Le vent pénétrait en hurlant dans la salle rectangulaire. Régis frissonna. Malgré l’acier dont ils étaient constitués, les murs n’étaient pas étanches. Il devait exister des espaces d’infiltration au niveau des encadrements des portes et des fenêtres. Les rafales rugissantes du vent polaire y trouvaient le moyen d’influer sur la température de la pièce. Cette salle servait d’atelier : c’est ici qu’on réparait les moteurs des motos neiges, les chenilles des bulldozers et les circuits électriques des grosses balises. Historiquement, il s’agissait de la plus ancienne pièce de la station antarctique. Ceci expliquait l’isolation thermique moins aboutie. Désormais, cet atelier était vraiment loin d’être le point névralgique du centre de recherche scientifique. Un autre atelier qui prenait en charge le travail de réparation et de fabrication plus précis, avait d’ailleurs été créé dans la partie plus moderne de la station. Régis ne se trouvait dans cette pièce froide que dans le but de concevoir et fabriquer une nouvelle lame de scie à glace. Il avait pris le soin de se couvrir d’un épais anorak bleu et ne souffrait donc pas des 8 °C qui régnait autour de lui. La porte s’ouvrit, Régis se retourna pour voir arriver Cécile.— Salut, Régis. Comment vas-tu ? Franck m’a dit que tu étais en train de mettre au point un outil révolutionnaire.— Révolutionnaire,… si on veut. Tu sais que le plus dur pour toute technologie, c’est la confrontation aux conditions naturelles : la glace… Et, toi, Cécile, qu’est-ce qui t’amène par ici… ? Régis, tout en parlant, regardait son interlocutrice. Elle était habillée somme toute assez légèrement : un bonnet péruvien saumon sur la tête, cachant en grande partie sa chevelure châtain et encadrant son visage charmant avec ses grands yeux noisette surmontés de longs cils rehaussés par du mascara. Cécile était charmante naturellement et de plus coquette. Son pull donnait l’idée de ses formes généreuses, et elle portait un pantalon noir assez serré. Elle expliquait en désignant un cylindre métallique d’une trentaine de centimètre de haut :— Il faut réparer une vieille balise. Tu sais, c’est l’anémomètre qui était situé sur le flanc sud du mont Scott. Il est tombé en panne il y a deux jours. Du point de vue électronique, compacité, c’est loin d’être un modèle de technologie, mais c’est une balise robuste. C’est pourquoi nous allons la réparer et la remettre en cet endroit crucial. Je viens utiliser le matériel d’ici et solliciter ton aide. Alors, OK ?— Bien sûr. C’est un travail intéressant et je suis ravi de travailler avec toi.— Parfait. Bien sûr, si tu acceptes, je serais très heureuse qu’on finisse la mission ensemble, c’est-à -dire qu’on sorte en ballade réinstaller la balise à sa place, fit Cécile en retirant son bonnet et secouant ses cheveux. » Lors de ce geste, elle ferma les yeux ; cette grâce fit s’accélérer le cœur de Régis. Il se sentait un peu confus et s’en étonnait : ce n’était pourtant pas la première fois qu’il voyait la belle Cécile. Heureusement, le temps ne resta pas suspendu longtemps, ils s’attelèrent au travail. Il fallut percer la coque de la balise. En arrêtant la machine, Régis avisa que Cécile frissonnait :— Ah Tu frisonnes, Cécile. Prends mon manteau. Tu ne savais pas qu’il faisait aussi froid ici, hein ?— J’y suis si peu venue que j’avais oublié ce point. Mais, garde ton manteau, tu vas avoir froid. J’ai été un peu inconséquente, c’est tout— Bah, je ne te le reproche pas. D’ailleurs, cela m’a permis…Hum J’insiste Prends mon anorak Tout va bien pour moi, prononça Régis en habillant Cécile. » Vint le moment de réparer les connexions électriques de la balise. Régis mit les mains dans le méli-mélo. Cécile proposa :— Tu risques d’avoir besoin de mes doigts de fée— Ça devrait aller, c’est du gros œuvre. » Pourtant le fil à remplacer était difficilement atteignable et les doigts de fée vinrent au secours de la main masculine. Les peaux se frôlèrent. Régis retint sa respiration, il eut l’impression que Cécile faisait de même.Grâce à l’habileté de la jeune femme, le fil neuf pénétra dans la fiche qui lui était destiné. Cécile et Régis se sourirent en silence ; Régis se sentit rougir. Pendant les deux minutes durant lesquelles Cécile avait pris en main les fils, des idées s’étaient bousculées dans sa tête. Son trouble devait être visible. Cécile continuait à sourire, le regard pétillant. Régis était tout près de se jeter sur elle pour assouvir ses désirs.Le coude de Régis, touchant la balise cylindrique, le ramena à la réalité. Cécile et lui rebouchèrent et ressoudèrent la balise, et s’assurèrent qu’elle fonctionnait. Ne restait plus qu’à aller à travers les étendues glacées la poser cet après-midi. Cécile mit l’anorak de Régis dans les bras de celui-ci et lui donna rendez-vous à plus tard en souriant.Quand la porte de l’atelier eût claqué, Régis sortit de sa prostration, et jeta son manteau sur l’établi. Il était encore plus excité à l’intérieur qu’au-dehors. Cécile était vraiment charmante. Il n’avait pas été désagréable. Elle avait semblé apprécier sa compagnie. Peut-être que cela constituait de bonnes bases pour approfondir leur relation. Pourtant, jusqu’alors, depuis un an qu’ils se côtoyaient dans la station, jamais elle n’avait semblé s’intéresser sentimentalement et sexuellement à lui. Il l’avait bien sûr trouvé belle de prime abord, mais l’absence de geste encourageant de sa part avait fait que Régis ne s’était pas soucié de la séduire. Et, puis, elle était avec Franck. Ce dernier tenait en quelque sorte le rôle de chef de la station. Il conciliait charme et autorité naturelle. Régis ne pouvait probablement pas rivaliser avec lui. Cécile couchait-elle toujours avec Franck ? Difficile à dire. Franck préservait sa vie privée. Quoi qu’il en soit, ceci n’empêchait pas Cécile d’être totalement libre dans les fantasmes de Régis.Le repas de midi tempéra son enthousiasme. Autour d’une paella, étaient réunis les huit hommes et deux femmes qui travaillaient dans la station. Régis était assis, assez éloigné de Cécile et du centre des discussions. Lui faisait face le taciturne Emmanuel, l’informaticien. Régis eut beau rester la plupart du temps les yeux rivés sur le visage enjoué et le corset noir serré de Cécile, celle-ci ne lui adressa que très peu, trop peu de regards. En revanche, elle rit de bon cœur aux blagues de Jean-Noël, écouta attentivement l’opinion de Franck sur la fonte glaciaire, et prit volontiers part à la vie de table. Lorsque Régis prit la parole, ce fut essentiellement pour parler de son travail. Il fut notamment annoncé que Cécile et lui partiraient en moto-neige, puis en raquettes réinstaller la balise.L’heure vint donc. Cécile rejoignit Régis dans le vestiaire. Celui-ci se sentit pataud. Cécile avait noué ses cheveux. Elle enleva son pantalon serré et se retrouva dans un collant de stretch noir encore plus serré. Lorqu’elle se baissa pour boucler ses chaussures, lui présentant son postérieur, Régis crut distinguer les contours d’un string en dessous du vêtement. Cependant, Cécile enfila son pantalon et son anorak de combinaison, ce qui lui donna tout de suite un aspect un peu plus rembourré. Régis avait un peu honte de regarder ainsi Cécile comme un objet sexuel, mais il se tranquillisa en pensant qu’il ne lui faisait pas de mal.— Voilà . Cette fois, je n’aurais pas besoin de t’emprunter un manteau. J’ai bien chaud, dit Cécile en finissant d’endosser sa panoplie d’aventurière antarctique. »Et, bientôt, ils filaient en moto-neige en direction de la montagne Scott qui se profilait à l’horizon dégagé. Régis conduisait, Cécile avait passé ses bras autour de son torse. Malgré l’épaisseur des couches vestimentaires, Régis croyait ressentir la chaleur et la forme détaillée des doigts de cette femme si jolie sur ses seins. Il sentit monter une érection sous sa combinaison, son pantalon et son caleçon. Heureusement qu’il n’était pas derrière Cécile, s’exclama-t-il en son for intérieur !Lorsque la pente se fit plus abrupte, Régis arrêta l’engin motorisé et les deux compagnons en descendirent. Le vent soufflait légèrement, charriant une fine poudre blanche. Cécile prit le bras de Régis, pour lui indiquer la direction à emprunter. Leurs mains restèrent unies un moment. Puis, la montée commença. À un moment, Régis indiqua une magnifique forme glacée qui ressemblait à une tête de cerf avec ses deux bois. Il put voir que sous ses lunettes de protection et au-dessus de son écharpe, Cécile lui souriait, l’air ingénue. Ils restèrent un moment immobiles. Elle s’approcha de lui, collant son corps émetteur de chaleur contre le sien, pour lui glisser à l’oreille d’une voix sensuelle qu’il fallait continuer. Ils arrivèrent bientôt au point où devait être fixée la balise. Régis prit la main de Cécile pour le lui signifier. Ils travaillèrent en silence, et bientôt la balise émit un petit bip indiquant son bon fonctionnement.Les deux explorateurs cognèrent leurs poings gantés, en signe de victoire. Ils se sourirent, et Cécile laissa s’attarder ses doigts dans ceux de Régis. Lui, il parla :— Je suis très content d’avoir accompli cette mission avec toi, Cécile ! On est bien ensemble !— Ouououi ! »Sur cette excalmation, elle se rapprocha de lui. De façon symétrique, il fit quelques pas vers elle. Il posa sa main libre sur les hanches de la jeune femme et, avec toujours plus de témérité, enroula son bras autour de la taille. Elle tendit sa main libre vers le visage de Régis et lui caressa la joue. Il eut un frisson car froid était le contact sur la seule partie nue de son corps.Il entraîna Cécile un peu en avant et fit remarquer :— Il fait quand même très froid. C’est dommage, mais on va se ré…— …chauffer, compléta Cécile »Ils s’enlacèrent, puis, après s’être débarrassés de leurs grosses lunettes de neige, ils s’embrassèrent. Le premier baiser fut juste un contact de lèvres. Les suivants furent des danses de langues. Régis voulait réfléchir à la signification et aux implications de ce qu’il entreprenait avec sa collègue de travail, mais la seule chose qu’il pensait était qu’il était heureux et que la langue de Cécile était humide et agile.Ils descendirent un peu la pente pour se mettre à l’abri du vent, se ré embrassèrent, basculèrent, et dévalèrent la pente en roulant.Ils se relevèrent, époussetèrent la neige dont était recouverte leur vêtements, chacun s’occupant des habits de l’autre. En arrivant au pantalon, Cécile se permit de tâter un peu l’état du membre caché sous l’épaisseur du tissu. Il semblait assez ferme.Ils s’embrassèrent encore. Une flamme brillait dans les yeux de Cécile. Elle semblait vouloir dire : « Alors, on le fait ? » Le défi était lancé : ils allaient faire l’amour au beau milieu de l’Antarctique.Elle glissa sa main sous son caleçon et lui glissa sa main par derrière son pantalon, son collant et son string. Ainsi, il put caresser ses fesses à la peau douce, et ensuite, il profita de l’écartement entre la peau et les vêtements pour faire coulisser sa paume jusqu’à l’avant de l’entrejambe de Cécile. Du bout de son doigt le plus long, le majeur, il constata qu’une légère humidité humectait son mont de Vénus.Cependant, une main habile soupesait son manche, dont l’érection ne cessait de prendre de l’ampleur. Cécile sortit la bite de Régis de ses langes de vêtement pour le guider vers son corps. Régis baissa suffisamment le pantalon de Cécile pour que son long sexe se glisse sous les vêtements de la jeune femme et vienne toucher la chatte poilue.De l’extérieur, on ne voyait que deux personnes enlacées chaudement habillées, dont les corps semblaient donc séparés par d’épaisses barrières vestimentaires. Pourtant, le pénis de Régis se présentait à l’entrée du vagin de Cécile. Il la pénétra lentement, en même temps que son regard de feu à elle pénétrait plus profondément son âme en ébullition à lui. Régis respirait bruyamment. Cécile semblait retenir ses soupirs. Elle s’agrippait de plus en plus fortement aux épaules de son partenaire à mesure que le sexe rentrait en elle. Quand les deux pubis furent en contact, Régis fit quelques mouvements de va-et-vient très lents. Le rythme s’accéléra progressivement. Il haletait, et soudain, il se déchargea tandis que Cécile hurlait son orgasme. Le cri longtemps retenu, résonna très loin à travers les plaines glacées de l’Antarctique.Ils restèrent ainsi soudés pendant près de cinq minutes. Puis, Régis se retira, et ils resserrèrent au mieux leurs vêtements pour éviter de se refroidir.— C’était quelque chose , commenta Régis !— Quel pied exceptionnel, le relaya Cécile ! »Ils s’en revinrent à la moto-neige, et bientôt furent de retour à la station.Dans le vestibule de la station, Franck vint s’enquérir du bon déroulement de la mission. Régis crut qu’il allait rougir de gêne. Cécile, elle, déclara dans un grand sourire que tout s’était merveilleusement bien passé. Franck l’informa en retour qu’il y avait du nouveau en salle de biologie et que sa présence était requise pour la suite des expériences.Franck et Cécile s’éloignèrent donc bientôt, laissant Régis, tout penaud, dans le hall. Il alla se changer, puis prit une douche. Alors que l’eau coulait sur son grand corps, il regarda ses jambes et son autre membre, repensant à tout le plaisir qu’il avait éprouvé en compagnie de Cécile. Il était tout simplement heureux. Cependant, il s’imposait une certaine résignation : pour conserver le goût du bonheur, il fallait éviter d’en demander plus.Dans la suite de la journée, il travailla comme d’ordinaire, et croisa à peine Cécile au repas.Avant d’aller se coucher, il éprouva le désir d’aller manger un carré de chocolat à la cuisine. En remontant vers sa chambre, il se heurta à Cécile, qui, semble-t-il, sortait des toilettes.— Oups ! Tu m’as fait peur, souffla-t-elle.— Je suis désolé, bredouilla-t-il.— C’est pas grave, n’est-ce pas ?»Ils se regardèrent un instant, puis Régis fit mine de reprendre le chemin de sa chambre. Cécile le retint :— Tu ne crois pas, qu ’ après cette journée, on a le droit à une très bonne nuit, tous les deux … »Comme il ne disait rien, elle lui prit sa main et l’entraîna dans sa chambre.Elle fit passer sa tête à travers son tricot léger bleu et envoya le vêtement sur son lit. Son tee-shirt, et celui de Régis ne tardèrent pas à le rejoindre.Le cœur de Régis battait la chamade. Elle était maintenant en soutien-gorge qui bien que noir laissait voir par transparence ses mamelons. Les seins étaient assez gros et ronds. Elle passa ses mains sur le torse assez musclé de Régis. Lui se jeta sur ses lèvres. Il la couvrit de baisers : sur les joues, le cou, les épaules. Tandis qu’elle s’adossait à un mur, la langue de Régis traça un chemin baveux de son omoplate à la gorge de ses seins. Il commença à lécher et mordiller ces beaux attributs féminins. Ce faisant, il essayait de se débarrasser du soutien-gorge, mais sa main avait du mal à trouver la clé du dégrafage. Avec l’aide de Cécile, il parvint enfin à libérer les deux magnifiques melons que constituaient les seins de la jeune femme. Il avala goulûment un des mamelons tandis qu’il flattait l’autre de sa main droite.— Ah ! Tu les aime, mes nichons, l’encourageait Cécile !— Hum ! ….Ouiihumm ! ….Ils sont…beaux, bons. Hum ! »Bientôt, les baisers descendirent plus bas. Régis se montra plus doué avec le pantalon de Cécile qu’avec son soutien-gorge. Se présentait devant lui maintenant un string de dentelle rouge, qui laissait entrevoir une étroite bande de poil entretenue et un mont de Vénus gonflé par le désir. Régis fit se retourner Cécile pour pouvoir voir les deux magnifiques globes de ses fesses à la fermeté idéale , leur sillon avalait le string. Il enleva ce dernier délicatement. Cécile écarta les jambes, se cambra. Il enfonça sa langue dans ses orifices ainsi offerts. De l’anus au clitoris, il lui lécha la fente, jouant de la mobilité de sa langue. Cécile frisonnait, ahanait, hurlait.— Oh ! Ouououi ! Nettoie-moi bien ! Continue ! Aaaah ! Allez ! Prends-moi maintenant ! »Elle se jeta sur lui, l’embrassa et ouvrit sa braguette. Le sexe tendu à l’extrême de Régis apparut au grand jour. Il eut à peine le temps de baisser un peu son pantalon, que Cécile sautait sur lui, enroulait ses jambes autour de sa taille, et s’empalait sur son pic. Quand elle fut profondément enfoncée, elle commença à aller de haut en bas, mais aussi de droite à gauche, si bien que le pénis de Régis était malmené de fort bonne manière. Son gland frottait contre les tissus vaginaux : c’était très agréable et excitant. Il sentit son orgasme venir. Il posa ses mains sur les fesses de Cécile, et donna deux puissant coups de reins. Il éjacula. Ils jouirent dans un râle d’amour, et s’écroulèrent juste à côté du lit, qui était un peu trop loin pour être atteint.Après une nuit et quelques autres actes sexuels, ils se réveillèrent, cette fois-ci bien sur le lit. Régis se mit sur son épaule et regarda Cécile et son visage aux traits très fins. Elle ouvrit les yeux, mais ne se leva pas. Son regard maintenant grand ouvert était celui d’une reine. Ce fut lui qui prit la résolution de quitter ces draps qui n’étaient pas siens mais entre lesquels il avait passé des nuits délicieuses. Il se rhabilla, embrassa Cécile sous l’oreille, et quitta la chambre.Cette matinée, il préféra dormir que travailler : sa raison était bien obligé de concéder à son cœur que c’était la meilleure solution pour son esprit. Il se rappellera toujours ému de cette dernière nuit.