deux pinces et les accrocha aux tĂ©tons du soumis. Un moment passa puis Amber les retira. VoilĂ , c’était tout. Roxane ne put s’empĂŞcher de ricaner. Pas beaucoup de risques pris.— Bon ok, tout Ă l’heure, c’était Roxane. Cette sale peste a fait en sorte d’imiter Amber, gronda Louis.Roxane ricana.— Ça peut ĂŞtre n’importe laquelle des trois du coup, Ă©nonça Louis. Olivia et Amber, je ne les connais pas mais je doute qu’Amber aurait risquĂ© une douleur sur les seins en cas d’échec. Elle est trop sensible pour ça. FĂ©licie porte souvent des pinces sur les seins et apprĂ©cie. Je choisis donc FĂ©licie.Nicolas se leva cette fois. Il attrapa une paire de pinces très douloureuses et les fixa sans mĂ©nagement aux tĂ©tons de Louis qui grogna en serrant les dents mais ne se rebella pas. Albert retourna vers Amber et entreprit de savourer encore sa poitrine, mordillant, caressant, lĂ©chant, titillant les petits seins pointus de son esclave puis le calvaire de Louis prit fin. Amber marqua un troisième point, la mettant en tĂŞte puis ce fut le tour de FĂ©licie.D’une pression sur l’épaule, elle mit Louis Ă genoux. Elle attrapa ensuite un bâillon god qu’elle enfourna dans la bouche du soumis avant de le fixer Ă l’arrière de son crâne. Puis, se plaçant derrière lui, elle entreprit de faire entrer le bâton de plastique au fond de la gorge de Louis. Le soumis avait l’habitude. DĂ©tendu, il se laissa faire, gĂ©rant sa respiration, l’adaptant au rythme imposĂ©. Il semblait mĂŞme sourire malgrĂ© l’intransigeance de FĂ©licie qui insistait sans la moindre pitiĂ© pour le soumis.— Elle a perdu, dit Roxane.— Pourquoi penses-tu cela ? demanda Olivia, très surprise.— Il sait que c’était moi en premier. Le deuxième n’était pas FĂ©licie et selon lui, pas Amber non plus. C’était donc toi. Il lui reste donc, Ă ses yeux, FĂ©licie ou Amber. Or regarde comme elle se tient. Debout, dans son dos, contre lui. Il est très facile, dans cette position, pour Louis, de dĂ©terminer la taille et la carrure de son tortionnaire.Olivia observa Amber Ă ses cĂ´tĂ©s, fine, petite et frĂŞle. FĂ©licie, la garde forestière, Ă©tait grande, tout en chair et en muscles. Olivia ricana. La conclusion lui sembla maintenant Ă©vidente.— De plus, FĂ©licie fait ça sans gant. Sa main se trouve donc sous le nez de Louis. Sans yeux ni oreille, le nez devient plus sensible. Il reconnaĂ®tra son odeur, crois-moi.Olivia cligna plusieurs fois des yeux, abasourdie et pourtant, dès le bâillon sortit de sa bouche, il dĂ©clama :— J’espère que tu aimes les gorges profondes, FĂ©licie.La soumise blĂŞmit. MĂ©line et Charles s’avancèrent. Roxane fut totalement surprise de voir monsieur Stethen se prĂ©senter devant Louis et madame la duchesse devant FĂ©licie. Elle aurait pariĂ© sur l’inverse. Charles sortit sa bite et posa dĂ©licatement son gland sur les lèvres de Louis qui se mit Ă lĂ©cher et Ă pomper. Roxane en rougit de gĂŞne. Elle n’avait jamais vu un seul des participants homme interagir sexuellement et elle s’en dĂ©couvrit toute chamboulĂ©e Ă©motionnellement.Roxane observa la scène puis sourit. Aux yeux des dominants, l’exact opposĂ© de « fellation forcĂ©e d’un god en plastique » Ă©tait donc « fellation libre d’un vrai membre ». Elle ricana avant de constater le visage crispĂ© d’Olivia Ă cĂ´tĂ© d’elle.— Toi aussi ça te tourneboule de voir ça ? supposa Roxane.— Non mais, il peut faire ce qu’il veut, chuchota Olivia pour ne pas dĂ©ranger la scène en cours. Nous ne sommes pas liĂ©s par un contrat d’exclusivitĂ©. Nous sommes mariĂ©s tous les deux et en dehors de nos rencontres saisonnières, nous faisons ce que nous voulons. Donc, je sais que Charles peut mettre sa bite oĂą il veut mais j’avoue, je…Olivia avala difficilement sa salive.— D’après Albert, Louis suce remarquablement bien, dit Roxane.— Oh mais je ne remets pas ses compĂ©tences en doute ! assura Olivia. Je suis ravie que mon maĂ®tre prenne du plaisir ! C’est juste… inhabituel. Je vais m’y faire, pas de souci.Roxane sourit alors qu’à cĂ´tĂ© de monsieur Stethen, MĂ©line attrapait un autre bâillon god.— Il est beaucoup plus gros que celui que j’ai sĂ©lectionné ! s’exclama FĂ©licie.— Tu n’avais qu’à être plus prĂ©cise dans ta description, rĂ©torqua MĂ©line d’un ton froid.— Non, non ! Je vous en prie ! supplia FĂ©licie.— À genoux, ordonna-t-elle mais FĂ©licie refusa en secouant la tĂŞte.— FĂ©licie ! gronda monsieur de Malt. ObĂ©is Ă madame la duchesse.— MaĂ®tre ! C’est trop dur ! Pitié !— Tu n’avais qu’à pas choisir ça ! s’exclama Philibert. On en a discutĂ©. Je t’ai prĂ©venue des risques. Tu t’es entĂŞtĂ©e. Subis en silence la consĂ©quence de tes actes.FĂ©licie, vaincue, se mit Ă genoux. MĂ©line se plaça derrière elle et plaça le bâillon dans sa bouche sans l’enfoncer.— Ton maĂ®tre m’a prĂ©venue que cela t’était difficile, indiqua MĂ©line et FĂ©licie gĂ©mit en hochant misĂ©rablement la tĂŞte.Ă€ cĂ´tĂ© d’elle, Louis s’appliquait sur le membre dur de monsieur Stethen qui, en rĂ©ponse, ne cachait pas son plaisir.— Putain ! Il est douĂ© ton soumis, MĂ©line ! C’est un vrai bonheur !La domina ne rĂ©pondit rien. ConcentrĂ©e sur FĂ©licie, elle semblait ne mĂŞme pas avoir entendu Charles.— Je vais compter pour t’aider, indiqua MĂ©line. « Un, deux trois » et j’enfoncerai doucement. Tout en enfonçant, je compterai « Un, deux, trois, quatre, cinq » et j’arrĂŞterai d’enfoncer. « Un, deux, trois », je maintiens. « Un, deux, trois, quatre, cinq » je le retire doucement et je te laisse reprendre ton souffle avant de recommencer. Refuse un de mes gestes ou oppose-toi Ă moi et j’augmente le temps que je la laisse enfoncĂ©e dans ta gorge. Sois sage et je me contenterai de ça.FĂ©licie gĂ©mit de terreur. MĂ©line enclencha le premier dĂ©compte. Ă€ « quatre », FĂ©licie attrapa le bras de MĂ©line pour l’empĂŞcher d’enfoncer davantage. En rĂ©ponse, au lieu de ne compter que jusqu’à trois, MĂ©line ne recula qu’à cinq et FĂ©licie cria dès que sa gorge fut libre. Roxane se leva et se plaça devant FĂ©licie. Elle lui prit tendrement la main posĂ©e sur le bras de la domina, la retira et la serra dans la sienne.— Regarde-moi et dĂ©tends-toi, lui murmura-t-elle.Olivia s’avança Ă©galement et prit l’autre main de FĂ©licie.— Tu peux le faire. Ouvre bien ta gorge. Plus tu t’opposeras et plus tu te crisperas, ne rendant la chose que plus difficile. Aies confiance. Ça va bien se passer, promit Olivia.MĂ©line relança le compte Ă rebours. FĂ©licie serra fortement les mains des soumises la soutenant et cette fois, elle supporta en tremblant. Dès que sa gorge fut libre, elle inspira bruyamment et MĂ©line recommença. La domina fut sans pitiĂ©, autant que FĂ©licie envers Louis. FĂ©licie termina la sĂ©ance en larmes.— Comme quoi, quand tu veux, tu peux, annonça Philibert.FĂ©licie baissa les yeux, misĂ©rable. Ă€ cĂ´tĂ©, Louis attendait patiemment la suite. Il avait terminĂ© avec Charles depuis un moment. Monsieur Stethen lui avait mĂŞme proposĂ© un verre d’eau que le soumis avait volontiers acceptĂ©. Nicolas donna ses deux premiers points Ă Louis.— Olivia, Ă toi, murmura Roxane. J’espère que tu as bien choisi… Je te rappelle qu’il pense que c’est Amber alors quoi que tu aies choisi, fais croire que c’est elle. DĂ©brouille-toi, mais conforte-le dans sa croyance. Amber ? Ça ne te dĂ©range pas qu’elle se fasse passer pour toi ?— Non, pourquoi ? On n’arrĂŞte pas d’essayer de faire croire qu’on est quelqu’un d’autre. C’est le but du jeu, s’amusa Amber.Olivia s’avança vers Louis qui s’était tranquillement remis debout et attendait, la tĂŞte penchĂ©e. Il devait ĂŞtre en train de rĂ©flĂ©chir intensĂ©ment, se demandant s’il avait eu raison de considĂ©rer l’ordre « Roxane / Olivia / FĂ©licie » comme correct pour les actions. Roxane l’imagina aisĂ©ment compter, repasser le film dans sa tĂŞte, tester d’autres possibilitĂ©s, les Ă©carter avant de les reconsidĂ©rer. Olivia prit une cravache accrochĂ©e Ă un mur.— Tu comptais te faire passer pour moi, comprit Roxane et Olivia hocha la tĂŞte. Amber n’aurait jamais risquĂ© une telle souffrance. Il va forcĂ©ment l’éliminer. Tu as Ă©crit quoi comme action ?— Cravache sur le sexe, dit Olivia.— Juste ça ? Cravache sur le sexe, rien de plus ? insista Roxane.— C’est tout, assura Olivia.— Alors ne le frappe pas. Caresse-le avec. Joue-le en « sensation play ». Il croira que le texte est « jeu sur la peur » et ça, c’est compatible avec Amber.Olivia ne lança qu’un regard perdu Ă Roxane.— Mets-lui la cravache sur les lèvres pour qu’il reconnaisse l’arme. Attends qu’il l’embrasse avant de la retirer, ordonna Roxane.Olivia obĂ©it et Louis dĂ©posa un baiser sur l’extrĂ©mitĂ© Ă©largie de l’objet souple. Il ne tremblait pas. Il plissa des yeux. Cela s’opposait Ă ses convictions.— Maintenant, descends la cravache le long de son torse jusqu’à toucher son sexe. Sois lente et fais un peu trembler ta main. Regarde Amber. Elle tremble alors qu’elle est lĂ alors imagine dans ta position.Olivia sourit. Elle observa Amber et toute son attitude changea. Son port haut se fit misĂ©rable et sa main tressauta. Le visage de Louis devint plus serein. Roxane n’eut plus besoin de guider Olivia. La soumise de Charles avait compris. La cravache parcourut le sexe de Louis, caressant, disparaissant, revenant, ne frappant jamais. Olivia mit très rapidement fin au jeu.— C’est Amber, dit Louis d’une voix certaine.MĂ©line se leva, prit la cravache dans la main d’Olivia et frappa. Louis hurla et s’écroula. Amber blĂŞmit. Roxane avait fait en sorte que Louis perde. Elle venait de remporter une bataille dans sa guerre contre lui mais soudain, ne fut plus si certaine que ça de vouloir gagner Ă ce prix.— Merci, Roxane. Sans toi, c’est moi qui aurais dĂ» subir ça, murmura Olivia les yeux horrifiĂ©s.MĂ©line, du bout du pied, obligea son soumis Ă se mettre sur le dos et frappa encore. Louis ne chercha pas Ă protĂ©ger son sexe. Il s’offrit, subissant la douleur pourtant magnifiĂ©e par la perte de la vue et de l’ouĂŻe.Philibert s’avança vers Olivia et se mit Ă genoux pour entreprendre de lĂ©cher et de caresser son abricot tendre, s’en dĂ©lectant visiblement. Olivia gĂ©mit, trembla, sursauta mais les yeux rivĂ©s sur Louis qui se prenait coup sur coup, elle fut incapable de jouir. Philibert retourna Ă sa place sans s’en inquiĂ©ter plus que ça. Louis retrouva ses sens. Il tremblait de rage. Il regarda le tableau des scores, plus dĂ©goĂ»tĂ© que jamais.Amber 3Louis 2Roxane 2FĂ©licie 1Olivia 2Roxane s’avança. Albert la rendit sourde et aveugle. La sensation de perte de contrĂ´le envahit immĂ©diatement la soumise qui se força Ă calmer sa respiration et son cĹ“ur battant la chamade. Il s’agissait de rester concentrĂ©e pour ne pas perdre.Une main gantĂ©e lui proposa en douceur de s’asseoir sur un fauteuil. Une magic wand vint se poser sur son sexe et un doigt – non gantĂ© – fouilla son intimitĂ©. C’était pathĂ©tique et sans intĂ©rĂŞt. Rien n’allait. Ni la profondeur, ni les mouvements des doigts, ni la vitesse et l’emplacement de la tĂŞte vibrante. Roxane n’avait aucune chance de dĂ©coller avec ça. Au bout d’un assez long moment, Roxane lança :— Amber, sans dĂ©conner, laisse tomber. C’est bon. Tu n’y arrives pas. Admets-le. Je m’en fous. Je ne te demande rien.Il n’y eut plus rien puis cela reprit mais les tremblements s’étaient intensifiĂ©s.— D’accord, tu as Ă©crit que je devais avoir du plaisir et ils ne te permettent pas d’arrĂŞter tant que tu n’as pas atteint ton objectif. Putain, Amber ! T’es chiante ! Tu vas m’obliger Ă faire ça alors que je dĂ©teste !Roxane soupira puis commença :— Commence par mettre du lubrifiant. Quand on est pas douĂ©, on s’aide. Demande un flacon et mets-en.Il ne se passa rien pendant un petit moment puis un liquide froid fit sursauter Roxane.— Quand on est gentil, on prĂ©vient ! grogna Roxane qui imagina aisĂ©ment Amber sangloter et s’excuser Ă ces mots. Maintenant, tu poses la magic wand Ă une vitesse plutĂ´t faible. Plus haut, vers mon visage, redescends, voilĂ . Tu tournes un peu, tu la dĂ©places de temps en temps pour me surprendre avant de revenir. De temps en temps, tu l’accĂ©lères et ça ira. Maintenant, tes doigts. DĂ©jĂ , mets-en deux, je ne suis pas une petite chose fragile comme toi. Ensuite, tu les enfonces trop. Ressors et pĂ©nètre avec lenteur tout en surveillant mes rĂ©actions. Quand je…Roxane se contracta lorsque sa zone sensible fut effleurĂ©e.— Fais ça, dit-elle quand elle reprit son souffle, c’est que tu es au bon endroit.Roxane Ă©tait verte de rage intĂ©rieurement. Devoir dire cela Ă voix haute devant autant de personnes, devoir se livrer, dĂ©voiler autant son intimitĂ©, elle en voulait terriblement Ă Amber mais le cachait et enfouissait sa colère au fond d’elle pour laisser venir le plaisir.Cependant, elle ne put obtenir gain de cause car Amber, dĂ©cidĂ©ment peu coopĂ©rative, nĂ©cessitait sans cesse une remise en place, un ajustement. Roxane fit par prendre du plaisir mais la vague fut minuscule.— C’est bon, Amber. Tu peux arrĂŞter. J’ai eu du plaisir.Tout cessa et quelques secondes plus tard, les doigts et la langue de Philibert entraient en action, avec prĂ©cision et justesse, expertise et maĂ®trise.— Merci monsieur de Malt ! hurla Roxane alors qu’un orgasme complet explosait en elle.Lorsqu’elle retomba, elle murmura :Elle se releva et attendit. Toute seule au milieu du nĂ©ant, elle eut de la peine pour l’esclave. Quel Ă©tait l’exact opposĂ© de « avoir du plaisir » ? Ne pas avoir de plaisir ? Avait-elle reçu le nĂ©ant ou la frustration ? Vu le temps qui passait, elle supposa que ce n’était probablement pas le nĂ©ant.Le temps d’attente s’allongea et Roxane commença Ă se troubler. Pourquoi ne se passait-il rien ? Elle restait seule, au milieu de nulle part. Personne ne s’intĂ©ressait Ă elle. Elle commença Ă se sentir abandonnĂ©e, esseulĂ©e. Elle se mit Ă trembler, penchant la tĂŞte pour tenter de saisir ce que ses sens perdus ne pouvaient voir et entendre. Sa respiration s’accĂ©lĂ©ra. Elle n’était pas claustrophobe. Elle ne craignait pas pour sa sĂ©curitĂ©. Non ! Elle Ă©tait juste perdue de ne pas recevoir d’attention. Cette dernière rĂ©flexion lui permit de comprendre ce qui se passait.— C’est Louis. C’est Louis qui me fait subir ça. Il est le seul Ă me connaĂ®tre assez pour savoir combien j’en souffre.Un souffle plus tard, Albert et Nicolas enlacèrent et câlinèrent Roxane, prouvant qu’ils Ă©taient juste Ă cĂ´tĂ© d’elle, prĂŞts Ă agir si elle craquait.— Sauf que Louis s’en fout d’être mis de cĂ´tĂ©, gronda Roxane en serrant fort ces deux maĂ®tres pour faire s’éloigner la sensation d’abandon.Évidemment, personne ne lui rĂ©pondit mais elle comptait bien, une fois redevenue top, demander ce qui s’était passĂ© en retour pour le soumis. Lorsque Nicolas tenta de s’éloigner, Roxane le retint en gĂ©missant. Il accepta de rester encore et finalement, après un long moment, Roxane murmura :— Merci, maĂ®tres. Je suis prĂŞte.Restaient FĂ©licie et Olivia. Il serait difficile Ă Roxane de les diffĂ©rencier, les connaissant assez peu. Roxane sentit ses mains ĂŞtre liĂ©es Ă un carcan attachĂ© au plafond et ses jambes retenues au sol par des entraves. Et soudain, de multiples doigts fous effleurèrent sa peau, sur le cou, sous les bras, sur le ventre, sur l’aine ou les cuisses.Roxane n’avait jamais Ă©tĂ© chatouillĂ©e dans un cadre Ă©rotique. Elle se savait très chatouilleuse et ne put s’empĂŞcher de rire, de se tortiller pour Ă©chapper Ă cette torture, de tirer vainement sur ses liens. Les mains se promenaient, cherchant les zones les plus sensibles et bientĂ´t, elles s’y attardèrent, plongeant Roxane en plein dĂ©sarroi. Elle suppliait pour que ça cesse mais rien ne s’arrĂŞta. Elle peinait Ă reprendre son souffle entre deux hoquets de rire, criait, hurlait, gigotait. Roxane eut l’impression que cela dura des heures.Enfin, tout cessa et Roxane Ă©tait en sueur et Ă©reintĂ©e. Elle reprit son souffle et grogna. Elle n’avait aucune idĂ©e de laquelle entre Olivia et FĂ©licie pouvait jouer lĂ -dessus. Elle n’avait plus qu’une chance sur deux et si elle se trompait, elle saurait forcĂ©ment qui Ă©tait la dernière. Elle travaillait beaucoup sur l’échec ces derniers temps. Si elle ratait, elle ne s’en voudrait pas trop. Sauf que si elle Ă©chouait, elle devrait subir de nouveau cette torture, infligĂ©e cette fois par l’un des dominants. Roxane secoua la tĂŞte en gĂ©missant « Non, non, non ! » et imagina aisĂ©ment les explosions de rire que cela gĂ©nĂ©rerait.Impossible de reconnaĂ®tre la personne par l’odeur. Roxane ne sentait rien. L’esprit accaparĂ© par les chatouilles, le monde extĂ©rieur avait disparu. Roxane gĂ©mit misĂ©rablement. Elle savait qu’elle devait donner un nom mais une chance sur deux de connaĂ®tre de nouveau cette torture Ă©tait un ratio bien trop Ă©levé !Était-ce FĂ©licie la forestière ou Olivia la sportive ? Laquelle des deux ne craignait pas les chatouilles pour ainsi risquer d’en recevoir ? Aucune idĂ©e.— Je ne sais pas, avoua misĂ©rablement Roxane.Elle baissa les yeux, et, totalement, au hasard, annonça :Elle n’eut aucune idĂ©e duquel des dominants la chatouilla la deuxième fois mais il fut impitoyable, apprĂ©ciant sĂ»rement ses pleurs, ses cris, ses vaines tentatives pour se soustraire Ă ses gestes. Roxane eut de nouveau l’impression de subir pendant toute la journĂ©e mais enfin, cela cessa et elle fut libĂ©rĂ©e.— Allez, Olivia. T’as prĂ©vu quoi pour moi ?La pauvre. Elle Ă©tait certaine de devoir subir. Elle devait serrer les mâchoires en ce moment. Roxane se retrouva harnachĂ©e et attachĂ©e au plafond pour Ă©viter de tomber. Ses mains furent liĂ©es dans son dos au harnais. Un crochet anal fut mis en place avec douceur et attachĂ© au harnais. Un god se fraya avec douceur un chemin dans son intimitĂ© et il se mit Ă grossir jusqu’à bien remplir Roxane qui soufflait fort sous cette intrusion.Un bâillon boule fut placĂ© entre ses dents puis des pinces ornèrent ses tĂ©tons et son clitoris. Roxane sourit en se disant qu’Olivia allait devoir subir cela après elle. Soudain, le sol se mit Ă bouger et Roxane se sut sur un tapis roulant. Salope de sportive ! Roxane fut obligĂ©e de marcher pour suivre le mouvement mais le tapis accĂ©lĂ©rait et bientĂ´t, elle dut courir doucement puis plus franchement.Les seins, le clitoris, le vagin et le cul, tous lui envoyaient des sensations parfois de douceur, parfois de douleur. Roxane tira sur ses liens et tenta de ralentir mais la machine ne le permettait pas. Soudain, le tapis ralentit jusqu’à s’arrĂŞter. Roxane soupira d’aise. Finalement, ça n’avait pas Ă©tĂ© si difficile. On lui retira le bâillon boule et une paille le remplaça. Roxane but avec aviditĂ© l’eau fraĂ®che proposĂ©e. Une fois le verre vide, le bâillon retrouva sa place, surprenant ainsi Roxane.Le tapis se remit en marche et Roxane comprit que ça n’était pas terminĂ©. Elle avait juste droit Ă des pauses. Roxane cria et tenta encore d’échapper à ça mais Olivia ne comptait pas arrĂŞter. Seule maigre consolation : Olivia allait devoir le faire ensuite mais elle s’en fichait. Ça ne la dĂ©rangeait pas plus que ça. Elle courait tous les jours. Une Ă©preuve physique lui conviendrait parfaitement.Olivia ne dĂ©tacha Roxane qu’à la fin du cinquième cycle et Roxane Ă©tait Ă©puisĂ©e.— À ton tour, Olivia. Putain, j’aimerais tellement pouvoir voir ça !Roxane se retrouva allongĂ©e sur un canapĂ©, la tĂŞte reposant sur les genoux d’Albert dont elle avait reconnu l’odeur. Elle s’endormit. Le retrait de la cagoule la privant de la vue la rĂ©veilla. Olivia Ă©tait assise, souriante, avec les autres. Roxane se leva pour rejoindre son groupe non sans jeter un Ĺ“il ravi au tableau des scores.Amber 3Louis 2Roxane 8FĂ©licie 2Olivia 2FĂ©licie se mit en place au centre et Ă son tour, devint sourde et aveugle.— Et dire que je t’ai sucé ! grogna Roxane. Je sais que MĂ©line te frustre. Je t’ai offert d’avoir du plaisir et toi ? Tu as choisi de jouer avec ma plus grande faiblesse ?Louis ne rĂ©pondit rien.— Ils lui ont fait quoi pour avoir perdu ? demanda Roxane aux filles.— Ils l’ont mis Ă l’écart, bâillonnĂ© et attachĂ© jusqu’à la fin de l’épreuve, annonça Amber. Il nous tournait le dos et ne pouvait donc pas voir ce qui se passait.Louis sourit.— Tu t’en fous complètement, lança Roxane.— Je te le confirme, dit Louis, ravi.— Est-ce que FĂ©licie craint les chatouilles ? demanda Roxane.— Je n’en ai aucune idĂ©e, rĂ©pondit Louis.Albert tendit son tĂ©lĂ©phone puis annonça :— Ordre des top : Louis, Amber, Olivia, Roxane.Louis s’avança vers FĂ©licie.— Tu serais passĂ©e avant FĂ©licie, Olivia, j’aurais fait un carton plein, annonça Roxane.— La chance du tirage, complĂ©ta Olivia.— Tu as dĂ» adorer courir sur le tapis roulant.— ÉnormĂ©ment ! confirma Olivia.— Tu as Ă©tĂ© très maline en choisissant quelque chose que tu sais m’être nĂ©gatif mais qui est positif pour toi. En fait, tu voulais que je te dĂ©signe pour pouvoir le vivre toi-mĂŞme.— En effet, rĂ©pondit simplement Olivia. Ceci dit, mĂŞme si ça a Ă©tĂ© difficile pour toi, j’espère que ça t’a plu.— PlutĂ´t, oui, reconnut Roxane, mĂŞme si le repos après Ă©tait le bienvenu.— Je n’en doute pas. Louis, lui, a choisi de te faire souffrir en prenant quelque chose qu’il se moque de subir en retour. Vous n’avez pas l’air de beaucoup vous aimer…— Nous nous connaissons depuis longtemps. Nous aimons nous titiller, indiqua Roxane. Voyons ce qu’il a rĂ©servĂ© Ă FĂ©licie.Louis s’avança et plaça des Ă©lectrodes sur les seins de la soumise de Philibert. Il appuya sur divers boutons et FĂ©licie sursauta. Elle Ă©tait debout, Louis Ă ses cĂ´tĂ©s, les deux reliĂ©s par les fils. Le temps s’écoula. De temps en temps, Louis tapotait. Est-ce qu’il augmentait l’intensitĂ© ou bien changeait-il le rythme ? Roxane n’en savait rien mais FĂ©licie peinait de plus en plus, geignant, gĂ©missant et tenant difficilement en place.— Louis, s’il te plaĂ®t ! ArrĂŞte ! finit-elle par supplier.Le soumis, dĂ©goĂ»tĂ©, d’avoir Ă©tĂ© reconnu, stoppa immĂ©diatement l’appareil.— Merci, Roxane, ironisa Louis.— Je n’ai rien dit Ă FĂ©licie. Albert m’a dit que vous jouiez souvent ensemble. Je n’ai pas trouvĂ© nĂ©cessaire de la prĂ©venir. Comme tu le vois, elle t’a bien cernĂ©.Nicolas se leva et Louis lui tendit les Ă©lectrodes qu’il venait de retirer dĂ©licatement de la poitrine de FĂ©licie. Le duc français les plaça sur le torse du soumis et activa la machine. Louis serra les dents et retint ses cris mais sa souffrance Ă©tait Ă©vidente. Ă€ cĂ´tĂ©, Albert prenait soin de la poitrine de FĂ©licie sous le regard affamĂ© de Louis qui aurait adorĂ© faire de mĂŞme.— Si tu l’avais caressĂ©e, indiqua Nicolas, elle t’aurait reconnu tout autant mais au moins, tu aurais pu profiter de ses seins. Tu as choisi de la faire souffrir. Tant pis pour toi.Louis gĂ©mit de dĂ©pit. Ce ne fut que lorsque Nicolas dĂ©cida que la punition suffisait pour le soumis qu’Albert cessa de s’occuper des seins gonflĂ©s de FĂ©licie. La soumise avait-elle joui de ces caresses ? Roxane n’en Ă©tait pas complètement certaine mais il lui avait bien semblĂ© que oui.Louis se plaça près de Roxane et Amber s’approcha de FĂ©licie. Elle semblait toujours aussi mal Ă l’aise et pataude.— Elle en joue ou c’est vrai ? demanda Louis.— Elle vit avec nous maintenant et elle est tout le temps comme ça, indiqua Roxane. Albert adore la manipuler. C’est vraiment une poupĂ©e. Elle se laisse totalement faire. Elle adore rester toute la journĂ©e dans une cage, ou attachĂ©e par une laisse Ă un mur ou au piloris, remplie ou pas, bâillonnĂ©e ou non, Ă ne rien faire. Juste Ă disposition. Bon après, elle n’est pas lĂ depuis longtemps alors Albert est complètement obnubilĂ©. Il va la voir quinze fois par jour et s’amuse avec elle. Il la frustre ou la fait jouir. Il lui parle simplement ou lit Ă cĂ´tĂ© d’elle. Elle ne reste jamais une heure entière sans le voir… sauf quand il est en dehors du château, Ă©videmment, mais lĂ , c’est Ronald qui en profite et il ne se gĂŞne pas.— Le majordome a le droit de jouer avec la poupĂ©e ?— Seulement en l’absence du propriĂ©taire.— Aucune restriction ?— Ne pas abĂ®mer le jouet. Pas de douleur. Pas de marque.Louis sourit.— Il l’utilise devant toi ?— Il en a le droit, en tout cas. Je ne suis pas la propriĂ©taire d’Amber. Ma prĂ©sence ne gĂŞne en rien. Mais du coup, en l’absence d’Albert, j’évite d’être dans la mĂŞme pièce que Amber. Ça me gĂŞne trop. Ceci dit, quand Ronald l’utilise pour l’aider Ă nettoyer la maison, ça m’arrive de tomber sur elle, nue, remplie et enchaĂ®nĂ©e, Ă rĂ©curer le sol ou lustrer les escaliers. J’essaye de l’ignorer mais parfois, honnĂŞtement, c’est difficile. Ceci dit, c’est une bonne publicitĂ© pour notre gĂ®te. Les clients adorent la regarder travailler !— Ça ne dĂ©range pas ta mère ?Roxane lui lança un regard amusĂ©.— J’écoute quand ma maĂ®tresse et son mari parlent. J’ai des oreilles pour entendre, expliqua Louis.— Je n’en sais rien, admit Roxane. Je n’en parle pas avec ma mère et je n’ai aucun dĂ©sir de le faire.— Comme je te comprends, indiqua Louis.Amber fit mettre FĂ©licie Ă quatre pattes puis alluma une bougie et rĂ©pandit la cire sur le dos de la soumise de monsieur de Malt. FĂ©licie tremblait et sursautait. Sa respiration se fit plus ample mais elle ne cria pas. Puis, Amber souffla la bougie, se saisit d’un martinet et entreprit, par petits coups secs, de retirer la cire sur le dos. Une fois satisfaite, elle fit en sorte que FĂ©licie se couche sur le dos, ralluma la bougie et fit tomber la cire sur le ventre, les seins et le sexe, avant de la retirer de nouveau avec un martinet.— Putain ! Elle risque gros sur ce coup-là  ! s’exclama Olivia. Si FĂ©licie parvient Ă dĂ©terminer que c’est elle…— Franchement, tu aurais pariĂ© sur la douce et frĂŞle Amber, toi ? gronda Louis.Roxane en Ă©tait muette de stupĂ©faction. Amber avait tenu la bougie avec assurance et le martinet avec force et prĂ©cision. En voilĂ une qui cachait bien son jeu !— C’est Roxane, annonça FĂ©licie.— Choix plus que logique, annonça Olivia. J’aurais dit la mĂŞme chose.— Moi aussi, admit Roxane et les soumis rirent doucement.MĂ©line se leva pour administrer la deuxième dose de cire et de martinet Ă FĂ©licie qui en gĂ©mit de dĂ©pit.— T’es pas sympa Olivia ! s’exclama FĂ©licie.Tout le monde rit. La pauvre FĂ©licie s’enfonçait de plus en plus. Amber rayonnait de joie. Albert se leva et ordonna :— À quatre pattes, esclave.Amber obĂ©it et Albert entreprit de caresser le dos d’Amber et de le lĂ©cher puis il attrapa un glaçon et le fit courir sur la colonne vertĂ©brale de son esclave. Amber se tendit mais ne s’offusqua pas. Au contraire, son regard indiquait tout son plaisir. Lorsque FĂ©licie dut se mettre sur le dos, Albert demanda Ă Amber de faire de mĂŞme, en miroir et tandis que l’un recevait cire chaude et martinet, l’autre recevait caresses, doux coups de langue et glaçons. Amber retrouva sa place, ravie.— Bravo Amber. FĂ©licitations ! C’était bien joué ! lança Roxane.— Merci, Roxane, rĂ©pondit Amber, ravie.Olivia s’avança. Elle ne craignait pas grand-chose. FĂ©licie la pensant responsable de la scène prĂ©cĂ©dente, elle ne la dĂ©signerait pas pour celle-ci. La soumise de Charles fit mettre FĂ©licie Ă quatre pattes, s’harnacha d’un double god et pĂ©nĂ©tra FĂ©licie sans l’ombre d’un prĂ©liminaire. Le ventre et le cul remplis, FĂ©licie grondait et criait de plaisir Ă chaque coup de butoir. Olivia cessa après un court moment. FĂ©licie se redressa Ă genoux.— Celle qui m’a fait ça l’a fait avec force. Ça ne peut pas ĂŞtre Amber.C’était logique.— Olivia ayant fait la prĂ©cĂ©dente, il ne reste que Roxane. Je pense donc que c’est Roxane qui vient de s’occuper de moi.Philibert se leva pour se diriger vers sa soumise. Roxane constata qu’il ne se saisissait pas du harnais lavĂ© par Olivia. La laissant Ă quatre pattes, il attrapa deux objets en mĂ©tal et s’approcha de sa soumise. Le premier speculum ouvrit le ventre et le deuxième le cul. Puis, Philibert entreprit de rĂ©aliser une potion magique. D’abord, il aspergea les orifices d’un liquide transparent mais vu comme FĂ©licie se tortilla et gĂ©mit, Roxane douta qu’il s’agisse d’eau.— Alcool, rĂ©pondit Charles Ă son regard interrogateur.Puis, il attrapa un flacon rouge vif, trempa deux cotons tiges dedans qu’il fit entrer dans les conduits avant de badigeonner l’intĂ©rieur des parois. FĂ©licie commença Ă crier et Ă gigoter. Philibert ne comptait cependant pas s’arrĂŞter lĂ . Tandis qu’il passait une paire de gants transparents, Albert s’harnachait du double god et proposait Ă Olivia de se mettre Ă quatre pattes et de lui offrir son cul. Olivia en roucoula de plaisir. Roxane comprit que les dominants avaient considĂ©rĂ© la double pĂ©nĂ©tration comme positive. FĂ©licie avait adorĂ© et Olivia souriait pleinement. Ils avaient bien supposĂ©.Albert, ravi de pouvoir baiser et enculer sans devoir maintenir une Ă©rection, lima longuement Olivia qui se caressait elle-mĂŞme de sa main droite, lui permettant ainsi de jouir plusieurs fois, peu prĂ©occupĂ©e par les cris et les halètements de FĂ©licie en souffrance Ă cĂ´tĂ© d’elle.Philibert avait coupĂ© un petit piment rouge en deux avant d’insĂ©rer chaque moitiĂ© dans chaque conduit ouvert. FĂ©licie se tortillait, faisant ainsi encore plus bouger les morceaux du lĂ©gume piquant, rĂ©pandant davantage son jus, augmentant sa souffrance.Grand seigneur, il finit par retirer les morceaux et les speculums. FĂ©licie gĂ©mit.— Elle va apprĂ©cier ce que j’avais prĂ©vu, annonça Roxane. Mince ! C’était censĂ© ĂŞtre nĂ©gatif et en fait, elle va aimer. Putain, ça fait chier !— Elle va apprĂ©cier Ă cause de ce qu’elle vient de subir ? s’étonna Louis et Roxane hocha la tĂŞte avant de s’avancer.Elle fit se redresser FĂ©licie qui se retrouva Ă genoux. Les bras ballants, elle respirait fort, prouvant que la brĂ»lure dans son ventre et son cul n’avaient pas disparu, loin de lĂ . Roxane lui lia les mains dans le dos Ă l’aide d’entraves et d’un mousqueton. Puis, elle plaça une barre d’écartement entre ses genoux. Enfin, elle enficha une tige dans un trou du sol avant d’ouvrir la glacière de laquelle Albert avait sorti ses glaçons. Elle en tira un god entièrement fait de glace enfichĂ© sur un god en plastique. Roxane retira le moule, enfila le god sur la barre puis la fit monter jusqu’à toucher le sexe de FĂ©licie.La soumise cria de surprise puis Roxane poursuivit l’ascension jusqu’à ce qu’elle soit totalement remplie. Ă€ l’aide d’une simple tige en mĂ©tal, Roxane obligea le god Ă rester Ă cette hauteur puis s’installa confortablement sur un fauteuil.— Louis, Olivia, Amber : servez-nous Ă boire et Ă manger puis restaurez-vous, ordonna MĂ©line. Rien pour Roxane et FĂ©licie. Ne les dĂ©rangez pas !Les trois dĂ©signĂ©s hochèrent la tĂŞte et tandis que FĂ©licie tremblait, gĂ©missait, se dĂ©battait faiblement, le groupe put se remplir l’estomac. Une nappe d’eau s’étendait sous FĂ©licie tandis que le glaçon fondait.— Elle est brĂ»lante lĂ -dedans ! lança Charles.Tout le monde rit.— Il fond plus vite que je ne l’aurais pensĂ©, en effet, confirma MĂ©line.— Elle est en chaleur, dit Nicolas.— Son ventre est toujours chaud et accueillant, assura Philibert.— Nous n’en doutons pas ! rĂ©pondit Nicolas.Lorsque le glaçon fut fondu, Roxane descendit la barre et attendit le verdict de FĂ©licie.— C’est forcĂ©ment Roxane, lança FĂ©licie. Si tu n’as fait ni la seconde, ni la troisième, c’est que c’est forcĂ©ment toi maintenant. Par contre, bien jouĂ©, j’aurais pariĂ© sur Amber sans mes prĂ©cĂ©dentes erreurs. Du coup, c’est forcĂ©ment Olivia qui a utilisĂ© le harnais avec god. Mais ça veut dire que c’est Amber qui manipulait la cire et le martinet ? La vache ! Bien jouĂ© Amber !Amber en rayonna de joie. Albert s’approcha de FĂ©licie, intima le silence Ă tout le monde, l’obtint puis retira ses Ă©couteurs Ă la soumise et demanda :— Nous avons un souci.— Ah ? Lequel ?— Ce que t’as fait subir Roxane, c’est positif ou nĂ©gatif Ă tes yeux ?— En temps normal, j’aurais dit nĂ©gatif mais franchement, vu la chaleur intense dans mon bas-ventre, j’ai accueilli avec joie ce god en glace. La mĂŞme chose dans mon cul serait parfait, vraiment !— D’accord, dit Albert.FĂ©licie en gloussa de joie. Albert prit le second god en glace dans la glacière et l’enfila en douceur dans le cul de FĂ©licie qui l’accueillit avec joie après le piment et l’harissa. Les dominants se lancèrent des regards perdus.— Du coup, vous avez le pendant positif de ce truc censĂ© ĂŞtre nĂ©gatif, lança Roxane, mais vous n’avez pas prĂ©vu de pendant nĂ©gatif Ă ce truc devenu positif.— On n’a pas besoin d’aller chercher bien loin. C’est positif pour FĂ©licie parce que ça refroidit la chaleur prĂ©sente dans ses conduits. Le nĂ©gatif est donc de rĂ©chauffer Roxane. Ça tombe bien. Tout le matĂ©riel est là  ! rappela Philibert.— Oh putain, non ! s’exclama Roxane.— À quatre pattes, ma belle, lança Nicolas, apparemment ravi de pouvoir faire ça.Les spĂ©culums ouvrirent le vagin et l’anus de Roxane qui se vit Ă son tour recevoir l’alcool Ă 90°, l’harissa et le piment. Elle dut supporter leur prĂ©sence tant que le god glacĂ© n’eut fondu. Elle reprit sa place parmi les autres top tandis qu’Albert libĂ©rait FĂ©licie et que Nicolas notait les scores sur le tableau.Amber 4Louis 2Roxane 8FĂ©licie 6Olivia 3Olivia se mit au centre et Charles la rendit sourde et aveugle. Les top mirent leur doigt sur l’écran du tĂ©lĂ©phone d’Albert.— Ordre des top pour Olivia : FĂ©licie, Amber, Roxane, Louis.FĂ©licie s’avança. Roxane se demanda ce qu’elle ferait cette fois. La garde forestière avait commencĂ© par utiliser un martinet en espĂ©rant se faire passer pour Roxane et ça avait marchĂ©. Puis, elle avait rĂ©alisĂ© une irrumation sur Louis mais sans faire attention Ă sa posture et Ă son odeur et avait perdu. Enfin, elle l’avait chatouillĂ©e et avait gagnĂ©, prouvant ainsi avoir plus d’un tour dans son sac.— FĂ©licie et Olivia ont dĂ©jĂ jouĂ© ensemble en dehors de ma prĂ©sence, non ? supposa Roxane.— Non, rĂ©pondit Philibert. Olivia est rarement disponible. Elle n’avait jamais indiquĂ© apprĂ©cier la prĂ©sence d’autres soumis. L’évasion a Ă©tĂ© une rĂ©vĂ©lation pour elle. Elle a adorĂ© jouer avec vous. Elle s’est sentie très seule sur la fin et a indiquĂ© espĂ©rer votre prĂ©sence.Roxane sourit. Cela lui faisait Ă©normĂ©ment plaisir.— D’oĂą cette sĂ©ance, avec vraiment tout le monde. C’est avant tout pour elle, prĂ©cisa Philibert.Roxane hocha la tĂŞte. FĂ©licie commença par entraver les poignets d’Olivia. Puis, elle accrocha une chaĂ®nette Ă chaque bracelet avant de monter sur un petit escabeau afin de les faire passer dans un anneau au plafond. Les maillons redescendaient ainsi jusque devant Olivia, jusqu’à son nombril environ, mais la soumise, aveugle, ne pouvait pas le savoir.FĂ©licie s’accroupit devant Olivia et d’une petite tape sur les genoux, lui fit Ă©carter les cuisses. Olivia s’exĂ©cuta. FĂ©licie attrapa une paire de pinces et en fixa une sur les petites lèvres d’Olivia qui cria. Roxane serra les dents.— Ça fait mal ? supposa Amber.— Putain oui, rĂ©pondit Roxane. Pinces japonix ! FĂ©licie est dure là  !Sa jumelle rejoignit l’autre petite lèvre puis FĂ©licie accrocha une chaĂ®nette Ă celle Ă sa droite, fit passer la chaĂ®nette dans un anneau incrustĂ© dans le sol, tendit le tout puis fixa le bon maillon Ă la pince de gauche afin que la tension soit idĂ©ale quand Olivia se tenait droite.— Plus tu tires sur ces pinces et plus elles se resserrent, expliqua Roxane. Si Olivia tente, par exemple, de se mettre sur la pointe des pieds…— Les pinces sont s’enficher dans ses chairs sensibles. La pauvre ! sanglota Amber.De fait, dès qu’elle fut installĂ©e, Olivia descendit un peu son corps pour dĂ©tendre la traction. FĂ©licie s’empara d’une seconde paire de pinces japonix qu’elle fixa cette fois aux tĂ©tons de la soumise de Charles. Puis, elle attrapa les chaĂ®nettes passant au plafond et les attacha Ă chaque pince. Elle plaça les bras d’Olivia Ă l’horizontal, tel le Christ sur sa croix puis tendit les chaĂ®nettes du haut pour ne cesser qu’au premier gĂ©missement d’Olivia. Une chaĂ®ne relia Ă©galement les poignets Ă des anneaux dans le sol, empĂŞchant Olivia de relever beaucoup les bras.Si Olivia baissait les bras de fatigue, cela resserrerait les pinces sur ses seins. Si elle tentait de soulager la pression sur ses Ă©paules en se mettant sur la pointe des pieds, son sexe souffrirait. Le dilemme proposĂ© Ă©tait atroce. FĂ©licie, satisfaite, retourna un sablier et s’installa dans un fauteuil.— Roxane, profites-en pour boire et manger, lança Albert. Tu ne l’as pas encore fait.Elle ne se fit pas prier. Tandis qu’Olivia gĂ©missait, Roxane dĂ©gusta les dĂ©licieux petits fours prĂ©parĂ©s par Ronald, arrosĂ©s de cocktails de fruits savoureux.— Je suis sĂ»re que c’est Amber, grogna Olivia qui essayait clairement de penser Ă autre chose qu’au moment prĂ©sent. Jamais la douce Amber n’aurait risquĂ© une telle douleur ! Mon cul ! Depuis le dĂ©part elle nous la fait Ă l’envers dans le style « Voyez comme je suis douce ! Ça ne peut pas ĂŞtre moi ! C’est forcĂ©ment Roxane. » et paf, prends ça dans ta face ! Pas Ă moi hein ! Amber, tu vas regretter d’avoir voulu jouer avec moi !— Mais ce n’est pas moi ! s’exclama Amber et sa rĂ©plique fit rire tout le monde.FĂ©licie, depuis son fauteuil, savourait ce moment avec dĂ©lectation. Le sablier Ă©tait Ă moitiĂ© Ă©coulĂ© lorsqu’Olivia commença Ă supplier.— Amber ! Par pitié ! Mets fin Ă ce supplice ! Je n’en peux plus !— Alors, la sportive a du mal Ă tenir ses bras Ă l’horizontal plus de cinq minutes ? ricana FĂ©licie.— Amber ! chouina Olivia.— Je n’y suis pour rien ! rĂ©pĂ©ta la frĂŞle brune, totalement dĂ©semparĂ©e par les supplications de la soumise de Charles. Je ne peux rien faire. Je suis navrĂ©e Olivia ! Tiens bon !— Ouais, ben, elle va devoir subir ça deux fois de suite. M’est avis que la seconde sera bien pire ! lança Louis et tous les soumis grimacèrent.Enfin, le sablier arriva Ă sa fin et FĂ©licie retira dĂ©licatement les pinces du sexe et des seins d’Olivia.— C’est Amber, c’est Amber ! Mettez-la Ă ma place et qu’elle souffre enfin ! s’exclama Olivia pleine de rage.MĂ©line se leva, attrapa les pinces et les remit en place.— Non ! Non ! Par pitiĂ©, non ! hurla Olivia. Qui est la salope qui a fait ça ? Louis ? C’est ça, c’est le soumis ! Je vais lui arracher la tĂŞte !Tout le monde explosa de rire.— HĂ© FĂ©licie ! Mieux vaudrait que ça reste entre nous hein ! lança Roxane et FĂ©licie haussa les Ă©paules, signe qu’elle s’en fichait.Ce n’était qu’un jeu, rien de plus. Olivia s’en remettrait. Tout le monde en Ă©tait conscient. Car mĂŞme si Olivia ne feignait pas la colère, il Ă©tait certain qu’elle s’amusait. Il lui suffisait de dire son mot de sĂ©curitĂ© pour que tout s’arrĂŞte.FĂ©licie accueillit avec un sourire complet le mouvement de son maĂ®tre. Il la rejoignit et la caressa, tant sur les seins que sur le sexe, sa douceur contrastant avec la douleur d’Olivia, la position avachie sur le fauteuil Ă l’opposĂ© de la torture musculaire subie par la sportive. Roxane ne compta pas moins de trois orgasmes du cĂ´tĂ© de FĂ©licie lorsque, enfin, le dernier grain de sable tomba, libĂ©rant Olivia.FĂ©licie rejoignit les autres en souriant. Amber s’avança. Elle soupira, grimaça puis haussa les Ă©paules. Elle semblait regretter son choix mais savait ne pas pouvoir en changer. Elle accepterait sa dĂ©faite le cas Ă©chĂ©ant. Elle lia les poignets d’Olivia Ă des anneaux Ă droite et Ă gauche, limitant un peu ses mouvements mais pas trop non plus. Les chevilles furent attachĂ©es Ă©galement, juste assez pour la contraindre sans la maintenir dans une position inconfortable non plus.Amber s’empara de ce que Roxane identifia comme Ă©tant une magic wand mais dont l’embout Ă©tait plus gros, plus rond et presque transparent. La française n’avait jamais vu cet objet auparavant. Elle ignorait totalement ce dont il s’agissait.Amber effleura le bras gauche d’Olivia avec la boule et de petits Ă©clairs s’en Ă©chappèrent. Olivia hurla et se tortilla en hurlant :— C’est quoi ce truc ? C’est quoi, bordel ?Les dominants explosèrent de rire tandis que les soumis restaient bouche bĂ©e, attentifs et scrutateurs. Amber apposa la boule sur le flanc droit d’Olivia qui hurla de nouveau.— Mais merde, c’est quoi ? Ça brĂ»le ! Ça pique ! Ça explose ! C’est quoi ?Amber choisit la cuisse droite et Olivia gigota de plus bel en criant. Roxane s’avança vers Amber.— DĂ©solĂ©e Amber mais la curiositĂ© est vraiment trop forte. Tu veux bien me le faire sur le bras ?Amber apposa volontiers la sphère sur le membre tendu. Roxane ne broncha pas.— Mouais, dit-elle. Vaguement. Ça picote quoi. Limite ça chatouille. Pas de quoi en faire un fromage, quand mĂŞme !Amber le plaça sur Olivia qui hurla.— La sĂ©ance avec FĂ©licie l’a hyper sensibilisĂ©e ainsi que la privation sensorielle, c’est obligĂ©, dit Roxane. Ça n’est pas si douloureux que ça ! Elle en fait des caisses !— Moi aussi je veux savoir, dit Louis.Amber lui en donna volontiers un peu avant de reprendre avec Olivia.— Je confirme. C’est pas fou, dit le soumis.FĂ©licie s’avança elle aussi.— Je sens que je vais le regretter mais… Amber, tu veux bien me le faire Ă moi aussi ?Amber apposa la boule sur le bras de FĂ©licie qui hurla en retour.— Vous ĂŞtes deux grands malades ! cria-t-elle en tapant gentiment sur Roxane et Louis. Ça fait super mal !Les dominants explosèrent de rire tandis que Philibert, stoĂŻque, annonçait :— Ça, c’est intĂ©ressant.FĂ©licie jeta un regard dĂ©sespĂ©rĂ© vers son maĂ®tre avant de lancer des boules de feu par les yeux Ă Roxane et Louis.— Ça sera de votre faute s’il utilise ça sur moi ! Vous ĂŞtes mĂ©chants !— Je n’y peux rien si moi, ça me chatouille ! rĂ©pliqua Roxane alors que FĂ©licie s’éloignait en se massant le bras, le visage boudeur.Philibert lui fit signe de le rejoindre et il apposa de doux baisers sur son bras meurtri avant de lui proposer de boire et de manger elle aussi. Elle retrouva rapidement le sourire.Olivia, de son cĂ´tĂ©, chantait, gigotait, se tortillait, grondait, insultait, suppliait mais Amber n’arrĂŞtait pas. Roxane et Louis observaient cela avec incrĂ©dulitĂ©. Amber n’omit aucune zone et quand la boule descendit vers le sexe, les supplications d’Olivia devinrent stridentes.— Amber ! Non ! lança Charles alors que la sphère se rapprochait de la zone sensible.— Bien, monsieur, rĂ©pondit Amber en cessant son geste pour revenir vers les seins.Lorsqu’enfin, Amber posa son arme et libĂ©ra Olivia, celle-ci, en larmes, gronda :— Attendez, un instant, que je reprenne mes esprits. Ok, la salope qui m’a fait autant mal tout Ă l’heure n’était pas Amber. C’est peut-ĂŞtre elle maintenant ou alors Roxane.— Mais pourquoi pensez-vous que je vous veux du mal ! s’exclama Roxane. C’est dingue ça ! Je suis masochiste, pas sadique. Je n’ai aucune raison de vouloir vous blesser.— Tu m’as fait boire de l’urine, rappela Amber. Ce n’est pas spĂ©cialement agrĂ©able.— Tu n’apprĂ©cies pas mais tu le supportes très bien, ça va. Ça n’est pas douloureux, rĂ©torqua Roxane.— Comment peux-tu savoir que je n’aime pas boire de l’urine mais que je l’accepte quand mĂŞme ? Je ne me souviens pas que mon maĂ®tre m’ait fait subir cela devant toi… C’est souvent dans la salle de bain et tu n’y es jamais avec nous.Roxane grimaça.— Tu as le droit de lui dire, prĂ©cisa Albert. Ça ne nous dĂ©range pas.Les autres confirmèrent d’un geste.— Me dire quoi ? demanda Amber alors qu’Olivia rĂ©flĂ©chissait toujours Ă voix basse, murmurant « C’est Amber se faisant passer pour Roxane ? C’est Roxane ? Ou bien le soumis ? Il aime peut-ĂŞtre l’électro ! Après tout, il a mis des Ă©lectrodes sur FĂ©licie tout Ă l’heure ! ».— Non, mais c’était il y a longtemps. Il y a prescription… lança Roxane.— Qu’est-ce qui s’est passĂ© il y a longtemps ? insista Amber.— Tu Ă©tais tellement accaparĂ©e par la sĂ©ance que tu n’as mĂŞme pas remarquĂ© que j’étais lĂ mais bon, Albert m’avait ordonnĂ© d’être totalement silencieuse… comme quoi j’ai bien obĂ©i Ă son ordre.— Ça, on peut le dire. Pas un son en provenance de la cage. Le silence total ! confirma Albert. Bon, tes yeux lançaient des Ă©clairs et tu m’aurais volontiers arrachĂ© les couilles, mais tu as très bien obĂ©i.Roxane sourit doucement Ă ce doux souvenir d’un passĂ© lointain.— Tu Ă©tais dans la cage pendant une de mes sĂ©ances, Ă m’observer sans que je le sache ? Mais pourquoi ?— DĂ©jĂ , c’est Albert que j’observais, pas toi. Et ensuite, pour apprendre, indiqua Roxane. C’était il y a vraiment longtemps. Je n’étais mĂŞme pas avec Albert Ă ce moment-lĂ . J’ai observĂ© Olivia aussi ! Mais bon, elle, elle avait constatĂ© ma prĂ©sence. Il faut dire que je ne me cachais pas.— Tu as assistĂ© Ă laquelle de mes soirĂ©es ? demanda Amber.— C’est Roxane ! proposa Olivia qui avait enfin choisi.Charles se leva. Il manipula l’objet avec circonspection, se le fit passer sur son propre bras et son visage resta serein. Il ne semblait pas en souffrir non plus. Curieux, il le passa sur son ventre et mĂŞme sur son cou et sa joue. Avec incrĂ©dulitĂ©, il l’apposa sur le ventre de sa soumise qui hurla en se dĂ©battant.— Non ! Non ! Pas encore ! Je vous en supplie, non !Charles ne put s’empĂŞcher de rire.— Il est bien ce truc, dit-il avant de jouer avec sa soumise. Il y a des risques au niveau Ă©lectrique ? Si je m’approche du cĹ“ur ou un truc comme ça ?— Non, aucun, assura Nicolas. Ça ne fait rien, comme tu as pu le constater. Ce n’est pas vraiment du SM mais plutĂ´t du sensation play. Olivia surrĂ©agit parce qu’elle a perdu deux sens et qu’elle a la malchance de passer en dernier. Elle est Ă©puisĂ©e et sur les nerfs, c’est tout.— Super. Je vais m’en procurer un, je crois.— Moi aussi, dit Philibert.FĂ©licie bouda ostensiblement. Albert s’approcha de Amber et lui prodigua de douces caresses sur tout le corps. Elle en ronronna de bonheur et Albert l’amena Ă jouir dans de petits cris mignons.Roxane se leva et rejoignit Olivia qu’elle fit mettre Ă quatre pattes. Elle plaça une ceinture autour de ses cuisses et serra. Elle fit ensuite de mĂŞme autour de ses mollets. Puis, elle redressa Olivia qui se retrouva Ă genoux. Roxane attrapa un bâillon boule, trempa la partie ronde dans un verre plein puis l’enfonça dans la bouche d’Olivia.— Il y a quoi dans le verre ? demanda Amber.— Du jus de fruits, indiqua Roxane. C’est le verre d’Olivia alors je suppose qu’elle apprĂ©cie.— Pourquoi fais-tu ça ?— Pour te faire parler, rĂ©pondit Roxane et Amber lui tira la langue en retour.Roxane enfila ensuite une camisole de force Ă Olivia et la serra. Tandis qu’Olivia penchait la tĂŞte et tirait sur ses liens, Roxane plaça dans un petit bidon quelques gouttes d’un produit dans de l’eau, referma le bidon puis s’approcha d’Olivia. Elle brancha un tuyau sur le bidon puis plaça un masque respiratoire sur le visage d’Olivia avant de la coucher doucement sur le cĂ´tĂ©.— Il y a quoi dans le bidon ?— L’odeur de la forĂŞt, indiqua Roxane. Bois, pluie, champignon. J’ai eu un mal de chien Ă trouver ça. J’ai fini par payer un parfumeur pour qu’il me crĂ©e un flacon.— Tu contrĂ´les ses cinq sens, comprit Louis.— Je m’approprie toutes ses sensations, en effet. Plus aucun de ses sens ne lui ait accessible. Normalement, elle ressent une totale perte de contrĂ´le, une impuissance dĂ©mesurĂ©e, une vulnĂ©rabilitĂ© maximale.— Tout ce que tu aimes, en somme, comprit Louis. Si tu perds, tu seras ravie de subir ça.— Je te le confirme, dit Roxane en souriant.— Mais tu ne la fais pas souffrir, constata FĂ©licie.— Je n’ai aucune raison de vouloir votre douleur ! insista Roxane. C’est vous qui ĂŞtes des sadiques, tous autant que vous ĂŞtes ! Merci, Amber, d’avoir voulu me donner un peu de douceur, ça change !— Je t’ai forcĂ©e Ă faire ce que tu dĂ©testes ! gĂ©mit Amber.— Ne t’inquiète pas. Je m’en remettrai, la rassura Roxane.Elle se leva, retira le masque respiratoire et le bâillon puis dĂ©lia la camisole de force. Les ceintures disparurent mais Olivia ne bougea pas.— Monsieur Stethen ? s’inquiĂ©ta Roxane. Elle va bien ?— Elle a l’air oui. Je dirai qu’elle plane. Elle a adorĂ© ce que tu viens de lui faire. On a encore classĂ© en « nĂ©gatif » un truc positif !— Va-t’en assurer, s’il te plaĂ®t, demanda Philibert, le front plissĂ©.Charles se leva.— Silence ! intima Philibert et le donjon ne fut plus parcouru que par la musique d’ambiance.Charles dĂ©plaça un Ă©couteur et retira la boule Quies enfermant Olivia dans un monde silencieux.— Olivia ? Ça va ? demanda Charles.— Oui, maĂ®tre. Je me sens merveilleusement bien. Merci FĂ©licie.— Ce que tu viens de vivre, tu le classerais en positif ou nĂ©gatif ?— C’est incroyable. J’ai adoré ! J’ai bon ? Je peux le revivre ?— DĂ©solĂ©, ma soumise. Ton tourmenteur n’était pas FĂ©licie. En revanche, profite de cet Ă©tat de grâce. DĂ©cider du pendant nĂ©gatif va nous prendre quelques instants alors plane encore un peu si tu veux.Olivia sourit et se dĂ©tendit tandis que Charles replongeait sa soumise dans le silence. Les dominants Ă©changèrent pendant de longues minutes. Albert sortit mĂŞme du donjon pour revenir alourdi d’un sac opaque dont Charles se saisit avant de se diriger vers sa soumise.Il commença par retourner Olivia afin qu’elle tourne le dos aux spectateurs. Il lui retira ensuite son casque, ses boules Quies et sa cagoule.— Ne cherche pas Ă nous voir.— Bien maĂ®tre, rĂ©pondit Olivia, visiblement inquiète de la suite.— Mets-ça, ordonna-t-il.Un casque de rĂ©alitĂ© virtuelle en 3D. Ce truc coĂ»tait une fortune mais Roxane ne s’étonna guère que Charles, qui perdait des sommes pharaoniques aux courses de chevaux sans s’en inquiĂ©ter plus que ça, puisse se permettre cet achat. Olivia le mit en place sur son crane en tremblant. Mais que faisaient-ils ?Charles plaça de petits Ă©couteurs dans les oreilles d’Olivia puis mit un casque serrĂ© dessus.— Essaye de t’en dĂ©barrasser en bougeant, ordonna Charles.Olivia, qui, apparemment, percevait toujours son environnement, secoua la tĂŞte. Le casque bougea un peu alors Charles resserra jusqu’à obtenir l’effet dĂ©sirĂ©.— Parfait, annonça-t-il.Il attacha ensuite Olivia comme Amber l’avait fait, les poignets au plafond et les chevilles au sol. Il enduisit ensuite le bâillon boule d’une substance verte et plaça le tout dans la bouche de sa soumise. Olivia ne mit pas longtemps Ă se mettre Ă crier.— C’est quoi ? demanda Nicolas.— Du wasabi, indiqua volontiers Charles. Olivia dĂ©teste ce qui est Ă©picĂ©.Il s’empara d’un autre bidon et vida sa vessie dedans. Avisant qu’il n’y en avait pas assez, il demanda Ă Nicolas de faire de mĂŞme et il s’exĂ©cuta. Albert dut donner aussi de lui-mĂŞme pour que Charles soit enfin satisfait. Il brancha le tuyau dessus et plaça le masque sur le nez d’Olivia qui gĂ©mit de plus belle. Elle tenta de s’en dĂ©barrasser mais Charles le serra assez pour que cela ne lui soit pas possible.Il attrapa son tĂ©lĂ©phone, tapota et soudain, Olivia se mit Ă trembler et remuant la tĂŞte de gauche Ă droite.— Elle est assaillie de sons dĂ©sagrĂ©ables et ses yeux perçoivent des flash de lumière dĂ©sordonnĂ©s. Et maintenant, je vais tricher un peu. Philibert, MĂ©line, vous voulez bien venir m’aider ?Les deux dominants ne se firent pas prier. Charles attrapa une plume et la boule Ă©lectrique.— Qui veut quoi ? demanda-t-il Ă ses amis.— Tu me laisserais essayer ce machin Ă©lectrique ? proposa Philibert Ă MĂ©line.— On commence comme ça et on Ă©change au bout d’un moment ? proposa MĂ©line, l’adepte invĂ©tĂ©rĂ©e de l’égalitĂ© homme/femme.— D’accord, accepta Philibert.Olivia cria quand la plume de MĂ©line la frĂ´la. Le son fut bien sĂ»r Ă©touffĂ© dans son bâillon. Elle hurla lorsque Philibert effleura un bras. Les deux armes furent changĂ©es de bras. Charles, lui, chatouilla Olivia sur les cĂ´tes et elle se tortilla, tirant sur ses liens. MĂ©line utilisa la sphère, Philibert la plume et Charles refit des chatouilles. Olivia s’écroula littĂ©ralement. Elle pendait et ne rĂ©agissait plus.— Elle est en subspace, non ? lança Roxane.— Nicolas, tu en penses quoi ? demanda Charles, pas inquiet le moins du monde.— Que ça y ressemble, admit-il. Elle respire amplement. Elle est chaude. Elle sourit. J’ignorais qu’on pouvait y entrer de cette manière. C’est intĂ©ressant.Ils dĂ©tachèrent Olivia et l’allongèrent. Charles retira le masque respiratoire puis le bâillon. Olivia respirait toujours profondĂ©ment mais restait molle de partout. Charles coupa le son et l’image avant de retirer les Ă©couteurs et le casque. Olivia resta un long moment sans rĂ©pondre et après un tremblement, elle revint Ă elle.— Bienvenue sur Terre, lança Charles en souriant.— Que s’est-il passé ? lança Olivia, perdue.— Tu es entrĂ©e en subspace. Tu sais ce que ça signifie ? demanda Charles.— C’est l’état dans lequel entre Roxane quand monsieur Du Moulin la fouette. Roxane ? Tu ressens vraiment ça ?— Je ne suis pas dans ta tĂŞte alors difficile Ă dire mais je suppose, oui.— Je comprends maintenant pourquoi tu le dĂ©sires. C’est merveilleux !— Vous avez Ă©chouĂ©, chers dominants, annonça Roxane. Olivia a apprĂ©ciĂ© votre cĂ´tĂ© nĂ©gatif.Ils rirent. Charles rendit Olivia sourde et aveugle et la laissa se reposer sur lui.— À ton tour, lança Albert Ă Roxane. Le comble serait que tu n’apprĂ©cies pas !— Je doute d’entrer en subspace avec ça.— Ton cĂ´tĂ© masochiste rĂ©clame de subir le mĂŞme sort qu’Olivia ? s’amusa Nicolas depuis son siège.— Non, merci, assura Roxane. Je prĂ©fère vivre ça en douceur.— En place, en ce cas, souffla tendrement Albert.Roxane se retrouva de nouveau sourde et aveugle alors qu’Olivia, extĂ©nuĂ©e, dormait dans les bras de son maĂ®tre. Le bâillon eut un goĂ»t de cerise, ce qui fit sourire Roxane. L’odeur fut celle du sous-bois, douce et accueillante. Albert choisit de ne pas utiliser la camisole de force et les ceintures. Non ! Il usa de son art : le shibari. Des cordes, liĂ©es avec prĂ©cision et expertise permirent Ă Roxane de s’envoler dans une suspension complète.Son corps perdit la gravitĂ© et son esprit rencontra les nuages. Totalement Ă la merci de son maĂ®tre, elle s’abandonna et se laissa aller. Il lui sembla qu’elle resta des heures ainsi en apesanteur, dans un monde parallèle, dans un univers lointain, hors du temps et de l’espace.Elle revint Ă la rĂ©alitĂ© au sol, dans les bras d’Albert. Elle lui sourit et ils s’embrassèrent passionnĂ©ment.— Nicolas n’a plus le monopole du subspace, on dirait, sourit Albert.— Il semblerait en effet, ronronna Roxane.Albert l’aida Ă se lever et Roxane, extĂ©nuĂ©e, s’installa dans un fauteuil. Albert lui porta un verre et une assiette. Roxane mangea tout en observant Charles rĂ©veiller sa soumise et lui offrir Ă elle aussi de se restaurer.— Il ne reste plus que toi, Louis, lança MĂ©line. En piste !Le soumis s’avança tandis qu’Olivia attendait, fĂ©brile, la dernière scène. Elle eut simplement les mains attachĂ©es dans le dos. Il attrapa des aspirateurs Ă tĂ©tons de très gros diamètre, les posa sur les seins d’Olivia et commença Ă tourner pour retirer l’air.— C’est Louis, c’est Louis ! hurla tout de suite Olivia, comme si elle avait peur d’oublier et toute la salle explosa de rire, Ă l’exception de Louis qui gronda :— Encore merci, Roxane.Il s’arrĂŞta lorsqu’Olivia gĂ©mit vraiment. Il attrapa ensuite des Ă©lastiques et les enroula Ă la base des seins de la sportive, les faisant gonfler et ressortir. Il attendit, tournant de temps en temps la vis et finalement, retira les aspirateurs et titilla les tĂ©tons sensibles d’Olivia qui recula de surprise. Louis attrapa un tĂ©ton et la ramena sans mĂ©nagement Ă sa place de cette manière.— Salopard ! gronda-t-elle.Louis, imperturbable, caressa les seins ronds et gonflĂ©s, rouges aux tĂ©tons tendus. Olivia n’osait plus broncher de peur de se faire remettre en place brutalement. Louis attrapa des pics en bois normalement utilisĂ©s pour attraper les morceaux de melons disposĂ©s sur la table et s’amusa Ă les enfoncer de ci, de lĂ , dans la poitrine sensible d’Olivia qui gĂ©mit, gigota et se tortilla mais ne tenta aucune fuite.Lorsqu’il caressa et lĂ©cha, les sons sortant de la gorge d’Olivia furent bien plus doux et plaisants. Il cessa pour reprendre sans prĂ©venir les pics puis lĂ©cha un sein tout en faisant souffrir l’autre et inversement. Parfois, il s’occupait d’un seul sein, alternant douceur et douleur. Olivia ne savait plus Ă quoi s’attendre. Louis la contrĂ´lait. Roxane estima qu’il avait gagnĂ©. La règle du jeu dit le contraire.Philibert s’approcha pour s’occuper d’Olivia qui avait gagnĂ©. Elle reçut des caresses et des bisous doux pendant qu’Albert s’avançait vers Louis, prenant tous les top par surprise. Tout le monde s’attendait Ă MĂ©line ou Nicolas. Albert rĂ©alisa un joli shibari sur Louis : un TK qui maintenant ses bras dans le dos et entourait le haut du corps, faisant ressortir la poitrine. Louis bougea un peu dans les cordes. Il semblait Ă©vident Ă tous qu’il s’agissait de sa première fois.— La vache ! s’exclama Louis. Rien Ă faire. Ça ne bouge pas ! Par contre, c’est plutĂ´t confortable.— C’est parce que mon maĂ®tre a Ă©tĂ© très gentil, indiqua Roxane. Ce TK n’est pas beaucoup tendu.— Si tu le dis, rĂ©pondit Louis.Albert prit un cintre Ă pantalon et accrocha les pinces aux tĂ©tons de Louis qui serra les dents en gĂ©missant. Albert attrapa l’arceau de fer prĂ©vu pour tenir sur la barre transversale d’une penderie et partit se chercher un verre. Louis suivit en criant et en respirant fort. Albert retira le cintre sans mĂ©nagement et MĂ©line, dans le dos de Louis, entreprit de caresser les tĂ©tons avec douceur. Elle le fit rouler entre ses doigts tandis que Louis profitait difficilement après une telle douleur.Charles se leva et attrapa les Ă©lastiques que Louis avait utilisĂ© sur Olivia. Le soumis montra une totale incomprĂ©hension. Il ne pouvait pas espĂ©rer lui faire la mĂŞme chose ! Lorsque le premier choc atteignit un tĂ©ton, Louis gronda puis lança un regard noir Ă monsieur Stethen qui recommença Ă tendre l’élastique d’une main avant de le lâcher. Louis tenta d’échapper Ă quelques morsures mais Charles, en tirant sur un tĂ©ton, le remettait en place, comme le soumis l’avait fait un peu plus tĂ´t Ă Olivia. Le maĂ®tre vengeait sa soumise. Louis s’en mordait les doigts.Philibert se leva et flatta les seins du soumis, en prit soin avec douceur puis Nicolas prit le relai et Louis blĂŞmit. Le sadique tenait une toute petite tige fine et souple dans sa main. Elle faisait Ă peine trente centimètre de long. Roxane l’estima ĂŞtre en fibre de verre. Redoutable. Nicolas se contenta de tordre un peu la tige avant de lâcher. Louis hurla et le sein fut marquĂ©. Il recula et Du Moulin ne chercha pas Ă l’en empĂŞcher ou Ă le remettre Ă sa place. Que sa proie le fuit lui convenait très bien. Il frappa de nouveau et Louis ne put l’en empĂŞcher. Le soumis se retrouva rapidement dos au mur, le sadique devant lui.Un sourire complet au visage, Nicolas arma avant de lâcher la tige qui s’écrasa sur le tĂ©ton de Louis. Son cri rĂ©sonna dans le donjon.— PitiĂ©, monsieur. Assez, supplia Louis.— Un dernier, annonça Nicolas. Tu m’offres tes seins et tu me remercies ensuite. Bien droit, soumis.Louis se dĂ©colla du mur et prĂ©senta son torse au dominant pour le dernier coup qui s’écrasa sans pitiĂ©.— Merci, monsieur, souffla Louis dès qu’il fut capable de parler.Nicolas s’éloigna.— DĂ©solĂ©, Albert. Je vais te laisser retirer ta crĂ©ation. Je ne pense pas en ĂŞtre capable.— Pas de souci, mon ami, lança Albert en se levant pour aller habilement dĂ©nouer Louis.En passant, Nicolas finalisa les scores.Amber 5Louis 2Roxane 9FĂ©licie 7Olivia 5Olivia retrouva tous ses sens et tout le monde mangea et but.— Bon c’était qui alors ? lança Olivia.— Qui quoi ? demanda FĂ©licie.— Tout ! s’exclama Olivia.— Le subspace, c’est moi, indiqua Roxane.— C’est vrai ! Oh ma chĂ©rie ! Mille mercis pour cette merveilleuse dĂ©couverte.— Tu m’étonnes ! lança Charles.— Je vous l’avais dit qu’en laissant faire les soumis, on aurait de belles surprises, intervint Albert. Ils ont autant si ce n’est plus d’imagination que nous.— C’est clair ! Aucun de nous ne connaissait la boule Ă©lectrique d’Amber et maintenant, on en veut tous une, indiqua Philibert.— La quoi ? demanda Olivia.Charles se leva et attrapa l’objet qu’il tendit Ă sa soumise. Olivia la regarda d’un Ĺ“il bizarre.— Tu peux appuyer sur le bouton, dit Amber. Ça ne risque rien.Olivia obtempĂ©ra et de petits Ă©clairs violets entourèrent la sphère transparente. Olivia, comme tout le monde, l’approcha de son bras et les Ă©clairs lĂ©chèrent sa peau sans qu’elle ne bronche.— Ça chatouille, dit-elle. Je ne comprends pas. Je ne me souviens pas…— Pourtant, tu hurlais, assura Charles.— Je vous l’ai dit : la dĂ©perdition sensorielle a crĂ©Ă© cette sensation de douleur qui n’est pas rĂ©elle… enfin si, la douleur Ă©tant une information Ă©lectrique, mĂŞme si elle est infondĂ©e, tant que le nerf est parcouru, elle est rĂ©elle mais vous voyez ce que je veux dire, lança Nicolas et tout le monde acquiesça.— C’était ça qui me touchait ! comprit Olivia qui recollait les morceaux.— Je ne voulais pas spĂ©cialement te faire mal, se dĂ©fendit Amber. Je suis plutĂ´t de l’avis de Roxane : ça chatouille. C’est pour ça que je me suis permise. Après tout, si je perdais, ça n’était pas si grave !Olivia sourit.— Donc les pinces sur le sexe et les seins, c’était toi, FĂ©licie, en dĂ©duisit Olivia dont les yeux crachaient du feu sur la forestière, qui, en retour, haussa les Ă©paules en souriant.— Tu n’as toujours pas rĂ©pondu Ă ma question, cingla Amber qui regardait Roxane.— Quoi ?— À laquelle de mes sĂ©ances as-tu assisté ?— Tu ne lâches jamais l’affaire, toi, hein !Amber la fixa intensĂ©ment. Étrangement, elle ne semblait plus du tout frĂŞle ni maladroite, mais au contraire prĂŞte Ă tout pour sa rĂ©ponse.— Je ne sais mĂŞme pas si tu t’en souviens. Ça date ! indiqua Roxane. Albert t’avait demandĂ©e de venir au pied levĂ©.— Je devais toujours rappliquer au coup de sifflet, rĂ©pliqua Amber et le duc Mean rit Ă cette mention.Roxane le lui accorda volontiers.— Tu as d’abord servi de table, puis d’urinoir, puis de chandelier et enfin, tu as dĂ» les sucer mais comme tu as ratĂ©, monsieur Du Moulin t’a punie et tu n’as pas eu le droit d’avoir de plaisir.— Tu Ă©tais où ?— Dans la cage, rĂ©pĂ©ta Roxane.— Tu m’as vue…Amber n’en revenait pas. Elle ravalait sa rage.— Je te vois tout le temps maintenant, rappela Roxane. OĂą est le problème ? Et puis, ce jour-lĂ , j’ai Ă©normĂ©ment appris. J’en ai voulu Ă mort Ă Albert mais j’ai appris.— Tu as appris quoi ?— Ce soir-lĂ spĂ©cifiquement ? Que jamais je ne voudrais ĂŞtre la soumise de monsieur Du Moulin et que monsieur Mean et moi Ă©tions incompatibles sexuellement.Tout le monde rit tandis qu’Amber clignait plusieurs fois des yeux, un peu ahurie.— J’ai fait du chemin depuis, complĂ©ta Roxane.— Tu m’étonnes ! lança Amber qui sourit enfin.— Bon, c’est pas tout ça, mais et si on passait Ă la suite ? proposa Philibert.— Volontiers, annonça Albert en se levant.Il se rendit vers le tableau blanc, attrapa un marqueur puis observa les scores.— Roxane ? Tu as gagnĂ©. Viens lĂ .Elle s’approcha sans enthousiasme. Elle dĂ©testait dĂ©couvrir une nouvelle règle en cours de jeu. Elle prit le marqueur tendu mais ne s’en dĂ©crispa pas pour autant.— Chacun de vous, Ă son tour, Ă©crira le nom d’un dominant Ă cĂ´tĂ© du nom du soumis ou de la soumise de son choix. Je t’en prie, Roxane. Fais.Albert retourna s’asseoir. Roxane observa les cinq dominants et dominante, puis les quatre soumis et soumises. Chacun allait ĂŞtre associĂ© en binĂ´me. Roxane observa le tableau. Soit elle jouait la prudence et choisissait le sien. Soit elle attaquait et choisissait pour un autre. Elle choisir la vengeance. Sans attendre, elle dĂ©boucha le marqueur et devant « Louis » inscrivit « Monsieur Du Moulin ». Louis blĂŞmit.— T’aurais vraiment pas dĂ», Louis, dit Roxane en passant le marqueur Ă FĂ©licie.La forestière s’avança vers le tableau, l’observant avec angoisse. Son regard passa sur les personnes prĂ©sentes puis elle lança :— Et puis merde ! La vie est trop courte. J’aime bien dĂ©couvrir.Ă€ cĂ´tĂ© de son propre nom, elle Ă©crivit « Madame la duchesse ». Après quoi elle observa les scores puis se tourna vers Albert et demanda :— Je le donne Ă qui, monsieur ? Amber et Olivia sont Ă Ă©galitĂ©.— Elles y vont toutes les deux et se mettent d’accord, annonça Albert.Amber prit le marqueur et les deux femmes se mirent Ă part et commencèrent Ă chuchoter. Après quelques courtes minutes de discussion, Amber inscrivit « Monsieur de Malt » devant son propre nom et « Monsieur Mean » pour Olivia.— Louis, tu peux aller inscrire « Monsieur Stethen » devant « Roxane ».Roxane sourit pleinement. Ce choix lui convenait parfaitement. En fait, tout lui aurait convenu. Elle n’avait pas de prĂ©fĂ©rence. Elle les apprĂ©ciait tous, y compris Nicolas. Elle Ă©tait juste ravie de pouvoir se venger.— C’est parti ! lança Albert.Tous les dominants et dominante se levèrent sauf Charles qui resta assis et claqua des doigts avant de dĂ©signer le sol devant lui. Roxane, qui s’y attendait, s’agenouilla devant monsieur Stethen qui dĂ©fouraillait dĂ©jĂ son sexe mou.— Je contrĂ´le et tu suis, annonça-t-il. Aucun geste original de ta part.Roxane hocha la tĂŞte et se dĂ©tendit. Charles profita pleinement de la bouche offerte, alternant les coups profonds et amples et les allers et retours plus courts et rapides. Il donna des indications prĂ©cises Ă Roxane, lui interdisant toute prise d’initiative. Roxane, Ă sa demande, avala toute sa semence et elle put se tourner vers le reste du donjon qu’elle avait ignorĂ© jusque-lĂ , concentrĂ©e sur son interaction avec monsieur Stethen.Tandis que Charles lui caressait tendrement les cheveux et le visage, elle dĂ©couvrit Louis. Nicolas lui caressait la verge mais vu comme Louis grimaçait, nul doute qu’il craignait l’érection qui, pourtant, ne tarda pas. Dès que le membre fut dressĂ©, Nicolas cessa ses effleurements et attrapa un martinet. Il frappa jusqu’à ce que le sexe devienne mou. Roxane constata que Nicolas reprenait les caresses et Louis banda encore plus fort que la première fois. Nicolas se saisit de la petite tige souple en fibre de verre et Louis le supplia de ne pas s’en servir.— Un coup, lĂ , sur le gland, indiqua Nicolas. Demande-moi poliment, gentil soumis.Louis secoua nĂ©gativement la tĂŞte.— Tu en prĂ©fères dix sur le reste de la verge ?— Pourriez-vous me mettre un coup sur le gland, s’il vous plaĂ®t, monsieur ? dit immĂ©diatement Louis.— C’est bien, murmura Nicolas. Gentil soumis.Roxane ne put empĂŞcher son sexe de se crisper lorsque Louis hurla mais son esprit, lui, applaudit Ă deux mains. Philibert s’installa sur le fauteuil Ă cĂ´tĂ© de Charles.— Roxane, va sucer Philibert, ordonna froidement Charles avant de se tourner vers son ami. Alors Amber ? Toujours aussi rĂ©active ?— Merveilleuse ! Elle est d’une sensibilitĂ© incroyable.Roxane se dĂ©plaça pour obĂ©ir Ă monsieur Stethen. Monsieur de Malt continua Ă discuter avec son ami sans s’intĂ©resser Ă la soumise qui Ĺ“uvrait entre ses jambes.— Une vraie petite poupĂ©e ! Tu m’étonnes qu’Albert l’apprĂ©cie autant. Elle rĂ©agit Ă la perfection. Et puis, depuis le temps, je la connais par cĹ“ur. Elle m’appartient en moins de dix secondes. C’est tellement agrĂ©able !Tout en continuant Ă discuter avec son ami, Philibert prit le contrĂ´le sur la fellation. Il passa sa main dans les cheveux de Roxane et imposa le rythme et la profondeur. Surprise, Roxane se dĂ©battit une demi-seconde avant de suivre humblement le mouvement et de lâcher le contrĂ´le.— Je t’ai connue plus obĂ©issante, grogna Philibert une fois son sperme dans l’estomac de la soumise.— Et plus rapide aussi ! cingla Charles. Albert t’attend ! Va le sucer.— Oui, monsieur, chuchota Roxane, dĂ©pitĂ©e.Elle se rendit devant son mari qui ne lui accorda pas un regard. Il observait Nicolas avec attention. Dès qu’elle eut son sexe dans la bouche, Albert maintint fermement sa tĂŞte et, toujours sans la regarder, baisa sa bouche sans lui laisser la moindre marge de manĹ“uvre. Il gicla rapidement avant de la repousser sans un mot.— MĂ©line a sĂ»rement très envie de jouir, lança Charles.Roxane se rendit aux pieds de sa meilleure amie. Elle leva les yeux sur elle et attendit.— Quoi ? dit MĂ©line.— Ils m’ont tous forcĂ©e alors je suppose que vous aussi. Que dois-je faire, madame la duchesse ?— Commence par t’occuper de mon clitoris avec la langue. N’utilise pas tes mains, grogna MĂ©line que la situation ennuyait visiblement.Elle avait probablement essayĂ© de s’opposer Ă cette dĂ©cision mais Ă une contre quatre, sa voix n’avait guère de poids.— Oui, madame la duchesse.Roxane fit ce que la duchesse demandait.— Ta langue dans ma chatte ! ordonna-t-elle et alors que Roxane suçait les petites lèvres et goĂ»tait MĂ©line en faisant entrer sa langue dans son ventre, la duchesse resserra les cuisses pour maintenir la tĂŞte de Roxane contre son sexe.Roxane s’activa davantage, ne voulant pas dĂ©cevoir sa meilleure amie.— Mets-moi un doigt dans le cul, ordonna MĂ©line.Roxane s’exĂ©cuta et MĂ©line jouit rapidement et fortement. Elle Ă©carta les jambes puis lança d’une voix froide :— Mon mari t’attend.Roxane constata que, en effet, Nicolas en avait terminĂ© avec Louis et qu’il buvait un verre. Roxane se mit Ă ses pieds, dĂ©boutonna son pantalon et le mit directement en bouche. Elle le connaissait. Autant Albert adorait recevoir d’abord des bisous, des caresses, des coups de langue, autant Nicolas l’impatient voulait tout immĂ©diatement.Il banda très vite et ne laissa pas la moindre latitude Ă Roxane. Lorsqu’il eut terminĂ©, il se rhabilla lui aussi sans un mot pour celle qui venait de le satisfaire.— Olivia ? Cela te plairait-il que Roxane te donne du plaisir ? lança Charles.— Non merci, MaĂ®tre. Votre proposition me comble mais Monsieur Mean m’a bien satisfaite de ce cĂ´tĂ©-lĂ .— FĂ©licie ? lança Charles.— Volontiers, monsieur, rĂ©pondit la forestière.— Roxane ? Tu as entendu ? Au boulot !— Oui, monsieur, rĂ©pondit Roxane.Était-ce sa punition pour avoir gagné ? Était-ce seulement nĂ©gatif ? Elle aimait bien donner du plaisir aux autres. Surtout que FĂ©licie, incapable de guider, la laissa totalement libre de la possĂ©der et de la manipuler Ă volontĂ©.— Amber ? lança Charles dès que FĂ©licie eut joui.— Non, merci, monsieur. Monsieur de Malt a Ă©tĂ© parfait. Je suis comblĂ©e.— Louis ? continua monsieur Stethen.Le soumis regarda intensĂ©ment Roxane qui s’attendait Ă ce qu’il saute sur l’occasion.— Non, merci, monsieur. Elle m’a dĂ©jĂ sucĂ© aujourd’hui.— Tu as le droit Ă double dose, prĂ©cisa Charles.— Je vous remercie, monsieur, mais je prĂ©fère ne pas abuser.— À ta convenance, assura Charles.Roxane et Louis Ă©changèrent un regard. Ils Ă©taient quittes. Inutile de remettre de l’huile sur le feu.— Ceci met fin Ă la sĂ©ance, annonça Albert. Les soumis, douche pour ceux qui veulent, habillage et hop, dĂ©part pour le restaurant. Allez ! On se bouge ! J’ai faim.Tout le monde se mit en mouvement mais Roxane eut soudain un Ă©norme doute.La femme aux cheveux noirs se tourna vers Roxane. Tout le monde se figea, surpris.— Le subspace, promets-moi de ne jamais chercher Ă l’atteindre seule, demanda Roxane très sĂ©rieusement.Olivia cligna des yeux plusieurs fois, cherchant visiblement Ă comprendre la raison de cette demande.— Pourquoi ? lança naĂŻvement Amber. Il se passe quoi si on le fait ?Roxane ignora la question de la frĂŞle brune pour rester concentrĂ©e sur Olivia. Louis gronda puis lança :— Amber ! Plus jamais tu ne poses cette question Ă Roxane !Il avait une voix autoritaire et froide que nul ne lui avait jamais entendu. Amber frĂ©mit. L’assistant de vie protĂ©geait sa patiente. Mieux valait ne pas se mettre sur son chemin.— Olivia ! lança Charles avant de lui dĂ©signer Roxane du menton.— Oui, oui, bien sĂ»r, annonça Olivia. Je te le promets, Roxane !Roxane soupira d’aise et s’autorisa Ă respirer. Louis lui prit la main et elle lui sourit. Le dĂ©jeuner au restaurant fut dĂ©licieux.