La foudre lui tomba dessus, le vendredi 23 octobre 2015. Depuis plusieurs semaines, six semaines exactement, il faisait l’amour… euh, faire l’amour, pouvait-on appeler ainsi les étreintes autant bestiales que furtives qui les unissaient dans divers lieux improbables. Il ne l’avait d’ailleurs jamais vue nue. Les responsables de cette situation étaient son cul, son gros cul, les marches d’escalier qui conduisaient à leurs bureaux et le désintérêt de Magali à son égard.#***************#Vendredi 11 septembre 2015Il la croisait depuis des mois, des années, Liliane, la secrétaire de sa patronne et épouse. La petite cinquantaine, bien en chair, une coupe à la garçonne, ses yeux cachés par d’immenses lunettes, rien de vraiment bandant. Les rapports qu’il avait eus avec elle étaient restés strictement professionnels jusqu’à là. Pour la première fois et pour son malheur, ce soir-là, il s’était trouvé à gravir l’escalier trois marches derrière elle.Le choc de ce cul imposant moulé dans une robe noire, laissant deviner les coutures de la culotte. Ce gros cul qui ondulait au gré de sa montée le laissa sans voix,Sans voix, certes pour lui, mais apparemment pas pour elle. Arrivée sur le palier, le bruit de ses pas la fit se retourner. Elle s’aperçut de sa rougeur suspecte, car elle lui lança d’une voix inquiète :— Vous vous sentez bien ?Puis le regard passa de son visage à son pantalon que tendait une érection difficilement dissimulable. Elle éclata de rire.— C’est moi qui vous fais cet effet ?— Euh, bégaya-t-il.— Venez, je ne peux pas vous laisser dans cet état-là ! s’exclama-t-elle en lui prenant la main.Sans aucune résistance, il se laissa entraîner dans le bureau de sa femme et patronne. Elle ferma la porte, s’agenouilla face à lui et entreprit de défaire son ceinturon.— Mais, mais, maihhh…— Arrêtez de faire le mouton, jusqu’à là, vous n’avez rien brouté. On est vendredi et à cette heure, il n’y a plus personne dans la boîte.Elle avait raison, le vendredi les gars débauchaient à 16 heures et sa chère et tendre participait à la BAUMA de Munich. Sa bite, un instant, décontenancée par l’incongruité de la situation retrouva toute sa vigueur à la seconde où une main énergique la dégagea de son carcan.— Tu es bien raide, mon coquin ! Ça me flatte. Beau membre. Pas imposant, mais élégant, minauda-t-elle en soupesant son phallus dressé.Jacques savait que son sexe n’avait pas une taille extraordinaire, mais ça ne le taraudait pas vraiment. Magali, son épouse, ne s’en était jamais plainte.— Pendant que je vais te soulager, dis-moi ce que j’ai fait pour provoquer ta bandaison.Baissant son slip, elle empoigna ses testicules tandis qu’elle approchait la bouche de son gland. Une langue humide s’insinua à la recherche de son méat. Instinctivement, Jacques posa ses mains de part et d’autre de la tête de sa fellatrice qui, entre deux coups de langue, lui lança :— Alors ?— Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais voir vos deux lunes se balançant devant moi m’a complètement déstabilisé.Pendant qu’il parlait, de la seule force de ses lèvres, Liliane avait décalotté son sexe, suçotant la partie ainsi découverte. Elle abandonna son ouvrage le temps de lui demander :— Et ça t’a donné des envies ?Lui donner des envies ? Oui, des envies de viol. De lui mettre sa… dans le… ! Mais pouvait-il lui dire cela ? Il avait mis le… pied dans un monde, pour lui, totalement inconnu. Quoique ce qu’elle faisait s’apparentait à un… mais consenti et agréable. Cette bouche qui coulissait divinement sur son vit, alternant succion, léchage, pompage l’amenait lentement à un état de béatitude qu’il n’avait pas atteint depuis longtemps.— Liliane… La vision de votre cul… de ces deux… Chais pas… C’est pas moi… Mais… Envie d’arracher votre robe, de déchirer vote culotte et de vous prendre… Complètement dingue… Là contre le mur des escaliers… Saillir votre chatte…Ricanement.Même pas besoin de la forcer.— Liliane ! J’suis sûr que votre culotte est trempée.Il disait quoi ? Il divaguait grave ! Ses propos hors de propos portèrent son excitation à son comble. Liliane surfait sur la même vague. Il baisait sa bouche autant qu’elle le suçait. Sa queue s’enfonçait jusqu’à la garde entre ses lèvres et frappait sa luette avec une fréquence croissante. Une patrouille de spermatos envoyés en reconnaissance avait pris position sur la langue dans l’attente du gros de la troupe qui n’allait pas tarder à débarquer. Pour parodier, une réplique célèbre : il n’allait pas tarder à conclure.En femme d’expérience, Liliane le comprit. Elle se releva.— Ne perdons pas inutilement la marchandise, mon bel Apollon. J’vous connais, vous les mecs ! Une fois que Popaul aura craché sa purée, il va renter à l’écurie. Pas question que je reste en rade. T’es ma première queue depuis la mort de mon mari chéri. Paix à son âme.Et elle se signa. L’incongruité de cette femme faisant le signe de la croix en face de sa bite qui battait la mesure, associée à la vulgarité/crudité de son vocabulaire, firent sauter ses ultimes barrières. Il allait lui donner ce qu’elle voulait. D’ailleurs, elle précisait sa demande.— Tu vas me prendre. Bon, on évitera la levrette. Avec la grosseur de mon derche et la longueur de ton zizi, ça ne donnerait pas grand-chose. T’arriverais juste à me titiller le clito et j’suis pas vraiment clitoridienne.Elle appuya son fessier contre son bureau.,— Viens, mon D.G. chéri. Viens nous faire plaisir. Tu vas voir, ça va rentrer comme dans du beurre fondu.Elle lui tendit la main. Jacques était abasourdi, complètement dépassé par les évènements. Cette ogresse avait pris les choses en main et lui, suivait comme un toutou obéissant juste animé par un désir incontrôlable. Soudain sa mémoire l’interpella furtivement : il avait déjà vécu une scène semblable des années auparavant.L’instant le rattrapa. Elle avait relevé sa robe, descendu sa culotte de coton (si, si) à mi-cuisses révélant une toison poivre et sel fournie où perlaient quelques gouttes évocatrices de son désir. De face, avec son visage un peu bouffi, sa silhouette enrobée, ses grosses cuisses celluliteuses, elle n’inspirait pas vraiment la passion érotique. Mais sa chatte brillante de mouille et son regard éloquent étaient un appel à la bête et Jacques n’y résista pas.S’agrippant à ses hanches, il la pénétra sans difficulté et la lima à la hussarde. La conclusion fut concomitante et rapide. Ce ne fut pas Waterloo, non, non, mais ce ne fut pas Arcole, il avait satisfait un besoin primaire,Sa jouissance achevée, il se retira rapidement, envahi par la gêne et par l’énormité de sa stupidité. Tromper sa femme et patronne, fallait-il déjà être con, mais baiser avec sa secrétaire, de plus un thon dont la date de péremption était dépassée depuis longtemps, relevait d’un degré olympique. Liliane s’aperçut de son désarroi.— Ne t’en fais pas mon petit Jacques. Tu ne m’as pas fait une demande en mariage, dédramatisa-t-elle, tout en remettant de l’ordre dans sa tenue. On s’est fait du bien. Rien ne nous oblige à remettre le couvert, mais rien ne nous l’interdit.— T’oublies ma femme !Il l’avait vouvoyée jusqu’à là, mais éjaculation oblige, il s’était mis naturellement à la tutoyer.— Parce que tu vas lui raconter, mon biquet. Quand elle va rentrer de München, tu vas lui dire : mon amour, je suis vraiment désolé, mais, en ton absence, mû par un besoin irrésistible, j’ai baisé ta salope de secrétaire contre ton bureau.Liliane, mimant la gestuelle maniérée de Magali et copiant sa voix acidulée, déclencha une crise de rire.— Tu sais : on n’est pas obligé de lui dire. Il vaut mieux pas. J’m’f’rais virer et… peut-être toi aussi.Liliane prenait cela avec une légèreté qui le terrorisait et aussi le réjouissait. Comment avait-il pu se laisser aller à la baiser à la sauvette sur le rebord d’un bureau ?Cette créature ne correspondait en rien à ce qui aurait pu le faire rêver si le sexe l’avait préoccupé. Mais cette femme avait su réveiller sa libido éteinte depuis trop longtemps par une Magali trop occupée à leur réussite sociale. Et surtout elle l’avait fait rire comme il n’avait pas ri depuis la mort de son beau-père.Dans quel merdier, il s’était mis ! Que connaissait-il d’elle ? Il ne l’avait vue que comme la secrétaire insipide de la boîte. Qui était-elle réellement ? Elle voulait recommencer. Et si elle le faisait chanter. Elle le tenait par la queue. Les idées se bousculaient dans son cerveau.À défaut d’être sexy, Liliane semblait très intuitive.— No souci, mon Jacouille. Si tu ne veux plus, je t’en voudrais pas et je te créerais aucun ennui. Ça aura été un bon coup impromptu.— Arrête ! Je n’ai jamais été un dieu du sexe. Mes conquêtes féminines se comptent sur les doigts d’une main… et encore tu peux en couper un ou deux.— J’suis pas vraiment une salope. T’es mon premier depuis mon veuvage. Tu m’as fait grimper au rideau. Si c’est ce que tu veux, on peut en rester là !— C’est vrai, tu ne m’en voudras pas ?Il lut la déception sur son visage, il enchaîna :— Ça a été génial pour moi aussi… Dans d’autres circonstances. Mais tu comprends, si tu ne travaillais pas ici…— Arrête… Laisse-moi !Il se sentit lâche, veule. Il remisa précipitamment son vermicelle et quitta la pièce.C’est lui qui revint. Liliane lui apportait un frisson qui avait totalement disparu de sa relation avec Magali, sa femme et patronne. Pendant plus de dix ans, sans que cela sorte du cadre du couple, leurs ébats avaient été plus que fréquents et très satisfaisants. Ces dernières années, leur vie amoureuse s’était éteinte peu à peu pour se résumer à quelques rares baises routinières. Prises par ses responsabilités, la volonté de faire grandir l’entreprise, la maîtresse en Magali avait cédé la place à une épouse froide, limite frigide et la notion de devoir conjugal avec toutes ses implications était apparue.Avec Liliane, il avait retrouvé un brin de folie. Ils baisèrent un peu partout dans la boîte : dans le bureau de Liliane bien sûr, mais aussi dans les toilettes, les couloirs, les hangars, l’atelier. Il l’avait même prise dans le godet d’un tractopelle. Des baises sauvages, des étreintes rapides sans chichis ni figures compliquées où ils laissaient s’exprimer leurs désirs les plus primaires. Il ne l’avait jamais vue nue, ils n’avaient même jamais aperçu la pointe de ses seins. Il les avait malaxés, en avait pincé les tétons en passant sous son sweat, mais jamais elle n’avait ôté son soutien-gorge. Par crainte d’être reconnus, ils n’avaient jamais « opéré » à l’extérieur de l’entreprise.Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles jusqu’à ce funeste vendredi d’octobre.#***************#Mai 1995 – octobre 2015À vingt-cinq ans, après un master en génie civil, Jacques avait été recruté par Pierre de Castelgandolfo en tant que conducteur de travaux adjoint. Ce poste, récemment libéré, était une véritable opportunité, qui lui permettrait de ne rien changer à sa vie rangée. Il pourrait continuer de squatter la maison familiale et profiter du room-service. Uniquement préoccupé par ses études et son vélo, la proximité de la fac et de son club lui avait permis de rester chez papa-maman. Libéré de tout souci d’intendance, il pouvait, hors du temps d’étude puis de travail, se consacrer totalement à son sport. Il pédalait plus par plaisir que pour la gloire. Son petit gabarit avait fait de lui un bon grimpeur et lui avait donné une certaine renommée au niveau local.Pour son trentième anniversaire, ses géniteurs lui signifièrent qu’il devrait peut-être penser à se trouver un appartement. En fait, ils lui avaient dit : « Tu as un mois pour te trouver un appart ». Il avait alors emménagé dans un petit deux-pièces où il menait une vie quasiment monacale. Les femmes tenaient peu de place dans sa vie. Il appartenait à cette espèce rare pour qui le sexe comme le sentiment amoureux n’avait guère d’importance. Pas qu’il soit puceau ou qu’il soit coincé, il avait eu une aventure sans lendemain qui l’avait convaincu qu’il préférait grimper le Galibier plutôt que de… une femme.À quarante ans, il était devenu, grâce à son travail acharné, quasiment le numéro deux de l’entreprise, même s’il n’avait que le titre de directeur d’exploitation. Aucune décision ne se prenait sans son aval et il avait la confiance totale de Castelgandolfo. C’était à ce dernier que revint l’idée qui allait bouleverser sa vie. Il avait une fille, Magali qui était destinée à lui succéder à la tête de l’entreprise. Âgée de vingt et un ans, surdouée, elle terminait ses études et son père décida qu’elle devait faire un stage dans l’entreprise et il demanda à Jacques de la chaperonner.Il s’empressa d’accepter. Refuser quelque chose à son patron ne lui serait même pas venu à l’idée et puis il ne voyait que des avantages à devenir le mentor de sa future boss. Le premier mois, tout se passa bien, trop bien même. La jeune femme spontanée, dynamique, enthousiaste le séduisit immédiatement. Comme lui, elle partageait son temps entre le travail et son sport. Sport qui les rapprocha. En effet, fervente adepte du ski, l’été elle pratiquait le vélo à outrance à la belle saison pour garder la forme.Lorsqu’elle sut qu’il pratiquait, elle n’eut de cesse de partager ses entraînements. Autant pour ne pas contrarier la fille du patron que parce qu’il l’appréciait, il se laissa tortiller. Aux sorties, simples épisodes de route des premières semaines, se rajoutèrent progressivement des rafraîchissements au café, puis des repas au resto pour se terminer par un week-end dans les Alpes consacré à l’escalade de quelques cols et uniquement des cols, au grand dam de la dame.La plupart des hommes à sa place auraient sauté sur l’occasion et sur la fille, mais Jacques se préoccupait si peu des femmes que Magali puisse s’intéresser à sa banale personne ne lui effleura même pas l’esprit. Et s’en serait-il aperçu ! Sa nature l’aurait fait reculer devant l’immensité des obstacles.Le premier, la différence d’âge, lui aurait paru insurmontable. Papa et fifille se promenant main dans la main ou amoureusement enlacés : image, pour lui, des plus choquantes. Ensuite, socialement, ils ne jouaient pas dans la même division. Magali, fille unique, héritière de Castelgandolfo T.P., croulait sous le fric, appartenait à une certaine bourgeoisie catholique à l’opposé de son origine modeste et communiste. Enfin, dernier obstacle et pas le moindre, leur physique. La beauté, le charme de la jeune femme le renvoyaient dans ses 22. Même avec ses talons plats, elle le dépassait d’une dizaine de cm. Son 1,62 m l’avait toujours complexé. Bien qu’elle accordât peu d’importance à son apparence, ses courts cheveux bruns bouclés, son corps élancé de sportive, cette petite poitrine (sa seule faiblesse, d’après elle) aux tétons qui pointaient sous l’effort la mettait hors de portée du petit homme effacé qu’il était.Prisonnier de son égoïsme et de ses habitudes de vieux célibataire, Jacques ne vit rien venir. L’idée même de la naissance hypothétique d’une idylle entre eux frôlait le blasphème. Il parvenait à la considérer comme une copine, voire une amie. Il tirait une grande fierté que la fille du patron daigne s’associer à ses activités, mais de là à voir en elle une potentielle petite amie, c’était comme imaginer Laurent Jalabert remonter les Champs-Élysées avec le maillot jaune.Plus tard, quand elle lui eut ouvert les yeux et la braguette, Magali lui avoua qu’elle avait piqué des crises à le voir indifférent à tous ses efforts. Elle, qui, jusqu’à leur rencontre avait fait fi de toute féminité, avait fait feu de tout bois (fringues, maquillage, coiffure – le pire : arriver à donner une apparence sexy à ses cheveux) pour un résultat nul. Le summum, ce week-end en amoureux à Valloire – enfin amoureux pour elle – où ils avaient passé leur temps sur le vélo pour rentrer épuisés à l’hôtel. Elle s’était demandé s’il n’y avait que sur son vélo qu’il était le roi de la pédale.Un jour enfin lassée de cette indifférence, elle passa à l’action. Alors que penché au-dessus d’elle, il lui expliquait un problème de voirie pour qui, à cette seconde, elle manifestait un profond désintérêt, elle l’attrapa par le cou et l’attira à lui. Tentant de conserver son équilibre, il ne put éviter que la bouche de Magali s’empare de la sienne. Le temps de réagir, une langue vorace le fouissait et trouvant cela plutôt agréable et ne voulant pas contrarier la fille de son patron, il se laissa aller puis pris par le jeu, il participa activement.Le lieu et l’heure n’étaient pas propices aux ébats. Heureusement pour lui, cela lui épargna d’affronter une situation ridicule. Son excitation était telle qu’il s’était répandu dans son slip avant même l’attaque du col. Ils se séparèrent avant d’être surpris, l’un peu honteux de cette éjaculation précoce, l’autre très satisfaite de l’accueil enthousiaste réservé à ses avances. Magali ne pouvait en rester là. Le soir même, elle se présentait à la porte de son petit deux-pièces. Dans la tranquillité de son nid d’ex-célibataire, ils conclurent à la satisfaction des deux parties, remettant le couvert par deux fois avant la fin de la nuit. Le lendemain matin, Jacques se présenta au boulot, avec une tête de papier mâché, complètement essoré, mais avec des yeux brillants. À quarante ans, il venait de s’apercevoir qu’il existait autre chose que le boulot et le vélo.Leurs sorties sportives se transformèrent en parties de jambes en l’air multiples, tout aussi physiquement intenses. Magali lui révéla son potentiel sexuel. Il devint accro à son corps et tomba éperdument amoureux de la donzelle. Cela ne pouvait se conclure que par un mariage. La mère de la promise, ancienne secrétaire accueillit fraîchement cette idée de faire entrer, dans la famille, un fils de petits fonctionnaires, communistes de surcroît. A contrario, Castelgandolfo, pensant autant à l’entreprise qu’à sa fille (plus à l’entreprise qu’à sa fille ?), se montra ravi de son choix : il savait que le moment venu, Jacques serait un sage conseiller.Ils se marièrent en mars 96. Madame mère n’aurait pu tolérer qu’ils vivent dans le péché. Les premières années furent idylliques. Ils ne se quittaient guère, menant une existence remplie par leur amour, leur passion du travail et du sport, le tout agrémenté de quelques voyages érotico-exotiques. Bien que de vingt ans sa cadette, Magali l’initia aux plaisirs de la chair. Peu de choses, excepté la sodomie, la rebutaient et l’art de la fellation, voire de la fessée, n’eurent plus de secret pour lui. Quel plaisir de se coucher sur ses genoux pour qu’elle lui fasse rougir les fesses. Ils se laissèrent séduire aussi par les sex-toys. Ils délaissaient de plus en plus leurs entraînements pour de fréquentes parties de jambes en l’air, tout aussi sportives. Jacques, peu à peu, se trouva dépendant des lubies et envies de son épouse.Tout à leurs amours et fredaines, Magali n’eut pas le temps, ni le désir, d’enfanter. Jacques n’envisageait son avenir qu’avec et à travers sa femme. Nulle place pour un marmot. Mais en juin 2007, son beau-père commit l’irréparable : il fit une crise cardiaque… fatale. Magali, plus tôt que prévu, dut prendre la direction de la boîte. Progressivement, le travail l’emporta sur le plaisir. Leurs ébats se raréfièrent et se routinisèrent. La gestion en pépère de son père ne lui convenait pas, elle voulait que l’entreprise acquière une autre dimension. Elle commença de copiner avec les politiciens du cru à se prendre pour… s’appeler madame Jacques Daniel ne lui convenait plus. Désormais, elle avait accolé à son nom d’épouse, son nom de naissance et se faisait pompeusement appeler Madame Castelgandolfo-Daniel.Professionnellement, Jacques ne pouvait se plaindre : elle lui avait délégué, avec le titre de directeur général, la direction de la boîte au quotidien, mais leur vie privée dépérissait. Il en souffrait beaucoup, car son amour et sa dépendance envers elle n’avaient en rien diminué. La tromper, il n’y pensait même pas, il retombait dans sa vie sexuellement neutre d’avant leur rencontre. S’il n’y avait pas eu Liliane, avec son gros cul se tortillant devant son nez et surtout si elle ne s’était pas retournée… mais voilà.#***************#Vendredi 25 septembre 2015 (épisode 1) Magali assistait à une réunion en préf., une de plus. Avec les petits fours et les blablas, elle ne serait guère à la maison avant 21 heures si, d’ici là, Jacques ne recevait pas un texto l’avertissant qu’il était inutile de l’attendre, qu’elle mangeait avec le maire, le député, le sénateur ou le préfet (rayez la/les mention(s) inutile(s)). Combien de soirées, depuis quelques années, avait-il passées affalé devant sa télé, seul !À 17 heures, un vendredi, plus personne dans la boîte. Puisque Magali préférait la compagnie des édiles, il allait se faire plaisir avec Liliane. Y’a pas de mal à se faire du bien. Il comprenait mieux les femmes délaissées qui trompaient leurs maris trop occupés. Ils s’étaient donné rendez-vous dans la salle de réunion où la grande table convenait bien à leurs ébats.Point de romantisme excessif avec Liliane. Elle l’attendait assise sur la table, jupe troussée, ses grosses cuisses ouvertes. Nulle trace de culotte. Nulle trace de poils non plus. Sans qu’il lui demande, elle s’était épilé sexe et anus, à la suite d’une remarque due à un intrus coincé entre ses dents. Il lui avait dit en plaisantant : « Y’a longtemps que Magali a supprimé ce problème. Bien que depuis le temps que je ne l’aie pas léchée, ils ont pu repousser. » Depuis Liliane tenait ses intimités vierges de toute pilosité intempestive. Déception pour lui qui aimait voir l’excitation de sa maîtresse se matérialiser en de nombreuses petites perles diaphanes sur le bas de sa toison. Mais comme à son habitude, il n’avait rien osé dire.Jacques vint s’agenouiller entre les jambes de sa maîtresse, écarta encore un peu plus les cuissots et plongea la tête au cœur d’une vulve bien humide. Il la léchait avidement du périnée au clitounet à qui il accordait une attention particulière. Liliane mouillait énormément, la cyprine dégoulinait de part et d’autre de leurs lèvres. Elle soupirait très fort, ouvrait et fermait ses jambonneaux comprimant un peu plus fort ses oreilles à chaque passage.Malgré sa corpulence, Liliane conservait une souplesse peu commune. Elle remonta les cuisses, posa les pieds sur la table et d’une main autoritaire poussa sur son crâne. Sa langue se trouva nez à nez, avec un anus frémissant tandis que son appendice nasal flirtait avec le bas d’une vulve ruisselante. Jacques savait ce que ça voulait dire et comment se terminerait la partie. C’était sans doute dû à la taille insignifiante de sa bite, mais, selon les dires de sa maîtresse, il lui donnait plus de plaisir en la sodomisant, tout en lui caressant les seins ou le clito. Il entama une lubrification linguale de la porte étroite que sa bite allait franchir incessamment sous peu. D’une main, il défit rapidement sa braguette et en sortit sa tige ben raide. À défaut d’être conséquente, sa bite était efficiente.Leurs étreintes ne duraient guère. Liliane avait le plaisir rapide et il savait qu’elle ne tarderait pas à le remonter par les oreilles afin qu’il plantât son dard.Et ce fut le drame ! Trop occupés, l’un à léchouiller, l’autre à soupirer, ils n’entendirent pas les pas qui approchaient.— Qu’est-ce que… Finissez ce que vous avez commencé. Ensuite Liliane, vous passez à mon bureau quand, à toi, Jacques, on se voit à la maison.Avant qu’ils n’aient eu le temps de réagir, Magali avait quitté la pièce.Finissez ce que vous avez commencé… Son apparition avait sifflé la fin du match. Confus et couillon, Jacques se rajusta tant bien que mal. Plongé dans de noires pensées, anticipant la rencontre avec sa moitié, il en avait oublié sa maîtresse. Celle-ci le ramena à la réalité en lui déclarant calmement :— J’aimais bien les moments qu’on passait ensemble. J’aimais bien aussi l’ambiance de la boîte, mais je crois que je vais devoir tourner la page.— Je…— Tu… Rien du tout, mon petit Jacouille. Tu es un gentil garçon, mais ce n’est pas toi le patron et nous savons l’un comme l’autre ce qui va arriver.Passant les bras autour de son cou, elle l’étreignit brièvement.— Ne t’en fais pas pour moi. C’est pour toi que ça va être le plus dur.Que ce serait dur, il n’en doutait pas. Il connaissait suffisamment son épouse pour savoir que ça allait chauffer. Aussi rentra-t-il à la maison la queue entre les jambes dans l’attente du châtiment. Ce 15 septembre, le pauvre Jacques Daniel n’imaginait ce qui l’attendait, ce qu’il allait devoir endurer.#***************#Vendredi 25 septembre 2015 (épisode 2) Comme ELLE le lui avait ordonné, Jacques était rentré à la maison. Il s’était affalé sur le canapé du salon en attendant que l’orage éclate. Il regardait une chaîne d’info sans la voir. On aurait annoncé un nouveau 11 septembre qu’il ne s’en serait pas aperçu. Il mourait d’envie de se servir un alcool fort pour se donner le courage d’affronter sa femme et sa faute, mais il ne supportait pas vraiment l’alcool et avait l’ivresse larmoyante et vomissante. Or, des pleurnicheries ne feraient qu’aviver la colère de Magali.Le claquement énervé de la porte qui menait au garage suivi du claquement sec des talons sur le carrelage de l’entrée le tirèrent de sa torpeur. À quelle sauce allait-il être mangé ? Une seule solution : faire profil bas. Il n’aurait jamais le dessus dans une discussion. D’ailleurs l’avait-il déjà eu ? Pourquoi se le cacher, il avait trouvé agréable et confortable que Magali dirige tout. Aujourd’hui, il allait payer l’addition.Entrée dans la pièce, elle se débarrassa de ses talons d’un geste brusque. Un des escarpins frôla le visage de Jacques avant d’atterrir derrière lui sur le canapé. Elle se planta face à lui les mains sur les hanches. Il garda la tête baissée tel un écolier pris en faute.— Il va falloir que je cherche une autre secrétaire, annota-t-elle d’une voix glaciale. Liliane est virée… pour faute professionnelle.Il voulut protester, mais un geste de la main impérieux suffit à le faire taire.— Toi, c’est plus compliqué. J’aurais du mal à te remplacer pour la direction, en tout cas ça m’est impossible dans l’instant. Donc, je te garde. Pour notre couple, tu connais mes ambitions, un divorce ou même une séparation, aujourd’hui, aurait un effet désastreux. Nous allons donc continuer à cohabiter…— Mais, ma biche…, tenta-t-il de l’interrompre.— Ta gueule, connard ! Tu la boucles ! Je ne veux pas entendre tes explications vaseuses.Une telle vulgarité dans sa bouche le cloua mieux que le sens de la tirade.— Que tu m’aies trompé, j’ai du mal à l’avaler, mais imagine que cela se sache… Hein. ? Tu as pensé à ma réputation.— Je suis désolé, j’ai…— Tu es le roi des formules toutes faites, mon pauvre Jacques. Heureusement, d’après mon ancienne secrétaire, vous avez été discrets. Nulle ne devra savoir ! Même pas Jacqueline.Jacqueline, à la fois femme de ménage, de chambre et cuisinière, travaillait pour le couple depuis des années.— J’ai viré ta putain. Je l’ai payée pour qu’elle ferme sa gueule à tailler des pipes, cracha-t-elle. Suffisamment pour qu’elle dégage de la ville. Je l’ai avertie que je ferai en sorte que personne ne lui propose du travail dans la région. Et elle a tout accepté. Alors si t’es amoureux de cette vieille peau tu peux oublier. Si tu veux retrouver ta liberté, je ne peux pas t’en empêcher. Mais si tu prends cette décision, tu es viré sur l’heure de ma boîte. Je serais dans la merde, mais je me débrouillerai. Et tu es aussi viré de ma vie.— Mais, bibiche. Tu es mon seul amour. Liliane n’était…— … qu’un gros thon immonde ! Tu me fous la honte. Non seulement tu me cocufies, mais tu le fais avec une baleine, une espèce de pute de bas-étage tout juste bonne à pomper des manœuvres dans une baraque de chantier.Jacques retint un sourire : dans une baraque de chantier, il ne savait pas, mais dans la benne d’un camion… Mais ce n’était pas le moment ! Jamais, il n’avait vu sa femme dans un tel état. Une froide colère la dévorait. Elle, qui depuis son accession à la tête de l’entreprise, s’exprimait comme un dictionnaire de bonnes manières, parlait comme la dernière des viragos.— Je te demande pardon…— Tu es vraiment trop prévisible, mon chéri. Alors, ta gueule et écoute. Si tu m’aimes vraiment comme tu le dis, tu feras tout ce que je te demande et uniquement ce que je te demande. La première chose tu ne prononces plus le nom de cette grosse vache devant moi, ni ailleurs, d’ailleurs. Ta réponse ?— Comme tu voudras, mon amour.— Je t’interdis de m’appeler de n’importe quel mot doux… sauf en public, au contraire je t’y encourage. Sinon dans le privé, ce sera Magali et professionnellement, patronne. Compris ?— Oui bib… pardon Magali.— Pour ce soir, tu vas chercher une couverture et tu coucheras sur le divan. Pas question que tu mettes le bordel dans une autre chambre, Jacqueline s’en apercevrait. Je vais me faire un en-cas et ensuite je vais me coucher. N’oublie pas que demain nous mangeons chez le maire. D’ici là, ne te trouve pas sur mon chemin.Avant de disparaître dans la cuisine, elle se retourna :— La discussion est terminée. Je ne veux plus aucune allusion… jamais de chez jamais… à cette historiette.Jacques trouvait que ça ne s’était pas si mal passé que ça. Elle n’avait pas tout cassé, elle ne l’avait pas fichu dehors. Quelque part, il était même rassuré : sa réaction extrême prouvait que les sentiments qu’elle avait pour lui restaient très forts. Lui, il l’aimait plus que tout et se savait prêt à faire ses quatre volontés pour la garder et se faire pardonner. Il se coucha sur le canapé, serein et optimiste. Épuisé par ses émotions, il dormit comme un bébé.Le lendemain matin, il prépara son petit-déjeuner et le lui apporta dans sa chambre. Elle tirait toujours la gueule. Elle ne lui adressa la parole que pour lui dire :— Pose le plateau sur lit. Attention de ne rien renverser, maladroit comme tu es.Et, le congédiant d’un geste de la main, elle ajouta :— Tu feras ça tous les matins désormais, et sors la voiture pour 11 heures.Durant toute leur prestation chez le maire, Magali se montra enjouée, amoureuse, mettant son mari en valeur. Elle souligna son importance dans l’entreprise et dans leur couple, allant jusqu’à prétendre que sans lui, elle ne serait pas à cette place aujourd’hui, n’aurait pas atteint une telle plénitude. Au début, Jacques se prit à penser que les choses allaient s’arranger. Très vite, il comprit. Il sentit le sarcasme, la douleur aussi, sous les propos dithyrambiques de son épouse et patronne. Elle brisait le mur du silence qu’elle lui avait imposé depuis la veille. Elle utilisait assistance inconsciente de ce qui se tramait, elle vidait son sac, le privant de la possibilité de répondre. Elle étalait devant le parterre de notables tout ce qu’il représentait pour elle et qu’il avait piétiné en baisant Liliane.Il ne fut pas surpris quand, au retour à la maison, elle alla directement s’enfermer dans son bureau, lui signifiant qu’il ne devait en aucun cas quitter la propriété.#***************#Jeudi 15 octobre 2015Un mois que Magali les avait surpris. Une certaine routine s’était installée. Tenant par-dessus tout à son honorabilité, ils faisaient de nouveau chambre commune, mais Jacques couchait par terre. Les premières nuits, il s’enroulait dans une vieille couverture qu’il devait replier et ranger avant d’aller préparer le déjeuner de son épouse.Magali craignit que Jacqueline ne s’aperçoive de quelque chose. Dès le week-end suivant, elle acheta des couettes individuelles très en vogue dans les pays scandinaves. Ainsi au lever, il la posait sur le lit et rien ne montrait qu’il avait dormi à même le sol. D’abord, il dormit très mal, autant à cause de l’inconfort de sa position et des douleurs dorsales qu’elle générait que des idées noires qu’il brassait. Il ne compta pas les courbatures. Au fil des jours, il retrouva le sommeil et une certaine quiétude et son dos s’habitua.Dire que la situation lui convenait serait exagéré. Mais est-ce que ça changeait profondément sa vie ? Depuis des années, toute tendresse superflue avait disparu. Il n’avait plus le droit de la toucher. La tiédeur de leurs étreintes quasi accidentelles de ces dernières années ne lui manquait guère.Il supportait plus difficilement l’absence totale de discussion autre que professionnelle ou sociale et la disparition de leur complicité, ciment de leur couple. Ils avaient repris une pratique sportive intensive et sortaient plus souvent. Magali se débrouillait pour éviter au maximum les tête-à-tête, période où elle l’ignorait totalement. Au travail ou dès qu’il y avait une présence extérieure, elle le traitait comme auparavant. Comme patronne, elle avait en main, depuis des années, son emploi du temps professionnel maintenant, elle contrôlait aussi son agenda privé.Aussi ne fut-il guère étonné quand elle lui « ordonna » de la rejoindre en salle de réunion, ce jeudi soir. Sans doute, une rencontre avec un client qui n’avait pu se libérer plus tôt.La surprise advint quand il pénétra dans la pièce. Magali était assise, à la place où un mois plus tôt se tenait Liliane.— Entre ! Tu vas me monter comment tu faisais jouir ta putain, lui dit-elle durement en remontant sa robe au-dessus de son ventre et en ouvrant largement ses jambes.Après un mois d’abstinence totale, la vision de ce minou lisse lui donna une trique d’enfer. Il porta machinalement une main à son sexe.— Pas touche, mon salaud. Tu vas me réjouir, mais il n’est pas question que tu en profites. À genoux entre mes cuisses et lèche !Hypnotisé par cette fente verticale, il obtempéra. Loin de l’encourager, Magali le fustigeait :— Et c’est comme ça que tu la faisais couiner, ta putain ? Franchement, soit elle était nympho, soit elle gémissait par gentillesse… C’est vrai que pour un thon comme elle, ce devait être la fête. Fallait vraiment qu’elle soit en manque. Ça la changeait de ses séances en face de sa glace… Applique-toi, t’es vraiment mou de la langue… Tu suces mon clito, tu ne le mords pas, t’es vraiment trop maladroit… Si tu m’aimes, tu dois pouvoir faire mieux…La cyprine que Jacques lapait comme les halètements qu’entrecoupaient ses insultes prouvaient au contraire qu’elle prenait son pied. Un pied dans lequel, elle libérait toute la bile, la frustration qu’elle avait emmagasinée. Son sexe raide, comprimé dans son pantalon, le faisait souffrir, mais il ne pouvait pas désobéir.Soudain les cuisses de son épouse se refermèrent brutalement. Elle écrasa sa vulve contre son visage et s’y frotta convulsivement en lâchant une longue plainte. Il n’y tint plus et porta sa main entre ses cuisses. Ce simple contact le fit éjaculer. Magali ne desserrait pas son étreinte. Le souffle commençait à lui manquer. Il n’osait pas… Il se sentait partir. Elle dut sentir qu’il allait perdre conscience. L’étau se desserra. D’un pied dédaigneux, elle le repoussa. Il perdit l’équilibre et s’étala sur la moquette.Déjà, Magali se redressait, se rajustait et comme si rien ne s’était passé sortit de la pièce sans le regarder, sans un mot.Rentré à la maison, il aurait voulu se débarrasser de son caleçon gluant de sperme, mais Magali le devança. Jacqueline encore en train d’épousseter des bibelots, il dut se résoudre à aller dans la chambre pour au moins se changer. Au moment où il ôtait son sous-vêtement taché, Magali, une serviette de bain, autour de la taille surgit de la salle de bain attenante.Elle vit tout de suite de quoi il retournait. Elle se planta face à lui, mains sur les hanches, dans une attitude qui n’annonçait rien de bon. Dans le mouvement la serviette chut. Il n’eut guère le loisir de s’attarder sur cette nudité révélée, elle le houspilla en criant presque :— C’est pas vrai, tu…Prenant conscience que la femme de ménage pouvait entendre, elle baissa le ton et continua d’un vois glaciale :— Tu t’es branlé, tu as osé me désobéir. Tu es vraiment un porc.— Mais bibi… pardon Magali, je ne me suis pas touché, c’est de t’entendre jouir qui…— Encore pire ! Tu es incapable de te contrôler ! Un mâle en rut ! Voilà ce que tu es. Y’en a eu combien avant ta grosse vache ? Hein ? Dis-le-moi, espèce de dégénéré.— Je te jure Magali, j’ai fait une connerie, mais c’est la seule…— Comment veux-tu que je te croie. En tout cas, ça ne devra pas se reproduire. Est-ce clair Monsieur mon époux ?— Oui, je te le promets.— Promets, promets. Je vais trouver une solution qui te fera tenir tes promesses. Et remets ce calbute ! Tu es ridicule avec ta bis…Elle se tut soudain. La bistouquette en question s’était redressée fièrement. Les insultes, la nudité arrogante de son épouse, il n’aurait su le dire. Retrouvant son vocabulaire habituel, elle continua d’une voix adoucie :— Tu as souillé ton caleçon, tout à l’heure, et tu as à nouveau une érection. La situation t’excite, on dirait. Cette verge ! Si tu savais… Tu n’as rien compris, mon pauvre Jacques.Elle s’approcha. Tout son corps se contracta. Qu’allait-elle encore inventer ? Abasourdi, il la vit s’agenouiller, prendre sa bite en bouche et le « fellationner » comme elle savait si bien le faire. Le temps d’une pipe, il se retrouva projeté dans le passé. Elle l’amena à la jouissance et, selon son expression favorite, elle n’en perdit pas une goutte.Après s’être léché les lèvres, elle doucha ses espoirs :— N’aie pas cet air satisfait ! J’ai eu un instant de faiblesse, je ne peux le nier. Mais cela ne change rien. Remets ton caleçon !Il le remit, l’air penaud, mais la joie l’habitait : elle l’aimait toujours et cela valait tous les sacrifices !#***************#Vendredi 1er janvier 2016Jacques, après l’épisode du caleçon taché, avait espéré. Magali reviendrait forcément à de meilleurs sentiments à son égard, mais il s’était mis le doigt dans l’œil au moins jusqu’au coude. Au contraire, pour le punir de cet instant d’abandon, elle avait donné un tour de vis supplémentaire. Elle affermissait de plus en plus son emprise. Son libre arbitre était mis à mal : limite s’il ne devait pas lui demander l’autorisation pour aller aux toilettes. La porte de celles-ci, en l’absence de personnes étrangères à leur couple, devait rester ouverte. Elle avait exigé qu’il urine assis pour lui éviter toute tentation et aussi sans doute pour lui ôter le peu de virilité qu’il lui restait. Elle contrôlait totalement.Peu à peu, toutes les tâches ménagères que n’effectuait pas la femme de ménage lui revinrent. Magali le traitait de plus en plus comme une bonniche. Quand le désir la prenait, il devait la satisfaire. Jamais, elle n’avait commis l’erreur de réitérer au sein de l’entreprise. À la maison et seulement à la maison ! Généralement sur la table de la salle à manger et toujours de la même manière : lui à genoux, pantalon baissé pour qu’elle voie ses attributs, les deux mains posées sur les genoux de sa femme ; elle, nue jusqu’à la ceinture, jambes ouvertes pendant de part et d’autre de sa tête. Avec sa seule langue, il devait l’amener au plaisir. Selon son humeur, elle le couvrait d’insultes ou se montrait taiseuse. Plusieurs fois sans se toucher, il avait joui à la grande joie de sa femme bien que celle-ci, quand elle le découvrait, le couvrait d’injures et le forçait à nettoyer.Lorsqu’ils se trouvaient loin de la ville, avec aucun risque d’être reconnu, cela pouvait se passer n’importe où. Plus la situation était humiliante pour Jacques, plus elle jouissait fort et vite.Dans l’intimité de leur couple, il supportait cette situation avec stoïcisme, éprouvant même parfois du plaisir. En public, il le vivait très mal. Sous prétexte de lui manifester son amour protecteur, elle ne cessait de le rabaisser, de mettre en avant leur différence d’âge. Elle procédait par des insinuations, apparemment bienveillantes, sur son manque d’endurance, sa virilité trop souvent défaillante. Le tout souligné par des gestes amoureux qui montraient que ça n’affectait en rien leur relation. Le must fut atteint pour la semaine de Noël où elle l’obligea à skier sur des pistes rouges alors qu’avec leurs amis, ils descendaient des noires. « Vous comprenez, à son âge, on a les os fragiles et j’ai besoin d’un mari en état », glissait-elle avec un sourire entendu. Ou encore le soir, alors que les autres voulaient sortir : « Allez-y, je vais rester avec Jacques, on va se faire un film. Il faut qu’on soit en forme demain », roucoulait-elle en lui caressant tendrement la joue, laissant ainsi entendre que c’était lui qui…Le soir du réveillon, pour la première fois, il eut des envies de meurtre. Il n’était guère croyant même pas du tout, mais il adorait aller à la messe de minuit dans la petite station où ils avaient leurs habitudes. Elle l’envoya littéralement au lit sous prétexte qu’il gelait à pierre fendre.Le 31 décembre, il crut que le passage en 2016 marquerait la fin de ses tourments, enfin au moins de la partie humiliation, car pour le reste, il éprouvait un plaisir trouble, glauque à être sous la domination de Magali. Il avait toujours éprouvé pour elle un amour confinant à l’adoration, ne comprenant pas qu’une femme de son acabit ait pu le choisir lui. La servir, être à sa dévotion apparaissait presque naturel.Ils devaient aller réveillonner avec des amis et il se préparait à la séance d’humiliation devenue habituelle lorsqu’elle lui annonça qu’elle avait tout annulé. Ils souperaient à la maison tous les deux. Ce serait sans manière, inutile de sortir les tenues de soirée, elle avait passé commande chez un traiteur.Ne sachant s’il devait s’inquiéter où se réjouir, Jacques se demandait ce qui l’attendait. Comme elle avait dit pas de chichi, une chemise blanche sur un jean noir lui avait paru être une tenue assez décontractée, sans pour autant tomber dans le négligé. Elle n’avait pas fait d’effort superflu. Du moins, elle ne s’était pas habillée pour sortir dans le monde qu’ils fréquentaient. Elle portait pour seul vêtement une chinoiserie qui, au recto, découvrait ses petits seins, et au verso, laissait apercevoir le haut de sa raie culière. À chaque pas, elle s’ouvrait dévoilant une toison qu’elle avait renoncé à entretenir. Jacques ne l’avait pas vue habillée de manière aussi ouvertement suggestive depuis… pff… il ne se rappelait même pas. Cette robe, par contre, il s’en souvenait. Magali l’avait allumé en la portant lors d’une de leurs escapades avant mariage. Qu’est-ce que cela cachait ? Allait-elle lui pardonner ? Où était-ce une nouvelle entourloupe pour l’éprouver.La soirée se déroula comme dans un rêve. Il retrouva la femme, rieuse, amoureuse avec qui il s’éclatait dix ans plus tôt. Il n’osait se lâcher, mais quand à la fin du repas, elle vint s’asseoir sur ses genoux, il ne put que l’enlacer et l’embrasser. Elle défit un à un les boutons de sa chemise puis la fit tomber. Lorsque celle-ci fut à terre. Elle abandonna sa bouche, se laissa glisser pour baiser son torse, ses seins tandis que d’une main sûre, elle s’attaquait à son pantalon qu’elle fit glisser avec son boxer en dessus des chevilles.— Mets ton joli cul au ras de la chaise et ouvre tes petites jambes.Tant par désir que par habitude, il obéit immédiatement. Sa petite bite dressée, outrageusement gonflée, une goutte de précum sourdant à la commissure du méat, affichait fièrement ses prétentions. Agenouillée entre ses genoux, elle entreprit de lui tailler une pipe.Tailler une pipe serait dépréciateur et vulgaire rapport au solo de flûte qu’elle interpréta. Jacques, revenu des années en arrière, n’avait qu’une crainte : être victime d’une éjaculation anticipée tant son excitation était grande. Depuis ce funeste jour d’octobre où il s’était fait surprendre le pénis à la main, il n’avait pas osé se toucher. Si l’on excepte quelques « logorrhées » nocturnes pour lesquelles Magali s’était contentée de le réprimander, ses sacs à sperme étaient prêts de déborder. Elle en avait sans doute conscience, car au lieu de procéder comme auparavant, en longues pompées, elle bichonna, d’une langue humide, sa bite, du méat jusqu’aux couilles. Elle tétait brièvement le gland, le temps d’une petite montée spermatique. Puis elle lui malaxait durement les testicules, avant de recommencer une session de léchage.Petit à petit, elle avançait dans l’absorption du gland, pour atteindre la tige et engloutir, in fine, son membre en entier. Elle accompagna cette « gorge profonde » d’un tapotement puis d’une pénétration de sa rosette. Le baisant de son index et la pompant goulûment, elle l’amena au bord de la jouissance. À l’ultime seconde, elle s’arracha et, lui attrapant les joyeuses, elle l’entraîna vers leur chambre, jusqu’au lit conjugal.Elle s’y laissa tomber sans même le découvrir. Jacques, les couilles toujours emprisonnées, ne put que suivre le mouvement. Il voulut lui faire minette, mais elle l’attira sur elle, en elle. Il la posséda longuement, lascivement, effaçant des mois de frustrations. Elle orgasma bruyamment provoquant une éjaculation libératrice. Il s’affala sur son corps alangui.Alanguie pas pour longtemps, elle le repoussa, se détacha de lui. Elle lui fit claquer deux baisers sur les joues en lui déclarant :— Bonne année, mon chéri.Jacques flottait dans un nuage de béatitude. Magali lui avait pardonné.— Maintenant, c’est le moment des cadeaux, mon chéri.— Mais je n’ai rien prévu.— Toi, non ! Mais moi si. Je ne t’en ai pas parlé, mais Jacqueline nous quitte au 28 février, elle prend sa retraite.Jacques ne voyait pas trop en quoi cela le concernait. Il prit un air intéressé.— J’ai pensé que tu pourrais la remplacer, mais bien sûr tu ne pourras plus assurer ton travail dans l’entreprise. Ce serait trop lourd. Donc retraite anticipée pour toi, mon chéri. Dès lundi, tu formeras ton successeur. J’ai pensé à Martin Gale. Comme cela au 28 février, nous fêterons ton départ et tu pourras te consacrer pleinement à la maison.Jacques venait de tomber de son nuage, son parachute dorsal en torche et son ventral refusant de s’ouvrir, il se scratcha lamentablement. Il regardait sa femme/patronne, abasourdi, elle l’avait bien eu.— Et c’est pas tout, j’ai un autre petit cadeau pour toi. Un cadeau intime !Elle fourragea sous le lit et en sortit un paquet qui aurait pu contenir une montre. Jacques se doutait que ce ne serait pas le cas, s’inquiétant de ce que lui avait encore concocté Magali.— Ouvre, ordonna-t-elle devant le manque d’empressement de son époux.Il s’y résolut. Il tira sur le ruban et déchira nerveusement le papier. Un carton couleur carton, neutre de toute indication. Il hésitait.— Ouvre, s’impatienta-t-elle.Il ouvrit. Il ne connaissait pas, mais, à la forme de l’objet et au cadenas qui l’accompagnait, il identifia vite à quoi pouvait servir cet artefact.— Une cage de chasteté, mon chéri. Tu ne pourras plus m’être infidèle ni te tripoter inconsidérément. Et tu vois, c’est moi qui ai les clés, s’exclama-t-elle d’un air réjoui. Tu vas la mettre immédiatement. Enfin quand tu te seras douché.#***************#Lundi 19 septembre 2016 (1) Jacques resta toute la journée prostré dans le lit conjugal. Il n’avait quitté sa paillasse, en milieu de matinée, que pour aller chercher une bouteille de Jura Prophecy à la cave. Aucun ménage, la chambre demeurait dans l’état où leurs ébats l’avaient mise. Dans un premier signe de révolte, il s’était écroulé en ricanant nerveusement sur le king size qui, sauf dérogation de Madame, lui était interdit. Ruminant de sombres pensées, il buvait à même le goulot, de quoi épouvanter les aficionados du divin breuvage. À cette seconde, l’esthète qu’il avait été se fichait complètement de la qualité du whisky. Seuls les 46° affichés sur la bouteille lui importaient. Hier soir, Magali avait franchi une ligne. Maurice aurait dit qu’elle avait dépassé les bornes des limites.#***************#Jacques n’aurait pas qualifié les derniers mois d’agréables, mais le rôle que sa femme/patronne lui avait dévolu lui convenait assez. Ils passaient beaucoup plus de temps ensemble qu’ils n’en passaient avant ce foutu 15 septembre. En public, ils retrouvaient leur complicité d’antan et Magali avait cessé ses humiliations. Ils avaient repris la pratique du vélo, du ski, s’étaient mis à l’escalade. Dans leur vie quotidienne, ils avaient retrouvé une espèce de normalité. S’il continuait, par choix, à cuisiner, ils avaient engagé une nouvelle femme de ménage pour les gros travaux. Sexuellement, il était retombé dans la neutralité qui était la sienne. Il aimait lui donner du plaisir avec sa langue quand elle l’exigeait. À ces moments, son pénis se trouvait un peu à l’étroit entre les barreaux d’acier de sa cage, mais il avait fini par en ressentir du plaisir. La cage, la plupart du temps, il parvenait à en faire abstraction. Magali lui permettait de l’ôter lors de leurs activités sportives et même parfois dans l’intimité quand elle était de bonne humeur.Pourtant, cela avait mal commencé. Les dernières semaines de travail avaient été compliquées. Il avait l’impression de marcher en canard, que tout le monde se retournait sur son passage en se demandant ce qu’il avait entre les cuisses ou même s’il s’était fait… Surtout ce petit (enfin 1,90 m) con de Gale. Celui-là, il ne pouvait pas l’encadrer. Trentenaire sûr de lui, macho extraverti, beau mec selon les critères du jour. Tout son opposé. Il flirtait ouvertement avec Magali sans tenir compte de sa présence. S’ils n’avaient pas travaillé ensemble, elle aurait couché avec lui, lui avait-elle avoué, un jour où il la léchait. Il le détestait surtout, car il avait l’impression que l’autre voyait sa bite embastillée. Une fois à la retraite, il eut la confirmation que Magali le lui avait mis dans les pattes juste pour l’humilier et la satisfaction de voir ce connard, devenu inutile, renvoyé à son ancien poste. Mieux, elle l’avait remplacé par une femme.Après ces deux mois difficiles, il avait apprécié de se retrouver chez eux, en homme au foyer. Ce statut lui convenait bien. Se consacrer à la maison et au bonheur de Magali le comblait. Et quel bonheur quand elle rentrait et lui disait en l’embrassant à la commissure des lèvres :— Mon petit homme a bien travaillé aujourd’hui.Ce nirvana affectif perdura jusqu’à ce qu’au mois d’août. Malgré son agenda chargé, Magali avait décidé de leur octroyer une semaine de vacances au soleil. Les deux premiers jours furent paradisiaques. Ils farnientèrent, elle, joyeuse et enjouée, lui, l’esprit libre et la bite aussi, dans son short de bain. Il observait serein les filles en maillots qui déambulaient sur la plage. Pour lui, pas une n’arrivait à la cheville de sa Magali. À quarante-deux ans, elle avait un corps parfait : de longues jambes agréablement musclées par la pratique du sport, un ventre plat que nulle grossesse n’avait abîmé, deux petits seins en poire dont le faible volume rendait inutile le port du soutien-gorge. Ajouter à cela, une grande bouche pulpeuse et des yeux carnivores. Allongé à côté de cette diva, Jacques se trouvait le plus heureux des hommes.Cette quiétude fut brisée dans l’après-midi du troisième jour. Un jeune mec s’installa sur le transat jouxtant celui de Magali. Très vite, il engagea la conversation avec celle-ci et monopolisa son attention. Il la monopolisa si bien qu’elle sembla oublier sa présence. Et quand elle s’en souvint, ce fut pour le congédier.— Mon chéri, cela fait plus d’une heure que tu exposes ton corps au soleil. Tu sais ce que t’a dit le cardiologue.Il n’avait jamais vu de cardiologue, mais il prit un coup au plexus avec le retour des humiliations publiques.— Tu devrais rentrer et ne m’attends pas ce soir pour le repas, je ne sais à quelle heure je rentrerai.Jacques, habitué à obéir sans question, obtempéra et s’en alla son sac de plage à la main sous l’œil goguenard du mâle qui avait déjà posé une main de propriétaire sur la cuisse de Magali. Il rentra à la villa catastrophé. Magali lui imposait-elle une nouvelle épreuve ou voulait-elle vraiment coucher avec ce godelureau qui aurait pu être son fils. Il fut bien vite fixé. Peu avant 18 heures, ils franchirent la porte du salon tendrement enlacés. Elle lui jeta un bref regard et lui lança sèchement :— Ne nous dérange sous aucun prétexte.Ils gagnèrent la chambre. Aux bruits qui en provenaient, il comprit qu’elle avait laissé la porte ouverte, exprès. Elle voulait qu’il entende. Il ne lui était pas difficile de s’imaginer la scène qui se déroulait dans leur lit. Le gigolo s’extasiait sur le corps de Magali, sa souplesse, la félicitait pour la douceur de ses lèvres qui rendait son pénis si dur (en fait il avait dit : « Tu pompes comme une reine. T’as vu ma pine, comme elle est raide »), de la chaude humidité de son temple d’amour (« Putain, comme tu mouilles, ma salope »), lui énumérait le catalogue de ses futurs exploits (« Je vais te la mettre… ») .Elle, geignait, soupirait, feulait comme jamais, il ne l’avait entendue.Elle, si taiseuse durant l’acte, s’autorisait même des exclamations qui le crucifiait, du style : « Ça, c’est une bite ! Oui, oui, je la sens bien ! Qu’est-ce que tu es endurant, mon chéri ! Attends, Charles, attends ! Oui, maintenant ! » À cela s’ajoutaient des borborygmes et clapotements évocateurs.À chaque bruit, chaque parole, il ressentait plus profondément son absence de virilité. Le peu d’estime qu’il avait se délitait. Il avait beau se maudire, vouloir se boucher les oreilles, il ne pouvait s’empêcher d’écouter. Pire, son sexe, dans sa cage (car en garçon consciencieux, il avait rangé son oiseau en rentrant), tentait vainement d’en écarter les barreaux. Le summum fut atteint quand elle s’écria : « Encule-moi, j’en ai trop envie ! ».En vingt ans, il n’avait jamais eu accès à son anus. Y avait-il seulement pensé ? Il avait inauguré la pratique de la sodomie avec Liliane, seulement parce qu’elle l’avait réclamée. Il n’avait jamais compris pourquoi Magali s’était intéressée à lui. Elle avait dû lui trouver des qualités cachées. Mais elle s’était rendu compte de son erreur, sans doute depuis plusieurs années. La réaction qu’elle avait eue le jour de l’an l’avait fait espérer, mais cet après-midi, la réalité le rattrapait. Son éducation, le respect des liens du mariage, le quant-dira-t-on et même peut-être le déni avaient préservé leur couple. Et il avait rencontré l’autre… Il n’avait que ce qu’il méritait.Vers 20 h, elle reconduisit son visiteur. Quand elle entra dans le salon pour lui dire de préparer le repas, il constata qu’elle n’avait pas pris la peine de se rhabiller. Il s’exécuta. Durant le repas, elle se montra enjouée. Aucune allusion à sa partie de jambes en l’air, elle se comporta comme si rien ne s’était passé. Cependant, il dut refaire entièrement le lit avant qu’elle ne s’y couche. Hors de question qu’elle dorme dans des draps souillés.La fin du séjour se déroula selon le même rite. Charles fut remplacé par Olivier, Axel, Pierre-Albert et Germain. Tous trentenaires et super virils. Seule petite différence, le mercredi soir, il dut se rendre à la pharmacie pour acheter des préservatifs, car le dénommé Axel n’en avait pas.Après leur retour, Magali disparaissait régulièrement le samedi. Sa peur des rumeurs l’empêchait de recevoir ses amants au domicile conjugal. Les fragrances de sexe froid qui émanaient d’elle quand elle rentrait ne laissaient planer aucun doute sur les activités auxquelles elle s’était livrée. Bien qu’elle n’en parlât jamais, Jacques savait si elle avait pris son pied. Dans ce cas, elle prenait une douche et revenait toute guillerette et le week-end continuait dans la bonne humeur.Dans le cas contraire, elle lui demandait de le suivre à la salle d’eau où elle prenait un bain. Il devait la savonner, la bichonner. Lorsqu’il l’avait séchée, elle s’asseyait sur le rebord de la baignoire, jambes ouvertes et d’un signe qu’il connaissait bien lui demandait de la réjouir.Jacques se résignait à cette nouvelle condition, un pas de plus vers ce qu’il était bien obligé d’appeler une soumission acceptée. Acceptée, car il était prêt à tout pour conserver (l’amour de) Magali. Sa retraite et sa vie d’homme au foyer lui laissaient le temps de lire et de surfer sur le net. Sa situation n’avait pas grand-chose de commun avec ce qu’il avait pu lire sur les relations dominant/dominé si ce n’est la totale emprise psychologique qu’exerçait sur lui Magali.Il s’interrogeait juste sur ce que serait la prochaine étape, car il y en aurait une et cela l’inquiétait. La confirmation arriva ce samedi soir. Magali rentra au bras d’un de ces amants du mois d’août.— Tu te rappelles Xavier ?Il se rappelait. C’était celui pour lequel il avait dû aller à la pharmacie acheter de préservatifs grande taille. Bien entendu, il joua les cuisiniers pendant que les deux s’envoyaient une bouteille de Klevener. Pas seulement. Lorsqu’il les rejoignit, Magali, les seins à l’air, la tête penchée au-dessus de l’entrecuisse de l’homme suçait un sexe d’une dimension hors du commun. Loin d’être gênée par son arrivée, elle s’interrompit quelques secondes pour lui déclarer :— Assis-toi et sers-toi un verre. Tu as vu l’engin ? Rien à voir avec ton scoubidou.Jacques ne répondit pas. Qu’aurait-il pu répondre ? Elle avait énoncé une évidence. Pour rester dans le domaine qui fut le sien, le B.T.P., comparer son sexe à celui d’Axel cela revenait à comparer une pelle à manche et un tractopelle. Pas très romantique, mais assez parlant. Il ne pouvait détacher son regard de ce membre monstrueux. Il ne savait pas ce qu’il le fascinait le plus la grosseur de cette bite ou le fait que Magali arrive à l’absorber presque jusqu’au pubis.Quelques succions plus tard :— Viens la toucher, je vois que tu en meurs d’envie.La marche suivante se présentait devant lui. Il participerait à leurs activités de débauche.#***************#Lundi 19 septembre 2016 (2) Avalant l’ultime gorgée de Jura, il aurait voulu qu’elle oblitère ce qu’il avait vécu cette nuit-là. Il avait assisté à leurs ébats, il leur avait servi de sex-toy obéissant aveuglément à leurs demandes. Il avait bu à la chatte dégoulinante de la cyprine de Magali mêlée au sperme de son amant, léché sa rosette, tété ses mamelons. Pour la première fois, il avait embrassé un homme, sucé sa queue après l’avoir branlée et enfin, il avait reçu en lui cet organe monstrueux qui l’avait ramoné sans pitié sous les encouragements de sa femme/patronne qui appliquait sa vulve contre sa bouche.Tout ce stupre le dégoûtait. Et à son réveil le dimanche matin, il péta les plombs quand il se rendit compte que cet avilissement lui avait procuré un plaisir démoniaque. Malgré la cage qui comprimait son pénis, il avait joui comme jamais. La goutte (!) qui avait fait déborder le vase.Se révolter, jamais il ne pourrait, mais elle avait été trop loin. Il fallait que ça cesse, qu’il retrouve sa dignité, enfin une partie au moins. Magali feignit d’ignorer son humeur maussade et se comporta comme à son habitude. Le départ à l’aube du gigolo semblait avoir gommé les évènements de la soirée.Il secoua la bouteille. Vide. Il s’assit péniblement sur le lit dans un équilibre précaire. Descendre à la cave pour chercher des munitions dans l’état d’ébriété où il se trouvait… No way. Que faire ? Combat intérieur. S’appuyant au mur, il parvint à se lever. Titubant, il se rendit dans la salle de bain attenant à la chambre.#***************#Lundi 19 septembre 2016 (3) En rentrant chez elle, ce lundi soir, Magali avait la tête en vrac. Elle avait réussi à se mettre tout son staff à dos sur une question qui aurait pu se régler sans heurt. Depuis le lever, elle était d’une humeur de dogue. Nuit d’insomnie. Le trop-plein d’idées qui virevoltait dans son pauvre cerveau lui avait refusé le sommeil. Quand enfin, elle s’était assoupie, elle avait cru entendre pleurer Jacques. À cinq heures et demie, elle avait renoncé et s’était levée. À six heures, douchée, récurée, après un petit-déjeuner se limitant à un bol de café très noir, elle était partie, s’était enfuie avant qu’il ne soit réveillé. Pas le courage de l’affronter.Pourtant ce soir, il le faudrait bien. La tristesse, le désespoir, la souffrance qui émanaient de son mari lui avait brisé le cœur. Elle ne voulait pas ça. Après la découverte de son infidélité, elle avait voulu se venger, le faire souffrir autant qu’elle souffrait. Elle prenait un plaisir pervers à le voir tout accepter d’elle, pour elle. Si elle s’était contentée d’en faire son homme au foyer…Durant le premier semestre 2016, ils avaient vécu heureux, renouant des liens complices, partageant de nouveau les mêmes activités. Dans cette relation dominant/dominé, ils avaient trouvé un nouvel équilibre dans lequel, paradoxalement, leur couple s’épanouissait. Puis étaient arrivées ces maudites vacances. S’il n’avait pas reluqué les nanas sur la plage. Toute sa douleur était remontée d’un seul coup. Elle avait décidé de le punir.Quelle vilaine comédie, elle lui avait joué avec ces gamins qui avaient peut-être des grosses queues, mais qui avaient la sensualité d’un cadenas rouillé.Quel bonheur aussi de voir que par amour, il acceptait cette nouvelle punition.Au retour des vacances, la situation avait dérapé. Ce besoin de sortir le week-end pour lever de jeunes inconnus, était-ce pour punir un peu plus Jacques sachant qu’il devait gamberger un max en son absence ? Aujourd’hui, elle n’en était pas certaine. Ne s’était-elle pas cachée derrière ce prétexte pour vivre des expériences glauques. Autant ses amants aoûtiens ne lui avaient procuré aucun plaisir, car elle sentait SA présence, autant ces rencontres d’un soir loin de son aura lui avaient apporté des plaisirs inattendus, bien qu’uniquement physiques. Elle s’était laissé entraîner sur une pente délétère et destructrice.Parfois la raison l’avait rattrapée et elle refusait toutes les propositions avec la seule envie, de retrouver, sentir SA langue amoureuse entre ses cuisses.Samedi soir, elle avait dépassé la mesure. Jacques avait tout accepté, trop accepté. L’ivresse – ils avaient beaucoup bu ce soir-là – avait fait tomber tous les tabous, mais le matin, après le départ d’Axel, avant même qu’elle ne voie dans quelle désespérance, il se trouvait, Magali avait eu conscience qu’elle avait dépassé la mesure.Interminable dimanche, où Jacques se comporta en zombie, ne répondant que par monosyllabe à son bavardage forcé. Il prépara un repas auquel ni l’un, ni l’autre ne firent honneur. Ensuite, il s’affala devant la télé regardant sans la voir une chaîne d’info. Elle aurait pu exiger de lui n’importe quoi, il aurait sans doute obéi, mais elle n’osa pas. Une chape de culpabilité pesait sur ses épaules. Elle ne désirait qu’une chose s’agenouiller devant lui et lui demander pardon, mais son foutu orgueil l’en empêcha.Elle arrivait. Elle s’arrêta devant la porte du garage. Elle rentrerait la voiture plus tard. Contact coupé, elle resta longtemps, les yeux dans le vide, incapable de bouger. Elle se décida. Il fallait qu’elle y aille.Elle ne trouva personne au rez-de-chaussée, ni dans la cuisine, ni dans le salon, ni même dans le petit bureau, repaire de Jacques lorsqu’il n’avait rien à faire. Le ménage n’avait pas été fait, son bol de café vide se trouvait à la place où, elle l’avait laissé. Elle se sentit oppressée. Il était parti. Elle se précipita dans le garage. Sa petite alfa était là. Il était sans doute allé marcher. Lui aussi devait avoir besoin de se changer les idées. Quelque chose la tracassait. Un truc clochait. La porte d’entrée. Elle n’avait pas utilisé sa clé, donc elle était ouverte.Elle s’affola. Jacques avait toujours été d’une prudence frôlant la paranoïa. Il ne serait jamais sorti sans fermer à clé. Totalement impensable. Il faisait doux, peut-être était-il simplement dans le parc derrière la maison. Elle s’y rendit, mais ne trouva personne. La panique la submergea. Et s’il lui était arrivé quelque chose, s’il était malade.La chambre ! S’il n’allait pas bien, il avait dû s’allonger. Quand elle pénétra dans la pièce, elle le voyait déjà couché en chien de fusil sur sa paillasse comme à son habitude. Mais la couche était vide. Leur lit, non seulement, n’avait pas été fait, mais était froissé comme si quelqu’un, Jacques, y avait passé la journée. En s’approchant, elle aperçut la bouteille de Prophecy vide.Elle culpabilisa encore un peu plus. Jacques n’aimait pas être saoul, il buvait très peu. Pour qu’il vide une bouteille… Elle contourna le lit. Elle aperçut alors des plaquettes, vides, de médoc… des somnifères qu’elle avait oubliés dans sa pharmacie… trois plaquettes. : La dose habituelle était d’un demi-cachet. Elle ne se rappelait plus combien elle en avait utilisé.Sa culpabilité la rendait stupide. Son smartphone. Elle l’appela. La sonnerie d’appel résonna tout près d’elle, derrière elle. Se retournant, Magali aperçut l’écran lumineux du téléphone… sous le lit.Tempête dans un cerveau. Il avait laissé son téléphone. Il ne devait pas être loin sinon il l‘aurait emmené. Il savait qu’elle devait toujours pouvoir le joindre. Ou alors l’avait-il laissé exprès comme un message.Mais qu’avait-il fait ? Qu’avait-elle fait ? Où était-il allé ? Il devait être ivre. En plus les médocs. Elle ne se le pardonnerait jamais. Déjà, il n’avait pas pris la voiture. Dans l’état où il était, à pieds, il n’avait pu… Elle sauta dans la sienne et fit plusieurs fois le tour du village, s’éloignant à chaque fois un peu plus du centre.Après plus d’une heure de vaine recherche, ravalant son orgueil, elle appela les rares relations chez qui il aurait pu se rendre. Sans résultat. Sur les conseils de l’un d’entre eux, elle contacta l’hôpital, la clinique puis les pompiers. Devant l’échec de toutes ses tentatives, elle se résolut à faire le 17. Le fonctionnaire qu’elle eut au bout du fil se montra aimable, mais ne put que lui dire que la disparition de son mari était trop récente pour qu’un avis de recherche soit lancé. Surtout que cette disparition faisait suite à une dispute. Elle n’avait pas raconté qu’elle s’était fait baiser devant lui et qu’il s’était fait sodomiser par son amant. Selon le policier, il pouvait cuver n’importe où et il lui posa LA question : « Avez-vous vérifié s’il a emporté des affaires personnelles ? »Elle n’avait pas envisagé cette possibilité. Pourquoi aurait-il emporté des affaires personnelles ? Qu’il la quitte lui paraissait impensable. Une rapide visite de ses placards et penderies la rassura. Il ne manquait rien. Un peu plus tard, elle s’aperçut que sa sacoche contenant ses papiers avait disparu.Samedi 31 décembre 2016Magali, debout devant le miroir de l’entrée, regardait sans complaisance la femme qu’elle était devenue. Le teint blafard, les traits tirés par le manque de sommeil, les cheveux en bataille. Elle portait un t-shirt informe sur un leggings dans lequel elle flottait. Elle les avait passés le vendredi 23 en rentrant du boulot et ne s’était pas changée depuis. Elle avait du mal à reconnaître la patronne qui, quinze jours plus tôt, était reçue cérémonieusement par le préfet.Tant qu’elle avait bossé, elle était parvenue à maintenir les apparences, mais depuis le week-end de Noël, elle était en vacances et elle avait lâché prise. Pourtant, elle avait pris de grandes résolutions. Elle avait averti son entourage qu’elle serait injoignable pendant ces quinze jours. Elle allait partir dans leur chalet, réveillonner en bonne compagnie et même peut-être faire une virée au soleil du Maroc. Elle avait commencé à préparer quelques bagages. Alors qu’elle déposait une robe, dans sa valise, en prévision du réveillon, une pensée lui avait traversé l’esprit : « Quand on sera au chalet, Jacques nous préparera un repas dont… ». Mais Jacques n’était plus là. Elle avait éclaté en sanglots, s’était écroulée sur son lit. Durant toute la nuit s’étaient succédé des périodes de pleurs et des périodes de prostrations entrecoupées par de courts endormissements. Le samedi matin l’avait trouvée vidée de toute énergie. Depuis la valise, à moitié remplie, se languissait sur la commode où elle l’avait oubliée.Son esprit combattant l’avait abandonnée. Après cette funeste journée de septembre, elle s’était rendue plusieurs fois à la gendarmerie, mais, quand ils surent que Jacques avait emporté ses papiers et qu’il avait effectué plusieurs gros retraits avec sa carte bleue, ils en avaient conclu qu’il était parti volontairement, qu’il était un adulte majeur et vacciné et que ça ne relevait pas des compétences de leurs services. Elle aurait pu faire appel à un détective, mais elle avait déjà dû mettre son orgueil en sourdine pour contacter la maréchaussée et ça avait été au-dessus de ses forces d’engager un privé.Elle avait espéré. Elle avait attendu, se précipitant sur son téléphone à chaque sonnerie. Elle avait fait son mea culpa, son autocritique. Elle avait répété et répété tout ce qu’elle lui dirait pour implorer son pardon, mais ce jour-là, en empilant ses vêtements dans sa valise, elle avait soudain réalisé que Jacques ne reviendrait pas. Tout ce qu’elle pourrait faire ou dire n’y changerait rien. Mais alors que restait-il de sa vie ? Elle avait été la femme d’un seul homme, un homme merveilleux et elle avait tout gâché. Son putain d’orgueil avait tout gâché. Déjà en privilégiant son carriérisme à son couple et ensuite en se montrant d’une méchanceté crasse après la trahison de Jacques. Trahison dont elle se sentait responsable.Depuis cette révélation, elle traînait dans cette grande maison vide avec pour seule compagnie son désespoir. Elle avait pensé à se bourrer la gueule jusqu’à ne plus rien ressentir, mais elle ne supportait pas l’alcool et aurait été malade avant même d’être ivre. Elle n’en était sortie que pour acheter deux cartouches de cigarettes, quelques paquets de céréales et du café. Elle passait ses journées à errer dans la maison à la poursuite de ses souvenirs en fumant clope sur clope. Quand elle se sentait trop faible, elle s’enfilait quelques poignées de céréales prises à même le paquet. Elle en avait perdu la notion de jour/nuit. La fatigue la prenait, elle s’allongeait à l’endroit où elle se trouvait et s’endormait pour quelques minutes avant d’être réveillée par un cauchemar. Elle buvait alors deux ou trois cafés pour retrouver ses esprits. Heureusement, Jacques avait vidé ses boîtes de cachetons sinon…Un SMS envoyé par une vague cousine lui avait rappelé que c’était Noël. Elle avait réveillonné d’un bol de céréales qu’elle avait transformé en repas de fêtes en y versant un verre d’un très grand cru de Bordeaux. Ce fut son seul sourire, très bref, lorsqu’elle pensa à la réaction horrifiée de son père devant ce crime relevant de la haute trahison. Ce fut aussi le seul écart à son régime. Cette maison qu’ils avaient pensée ensemble, qui étalait la réussite de leur couple ressemblait à une annexe de la décharge municipale. Les pièces qui n’avaient pas été aérées depuis qu’elle avait disjoncté empestaient la cigarette froide.L’image que lui renvoyait le miroir ne pouvait être Magali Castelgandolfo-Daniel, P.D.G. de l’entreprise Castelgandolfo T.P., une des personnes les plus riches, les plus influentes du département. Cette espèce de loque dans des vêtements sales flottant sur son corps ne pouvait être cette entrepreneuse qui avait porte ouverte chez le préfet, les députés et sénateurs et tous les édiles du département.Prise d’une rage soudaine, elle se débarrassa de son leggings et de son t-shirt. Un sentiment de dégoût l’envahit à la vue de sa culotte que, dix jours auparavant, on aurait pu qualifier de sexy, mais qui, souillée de taches diverses, ne ressemblait plus à rien. Elle l’arracha, la mit en boule et la jeta violemment contre la glace.Il fallait que ça cesse. Elle devait se reprendre. Un sourire, le premier depuis une éternité, naquit à la commissure de ses lèvres. La vision de son corps ! Au-delà de la saleté, au-delà de son visage défait, elle demeurait une belle femme. La pratique sportive intense qui lui permettait d’oublier Jacques lui avait permis de conserver une tonicité que ces quelques jours d’abandon avaient à peine entamée. Un bon bain, un bon masque et elle ne dormirait pas seule ce soir.À cette seconde, elle se promit que beaucoup d’hommes entreraient dans son lit, mais qu’aucun n’entrerait dans sa vie.#***************#Dimanche 1er janvier 2017Le liquide ambré glissait doucement sur les seins de la femme. Le mini torrent naissait dans l’étroite vallée de l’entre-deux pour se diviser en plusieurs menus filets qui serpentaient mollement sur un ventre presque plat. Certains de ses minuscules ruisseaux se perdaient dans les plis du nombril, mais la majeure partie du flot atteignait le mont de Vénus qu’il contournait pour s’infiltrer entre les lèvres ouvertes où la langue de l’homme les attendait.À genoux entre les jambes en V de la femme, il lapait les larmes de champagne qui coulaient de part et d’autre du clitoris pour se mêler au divin nectar qui sourdait en abondance du sexe bien ouvert. Sans perdre une seule goutte de ce délicieux mélange, il titillait le bouton bourgeonnant. Des soubresauts aléatoires agitaient le bassin de sa partenaire qui ne retenait plus ses cris de plaisir. Les pieds bien plantés dans le matelas, elle projeta soudain les hanches vers le haut plaquant violemment son mont contre la bouche qui la réjouissait. Sous la violence de la poussée, la tête de l’homme partit en arrière, mais il n’en poursuivit pas moins héroïquement sa tâche, les mains cramponnées aux genoux de sa partenaire. Il en fut récompensé par un :— Ouiuuui, mon chéri ! N’arrêtttte pas ! Maman va jouiiiir ! Ouuuuuuuuuuui !Il dut mettre toute son énergie à tenir les cuisses écartées pour les empêcher de l’étouffer. Il connaissait suffisamment sa maîtresse pour savoir que la tétanisation provoquée par sa jouissance pouvait durer jusqu’à une minute. Temps très long quand vous avez le nez plaqué contre le clitoris de la dame et la bouche collée à sa vulve baveuse.Cette nuit-là, la pression ne dura que quelques secondes. L’étreinte se relâcha. Le corps retomba mollement sur la couette. Il se redressa et la contempla. Ainsi offerte, ouverte, la poitrine se soulevant au rythme haletant de sa respiration, elle était magnifique.— Ça te fait bander, mon bichounet, de voir maman râler de plaisir. Hein ?La question était rhétorique et ne nécessitait pas de réponse. Il aurait aimé que sa bouche ou sa main soulage son vit roide, mais il savait que cela ne se passerait pas ainsi.Malgré son orgasme dévastateur, elle n’avait pas lâché la bouteille. Elle la vida sur sa gorge. Fasciné, il regarda les bulles éclater sur la peau laiteuse des mamelons.— Allez, bichounet. Ne laisse pas se perdre ce mousseux ! On l’a payé assez cher. Lèche le ventre de maman.L’homme obéit avec empressement.— Nettoie bien mon nombril, mon bébé. Oui, là, c’est bien. Sous mes gros nénés. Je sens que c’est tout humide.Il lapa consciencieusement.— Mes gros tétés, suce-les bien. Comme tu sais faire. Aspire… Ouuui. Non, pas tes dents, vilain ! J’aime pas. Coomme çaa, c’est mieeeuuux. Yeees ! N’oublie pas l’autre, mon chéri. Vite…La voix de la femme, calme et posée après sa jouissance, commençait à dérailler dans les aigus. Dans sa poursuite du divin breuvage, l’homme avait approché son vit de la chatte tentatrice. Son gland effleura un clito qui tressaillit au contact puis glissa vers le temple du plaisir. Il y entra brièvement avant qu’une main ne le repousse.— Pas comme ça, bichounet. Tu sais bien que tu n’es pas équipé pour. Mets les oreillers sous mes fesses.Pendant qu’il s’exécutait, elle emprisonna ses jambes entre ses bras lui présentant ainsi son cul joufflu, sa rosette pointant vers les cieux.— Lèche-moi bien le trou du cul et mouille bien!Ainsi fit-il. Sa préparation fut brève, la femme avait hâte.— Monte-moi maintenant ! Vite, ça urge ! Laisse pas retomber la sauce.Sa bandaison était telle que son dard s’enfonça jusqu’à la garde dans un anus des plus accueillants. Se servant des pieds de sa maîtresse, comme stabilisateur, il s’arc-bouta. Son corps se tendit. Il entama un pilonnage en règle encouragé par les cris onomatopesques de la femme et des frémissements incontrôlés de son corps.Enfin la délivrance ! Il attendait cette injonction. Il s’efforçait de se contrôler, mais il n’en pouvait plus. Il se donna à fond dans un ultime sprint. Ils jouirent ensemble.— Ne bouge pas, mon Jacouille. Reste bien planté en moi. J’aime sentir ta petite bite s’amollir, se ratatiner, sortir doucement de mon cul.Et sur le ton de la conversation :— C’est le Nouvel An. Je te dispense de ménage et de bouffe aujourd’hui. On va passer la journée au lit, alors pour la bouffe, on se fera livrer et le ménage, ça attendra demain.— Merci Liliane. Tu es vraiment trop gentille avec moi.Un grand merci à Karlotta, Gräfin von Königsbergstein, Étrange comtesse virtuelle, ma critique correctrice et ma conseillère inspiratrice.