Je suis arrivé dans le service de pédiatrie en novembre. Troisième année de service en tant qu’infirmier. J’aime ce métier pour un tas de raisons. Il me permet aussi de rencontrer pas mal de monde.On m’avait dit que le service était tenu par un médecin super sympa, très compétent. Je n’avais pas compris que c’était une femme…La première fois que je l’ai vue, j’ai été comme ébloui. Une grande et belle femme, très classe, très douce, au regard pénétrant, aiguisé : un étrange et fascinant contraste entre sa voix douce, ses gestes délicats, aériens, et son regard puissant et pénétrant. Elle m’a tout de suite plu. Une certaine sensualité, un érotisme intense se dégageaient d’elle. Dans chaque geste, chaque parole, chaque regard. Et j’avais la nette impression qu’elle n’avait absolument pas conscience de son charme.C’est elle qui m’a accueilli. Elle m’a fait faire le tour du service, m’a présenté aux collègues. Alors que je la suivais dans ses déambulations, j’ai pu l’observer à loisir : sa blouse blanche épousait parfaitement ses courbes. De longues jambes fines, un léger décolleté. Je ne pouvais pas m’empêcher de l’imaginer nue sous sa blouse… Quand elle me parlait, je la regardais plus que je ne l’écoutais : ses joues légèrement roses, sa peau douce, son regard noir et brillant… Je n’arrivais pas à parler, je la regardais, je me laissais bercer par sa voix.Je ne suis pas habitué à ressentir ce genre de choses pour une femme. En fait, je suis assez habitué à séduire, je sais que je plais, que je suis plutôt bel homme. Mais face à elle, tout est remis en question. Il faut dire qu’en plus nous n’avons pas tout à fait le même âge, puisqu’elle doit bien approcher les 35 ans et que, de mon côté, j’ai à peine 25 ans. Je me sens comme un ado rougissant, pas très à l’aise, finalement, plus très sûr de moi. Elle me trouble. J’aime son odeur, son parfum, son corps près de moi quand nous avons à travailler ensemble. Quand je lui parle, je lui parle pour lui parler, pour l’entendre me répondre, pour la regarder. Peu importe les paroles, je veux la regarder, je veux ses yeux.Je la veux.La première fois que je l’ai rencontré, je n’ai rien pensé de particulier, peut-être un peu déçue car ma collègue m’avait parlé avec excitation d’un petit nouveau dans le service :— Jeune et beau à croquer, tu verras !Pourtant je l’ai trouvé plutôt banal. Certes, un bel homme, jeune, sans doute dans les 25 ans, brun et grand, assez athlétique, mais je l’ai trouvé fade. Trop silencieux à mon goût. Et puis, jeune. Vraiment. Trop.Pourtant, au fur et à mesure que j’ai eu à le côtoyer, j’ai commencé à ressentir quelque chose de particulier, émanant de lui. Il me regardait avec intensité, ne me quittait pas des yeux quand je lui parlais. Cela m’a donné l’impression de m’agiter pas mal, là , face à lui qui m’observait et m’écoutait religieusement. Son regard commençait à me réchauffer étrangement. Rien de particulier ne transparaissait et pourtant je ressentais comme une gêne, je commençais à bégayer, mais en même temps j’étais bien. Face à lui. Près de lui.Et puis un jour, j’ai senti son regard sur moi, alors que j’étais occupée avec un patient. Il me chauffait, je le sentais. J’ai levé les yeux, les ai plantés dans les siens. Le choc. C’est comme s’il me voyait au plus profond de moi. Un regard puissant, troublant, pénétrant, intense, érotique, plein de désir. Le langage d’un seul regard. Plus troublant que n’importe quelle parole. Puis nous avons parlé, mais nous savions tous les deux que seuls nos regards comptaient. On se regardait, on ne se lâchait pas des yeux, comme attirés magnétiquement l’un par l’autre.J’étais déjà prise.MontéeUn désir puissant quand je pense à lui.J’ai envie de la toucher, de la caresser, de la voir se cambrer sous mes mains. Je veux voir son visage quand elle jouit. Je suis sûr qu’elle a envie de moi, je le sens. Dans ses gestes, dans ses regards sur moi.Une chaleur quand je m’approche de lui. Une chaleur qui me prend au ventre, qui monte jusqu’à mes joues. Une chaleur qui efface le reste, anesthésie mes pensées. Me laisse dans du coton. Un coton de rêve. Je bégaye, je suis troublée. Mon corps a pris le dessus. Moi qui aime tout contrôler, je ne pense plus. Mon corps pense à ma place. Je suis attirée comme un aimant.J’ai envie de faire courir mes doigts sur sa peau, de sentir l’odeur de son cou, de lui donner du plaisir, de l’embrasser. Je sais qu’elle veut aussi.Je veux encore sentir son regard sur moi, je veux le regarder encore. Mon corps réclame ses mains, ses baisers. Je l’imagine en train de me caresser. Je n’avais jamais ressenti une attirance aussi violente auparavant. Toute la journée, je pense à lui. J’ai du mal à me concentrer sur mon travail. Je vois bien que, quand nous travaillons dans la même pièce, il essaye d’attirer mon attention. Il doit être habitué à séduire. Des regards appuyés, des gestes de mâle primaire, c’est tellement gros… Cette petite voix en moi qui m’intime de ne pas me faire avoir :— Ce gars-là , il veut juste te baiser, ma pauvre, tu vas te faire avoir ! STOP ! Reprends le contrôle !DérapageJ’ai dérapé.Je l’ai eue.Je n’ai pas pu. Je, enfin mon corps, a pris le contrôle de ma personne. Sans doute l’avais-je trop contrôlé, il a pris sa revanche ?C’était un soir où tout le monde était parti. J’étais resté tard, et je m’apprêtais à partir, quand je l’aperçois dans le petit local qui sert à ranger le matériel. Je la rejoins.C’était un soir où j’étais de garde. Je reste tard ces soirs-là . J’aime l’ambiance de l’hôpital quand la nuit vient. Tout y est plus silencieux, je suis bien. J’en profite souvent pour rattraper tout mon retard : compte-rendu, petit rangement… J’étais justement dans le local à matériel quand tout a commencé.J’ai entendu un frôlement derrière moi. C’était lui.Elle est là , devant moi. Sa peau, son odeur, ses mains, ses cuisses. Nous sommes dans un petit local, nous nous retrouvons nez à nez, l’un près de l’autre. Elle détourne le regard et s’apprête à s’en aller. Je lui barre doucement le passage de mon bras. Je cherche son regard.Il me bloque de ses grands bras, fouille mon âme, me transperce de son regard. Ma respiration s’accélère, j’ai chaud, mes jambes se dérobent, mon corps s’enflamme. Je me vois m’approcher de lui et chercher ses lèvres. Il m’attire contre lui fébrilement.ChaudBrûlantSoufflesMainsHalètementsSueurChaudJe ne sens plus rien hormis ses mains chaudes qui glissent sur ma peau, qui parcourent mon corps. J’en veux plus. Je me cambre comme une chatte. Je le sens, je sens son cou, je tâte son corps de façon indécente mais je ne tiens plus rien.Je peux enfin la toucher. Elle est chaude et moelleuse, elle sent bon. Je la serre, je la veux.SueurVêtements à terreIl continue à me caresser, il me désire comme un fou, se fait plus pressant. Il lèche et embrasse tout mon corps. Je ne suis plus que feu. Feu et eau. Quand sa bouche descend entre mes cuisses, je sens que je pars déjà .Je la veux. Je veux la faire jouir. Je sens que son corps réagit intensément à chacune de mes caresses. Je descends, mes doigts, ma bouche l’explorent, malgré la tension de plus en plus pressante en moi qui me pousse à la prendre, là , maintenant. Elle est chaude. Elle est trempée. Elle est prête. Déjà .Je ne suis plus rien. J’halète, je le veux, je lui dis.Je la prends. Elle est parfaite. Lisse et chaude. Je la prends. Je ne pense plus.FusionCielJouissanceGriffesElle est belle, ses cheveux en bataille, ses joues encore roses, ses yeux noirs et brillants, ses seins qui se soulèvent au rythme de sa respiration encore haletante, là , au milieu des cartons et de produits en tous genres…Il est plus beau que jamais, il me regarde encore comme s’il voulait se jeter sur moi. Son corps appelle mes mains.Il faut que j’y aille.BrûlerDésormais quand nous travaillons ensemble en présence des autres, je sens son regard qui me brûle. Je suis totalement sous son emprise. Chaque fibre de mon corps le désire.Je la regarde. Je la veux. Je la dévore des yeux. Je la vois bouger, parler, rire, et je l’imagine en train de me lécher, de me sucer. Elle rougit quand je croise son regard. Je me débrouille pour la frôler le plus souvent possible, je m’amuse à la gêner, à la regarder. Je la veux. Encore. Je lui fais signe de me suivre le soir suivant à la fin de la journée.Ça me fait mal. Le désir me fait mal. Il me prend mon âme, chaque parcelle de ma volonté m’échappe désormais au moindre de ses regards. Mon corps devient tyran. Il semble animé d’une volonté propre. Je me vois le suivre à la fin de la journée dans le même local que la veille. Il ferme la porte. Ça sent le produit désinfectant et les vieux cartons. Il me bouscule sur une table. Il est plus violent que la première fois. Déchire presque ma blouse. Fébrile. Pressant. Mon corps réagit d’autant plus violemment, à ma grande surprise.Je ne contrôle plus mon envie d’elle. Mon corps est avide de la moindre parcelle de sa peau. Elle se laisse faire, déjà ouverte. Une vraie salope. Je la pénètre d’un coup. Elle halète.Je la baise.Aaaaaaaaah…Elle est trempée. Elle jouit déjà . Je la relève et lui présente mon sexe. Je veux jouir dans sa bouche. Je ne me demande pas si elle va accepter. Je sens qu’elle ne me refusera rien.Il me présente son sexe, visqueux de mon propre désir. Je me vois le prendre en bouche, telle un automate, consentante. Je suis partagée entre l’excitation et la honte de me retrouver ainsi maintenue par deux grandes mains dans une position de soumission absolue, son sexe dans ma bouche. Il prend des proportions énormes.FrémissementPalpitationsRâleJe la tiens par les cheveux, de puissantes poussées m’amènent au bord de la jouissance. Au moment où je sens que je vais jouir, je maintiens d’autant plus sa tête de mes mains. Je jouis de façon puissante. Elle avale tout.Elle se lèche les lèvres, me regarde. Je me sens un peu honteux, tout à coup, je ne sais pas ce qui m’a pris. Mais elle s’approche de moi, m’embrasse dans le cou. Ne semble pas choquée. Au contraire. Je frémis.Elle sort.ExcèsJ’en veux toujours plus. Les scénarios les plus hots s’entrechoquent en moi. Je ne me reconnais pas. Elle me rend fou. De désir. D’elle. De ses lèvres. De sa peau. Je lui donne rendez-vous, via Facebook, après le travail. Pas question qu’on se retrouve chez moi : j’ai une petite amie. Non, dans une salle de sport vide dont j’ai les clefs, étant membre de l’association d’athlétisme du coin.Son rendez-vous m’interpelle, mais la curiosité et l’excitation l’emportent. J’entre dans la salle de sport. Vide. Le soleil se couche, l’endroit est désert. Silencieux. Mes pas résonnent dans l’espace immense. Je sais qu’il est là , quelque part, qu’il m’attend… J’ai envie de faire demi-tour. Mais il est là .À suivre…