05 L’APPRENTISSAGE DE L’OBÉISSANCESur le chemin du retour de la plage Isabelle se sentait très euphorique. Sa timidité et son insécurité du matin s’étaient changées en sentiment de fierté et – elle devait l’admettre – d’excitation. Elle avait exaucé le désir de Sylvie et avait effectivement osé exposer son sexe complètement épilé à ses voisins de plage. Qu’avait-elle donc à cacher ?Et en outre elle avait aimé le sentiment de prendre l’avantage sur les autres femmes et, par là, de se sentir supérieure. D’abord elles ne se baignaient certes pas toutes nues – même pas Sylvie – ce qui la plaçait déjà dans une minorité notable. Et maintenant voici qu’elle avait été la seule femme intégralement épilée de la plage, ou au moins la seule à le montrer ouvertement.Cette expérience l’avait, à sa grande surprise, plongée dans un état proche de l’exaltation. C’était complètement dingue, mais quand elle avait inauguré sa nouvelle nudité à la plage et senti les regards sur elle, elle aurait presque voulu crier : « cela vous en bouche un coin, espèces de guenons. Regardez-moi tout à loisir ! Je parie que vos mecs voudraient tous me baiser. Mais je n’en ai rien à faire et je ne les veux pas, même si cela me plaît de les allumer avec ma fente rasée ! »Évidemment, sur le chemin de l’hôtel elle était restée nue sous sa courte robe. Sylvie n’avait même plus eu besoin de le lui demander. Tout à coup, la pensée de se passer de culotte à l’avenir ne lui apparaissait plus du tout bizarre. C’était carrément sympa : sa robe légère et ses sandales étaient les seuls vêtements dont elle avait maintenant besoin.Comme toujours, elle attirait le regard des hommes et sûrement aussi de la plupart des femmes. Ils ne voyaient que la jolie jeune fille à la silhouette admirable et à l’épaisse chevelure brune, maintenant de nouveau séparée en deux longues nattes, qui flânait sur la promenade de la plage avec sa blonde amie également très désirable. Elles profitaient visiblement de leurs vacances communes. Ils ne pouvaient évidemment pas deviner combien elle jouissait maintenant de ce courant d’air sortant de la grille de sol de l’entrée du supermarché qu’elle sentait directement sur la peau nue de ses fesses et entre ses cuisses ; bien que l’un ou l’autre ait peut-être espéré que sa robe serait amenée par le courant d’air à un peu plus que seulement virevolter…Elles eurent rapidement réuni les quelques petites choses qu’elles cherchaient et furent vite ressorties du supermarché en direction de l’hôtel. Isabelle sentit battre son cœur un peu plus vite quand, traversant le hall de l’hôtel, elles se dirigèrent vers l’ascenseur. Sylvie lui avait fait un de ses coups surprises dans le magasin, qu’elle n’avait pas encore pu complètement digérer. En effet, lorsqu’elle s’était penchée sur le congélateur pour voir s’il restait encore une de ces délicieuses coupes glacées à la fraise, Sylvie s’était brusquement rapprochée derrière elle pour lui dire doucement :Et sa main s’était frayée un chemin sous sa courte robe.— Écarte un peu tes jambes, ma chérie ! entendit-elle encore dans son dos et elle sentit l’index chaud et agréable de Sylvie sur ses petites lèvres avant qu’il ne trouve son clitoris humide et commence à le masser en douceur.Isabelle gémit doucement de façon incontrôlée avant de se reprendre :— Tu es folle, Sylvie ! siffla-t-elle.Mais elle n’arrivait vraiment pas à paraître en colère : ce qu’elle ressentait était trop excitant. Sylvie le remarqua évidemment aussi :— Espèce de petite traînée, dit-elle aussi doucement, je commence à me demander si tu n’es pas une mauvaise fréquentation pour moi.Le cliquetis d’un chariot signala l’arrivée d’un autre client.Elle sourit moqueusement devant le regard affolé d’Isabelle, avant de retirer sa main de sous sa robe d’un geste naturel et de lui donner un rapide bisou sur la joue. Le client, un homme d’âge moyen en tenue de plage et portant un ridicule chapeau en tissu éponge les regarda aussi d’une manière étrange…À cette heure du début de l’après-midi, la sieste était reine. Elles ne rencontrèrent donc personne dans l’hôtel et entrèrent seules dans la cabine de l’ascenseur.Isabelle sourit en pensant à l’expérience d’hier soir dans cet ascenseur. Sylvie lui rendit un sourire coquin et appuya sur le bouton de l’étage juste inférieur au leur. Quand la cabine s’immobilisa, elle entraîna une Isabelle étonnée derrière elle, sortit de l’ascenseur et se dirigea vers la porte vitrée donnant sur l’escalier et située quelques mètres plus loin après un court passage faisant face aux ascenseurs. Elles laissèrent la porte de l’escalier se refermer derrière elles et se trouvèrent dans la cage d’escalier.— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Isabelle, curieuse, à son amie.Sylvie lui sourit et lui répondit sèchement :— Un simple petit jeu, avant d’aller gentiment au lit… Allez, donne-moi donc tes sandales.Isabelle se défit de ses sandales et les tendit à Sylvie, le regard interrogateur. Le sourire moqueur de Sylvie s’agrandit encore lorsqu’elle lui dit :— Bon, maintenant ta robe !Les yeux d’Isabelle s’arrondirent de surprise.— Ce… ce n’est pas sérieux, non ? Je… ne porte rien d’autre… bégaya-t-elle.— Allons, ne gâche pas tout, après ce qui s’est déjà passé aujourd’hui ! lui sourit Sylvie.— Je veux que tu ailles intégralement nue d’ici à notre chambre – et je ne veux plus entendre de jérémiades de ta part à chaque fois que je te demande quelque chose, Isa. J’attends que tu me fasses totalement confiance – et que tu m’obéisses ! ne reste pas là comme ça. Tu sais bien qu’à cette heure il n’y a personne par ici.Isabelle remarqua que l’idée de courir nue dans les couloirs de l’hôtel l’excitait malgré elle :— Bon d’accord, il n’y a personne dans la cage d’escalier, mais dans le couloir qui mène à notre chambre ?— C’est justement cela qui est excitant, petite maligne ! lui répondit Sylvie en lui faisant un petit bisou sur la pointe du nez. Allez, bouge-toi. Je prends toutes les affaires et file devant. Tu attends ici, tu comptes lentement jusqu’à 50, et puis tu viens.Isabelle hésita un instant, pendant que des pensées désordonnées se bousculaient dans sa tête, puis elle prit l’ourlet du bas de sa robe, la fit passer par-dessus sa tête d’un mouvement vif et la tendit à Sylvie. Elle était maintenant intégralement nue et l’environnement faisait en sorte qu’elle avait une conscience aigue et douloureuse de ce fait.Sylvie avait rassemblé toutes les affaires dans leurs deux sacs et commençait à partir :— Et pas de fausse précipitation ! lui lança-t-elle depuis le palier du dessus, tu comptes lentement jusqu’à cinquante et tu te diriges toujours aussi lentement vers notre chambre. Les gentilles filles seront peut-être récompensées.Elle fut vite hors de vue et Isabelle entendit la porte d’escalier de l’étage du dessus se refermer sur Sylvie.Son cœur lui remontait dans la gorge, il lui fallait maintenant terminer ce à quoi elle s’était laissée entraîner. Elle commençait à trembler d’excitation. Elle s’accrocha fermement de la main droite à la rampe d’escalier, tout en faisant ce qu’elle devait. Elle comptait doucement : « trente-deux, trente-trois… » Pendant ce temps, sa main gauche avait glissé entre ses cuisses sans même qu’elle ne s’en rende compte. Non pas pour cacher sa chatte épilée, mais, à travers sa fente lisse, pour caresser doucement son clitoris qui l’exigeait. Les quelques secondes de son compte paraissaient sans fin. Elle savait qu’elle n’aurait pas pu se pardonner de tricher, et donc elle passa tout le temps d’attente ordonné par Sylvie avant de se mettre en route, le cœur battant la chamade.C’était complètement fou ! Elle était précisément à la porte qui séparait l’escalier du couloir de leur chambre lorsqu’un bruit la fit tressaillir. Paniquée elle se retourna pour regarder. Une porte et des pas – mais – comme une écoute attentive le lui révéla, au moins cinq étages plus bas. Pas de danger direct pour elle. Personne ne monterait volontairement cinq étages ou davantage à pied !Elle était maintenant au bout du petit corridor menant au couloir principal de son étage. Sylvie avait eu raison : il n’y avait vraiment personne. Isabelle regarda prudemment avant de passer le dernier angle. Peut-être plus que dix mètres avant d’atteindre la porte de leur chambre. En fait, aucun problème, sauf qu’il y avait seize chambres qui donnaient sur cette aile de couloir. Quinze portes d’où pouvait soudain sortir un étranger à tout instant qui se trouverait alors irrémédiablement confronté à sa nudité intégrale.Ces derniers mètres étaient vraiment les plus longs, qu’elle ait connus jusque-là. Néanmoins elle ressentit un sentiment de triomphe lorsque sa main se posa sur la poignée de leur porte et qu’elle jeta un dernier coup d’œil dans le couloir derrière elle. C’était curieux : d’un côté elle était heureuse d’y être arrivée, et de l’autre elle ressentait d’une manière surprenante presque un certain regret que Sylvie soit la seule à pouvoir honorer son courage.Son cœur fit un bond lorsque la porte suivant la chambre voisine s’ouvrit. Mais elle était déjà entrée dans la chambre – heureusement que c’était une porte du même côté du couloir et qu’on n’avait pas pu l’apercevoir. Isabelle remercia intérieurement Sylvie de n’avoir pas fermé la porte à clé de telle façon qu’il lui aurait fallu frapper et attendre que Sylvie lui ouvre avant de se ruer à l’intérieur de la chambre !Haletante d’excitation elle s’appuya de l’intérieur sur la porte fermée dont la chaleur protectrice du bois la rassurait :— Tu sais que tu es complètement folle ! dit-elle à Sylvie, la voix saccadée par son essoufflement.— Je sais seulement que tu es une fille terriblement excitante ! lui dit Sylvie depuis le lit, et je sais ce qu’il te faut.Isabelle la rejoignit.Sylvie qui était allongée nue sur le lit, lui sourit en écartant lentement les cuisses :— Pour toi, dit-elle, maintenant, viens, et laisse-moi déguster ta chatte !Isabelle lui rendit son sourire. Manifestement Sylvie l’avait fait le matin même, pendant qu’elle l’avait précédée pour descendre prendre son petit-déjeuner : en plus du scénario qu’elle avait monté pour la femme de chambre, Sylvie s’était mise au rasoir : si la toison qui couvrait son mont de Vénus était resté intacte, elle avait totalement épilé ses grandes lèvres.Isabelle sourit complice en se glissant sur le lit contre Sylvie, l’enjambant pour présenter son sexe tout lisse au-dessus du visage de Sylvie :— Lèche-moi, Sylvie, souffla-t-elle doucement alors qu’elle se sentait complètement inondée. De son côté, en gémissant de désir, elle se pencha et fit glisser sa langue sur les grandes lèvres lisses et humides de son amie.