Barbara, chasseur de têtes…Un mal de tête persistant, les yeux brouillés par le manque de sommeil, la fatigue et le stress, Barbara se contemple dans sa glace matinale et se trouve lamentable … implacablement lamentable.A 40 ans, elle regarde son corps se déformer doucement, ses seins aux larges aréoles brunes qui commencent à s’affaisser et portent déjà quelques disgracieuses vergetures sur les côtés, son ventre est moins plat qu’autrefois, la toison de son pubis s’éclaircit de plus en plus, ses cuisses, encore musclées portent elles aussi les signes avant coureurs de cellulite, de quelques vergetures et d’un peu de peau d’orange.Barbara, ce matin, n’est pas particulièrement enclin à la bienveillance vis-à-vis de son pauvre corps qu’elle martyrise pourtant à grands coups de sauna, de spa, de crèmes nourrissantes et auto bronzantes en tout genre sans compter les massages durant ses cures semestrielles de thalassothérapie et ceux pratiqués dans divers instituts de la capitale.Elle sait qu’il est plus que temps de réagir si elle veut conserver ce secret espoir dont parle toute la presse féminine, celui de « l’éternelle jeunesse ». »Tu vieillis ! » se lance-t-elle acide. « Et puis quoi encore ! » Maugréait-elle soudain, en tirant sur la peau de son cou un peu flasque et distendue.Pourtant, après de très longues minutes passées devant sa coiffeuse, elle est capable de faire se retourner de nombreux hommes sur son passage, dans la rue ou dans les bureaux. Et pas seulement de jeune godelureaux, boutonneux en mal d’amour et de tendresse, non ! Des Hommes. De vrais hommes qui la suivent des yeux quand elle fend la foule, de son pas décidé, serrée dans son tailleur Chanel jaune paille ou celui qui est bleu marine, son sac gros Hermès à l’épaule serrant dans le creux de son coude son agenda Cassegrain et sa valise Vuitton pendante au bout de ses longues mains manucurées, aux ongles courts, impeccablement vernis et aux doigts et aux poignets ornés de lourds bijoux en poids et en prix.Combien de ses clients, lors de ses nombreux rendez-vous, quand elle est assise devant leur bureau, lors d’un premier contact, se contorsionnent discrètement, pour tenter d’apercevoir le haut de ses bas, ou ses dessous. Quand elle sent le regard de son interlocuteur fuir vers le bas de sa personne, Barbara, autant par jeu que par perversion, s’arrange toujours pour adopter alors une position suggestive qui laisse seulement entrevoir un peu plus que la décence ne le permet en pareil cas. Pour elle, c’est un petit jeu qu’elle adore, même si certaines fois, il a une très nette tendance à l’agacer, lorsque l’interlocuteur devient lourd ou entreprenant. Mais ce pouvoir de séduction, d’attirance qu’elle développe chez ses interlocuteurs masculin, c’est aussi et avant tout ce qu’elle préfère dans son métier de « chasseuse de têtes ». »Pour être performante, sois bien dans ta peau ! » Cet adage, Barbara se le ressasse matin, midi et soir.Mais ce matin, rien ne semble avoir prise sur son humeur. Y a des jours, comme ça, ou il faudrait mieux rester coucher. Dans ce cas, Barbara annule généralement ses rendez-vous et se fait une journée entière esthéticienne- spa- bouffe diététique- magasins. Et le soir un amant dans le lit.Rien de tel pour vous requinquer ! D’ailleurs, quelques unes de ces amies et copines, qui connaissent et partagent ce secret, l’appellent entre elles quand elles l’adoptent, « la pause- régime Barbara ».Dans pareilles circonstances, elle se précipite alors sur son agenda, vérifie ses rendez-vous, appelle son assistante, qui évidemment n’est pas jamais là quand elle a besoin d’elle, et lui alors laisse un message sur un ton sec et sans réplique où elle lui indique qu’elle ne sera pas au bureau aujourd’hui, ni joignable de la journée.Ensuite, elle prend rendez-vous, toutes affaires cessantes, auprès de son esthéticienne personnelle chez Carita.Mais, décidément, ce matin, rien ne va, car Marjorie, son esthéticienne préférée, par comble de malchance pour elle est malheureusement et totalement indisponible.Mais Marjorie, pour la dépanner et parce que c’est elle – sous entendu, « parce que vous êtes ma cliente préférée » – lui indique, sur le ton de la confidentialité et sous le sceau du secret, un simple prénom et un numéro de téléphone où elle pourra être reçue en toute confiance.Barbara, l’air maussade et revêche à souhait, malgré un soleil printanier qui inonde la capitale, cherche l’adresse indiquée par une voix douce et mélodieuse mais presque inaudible. Elle erre de grille en grille, dans une ruelle, bordée de jardinets, avec des maisonnettes de deux ou trois étages, sorte d’ancienne cité dans la Cité, qui a dû abriter des cohortes d’artistes en tout genre.Enfin, elle repère le numéro et pousse la grille du jardin. Les odeurs de terreau frais, d’herbes, de premières fleurs printanières viennent lui chatouiller le nez et effacent d’un seul coup les rides de sa mauvaise humeur qui barraient son front.Sur le pallier, couché au pied de la porte, un gros chat blanc et noir, dort tranquillement et n’ouvre qu’un œil à l’arrivée de l’intruse, lorsqu’elle frappe directement au carreau, avant que la porte ne s’ouvre pour la laisser entrer.Barbara est accueillit par une jeune femme d’origine asiatique, qui est minuscule, fine, fragile.— Bonjour madame, bienvenue.— Bonjour, je suis Barbara, j’ai rendez-vous …— Je sais, c’est moi que vous avez eu au téléphone tout à l’heure.— Ah ! Excusez-moi. Vous êtes …— Chow Ohno. Entrez, je vous en prie. Et appelez moi Ohno.Passant devant la jeune femme, Barbara pénètre dans une vaste pièce, blanche, lumineuse, nue.Suspicieuse, Barbara examine attentivement l’endroit. Elle cherche des points de repères familiers, comme une table de massage, une cabine vestiaire, des pots de crème … bref, quelque chose qui puisse la rassurer sur le traitement qu’elle va infliger à son corps et qui la rassure sur le sérieux de la maison.Mais devant elle, rien. Rien de connu.Dans un coin de la pièce un vieux poêle, la seule tâche sombre sur le blanc immaculé des murs et des stores. Même le tuyau a été laqué en blanc. Dessus, une sorte de bassine en fer blanc, fermée par un couvercle, laisse échapper un peu de vapeur. Au centre de la pièce, posé sur le parquet de bois cérusé, une couchette, recouverte d’une grande serviette éponge blanche. Barbara fait un pas, puis deux, pivote vers sa jeune hôtesse, qui tire un panneau coulissant en guise de porte.— C’est la première fois que vous venez ? N’est-ce pas ?— Oui ! C’est Marjorie, de chez Carita, qui m’a communiqué votre numéro, elle m’a dit que vous pourriez …— Elle m’a aussi téléphoné.— Ah ! Bien, très bien …— Je sais que vous êtes un peu tendue en ce moment, aussi, nous allons commencer par un long drainage.— Où puis-je me déshabiller ?— Ne vous occupez de rien et laissez moi faire. Vous avez, juste à vous détendre, faire le vide dans la tête.Barbara, surprise, considère la jeune femme car n’étant pas une habituée à ce genre d’établissement, elle se sent un peu emprunté, pour ne pas dire gourde.Ohno tend à Barbara un petit plateau d’or, couvert d’un tapis de feutrine.— Veuillez déposer vos bijoux, tous vos bijoux ici, s’il vous plait.Barbara, considère un instant la jeune femme. Elle hésite. Intérieurement, elle se demande même si elle ne va pas rebrousser chemin, sortir et …— Je vous en prie, nous sommes seules dans cette pièce et dans la maison, et le plateau restera non loin de vous.Ohno, en habituée des fantaisies et des réticences de ses clientes, sait qu’elle doit commencer par rassurer. Barbara, avec toujours un peu d’hésitations, s’exécute.Elle retire d’abord sa montre Cartier et ses deux lourds bracelets de chez Chopard. Puis, ces deux bagues, l’une à son annulaire droit, portant une énorme émeraude sertie de diamants, l’autre à son auriculaire gauche plus simple, une sorte de chevalière ovale. Elle retire ensuite, dans un geste un peu rasséréné, ces boucles d’oreille – deux créoles dorées et serties de brillants, dont elle a si fièrement arraché la vente à Drouot et qui, au dire de l’expert, ont appartenu à la Begun, avant de ne terminer par son collier de perles noires de Tahiti, qu’elle porte en sautoir et qui ont du mal à vouloir rester calées sur le minuscule plateau qu’Ohno, patiemment, tient devant elle.— Voilà, je les dépose sur cette console. Ils ne risquent rien.Barbara, qui se sent nue sans ses bijoux, suit attentivement la silhouette gracile de la jeune asiatique qui se dirige vers une console, sorte d’étagère réalisée en tubulures d’acier chromé qu’elle n’avait pas remarqué en entrant dans la pièce. C’est là, que son stockées quelques fioles et pots d’onguents et deux ou trois piles de serviettes d’un blanc immaculé et soigneusement emballées dans des sachets transparents.Toujours plantée au milieu de la pièce, Barbara attend, les bras ballants.Ohno, en deux pas se plante devant elle et délicatement commence à défaire la ceinture de son manteau poils de chameau. Elle contourne sa cliente et lui ôte le lourd vêtement qu’elle va suspendre à un cintre, accroché à une patère, non loin des bijoux.— Je vais vous déshabiller, puis, vous vous allongerez sur le ventre. D’accord ?— Voulez-vous que je le fasse moi-même ? Interroge, un peu anxieuse Barbara.— Non, cela fait partie de mon travail.— Bien. Alors … allons-y.Barbara n’a vraiment pas l’habitude d’un tel traitement et essaye de faire bonne figure.La jeune femme commence par lui déboutonner son chemisier de soie grège, prenant soin de ne pas froisser les boutonnières. Sa cliente, portant une combinaison, au buste en dentelles blanches et ouvragées, elle s’attaque à la jupe du tailleur Chanel, bleu marine. Rapidement, elle fait glisser la jupe sur le jupon et Barbara doit lever un à un ses pieds chaussés de talons mi-hauts, pour qu’Ohno récupère les vêtements qu’elle plie avec soin et suspend à des cintres.Barbara, toujours statique, croise les bras et frotte ses épaules, dans un geste réflexe, en attendant la suite des événements.Ohno, se saisit du bas du jupon et avec précaution, remonte sur les cuisses, puis les flancs et finalement retire par le haut de la tête la combinaison légère et soyeuse. Au passage, Barbara à différentes reprises sent les douces mains toucher son corps. Habituellement ses masseuses ou ses esthéticiennes qui la touchent, la laissent indifférente. Mais, très bizarrement, Barbara sent son duvet se hérissé au contact de la peau de la jeune femme.En bas autofixant, en chaussures, en string et en soutien-gorge, Barbara toujours debout, se sent un peu … ridicule. Mais la jeune femme continue son ballet autours d’elle et en deux temps et trois mouvements, elle est nue, et à chaque contact intime de la paume de la main de la jeune femme, son corps semble être parcouru par de longs frissons.A peine son string ôté, Barbara se précipite sur le lit bas et s’allonge sur le ventre, calant son menton sur ses mains croisées, devant elle, posées bien à plat sur la serviette. Le lit est dur. Curieuse, Barbara soulève le coin de la serviette éponge pour voir un morceau de bois, rouge sombre, ciré, épais qui sert de « matelas ». Mais une douce main qui se pose sur ses épaules nues, la fait sursauter.— Je vais d’abord vous appliquer une crème qui va vous détendre. Ensuite, je vais vous masser et nous finirons par une application de hotstones …Sans bouger, Barbara interrompt la jeune femme :— C’est quoi des hotstones ?— Ce sont des galets volcaniques, qui viennent des îles Vierges, dans le Pacifique, et que l’on applique chauds sur le corps, sur le trajet des nerfs et qui vont faire des échanges d’énergie.Durant ces explications, Ohno masse doucement et rapidement le dos, tous le dos de Barbara, les fesses, les jambes, les pieds, les bras, les mains, le cou.Barbara sent les doigts voleter sur sa peau. Par moment elle a l’impression d’avoir des dizaines de papillons qui se posent sur son derme, à d’autres moments, elle a l’impression de se sont des fourmis.La sensation est agréable, délassante.Les baumes utilisés sentent fort la menthe, le camphre et les lourds parfums entêtants et capiteux participent aussi à cette sensation de détente.— Pouvez-vous vous retourner ?Avec un certain effort, tant elle se sentait bien au point d’avoir oublié l’inconfort du dur support, Barbara se retourne et présente à la jeune femme son ventre.— Fermez les yeux et détendez-vous ! Lui demande gentiment Ohno.Barbara essaye, mais elle est trop curieuse. Assise à genoux, à côté du lit, la jeune femme, les manches retroussées, les mains huileuses d’onguents, attend que sa cliente se soit installée à son aise pour recommencer ses soins.Délicatement, elle pose ses mains sur le cou, de chaque côté, sur les jugulaires et calmement, s’applique par une série de petits attouchements à détendre les muscles. Ses mains glissent vers la poitrine.Les lourds seins de Barbara, aplatis par sa position allongée, font l’objet d’une série de cercles concentriques, d’effleurements qui électrisent Barbara, réveille réellement ses sens, déclenche une suite de frissons qui la parcourent des pieds à la tête et se concentrent sur son ventre.Ohno, par de petits frôlements rotatif s’approche des mamelons, larges aréoles brunes où pointes deux larges tétons plissés. Sous ses doigts, les aréoles se contractent, se plissent, se fripent et durcissent les tétons, font gonfler les seins.Barbara a du mal à contrôler un soupir, puis un second et laisse échapper une longue et langoureuse plainte, tant le plaisir qui chauffe son ventre est délicieux.Habituée à ces réactions, Ohno continue méticuleusement à parcourir le buste de Barbara, s’occupe de son ventre, de ses cuisses. De temps en temps, Barbara sent le bout des doigts de la jeune masseuse entrer en contact avec sa vulve, lorsqu’elle lui masse le haut des cuisses. Un contact si fugace, si léger qu’il en excite encore plus le ventre de Barbara qui sent son intimité s’humidifier.Et lorsque le massage atteint ses pieds, la douce main ferme et nerveuse s’empare de sa plante, remonte sur chaque orteil, les étire, en masse les chairs, son sexe s’ouvre doucement, son clitoris entre en érection et Barbara ne peut contrôler ses spasmes et ses soupirs de plaisir.— Nous allons passer au hotstones … mais voulez-vous que nous fassions un « spécial » ?Barbara a du mal à émerger de sa béatitude, de son plaisir naissant. Et la jeune femme répète sa question, sans élever la voix.— Heu, c’est quoi un « spécial » ? demande-t-elle d’une voix hésitante.— Eh, bien … c’est impossible à expliquer, mais permettez-moi de vous l’offrir en signe de bienvenue dans mon établissement.— …, merci.— Pouvez-vous vous remettre sur le ventre ?Barbara qui avait enfin trouvé une position qui lui convenait, se retourne avec quelques difficultés, non qu’elle soit courbaturée, mais ses muscles, amollis par le massage et surtout par le plaisir montant et interrompu, ses muscles ont du mal à répondre.Ohno se lève, se dirige vers le poêle et soulève le couvercle de la marmite. Un large panache de vapeur en sort. Elle attrape des pinces, cachées à la vue de Barbara, s’empare d’un gros galet noir, luisant et fumant et revient vers sa cliente.— Au premier contact, cela vous paraîtra peut-être chaud, mais ce n’est pas brûlant, prévient Ohno.Barbara se contracte un peu, dans l’attente d’une brûlure, comme lorsque Marjorie s’apprête à lui poser une bande de cire chaude sur l’aine pour arracher ses disgracieux et rebelles poils pubiens.Au milieu de son dos, entre les omoplates, elle sent une douce chaleur s’approcher, puis un poids, un peu lourd se poser.Au contact lisse de la pierre et de la délicatesse de sa chaleur Barbara éprouve une sensation agréable. D’autant plus agréable que d’autres poids chauds viennent s’égrener le long de sa colonne vertébrale. Et plus ils descendent le long des reins, plus la sensualité du contact de ces pierres chaudes enflamme son ventre et ses reins. Elle imagine que quatre, cinq, six et même sept verges masculines, chaudes et humides, comme si elles sortaient de son sexe, se posaient sur sa peau du dos, venaient la masser, pour clore une longue séance d’amour.A l’évocation de cette image, Barbara a un long tressaillement qui embrase son sexe l’humidifie fortement et rigidifie son clitoris.Ohno, à intervalles réguliers, change les pierres chaudes, pour leur conserver leurs vertus et leurs propriétés relaxantes.A chaque changement, l’excitation de Barbara s’accroît. Elle ferme les yeux, couche sa joue sur ses mains croisées devant elle, pousse un long soupir de plaisir et comme à ahaner car elle a du mal à exercer un contrôle sur sa respiration.Les galets chauds descendent encore plus bas. Barbara sent la main d’Ohno écarter tendrement ses fesses et glisser les pierres chaudes entre ses deux globes.Est-ce la sensation de la main sur la peau de ses fesses, celle des galets nichés dans sa raie culière, une décharge électrique se déclenche dans tout son corps. Elle frissonne. Son fin duvet qui couvre ses bras se hérisse et une lente chair de poule couvre son corps.Une nouvelle fois, la main d’Ohno écarte les globes des fesses et délicatement, positionne directement un nouveau galet chaud, rond, doux, lisse sur l’anneau culier de Barbara. À ce contact, Barbara sursaute et gémit.— Il est trop chaud ?— Oh ! Non … c’est … c’est bon, murmure Barbara qui doit se mordre la lèvre pour ne pas feuler de plaisir.À ce contact minéral, chaud, légèrement humide, son anus a des spasmes. Il s’ouvre et se ferme instinctivement, comme lorsqu’un de ses amant présente son membre en érection à son entrée avant de la sodomiser.Barbara, sous le coup de la douce chaleur et au contact du galet, sent son sexe prendre feu.Elle le sent ruisseler de plaisir et de bonheur. Jamais, chez aucune esthéticienne, dans aucun des salons de relaxation qu’elle n’a fréquenté jusqu’à présent, elle n’avait ressenti un tel plaisir, une telle excitation.Elle aurait envie d’aller plonger la main sous elle, d’aller caresser son clitoris, le sentir rouler sous ses doigts, descendre plus bas, écarter ses lèves et introduire ses doigts dans son intimité.Elle a envie d’un homme … non pas un … mais deux … trois hommes … l’envie est si forte qu’en l’espace d’une fraction de seconde, elle imagine la situation.Elle s’imagine et se voit entrain de jouir avec trois partenaires et le plaisir monte et éclate, tellement fort qu’il l’oblige à se mordre la lèvre pour ne pas le crier, à crisper ses doigts sur la serviette blanche, pour les empêcher d’aller instinctivement frotter son clitoris.Ohno qui surveille sa cliente et connaissant les effets des pierres chaudes, intervient.— Je vous en prie, si vous voulez libérer votre plaisir, c’est important que vous le laissiez aller, cela fait aussi partie de la relaxation et de ce massage.Barbara, ahane fortement, feule de plaisir et laisse aller sa respiration de plus en plus saccadée, de plus en plus forte, accentuée par les attouchements subtiles et aériens de la main d’Ohno lorsqu’elle change les galets qui refroidissent pour en recharger de nouveau, chauds à souhait.Barbara, sous la légère pression de la main de la masseuse, écarte ses cuisses, largement. Les jambes, reposant à même le parquet, elle sent une nouvelle source de chaleur s’approcher de son sexe.Ohno dépose délicatement, contre sa vulve déjà largement mouillée et ouverte par le plaisir, un galet, plus gros que les autres.Au contact des lèvres excitées, la chaleur de la pierre se transmet instantanément à tout son ventre et lui envoie une longue, très longue et puissante onde de plaisir à l’intérieur de son ventre. Barbara, submergé par ses sensations nouvelles et qui n’a jamais ressenti une telle excitation, pousse un long cri de plaisir, étouffé par ses bras. Même avec un homme, elle n’a jamais connu ça.Presque en position de levrette, elle aurait envie maintenant de se lever. Elle aurait envie que les galets chauds viennent encore plus combler son sexe, l’écarter, la fouiller, qu’ils aillent et viennent, lui donnent du plaisir, lui fassent enfin éclater sa jouissance et surtout … ne s’arrêtent pas.— Maintenant, susurre Ohno, le spécial…Et d’une main aérienne, elle remplace le gros galet rond, qui commence déjà à refroidir, par un galet oblong et légèrement conique.Écartant avec délicatesse les lèvres trempées et luisantes de plaisir, Ohno frotte le long galet lisse et chaud à l’entrée du vagin de Barbara, descendant vers son clitoris, le frôlant, le contournant, l’excitant doucement. Barbara, sous la caresse chaude, intime et troublante, excitante, geint de plaisir.La jeune femme manipule la pierre comme si c’était un sexe, un godemiché et commence à pénétrer le sexe de Barbara.Les chairs s’ouvrent et s’écartèlent pour mieux laisser le galet les envahir. La pierre chaude fouille largement le sexe de Barbara qui halète bruyamment, incapable de reprendre son souffle depuis un instant tant le plaisir qu’elle est entrain d’éprouver est fort, nouveau, surprenant, inattendu.Elle se laisse maintenant aller à crier son plaisir, à exprimer sa jouissance, émettant de longs cris rauques, étouffés par son bras.La pierre va-et-vient dans son sexe, humide de jouissances.Elle se sent fouiller, loin, partout. Le rayonnement de la chaleur monte dans les parois de son ventre, de son sexe, vers son clitoris qui est aussi dur que les galets, aussi luisant de plaisir qu’eux.Barbara lâche de longs jets de plaisirs en même temps qu’elle hurle de bonheur avant de laisser retomber sa tête dans ses bras, humides de sueur.En elle, le galet ne bouge plus.Il occupe toute la cavité de son sexe. Sous la jouissance qu’elle vient d’éprouver, ses lèvres se contractent avec des spasmes rapprochés qui aspirent et rejettent la pierre qu’elles enserrent fortement, lui donnant un mouvement de va-et-vient lascif. Les spasmes s’accélèrent. La pierre, entraînée vers le haut, vient butter contre l’entrée de son utérus. De nouveau Barbara feule, elle lève la tête et la secoue de droite à gauche, faisant voler autours d’elle ses cheveux mi-longs qui balayent ses bras et électrisent sa peau à chaque passage, à chaque effleurement des pointes sur son fin duvet, transformant chaque poil en un transmetteur de jouissance, multipliant les zones érogènes et transformant tout son corps en un unique clitoris.Le corps totalement électrisé, tétanisé, Barbara pousse un long cri rauque de ravissement avant de faire retomber sa tête lourdement sur ses mains, agrippées à la serviette, qu’elle mord dans un dernier sursaut d’extase lorsque un spasme plus fort, expulse naturellement la pierre de son sexe, laissant couler le long de sa vulve un ruisseau de cyprine.Hors d’haleine, Barbara ferme les yeux, heureuse, béate, rassasiée.Alors qu’elle essaie de reprendre son souffle, son dos semble être parcouru par de nouveaux et aériens effleurements. Ohno a repris ses massages, dernière partie de son programme de détente et relaxation. Les mains volètent sur tout le dos, rapidement. D’abord elles finissent le plaisir de Barbara qui sent tout son corps traversé par de longues ondes de plaisir. Puis, au fur et à mesure, les ondes de plaisir s’apaisent, diminuent en intensité et finissent par se calmer pour faire place à une nouvelle sensation pour Barbara, celle de légèreté.Elle plane. Elle est bien.Puis, la douceur d’une serviette, à peine tiède, parfumée, vient remplacer la main d’Ohno, essuyant chaque parcelle de son corps et finit par l’apaiser totalement. Les yeux fermés, Barbara goûte cet instant divin où le corps et l’esprit sont à l’unisson, détendus, repus, heureux.— Reposez-vous un moment, suggère doucement Ohno.La voix de la jeune masseuse semble lui arriver de loin, de très loin.Béatement, Barbara laisse ses yeux fermer et son corps, à l’abandon, se détendant au fur et à mesure. »C’est ça, le Bonheur » pense-t-elle.Une demi-heure plus tard, rhabillée, ré embijoutée, requinquée, légère, le moral regonflé comme jamais elle ne l’a eu depuis longtemps, Barbara sort de chez Ohno, non sans avoir pris toutes ses coordonnées. Ohno qui, dores et déjà fait partie de ses lieux de prédilection en cas de crise de morosité. Une nouvelle étape dans la « pause- régime de Barbara » pense-t-elle.Sur le trottoir, un groupe de jeunes adolescents, bandana rouge sur le front, assis sur des vélos de cross, un « sound-player » crachant à pleine puissance un air de rap de banlieue, la suit du regard et quand l’un d’entre eux la siffle, elle se retourne et leur adresse un large sourire bienveillant et heureux.