En ce grand jour, Marlène, ma secrétaire fait le forcing pour donner un petit air guilleret à la pièce qui nous servira de bureau.Elle fait de son mieux pour faire disparaître les relents de tabac froid, pour débarrasser les deux verres sales dont l’un porte des traces de rouge à lèvres, vestiges de la petite fête qu’on y a fait, elle et moi, hier soir et qui s’est terminée tard dans la nuit. Elle donne un ultime coup de chiffon par-ci (et par-là, à l’occasion), passe l’aspirateur dans la pièce, y installe un bouquet, elle fait si bien, qu’elle arrive à donner un air coquet et intime à l’agence de détectives dont je suis patron et qui ouvre aujourd’hui.Figurant sur une plaque de cuivre rutilant, l’appellation « Agence Phil DEFER – Détectives en tous genres S.A », est apposée sur le mur de mon petit pavillon.Petit, parce qu’il ne comporte qu’un coin cuisine, une minuscule pièce faisant office de salon, le bureau proprement dit, et à l’étage, une chambre et une salle de bains.Quand j’ai emménagé dans ma nouvelle résidence au début mai, je savais que je n’aurais eu qu’un mois pour embaucher une collaboratrice, monter mon agence, faire la pub (et décrocher mon premier contrat si possible !)Prêt à démarrer une nouvelle vie, après avoir été congédié de mon boulot de cadre pour raison économique, j’ai mis toute mon énergie (et ma prime de licenciement) pour créer affaire en laquelle je crois et que j’espère juteuse.Il faut dire que Marlène, outre les talents de femme de ménage dont elle fait montre, s’occupera aussi de mes clients (que j’espère nombreux). Elle est, depuis peu, ma secrétaire particulière, collaboratrice du grand patron que je suis maintenant à ses yeux et à son porte-monnaie.En tant que je créateur d’entreprise, je suis allé à l’ANPE du coin pour recruter quelqu’un qui s’occupera des dossiers pendant que je serai en filature.Amateur de belles femmes, j’ai d’abord éliminé une femme bibendum, puis, une vieille fille au chignon revendicateur et au dentier mal huilé qui lui donnait une prononciation incompatible avec l’accueil téléphonique, une mère de famille qui n’avait rien trouvé de mieux que de se présenter avec sa tribu au complet (ce n’est pas que je sois contre les grandes familles, mais là, elle avait l’occasion d’aligner deux équipes de football au complet, sans compter les remplaçants et les coupeurs de citron, en sus) un vieux con aux yeux vairons et chassieux lui donnant un regard torve. J’étais en train de faire mon choix dans cette Cour des Miracles, quand, soudain, ELLE m’apparut. : Marlène, la secrétaire rêvée.Avec ses cheveux auburn, son corps de rêve sa présentation avantageuse, son diplôme de secrétaire de gestion en poche et son jeune âge elle avait décroché la timbale.Depuis son embauche, je n’ai eu qu’à m’en louer.Elle est active, consciencieuse, ponctuelle et en moins d’un mois après son embauche elle m’est devenue indispensable, ne rechignant pas à faire des heures supplémentaires le soir, venant me donner un coup de main le week-end et s’occupant de mes repas— tu sais, on est aussi bien ici qu’au foyer me dit-elle.Étant célibataire et demeurant à l’autre bout du département, elle loge en effet dans un foyer pour travailleurs et m’a proposé de faire la tambouille un midi. Ayant trouvé sa cuisine excellente, je lui ai proposé de réitérer l’essai, et depuis ce temps cela perdure, cela l’arrange car elle a moins de repas à acquitter et moiCe qui fait que, ayant de réels talents de cordon bleu, et moi n’ayant aucune vocation de cuisinier, j’ai accepté sa propositionBref, elle est en train de devenir mon alter ego, ma compagne, mon autre moi.Je vais maintenant me présenter, je m’appelle Phil Defer, eh oui ! Pas le diminutif de Philippe, j’insiste bien, mais Phil ce qui a donné l’occasion à des petits malins dès le cours préparatoire de plaisanter sur mon nom et prénom, de faire des blagues sur mon prénom du genre : Phil a coupé le beurre, Phil Dentaire, Phil Oxera. J’en passe et des meilleures, et, avec mon nom, je peux même qualifier ça de plaisanteries tordues.Je dois bien avouer que mon bureau, pour l’instant, n’a servi qu’à poser nos fesses à Marlène et à moi. Le téléphone, et le fax, bijoux de technologie japonaise, sont prêts à servir à la première petite affaire qui me tombera dessus.Justement, ma secrétaire a à peine achevé son ménage que le carillon de la porte d’entrée se met à jouer sa petite mélodie.Panique dans la casba !Marlène se précipite dans l’entrée alors que je m’assieds derrière le meuble d’acajou. Je classe des papiers qui n’en n’ont nul besoin quand j’entends ma collaboratrice dire :— Un instant je vous prie, je vais voir si monsieur Defer est disponible. Un instant plus tard, elle me fait face tout excitée.— Je crois qu’on tient notre première affaire. J’ai demandé à ta cliente de patienter, et comme il ne faut pas la faire attendre trop longtemps, je lui dire que tu es là et que tu la pries d’entrer me dit-elle tout en se dirigeant vers le couloir. Parce que j’ai oublié de vous dire que j’ai mis les choses au point dès le départ— On se dit tu, et on s’appelle par nos prénoms, je déteste être vouvouté je préfère être tututté.Ça commence plutôt bien, pensé-je tout heureux de débuter par une personne du sexe dit faible.Si vous voulez bien entrer madame, je vais commencer par établir un dossier à votre nom.Voilà, je m’appelle Catherine Duel et si je viens vous voir c’est parce que j’ai des soupçons quant à la fidélité de mon époux. Me dit-elle, s’adressant à moi, comme si j’étais sa planche e salut.Je suis persuadée qu’il me trompe avec une de ses collègues, plus jeune que moi et je vous saurais gré de m’apporter la preuve de ce que j’avance.Je me dis que l’époux de ma cliente doit recruter dans le genre jeune laideron, vu que cette dernière paraît tout juste âgée d’une petite quarantaine (ou d’une grosse trentaine. Elle est charmante, pas un canon de beauté au sens strict du terme, certes, mais de sa personne se dégage un certain magnétisme, pour ne pas dire un magnétisme certain.Ses yeux clairs délicatement maquillés sont encadrés par des cheveux auburn, bouclés et relativement courts. Sa silhouette pleine, quant à elle, remplirait d’aise plus d’un mâle. Elle est comme une fleur (ah! Les fleurs du mâle.Ses jambes (d’après ce que je peux en voir) sont longues, racées, fines et sont gainées de bas ou peut-être d’un collant. Sa poitrine a l’air de vouloir s’échapper d’un chemisier moiré qui semble transparent selon l’angle dans lequel elle se place, car elle n’arrête pas de se contorsionner, visiblement mal à l’aise.Le plus surprenant chez cette femme est certainement son visage. Ses yeux d’un vert très pâle vous enveloppent d’un regard chaleureux, alors que ses dents d’une blancheur extrême, ses lèvres bien pleines qui esquissent une moue permanente, ses pommettes hautes et régulières et même la petite fossette qu’elle a au menton concourent à donner à son ravissant minois un air mutin de lutin malicieux.Bref, cette jeune femme ravissante est charmante et je me demande pourquoi l’homme qui possède un tel trésor éprouve le besoin d’aller voir ailleurs. Ah ! Les hommes, nous sommes rarement satisfaits de ce que nous avons et il en existe même qui ont une fâcheuse tendance à aller chercher ailleurs un mieux bien improbable. C’est là tout le problème de la surenchère. Jusqu’où certains sont-ils donc prêts à aller ?Étant donné que nous ne sommes pas là pour un cours de philo, je reprends ma plume et je vais continuer à construire un scénario bien scabreux.Cette chère Catherine m’entretient donc de ses soupçons, les étaye du mieux qu’elle peut avec une certaine tristesse voilant ses yeux. Elle remplit un chèque dans la foulée et me laisse seul avec Marlène.Ben dis donc, il faut être inconscient pour tromper une telle femme ! Fait ma secrétaire.Si toutefois elle ne s’est pas imaginée des choses. Lui répliqué-je du tac au tac.Toi tu n’as pas l’air de savoir ce qu’est l’intuition féminine, ou alors c’est une excellente comédienne car j’ai cru déceler en elle un certain « manque » ou alors je me plante carrément rétorque ma collaboratrice, un rien déboussolé.Cette incertitude que je perçois chez elle me fait prendre vis à vis de sa personne un comportement protecteur, consolateur et ne voilà t’il pas que je l’enlace tendrement comme le ferait tout protecteur (surtout face à quelqu’un du sexe opposé et en de telles circonstances.)La tête de Marlène nichée au creux de mon épaule, je trouve que ses cheveux sentent diablement bon. Elle se love carrément contre moi, ses seins contre ma poitrine, nos bassins se touchant. Elle tourne le visage vers moi, et ce faisant nos bouches s’approchent dangereusement. N’étant pas un surhomme et ma secrétaire ayant, depuis quelque temps, une vie sexuelle au point mort, nos lèvres finissent par se trouver. Nos langues timides au début, se mettent à se chercher, à s’enrouler, à s’aspirer dans un baiser long, tendre, passionné et langoureux.N’écoutant que mon envie, j’envoie mes mains sous son pull, je parviens à lui dégrafer son soutif et à dégager ses seins que je flatte et cajole. Ronronnant comme une chatte, elle fait passer son haut par-dessus la tête et me laisse enlever le sous-vêtement devenu gênant.Ses tétons au centre des aréoles sont comme des petites douceurs que je m’empresse de prendre en bouche. Tour à tour les suçotant, les mordillant, faisant alterner douceur et rigueur, je m’aperçois vite qu’elle devient comme folle, faisant des mouvements désordonnés de la tête, le souffle court, elle ahane, vocifère et halète Puis je dévie ma main vers sa fourche, passe la frontière de l’élastique de sa culotte et atteins son pubis.Là elle se mord les lèvres, se met à geindre de plaisir manifestant son contentement par de subtils attouchements qui déclenchent en moi une turgescence royale (je dirais même une érection présidentielle).Elle se rend compte de mon état, et essaye de me soulager, elle s’attaque au zip de ma braguette libérant ma verge qui se tend, quémandant une caresse. Mon gland se dresse, le méat humide et emperlé d’une goutte de pré jouissance. Impatiente, ma secrétaire se précipite et me prend dans sa bouche.Ses lèvres se meuvent avec science faisant une bague à ma queue.Elle arrive même à me prendre totalement dans sa bouche, dégustant la friandise que je lui offre de bon cœur. Pendant ce temps mes mains ne restent pas inactives. Je défais l’unique bouton de sa jupe plissée, lui enlève son string que je fais glisser le long de ses jambes fuselées et investis sa conque d’amour, cherchant le contact de ses lèvres intimes que j’écarte délicatement, faisant naître un voluptueux frisson sur tout son corps. Elle ne s’aperçoit même pas que mon doigt va se perdre du côté du calice interdit. Je mouille et humidifie son anneau à l’aide de ma salive et de sa cyprine dont elle s’inonde elle-même, ce qui fait que mon doigt littéralement aspiré est bientôt rejoint par un second puis par un troisième. Tout à ma pénétration digitale, je mets mes phalanges en mouvement. Je lui occasionne en ce faisant un orgasme bref et violent. Comme je n’ai pas encore joui, je poursuis mon exploration mais de l’autre côté cette fois, titillant son clitoris de taille tout à fait respectable. Puis, j’envahis sa grotte d’amour avec mon sexe, faisant un han de bûcheron. Me sentant proche de la délivrance je me retire d’elle et éjacule sur son ventre et ses seins.Oh! … Philou, c’était si bon ! …Murmure t’elle avec une moue de gourmandise, léchant son doit qu’elle passe sur sa poitrine et sur son minou.On dirait que j’ai de la chance, aujourd’hui, constaté-je en pensant à l’agréable moment que je viens de passer et en pensant à madame Duel qui a occasionné ce tendre débordement chez ma collaboratrice.N’étant pas payé (malheureusement) pour avoir des relations intimes avec le sexe opposé, il convient maintenant que je m’occupe de l’affaire que Catherine m’a apportée. Ou tout au moins, dès demain matin, aux aurores je me mettrai en chasse, suivant le mari volage.Pour l’instant, Marlène remet de l’ordre dans sa tenue vestimentaire et range mon bureau qui a été témoin de cette aventure. Après un repas pantagruélique où avoisinent des mets succulents préparés par elle, ma secrétaire me quitte après que nous nous soyons embrassés tendrement.Le lendemain, après avoir pris dans l’ordre un café, ma douche, un petit-déjeuner reconstituant après les dépenses physiques de la veille, je mets mon blouson et prends possession de ma petite voiture.Je me rends sans coup férir dans le voisinage immédiat du laboratoire photo dont monsieur DUEL est propriétaire. Je suis là depuis une petite dizaine de minutes, écoutant d’une oreille distraite les malheurs et désaccords d’un célèbre footballeur avec son club, quand je vois arriver le bonhomme en question. Il n’y a pas d’erreur possible, vu que ma cliente m’a donné une photographie du pékin. J’avais déjà un doute, d’après la photo, on peut et doit se demander pourquoi Catherine s’était mariée avec un gars comme ça. Et bien là, le voyant au naturel, je m’aperçois que sa photographie l’avantage nettement. Peut-être est-ce dû à la manière dont il est vêtu aujourd’hui. Sur le cliché il est dans une tenue de sport assez ample, laissant dans le flou son physique ingrat. Il ne faut pas être grand clerc pour constater qu’il doit être de la même taille que son épouse, ce matin il porte un costume serré qui laisse voir ses bras maigrichons, ses jambes torves et même la moustache qu’il arbore fièrement ne parvient pas à masquer ses lèvres fines et cruelles.Vous parlez d’un tableau ! Les imaginer ensemble me rend malade. Elle si belle en mon souvenir avec un débris pareil ! J’ai vraiment beaucoup de mal à me l’imaginer. Et c’est ce monsieur avec son physique disgracieux qui la trompe ! Il doit avoir d’autres avantages, je ne sais pas moi, il doit être monté comme un cheval ou avoir la fortune des Rothschild, j’en suis là de mes pensées quand je vois arriver une beauté à vous couper le souffle, plus belle que Miss France et qui l’embrasse sur les lèvres. Alors là je saisis mon appareil numérique et fais une rafale d’instantanés plus compromettants les uns que les autres.J’arrête là…Eh oui ! Si vous voulez connaître la suite, faîtes-le moi savoir en prenant contact avec moi. Je vous laisse mon adresse e-mail (on ne sait jamais, ça peut toujours vous servir pour me joindre) : phduc@wanadoo.frJ’espère que vous serez friand des aventures de Phil Defer, à bientôt…..