Elle frissonne. Pourtant il fait encore chaud lors de ce début de soirée. Sortir du métro, traverser la place et marcher jusqu’au lobby de l’hôtel. Chaque pas est mécanique, inconscient. Elle frissonne, mais déjà elle brûle.De lui, elle savait tout. Vingt ans avant, il avait été son premier amant. Celui de toutes les premières fois, des premiers orgasmes. Elle se souvenait de leur insatiabilité, de leur frénésie adolescente et aussi de sa queue qui la remplissait. Sans doute la plus belle queue qu’elle avait sucée, engloutie. Le temps avait passé, les souvenirs s’étaient embellis, son corps de femme s’était épanoui. Allait-il s’y enfouir, chercher à nouveau les parcelles de peau qui la faisaient se cambrer ?Il est là, ponctuel. Veste sobre encadrant son corps massif. Elle le détaille. Les cheveux sont plus clairs, le regard plus autoritaire. Mais lorsqu’il lui sourit, ses yeux reprennent leur pli malicieux.— Où veux-tu aller dîner ? lui demande-t-il en se penchant vers elle.Elle plante ses yeux clairs dans les siens et, sans ciller, elle lâche :Il se redresse, lui sourit de nouveau, mais avec un éclair de voracité. Il prend sa main avec fermeté et la dirige vers l’ascenseur.— Ce sera avec mes règles et uniquement avec elles, lui murmure-t-il en se glissant derrière elle dans la cabine. Tu es à moi, à ma disposition.Elle frissonne, sentant sa bouche glisser sur sa nuque, déjà saisie.Elle sourit en entrant dans la chambre. Un peu partout, il a éparpillé ses affaires, sans ordre, comme dans sa chambre d’adolescent. Une chemise traîne sur une chaise, une paire de baskets est oubliée au milieu de la pièce et la valise n’est pas complètement vidée. Il ne se préoccupe pas de qui pourrait venir dans sa chambre, d’étaler ses affaires personnelles. Peu lui importe le regard des autres. Les obstacles de sa vie lui ont appris à se détacher des attentes et des avis d’autrui. Il avance vers ses objectifs, il choisit ses plaisirs, tant pis pour ceux qui ne le suivent pas.Il se plaque dans son dos.— Ton cul, je vais le prendre, lui prédit-il. Tu me le demanderas.Et comme vingt ans avant, il embrasse sa nuque, déclenchant la première salve de soupirs. Elle se cambre, gémit, déjà haletante. Elle accentue d’instinct sa cambrure à la recherche de son sexe.— Doucement, ma belle, tu vas déguster. Déshabille-toi.Elle défait la ceinture en cuir serrée sur sa taille.— Donne-la-moi, elle me sera utile. Retire ta robe maintenant.Elle rougit et remonte le bas de sa robe. Sa chatte apparaît.— Ah la jolie petite garce, retire tout.La robe tombe sur le sol. Elle est venue nue, avec ses formes de femme, des hanches pleines, une taille étroite, des seins qui sont restés ronds, mais plus lourds et son sourire mutin, plein de défi.— Garde tes talons, marche jusqu’au lit, lentement.Il la mate, concentré sur le plaisir qu’il veut lui donner :— Ah, ton cul, je vais le baiser !Elle aime ces mots crus qui rendent sa chatte humide. Elle se retourne, il ne porte plus que son boxer. Dans l’une de ses mains, la ceinture de cuir, dans l’autre, un plug anal.Elle se dresse sur la pointe des pieds pour l’embrasser, se coller contre son torse. Il veut goûter ses seins, pétrir ses fesses. Mais très vite, il en veut plus, il veut la goûter, elle. Il la bascule sur le lit, et sa bouche glisse doucement jusqu’à sa chatte trempée. Elle plaque ses mains sur sa tête, son sexe reconnaît sa langue. Elle se cambre de nouveau, avide de plaisir. Il plante deux doigts dans sa chatte gluante :— Ta chatte est chaude, je veux te voir trempée, bouge sur mes doigts, lui intime-t-il. Oui, plus vite, oui, profond, allez, montre-moi que tu la veux ma queue, ma petite salope.Elle accélère le rythme, la respiration saccadée, ses mouvements de plus en plus amples pour engloutir ces doigts qui la fouillent.— C’est bien, chauffe-toi, ma main te baise, dit-il en se redressant, et maintenant suce le plug, suce-le bien.Il retire sa main de sa chatte. Elle veut protester, mais il maintient le plug dans sa bouche et glisse un doigt couvert de mouille dans son cul. Elle s’immobilise, autour de ce doigt qui assouplit son sphincter.— Voilà, c’est ça, donne-moi le plug, tu es prête.Et, sans attendre, il enfonce lentement le plug.— Et maintenant, viens me sucer, montre-moi ce que tu as appris en vingt ans, ma petite salope.Elle ne peut s’empêcher de sourire. Si le plug l’emmène vers des sensations plus inédites, reprendre sa queue en bouche réveille des vieux souvenirs encore bien nets. Comme cette pipe, une nuit sous un porche en pleine ville, tous les deux incapables de se retenir. Elle veut surtout revoir la courbure de son sexe, comme un crochet, avoir les mâchoires étirées par cette queue épaisse et longue. Elle le fixe en faisant glisser son boxer puis déplace ses yeux et ses mains sur son sexe durci et un peu luisant. Elle tourne sa langue autour du gland et, enfin, le gobe. Il est là, massif, rigide. Elle le couvre de salive avant de le branler, la main douce, mais ferme. Quand elle remonte, elle aspire le gland, joue avec sa langue. Elle lui imprime son rythme. Elle amplifie, elle serre plus fermement.— Ah, ma belle pute, prends-la bien, lâche-t-il. Vas-y, bouffe ma queue.Elle s’arrête de nouveau sur le gland, le titille. Et, là, défiant son regard, elle enfonce son pieu au plus profond. Il voit sa queue tout entière absorbée, il ferme ses yeux et se concentre sur son plaisir.— Ah, suce-moi bien, appuie-t-il. C’est bon de te baiser la bouche.Elle se laisse écarteler par ce sexe puissant, qui la possède. Elle est là pour lui, pour lui obéir. Elle sent ses mains qui lui imposent un tempo régulier, soutenu, ses mâchoires en deviennent douloureuses, mais sa chatte mouille encore plus de se savoir ainsi utilisée. Elle veut être sa salope, celle qui effacera toutes les autres. Brusquement, il retire son sexe de sa bouche. D’un ton taquin, il commente :— De jolis progrès, mais peut encore mieux faire…Il rit en voyant son regard furieux.— Rassure-toi, tu vas avoir le temps de te rattraper, annonce-t-il. Prends-moi de ta chatte !Il s’allonge sur les draps, sexe dressé l’invitant à venir coulisser sur lui. Elle se place juste au-dessus de lui, enfourche cette queue tant attendue et, millimètre après millimètre, sa chatte se remplit. Elle soupire longuement quand leurs deux sexes sont enfin emboîtés. Doucement, elle prend possession de lui, se contracte autour de cette queue qui envahit son antre. Ses tétons sont dressés, sa tête se rejette en arrière pour mieux savourer. Il prend ses hanches et accompagne son mouvement ample puis la plante sur lui, profondément.Elle balance son bassin, sa main sur son clitoris. Il se redresse et commence à jouer avec le plug.— Fais-toi jouir, là sur ma queue, jouis pour moi. Allez, monte. Oui, c’est bien, je sens ta chatte qui se contracte.Elle accélère son balancement. Sa main s’agite frénétiquement sur son clitoris. Elle sent ce plug qui ouvre son anus. Elle sent son souffle dans son cou. La jouissance monte. Elle ferme les yeux, sa bouche aspire tout l’air disponible. Il voit son corps s’arquer.— Maintenant, jouis sur moi, ma belle salope.Brutalement, il enfonce un peu plus le plug. Elle jouit instantanément. Mais, sans lui laisser le temps de reprendre son souffle, il la bascule sur le dos et la pénètre avec rage. Elle commence à perdre pied, dévastée par des salves de plaisir. Elle serre ses jambes autour de lui, tend ses bras au-dessus de sa tête. Elle n’est plus qu’un arc de plaisir. Il accélère, elle peine à respirer, un cri de jouissance muet dans sa gorge. Elle veut être toute à lui, elle veut être envahie.— Sodomise-moi, arrive-t-elle à articuler dans un souffle.— Non, dis-le autrement, arrête de faire ta bourgeoise.— Je veux que tu m’encules, je te veux dans mon cul, supplie-t-elle, vaincue.— Retourne-toi, je vais t’enculer, ma petite chienne, assène-t-il, en saisissant le plug.Elle gémit de se sentir vide, sans sexe dans sa chatte, sans plug dans son cul. Elle avance ses fesses vers lui.— Oui, c’est bien, donne-moi ton cul.De nouveau, avec lenteur, mais sans pitié, sa queue s’enfonce en elle. Ses mains retiennent les draps, ses dents mordent l’oreiller. Elle respire profondément pour laisser ce pieu aller au fond d’elle. Il tient ses hanches et continue sa conquête. Il veut posséder son cul, la faire crier et s’y déverser. Quand elle sent sa queue complètement enfoncée, elle bouge doucement pour s’habituer à cette taille inhabituelle. Elle redresse sa tête, cambre son bassin et commence à donner plus d’ampleur à ses mouvements. Il lui assène une claque sur les fesses.— Tu es à moi, ne bouge pas, c’est moi qui te baise.Il la maintient fermement et accélère sa cadence. Désormais peu lui importe son plaisir à elle, elle est devenue un objet pour lui, un cul qu’il remplit. Elle halète. Elle sent son corps se diluer autour de cette queue, seules les mains qui l’enserrent l’empêchent de devenir totalement liquide. Il accélère, son souffle annonce sa jouissance. Il accélère et tout son sperme explose en elle. Elle est vaincue et s’abandonne telle une poupée de chiffon sur les draps. Il se retire. Elle le sent glorieux. Au bord du lit, elle remarque sa ceinture en cuir. Taquine, elle murmure :— Tiens, finalement elle n’aura pas servi.— Patience, ma belle, la nuit débute à peine…Elle frissonne. De lui, elle ignore tout.