Louis et Mathilde, la quarantaine, travaillaient ensemble depuis deux ans dans un cabinet de juristes à Paris.Sensible à sa féminité dans ses manières et son style, il appréciait ses tenues BCBG, toujours en tailleur et chaussures à talon. Mais ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était la façon qu’elle avait de voiler ses jambes de collants ou de bas en toutes circonstances, ce qui représentait pour Louis la plus belle manière pour une femme de mettre en valeur sa féminité.Ce qui l’attirait autant ? La transparence, la douceur, une façon unique de couvrir les jambes en les dévoilant, le jeu des couleurs sur les peaux blanches, mates, noires, l’impudeur parfois de ce vêtement révélant, sous une jupe trop courte, une démarcation ou le haut d’un bas ceignant la cuisse et inversement l’innocence ajoutée à une tenue plus sage. Pour tout dire, leur pouvoir, selon leur accommodation, de parachever alternativement la « vamp » et la femme enfant.Entre ces deux accessoires, la préférence de Louis allait au collant.Cette passion, car il ne pouvait la nommer autrement, l’avait habité dès l’adolescence et comme toute obsession elle avait une histoire.Enfant des années 70, Louis avait grandi parmi ses sœurs, cousines, tantes, évoluant dans une forêt de jambes bien souvent vêtues de ce collant encore auréolé de sa victoire sur les bas et nouvel allié inconditionnel des femmes libérées.La pudeur des femmes s’effaçant facilement en présence d’enfants qu’elles ne peuvent soupçonner d’intentions malhonnêtes, Louis presqu’oublié, assistait bien souvent aux essayages, déshabillages, rhabillages de ces dames, témoin muet de ce ballet de soie multicolore, tout en jambes tendues, fesses rebondies, parfums inoubliables…Plus tard, aux premières heures tâtonnantes de sa sexualité, Louis, puisant en lui les souvenirs de toutes ces scènes, peuplait d’une infinité d’images soyeuses ses attouchements solitaires.Dès lors ce vêtement ne quitta plus sa place privilégiée. Tel « l’homme qui aimait les femmes » de François Truffaut, suivre du regard les belles jambes d’une passante suffisait à le rendre amoureux.Complices involontaires de cette idée fixe, les femmes qui exhibaient ainsi leurs jambes lorsqu’elles le portaient, croyant neutraliser par son côté pratique et plus esthétique que sexy, une suggestion érotique qu’elles destinaient davantage aux bas, ignoraient que les fétichistes s’adaptant à leur époque avaient simplement ajouté le collant à leur panoplie.Louis pensait qu’une femme moins favorisée, du moment qu’elle revêtait ce bout de tissu si spécial, aurait toujours plus de grâce que toute autre qui, suivant la mode américaine dictée par certaines séries à audience féminine, trouve plus « in » d’arborer des jambes nues en toute saison.L’admiration de Louis pour les jambes n’excluait pas les pieds. Il adorait les voir enveloppés dans cette maille si délicate. Comble du bonheur pour lui, il arrivait qu’une femme porte des chaussures ouvertes, en opposition avec certains critères esthétiques non dénués de jugement de valeur (« mémère », « mauvais goût ») que les femmes s’imposent entre elles par forums et médias féminins interposés. C’étaient alors pour Louis des moments rares et précieux qui lui offraient l’occasion de suivre des yeux la courbe des orteils et la tension du collant les survolant sans les toucher tel un pont tendu de douceur.Pour en finir avec les parures de jambes, il détestait les mi-bas (ça, c’était « mémère » !) et les leggins pour la même raison traduite par deux finitions opposées : le mi-bas ne couvrant pas le haut de la jambe et le leggins ne couvrant pas le pied.Avec ses conquêtes, y compris sa femme, il n’avait pas su vraiment partager, voire faire apprécier cette vénération, réservant quasi exclusivement à l’onanisme, l’invocation imaginaire ou visuelle et parfois la mise en présence réelle de ce vêtement, qu’il lui arrivait de prélever d’un bac de linge ou du tiroir à collants de sa compagne, sachant combien ce geste le faisait régresser à ses pratiques d’adolescent.Il n’avait jamais osé avouer à Mathilde son attirance pour elle et s’efforçait de conserver une distance et une cordialité toute professionnelle.De son côté, Mathilde, parvenue elle aussi à la quarantaine, heureuse de sa maternité, satisfaite de sa carrière, ne savait plus quoi penser de son couple.Exaspérée par l’inertie d’un mari se reposant sur des lauriers depuis longtemps fanés, à l’écoute de son corps dont elle sentait mieux que jamais les potentialités charnelles mais qui ne vibrait plus qu’à l’évocation de situations adultères, Mathilde se sentait ouverte à tout divertissement, entendant par là détournement de l’inexorable résignation maritale.Elle n’avait même plus envie de réveiller son couple. Car ce quelque chose que des années de mariage avait fini par endormir, l’envie de séduire, celle de l’être, la nouveauté, c’est à Louis qu’elle pensait en y songeant.Elle l’appréciait pour sa gentillesse, sa culture et sans en être folle, elle savait au fond d’elle qu’il pourrait facilement la posséder et la faire jouir. Elle rêvait de ses mains sur son corps, ses seins, ses fesses, évoquait des explorations douces ou brutales, et tous les actes sensuels qu’en imagination ou en réalité elle avait accordés à son homme, c’est à Louis qu’elle en donnait désormais le premier rôle.Elle restait cependant discrète, guettant au fond d’elle le petit déclic de l’aventure.Après ses deux premières années plutôt réussies et pour moderniser un peu leur cadre de travail, ils venaient de s’équiper de nouveaux bureaux, remplaçant les vieux meubles en bois fermés sur le devant, par un mobilier plus contemporain constitué d’un fin plateau en bois brut verni posé sur une structure en métal de facture industrielle.Mathilde avait choisi ces bureaux sans imaginer l’exposition nouvelle et le supplice de tantale qu’offrait ce réaménagement.La lumière que recevait la pièce, orientée vers le sud, dispensait un éclairage adouci par des voilages aux fenêtres et depuis l’acquisition des nouveaux bureaux, assis en face de Mathilde, Louis laissait souvent son regard glisser le long de ses jambes bien dessinées, goûtant la transparence qui les paraient, imaginant leur douceur sous ses doigts en une lente caresse mentale remontant du pied à la cuisse jusqu’à l’ombre devinée de son ventre.Certaines après-midi d’hiver où, dans sa course déclinante, le soleil oblique venait frapper les bas de Mathilde, l’éclat d’or rehaussé par la brillance de la maille semblait s’animer, tel un reflet sur l’onde.Plus encore, Louis était fasciné, comme hypnotisé par le mouvement de balancier qu’elle imprimait à sa chaussure posée en équilibre sur le bout de son pied, geste machinal et nerveux qui lui venait lorsqu’elle était en ligne, concentrée sur sa conversation.Ce geste gracieux et indécent, dévoilant parfois les orteils à travers un tissu tantôt noir, tantôt chair, ou jouant selon l’humeur et le style de toutes les couleurs et motifs, était rendu plus sensuel encore aux yeux de Louis par sa candeur apparente. Les amateurs puisant dans les raccourcis saisissants dont sont friands les anglophones appellent cette manière de pendule le shoe-dangling.Les femmes remarquant souvent plus qu’elle ne le laissent paraître, Mathilde avait rapidement pris conscience des regards appuyés de Louis sur ses jambes et plus précisément, pensait-elle, sur ses pieds qu’elle trouvait d’ailleurs très jolis. Comme il tentait de dissimuler cette charmante indiscrétion par l’extrême mobilité de son regard, le fait même qu’il revenait inlassablement au même point, indiquait à Mathilde l’objet précis de ses attentions. Un jour, relevant soudain les yeux après une longue contemplation, il avait croisé son regard, tendu vers lui, et le léger sourire qui se dessinait au coin de sa bouche. Il replongea vite dans ses dossiers. « Grillé » se dit-il, « Il n’a pas les yeux dans sa poche » se dit-elle.Peu à peu, un jeu s’installa entre eux, Mathilde reprenant de plus belle ses jeux de pieds, allait parfois jusqu’à se caresser une jambe, lissant son collant dans une imaginaire rectification, de manière si anodine qu’elle en devenait irrésistible, puis relevait invariablement son regard vers lui, sûre de le cueillir en pleine contemplation. Elle aimait ce moment de séduction où elle se révélait plus provocatrice qu’elle ne s’en serait cru capable.Chaque jour en se rendant au bureau, Louis se surprenait à essayer de deviner ce que porterait Mathilde, se jurant à chaque fois de l’inviter à déjeuner pour lui parler de son trouble et dans l’espoir de la séduire.Une autre situation fournit à Mathilde l’occasion de troubler Louis à l’extrême.Comme toutes les femmes soucieuses de conserver tout au long de la journée une tenue impeccable, Elle gardait dans son sac un collant de rechange. Cette précaution fut révélée un jour à Louis lorsque Mathilde, qui venait de signaler par une exclamation bien audible que son bas noir à plumetis était filé, partit avec son sac vers les lavabos. Elle revint peu après, vêtue d’un nouveau collant de couleur teint de soleil qu’une couture dessinée sur le mollet soulignait d’un trait sombre. Elle prit tout son temps pour regagner sa place, laissant à Louis le temps d’admirer la jolie transformation, devinant sans le voir le regard ascensionnel que la couture du bas provoquait immanquablement.Louis en effet suivait avec ravissement le retour de Mathilde à son bureau ;Mais plus encore, il projetait dans son cinéma mental le film de Mathilde déchaussée, se défaisant d’abord du vêtement filé, puis, après l’avoir sorti de son emballage, il la voyait ajuster le nouveau voile au bout de ses pieds pour le faire glisser, une jambe après l’autre, jusqu’aux fesses et sur le ventre, et juste avant de revenir, vérifier l’alignement de la couture sur le mollet. Ces images, inspirées du présent et mettant en scène Mathilde se superposaient à celles de toutes les femmes de sa vie, des temps reculés de son enfance aux plus récents.Bientôt, il devint évident que leur relation allait prendre un tournant plus intime et la nuit, chez l’un et l’autre, des pensées sensuelles prenaient formes et les échauffaient. Ils sentaient que le jour où ils laisseraient parler leur désir approchait.La veille de ce jour finit par arriver, et, Louis ayant pour la énième fois admiré longuement Mathilde et comprenant maintenant qu’elle n’en était pas dupe sans pour autant l’avoir découragé, se décida à l’inviter à déjeuner pour le lendemain.— Il faut que je me fasse belle alors, dit-elle, enjouée.— Mais… avec plaisir !La réponse courte et un peu chevrotante de Louis laissa transparaitre son désir.Ce matin-là , Mathilde, délaissant le tailleur habituel pour une robe à fleurs rouges boutonnée sur le devant et des escarpins vernis dans les mêmes tons, choisit pour compléter sa tenue le collant à coutures qui mettait si bien ses jambes en valeur et qu’elle enfila sans culotte.Elle s’admira dans la glace, tournant sur elle même, pivotant sur une pointe pour tendre un peu plus son mollet et augmenter sa cambrure, puis déboutonnant le haut de sa robe pour dévoiler la naissance de ses seins, elle ressentit un frisson doublé d’une chaleur intime de se sentir aussi attirante, imaginant les attouchements sensuels que favorisait sa tenue, les boutons défaits un à un dévoilant ses secrets de femme et les mains de Louis la fouillant jusqu’au plus profond de son intimité. Ces évocations, la rendirent électrique et elle ne put retenir une envie de glisser un doigt jusqu’à sa fente déjà humide pour ressentir une onde de plaisir la parcourir.Dans le métro qui la conduisait à son travail, les regards gourmands des hommes et les airs entendus des passagères, loin de calmer son excitation, la rendirent plus fière et provocante.Lorsqu’elle fit son entrée au cabinet, Louis posa sur Mathilde un regard brillant d’envie et de joie de la savoir ainsi préparée pour lui et répondant ainsi par l’affirmative aux sous-entendus de son invitation à déjeuner.Savourant sa réussite et sentant plus que jamais ce qui les attendait sans en voir le dessein, elle s’assit à son bureau et les heures qui suivirent furent une longue série de regards plus fiévreux encore, car Mathilde, pour finir d’attiser le désir de Louis, avait déboutonné le bas de sa robe et croisé haut ses jambes pour qu’il pût l’admirer davantage, situation qui le rendit plus impatient que jamais.Après cette matinée, studieuse malgré tout, les dés en étant jetés, Mathilde et Louis sortirent déjeuner.Il avait choisi un endroit à l’écart, dans une impasse où la lumière de midi faisait briller un pavé luisant d’une petite averse maintenant terminée. Seuls les pas de Mathilde résonnaient, scandant pour Louis le tempo d’une danse féminine. Pour ne pas glisser, elle prit spontanément le bras de Louis qui la guida jusqu’à un petit bistro.Des tables rondes habillées de nappes longues les attendaient. L’unique serveuse, les ayant installés près d’une fenêtre donnant sur la cour intérieure, revint peu après prendre la commande. Louis ne put s’empêcher d’admirer sa démarche lorsqu’elle repartit vers le bar pour commander deux apéritifs.Mathilde et Louis n’avaient jamais vraiment parlé ensemble excepté pour les échanges factuels que leur métier imposait.L’apéritif les avait détendus. Ils entamèrent une conversation qui n’avait enfin aucun rapport avec le travail. Ils se racontaient leur enfance, leur famille, les loisirs qu’ils aimaient, se découvrant des points communs, d’autres moins, heureux d’une complicité qu’ils n’avaient jamais connue en deux ans. Mangeant avec appétit mais lentement, savourant le moment présent, ils continuaient à parler et rien ne les arrêtait ; mais chacun sentait qu’ils tournaient autour du pot, cherchant l’occasion d’en venir à un sujet plus intime.La conversation les ayant ramenés insensiblement à l’évocation de leur lieu de travail, Mathilde lança cette remarque à Louis :— Le nouveau mobilier semble te convenir. (Avec un sourire taquin).— Le design est beaucoup plus sympa, tu as bien choisi !— Oui je crois que j’ai bien choisi, c’est plus moderne, mieux que ces vieux bahuts… mais pas seulement, il me semble que tu profites de la vue aussi, je me trompe ?Louis, saisissant la perche tendue :— Je peux te dire ce que je trouve de si troublant avec ces nouveaux bureaux ?— Troublant ? Waou… tu m’intrigues.Elle le regarde droit dans les yeux— C’est ta façon de bouger ta chaussure sur ton pied… je trouve ça charmant.— C’est vrai ? C’est nerveux, mais j’aime bien cette petite sensation de mouvement…— Et puis… tu portes souvent des bas ou des collants… ça j’adore.Avec un air faussement détendu, mais en se frottant la tête, tic incontrôlé des moments de gêne.Mathilde avec un petit rire :— Je l’ai bien remarqué, et je trouve même cela très agréable… j’aime que tu me regardes… tu ne t’en es pas rendu compte ?— Un peu, j’ai bien vu l’autre fois que tu m’avais grillé quand je regardais tes jambes.— C’est vrai, j’ai pensé que tu n’avais pas les yeux dans ta poche. Elles te plaisent alors ?— Elles sont magnifiques et je trouve que tu as très bon goût pour les habiller.— J’ai une grande variété de bas et collants, je les aime doux, jolis, et surtout confortables.— C’est vrai qu’ils sont souvent très différents… tu vas me trouver obsédé, je ne peux pas m’empêcher de regarder tes jambes quand tu en portes… c’est automatique chez moi.— Tu peux regarder autant que tu veux… c’est un peu fait pour ça aussi.Louis se sentait plus léger, maintenant que son goût était dévoilé et que Mathilde y prenait une part active révélant ses petits secrets comme elle le ferait avec une amie. Il était aux anges.Les allusions, les sourires complices gagnaient en séduction. La détente fit place à une certaine euphorie un peu feinte et non dénuée de ce trac qui précède un saut dans le vide ou le départ d’un manège à sensations fortes.Les mots peu à peu se firent plus rares, les cafés posés devant eux achevaient de refroidir, abandonnés. Attente. Glissant son pied hors de sa chaussure, Mathilde entama une lente remontée sensuelle du coup de pied jusqu’à l’entrejambe de Louis, s’attardant sur la jambe découverte au-dessus de la chaussette. Cette caresse à même sa peau, fut pour Louis, une extase et son sexe durcit lorsqu’achevant sa montée, le pied de Mathilde se posa sur la fermeture éclair de son pantalon et commença un massage exquis.Louis aux anges, se représentait le joli pied enveloppé de Mathilde sur sa queue, pratique dont il avait toujours rêvé et qui le reconnectait avec les évocations de ses plaisirs solitaires. La chaleur l’envahissait, il avait envie de tenir ce pied, de sentir le nylon sous ses doigts, de jouir sur lui. Le dialogue récent lui revenait ajoutant au plaisir.Alors, emprisonnant délicatement les orteils de Mathilde, il les massa, parcourant les pleins et les déliés de ces courbes tant désirées. Le soupir et le regard approbateur de Mathilde, l’encourageant, Louis poursuivit un moment ce massage, pressant plus fort, ou effleurant les zones plus délicates, caressant aussi la plante des pieds, transporté par ce qu’il était en train de faire et de vivre.Après ce petit jeu qui avait amené leur envie au point de non retour,Mathilde remit délicatement sa chaussure et tous deux, dans un état second et retenant pour un court moment encore leur ardeur, retournèrent au bureau.À peine arrivés, Louis et Mathilde, dans l’élan d’une première étreinte intense se couvrirent de baisers ardents, goûtant leur langue, leurs lèvres, se buvant l’un l’autre. Ils s’exploraient de leurs mains impatientes, cheveux, visages, tout le corps. Louis pressant contre lui Mathilde enivrée lui mordillait le cou, soufflant son haleine brulante contre sa chair de pêche, sentant sur sa langue la piqure du parfum de Mathilde mêlé de sueur.Remontant soudain sa robe jusqu’aux hanches il saisit ses fesses à pleines mains, les modelant à son désir, jouissant pour la première fois de la douceur du collant sur ce cul galbé et ferme sous ses doigts, vêtu pour son plaisir, décuplant son excitation.Elle fondait, devenant glaise et docile à cette emprise, mouillant abondamment, sentant ses lèvres gonflées contre le nylon qui les couvraient.Glissant une main à l’intérieur de sa cuisse, soie sur soie, Louis remonta lentement, plus haut, plus près, en une caresse insoutenable et lorsqu’il posa enfin sa main sur sa chatte, Mathilde ne put retenir un gémissement.Louis jouant à deux mains, massait les lèvres à travers le tissu imbibé, pressait les fesses de plus en plus fermement et les gémissements s’intensifiaient à chaque caresse plus marquée.Lorsqu’il déchira le mince tissu qui faisait encore barrière, la brutalité de ce geste livrant enfin son sexe à la volonté de Louis, Mathilde se cambra de plaisir.De ses doigts serrés, louis étala le jus qui coulait en une brûlante caresse circulaire, lubrifiant la vulve offerte où pas un millimètre n’était demeuré sec, écartant les lèvres il introduisit un doigt, puis deux, les ressortit frottant contre le clitoris turgescent entra à nouveau.Mathilde agrippée aux épaules de Louis, les yeux rivés sur lui mais ne voyant plus que sa jouissance, ne cessait plus de gémir, au bord du cri, fléchissant les genoux pour aller au-devant de ces doigts qui la fouillaient pour qu’ils viennent en elle plus profond encore.Cette exploration fut comme un coup de fouet et c’est hors d’eux, féroces, qu’ils reculèrent jusqu’au bureau de Mathilde, où Louis, libérant son sexe érigé qui luisait déjà des premières gouttes de semence, saisit Mathilde et la renversa sur le plateau de bois. À peine avait-il approché son gland de la fente que Mathilde l’enserrant de ses jambes en tenailles, le tira de toutes ses forces pour l’enfoncer en elle jusqu’à la garde.La chaleur irradia en eux, pubis contre pubis. Ils baisaient sans retenue, haletants, souffles courts, Mathilde ressentait chaque centimètre de Louis s’enfonçant en elle et ses va-et-vient de plus en plus vifs, Louis accélérait, adorant la sensation du nylon qu’il frôlait de ses cuisses nues, de ses mains… au bord de l’explosion. Il accéléra encore, s’enfonçant au plus profond dans un ultime assaut tout en chocs, bruits humides, cuisses contre cuisses, Mathilde ponctuait de cris chaque coup de butoir, Louis gémissait, couché sur elle, jusqu’à la longue et prodigieuse décharge qui les laissa rompus.Demeurés quelques instants l’un dans l’autre, Mathilde et Louis, essoufflés, feu aux joues, les marques du plaisir encore visibles dans leurs pupilles dilatées, partirent d’un grand éclat de rire libérateur. S’étant relevés, rajustés, ils se serraient maintenant dans une embrassade où la tension sexuelle résolue avait fait place à la tendresse.Retournant à leur place Mathilde et Louis reprirent le cours de leur après-midi, persuadés désormais que d’autres rendez-vous les attendaient.