L’unique certitude, c’est qu’Alphonsine Ă©tait avec nous Ă la fac… mais, en ce qui me concerne, j’ignorais vraiment dans quelle section. La seule chose que je savais d’elle, c’est qu’elle frĂ©quentait assidĂ»ment nos cours d’éthologie, bien qu’elle ne fut manifestement pas inscrite pour ce cursus.Alphonsine : dĂ©jĂ , avec un nom pareil, ses parents ne l’avaient pas ratĂ©e.Qui plus est, elle avait un look d’enfer. Elle Ă©tait plutĂ´t costaude, je dirais mĂŞme baraquĂ©e, plutĂ´t grande et très large : large d’épaules, large de hanches, large de poitrine, large du bassin, large de partout en somme. Une vraie armoire Ă glace ! BaraquĂ©e, avec une grande gueule, et toujours harnachĂ©e de son vieux blouson de cuir Ă©limĂ© qui lui donnait un genre «loubarde de banlieue». Ce n’était d’ailleurs pas qu’une apparence, c’était vraiment une dĂ©-fonceuse, un bĂ©lier, une cogneuse, le genre de gonzesse qui joue des coudes et tape du poing. Il valait mieux se tenir Ă distance et Ă©viter de lui marcher sur les pieds. Très masculine dans son attitude, très physique et plutĂ´t du genre hargneuse, dans chacun de ses gestes transparaissait une violence qui en imposait.La fac, ce n’était pas trop son truc, elle dĂ©tonnait dans le dĂ©cor. D’ailleurs, entre deux cours, on ne la voyait pratiquement jamais, elle ne faisait que quelques très rares apparitions. « Bonjour », « Bonsoir ». Ă€ vrai dire, mĂŞme pas, elle n’était pas bavarde : beaucoup plus des grognements, des borborygmes, ou au mieux des signes de tĂŞte.Dans les amphis, elle se mettait souvent toute seule, en gĂ©nĂ©ral bien au fond, vraiment Ă l’écart des autres. Elle n’avait que deux ou trois copines, toutes aussi atypiques qu’elle : une très grande blonde, rachitique, squelettique, filandreuse, souffreteuse, qui ne pipait jamais mot Ă qui que ce soit, et une femme, la trentaine bien tassĂ©e, qui paraissait passablement folasse.D’aucuns avaient bien essayĂ© de les brancher Ă la cafet’, mais, nada, que dalle, elles faisaient bande Ă part. Et, une fois qu’on en avait pris conscience, on n’en avait, Ă vrai dire, plus grand chose Ă foutre.Toujours est-il qu’un jour, je me retrouve Ă cĂ´tĂ© d’elle devant la porte de l’ascenseur. Elle Ă©tait arrivĂ©e comme une furie et m’avait presque poussĂ© du coude.— Salut (avec un grand sourire).— Salut (avec un ton bourru).Et nous attendons comme deux cons que la porte veuille bien s’ouvrir.— Tu vas au cours de physio ? crois-je utile de demander pour dĂ©tendre l’atmosphère.— Non, rĂ©plique-t-elle sèchement, avec une pointe d’agacement, pour clĂ´turer dĂ©finitivement cette discussion futile.Je trouve le temps bien long, et cette porte qui ne s’ouvre pas ! Je reluque discrètement la poitrine de ma voisine. C’est vrai qu’elle en a une plutĂ´t grosse. Je ne l’avais encore jamais vue sous cet angle. Ses seins dĂ©forment son blouson comme deux grosses boules obscènes.Ce n’est pas trop tĂ´t, l’ascenseur est enfin arrivĂ© Ă notre Ă©tage.Vu son gabarit et la petitesse de l’endroit, elle accapare pratiquement toute la place. Je me colle au fond, contre la paroi. Très impressionnante, cette grosse dĂ©mĂ©nageuse baraquĂ©e qui pourrait vous dĂ©calquer d’un simple coup de pogne !Elle n’est pas du tout parfumĂ©e et son odeur corporelle est très forte. Ce sont plutĂ´t des relents de sueur qui se dĂ©gagent de son corps, des senteurs fortes et acidulĂ©es. Il faut dire, Ă sa dĂ©charge, que c’est une très belle journĂ©e de printemps, avec une chaleur quasi estivale. Et, avec son gros cuir, elle doit vĂ©ritablement crever de chaud.Je ne l’ai jamais cĂ´toyĂ©e d’aussi près. Mais je suis rĂ©ellement fascinĂ© par sa grosse poitrine, elle dĂ©borde de son blouson. Tandis que l’ascenseur s’élance, je ne peux m’empĂŞcher, Ă nouveau, de mater ses miches. Dire que, sans ces protubĂ©rances mammaires, elle aurait tout du camionneur !Pas un mot n’est Ă©changĂ©, nous arrivons enfin au troisième. La porte s’ouvre, mais elle ne bouge pas d’un pouce et ne s’écarte pas non plus pour me laisser passer. Alors qu’un «Pardon» peu convaincant s’évapore vainement dans ma bouche, elle me fait face, balaise, imposante, gargantuesque :— Tu me branches vraiment, mec, m’annonce-t-elle de but en blanc. J’te kiffe, grave ! ajoute-t-elle, sans sourciller. J’aime les petits gars timides comme toi. Et, visiblement, je n’ai pas l’air, non plus, de te dĂ©plaire.Pour ĂŞtre directe, elle est directe. Et tout ça en me regardant droit dans les yeux. Elle va droit au but la bougresse. Et, pour moi, quelle rĂ©vĂ©lation !Sans trop attendre une rĂ©ponse qui ne vient pas, elle appuie de suite sur –2 (deuxième sous-sol). La porte se referme derrière elle, je suis pĂ©trifiĂ© par la vivacitĂ© de cette matrone en rut. J’ai beau me creuser le ciboulot, je ne trouve vraiment rien Ă rĂ©pondre, mais je me mets instantanĂ©ment Ă bander, les yeux toujours rivĂ©s sur ses gros seins provocants, mais n’osant pas trop affronter son regard.C’est la première fois que je me fais ainsi draguer, de façon aussi ouverte et je trouve cela vraiment très agrĂ©able. Pour sĂ»r que je suis d’accord, et plutĂ´t deux fois qu’une. Elle a envie de baiser, elle le dit. Et moi aussi j’en ai très envie. Elle l’a devinĂ©, elle est perspicace. Il n’y a pas de problème, nous sommes vraiment en phase.Sa main se pose carrĂ©ment entre mes cuisses, elle pĂ©trit mon sexe avec ardeur : plus aucun doute sur ses intentions. Elle attaque sec la drĂ´lesse.— Mais, tu bandes fort, mon petit cochon. Je ne savais pas que je t’excitais autant. Elles te plaisent mes grosses doudounes ? Allez, avoue que tu les aimes, je t’ai vu, tu n’arrĂŞtes pas de les mater.— Oui, je te trouve très excitante, suis-je bien obligĂ© d’admettre, avec un ton frisant la pĂ©danterie dĂ©bile.Mais c’est plus fort que moi, je bande comme un malade. Les effluves de ses dessous de bras sont de puissants aphrodisiaques auxquels nul ne pourrait rĂ©sister bien longtemps. En tout cas, moi, ils m’enivrent et mettent mes sens en Ă©moi.— Si tu savais comment, toi aussi, tu me fais mouiller…Ses yeux brillent d’un feu intense. Elle est vraiment sincère. Sans plus attendre, elle commence Ă dĂ©grafer sa grosse liquette Ă©paisse de cow-boy. Dessous : un soutien-gorge tout blanc, le plus ordinaire qui soit possible.L’ascenseur est arrivĂ©, elle m’entraĂ®ne dans un recoin. Derrière les voitures, il y a une espèce de banc frugal en bĂ©ton, j’ai l’impression qu’elle connaĂ®t très bien les lieux ! Sa chemise totalement dĂ©boutonnĂ©e, elle dĂ©tache son soutif et libère des seins obèses. Enormes, mais plutĂ´t fermes, avec des bouts très gros qui pointent vers l’horizon.Cette fois-ci, ça y est, je suis dedans, complètement disponible pour cette partie de jambes en l’air totalement improvisĂ©e. J’agrippe ses gros appâts, je les pĂ©tris, tandis qu’elle, de son cĂ´tĂ©, ouvre son pantalon. Un slip tout aussi nul, une grosse culotte blafarde qu’elle baisse Ă l’unisson et qui dĂ©voile une foune spacieuse avec de très longs poils clairsemĂ©s qui poussent dans tous les sens de façon anarchique.— Touche-moi partout, petit cochon, j’ai trop envie…Invitation sans Ă©quivoque Ă laquelle je souscris de bon cĹ“ur. Pour ĂŞtre mouillĂ©e, elle est mouillĂ©e, elle a la chatte toute poisseuse, gluante d’envie ; mes doigts se frayent un chemin entre ses lèvres charnues. Elle dĂ©gouline de nectar, et Ă©met des gĂ©missements tandis que je la fouille grassement.BientĂ´t, elle me repousse avec fermetĂ©, pas trop de temps pour les prĂ©liminaires, Ă moins que ce ne soit pas son truc… Elle dĂ©tache mon pantalon, le fait tomber sur mes chaussettes. Mon slip subit bientĂ´t, lui aussi, le mĂŞme sort, ses doigts s’emparent fiĂ©vreusement de ma bite, une bite dure, chaude et dressĂ©e, pleine d’envie pour cette fille brutale qui ne sait que trop bien exprimer son dĂ©sir.D’ailleurs, la voici qui me pousse vers le banc de bĂ©ton, qui m’invite Ă m’y allonger, sans un mot, sans un geste, mais avec fermetĂ©. Son envie est très pressante. Le temps de retirer ses bottes, d’arracher son jean et sa culotte, puis elle vient sur moi, elle me chevauche, saisit mon dard et se l’enfonce puissamment dans sa grotte humide. Sous ses airs de camionneur, elle en veut vraiment, cette coquine, elle a un solide coup de rein et s’empale jusqu’à plus soif.Plus souple qu’il n’y paraĂ®t, cette brutasse, ses grimaces trahissent un plaisir qu’elle s’efforce d’optimiser au maximum.Et, mĂŞme si je flotte un peu en elle, ses mouvements, amples et fiĂ©vreux, sont particulièrement efficaces. Ă€ ce rythme-lĂ , je vais venir très vite. Je crois qu’elle le sait, qu’elle le sent et qu’elle le dĂ©sire. Mais il me semble qu’elle a, elle aussi, de son cĂ´tĂ©, une envie très pressante, un gros besoin Ă combler. Elle accĂ©lère encore la cadence, elle se dĂ©chaĂ®ne, comme une furie, en balançant ses seins Ă©normes devant mes yeux exorbitĂ©s.Un torrent de jus chaud gicle sur mon bassin. Elle vient de jouir en criant comme une bĂŞte, mais elle continue son empalage avec vigueur jusqu’à ce que je jouisse Ă mon tour et que je m’épanche en elle en abondance. Cinq minutes Ă peine se sont Ă©coulĂ©es, mes cuisses sont dĂ©jĂ toutes trempĂ©es de sa mouille. Elle se sort, prend ma queue gluante et se penche vers elle pour la lĂ©cher. Elle l’engloutit en l’aspirant, particulièrement vorace et excitĂ©e.Elle me pompe un long moment avec un appĂ©tit fĂ©roce, s’arrĂŞtant Ă peine quand elle entend une porte claquer Ă quelques mètres de nous. Si quelqu’un s’avisait de regarder de ce cĂ´tĂ©, nous n’aurions pas le temps de cacher notre forfait.Je suis Ă nouveau dur et excitĂ©. Apparemment, c’était ça le but recherchĂ©. Elle se relève, se penche en avant vers le mur glacĂ©, et tend son gros derrière vers moi en demandant :— Vas-y, baise-moi fort, j’ai très envie d’être dĂ©foncĂ©e.Debout derrière elle, je glisse entre ses fesses, m’agrippant Ă ses hanches, et j’entreprends de la limer, avec force, comme une bĂŞte. Alphonsine gĂ©mit, tend son cul vers ma queue, rĂ©pond Ă mes coups de reins par des coups de fesses, et m’incite Ă aller encore plus fort. Je la bourre de bon cĹ“ur, elle en redemande. Elle grogne de plaisir, c’est vraiment un dĂ©lice de la baiser.Une voiture passe dans l’allĂ©e, tout près de nous, probablement sans nous voir. Un moment d’inquiĂ©tude mais nous nous arrĂŞtons Ă peine, juste une petite pause avant de mieux recommencer.Je sens sa jouissance venir, une jouissance bestiale et surpuissante Ă laquelle je ne peux pas rĂ©sister. Ă€ mon tour, je viens en elle et la remplis de bonne grâce.— C’était bon ? T’as aimĂ©Â ? me demande-t-elle en ramassant ses frusques.— Oui, vraiment gĂ©nial, que je rĂ©ponds, avec enthousiasme.D’ailleurs je le pense vraiment, j’ai rarement eu d’aussi bonnes sensations, mĂŞme avec des filles beaucoup plus belles et sexy.Elle se rhabille prestement, mais sans grâce. C’est de nouveau la grosse loubarde, bourrue et brutale. Elle griffonne quelque chose sur un bout de papier qu’elle a sorti de son blouson.— J’habite Ă cette adresse, c’est un squatt, tu demandes Fonfon. Les mecs t’indiqueront oĂą je crèche… Tu peux m’appeler Fonfon, tous mes amis m’appellent Fonfon.Elle a l’air très pressĂ©e, elle est dĂ©jĂ partie.— Mais quand ça, Fonfon ? Quand est-ce que je peux venir ? que je lui crie, en finissant de me rhabiller.— Ben. Quand tu veux, quand t’as envie…Et puis j’entends la porte de l’ascenseur se refermer derrière elle…Et bien ça alors, quelle histoire ! Et comment vais-je annoncer ça Ă ma copine du moment ? Non, je ne vais rien lui dire, c’est Ă©vident.Nous avons rendez-vous le soir mĂŞme avec Julie, une petite soirĂ©e sympa en tĂŞte-Ă -tĂŞte. Pourtant, en ce qui me concerne, je ne me sens plus autant excitĂ© par cette rencontre. Je n’ai plus trop envie de ce moment intime. Je me sens Ă la fois comblĂ©, fatiguĂ© et dĂ©motivĂ©.Objectivement, entre Julie et Alphonsine, il n’y a pas photo. Julie est d’une beautĂ© Ă couper le souffle mais Fonfon fait beaucoup mieux l’amour. D’un autre cĂ´tĂ©, Fonfon, ce n’est pas non plus le genre de fille que je prĂ©senterais un jour Ă mes parents, et encore moins Ă mes copains, j’aurais vraiment trop la honte. D’accord pour un petit coup vite fait, de temps en temps, mais alors discrètement, et juste pour le plaisir. Je me sens vraiment salaud de raisonner ainsi. Mais je suis un salaud et il faut toujours assumer ce que l’on est vraiment.Et que dire de ma considĂ©ration pour Julie, Ă qui j’ai fait des dĂ©clarations d’amour enflammĂ©es, Ă qui j’ai promis fidĂ©litĂ© Ă©ternelle, et que je trompe avec la première venue… je ne suis vraiment qu’une sale ordure.Faute de pouvoir justifier moralement mon attitude, je me dis qu’après tout, un coup de bite de temps en temps, ça ne peut faire de mal Ă personne. Je sais que je vais y aller Ă cette adresse, et plutĂ´t deux fois qu’une, alors je la garde prĂ©cieusement dans mon portefeuille.Il ne me faut d’ailleurs pas trois jours pour que l’envie se fasse pressente. Ces temps-ci, Julie a ses ragnagnas, nous n’avons donc pas fait l’amour et j’ai eu tout le temps pour me requinquer.Le pire c’est qu’un soir, alors que je suis tendrement blotti contre ma tendre et douce qui commence Ă ronfler, je n’arrĂŞte pas de penser Ă Fonfon, Ă ses gros seins, Ă sa dĂ©gaine de hard-rockeuse, Ă son look de camionneur. Et j’en bande comme un malade, ma queue dĂ©licatement plaquĂ©e contre le corps chaud de Julie.Quelle manie elle a, d’ailleurs, cette petite pimbĂŞche, de toujours se parfumer en abondance, elle veut toujours sentir bon ! Mais ses parfums entĂŞtants masquent la moindre effluve animale. Et voilĂ que j’en suis Ă regretter la sueur moite de mon imposante maĂ®tresse, je file vraiment un très mauvais coton.———- Alphonsine – Seconde rencontre ———-Depuis cette histoire dans le sous-sol de l’UniversitĂ©, je me sentais très perturbĂ©, pour ne pas dire complètement hors de mes pompes, je n’arrivais plus Ă bosser. Un peu comme si… un peu comme si j’étais tombĂ© amoureux. Oh non, pas ça, quand mĂŞme pas, pas amoureux de cette grande fille bourrue ! Et puis, c’était seulement des envies sexuelles, des envies très fortes qui m’accaparaient tout l’esprit.Le fait est que je ne pensais plus qu’à elle. Elle n’était mĂŞme pas jolie, avec ses traits Ă©pais et son visage trop rond. Et puis, ses incroyables cheveux gras, c’était un vrai calvaire. Mais le pire, encore, c’était Ă©videmment son imposante carrure de catcheuse. N’empĂŞche qu’elle m’avait quand mĂŞme sacrĂ©ment excitĂ©. Et que je m’imaginais dĂ©jĂ en train d’emmĂ©nager avec elle…Je retournais tout ça dans ma tĂŞte, sans parvenir Ă faire une synthèse. J’étais avec deux potes Ă la cafet’, mais j’avais la tĂŞte ailleurs. Je ne l’avais pas revue depuis notre incartade. Elle n’était pas reparue Ă la fac. Il faut dire que les cours d’éthologie, c’était plutĂ´t en dĂ©but de semaine.Pour ĂŞtre vraiment honnĂŞte, elle commençait très sĂ©rieusement Ă me manquer.— Alors, qu’est-ce que tu fais ce soir ?Ce devait ĂŞtre Mathieu qui parlait.— …— Eh, oh, Simon, tu dors ? A quoi tu penses ? T’es amoureux ? Je te demandais ce que t’avais prĂ©vu pour ce soir ? Tu sors avec Julie ?Il fallut d’abord que je fasse un effort surhumain pour dĂ©chiffrer ce qu’il Ă©tait en train de me dire.— Non, elle dĂ®ne chez ses parents, elle passe tout le week-end chez eux. Enfin, je crois…Et, en mĂŞme temps, cela me donnait des idĂ©es : «Mais voyons, mais bien sĂ»r, c’est l’occasion rĂŞvĂ©e. Elle va rester dormir chez ses vieux. Du coup, pas besoin de mentir, je vais pouvoir aller faire toutes mes petites affaires en douce.».— Dis, vieux, t’as pas envie qu’on se fasse une boĂ®te ou un cinoche ?J’ai dĂ©clinĂ© l’invitation, j’avais, de mon cĂ´tĂ©, me semble-t-il, beaucoup mieux Ă faire. Je me suis trouvĂ© une excuse, un vieux prĂ©texte bidon. J’étais, paraĂ®t-il, fatiguĂ©, j’avais besoin de me ressourcer, d’une bonne longue nuit de sommeil.J’ai pris un bus direct pour la banlieue est, au delĂ des gares, vers les quartiers ouvriers. L’immeuble Ă©tait dĂ©labrĂ©, lĂ©preux et insalubre. Il y avait quatre ou cinq types devant la porte, le style petits raquetteurs des faubourgs. Des petites frappes qui me regardaient de haut en bas en se foutant de ma bobine. Je devais faire trop propre sur moi, petit intello merdique et merdeux, quelque chose de bien trop mĂ©prisable pour eux.— Excusez-moi, les gars, je cherche Fonfon.Ils n’étaient pas trop Ă mon Ă©coute, ou plutĂ´t ils faisaient semblant de ne pas m’entendre, il fallut que je m’y reprenne Ă deux fois :— Je cherche l’appartement de Fonfon… vous savez, une fille assez forte qui porte toujours un cuir…L’un d’entre eux consentit quand mĂŞme Ă me rĂ©pondre, tandis que les autres se bidonnaient.— C’est l’autre bâtiment, deuxième Ă©tage, tout au fond.— Merci beaucoup.Puis, alors que je m’éloignais :— Non… pas par lĂ , c’est bouchĂ©. On ne peut pas passer par lĂ , la porte est condamnĂ©e, faut passer par la cour et contourner de l’autre cĂ´tĂ©.La cour, c’était un vrai coupe-gorge, oĂą s’entassait des immondices, des meubles pourris, des vieilles motos toutes dĂ©sossĂ©es.J’avais un peu les chocottes, surtout dans la cage d’escalier. Il y faisait très sombre et ça sentait fort l’urine. Je n’aurais pas aimĂ© faire une mauvaise rencontre, et je ne sais pas trop comment, au quotidien, une fille comme Fonfon faisait pour crĂ©cher dans une pareille masure !Deuxième Ă©tage, il n’y avait rien de marquĂ© sur les portes. Les murs Ă©taient d’une humiditĂ© rĂ©pugnante. Je suis allĂ© jusqu’au bout du couloir, la porte Ă©tait Ă moitiĂ© dĂ©foncĂ©e et l’on voyait très clairement que cet appartement Ă©tait complètement vide, mis Ă part un tas de gravas, des canettes de bière et quelques bouteilles vides. Alphonsine ne pouvait quand mĂŞme pas vivre lĂ . J’ai appelĂ©, une fois, deux fois, personne n’a rĂ©pondu. J’avais dĂ» me tromper, ce devait ĂŞtre plutĂ´t de l’autre cĂ´tĂ©, Ă l’autre bout du couloir, j’ai rebroussĂ© chemin.A l’autre extrĂ©mitĂ©, il y en avait trois, des portes, toutes aussi anonymes les unes que les autres et toutes hermĂ©tiquement fermĂ©es. Elles devaient correspondre chacune, Ă un appartement. Et, comme rien n’était Ă©crit, c’était difficile d’opter pour l’une d’entre elles. J’ai frappĂ© Ă la première, celle qui me semblait la plus probable, plusieurs fois, assez fort, personne n’a rĂ©pondu. Puis j’ai tendu l’oreille, aucun bruit Ă l’intĂ©rieur. Elle n’était peut-ĂŞtre pas lĂ , Fonfon ! J’étais plutĂ´t déçu.J’ai Ă©coutĂ© aux portes. Ă€ la troisième tentative, il m’a bien semblĂ© entendre du bruit, des sortes de gĂ©missements. J’ai retenu ma respiration : Oui c’est ça des petits bruits comme quelqu’un qui halète, comme des gĂ©missements de plaisirs, quelqu’un qui est en train de jouir. En mĂŞme temps les bruits se sont faits plus intenses. Quelqu’un a parlĂ©. Il m’a semblĂ© entendre : «Tu aimes ça, chĂ©ri ? Ca te plait ?». Mais c’était plutĂ´t dans mon imagination car je n’entendais pas distinctement, les sons Ă©taient Ă©touffĂ©s par la porte. Il y a eu aussi un cri plus distinct, très aigĂĽ, puis Ă nouveau des voix de femme.Mon esprit tournait Ă cent Ă l’heure et ça bouillait dans ma tĂŞte comme dans une vieille marmite. J’étais Ă peu près sĂ»r qu’Alphonsine Ă©tait en train de s’envoyer en l’air avec un mec, lĂ dedans, et j’en Ă©tais incroyablement jaloux. Je ne l’aurais pas Ă©tĂ© plus si Julie m’avait trompĂ©, peut-ĂŞtre moins d’ailleurs. J’étais déçu, dĂ©gouttĂ©, Ă©cĹ“urĂ©, tĂ©tanisĂ© par des bouffĂ©es de violence qui me mettaient hors de moi.Il y eut encore du bruit mais je n’entendais plus rien, je ne faisais plus que dĂ©lirer, j’imaginais un grand costaud baraquĂ©, peut-ĂŞtre un black, bourrer Fonfon Ă mĂŞme le sol et elle, Ă quatre pattes, qui en redemandait encore. Quelle salope ! Qu’elle aille se faire foutre, cette chienne en chaleur ! J’étais vraiment furax.Des bruits de voix dans la cage d’escalier me ramenèrent Ă la rĂ©alitĂ©. Il y avait plusieurs mecs en bas et ils Ă©taient en train de monter. Ils faisaient un boucan pas possible, ils Ă©taient peut-ĂŞtre beurrĂ©s, rien de bien rassurant, en tout cas. Et voilĂ qu’ils me barraient toute retraite et que je me retrouvais complètement coincĂ©. Convaincu que j’allais passer un sale quart d’heure, j’ai eu un instant de panique, je me suis mis Ă frapper comme un malade Ă la porte de Fonfon, je crois mĂŞme que j’ai poussĂ© des cris. Les bruits se faisaient sans cesse plus proches dans l’escalier. La porte s’est entrouverte au moment oĂą le premier des types arrivait sur le palier. En me voyant, Fonfon a eu un large sourire :— Salut.— Salut.— Et bien entre !Je ne suis pas simplement rentrĂ©, je l’ai poussĂ©e et je me suis engouffrĂ© dans l’appart comme un fou, en la bousculant Ă moitiĂ©. J’aurais voulu qu’elle referme tout de suite cette putain de porte derrière moi, mais elle s’est mise Ă discuter tranquillement avec les types qui venaient de monter. Apparemment, elle les connaissait. Deux, trois phrases un peu bourrues, des propos Ă l’emporte-pièce, et ils se sont tous mis Ă ricaner de concert. J’étais dans un autre monde, je ne comprenais rien Ă tout ça.Chez elle, c’était plutĂ´t bizarre, il y avait des tentures partout. Machinalement j’ai jetĂ© un Ĺ“il dans la pièce d’à cĂ´tĂ©, une fille Ă©tait en train de se rhabiller. Et cette fille lĂ , je la connaissais, c’était la grande blonde toute maigre, la squelettique, la copine de Fonfon, celle qui ne pipait jamais un mot.J’ai regardĂ© tout autour de la pièce, je cherchais un mec, il n’y en avait vraiment aucun, juste cette fille qui Ă©tait en train de se rajuster et le cuir d’Alphonsine qui traĂ®nait nĂ©gligemment sur la moquette. Tout ça, plus un soutif, une culotte et au moins deux gros godes bien en Ă©vidence sur la banquette. J’ai tout de suite fait le rapprochement : c’est ça que j’avais entendu derrière la porte, ces deux salopes en train de se gouiner. Ça m’a tout de suite rassurĂ©, je n’aurais pas aimĂ© qu’il y ait vraiment un mec.Des rumeurs avaient circulĂ© Ă la fac comme quoi les trois amies devaient ĂŞtre des disciples de lesbos, rumeurs jamais vĂ©rifiĂ©es et que j’avais, pour ma part, plus ou moins Ă©cartĂ©es depuis mon aventure avec ma dĂ©mĂ©nageuse. Pourtant, pour une fois, la rumeur semblait fondĂ©e. Je ne savais pas si la troisième femme participait aussi parfois Ă leurs Ă©bats, mais il y avait de grandes chances.De savoir qu’Alphonsine aimait aussi se taper des petites minettes, je trouvais ça particulièrement excitant. DĂ©cidĂ©ment, cette fille avait de multiples ressources et des attraits cachĂ©s.Elle venait de refermer la porte, je me suis retournĂ© vers Fonfon :— Contente que tu sois venu. Je ne pensais pas que tu viendrais si vite.Elle semblait vraiment heureuse de me voir, ça transparaissait sur son visage. Ce qui transparaissait Ă©galement, c’était ses seins Ă©normes qui Ă©taient visiblement sans attache sous un t-shirt trop ample. Elle s’était habillĂ©e vite fait, juste pour m’ouvrir la porte et n’avait sans doute pas pris la peine de remettre son soutif et sa culotte. Elle Ă©tait encore pieds nus, preuve que tout ça s’était fait dans la plus grande prĂ©cipitation.— Je suis avec une copine, tu la connais, elle vient de temps en temps Ă la fac.Nous avons rejoint la pièce qui faisait office de salon. Entre-temps, la grande souffreteuse avait pris soin de retirer toutes les affaires compromettantes, pour les planquer probablement quelque part. Simplement, elle avait juste oubliĂ© une petite chose, un tube de lubrifiant intime qui traĂ®nait nĂ©gligemment sur la moquette. Et puis ce qu’elle n’aurait de toute façon pas pu cacher : cette lĂ©gère odeur de sexe chaud qui flottait dans l’atmosphère.— Salut, me dit-elle avec sa froideur habituelle.— Salut, rĂ©pondis-je en regardant le tube.Elle suivit mon regard et devint Ă©carlate. DĂ©sormais, elle savait que je savais, et se liquĂ©fia sur place. Elle ne devait pas ĂŞtre du genre Ă assumer ses fantasmes. Je ne connaissais mĂŞme pas son nom. Fonfon l’appelait « Bichou ».— Bichou, tu veux boire quelque chose ?Et l’autre secoua la tĂŞte positivement.— Et toi Simon ? J’ai de la bière et du jaja.Elle revint avec un pack de Cro et s’assit entre nous deux sur le canapĂ©. On trinqua tous les trois en l’honneur de cette belle fin de journĂ©e. Ă€ l’autre bout, Bichou avait l’air dĂ©confite. Très mal dans ses baskets, elle finit par se lever et dit :— Je crois que je vais y aller.Vingt dieux, elle savait parler ! C’était la première fois que j’entendais sortir une si longue phrase de sa bouche.— Je te raccompagne, rĂ©pondit Alphonsine en lui emboĂ®tant le pas.De lĂ oĂą j’étais, je ne voyais pas trop bien ce qui se passait dans le vestibule, sauf que, en m’écartant un peu et en me penchant pas mal, je pus voir les deux filles qui se roulaient une grosse galoche qui n’en finissait pas. Visiblement, dans ce couple, c’était Alphonsine qui jouait le rĂ´le du mec, elle maintenait sa comparse par la tignasse et c’est elle qui lui roulait une sacrĂ©e pelle. Cette intimitĂ© entre filles Ă©tait belle et stimulante.Finalement, elles se sont sĂ©parĂ©es et je suis revenu sagement Ă ma place. Un peu plus tard, la porte a claquĂ© et Fonfon m’a rejoint dans la pièce principale.— C’est une chic fille, mĂŞme si elle est un peu perturbĂ©e dans sa tĂŞte. En tout cas, elle n’a pas la vie qu’elle mĂ©rite.Que rĂ©pondre Ă cela ? Je ne connaissais absolument rien de cette fille, mĂŞme pas son nom.— Au fait, ça te gĂŞne que je l’on soit lesbiennes ?— Pardon ?— Ne joue pas au con, tu m’as très bien entendue. Je t’ai demandĂ© si tu avais quelque chose contre les gouines ?— Non.— J’t’ai vu regarder dans la pièce quand t’es arrivĂ©, il y avait un joyeux bordel et Bichou devait ĂŞtre encore Ă moitiĂ© Ă poil… Et bien, vois-tu, nous Ă©tions en train de faire l’amour entre nanas. Nous nous sommes broutĂ© la minette, branlĂ©es, et godĂ©es, presque tout l’après-midi : ça te choque ?— Oh, pas du tout, au contraire.— Mais ne t’inquiète pas pour ce soir, j’ai encore envie, et mĂŞme de très grosses envies… D’ailleurs, si tu me montrais comment tu broutes une chatte, je n’aurais rien contre, et je pourrais faire la comparaison avec la langue de ma copine.Elle Ă©tait debout, devant moi, grande, sculpturale, imposante. Elle dĂ©tacha son jean et le descendit sans grâce. Comme prĂ©vu, elle Ă©tait entièrement nue dessous. J’ai approchĂ© ma bouche de sa touffe et j’ai humĂ© cette bonne odeur de sexe dĂ©jĂ Ă©chaudĂ©, particulièrement Ă©picĂ©. Elle a Ă©cartĂ© très lĂ©gèrement les cuisses et c’est dans cette position que je me suis mis Ă la dĂ©vorer, agrippĂ© Ă ses hanches larges. J’y mettais tout mon savoir-faire, toute mon application, je mettais un point d’honneur Ă essayer de rivaliser avec cette fille qui lui avait donnĂ© du plaisir, il y avait de ça Ă peine une heure.Par la suite, elle s’est allongĂ©e sur le tapis pour que je puisse mieux la lĂ©cher. Et je l’ai faite jouir, je l’ai faite crier, je l’ai faite hurler. Ma langue allait et venait sur son bouton sans relâche pour la conduire au paroxysme. Le point de non-retour une fois atteint, j’ai encore accĂ©lĂ©rĂ© la cadence, elle a joui très fort en braillant et en relâchant tous ses sphincters. Elle m’a presque pĂ©tĂ© au nez en dĂ©versant un flot de mouille que je me suis mis Ă laper avec ardeur.— Pas mal, pas mal du tout, a-t-elle admis en reprenant ses esprits. Neuf sur dix pour Bichou et huit sur dix pour toi.Mon orgueil de mâle en a pris un coup, moi qui y avait mis tout mon cĹ“ur. Mais la nuit ne faisait que commencer et j’aurais encore tout le temps de montrer mon savoir-faire, ce que je fis d’ailleurs un peu plus tard sur son lit, un lit complètement dĂ©foncĂ© qui grinçait de la façon la plus Ă©pouvantable qui soit. Mais qu’importe, cela ne nous empĂŞcha de baiser et de re-baiser toute une partie de la nuit.DĂ©sormais, pour moi, le doute n’était plus permis, je n’avais jamais connu si bonne partenaire, elle Ă©tait loin devant toutes mes autres aventures. Exit Julie, exit toutes celles qui l’avait prĂ©cĂ©dĂ©e, la seule fille avec qui je prenais un pied d’enfer, c’était Fonfon.———- Alphonsine – Epilogue ———-Seulement, voilĂ , Fonfon ne voulait pas de moi, elle tenait Ă son indĂ©pendance. Elle voulait bien que l’on reste copains et que l’on fasse l’amour, comme ça, de temps en temps. Mais c’est tout, elle ne pouvait en donner plus. Et puis il y avait aussi d’autres mecs, d’autres «copains», comme moi, d’ailleurs tout aussi Ă©pisodiques. Et puis bien entendu, Ă©galement quelques filles. Il me fallut accepter tout ça, ce qui ne fut pas une mince affaire. Notre aventure dura quand mĂŞme presque deux ans, Fonfon Ă©tait fidèle en amitié…Quant Ă Julie, il ne me fallut qu’une petite quinzaine de jours pour rompre avec elle. Alphonsine m’avait ouvert les yeux : je n’avais rien Ă voir avec cette fille qui abusait des parfums.Depuis, j’ai changĂ© de rĂ©gion. Je suis toujours cĂ©libataire mais j’ai bien sĂ»r deux ou trois copines avec qui je fais l’amour assidĂ»ment.Il m’arrive quand mĂŞme de repenser Ă Fonfon, mais c’est difficile d’avoir de ses nouvelles. Alors, peut-ĂŞtre aux prochaines vacances, s’il m’arrive de passer par là … Je suis certain qu’en plus, elle sera heureuse de me revoir et qu’elle m’accueillera Ă bras ouverts.