Tel est pris qui croyait prendre.La trentaine à peine dépassée et le verbe haut, Yann est un homme séduisant habitué à ne rencontrer qu’un minimum de résistance avec les femmes qu’il drague. Nanti d’un physique agréable, il n’a jamais douté de son charme irrésistible. Un corps d’athlète, toujours bronzé, un visage aux mâchoires carrées, les yeux bleus et la chevelure blonde, Yann a toujours porté un soin presque maniaque à son apparence physique. Il est inscrit à un club de musculation auquel il rend visite invariablement deux fois par semaine. Il ne porte que des vêtements de marques toujours très élégants même s’il s’habille le plus souvent de manière décontractée. Ancré dans ses certitudes, il s’est toujours voué un amour bien supérieur à celui qu’il serait censé consacrer à ses nombreuses amantes. La facilité aidant, Yann ne s’est jamais investi dans une relation suivie. Il a toujours préféré accumuler les conquêtes comme on collectionne les timbres ou les couvercles de boîtes de camemberts. La différence résidant dans le fait que les philatélistes conservent précieusement leur collections. Il n’a jamais réussi à prolonger une relation au-delà du surlendemain. Il se lassait très rapidement de ces midinettes qui disposaient d’un QI à peine supérieur à leur température anale. Son existence se serait déroulé sans heurt dans une sorte de solitude factice fondée sur son égocentrisme s’il n’avait pas connu celle qui allait bousculer toutes ses certitudes illusoires.Ce samedi matin, Yann flânait dans les rues du vieux Nice à l’affût de celle qui allait avoir la ’chance’ de l’accompagner à la soirée de son pote Philippe. Il connaissait par cœur les lieux dans lesquels les touristes s’arrêtent pour faire une pause après s’être fait fourguer à la sauvette une serviette de bain aux couleurs de Monaco, un tee-shirt ’made in Taiwan’ sur lequel est inscrit « I ’cœur’ Nice » en lettres dorées ou une paire de magnifiques lunettes de soleil qui ne protègent pas plus du soleil, que du ridicule. Il avait repéré deux minettes plutôt mignonnes ; c’est à dire possédant une poitrine aux formes généreuses, n’excédant toutefois pas la taille d’un ballon de handball et un derrière suffisamment rebondi pour faire contrepoids. Le tout surmonté d’un minois attrayant. Tels étaient ses critères minimums de sélection. Les deux jeunes femmes semblaient s’exprimer dans une langue étrangère mais Yann avait toujours été un fervent partisan de l’ouverture des frontières de l’Europe, surtout celle du nord. Allez donc savoir pourquoi ! S’il s’amenait à la soirée avec deux ’meufs’ super gaulées, son pote Philippe allait en faire une jaunisse. Yann jubilait intérieurement.Alors qu’il s’apprêtait à entrer en scène, tel le toréador dans l’arène, il se figea dans son élan en apercevant une créature de rêve qui s’installait un peu plus loin sur la terrasse. La créature était une blonde -visiblement naturelle- nantie d’un physique de mannequin irréprochable. Les courbes de son petit corps de rêve s’harmonisaient parfaitement avec des gestes élégants. Le sang de notre séducteur ne fit qu’un tour. Il bifurqua en direction de la nymphe qui venait d’ouvrir un guide touristique. Le temps de parcourir les quelques mètres qui le séparaient de cette bombe, Yann organisa sa technique d’offensive. Bien rôdé à ce genre de manœuvres, il hésitait entre la méthode dite de « l’amoureux » consistant à se présenter en tant que ’malheureux-soupirant-transi-d’amour’ ou la technique plus délicate du « maladroit » qui créerait une sorte de connivence du type ’j’ai-l’air-risible-mais-tu-sais-que-je-le-fais-exprès.’ Il opta pour la deuxième solution, sachant qu’elle portait habituellement ses fruits avec ce genre de filles blasées par les dragueurs de tous poils.Il posa ses deux mains sur la table puis, souleva ses lunettes de soleil afin d’exhiber ses yeux bleus qu’il savait irrésistibles.— « Excusez-moi, Mademoiselle. » Dit-il en préambule alors que la jeune femme levait les yeux vers son interlocuteur. « Il n’y a plus de place sur cette terrasse et je me demandais si vous accepteriez que je m’installe à votre table. »Il était évident que la terrasse était loin d’être bondée. La jeune femme ne sembla nullement étonnée par cette affirmation, cassant complètement l’effet comique escompté. Yann s’en moquait complètement puisqu’elle lui fit signe de s’installer à sa table. La jeune femme reprit la lecture de son guide touristique sans s’occuper du bellâtre qui s’était assis devant elle. Après quelques secondes d’un silence insoutenable pour Yann, celui-ci s’adressa de nouveau à la jeune femme.— « Vous n’êtes pas d’ici ? » Demanda t’il en veine d’inspiration.— « Bien sûr que si ! Je compulse ce guide touristique pour en déceler les éventuelles erreurs ou omissions ! » Répondit-elle sans quitter la brochure des yeux. « Vous avez une autre question aussi affligeante à me poser ? »Notre séducteur sentit comme un malaise passer non loin de là . Il était tombé sur le modèle forte tête qui ne s’en laisse pas raconter comme ça. Le genre à riposter par l’humour ou la dérision. Le défi était lancé ! Il en fallait un peu plus à Yann pour qu’il renonce à embarquer un tel canon. Il se faisait un point d’honneur à ’lever’ cette fille magnifique ! Philippe en crèverait de jalousie.— « Vous auriez pu lire ce guide pour… » Commença t’il à rétorquer en sentant bien qu’il était en train de s’enliser.— « Pour réviser mes connaissances sur la côte d’azur et ses extraordinaires terrasses où l’on rencontre en toute amitié l’autochtone toujours prêt à vous tenir compagnie sans arrière-pensée ? » Compléta t’elle sur un air ironique.— « C’est que… Heu ! Je vous trouve charmante… » Essaya t’il de rattraper.— « Charmante ? Dites-vous ? Est-ce à dire que vous me considérez assez bien gaulée pour vous faire la conversation ? Mais ferais-je bonne impression auprès de vos amis ? Suis-je assez décorative à vos yeux ? » Demanda t’elle sur le même ton sarcastique.Yann ne répondit pas. Il sentait bien qu’il ne maîtrisait plus du tout la conversation. Il avait le pressentiment qu’il risquait de ramer un maximum pour un minimum de résultat. Cette beauté avait le profil psychologique des femmes qu’il exécrait. C’était généralement des boudins à lunettes mal fagotées qui arboraient un air supérieur accompagné d’un bac plus cinq sanctionné par un diplôme laborieusement obtenu à force de ténacité. Elle ne semblait pourtant pas coincée et surtout, elle était trop belle pour qu’il se décourage en si bon chemin. De toutes façons, les deux poufs qu’il avait repérés au départ étaient déjà aux abonnées absentes. Il fallait qu’il modifie radicalement sa méthode d’approche sinon il allait droit au fiasco. Il compulsa mentalement son catalogue de ficelles éprouvées pour finalement opter sur celle consistant à se faire passer pour un garçon intègre qui tente d’aborder une déesse inaccessible. Le genre : « C’est la première fois que je m’adresse ainsi à une femme mais je n’ai pas résisté à votre beauté céleste. » Attention ! Il fallait marcher sur des oeufs car la mignonne avait l’air fine mouche.— « Je crois que vous-vous méprenez sur mes intentions, Mademoiselle. » Avança t’il en jouant avec ses doigts.— « C’est possible, en effet ! Je ne suis pas à l’abri d’un jugement trop hâtif. » Admit-elle en levant les yeux dans sa direction. « Que disiez-vous à l’instant ? »— « Je disais seulement que je vous trouve charmante et que je n’ai pas résisté à l’envie de faire votre connaissance. » Confirma t’il en tentant de conserver un profile bas.— « C’est gentil ! Vous n’êtes pas mal non plus. Que voudriez-vous savoir sur moi ? »— « Et bien… » Amorça Yann en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir lui demander d’autre que ses mensurations ou la confirmation de sa blondeur naturelle. « J’aimerais savoir ce que vous faîtes ce soir. » Conclut-il abruptement.— « Voyons voir… » Dit-elle en simulant une forte concentration. « Je ne vais pas gravir les marches du palais des festivals, puisque ce n’est plus la saison. J’ai perdu mon invitation à la première de ’three lives’ à Broadway. Le prince Charles vient d’annuler notre week-end à Balmoral. Nous avons eu quelques mots ce matin, George Clooney et moi… Je crois bien que je suis libre pour la soirée. » Ajouta t’elle en affichant un sourire radieux.— « Vous voulez dire que vous accepteriez de m’accompagner chez des amis ? » Demanda t’il incrédule.— « Pourquoi pas ! Je n’aurais que deux requêtes à vous soumettre préalablement : J’aimerais que vous me guidiez jusqu’à une boutique de chaussures. » Elle laissa passer quelques secondes avant de poursuivre. « J’apprécierais aussi énormément que vous cessiez de mâter ma poitrine à la dérobée. »— « Je vais essayer… » Tenta t’il de formuler, prit au dépourvu par l’effet de chaud et froid que semblait bien maîtriser la jouvencelle.— « Je suis sûre que vous allez réussir sans produire beaucoup d’efforts. » Affirma t’elle. « Les lanières de ces sandales me blessent et j’ai le sentiment que je ne les supporterais pas toute la journée ! Vous non plus, d’ailleurs parce que j’ai un caractère exécrable quand je souffre des pieds ! »— « Je connais un magasin qui devrait vous plaire. Il est un peu cher mais c’est moi qui vous les offre ! » Annonça t’il, triomphant.— « Je ne préférerais pas, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. Attendez que nous soyons un peu plus intimes et j’accepterais volontiers une jolie bague qui m’ira bien au teint. » Ironisa t’elle.— « Très bien ! Allons-y ! », Proposa Yann qui commençait déjà à se lever.— « Pas tout de suite car je vois un serveur qui vient prendre notre commande. »Un grand escogriffe affichant une morgue à faire pâlir le bourreau de Béthune s’immobilisa silencieusement devant leur table. La jeune femme commanda un café en lui dédiant un sourire charmeur. Le type devint complètement antipathique aux yeux de Yann qui lui commanda la même chose en le dévisageant avec animosité.— « Comment vous appelez-vous, charmante demoiselle ? »— « Ingrid ! Et vous ? »— « Je m’appelle Yann ! Mais dites-moi ! C’est pas très français comme nom, Ingrid ? »— « Pas plus que Yann n’est originaire du sud de la France ! Ma mère est Suédoise et c’est elle qui a voulu m’appeler ainsi. Je n’en suis pas mécontente. C’est original et ça fait fantasmer les garçons… Alors… »— « Vous faites quoi dans la vie, Ingrid ? » Demanda Yann pour ne pas rompre la conversation qui s’engageait sous de bons auspices.— « C’est bon signe : Vous êtes curieux. Je dessine des sous-vêtements féminins de luxe. Le plus drôle c’est que j’en porte rarement… » L’informa t’elle, l’œil coquin.Yann déglutit péniblement puis il essaya de combler le silence qui le mettait mal à l’aise.— « Vous voulez dire que… Vous ne portez pas de sous-vêtement de luxe ? » Balbutia t’il, sous le regard amusé d’Ingrid.— « Je voulais dire que je ne porte que très rarement des sous-vêtements. » Précisa t’elle, heureuse de son petit effet. « J’aime beaucoup être intégralement nue sous mes vêtements. J’aime sentir le vent passer sous ma robe. J’aime le contact du tissu qui se frotte contre ma poitrine. »— « Je vous comprends ! » Dit-il, à cours de réplique.— « Vous ne portez pas de sous-vêtements, non plus ? » Demanda t’elle ironiquement.— « Si ! Mais, dés que j’arrive chez moi, la première chose que je fais, c’est de me débarrasser de mes vêtements. » Rétorqua t’il en se sortant d’une grosse ornière.— « Nous avons trouvé notre deuxième point commun ! » Annonça Ingrid.— « Notre deuxième ? » Répéta t’il interloqué.— « Nous aimons tous les deux le café et nous promener à poils. Ça fait deux points communs ! » S’exclama t’elle enjouée.Le serveur patibulaire fit son apparition nanti d’un plateau supportant deux tasses de café. Yann mit la main à la poche mais Ingrid ne lui laissa pas le temps de sortir de l’argent. Elle tendit un billet au garçon en lui signifiant qu’il pouvait garder la monnaie. En gros macho qu’il était, Yann tiqua un peu. À part sa mère, aucune femme ne lui avait jamais payé ses consommations.— « Merci ! » Se contenta t’il d’émettre faiblement.— « Tout le plaisir est pour moi ! « Lui répondit-elle avec un sourire triomphateur. »C’était la première fois que Yann se trouvait dans une situation aussi ubuesque. Il avait l’impression que les rôles s’inversaient insensiblement. Elle était la chasseuse alors qu’il devenait la proie. Même si cette situation était inédite pour lui, il ne s’en offusquait pas. Il avait envie de s’abandonner à cette magnifique jeune femme. Il sentait tout au fond de son cœur qu’il pouvait lui faire confiance. Il burent leurs cafés en silence. Yann ne ressentait aucunement l’envie de combler le vide car ce silence était au moins aussi explicite qu’une longue conversation. Il détaillait franchement le corps sculptural de la créature qui lui faisait face. Elle avait d’interminables jambes à la peau veloutée et dorée, à peine voilées par une courte jupette violette. Elle avait des hanches étroites, conformes au canons du séducteur. Son ventre plat était agrémenté d’un discret piercing au nombril. Sa poitrine ferme aux proportions raisonnables semblait vouloir transpercer un petit tee-shirt moulant vert pistache qui ne couvrait que la partie supérieure de son buste. Son cou gracile était surmonté du plus doux des visages. Ingrid possédait des traits fins mais pas immatures. Sa bouche sans fard souriait spirituellement. Le regard de Yann croisa les grands yeux bleus d’Ingrid. Ce fut un instant magique que Yann n’avait jamais expérimenté. La terrasse disparut furtivement. Les bruits s’estompèrent jusqu’à faire place au silence feutré. Yann soutenait ce regard bleu qui semblait s’adresser à lui. Il avait l’impression qu’il le conseillait avec bienveillance. « Essaie d’être toi-même, pour une fois. Arrête de jouer à être un autre. Abandonne-toi sans réticence. Je te désire tel que tu es réellement… » Yann souriait à son tour. Il n’avait plus envie de lutter pour conquérir cette femme. Il ne voulait d’ailleurs plus la conquérir mais l’aimer, tout simplement. Un seul regard avait réussi à effondrer quinze années de certitudes mais de craintes aussi. En cet instant, seul existaient ces deux prunelles bleues qui lui souriaient avec bienveillance. Oubliées, les manières machistes de son père. Envolé, le comportement résigné de sa mère. Effacé le souvenir de ses copains qui roulent des mécaniques. Abolie, son assurance artificielle. Seule comptait Ingrid qu’il désirait plus que tout. Pour la première fois Yann n’avait pas besoin de prendre mais le désir de partager.Les paupières de la belle, se baissèrent, invitant Yann à partager son voyage. Leurs cœurs battaient douloureusement pendant que s’établissait le contact de leurs lèvres. Le monde s’arrêta de tourner durant tout le temps de ce baiser. Yann se réveilla, hébété. Les bruits revinrent petit à petit. Il était assis à la terrasse d’un café en train de contempler le visage souriant de sa bien aimée. Combien de temps s’était-il passé depuis ce premier regard ? Il n’aurait su le dire mais son café était froid. Ils se levèrent dans une parfaite synchronisation, comme si tacitement, ils s’étaient accordés.Ingrid tendit sa main à Yann qui la guida ainsi au travers des ruelles étroites du vieux Nice. Ils marchaient en silence d’un même pas. Jamais Yann n’avait ressenti une telle osmose avec un être vivant. Il n’éprouvait plus le besoin de combler les silences, au contraire, il les préférait à ses babillements ineptes. Si ça n’était pas de l’amour, ça en avait toutes les apparences. Il éprouvait une impression délicieuse de bien-être en présence de cette fille à l’assurance déconcertante. Il commençait seulement à appréhender ce que ressentent les femmes quand elles s’abandonnent dans les bras d’un homme. Son cerveau fonctionnait à plein régime malgré cette sensation duveteuse qui l’envahissait. Il comprenait qu’il ne s’était jamais penché sur les aspirations profondes de ses partenaires du passé. Il réalisait combien il s’était égaré durant ces quinze dernières années. C’était trop facile d’affirmer que les pensées des femmes étaient insondables. Il suffisait de s’y pencher. La vie lui semblait tellement plus simple maintenant.Ils entrèrent dans un magasin au luxe tapageur de la rue Masséna. Une vendeuse accorte prit immédiatement Ingrid en charge. Debout dans un coin de la boutique, Yann contemplait sa bien-aimée. Elle essayait une paire de mules à talons. Elle tourna son regard en direction de Yann, attendant son verdict. Elle confia à la vendeuse que son compagnon trouvait les talons bien trop hauts à son goût. Comment avait-elle deviné ? Il n’avait rien dit. Il n’avait même pas fait un geste. Pendant que la vendeuse repartait en réserve, Yann remarqua combien étaient mignons les petits pieds de sa dulcinée. Il n’avait jamais prêté une grande attention à ce genre de détails. Du moment qu’une femme avait les pieds et les mains propres cela lui suffisait amplement. C’était la première fois qu’il constatait le pouvoir érotique de cette partie du corps. Il admirait silencieusement la courbure élégante de la voûte plantaire. Il contemplait les orteils ongles réguliers, alignés parfaitement. Il suivait du regard le relief des petites veines transparentes qui traversaient le coup de pied. Il avait envie de déposer ses lèvres sur ces petits petons à l’aspect velouté.Ils quittèrent la boutique après qu’Ingrid eut réglé son achat comme elle l’avait exigé. Yann ne savait trop quoi lui proposer pour prolonger cet instant magique pendant lequel ils sont en présence l’un de l’autre. C’est Ingrid qui lui proposa ce qu’il n’osait espérer.— « Si ça ne te dérange pas, j’aimerais déposer mes sandales à l’hôtel. » Indiqua, Ingrid en le tutoyant pour la première fois sans que Yann ne le remarque.Il n’en espérait pas tant et accepta la proposition. Ingrid le prit par la main et l’attira vers la place Masséna où ils prirent un taxi. Yann n’était qu’au début de ses surprises quand elle annonça l’adresse de l’hôtel, sans le nommer toutefois. Le taxi les emmena le long de la promenade des Anglais. Il s’immobilisa devant l’Hôtel Negresco. Aucun doute n’était plus permis quand un chasseur ouvrit la portière d’Ingrid et la salua respectueusement. Ils traversèrent le grand hall jusqu’à l’ascenseur. Les portes s’ouvrirent sur un groom qui ne leur demanda même pas l’étage auquel ils souhaitaient s’arrêter. Un autre groom ouvrit la porte de la chambre devant un Yann médusé. Quand la porte se referma derrière eux, Yann n’avait pas bougé de son emplacement initial. Il examinait la pièce meublée luxueusement sans vraiment y croire.— « Mais le Negresco est le palace le plus cher de la ville ! » S’exclama t’il, interloqué.— « C’est aussi le plus confortable ! » Répondit, Ingrid avec un grand sourire.Les mauvaises habitudes ne se perdent pas si facilement. Yann ne se sentait plus très bien dans sa peau maintenant qu’il savait qu’Ingrid était beaucoup plus fortunée que lui. Il devait lutter pour se convaincre qu’il n’y a pas de honte à fréquenter une femme plus riche que soi.— « Mais tu m’as dit que tu dessines des sous-vêtements… »— « C’est la stricte vérité. J’ai peut-être omis de te révéler que la société est numéro cinq mondial et qu’elle m’appartient. Mais était-ce si important ? » Répondit-elle, simplement.— « Tu dois être très riche, alors ! »— « Disons que je ne manque de rien. Mais parlons d’autre chose. Veux-tu ? »Yann ne l’écoutait pas. Il était obnubilé par cette idée qu’il ne pouvait pas sortir avec une fille plus riche que lui. Ses instincts machistes refaisaient surface. Il lui demanda pourquoi elle lui avait caché sa situation.— « Pour ne pas effrayer le gros macho que tu es, nigaud ! » Rétorqua t’elle en riant.Yann se sentait affaibli, rabaissé au rang de gigolo. Il ne pouvait supporter l’idée qu’une femme lui soit supérieure.— « J’aimerais que tu laisse en sommeil ces sentiments de supériorité qui datent d’une époque révolue, Yann. M’entends-tu ? » Demanda t’elle en enlaçant ses bras autour du cou de son bien-aimé.Yann luttait de toutes ses forces pour effacer l’image d’Ingrid paradant avec un gigolo pendu à son bras. Il essayait d’oublier le regard moqueur que ne manqueraient de poser sur lui ses amis et surtout, Philippe. Il recula d’un pas et plongea ses yeux dans ceux d’Ingrid. La magie opéra de nouveau. Il aimait cette fille et peu lui importait finalement le jugement des gens.Il s’avança de nouveau et embrassa fougueusement la merveilleuse jeune femme. Leurs langues se caressaient mutuellement, leurs lèvres se soudaient en parfaite osmose. Les jambes de Yann ramollissaient en même temps que son cerveau se vidait. Il ne sentit pas immédiatement les mains d’Ingrid qui débouclait sa ceinture. Le pantalon tomba à ses pieds. Ingrid se désolidarisa des lèvres de Yann. Elle couvrit de baisers tendres le torse du jeune homme, au fur et à mesure qu’elle déboutonnait la chemise. Elle fit glisser le vêtement sur les épaules de Yann en l’accompagnant jusqu’au sol. Elle ôta les mocassins sans rencontrer de résistance. Yann était simplement debout devant cette beauté qui glissait ses doigts sous l’élastique du caleçon qu’elle laissa choir à ses pieds. Avec une extrême douceur, elle caressa le scrotum d’une paume experte puis, soutenant dans une main les bourses gonflées de désir, elle approcha les lèvres jusqu’au gland qu’elle décalotta de l’autre main. La sensation était extraordinairement nouvelle pour Yann qui n’était pourtant pas un débutant. Mais il n’avait connu que les fellations un peu brutales que lui prodiguaient ses conquêtes sans état d’âme. Ingrid baisait son sexe avec un amour sincère. C’est là que résidait toute la différence. Elle se releva, finalement et recula d’un pas. En face de l’amant éberlué, Ingrid fit glisser la robe très sensuellement le long de son corps nu et parfait. Le cerveau de Yann s’était complètement vidé. Il s’agenouilla devant son amante et couvrit de baisers ardents le ventre plat qui réagissait par de petites contractions. Ses baisers s’orientèrent vers l’entrejambe. Il déposa ses lèvres sur le renflement du mont de Vénus qu’aucune pilosité ne dissimulait. Il regrettait de n’avoir jamais agit de la sorte dans le passé. Il emplissait ses narines des parfums délicieux qui s’évaporaient de ce pubis miraculeux. Les lèvres de Yann remontèrent en une lente progression jusqu’à la poitrine ferme d’Ingrid. Il baisa passionnément le pourtour des aréoles avant d’aspirer l’un après l’autre les tétons turgescents. Il observait inconsciemment le souffle de plus en plus profond de sa partenaire. Seul comptait le plaisir qu’il voulait lui offrir. Il adaptait ses caresses au plus près des sensations de la belle. Ingrid s’empara délicatement du visage de Yann. Elle le releva jusqu’à ce que leurs lèvres se scellent de nouveau en un long baiser passionné.Ils basculèrent sur le grand lit, sans savoir comment. Les bouches persistaient à rester jointes alors que leurs mains exploraient avec délice, le corps de l’autre. Ses paumes ne se lassaient pas de caresser cet épiderme si soyeux. Les mains de l’amant parcouraient le corps magnifique sans toutefois donner l’impression de vouloir le posséder. Yann sentait des doigts examiner délicatement les moindres recoins de son dos, de ses fesses, de son cou, de ses cuisses. Ingrid caressait maintenant le visage de son amant. Subrepticement, elle retournait Yann sur le dos sans cesser de caresser ses joues. Ce n’est que quand elle fut complètement sur lui, qu’elle se désolidarisa de sa bouche et couvrant de petits baisers le torse glabre, elle atteignit le pubis de l’homme à peine couvert d’une mince toison blonde. Elle posa une joue sur les abdominaux de son amant qui ne pouvait plus voir ce qu’elle faisait. Mais il pouvait le deviner aisément. Ingrid décalotta le gland turgescent et le caressa aimablement d’un doigt mouillé.— « Que j’aime ton sexe, mon amour ! » Déclara t’elle à voix basse.A cet instant précis, Yann prit conscience qu’il avait abandonné cet horrible complexe qui l’avait toujours obligé à ne pas prolonger ses relations amoureuses. Il s’était toujours débrouillé pour reculer le moment où les femmes avec lesquelles il couchait, puissent voir son membre qu’il jugeait trop petit. Il reculait toujours le moment d’une fellation et plus encore celui de la pénétration. Il se rassurait en se disant qu’elles devaient le prendre pour un amant infatigable et attentionné.— « Tu ne le trouves pas trop petit ? » Demanda t’il en redoutant immédiatement la réponse.— « Non ! Je devrais ? »— « J’aurais aimé en avoir un plus long… Plus large aussi… »— « A part ma modeste expérience, je crois que ton sexe est de taille moyenne. » Précisa t’elle.— « Tu plaisantes ! Tous mes amis affichent des 22 à 25 centimètres ! » (8 pouces et demi environ)— « Tu ne les as jamais vus ! Tous les garçons se vantent de la taille monstrueuse de leurs queues. C’est bien connu. C’est quand ils se trouvent dans un lit avec une femme qu’ils affichent péniblement 15 ou 16 centimètres de chair à peine ferme. »— « Je ne l’ai jamais mesurée. J’aurais trop peur de lire un chiffre navrant… » Confessa t’il.— « L’essentiel est qu’elle soit belle et que tu saches t’en servir correctement. Je t’assure que tu remplis parfaitement la première condition. »— « A moi de te démontrer que je mérite une bonne note à la deuxième épreuve. » S’exclama t’il en souriant.— « Mais nous allons d’abord passer à l’exercice oral. » Déclara t’elle juste avant que Yann ne sente des lèvres douces entourer voluptueusement son gland.Yann n’était pas un fervent amateur de fellation. Il avait souvent simulé le plaisir par de petits soupirs pour remercier sa compagne d’un soir. Ce jour là , il n’avait nul besoin de feindre le bonheur. Il n’arrivait même plus à se concentrer sur autre chose que cette sensation extraordinaire de douceur. Ingrid semblait experte en la matière. Yann ne sentait plus son corps qui semblait s’immerger dans un bain cotonneux. Seule la perception des lèvres qui coulissaient le long de son membre semblait désormais exister. Il vivait un rare moment de bonheur et de ravissement quand Ingrid s’interrompit.— « Tu ne voudrais pas prendre l’interphone, chéri, et demander qu’on nous monte du café ? Ca nous ménagera une petite pause après m’être délectée de ton jus de couilles. » Demanda t’elle d’une voix innocente.Yann, bien qu’un peu estomaqué par les propos vulgaires de son amante, décrocha le téléphone et fit sa demande à la réception. Pendant ce temps, Ingrid le pompait avec vigueur. Il avait du mal à articuler correctement tant était intense son plaisir à cet instant.Ils entendirent qu’on frappait à la porte. Yann voulu se lever pour se couvrir mais Ingrid l’en empêcha et invita la personne à pénétrer dans la pièce. Une jeune soubrette d’à peine vingt printemps, fit son apparition. Elle regardait le couple avec une décontraction évidente. Elle décocha un sourire enjôleur au bel homme étendu sur le lit alors que le visage de celui-ci était cramoisi.— « Pose le plateau là , Emma ! » Commanda Ingrid sans cesser de branler la verge de son amant. « Je trais mon homme et je suis à toi. Assieds-toi ! »Yann n’en croyait pas ses oreilles. Son amante venait bel et bien d’inviter la soubrette à assister à leurs ébats. Il sentit que la bouche l’aspirait encore plus vigoureusement et ne tarda pas à fermer les yeux pendant que son plaisir s’épandait entre les lèvres d’Ingrid. Il demeura quelques instants abasourdi par son plaisir. Lorsqu’il releva la tête, la soubrette était toujours là , sagement assise sur un fauteuil. Elle lui souriait. Ingrid, quant à elle, léchait les dernières traces de sperme autour de la queue qui reprenait petit à petit, sa taille habituelle. Ingrid, enfin se leva.— « Je te présente Emma. Et voici Yann ! » Informa t’elle en s’asseyant dans un fauteuil. « Emma est une petite vicieuse qui adore me brouter le minou. »Pendant qu’Ingrid s’adressait à son amant, Emma s’agenouilla devant elle. Elle plongea son visage entre les cuisses écartées de la jeune femme. On entendait plus que le bruit de clapotis que produisait sa bouche sur le sexe saturé de sécrétions. Yann n’en croyait pas ses yeux.— « Mais elle te fait un cunnilingus ! » S’exclama t’il, interloqué.— « Oui ! C’est aussi pour ça qu’on aime les palaces ! » Répondit-elle en faisant référence à une émission célèbre de divertissement. « Quand Emma me bouffe la chatte, c’est un peu comme si je me masturbais avec ma langue. Le problème c’est que je ne suis pas assez souple pratiquer ce genre d’exercice. » Ajouta t’elle simplement.— « Ne me dit pas que ce genre de service est compris dans les prestations de l’hôtel ! »— « Bien sûr que non ! C’est une trop longue histoire pour que je te la raconte maintenant. Je te promets de te la conter un de ces jours. » Le rassura t’elle. « Assieds-toi au bord du lit, mon amour ! » Lui demanda t’elle.Yann s’exécuta sans réticence. Ingrid allongea sa jambe droite jusqu’à ce que son pied atteigne le sexe de son amant. Elle caressait sensuellement la verge qui reprenait déjà de la consistance. Yann se laissait faire, les yeux fermés, goûtant le plaisir de sentir la peau douce de la plante du pied caresser ses parties génitales. Il entendait maintenant la respiration d’Ingrid s’accélérer. Il ouvrit les yeux quand il entendit de petits gémissements étouffés qui ne semblaient pas provenir de la bouche de son amante. Il constata que le pied gauche d’Ingrid caressait le sexe de la soubrette qui avait baissé sa culotte. Cette dernière soutenait sa jupe des deux mains, exhibant une paire de fesses joliment rebondie.— « Oh ! Emma ! Je vais jouir ! » S’écria t’elle en empoignant la tête de la fille par sa chevelure pour la plaquer contre son sexe.Ingrid émit une sorte de feulement pendant que son corps se raidissait, puis ses épaules tombèrent et la jeune femme sombra dans une sorte d’apathie. Emma ne cessait de lécher avidement le sexe glabre pendant qu’elle se branlait avec le pied de sa maîtresse qu’elle s’enfonçait dans le vagin. Le sexe de Yann avait retrouvé toute sa vigueur à présent. Il se leva et se pencha sur son amante qu’il embrassa avec passion. Ingrid repoussa la tête d’Emma qui se cambra en même temps qu’elle déchirait l’air d’un cri strident. Yann eut juste le temps de remarquer le visage déformé de la fille pendant qu’un orgasme la submergeait. Dans un spasme final, la jeune fille enfonça le pied d’Ingrid jusqu’à la cheville. Yann était pétrifié de stupeur devant cette scène ahurissante. La jeune fille retira le pied d’Ingrid de son vagin dégoulinant. Elle le porta à sa bouche pour le sucer dévotement. Ingrid caressait amoureusement le pénis de Yann pendant qu’ils assistaient à cette scène d’adoration qui les excitait tous les deux.— « Ne te méprends pas sur ma relation avec Emma ! » Annonça t’elle en brisant le silence. « Je ne suis pas la maîtresse d’Emma. Elle est seulement mon amante épisodiquement. »— « Elle semble pourtant te porter une dévotion bien au-delà de ce qu’on peut attendre d’une simple amante. »— « Emma voue un véritable culte à ma personne. Elle m’adore au sens le plus stricte du terme mais ne te trompe pas, mon amour. Une femme comme moi peut te donner bien plus d’amour que cela. Tu ignore les méandres de la psychologie féminine, mon chéri. Peut-être parce-que tu n’as jamais daigné te pencher dessus. Une femme est capable de littéralement vénérer l’homme qui l’aime. Tu comprends ce que je veux dire ? »— « Je commence à comprendre, mon amour. Je ne peux attendre en retour que ce que j’ai offert préalablement. » Précisa t’il.— « C’est à peu près ça ! Tu fais des progrès beaucoup plus rapidement que je ne l’aurais imaginé. »— « J’ai pourtant beaucoup de lacunes à rattraper ! » S’exclama t’il sincèrement.— « Ta modestie t’honore mon aimé ! Tu ne tarderas pas à devenir un homme, un vrai, s’entend. »— « Je commence seulement à comprendre certaines choses. Des événements du passé que je n’avais pas compris, deviennent évidents aujourd’hui… »— « Parce que tu commences à saisir le vrai sens d’une relation entre un homme et une femme. Nous ne sommes pas semblables même si nous devons être considérés comme égaux en droit. Même si cela doit te décevoir, apprends que je suis persuadée que la psychologie féminine est sensiblement plus évoluée que la vôtre. Depuis la nuit des temps, les hommes se sont accordés à brider le raisonnement féminin. Tout cela parce qu’ils avaient peur que nous les dépassions psychologiquement parlant. »— « Je ne crois pas que les hommes vous empêchent de penser. Je crois seulement que notre société est patriarcale et qu’il faut bien qu’un type d’organisation soit choisi. Tout comme le masculin l’emporte en grammaire, la logique indéniable des mâles fait loi. »— « Tu as bien du chemin à parcourir, mon chéri ! Ce n’est pas seulement par la force des choses que les femmes organisent la vie à la maison. C’est aussi parce qu’elles sont largement mieux organisées que vous, les hommes. »— « Est-ce un hasard si les femmes présentent toutes les difficultés à garer une voiture ? »— « Tu ne fais qu’apporter de l’eau à mon moulin. Nous ne sommes pas créés sur le même moule. Nos psychismes sont différents mais ils sont aussi complémentaires. Alors qu’il suffit qu’une femme s’habille de manière sexy et se maquille avec soin pour séduire un homme, il faut que celui-ci déploie des qualités psychologiques indéniables pour plaire à une femme. Ce qui nous plait, c’est le juste équilibre entre le comportement protecteur d’un homme et sa sensibilité toute féminine. » L’informa t’elle puis, s’adressant à Emma : « Déshabille-toi ma douce, nous te rejoignons tout de suite dans le lit. »— « D’accord ! » Fit Yann. « Je suis un macho, un dragueur et je n’ai jamais fait preuve de beaucoup de respect pour mes partenaires. Qu’est-ce qui t’as plût chez moi ? »— « C’est justement tes capacités à changer de comportement ! Tu n’es pas parti quand je t’ai rembarré ! »— Je suis fou d’amour pour toi ! Je me conformerais à tes indications et tes desiderata ! »— « Non, Yann ! Tu n’as pas à te plier à mes désirs pour me faire plaisir, tu dois, de ton propre chef, aspirer à devenir cet homme sensible qui sommeille en toi. Je t’aime sincèrement pour ce que tu es mais surtout pour ce que tu n’es pas encore. Je ne suis pas là pour t’initier. C’est seulement ton amour qui te guidera. »Sur ces mots, Ingrid se leva et enlaça Yann. Leur baiser était tellement passionné que le garçon en tremblait d’émotion. Ils rejoignirent Emma qui les attendait nue sur le grand lit.Persuadé qu’Emma était une lesbienne, Yann dut réviser son jugement car la jeune fille lui roulait une pelle passionnée. Lorsque celle-ci repoussa son visage en arrière, ce fut pour lui demander :— « J’aimerais que tu me lèche la chatte pendant que j’embrasse ton amante sur la bouche ! »La proposition était assez perverse pour que Yann ne la refuse. La soubrette enjamba le visage de l’homme et plaqua sa vulve suintante sur la bouche de Yann. Ce dernier s’étonna de l’odeur forte que dégageait cette jouvencelle ; mais il oublia bien vite ce désagrément en sentant sa verge s’introduire dans une chaleur onctueuse. Pendant que sa langue jouait avec les anneaux qui infibulaient les grandes lèvres d’Emma la brune, le vagin d’Ingrid la blonde, coulissait suavement le long de son pénis à la sensibilité exacerbée. Il baisait deux femmes magnifiques à la fois ! Le séducteur n’aurait jamais imaginé que ce fantasme pouvait se réaliser un jour. Les deux amantes se couchèrent sur le côté. Ingrid se contenta d’écarter les cuisses pour que Yann comprenne ce qu’elle attendait de lui. Pendant qu’il butinait la blonde, la brune s’était glissée derrière lui et sondait l’anus du mâle avec une langue experte. Alors qu’il n’aurait jamais accepté ce genre de cajolerie auparavant, Yann ressentait un vif plaisir à se faire prodiguer cette caresse intime par une inconnue. La bouche de la jeune femme glissa jusqu’à ses bourses pour les gober une à une. Yann explorait frénétiquement la vulve de sa bien-aimée. Les saveurs qui s’en dégageaient produisaient sur lui une intense émotion, inconnue jusque là . Il aimait cette femme de la pointe de ses orteils jusqu’à la racine de ses cheveux. Il avait envie de se fondre en elle, en cet instant. Il ne sentait plus la bouche d’Emma. Il leva les yeux pour découvrir la jouvencelle, assise sur le visage d’Ingrid. Elle était en train de se caresser les petites lèvres pendant que la blonde lui butinait l’anus. Yann se déplaça de sorte qu’il puisse pénétrer son amante et sucer le clitoris turgescent de la brune. Cette dernière ne tarda pas à gémir puis, elle envoya un flot de foutre féminin dans la face déjà luisante de l’homme. Ingrid commença à geindre quand Yann accéléra son rythme. Il envoyait des coups de reins de toutes ses forces sur les adjurations de la soubrette qui connaissait finalement Ingrid mieux que lui. Quand le corps de la blonde se tétanisa, Yann s’enfonça jusqu’à la garde et conserva sa position jusqu’à ce qu’un cri libérateur fasse retomber le corps de la belle. Ils s’allongèrent, essoufflés côte à côte, Ingrid au centre du lit. Il s’ensuivit un long moment de silence. Seules leurs respirations étaient perfectibles.Le cerveau de l’homme recommençait à fonctionner normalement. Il se demandait de quoi allait être fait l’avenir de sa relation avec la belle Ingrid. Celle-ci semblait assoupie. La soubrette lui caressait gentiment la joue. Pour la première fois de son existence, Yann avait besoin de prolonger cette liaison. Il était totalement transi d’amour pour cette belle jeune femme à la prestance exceptionnelle. Il était prêt à la suivre au bout du monde, s’il le fallait. Ingrid sortit finalement de sa torpeur passagère. Elle embrassa chastement Emma du bout des lèvres puis, se retourna vers Yann. Leurs regards se croisèrent de nouveau. La magie opéra derechef. Yann lisait dans les yeux de son amante tout ce qu’elle avait à lui exprimer sans que cela puisse être formulé correctement avec des mots. Elle lui exprimait sa joie de l’avoir rencontré. Elle lui signifiait qu’elle était malheureuse à l’idée qu’ils allaient se séparer. Yann voulut parler mais Ingrid l’en empêcha en appliquant son index sur ses lèvres. Il embrassa le doigt de son amante sans la quitter des yeux car elle lui confiait combien elle aurait voulu prolonger cette relation magique mais son air désolé lui disait qu’elle ne pouvait pas faire autrement que de se séparer de lui. Yann oscillait entre deux hypothèses : Ou Ingrid était une séductrice comme lui ou elle était une fée venue le sauver de sa médiocrité. Celle-ci sembla comprendre ce que les yeux de son amant d’un jour exprimaient. Elle se contenta de fermer ses paupières pendant quelques secondes. Quand elle rouvrit les yeux, Yann savait qu’elle était sincère, une larme perlait au coin de chaque œil. Il était au bord des larmes aussi. Il comprit qu’il lui fallait partir et que s’il désirait la revoir, il fallait qu’il la cherche.Yann se leva sans quitter des yeux les prunelles d’un bleu profond. Il marcha à reculons jusqu’à ses vêtements qu’il enfila sans se détourner du regard de sa bien-aimée. Il quitta la pièce, sans un mot après lui avoir promis tacitement de la retrouver. Ingrid saisit le message et fondit en larmes.A suivre…1) Yann va t’il enfin devenir un amant au sens le plus noble du terme ? (Pourquoi pas ? )2) Abandonnera t’il sa vie présente pour retrouver son bel amour ? (Ce serait la suite la plus logique. Mais bon ! )3) Partagera t’il d’autres moments de bonheur furtif avec Ingrid ? (C’est pas mal ça ! On pourrait raconter tout plein de situations différentes ! )4) Ou va t’il se fondre en parfaite osmose avec elle ? (Super romantique ! J’adore ça aussi ! )5) Yann saura t’il utiliser les enseignements de son amante ? (Ca ferait une bonne suite.)6) Au contraire : Oubliera t’il ces enseignements ? (Ca peut faire une suite dans laquelle il se tape comme un goret, un nombre impressionnant de minettes.)7) Aura t’il une aventure avec Emma, la jeune soubrette ? (Genre, suite chaude !)8) Deviendra t’il l’amant de Philippe ? (J’avoue que ça me tente moyennement d’écrire un truc là -dessus.)9) Décidera t’il d’entrer dans les ordres pour prêcher la bonne parole à de jeunes oiselles ? (Et puis quoi, encore !)10) Deviendra t’il riche et puissant avant de retrouver sa belle ? (Il risquerait de reprendre ses mauvaises habitudes.)J’apprécierais beaucoup que vous me fassiez vos propositions de suite à cette aventure. Vous pouvez opter pour un des dix choix ci-dessus ou me faire une proposition à laquelle je n’aurais pas songé. Ça risque d’être sympa si l’histoire s’écrit de manière interactive. Je peux même essayer d’intégrer des extraits complets de textes que vous pouvez m’envoyer à loren.zacio@netcourrier.com.En espérant vous lire bientôt.