Tous les invités se dispersaient. Nous nous embrassions, Marie-France et son mari, Martine et son copain et nous voilà seuls, Evelyne et moi, dans la voiture qui nous ramène vers la maison de notre enfance. Nous avions tous les deux conscience qu’une page venait de se tourner, que plus rien ne serait comme avant et, déjà , nos deux cousines nous manquaient. Après un long moment de silence nous parlâmes de l’avenir, de Marie-France mariée, de Martine, non mariée mais casée, car son couple semblait durer et de nous deux. J’annonçai alors à Evelyne que je venais d’être muté dans la ville où elle travaillait.— Viens habiter à la maison, j’ai de la place et je suis seule depuis un bon bout de temps.J’avoue que, lui disant ceci, j’attendais un peu cela. Il ne me restait qu’une cousine, aussi avais-je envie de m’en rapprocher. Puisque nous étions d’accord, nous ne dîmes plus rien jusqu’à la maison. Vite déshabillés, nous plongeâmes sur le lit, fatigués et un peu tristes. Mais voyant le désordre pilaire de ma cousine, j’eus soudain envie de goûter à ce sexe qui, des trois cousines, m’était le seul inconnu. Notre règle, les quatre cousins, était simple : pas de traitement de faveur pour l’une ou pour l’autre. Puisque j’avais léché les deux autres, et qu’elle le savait, il était évident qu’Evelyne était d’accord. Pour la forme, je lui demandais :— Veux-tu dormir de suite ?— Sûrement pas, tu as une dette envers moi, j’attends !Je m’allongeais alors sur le dos, lui demandant de prendre l’initiative. Elle ne se fit pas prier, posa un genou de chaque côté de mes épaules et, se baissant, son sexe humide vint s’écraser sur mon visage. L’odeur me donna une sorte d’ivresse, surtout lorsqu’elle entreprit de se balancer d’avant en arrière, ma langue dans les poils et entre ses lèvres, mon nez frottant son clitoris. Continuant ce manège, elle se pencha en avant et je sentis ses cheveux sur mes cuisses et sa langue agacer le bout de mon sexe qu’elle finit par prendre entre ses lèvres et à faire glisser tout doucement. Elle s’écrasa d’un coup sur mon visage, vaincue par un violent orgasme, continuant à me sucer et recevant bientôt une éjaculation qui me donna des frissons. Nous restâmes ainsi de longues minutes, moi respirant son intimité, léchant tout doucement ses lèvres, elle, me gardant dans sa bouche, totalement ramolli, sans bouger. Nous respirions profondément. Nous étions bien. Tout simplement. Il fallut bien bouger car nous nous engourdissions.— Ouah, cousin, que c’était bon !!— On va habiter ensemble et je n’aurai plus à te partager. Tu dormiras toutes les nuits avec moi.L’idée n’était pas faite pour me déplaire car, même si je n’avais pas de préférence entre les trois cousines, Evelyne m’était sûrement la plus proche et, inconsciemment je pense, nous avons tout fait pour que la décision que nous venions de prendre s’impose naturellement. Couchés sur le dos, main dans la main, nous ne disions rien. Nous savourions le plaisir, qui avait toujours été le nôtre, d’être ensemble mais nous sentions bien qu’il n’en était que plus fort du fait que nous n’étions plus que deux à le partager.— Si nous vivons ensemble, nous allons devenir un couple ? me demanda-t-elle.Je ne répondis pas.— Nos parents ne vont certainement pas apprécier cette situation, un cousin et une cousine ensemble, ça n’est pas conforme à la morale, ajouta-t-elle.La morale, il y avait longtemps que cette notion, tout au moins pour ce qui concernait nos relations, n’avait guère de sens.— Nous ne sommes pas un couple, puisque nous n’avons pas de rapports sexuels aboutis. Nous pratiquons des jeux érotiques qui ont évolué avec le temps, mais nous n’avons pas des rapports de couple, lui dis-je, espérant la réponse que déjà je devinais.Le silence se réinstalla et tous les souvenirs de cette soirée défilaient dans ma tête, et sûrement aussi dans celle de ma cousine, le fond d’amertume mais aussi les instants volés avec Evelyne, Martine ou Marie-France. Et tout doucement, je sentis que ces images auraient sans tarder un effet non déplaisant sur cette partie de moi dont Evelyne venait de découvrir le goût. Elle s’en rendit compte, sans seulement me regarder, nos mains ne s’étant pas quittées et nos yeux n’ayant pas quitté le plafond. Toujours cette relation électrique qui nous unissait.Elle lâcha ma main et posa la sienne sur ce qu’elle avait deviné être à nouveau disponible. Nous restâmes ainsi un moment, moi tendu comme un arc, elle me tenant simplement sans bouger. Puis elle se tourna vers moi qui ne bougeais pas, passa une jambe par dessus mon corps et se coucha sur moi, mon sexe entre nos deux ventres, bougeant tout doucement. Elle se souleva légèrement, ne quittant pas mes yeux, attendant un encouragement, redoutant un refus en prenant appui sur ses mains. Ceci eut pour effet de faire se redresser mon érection qui ne quitta pas le contact avec le corps de ma cousine.De faibles mouvements nous amenèrent à ce que je sente maintenant ses poils et sa chaleur humide au bout de mon sexe. Ses yeux toujours plantés dans les miens, elle résista un long moment à l’envie qui était la sienne de se laisser tomber d’un seul coup. Nous vivions un moment intense et unique, et nous en avions conscience. Nous ne devions pas le gâcher en nous précipitant. Nous n’étions plus des ados, nous avions déjà eu chacun notre part de plaisir aujourd’hui, aussi pouvions-nous prendre notre temps. Ah ce regard ! Je crois que je ne l’oublierai jamais. Que tu étais belle, ma cousine, ivre du désir de me recevoir en toi. Un léger mouvement de ton bassin me fit sentir que j’avais commencé à te pénétrer. Ta douce chaleur humide enveloppait mon gland et, millimètre par millimètre tu poursuivais ta descente qui me parut durer une éternité. J’avais l’impression de m’enfoncer dans du velours tellement tu étais douce. Et cette chaleur qui, comme un gant, me recouvrait et m’électrisait ! Et tes yeux qui ne me quittaient pas ! Mais lorsque, lasse de résister, tu te laissas aller, ton ventre rejoignant mon ventre, mon sexe au fond de toi, nos yeux se donnèrent un ordre auquel nous ne pûmes résister. Nos bouches, qui jusqu’à ce jour ne s’étaient jamais rencontrées, se joignirent avec une extrême douceur, nos langues se découvrant, se rencontrant, se mélangeant. Bref, c’était un baiser d’amour, un vrai baiser d’amour.Afin que nous puissions reprendre notre souffle, Evelyne se redressa, plantant à nouveau ses yeux dans les miens, sans bouger. Soudain elle me dit :— Je sens les battements de ton cœur au fond de mon ventre.Mon sexe palpitait au rythme de mon cœur, je le sentais moi même.— C’est très, trèès, trèèès bon, me dit-elle au bout de quelques minutes, les yeux révulsés, emportée par un orgasme, atteint sans le moindre mouvement et qui la fit s’agiter, me comprimant, me malmenant, m’amenant à exploser, au fond de ma cousine, dans son sexe, dans son ventre.— Oulala, ma cousine !— Je vais devoir reprendre la pilule ! dit-elle, comme descendant d’un nuage.Notre relation a rapidement évolué, l’amour, le vrai, sans que nous l’ayons vu arriver, s’est installé. J’aimais d’amour ma cousine qui m’aimait tout autant. Evelyne pouvait être contente, nous étions devenus un vrai couple.Nous vécûmes ainsi, ensemble, dormant ensemble et nous aimant comme nous nous étions toujours inconsciemment aimés, mais nous aimant désormais physiquement et totalement. Cette communion du cœur et du corps nous déconnectait du monde. Nous avions l’impression, le sentiment d’être seuls au monde. Evelyne avait bien sûr rapidement appris la nouvelle à ses cousines, leur racontant tout par le menu, puisqu’elles ne s’étaient jamais rien caché. Ces explications, ces détails feraient leur chemin dans la tête de Martine et de Marie-France, j’en étais convaincu. Elles vivaient loin de chez nous, manifestement heureuses toutes les deux avec leurs conjoints et nous ne les revîmes pas pendant de longs mois.Et il advint un jour ce qu’à la fois j’attendais, je souhaitais et je craignais…