Souviens toi, Maria-Luiza. l’an dernier Ă Saragosse…Tu t’es parfumĂ©e, et comme d’habitude tu l’as fait avec un parfum d’homme. Tu sens bon, Maria-Luiza, et Consuela va aimer poser ses lèvres sur ta peau. Tu t’es vĂŞtu d’un petit ensemble, la culotte et le soutien-gorge en satin bleu, tu es Ă©lĂ©gante, Maria Luiza. Et Consuela va aimer t’effeuiller, mettre ton corps Ă nu et dĂ©voiler ta peau couleur de sable, parsemĂ©e par endroit de taches de cannelle. Tu auras baissĂ© le chauffage afin que ta chair se poule et que Consuela de ses larges bras puisse t’offrir le chaud et la tendresse, le rĂ©confort et la caresse. Tes fesses sont petites mais rĂ©agissent si bien qu’on les croirait animĂ©es d’une vie autonome, quand Consuela les tapotent en jouant avec et en les battant en mesure tel un mĂ©tronome. Tes seins sont des fruits dorĂ©s couronnĂ©s d’une arĂ©ole chocolatĂ©e et terminĂ©e par une pointe en Ă©veil. Tes lèvres sont vermeilles et ton con une merveille, ciselĂ© comme la rose des sables d’une Ă©trange planète de silicium.Ton attente est humide, et la sueur de ton corps se mĂ©lange – lĂ oĂą naissent tes cuisses – Ă tes intimes Ă©panchements.Tu consulte ta montre ! Consuela est en retard. Consuela, ta belle, Consuela ta gouine ! Tu es fier de ce que tu fais avec elle, fier de jeter aux faces des rangĂ©s l’image de ta marginalitĂ©Â !Le bruit d’un moteur. Vroum !Une voiture qui s’arrĂŞte. Splash !La portière qui claque. Clack !Un coup d’œil Ă la fenĂŞtre !Consuela ?Oui c’est elle !Pimpante, Ă©clatante de joie ! Sourire festif et sans soutif. Elle porte une petite robe Ă fleurs, un bout de chiffon, et tient dans ses mains deux fruits, ce sont des melons.Elle ne vient jamais les mains vides, toute une Ă©ducation, rarement des cadeaux de prix, mais toujours un petit quelque chose de joli. Ou d’amusant, ou d’appĂ©tissant.Tu prends les melons que t’offre Consuela ! Elle t’assure qu’elle les a choisit elle-mĂŞme avec son nez de fouine qui renifle tout. Elle insiste sur ce point ! Elle rigole. Elle rigole tout le temps. Comme tu aimes le rire de Consuela ! Aurais-tu gouinĂ©e avec une femme qui ne saurait pas rire ! Elle dĂ©lire, elle te dit qu’elle est le petit capuchon rouge, et qu’elle apporte des melons Ă sa grand’mère. Tu fais semblant de t’offusquer. Elle te tend un texte, une histoire, une bĂŞtise, une fable, une farce, tout ceci Ă la fois, elle a trouvĂ© cela sur la toile, vous riez toutes les deux aux Ă©clats ! Et il y en a que ça ne fait pas rire ! rajoute-t-elle ? Mais ça, tu ne veux le croire. Tu fais la folle et prends les melons, les soupèse tels des nichons, pas besoin de faire un dessin pour comprendre l’allusion. Tu lui dis ne pas douter un seul instant de la saveur de ces fruits, mais que tes propres melons sont bien plus jolis. Elle rĂ©torque que ceux-ci ont l’avantage de pouvoir ĂŞtre mangĂ©s !Alors tu veux lui faire une surprise ! Tu cours en riant vers l’office emportant les melons, tu demandes Ă Consuela d’être sage, de ne pas bouger le temps de quelques instants.Vite, tu prends un couteau…Vite, le melon est coupĂ© en quatre et le second itou !Vite, les pĂ©pins sont jetĂ©s.Vite, la peau est retirĂ©e.Ces tranches sont trop grosses et tu les coupes en deux, puis encore en deux, puis encore… Il ne reste plus que des petits cubes de melons.Consuela s’impatiente. Tu lui redemande de rester tranquille.Tu te mets nue, tu te couche sur la table de la cuisine, et te rĂ©pands les morceaux de melon sur ton corps !Ca ne tient pas, ça glisse, c’est l’horreur.Tu ouvre ton buffet, recherche la marmelade d’orange, tu t’en enduit les seins, le ventre, les cuisses, tu t’allonges de nouveau sur la table en bois. Cette fois la melonade tient. Enfin, elle tient mieux !Tu appelle Consuela ! Tu lui dis de te manger ! Consuela Ă©clate de rire, toi aussi ! Elle rĂ©pond qu’elle ne peut dĂ©cemment te manger habillĂ©e et se dĂ©barrasse de son chiffon fleuri, de ses escarpins vernis, et de sa culotte mini.Elle est belle Consuela, sa peau n’est que lĂ©gèrement halĂ©e, son corps craint la brĂ»lure de notre astre. Ses cheveux tombent en cascades brunes sur ses seins laiteux qu’une pointe rose termine tel un bourgeon malicieux. Son con est enfoui sous un tablier poilu dĂ©passant de partout, envahissant en une Ă©trange ligne les alentours du nombril, s’aventurant en haut des cuisses, et en bas des fesses. Elle ne se rase pas Consuela. Elle t’a dit que le faire serait s’amputer d’une partie de sa personnalitĂ©.Ils sentent, les poils de Consuela, ils sentent la femelle en chaleur ! Tu aimes les goĂ»ter, les poils de ta gouine !Elle le sait, et alors que tu pensais la voir se pencher sur ton corps et jouer Ă dĂ©guster les melonades, elle s’approche du bout de la table, et te colle son con contre ta face ! Tu t’enivre de sa fragrance. Ta langue se fait gourmande.Et tel une faux attaquant sa moisson, elle entre violemment dans tes blĂ©s, cherchant et trouvant le contact de tes chairs secrètes. Tu as trouvĂ© le chemin de sa fĂ©licitĂ©, il te suffit un peu de remonter, de goĂ»ter son clitoris. Tu vois alors Consuela se casser en deux, en faisant attention Ă ne pas bouger son sexe. Elle est souple, Consuela, elle approche la bouche de ton corps et commence Ă laper les melonades. L’exercice est pĂ©rilleux, elle ne peut tout bĂ©queter. Elle y fourre les mains, elle s’en englue les doigts, elle en attrape, elle en avale, elle t’en fait avaler, il ne reste bientĂ´t plus que du jus de melon et des traces de marmelade.MĂ©langes des teintes oranges sur le brun de ta peau. Chaleur des couleurs !Un cri, un frisson, sa bouche qui cherche ta bouche, Consuela a rencontrĂ© le plaisir. Dans quelques instants, ce sera ton tour. Mais avant et après avoir savourĂ© ce baiser, tu regardes tendrement ton aimĂ©e, et une perle humide aux coins de tes yeux, tu lui murmure simplement :— Je t’aime, Consuela !estonius@hotmail.com