Septembre 2042, an 26 de l’empireQuelque part dans le Jura.Jour 1. InvitĂ©e-surprise.Dans un glissement feutrĂ©, la porte/rocher coulisse. Luigi, chaussĂ© de raquettes, sort. Ă€ l’approche du crĂ©puscule, la neige tombĂ©e durant la journĂ©e durcit dĂ©jĂ .— Le rĂ©chauffement de la planète ! Qu’est-ce qu’ils nous ont bassinĂ©s avec ça ! pense-t-il en avançant pĂ©niblement sur le tapis blanc. Ces putains de savants, ils ont juste oubliĂ© le bouleversement des courants marins.En effet, en cet automne 2042, une bonne partie de l’Europe connaĂ®t un climat quasi polaire. En Ă©tĂ©, les tempĂ©ratures ne dĂ©passent guère 15°. Dès la fin aoĂ»t, les gelĂ©es sont de retour, le sol se recouvre d’une Ă©paisse couche de neige qui perdure jusqu’à la fin mai. Ă€ quatre heures de l’après-midi, le thermomètre marque dĂ©jĂ -12°Celsius.Pourtant, il doit vĂ©rifier son antenne parabolique. Depuis plusieurs jours, il ne capte plus rien. La coupure ne vient pas de son installation interne, il l’a vĂ©rifiĂ©e. Il profite de la première Ă©claircie depuis une semaine pour tenter d’inspecter sa connexion externe. Cette antenne est le seul lien qu’il s’autorise avec l’extĂ©rieur. Quand fuyant le monde, il a fait construire cet ermitage au plus profond des montagnes du Jura, Ă des heures de marche de toute habitation, il n’avait gardĂ©, pour seul moyen de communication, qu’un tĂ©lĂ©phone satelliserai. Après deux ans d’isolement quasi total, seulement brisĂ© par deux livraisons de vivres et de matĂ©riels, il avait ressenti le besoin d’avoir des nouvelles sur l’évolution de la planète. Bien lui en avait pris, l’heure du chaos approchait. Quand le prince Jean avait succĂ©dĂ© Ă son père Ă la tĂŞte de l’empire, la situation n’était dĂ©jĂ guère brillante. La misère rĂ©gnait sur toute l’Europe : plus de la moitiĂ© de la population vivait en dessous du seuil de pauvretĂ©. Les Ă©meutes et autres jacqueries se multipliaient sur l’ensemble du territoire. La clique «Un Seul Dieu», alliance entre intĂ©gristes chrĂ©tiens et musulmans, prenait une influence dĂ©terminante depuis que le nouveau souverain avait rejoint ses rangs.PrĂ©voyant le pire, Luigi avait alors dĂ©cidĂ© de se protĂ©ger. Ă€ juste raison, car Jean 1er Ă©tait loin d’être un aigle. Sous sa direction dĂ©ficiente, l’empire craqua vite de toute part. Heureusement, il avait fait camoufler et sĂ©curiser son habitation. Grâce aux nouvelles technologies, il bĂ©nĂ©ficiait d’une autonomie Ă©nergĂ©tique d’une durĂ©e presque illimitĂ©e et pouvait si nĂ©cessaire subsister plusieurs annĂ©es en autarcie.Aujourd’hui, son refuge, totalement fondu dans le paysage, est quasiment indĂ©tectable. Seule, sa chaleur corporelle peut le trahir : mais cela demande un Ă©quipement très sophistiquĂ©.Alors qu’à l’aide d’un piolet, il tente de se crĂ©er un passage qui lui donnera accès au pied de l’antenne, il sent qu’il se passe quelque chose d’inhabituel. Un bruit ! Un mouvement dans son dos ! Inquiet, il se redresse, se retourne en direction du… c’est alors qu’il l’aperçoit. Ă€ quelques dizaines de mètres de son refuge, une silhouette franchit la crĂŞte. ImmĂ©diatement, l’homme s’accroupit dans le sillon qu’il a creusĂ©, se dissimulant aux possibles regards de l’intrus. Il se demande comment il va pouvoir regagner son abri sans se faire repĂ©rer. Une fois Ă l’intĂ©rieur, il serait en sĂ»retĂ©. Sauf s’ils possèdent un dĂ©tecteur de chaleur. «Ils», car l’autre ne peut ĂŞtre seul.Avec le manche du piolet, l’homme pratique une ouverture dans la neige fraĂ®che, ouverture qui lui permet de suivre la progression de l’étranger sans se faire voir. Lorsque l’autre, frĂŞle silhouette, entame la descente, Luigi se rend compte qu’il titube, vacille. Manifestement, il n’a pas de raquettes. Ă€ chaque pas, il s’enfonce dans la neige jusqu’aux genoux. Pas Ă pas, pesamment, il s’approche. Alors qu’il n’est plus qu’à une quinzaine de mètres, il donne l’impression de s’emmĂŞler les pieds. Ralenti cinĂ©matographique : il s’écroule dans la neige.L’homme en profite pour retourner silencieusement vers son abri tout en surveillant le moindre mouvement de la silhouette allongĂ©e ; mais elle ne bouge plus. Il dĂ©bloque la porte/rocher du sas. Encore quelques secondes d’angoisse. Il jette un dernier regard circulaire. Nul mouvement ne vient troubler l’immensitĂ© blanche. Apparemment l’intrus serait seul. Si personne ne l’aide, il va mourir de froid. L’homme hĂ©site. Un reliquat d’humanité… Repoussant la porte, il revient sur ses pas. Avec prĂ©caution, il s’engage Ă dĂ©couvert, s’approche du corps inerte. Un gamin, ce doit ĂŞtre un gamin. Il n’est pas du tout Ă©quipĂ© pour survivre dans les montagnes : des chaussures de marche quelconques, un anorak bon marchĂ©, une espèce de bonnet fantaisie et des gants de laine. Il n’a vraiment aucune chance. Luigi s’agenouille. Sans aucune peine, il soulève le corps. S’il pèse 50 kg, c’est le bout du monde.************Il dĂ©pose l’enfant inanimĂ© sur son lit dĂ©fait. Il se dĂ©barrasse prestement de sa combinaison isotherme et la dĂ©pose dans le sas. Les vĂŞtements du gosse sont raidis par le froid. Des minis stalactites allongent comiquement les doigts des gants. L’homme monte le thermostat de plusieurs degrĂ©s. Il faut que le gamin puisse se rĂ©chauffer rapidement. Il ne doit pas ĂŞtre loin de l’hypothermie. Il ne peut pas le laisser dans ses vĂŞtements gelĂ©s. Il entreprend de le dĂ©vĂŞtir. D’oĂą peut bien venir ce gosse ? Que faisait-il seul loin de tout ? Le village le plus proche est Ă plusieurs kilomètres. Par les temps qui courent, il ne comprend pas comment un enfant a pu s’aventurer aussi loin.Maladroitement, il s’attaque aux gants. Le gel les colle aux phalanges. Non sans difficultĂ©, il parvient Ă les retirer. Il remarque que les doigts du gamin rougis par le froid sont longs et fins. Pourvu que ce ne soit pas une gamine ! Il frotte les mains entre les siennes pour essayer de les rĂ©chauffer. Il n’y arrivera pas comme ça. Ne pas paniquer. Faire les choses dans l’ordre.Il a beaucoup de mal Ă le dĂ©chausser. Il doit couper les lacets car il lui est impossible de dĂ©faire les nĹ“uds. DĂ©barrassĂ©s des chaussettes, les pieds de l’enfant, menus, cambrĂ©s, malgrĂ© des attaches quelque peu lourdes, renforcent l’idĂ©e que ce peut ĂŞtre une fille. Putain, mais qu’est-ce qu’il va faire ! L’anorak est plus facile Ă Ă´ter. Les renflements jumeaux qui dĂ©forment le haut du pull-over confirment qu’il est bien en prĂ©sence d’une personne de la gent fĂ©minine. Vu le volume, pour le moins une ado. C’est le bouquet.La vision de cette poitrine se soulevant au rythme de la respiration le stoppe dans son dĂ©shabillage. Le cĹ“ur bat ; doit-il en ĂŞtre soulagĂ© ou affligĂ©Â ? Il sait qu’il ne peut la laisser ainsi. Une certaine idĂ©e de la dĂ©cence, un reste d’éducation. Cela le met mal Ă l’aise.— Merde ! Je ne suis pas en situation d’ergoter ! La morale ! La dĂ©cence ! C’est pas d’actualitĂ©Â !Tâchant de faire au plus vite, il la dĂ©leste rapidement de son pantalon et de son pull. Pull sous lequel elle n’a qu’un t-shirt blanc tout dĂ©formĂ©. Il ne peut s’empĂŞcher de constater l’absence de soutif. Ses tĂ©tons de taille plus que respectable pointent sous l’étoffe, sans doute Ă cause du froid. Par transparence, il devine de larges et sombres arĂ©oles. La culotte, si elle n’a rien de particulièrement sexy, n’est pas une culotte d’enfant. Ça ne le rassure pas plus que ça. Ses sous-vĂŞtements sont lĂ©gèrement humides. Il sait que ce serait plus sain de les lui Ă´ter, mais il sait aussi que le regard qu’il jetterait sur cette nuditĂ© ne serait pas innocent. Il prĂ©fère y renoncer.En la touchant le moins possible, il fait glisser le jeune corps sous les draps. Il la recouvre aussitĂ´t d’une couverture prise dans le tiroir sous le lit. MalgrĂ© la froideur cadavĂ©rique, il a le temps d’apprĂ©cier la dĂ©licatesse, le veloutĂ© de la peau. Il faudrait l’immerger dans un bain chaud pour que sa tempĂ©rature remonte. Malheureusement, son bunker n’est Ă©quipĂ© que d’une cabine de douche minimaliste.Reste le visage ! Le dĂ©couvrir, c’est donner une rĂ©alitĂ©, une consistance Ă la jeune fille. HabitĂ© d’une crainte dĂ©raisonnable, il a retardĂ© le moment d’y toucher. Devant cette tĂŞte qui dĂ©passe de la couverture, coiffĂ©e d’un bonnet, chaussĂ©e de lunettes de ski, il se sent soudain ridicule. Et quelles lunettes ! Des antiquitĂ©s ! Il n’en a pas vu de semblables depuis sa lointaine jeunesse. Il les lui enlève. Ses cils noirs, fournis, sont blancs de givre. Les yeux clos lui dissimulent toujours le regard de l’inconnue. Après une dernière hĂ©sitation, il s’occupe du bonnet. Le visage lui apparaĂ®t dans son intĂ©gralitĂ©. Un visage de femme, pas d’adolescente. Visage intĂ©ressant. Pas vraiment beau. Des traits Ă©nergiques. Un nez camus. Des joues rebondies. Coupe de cheveux Ă la garçonne. Elle respire faiblement, mais rĂ©gulièrement ; cependant elle ne reprend toujours pas conscience.— Si seulement ma putain d’antenne merdait pas, j’pourrais contacter des secours ou au moins un toubib pour me dire quoi faire ! Et surtout comment me dĂ©barrasser de cette emmerdeuse.Il a fait ce qu’il a pu. Ses mains, ses pieds, voire son visage sont peut-ĂŞtre atteints par des engelures. Il n’y connaĂ®t rien. Pas question non plus d’utiliser son «personalmedic» qui est programmĂ© sur son mĂ©tabolisme et dont il ignore les subtilitĂ©s de fonctionnement. La tempĂ©rature de sa pièce n’excède jamais 19°. Comme il a poussĂ© le thermostat Ă 22, il crève de chaud. Pas moyen de se promener nu comme il en a l’habitude, il lui faut garder son sweat et son collant ! Si l’autre se rĂ©veille…Si seulement il parvenait Ă rĂ©tablir sa connexion, il pourrait appeler des secours. Il observe la fille. Elle semble calme. Il va pouvoir ressortir et rĂ©parer cette maudite d’antenne. Une sourde inquiĂ©tude le ronge. Comment est-elle arrivĂ©e lĂ Â ? MĂŞme en juillet, aoĂ»t, les deux seuls mois oĂą il ne neige plus, personne ne vient dans ce coin reculĂ©. Les habitants du coin, d’ailleurs, l’ont sans doute oubliĂ©. Ils ont bien d’autres soucis. Il pĂ©nètre dans le sas, rĂ©cupère sa combinaison. Mais un seul regard par le hublot extĂ©rieur lui suffit : la tempĂŞte de neige a repris, c’est foutu pour ce soir, le crĂ©puscule est dĂ©jĂ bien avancĂ©. Il lui faudra attendre demain ; ce qui ne l’enchante guère.************Après avoir pris un dĂ®ner lĂ©ger – l’aventure lui a coupĂ© l’appĂ©tit – il a branchĂ© son ordo. Pour une fois que son abonnement prohibitif Ă MWT (Microsoft World Trust) lui aurait servi Ă quelque chose, sa parabole dĂ©clare forfait. Il s’applique Ă se concentrer sur un jeu de patience. Sans grand succès ! Apparemment, la jeune personne est passĂ©e de l’inconscience Ă un sommeil agitĂ©. Plusieurs fois, il a dĂ» la recouvrir. Ses gĂ©missements l’empĂŞchent d’oublier sa prĂ©sence. Il faut dire que son antre composĂ© d’une seule et unique pièce d’habitation manque d’intimitĂ©, mais il n’a pas Ă©tĂ© conçu pour recevoir des invitĂ©s. De plus, mĂŞme en collant, il supporte difficilement les trois degrĂ©s supplĂ©mentaires.— Et merde ! je ne vais pas suer comme un porc parce que cette greluche… Il tombe le collant et le sweat qu’il pose sur le dossier de son fauteuil. Par pudeur, il passe cependant un caleçon lĂ©ger.Pour autant, il ne retrouve pas sa sĂ©rĂ©nitĂ©. Ce ne sont pas seulement les plaintes qui le dĂ©rangent. Par flash, il revoit des fragments de peau satinĂ©e. Cette poitrine de femme qu’il a entrevue Ă travers le t-shirt le perturbe. Finalement, tout serait plus simple si c’était une gamine. Sa morale lui interdirait tout dĂ©rapage mĂŞme en pensĂ©e. Mais une femme ! Des femmes en chair et en os, il n’en a pas cĂ´toyĂ© depuis une dĂ©cennie. Ses envies de femmes rĂ©elles Ă©taient mortes Ă la seconde oĂą explosait la bombe de Green War, la branche armĂ©e de Greenpeace, qui tua Lucy, sa femme, et accessoirement dĂ©truisit le rĂ©acteur E. P. R. Dernière gĂ©nĂ©ration de Bugey IV. Avant qu’il n’abandonne le monde des hommes, il a bien connu quelques rares et dĂ©cevantes aventures hygiĂ©niques. Mais depuis dix ans qu’il vit dans cet ermitage «bunkerisé» en pleine montagne… Évidemment, il lui arrive de se masturber en matant des filles sur MWT, mais c’est exceptionnel et toujours hygiĂ©nique. Or cette fille qui tombe du ciel Ă©veille en lui des pulsions qu’il croyait disparues.Ce corps entrevu lui pose quelques problèmes. Des images impudiques se superposent aux cartes. Une bandaison molle dĂ©forme son caleçon. Inconsciemment, sa main droite se glisse par l’échancrure de la braguette et masse sa queue. Sa rĂ©ussite n’avance pas. Alors qu’il recommence pour la ixième fois une pile, les gĂ©missements cèdent le pas Ă des cris.— J’ai froid ! J’ai froid ! Ce putain de chauffage doit encore ĂŞtre en panne ! Putain de pays de merde…Manque plus que ça, voilĂ qu’elle se met Ă dĂ©lirer. Qu’est-ce qu’il va faire ? Faisant pivoter son fauteuil, il se rend compte qu’elle se cramponne Ă la couverture, que son corps est agitĂ© de frissons. L’expression «trembler de la tĂŞte aux pieds» prend tout son sens. Parfois, cela arrivait Ă Lucy, lorsqu’elle Ă©tait très fatiguĂ©e ou très contrariĂ©e. Dans ces moments, il s’allongeait nu contre elle, tout contre elle pour la rĂ©chauffer. Sans plus rĂ©flĂ©chir, agissant par rĂ©flexe, pensant peut-ĂŞtre que c’était Lucy, il se glisse sous la couette.La fille, couchĂ©e en chien de fusil, est secouĂ©e de spasmes. Elle respire bruyamment par saccades. Il colle son corps contre le dos, les fesses, les cuisses gelĂ©es. Il frotte Ă©nergiquement les bras, les jambes tout en lui parlant doucement au creux de l’oreille. Le traitement a l’effet escomptĂ©. Au bout de quelques minutes, les tremblements s’espacent puis cessent. La respiration de la fille retrouve une cadence normale.Jusque-lĂ uniquement prĂ©occupĂ© Ă lui faire partager sa chaleur, il n’a aucune conscience de l’ambiguĂŻtĂ© de leur situation. Maintenant qu’elle ne grelotte plus, il sent les omoplates de la fille pointer contre sa poitrine, les cuisses musclĂ©es frĂ©mir contre les siennes, leurs pieds accolĂ©s s’emmĂŞler. Son pĂ©nis, s’échappant par la braguette, appuie contre les fesses relâchĂ©es, s’insinue dans le sillon entrouvert, repoussant le lĂ©ger tissu de la culotte. Pour mieux la maintenir, il a glissĂ© son avant-bras gauche sous sa hanche. La fille ayant bougĂ©, celui-ci se retrouve coincĂ©, la main posĂ©e sur un sein. Sein ferme, dense, Ă la peau souple qui se soulève rĂ©gulièrement au rythme de la respiration. Son bon cĹ“ur le perdra. Il doit quitter le lit au plus vite. Quand il veut retirer son bras, la respiration de la fille s’altère. Un dĂ©but de tremblement le pousse Ă l’immobilitĂ©.Bonjour la situation ! Depuis qu’il s’est rendu compte de sa position, de ce corps de femme, il ne peut penser Ă autre chose. Sa main… le sein… le pĂ©trir. Il lui faut garder le contrĂ´le. Sa verge durcie pĂ©nètre plus profondĂ©ment entre les fesses de la dormeuse. Par diverses gesticulations, il parvient Ă Ă©loigner sa bite. Cela ne stoppe pas son Ă©rection, mais au moins elle ne la sentira pas. Il n’a jamais profitĂ© d’une nana ; ce n’est pas aujourd’hui qu’il franchira le pas et il n’a pas envie de se retrouver devant l’inquisiteur de l’empereur et de l’USD. Encore qu’en ces temps d’insĂ©curitĂ©, les troupes de l’empereur ont d’autres chats Ă fouetter et les prĂŞtrimams de l’USD ne traĂ®nent pas trop dans les campagnes, y’a trop de balles perdues.Il s’efforce de dĂ©gager son bras, sans succès.Il n’a qu’à la rĂ©veiller.Pour qu’elle se remette Ă hurler !Non merci !Il utilise la vieille recette du « mantra» se rĂ©pĂ©tant sans cesse une phrase propre Ă la faire penser Ă autre chose. Ça marche si bien qu’il finit par s’endormir.************Septembre 2042, an 26 de l’empireQuelque part dans le Jura.Jour 2. RĂ©veil brutal.Il est rĂ©veillĂ© par des coups de poing brutaux frappĂ©s contre sa poitrine ; coups de poing ponctuĂ©s de hurlements hystĂ©riques :— DĂ©gueulasse ! Ordure ! Je vais te crever !L’homme s’extirpe du lit promptement, mais la fille s’agrippe Ă lui. Elle continue de le frapper d’une main tandis que l’autre arrache quasiment son sweat. Elle crie au viol sans mĂŞme s’apercevoir qu’elle lui offre un spectacle très stimulant. Les seins juvĂ©niles qui tressautent au rythme de ses coups malmènent son maillot, dĂ©voilant au passage un ventre plat, lisse. La culotte, enfoncĂ©e dans la raie culière, moule son pubis, dessine les lèvres, dĂ©couvre les fesses plus qu’elle ne les couvre. Les touffes de poils bruns frisĂ©s qui s’échappent de part et d’autre du frĂŞle sous-vĂŞtement annoncent une toison drue et broussailleuse. Le visage dĂ©formĂ© par la colère n’en perd pas pour autant son charme, au contraire. Une brusque montĂ©e de dĂ©sir animal traverse l’homme. Nouvelle Ă©rection. Il a envie de la dompter, de la couvrir, de la baiser sauvagement. Plus raisonnablement, il lui met une paire de baffes. Mais, bien malgrĂ© lui, il est imprĂ©gnĂ© par la sensualitĂ© qui se dĂ©gage de ce combat. La fille s’écroule sur le lit en sanglotant. Pleurs entrecoupĂ©s d’insultes rĂ©pĂ©titives:— Salaud ! Espèce de salaud ! Pourri ! ObsĂ©dĂ©Â ! Qu’est-ce que tu m’as fait ? OĂą tu m’as emmenĂ©e ! Tu as posĂ© tes sales pattes sur moi ! Je te crèverai…Sans les insultes, le spectacle serait tout Ă fait charmant. La demoiselle dĂ©voile des grandes parties de son anatomie. Son t-shirt n’a pas rĂ©sistĂ© Ă l’assaut qu’elle vient de mener : le col a craquĂ©, le tissu fatiguĂ© s’est dĂ©chirĂ©. Son sein gauche s’en est Ă©chappĂ©. Sein arrogant Ă la forme aĂ©rodynamique qui n’a aucunement besoin de soutif pour se tenir droit. L’énervement, l’affolement en a agrĂ©ablement Ă©rigĂ© le tĂ©ton. Ă€ l’étage infĂ©rieur, la situation est tout aussi rĂ©jouissante : en se laissant tomber, elle a dĂ©couvert un cul que la culotte ne cache plus du tout. Cul orgueilleux qui n’a pas besoin non plus de quoi que ce soit pour retenir les chairs. Cul musclĂ© de sportive. La culotte, plaquĂ©e contre son sexe, entre profondĂ©ment entre ses grandes lèvres.L’homme se retrouve voyeur. Son entresol commence Ă rĂ©agir. DĂ©jĂ que cette hystĂ©rique l’accuse de viol, inutile qu’elle s’aperçoive qu’il bande. Il rĂ©cupère sweat et collant sur le fauteuil et les revĂŞt rapidement. D’un air qu’il voudrait dĂ©contractĂ©, il s’appuie contre son bureau. Il tire subrepticement sur son sweat, tâchant de camoufler comme il le peut la bosse rĂ©vĂ©latrice qui a immĂ©diatement dĂ©formĂ© son justaucorps.— Bon, ça suffit ! Je ne vous ai pas violĂ©e ! Ni quoique ce soit d’autre, d’ailleurs ! Ce n’est pas moi qui suis allĂ© vous chercher. C’est plutĂ´t vous qui ĂŞtes venue m’emmerder !Après un temps qui lui paraĂ®t long, le message ayant atteint le cerveau, la donzelle se calme. Ses larmes se tarissent peu Ă peu. Se rendant compte de l’indĂ©cence de son attitude, elle rougit violemment. Elle se rajuste et dissimule son corps sous la couverture.— Vous… Vous n’appartenez pas Ă la bande Ă Derba ?— La bande Ă qui ?— Vous faites pas partie des pillards qui ont attaquĂ© le village ?— Ai-je vraiment l’air d’un pillard ?— Vous ĂŞtes pas du village ? Je ne vous ai jamais vu. OĂą est-ce que je suis ? le questionne-t-elle tout en retrouvant la position assise, la couverture toujours serrĂ©e contre sa poitrine.— Je vous…Tout en Ă©coutant l’homme lui racontant dans quelles conditions il l’a trouvĂ©e, la jeune femme parcourt la pièce du regard. Rien Ă voir avec la chambre misĂ©rable qu’elle occupait Ă Roimans. Ici tout est high-tech, fonctionnel et utilitaire. Le lit sur lequel elle est assise est manifestement un single encastrable. Le bureau, en face d’elle, encombrĂ© par un matĂ©riel informatique impressionnant est encadrĂ©, Ă gauche par une machine Ă bouffe et Ă droite par ce qu’il lui semble ĂŞtre un «personalmedic». Une table de faible dimension et deux chaises complètent le mobilier. Seule touche personnelle : un poster en noir et blanc d’une jeune femme scotchĂ© Ă mĂŞme le mur au-dessus des ordinateurs. Une chose l’intrigue : elle ne distingue aucune ouverture, pourtant la pièce semble Ă©clairĂ©e par la lumière naturelle. Peut-ĂŞtre cela vient-il de cette couleur blanc cassĂ© dont sont uniformĂ©ment peintes les parois.Au fur et Ă mesure des explications de l’homme et de son exploration visuelle, elle se dĂ©contracte. L’étreinte sur la couverture se relâche ; celle-ci glisse lentement rĂ©vĂ©lant Ă chaque seconde un peu plus de sa gorge. Luigi a beaucoup de mal Ă dĂ©tacher son regard de cette peau lumineuse. Surtout, depuis que se dĂ©voile de plus en plus nettement la vallĂ©e sĂ©parant les seins. Ses mains se crispent sur le sweat. De la droite, il a empoignĂ© sa queue et la comprime pour que son Ă©rection ne soit pas trop apparente. Il faut qu’il rĂ©pare son antenne aujourd’hui mĂŞme. S’il ne peut se dĂ©barrasser de cette nana d’ici ce soir, ça va ĂŞtre la galère. Quand il a fini son rĂ©cit, Ă son tour, il l’interroge :— Qu’est-ce que c’est ces histoires de pillards ?Elle lui explique que les troupes d’assaut de l’empereur Jean ont repris St Claude. La bande Ă Derba qui occupait la ville depuis plusieurs semaines a refluĂ© vers les montagnes. Des gens qui fuyaient, passant par le village, les avaient avertis du danger. On ne les avait pas pris au sĂ©rieux, pensant que ces hommes des villes ne s’enfonceraient jamais aussi profond dans la campagne montagneuse surtout au dĂ©but de l’hiver. Grave erreur. Au matin, les mercenaires remerciĂ©s par l’empereur après la mise au pas des derniers dĂ©mocrates incendiaient le village, pillant, tuant, violant dans la meilleure tradition des routiers du Moyen Ă‚ge. Elle avait dĂ» son salut au fait qu’elle habitait Ă l’autre extrĂ©mitĂ© du village. Quand elle avait entendu les premiers cris, vu les premiers feux, elle s’était habillĂ©e aussi vite qu’elle avait pu et sans rĂ©flĂ©chir plus, elle s’était enfuie vers la montagne.Prise par son discours qu’elle agrĂ©mente de grands gestes, la jeune femme a oubliĂ© la couverture. Celle-ci est tombĂ©e sur ses cuisses. Nouvelle vue imprenable sur poitrine dĂ©nudĂ©e. Le t-shirt dĂ©chirĂ© s’ouvrant de chaque cĂ´tĂ©, les deux globes laiteux s’exposent Ă ses regards concupiscents. Seuls les tĂ©tons restent dissimulĂ©s. DissimulĂ©s pas tout Ă fait, car l’excitation provoquĂ©e par la discussion lui a Ă©chauffĂ© les sens. Des tĂ©tons, qu’elle a vraiment proĂ©minents, tendent la toile fatiguĂ©e de son maillot. Ça le rend fou. D’une oreille distraite, il suit son discours tandis que sa main malaxe sa queue de plus en plus vigoureusement. Il ne va pas tarder de cracher dans son caleçon. N’y tenant plus, il se rue vers un placard encastrĂ©, en sort une combinaison de travail en latex blanc qu’il lui jette.— Maintenant vous enfilez ça sinon i’ va se passer des trucs ! Ă©ructe-t-il. Et lĂ , vous pourrez crier au viol !— Vous ĂŞtes mala…Un Ĺ“il sur sa semi-nuditĂ© lui suffit pour comprendre l’énervement de l’homme. Elle s’habille rapidement, remontant très haut la fermeture Ă©lectrostatique.— Je suis dĂ©solĂ©e. Je me suis pas rendu compte…— Non, c’est moi ! Il y a si longtemps que je n’ai pas vu de femme.Pour la première fois, l’homme sourit. Pour la première fois, elle ose aussi le regarder. Il n’est plus de première jeunesse. Il pourrait mĂŞme largement ĂŞtre son père. Il doit approcher la soixantaine. Bien plus grand qu’elle ! Pas difficile avec son mètre cinquante-cinq. Silhouette jeune. Pas beaucoup de place pour la graisse. Corps svelte, musculature impeccable. Teint hâlĂ©, il doit passer quand mĂŞme pas mal de temps en plein air malgrĂ© le froid. Visage d’ascète glabre, joues creuses, cheveux gris coupĂ©s en brosse. Regard dur, dĂ©sabusĂ©, qui s’est transformĂ©, l’espace d’un bref instant, lorsqu’il a souri. Elle lui fait de l’effet si elle en juge Ă l’érection qu’il ne parvient Ă dissimuler. Quelque part, elle se sent flattĂ©e.— Maintenant que vous ĂŞtes dĂ©cente, revenons Ă nos moutons. Il faut que je prĂ©vienne les secours pour qu’ils viennent vous rĂ©cupĂ©rer.— Vous ĂŞtes marrant, vous !— Pourquoi ? Vous ne pouvez pas rester lĂ Â !— Bonjour, l’hospitalitĂ©Â !— Je ne vous ai pas demandĂ© de venir.— Pas la peine de vous rĂ©pĂ©ter, j’avais compris. Va pourtant falloir que vous me supportiez quelques jours. Les troupes de secours sont pas près d’arriver. Si elles viennent un jour…La colère lui va bien. Le visage s’anime, retrouve des couleurs. La combinaison en «Livelatex» s’est adaptĂ©e au corps qu’elle habille et le moule Ă©troitement. Plus possible de lui reprocher de s’exhiber, mais c’est tout aussi dur pour les nerfs. Pas une bonne idĂ©e cette combine ! Cette Ă©toffe synthĂ©tique n’écrase pas, mais au contraire Ă©pouse, souligne les formes. Encore plus Ă©rotique que ces chiffons qui, pourtant, ne l’habillaient pas vraiment. Il bande de plus belle et renonce Ă le cacher. Et merde, il n’est pas de marbre. L’envie de prendre ce corps dans ses bras devient obsĂ©dante. Il tente de se concentrer sur la conversation.— C’est Ă ce point le chaos ?— Vous avez pas l’air de suivre l’actualitĂ© de près, vous ?— Non ! Pas vraiment. Le monde extĂ©rieur ne m’intĂ©resse plus guère !Consciente de l’effet que sa nouvelle tenue produit, elle s’assoit en tailleur. Mont de vĂ©nus en avant, en exposition. Sa toison luxuriante distord le latex. Il est si distendu qu’on devine les poils qui recouvrent ce jeune sexe. Se concentrer sur la conversation.— C’est un peu le bordel ! Si vous voyez ce que je veux dire ! J’espère que vous avez de quoi nous protĂ©ger parce que s’ils se pointent par ici, i’ vont pas se gĂŞner.— Il suffit que j’enclenche ma centrale de dĂ©tection et place en alerte maximale mon Ă©cran d’invisibilitĂ©. ExceptĂ© s’ils sont Ă©quipĂ©s de palpeurs sensitifs dĂ©tectant les Ă©missions de chaleur, ils ne pourront pas nous repĂ©rer. LĂ n’est pas le problème…Des abdos finement ciselĂ©s soulignent son ventre plat. Surplombant cet Ă -pic, deux mamelons. Pas de ces mamelles disproportionnĂ©es factices qu’il Ă©tait «tendance» de se faire implanter lorsqu’il avait quittĂ© le monde. Pas non plus de ces Ĺ“ufs sur le plat qui faisaient ses dĂ©lices d’adolescent. Seulement une poitrine de taille normale qui n’a besoin d’aucun artifice pour se tenir au garde-Ă -vous. La tension de la combine accentue chaque ligne, chaque courbe marquant nettement l’ovale plongeant de l’attache sous le sein. Comme plus tĂ´t, les tĂ©tons se redressent dans la chaleur des Ă©changes. La matière Ă©lastique en adopte si Ă©troitement les formes qu’il compterait sans peine les grains qui les composent.— Alors, il est oĂą le problème ? D’abord, arrĂŞtez de mater mes seins !— Justement ! maugrĂ©a-t-il en se reprenant. La remarque cinglante l’a provisoirement refroidi… Justement, il est lĂ le problème, Madame. Vous ne pouvez rester ici, seule avec moi.— Pas Madame d’abord, Mademoiselle ! Et puis arrĂŞtez vos simagrĂ©es. ArrĂŞtez de me snober en me violant des yeux. Vous ĂŞtes mĂŞme pas drĂ´le. Je m’appelle Claire, j’ai 21 ans et vous ?— Quelle importance !— Vous avez bien un prĂ©nom au moins !— Il y a si longtemps qu’il n’a pas servi !— Justement !— OK ! Luigi ! Le pillage de votre village n’a pas l’air de vous perturber plus que ça !— C’est pas mon village ! J’y suis depuis six mois. RĂ©fugiĂ©e ! J’étais en fac Ă Lyon, mais ça devenait trop hard. J’ai trouvĂ© un petit boulot dans ce bled loin de tout. J’pensais pas que la civilisation me rejoindrait si vite.— Il n’empĂŞche qu’il va falloir trouver une solution pour que vous regagniez cette civilisation.— Si je vous emmerde vraiment, foutez-moi dehors tout de suite.— ArrĂŞtez de dire des bĂŞtises. Si je peux rĂ©parer ma parabole, je contacterai l’entreprise qui me livre chaque Ă©tĂ©. Ils viendront vous chercher avec un hĂ©lico.Son regard, malgrĂ© l’hostilitĂ© des derniers propos, ne peut Ă©viter de «comme elle disait» violer visuellement ce corps. Furieux contre lui-mĂŞme, il fait volte-face, se plante devant son S. I. C. C. (Sony Individual Compu Cook), lui commande deux barres de Total-Breakfast. Il les lui tend sans la regarder :— Si après avoir mangĂ© cela, vous avez encore faim ou soif, utilisez le clavier, mon S. I. C. C. est programmĂ© Ă ma voix.— Et pour me laver, demande-t-elle d’une voix agressive, faut aussi que j’utilise le clavier ?— Non ! La cabine de douche est manuelle. Il vous suffit de rĂ©gler le dĂ©bit et la tempĂ©rature au tableau.— Y’a pas de baignoire ?— OĂą la mettrais-je et qu’en ferais-je ?— Ça pourrait servir Ă vos nombreux invitĂ©s ! lui rĂ©plique-t-elle d’un ton sarcastique. Et vous la cachez oĂą cette douche ?— La porte sur votre droite. DĂ©solĂ©, comme j’attendais personne, y’a pas de verrou !Pendant cet Ă©change, il a passĂ© son intĂ©grale d’extĂ©rieur. Après ces derniers mots, il enfile ses gants isothermes, prend sa trousse Ă outils et sort en claquant furieusement la porte du sas. MalgrĂ© sa colère, il ne peut s’empĂŞcher d’apprĂ©cier la personnalitĂ©, le sens de la rĂ©partie de sa visiteuse inattendue. Dans une autre vie, il aurait pu…************Septembre 2042, an 26 de l’empireQuelque part dans le Jura.Jour 2. Un peu plus tardĂ€ son retour, l’excitation apaisĂ©e par la tempĂ©rature extĂ©rieure, le corps calmĂ© par les efforts, Luigi, Ă dĂ©faut d’être satisfait – il n’a pas pu rĂ©parer sa parabole – se sent plus serein. Cette sĂ©rĂ©nitĂ© est de courte durĂ©e…Première contrariĂ©tĂ©Â : Claire, sans la moindre gĂŞne, s’est installĂ©e Ă la console. Elle a ouvert son fichier journal et le lit tranquillement. Deuxième couche : avant qu’il ait le temps de prononcer le moindre mot, sans dĂ©tacher les yeux de l’écran, elle attaque :— Votre foutue parabole est rĂ©parĂ©e ? Vous allez pouvoir vous dĂ©barrasser de moi.— Comme vous ĂŞtes sur mon terminal, vous avez bien dĂ» vous rendre compte que la connexion n’est toujours pas Ă©tablie !— J’suis pas une flèche en informatique. Ma spĂ©cialitĂ©, c’est plutĂ´t les manuscrits anciens. Alors, votre machine est trop compliquĂ©e pour moi. Ça a dĂ©jĂ Ă©tĂ© le bordel pour trouver votre bibliothèque. Pi ce que j’ai trouvĂ© c’est pas terrible !— Je vous remercie. C’est mon journal que vous ĂŞtes en train lire.— Au temps pour moi ! J’suis dĂ©solĂ©e !Elle pivote vers lui. Une rougeur enfantine envahit ses joues. Elle ne fait plus ses 21 ans. Pendant une seconde, elle a l’air coupable d’une gamine qui vient de se faire prendre la main dans… Luigi balance entre l’envie de lui foutre une claque et celle de la prendre dans ses bras. Pas seulement la prendre dans ses bras : la combine ouverte jusqu’au nombril, les seins toujours moulĂ©s dans le latex, la disparition du t-shirt provoque sa troisième Ă©rection de la journĂ©e. Les montants de la fermeture Ă©lectrostatique dĂ©limitent une vallĂ©e d’une blancheur soyeuse. Sa peau n’a pas souvent affrontĂ© les rayons du soleil. Dans ce milieu du XXIe siècle, exposer sa peau au regard, ne serait-ce que d’un soleil anonyme, est rare tant pour d’évidentes raisons climatiques que pour des raisons socioreligieuses. Les principes intĂ©gristes sont devenus la loi.Claire, manifestement, ne semble pas une adepte fervente de ce mouvement. Quand elle voit le regard brĂ»lant de l’homme se rĂ©galer du spectacle de son corps, elle n’a pas de rĂ©action pudibonde. Pas un geste pour dissimuler, au contraire prenant un petit air rouĂ©, jouant de sa fĂ©minitĂ©Â :— Bon ben c’est mal parti pour moi ! Soit vous me foutez dehors et je meurs gelĂ©e, soit nous cohabitons. Si j’en juge Ă vos yeux pervers et Ă la grosse bosse que fait votre fut, ça va pas ĂŞtre simple.Il a du mal Ă rĂ©sister Ă sa gouaille. Cette fille a sacrĂ©ment du charme, mĂŞme si elle est loin d’être canon. Lui rĂ©pondant sur un ton tout aussi ironique :— Et quelle solution prĂ©fĂ©rez-vous ?— Dehors, j’ai aucune chance. Le froid sera sans pitiĂ©.— Qui vous dit que j’aurais une quelconque pitié… si j’accepte que vous restiez.— J’ai au moins une chance. Si vous essayez de me violer, vous savez ce qui vous arrivera le jour oĂą vous tomberez entre les mains des Gardiens de la Norme.— Je peux vous jeter dehors… après.— J’vous sens pas en assassin.— Moi non plus… mais si on ne vous trouve pas des habits un peu moins valorisants, je me sens bien en violeur.— Je vous signale, mon cher, que votre collant est au moins aussi valorisant, ricane-t-elle. Sans vouloir paraĂ®tre vulgaire, votre sexe qui bande est bien plus cochon que ce que je peux montrer.— Pour quelqu’un qui veut me livrer aux Gardiens de la Norme, vous avez un drĂ´le de langage.— J’suis pas spĂ©cialement copine avec eux. C’est aussi un peu pour ça que je suis venue dans ce bled. Dans la cambrousse, les frères sont moins influents.— Vous ĂŞtes une dangereuse cryptodĂ©mocrate.— Stoppe l’imagination ! Je suis vierge, mais je trouve qu’ils exagèrent sur plein de trucs.Encore vierge, donc forcĂ©ment pas mariĂ©e ! Elle n’était peut-ĂŞtre pas une cryptodĂ©mocrate. Cependant ne pas ĂŞtre mariĂ©e Ă 21 ans, ce n’était pas commun. Il comprend mieux pourquoi elle s’est rĂ©fugiĂ©e dans le Haut-Jura. Ă€ moins qu’elle ne lui ait menti sur son âge.— Si vous continuez comme ça, vous n’allez pas rester vierge longtemps !— J’ai failli passer Ă la casserole hier… et en plus si vous m’aviez pas trouvĂ©, je serais morte. Alors ma virginitĂ©Â ! Pi peut-ĂŞtre que…Et elle le provoque !— Et si vous branchiez votre alerte. Vous avez intĂ©rĂŞt que ça marche. On est dans la mĂŞme galère ! Enfin presque, vous, i’ vous violeront peut-ĂŞtre pas.Pour la première fois, il sent une fĂŞlure dans sa voix. Aussi d’un ton qu’il veut rassurant, il lui rĂ©pond :— Nous ne risquons absolument rien ! Mon système est très performant ! Et puis ils ne se risqueront pas dans l’arrière-pays dans de telles conditions mĂ©tĂ©o.— Ouais, c’est c’qu’ils disaient Ă Roimans…Il valait mieux qu’il ait raison ! En fait, il ne s’est jamais servi de son gĂ©nĂ©rateur d’invisibilitĂ©. Il se penche au-dessus d’elle pour prendre le carnet oĂą est notĂ© le code qu’il doit taper pour activer la bulle d’invisibilitĂ©. Dans le mouvement, le frĂ´lement de leurs vĂŞtements gĂ©nère un faible courant d’électricitĂ© statique : quelques Ă©tincelles jaillissent. Cela lui rappelle un film vu Ă la tĂ©lĂ© dans sa prime enfance. La signification qui Ă©tait donnĂ©e de ces Ă©tincelles l’agace. Heureusement, Claire ne doit mĂŞme pas savoir qui Ă©tait Louis de Funès. Elle sursaute puis Ă©clatant de rire :— Et moi qui pensais que le courant passait pas entre nous.D’un ton brusque, il rĂ©plique :— Poussez-vous donc que je puisse taper ce putain de code.— C’est vrai que vous ĂŞtes tellement aimable ! J’dirai mĂŞme malpoli en plus.Pour montrer sa dĂ©sapprobation, elle fait pivoter le fauteuil et lui tourne le dos.— Je vous rends votre fauteuil ! Comme ça vous pourrez ĂŞtre «confortable» pour taper.Elle se lève et se dirige vers le lit pour s’y asseoir, boudeuse. Pendant un instant trop court, il profite pleinement de sa croupe. Il ne sait pas ce qu’elle a manigancĂ© pendant sa sortie, mais la culotte a Ă©galement disparu. La combinaison pĂ©nĂ©trant entre ses fesses les sculpte admirablement. NaĂŻvement provocante, elle se dĂ©hanche outrageusement, dessinant des huit avec son postĂ©rieur rebondi. Se rend-elle compte de ce qu’elle peut dĂ©clencher ? Lui a compris qu’ils vont devoir passer quelques jours ensemble. L’exiguĂŻtĂ© des lieux va rendre cette cohabitation pĂ©nible. Et si elle continue de l’aguicher !Ayant trouvĂ© le code, il ouvre le programme de surveillance et l’active. Ă€ son tour, il fait pivoter le fauteuil pour se retrouver face Ă la jeune fille. Elle est Ă demi allongĂ©e sur le cĂ´tĂ©, menton en appui sur son poing fermĂ©, poitrine en avant, une jambe allongĂ©e sur le lit, l’autre pendant Ă l’extĂ©rieur, le bout de la langue se promenant sur les lèvres. Cette position qu’elle aurait voulue lascive manque tellement de naturel qu’elle en devient risible.— Demoiselle… Claire… Nous allons devoir partager ce refuge sans doute un certain temps. Alors, s’il vous plaĂ®t, ne rendez pas cette corvĂ©e encore plus pĂ©nible.— J’dois ĂŞtre bĂŞte, mais j’avais l’impression que vous trouviez très agrĂ©able de me mater.Elle ponctue ses propos d’un balancement maladroit de la jambe gauche. Luigi apprĂ©cie modĂ©rĂ©ment cette dĂ©monstration, mais son regard est irrĂ©sistiblement attirĂ© par un lieu bien plus excitant. Dans sa gymnastique, ses grandes lèvres se sont disjointes. Le «Livelatex«, toujours aussi efficace, profitant de l’aubaine, a forcĂ© le passage. L’obscĂ©nitĂ© de cette fente blanche entrouverte, sexe synthĂ©tique lisse, bordĂ©e par les lèvres, ailes de papillon dĂ©ployĂ©es, l’électrise. Son pĂ©nis, de plus en plus dur, bat la chamade contre son ventre. Elle ne peut ignorer son Ă©tat. D’autant que quelques gouttes de sa liqueur souillent le collant.— Je ne nie pas que vous soyez agrĂ©able Ă regarder…— Vu comme vous bandez, sĂ»r que vous pouvez pas.— Par contre je n’ai aucune envie d’être obligĂ© de vous Ă©pouser ou pire d’être exĂ©cutĂ© pour avoir abusĂ© de vous.— Nous serons peut-ĂŞtre morts demain alors…Comme pour confirmer ses paroles, l’ordo annonce :—  PrĂ©sence signalĂ©e Ă 1 km 254, nord nord-est. Douze humains de sexe masculin. Armes lĂ©gères. Pas de dĂ©tecteur de chaleur. Écran d’invisibilitĂ© activĂ©Â ! Centrale d’énergie mise en session minimum. Passage en mode Ă©cran. Claire bondit sur ses pieds et se jette dans les bras de l’homme qui, dans un geste instinctif, la serre contre lui.— Vous voyez, murmure-t-elle comme si les hommes dehors pouvaient l’entendre. Ils sont lĂ . Ils vont nous trouver.— ArrĂŞtez de faire l’enfant ! Ils n’ont pas de dĂ©tecteur, ils ne peuvent pas nous trouver, martèle-t-il autant pour la rassurer que pour se convaincre.La tenant par la taille, il l’entraĂ®ne Ă sa suite. Il tente de la faire asseoir dans le fauteuil, mais elle se cramponne Ă lui.— J’ai peur. Je ne veux pas mourir. Pas tout de suite !Le lieu, maintenant chichement Ă©clairĂ© par une seule lumière froide, type «sortie de secours«, devient franchement sinistre.— Nous ne mourrons pas ! Rassurez-vous.La fille blottie dans ses bras, Luigi l’enlace. Il lui parle doucement en la berçant comme il l’aurait fait avec l’enfant qu’il n’a jamais eu. Debout au milieu de cette pièce qui deviendra peut-ĂŞtre leur caveau, ils tanguent accrochĂ©s l’un Ă l’autre. Progressivement, la perception qu’a Luigi de la situation Ă©volue. Ces sentiments, s’ils Ă©taient paternels, seraient incestueux. Ce jeune corps collĂ© au sien, ces bras qui l’étreignent, cette poitrine juvĂ©nile contre son estomac, sa main droite sur une Ă©paule, sa main gauche au creux d’une hanche Ă©veillent sa libido. Son sexe qui, mort de frousse, s’était rĂ©tractĂ© entre ses cuisses au moment de l’alerte retrouve son Ă©nergie.Presque Ă son insu, ses doigts entrent en action. Ses mains effleurent la seconde peau synthĂ©tique, du bas des reins jusqu’aux Ă©paules, d’abord dans un geste tendrement apaisant. Le corps contre le sien s’amollit, s’alanguit, donne son accord. Claire qui s’en veut pour son comportement infantile s’abandonne Ă ces câlins rassurants. Elle sent contre son abdomen gonfler le dĂ©sir de son vis-Ă -vis. Ce dĂ©sir appelle le sien. Une chaleur inhabituelle envahit son ventre. Une humiditĂ© imprĂ©vue humecte son vagin.Imperceptiblement, la caresse se sensualise : les mains se font plus insistantes en certaines contrĂ©es plus attrayantes. Leur trajectoire se modifie. Une main atteint la fesse, une autre se perd sous les aisselles et frĂ´le un sein. Loin de s’offusquer de ces privautĂ©s, la jeune fille passe les bras autour de son cou. Elle attire son visage et, se hissant sur la pointe des pieds, pose ses lèvres sur celles de l’homme. Baiser timide, lèvres closes, de la jeune pucelle et du vieil homme dĂ©senchantĂ©. OubliĂ©s les mercenaires sanguinaires qui risquent d’envahir leur havre d’une seconde Ă l’autre, seuls comptent leurs corps soudĂ©s dans ce baiser dĂ©sespĂ©rĂ©.Une petite langue curieuse pointe, se fraye un passage entre les lèvres serrĂ©es de l’homme. Petite Ă©tincelle qui allume un brasier. Leurs bouches se dĂ©cèlent. Baiser passion. Duel de langues agiles. Leurs corps s’en mĂŞlent, s’emmĂŞlent. La houle se dĂ©chaĂ®ne. Leurs sexes se parlent, se frottent, se massent. HumiditĂ© contre rigiditĂ©. Jusqu’à ce que…— Non ! Non ! Non ! hurle Luigi en la repoussant violemment et la tenant Ă bout de bras.— Gueulez pas comme ça ! Ils vont nous entendre ! Pi qu’est-ce qui vous prend ?Elle tente de se soustraire Ă l’étreinte de ses mains, de rompre la tentative d’éloignement de l’homme par des gigotements dĂ©sordonnĂ©s. Gigotements qui ont pour principales consĂ©quences d’insuffler Ă ses seins un mouvement de balancier si perforant que les attaches Ă©lectrostatiques de la combinaison se dĂ©tachent, que les deux globes laiteux s’en Ă©chappent. Instant de flottement… vision extraordinaire… des arĂ©oles de cette taille, il n’en a jamais vu : plusieurs centimètres de diamètre et presque noires. Claire profite de son Ă©bahissement pour l’attirer contre elle, mais il se reprend.— Nous allions faire une connerie et je ne crois pas que ce soit le moment idĂ©al.— Je vous plais pas ou alors vous allez me sortir le couplet sur le «c’est pas bien, nous ne sommes pas mariĂ©s«.— Le mariage est le cadet de mes soucis !— Alors qu’est-ce qui y’ a ? Vous ĂŞtes pas homodĂ©viant pourtant ! J’en ai la preuve, dit-elle en tentant d’empoigner ses testicules.Sursaut de recul qui presse, en l’espace d’une seconde, le jeune corps partiellement dĂ©nudĂ© contre lui. Deux tĂ©tons durs comme de la pierre viennent frapper sa poitrine. Brusque montĂ©e de dĂ©sir. D’un geste brutal, reflet de sa propre frustration, il la repousse Ă nouveau.— Vous n’êtes pas… Nous ne sommes pas dans notre Ă©tat normal. Accomplir l’acte maintenant serait… après vous le regretteriez.Il la tient Ă bout de bras, tentant matĂ©riellement d’éloigner la tentatrice.— S’il y’ a un après… Vous oubliez les tueurs qui rodent dehors.Tentative vouĂ©e Ă l’échec ! La tentation a seulement changĂ© de sens : du toucher, il est passĂ© Ă la vue. En effet, au cours de la dernière Ă©chauffourĂ©e, d’autres velcros ont craquĂ©. La combine est ouverte plus bas que le nombril. Les mamelons remuent au rythme des vocifĂ©rations de la demoiselle. Luigi ne s’est pas trompĂ©Â : elle a bien enlevĂ© sa culotte. L’épaisse touffe de poils qui dĂ©passe le lui prouve.Il a de plus en plus de mal. Le dĂ©sir se fait de plus en plus insistant. Pourtant, il doit continuer.— Je n’oublie rien. Mais ils ne nous dĂ©couvriront pas ! Et vous donner Ă moi par dĂ©sespoir serait stupide.— Tu l’as dit Ali ! Tu… pardon, vous parlez comme un livre, mais vous raisonnez comme une cloche fĂŞlĂ©e. Ça n’est pas arrivĂ© jusqu’au cerveau surdimensionnĂ© de votre grandeur que peut-ĂŞtre tout bĂŞtement vous me plaisez…— Le problème est que, d’un la rĂ©ciproque n’est pas vraie, affirme-t-il sans vraiment y croire. De deux, vous vous racontez des histoires. Franchement, je pourrais ĂŞtre votre grand-père. En d’autres circonstances, vous ne m’auriez mĂŞme pas vu.— Vous avez raison. Comment j’pourrais ĂŞtre attirĂ© par un vieux poseur, donneur de leçon, goujat et par-dessus le marchĂ© menteur. C’est pas vrai que je vous plais pas, questionne-t-elle en Ă©clatant en sanglots. Dites-moi qu’c’est pas vrai.Luigi se fait piĂ©ger par ces larmes. Ses bras se dĂ©tendent. La mâtine en profite pour se pelotonner dans ses bras. Ses pleurs l’émeuvent. Il la câline, la cajole. Son envie de lui faire l’amour s’est encore accentuĂ©e, mais de la sentir aussi fragile le conforte dans son opinion de rĂ©sister.— Claire, vous me plaisez Ă©normĂ©ment. Vous Ă©veillez en moi des dĂ©sirs oubliĂ©s, mais je ne profiterai ni de votre jeunesse, ni de votre…— Pourquoi i clignote votre Ă©cran, le coupe-t-elle d’une voix redevenue subitement normale.Ses pleurs auraient cessĂ© aussi vite ? Luigi se rend compte qu’il s’est fait avoir. Jeune peut-ĂŞtre, mais dĂ©jĂ bonne comĂ©dienne. Il verra plus tard, l’important est l’écran qui clignote. En mode alerte, comme il l’a annoncĂ© plus tĂ´t, l’ordinateur n’utilise plus la cellule vocale, les messages ne sont que visuels.— Si vous me lâchiez un peu les baskets, je pourrais peut-ĂŞtre rĂ©pondre Ă votre question.Claire, malgrĂ© sa demande, ne s’écarte pas pour autant. Le corps de la fille toujours collĂ© au sien, il effectue un 180° savant. Quand il appuie sur la touche «enter», Claire se dĂ©scotche momentanĂ©ment. Elle se retourne, appuyant, aussitĂ´t, le dos contre son ventre. Son pĂ©nis se retrouve comprimĂ© entre deux fesses charnues. Ensemble, ils dĂ©couvrent le message inquiĂ©tant qui s’affiche Ă l’écran.«Les 12 humains installent un campement Ă l’aplomb du rocher dissimulant l’entrĂ©e de «Trantor». ProbabilitĂ© de 98% qu’ils y passent la nuit. ÉlĂ©ments insuffisants pour dĂ©terminer durĂ©e de leur halte. PsyrĂ©pulseurs activĂ©s. ProbabilitĂ© qu’ils dĂ©couvrent l’entrĂ©e est de 0,01%. Mise en route du processus d’autodĂ©fense.«— Merde, merde, merde !— Ils vont nous trouver ? C’est ça ? larmoie-t-elle en se plaquant encore plus fortement contre lui.— Claire, rengainez vos larmes de crocodile ! Elles ne sont que prĂ©texte Ă vous coller encore plus sĂ»rement contre moi.— J’comprends que vous viviez seul ! Vous ĂŞtes vraiment trop dĂ©sagrĂ©able !— Assez, Claire ! On est dans une merde pas possible ! Alors arrĂŞtez vos simagrĂ©es !— C’est pas des simagrĂ©es ! Ils vont nous trouver. J’voudrais juste pas qu’ils aient mon pucelage ! Je rĂŞvais de l’donner Ă l’homme que j’aimerais. J’crois qu’c’est un peu compromis ! Vous, j’vous aime pas, mais au moins vous m’plaisez. Et j’suis sĂ»r qu’vous m’f’rez ça avec d’la tendresse.Pour le convaincre, elle remue lentement les fesses contre son bassin. Un instant, il oublie la situation dans laquelle ils se trouvent. Claire, dans ses lamentations, a posĂ© la nuque au creux de son Ă©paule, levant la tĂŞte vers lui. Il n’a qu’à pencher la sienne lĂ©gèrement pour que leurs lèvres se rencontrent. Baiser protecteur qui se veut rassurant. Sa main s’est glissĂ©e sous la combinaison et empaume un sein. Retour Ă la rĂ©alitĂ© malgrĂ© ses envies, son esprit lutte contre cette attirance purement sexuelle. Il stoppe la caresse Ă peine esquissĂ©e sans pour autant que sa main dĂ©laisse sa proie. Il rĂ©cupère l’usage de sa bouche et dĂ©tourne la conversation :— Ils ne nous trouveront pas. Par contre, comme l’ordo a dĂ©clenchĂ© le système d’autodĂ©fense, nous sommes rĂ©duits Ă un inconfort certain jusqu’au dĂ©part de vos amis. Toutes les fonctions sont ajustĂ©es au minimum vital. Ça va ĂŞtre galère.— D’abord, c’est pas mes amis ! dit-elle en lui faisant face. Ensuite pour la galère ça pourrait ĂŞtre pire, y’ a votre lit. On pourra toujours s’occuper agrĂ©ablement, continue-t-elle dans un sourire empli de promesses coquines.— Dormir ne sera pas un problème, lui rĂ©plique-t-il, ignorant volontairement l’allusion grivoise. Nous aurons de l’eau et de quoi manger, mais nous devrons nous contenter de plats lyophilisĂ©s. Le S. I. C. C. est en stand-by jusqu’à la fin de l’alerte. Nous risquons de ne pas avoir très chaud car la clim est rĂ©glĂ©e au niveau le plus bas.— Pour la clim je compte sur vous !— Le problème, ça va ĂŞtre l’hygiène. On va ĂŞtre obligĂ©s d’utiliser un sani broyeur auto recyclable. DĂ©jĂ c’est pas le top, mais surtout nous allons ĂŞtre limitĂ©s en eau pour LA toilette. Ça risque de craindre. Enfin, on peut espĂ©rer qu’ils soient repartis avant que l’odeur devienne insupportable.Claire ne l’écoute plus. D’une main pleine d’initiative, elle attrape le sweat et le remonte au-dessus de la poitrine de l’homme. Ses lèvres charnues se posent sur le torse poilu qu’elles couvrent de multiples baisers. Ce pull, dĂ©cidĂ©ment, la gĂŞne. Elle dĂ©cide de s’en dĂ©barrasser. Dans une dernière manifestation de luciditĂ©, Luigi rĂ©siste Ă ce dĂ©shabillage en tentant de se rajuster. Un baiser-suçon, fort adroitement appliquĂ© sur un tĂ©ton, dĂ©jĂ bien affolĂ©, a raison de cette ultime vellĂ©itĂ© dĂ©fensive. Exit le pull.— Et puis merde ! se dit-il. La petite a raison. Nous serons peut-ĂŞtre morts demain. Alors…Dans l’instant qui suit, après quelques gesticulations, leurs torses dĂ©nudĂ©s font connaissance. La juvĂ©nile et ferme poitrine, Ă la peau veloutĂ©e, pèse sensuellement contre le poitrail velu Ă la peau tannĂ©e par le grand air. Leurs tĂ©tons durcis s’excitent en de mutuels frĂ´lements. Leurs lèvres se trouvent. Plus aucune rĂ©sistance, baiser d’acceptation de l’inĂ©luctable. MalgrĂ© le pĂ©ril extĂ©rieur aucune prĂ©cipitation. D’ailleurs l’extĂ©rieur, ils l’ont oubliĂ©. StatufiĂ©s face Ă l’ordo, corps fusionnĂ©s, nus jusqu’à la ceinture. La combine de Claire pend comiquement en une espèce de queue-de-pie ridicule, le collant de Luigi est totalement distendu par une vraie Ă©rection. Ils n’en ont cure : seules leurs mains, lĂ©gères, aĂ©riennes, se promènent – promenade câline –, dĂ©couvrent les parties rĂ©vĂ©lĂ©es et accessibles de leurs corps. Griserie de sentir la peau de l’autre frissonner sous ses effleurements alors que sa propre peau manifeste les mĂŞmes frĂ©missements sous la main de l’autre.Étreinte qui se prolonge. Les vĂŞtements qui recouvrent encore le bas de leur corps deviennent une gĂŞne, une entrave. Sans prononcer un mot, sans interrompre leur baiser, sans mĂŞme que leurs torses ne s’écartent, Ă la mĂŞme milliseconde, ils entreprennent de se dĂ©gager de ce carcan. Dans une pantomime gymnique, ils y parviennent sans jamais supprimer le contact. Le pĂ©nis Ă©rigĂ© de Luigi se presse contre le ventre blanc de la jeune fille tandis que la toison luxuriante de celle-ci vient lui dĂ©manger les couilles. Cette sensation provoque chez l’homme un regain d’excitation. Agrippant ses fesses vigoureuses, il la soulève sans difficultĂ©. Sa bite raide pointe sa tĂŞte de nĹ“ud Ă l’entrĂ©e du temple inviolĂ©, mais dĂ©trempĂ©. Cette approche de pĂ©nĂ©tration surprend Claire qui resserre instinctivement les cuisses en contractant le vagin. RĂ©action qui provoque un glissement, le long des lèvres entrouvertes, du pĂ©nis. Quand la bite, ignorant la vulve offerte, s’insinue entre les fesses, Luigi lâche le cul de la donzelle, agrippe ses hanches.Situation dĂ©licieuse : dans la chute du corps, le dĂ©licat clitounet de Claire heurte violemment le pubis de l’homme. Elle ne peut retenir un petit cri de douleur vite Ă©touffĂ© par le plaisir qui suit. Non seulement le frottement de son bourgeon contre la chair mâle lui procure de très agrĂ©ables sensations, mais son vagin chevauche le pĂ©nis, ses grandes lèvres le ventousent. Un lent mouvement de va-et-vient sur cette hampe si dure, son clito frappant avec rĂ©gularitĂ© le pubis de l’autre suffisent Ă la faire partir. Sa bouche, sa langue s’affolent. Ses plaintes se mĂŞlent au baiser. Au plus fort de sa jouissance, sans mĂŞme s’en rendre compte, elle mord la langue qui la pĂ©nètre.Situation dĂ©licieuse : bien qu’elle se tienne sur la pointe des pieds, les jambes de Claire se rĂ©vèlent trop courtes. Le poids de la jeune fille pèse sur sa bite rigide, la poussant vers le bas. Ce combat inĂ©gal entre son pĂ©nis qui tend vers le haut et ce vagin qui le repousse vers le bas excite son imagination. Les grandes lèvres trop bien lubrifiĂ©es enserrent sa bite sur laquelle elle coulisse lentement. Luigi, qui n’a pas tenu de femme dans ses bras depuis…, sait qu’il ne rĂ©sistera pas longtemps. Il sent le foutre arriver Ă toute allure dans son sexe si plaisamment martyrisĂ©. Depuis quelques secondes, Claire accompagne ses va-et-vient de gĂ©missements rĂ©vĂ©lateurs. Aussi quand elle plante les ongles dans ses Ă©paules et qu’elle lui mord la langue, il part en longs jets qui maculent de blanc mousseux l’entre fesses de la jeune fille.Peu Ă peu, la tempĂŞte dĂ©clenchĂ©e par leur jouissance simultanĂ©e s’apaise. Claire s’alanguit dans les bras de l’homme qui vient de l’amener si haut, si loin. Luigi, Ă©tonnĂ© d’un tel cataclysme, ne cesse de poser de tendres baisers dans le cou de la jeune fille tandis que ces mains caressent amoureusement son visage.Mais Claire, Ă peine les pieds en contact avec le sol, reprend contact avec la rĂ©alitĂ©. Elle s’écarte de lui et frappe sa poitrine de ses poings fermĂ©s en psalmodiant :— Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?Luigi n’y comprend plus rien ! Il a eu l’impression que la jeune fille a apprĂ©ciĂ© autant que lui ce petit apartĂ© amoureux… les femmes… toujours le mĂŞme mystère. Il ne sait quoi dire. Les coups s’espacent, s’estompent, s’arrĂŞtent. D’une voix troublĂ©e par les sanglots :— Pourquoi t’es pas allĂ© au bout ?Pas allĂ© jusqu’au bout ! Cela le fait sourire ! Il voit sa liqueur couler encore le long des cuisses de Claire, son minou inondĂ© de cyprine ; il se rappelle ses spasmes de jouissance, ses ongles dĂ©chirant sa peau…— Pas allĂ© jusqu’au bout ? Je ne sais pas ce qu’il te faut !Ă€ ces mots, les poings de Claire entament un nouveau solo de percussion sur sa poitrine.— Salaud ! Tu devais prendre ma virginitĂ©Â ! Et tu m’as traitĂ© comme une ado interdite, tu t’es contentĂ© de te branler entre mes cuisses ! Pourquoi, pourquoi ?— Je pourrais te rĂ©pondre que je n’ai pas voulu abuser de ta dĂ©tresse et profiter de la situation, mais…— ArrĂŞte de te foutre de ma gueule.— J’peux finir ?— Oui.— Mais ce ne serait pas la vĂ©ritĂ©Â ! Elle est moins flatteuse pour ma virilitĂ©Â : simplement je n’ai pas pu faire autrement.— Eh ben, toi, t’aimes bien faire des grandes phrases, dit-elle la voix radoucie, un sourire chassant les dernières larmes.D’avoir fait perdre le contrĂ´le Ă cet homme qui pourrait ĂŞtre son père lui procure une satisfaction qui efface la dĂ©ception de son hymen prĂ©servĂ©. Se coulant contre lui, lovant son corps contre le sien, sa poitrine durcie de dĂ©sir contre la sienne, son pubis dĂ©trempĂ© contre sa verge pendante, elle se pend Ă son cou. DressĂ©e sur la pointe des pieds, sa bouche rĂ©investit celle de l’homme, sa langue tel un pĂ©nis impertinent s’enfonce entre les lèvres obligeantes pour un baiser brĂ»lant.Luigi n’a plus d’état d’âme. Son corps, dĂ©jĂ , rĂ©agit Ă ce nouvel assaut. Le dĂ©sir renaĂ®t. Si son sexe n’est pas encore Ă l’unisson, ses mains partent en exploration. Elles jouent une petite musique de nuit sur un clavier imaginaire naissant au creux de la nuque pour mourir Ă celui des fesses. Claire frissonne sous ses caresses aĂ©riennes, frĂ´lantes, musicales. Sa jeunesse, sa vigueur la rend plus rĂ©active : alors que la bite de son vis à «vit» n’a mĂŞme pas amorcĂ© une nouvelle Ă©rection, ses seins gorgĂ©s de dĂ©sir, ses tĂ©tons aux pointes dĂ©mesurĂ©ment Ă©rigĂ©es lui font mal, son temple d’amour ne peut contenir cette cyprine qui dĂ©trempe sa touffe, dĂ©borde de nouveau sur ses cuisses.Reculant en crabe, elle attire Luigi vers la couche. Dans ce dĂ©placement en aveugle, elle en heurte le montant, tombe, entraĂ®nant son partenaire dans sa chute, sans pour autant desserrer son Ă©treinte. Ils se retrouvent sur le lit, toujours Ă©troitement enlacĂ©s. Sans perdre une seconde, la main de Claire se fraie un chemin entre leurs ventres. Elle agrippe le membre qui sous ses diverses provocations a dĂ©jĂ retrouvĂ© sinon une raideur optimum du moins un certain volume. Gauchement, mais avec un vif enthousiasme, les doigts en anneaux, elle le masturbe. Ce traitement de choc qu’accompagne la friction glissante du minou contre la cuisse masculine gĂ©nère rapidement une dure Ă©rection.Luigi, lucide, sait qu’il doit interrompre ces caresses sinon la demoiselle va conserver son pucelage. Il est Ă©tonnĂ© de rebander avec autant de facilitĂ©, mais s’il lâche la purĂ©e une deuxième fois, y’aura pas de troisième et elle pourra faire ceinture. SĂ»r qu’elle ne sera pas contente. Pour ĂŞtre sincère, il a très, très envie de sentir sa bite s’enfoncer dans cette chattoune virginale. Il y a si longtemps qu’il n’a pas rĂ©ellement aimĂ© un corps de femme. AimĂ©, cette pensĂ©e lui est venue spontanĂ©ment. Il la repousse aussitĂ´t. Pourtant… Qu’importe s’il veut l’honorer…Il se libère non sans peine de l’étreinte, des caresses, du baiser vorace. Claire ne comprend pas, elle essaie de le retenir… Il se laisse glisser le long de son corps, couvrant ses seins, son ventre de baisers. Sa bouche se pose sur le mont de vĂ©nus de la jeune fille. Sa langue part Ă la recherche du clitounet. Clitoris qu’il trouve sans peine tant l’excitation l’a affermi, dressĂ©, dilatĂ©.Mais Claire ne l’entend pas ainsi. Ă€ peine sa langue a-t-elle le temps d’effleurer la petite hampe turgescente qu’elle le tire par les oreilles, lui soulève la tĂŞte, l’arrachant Ă sa dĂ©gustation.— S’il te plaĂ®t ! Viens ! Prends-moi ! Je veux te sentir en moi ! Je ne veux pas mourir sans connaĂ®tre… Viens, supplie-t-elle.Comment rĂ©sister Ă une telle demande ? DĂ©placement inverse. Reptation montante aidĂ©e par les pieds de la jeune fille. Pieds plaquĂ©s contre ses fesses qui le poussent vers le haut. Cet exercice de voltige ouvre une voie royale entre les cuisses largement Ă©cartĂ©es, dĂ©gage le triangle amoureux. Sans aucune difficultĂ©, la bite mĂ©chamment bandĂ©e pĂ©nètre la vulve en crue. Le gland dĂ©calottĂ© vient heurter l’hymen Ă©lastique.Brusque retour Ă la rĂ©alitĂ©Â ! Instant d’affolement ! Comment va-t-il faire ? Il n’a jamais «dĂ©viergé» de nanas ! Il a peur de se comporter comme un rustre, de lui faire mal.Heureusement pour eux, Claire n’a pas ces Ă©tats d’âme. Elle a plantĂ© ses pieds bien Ă plat sur le drap. Ses mains cramponnent maintenant les fesses de l’homme. Elle tente de le coller Ă elle tandis que son bassin cherche le sien. Sous ce double mouvement, l’hymen se tend. Luigi, dans un premier temps rĂ©siste puis poids mort, complètement immobile, il laisse la dĂ©cision Ă la jeune fille. Dans un ultime Ă©lan, ongles griffant les chairs d’un cul contractĂ©, elle projette son pubis contre celui de l’homme. L’hymen ainsi maltraitĂ© se dĂ©chire. Une seconde, la douleur prend le dessus. RemplacĂ©e, la seconde suivante, par la joie de sentir son ventre habitĂ©. Cette intrusion qu’elle attendait, qu’elle craignait… cette souffrance qu’on lui avait prĂ©dite… N’importe quoi… Ses mains se dĂ©contractent ; les paumes glissent apaisantes sur les chairs qu’elles ont prĂ©cĂ©demment martyrisĂ©es.Luigi, attentionnĂ©, guette les rĂ©actions sur son visage. Il lit l’attente, la douleur puis l’exaltation. Alors, lentement, il commence Ă bouger son bassin. Il prend le visage de Claire entre ses mains et l’attire Ă lui. Ses lèvres se posent, «affleurantes», sur les siennes. Il entame un baiser tendre, dĂ©licat. Sa langue pĂ©nètre la bouche consentante dans le mĂŞme rythme lancinant que son pĂ©nis, le vagin brĂ»lant. L’étroitesse de cette chapelle jamais visitĂ©e compresse son vit, les vibrations qui en agitent les parois opèrent comme une pompe. Il doit se modĂ©rer, se contrĂ´ler sinon il va Ă©jaculer prĂ©maturĂ©ment. Il essaie de visionner dans sa tĂŞte des images «dĂ©bandantes». Peine perdue car…D’abord, Claire, passive, profite pleinement de ces nouvelles sensations, de cette vie dans sa vie, de ce vit dans son ventre. Elle Ă©coute, dĂ©concertĂ©e, son corps rĂ©agir Ă cette invasion consentie. Sa poitrine lui semble plus lourde. Son vagin est parcouru de contractions ; son abdomen, de spasmes ; tout son corps, de picotements. Elle voudrait que ce membre se fonde en elle, devienne elle. Elle s’est souvent masturbĂ©e, elle s’est rĂ©gulièrement fait jouir, mais ce corps Ă©tranger qui palpite fait toute la diffĂ©rence. Dans un Ă©clair de clairvoyance, elle apprĂ©hende que son excitation soit due plus Ă la situation qu’à la performance de l’homme. Ce moment de perception passive ne dure guère. L’envie de plaisir reprend la main. Son bassin se soulève, entre en rĂ©sonance avec celui de Luigi. L’extrĂŞme lenteur des mouvements de celui-ci ne lui suffit plus. Elle veut sentir ce dard coulisser plus virilement. Elle a envie d’être transpercĂ©e, d’être prise, d’être violentĂ©e. Elle empoigne rudement les fesses de Luigi et y plante en cadence ses ongles acĂ©rĂ©s. Elle prend le pouvoir, elle donne le rythme. Ses hanches, dĂ©collĂ©es du lit, se jettent avec frĂ©nĂ©sie contre celles de Luigi.Un nouveau message clignote sur l’écran de l’ordinateur : «Appareil en approche. ProbabilitĂ© 98 % F45 furtif, force aĂ©rienne de l’empire. Sera Ă notre aplomb dans 48 secondes». Ni l’un, ni l’autre ne s’en aperçoit.Les oscillations convulsives de la jeune fille le libèrent de toute retenue. L’épisode «dĂ©pucelage en douceur» est derrière eux. Elle dĂ©sire qu’il la prenne comme une femme. Il lui saisit les chevilles, les lui remonte au-dessus de la tĂŞte. Action qui a pour effet de la plaquer au lit. Le corps de Luigi se tend comme un arc dont son membre serait la flèche. Seuls, ses orteils gardent contact avec le drap. Le tendre baiser se transforme en galoche sauvage, leurs lèvres s’écrasent sous la poussĂ©e, leurs dents s’entrechoquent, leurs langues se battent. Claire essaie toujours de projeter son bassin vers le haut. Mais chaque fois, son cul, sous la poussĂ©e du mâle, s’enfonce plus profondĂ©ment dans le matelas. Complètement dĂ©sinhibĂ©, Luigi la baise violemment, la pilonne dans un rythme de plus en plus dĂ©bridĂ©. Ă€ ce jeu-lĂ , Claire ne rĂ©siste pas longtemps. Son corps, son cĹ“ur s’enflamment. Elle n’est plus qu’un immense frisson. Elle ne sait plus oĂą elle est, qui elle est. Seulement ce plaisir qui irradie par chacun de ses pores. Son corps se cambre. MalgrĂ© la force et la pression exercĂ©es par le pilonnage masculin, elle parvient Ă se dĂ©coller du lit. Elle s’envole. Ses ongles labourent le dos de l’homme, laissant une traĂ®nĂ©e sanglante derrière eux. Dans un ultime frisson, sa bouche retrouve son autonomie pour hurler :L’écran clignote fĂ©brilement mais inutilement : «WARNING ! WARNING ! F45 en attaque. Bombardement dans 15 +/- 2 secondes. Gagnez le bloc de confinement.«La douleur immĂ©diatement suivie du cri dĂ©livre Luigi, qui Ă son tour, jouit. Il jouit longuement, pleinement comme il n’avait pas joui depuis… Son foutre se dĂ©verse par grosses coulĂ©es. Les soubresauts de la queue et ce liquide qui la remplit provoquent chez Claire une seconde jouissance plus intellectuelle, plus paisible. Son corps se dĂ©tend. Ses mains redeviennent caresses.— Merci ! tu as Ă©té…************— Aigle Noir Ă Grand Sachem ! Objectif atteint. Campement rebelle entièrement dĂ©truit. L’indicateur de chaleur indique qu’il reste deux ou trois survivants ! Mais vu les conditions atmosphĂ©riques…— Bien reçu Aigle Noir ! Vous faites pas de bile pour les survivants ! I’ passeront pas la nuit ! Au pire les loups s’en occuperont ! Rentrez Ă la base !Ce rĂ©cit n’aurait jamais pu ĂŞtre mis en ligne sans la patiente assistance,les corrections subtiles et les idĂ©es gracieuses de Lysdoran !(her) God blessed her.