Mon premier récit ayant plutôt été bien accueilli, du moins de meilleure manière que je le pensais, je me permets d’envoyer cette nouvelle aventure.Je tiens tout de même avant de commencer mon récit à répondre aux critiques faîtes à mon précédent texte (Un jh qui a rencontré l’amour bizarrement n° 2469).Tout d’abord j’accepte volontiers cet exercice et je pense que la critique est une bonne chose car après m’être relu sous ce nouvel angle je me serais également » noté » de la même manière. Donc je tiens à remercier les personnes qui nous permettent de nous améliorer en faisant l’effort de nous lire.Ensuite, je tiens également à préciser que si ce récit est » un peu macho » c’est peut être que je le suis également un peu dans la vie (mais je fais tout pour m’améliorer ;-).Quand à la fin très chaude de ce récit, étant basé sur une histoire qui m’est réellement arrivé, j’ai essayé d’être le plus fidèle possible à la réalité des faits et des propos qui ont pu être tenus. Il est cependant vrai que cette partie aurait mérité d’être » édulcorée » et j’en prends ainsi bonne note grâce à toutes vos remarques. Comme j’ai déjà pu l’indiquer à certains lecteurs qui m’ont gentiment contacté, je souhaite écrire deux récits totalement réels et vécus avant de m’essayer à des choses beaucoup plus romancées. C’est essentiellement pour cette raison que je vous propose donc de lire une histoire qui m’est arrivée alors que j’étais plus jeune et que je commençais ma carrière professionnelle. Bonne lecture. Petit avertissement tout de même, ce texte est assez long car je l’ai écrit (en guise de souvenir) sous la forme d’une nouvelle plus que d’une brève histoire.Une mission rondement menéePour commencer, je tiens à me présenter, mon nom est Thomas et à l’époque où se passe l’histoire que je vais vous raconter, je travaillais dans un grand cabinet de consulting financier pour lequel j’œuvrais en tant qu’ingénieur développement et accessoirement en tant que consultant sur les audits impliquant des parties informatiques. Ce premier poste d’ingénieur m’a permis d’avoir un grand souvenir que je me propose de vous raconter.Tout commence sur une mission pour laquelle j’avais été détaché du service, dans lequel je travaillais, pour intégrer l’équipe d’audit. Un jour, en fin de soirée, je trouvais un post-it sur mon écran m’indiquant » rdv 20 heures mon bureau. André « . Interloqué par un message aussi directif, je me rendais au rendez vous concocté par le grand chef.Je frappais à la porte et d’une voix forte, presque un cri, ce dernier me demandais d’entrer :— Installes toi, j’en ai pour deux secondes.— Bonjour…Le patron était en pleine discussion avec un gros client chez lequel nous devions intervenir, du moins, une de nos équipes devait intervenir. La discussion était plutôt agitée et j’essayais de ne pas faire attention à ce qui se disait. Cependant une phrase attira mon attention : » Monsieur, je vous assure qu’il n’y a pas à vous inquiéter, je suis en ce moment même avec notre spécialiste en architecture et il assistera à chacun des entretiens pour superviser tous les problèmes techniques qui pourraient intervenir « .Et voilà, d’un seul coup je me retrouvais propulser comme » spécialiste architecture » alors que j’avais fini mes études il y avait très peu de temps et que ce travail était mon premier poste en tant qu’ingénieur. Alors que j’étais un peu ailleurs la conversation continuait sur un ton un peu plus cordial, puis pris fin.— Bon Thomas, tu as entendu ?— Oui, mais je ne sais pas trop de quoi il s’agit.— Je te résume, nous venons de décrocher un énorme contrat chez XXXX (un gros éditeur de logiciel) qui nous commande un audit financier et organisationnel. Cependant il nous oblige à avoir un ingénieur spécialisé dans les équipes d’intervention, par conséquent tu es tout désigné. C’est le moment de sauter dans le grand bain ! Qu’est-ce que tu en penses ?— Ben… Je ne sais pas trop, j’ai déjà énormément de travail et je ne vois pas comment je pourrais caser cela en plus dans mon agenda ?— C’est simple, tout le reste passe après, tu intègres l’équipe dès demain, comme je suis sur la mission je ferais les présentations demain matin à 9 heures précise. Voilà, tout est dit à demain.Un peu sous le choc, je sors du bureau du patron en essayant d’analyser la situation. Après moult réflexions, je finis par me dire que finalement ce n’est peut être pas une mauvaise chose de diversifier mon expérience professionnelle et partir en déplacement ne me fera pas de mal.Le lendemain, je me présente à la réunion, un peu stressé, car je n’ai pas encore l’habitude de ce type d’exercice. Après une brève présentation, André, le grand chef, passe aux présentations.— Donc voilà, je vous présente Thomas, pour ceux qui ne le connaissent pas encore.— Bienvenu, clame alors collectivement l’équipe.— Merci.Heureusement, tout se passe bien, tout le monde essaye de me mettre rapidement à l’aise. Je connais déjà quelques personnes dans la salle et notamment Eric et Jacques avec lesquels je collabore sur un projet d’automatisation du système d’information interne. Les deux compères fonctionnent toujours en tandem car ils s’entendent plutôt bien, ont à peu près la cinquantaine tous les deux, et plus ou moins les moins centres d’intérêts.Le reste de l’équipe est composée de personnes que je ne connais pas bien, mais que j’ai déjà croisé au fil du temps lors de divers événements dans l’entreprise. Collabore donc à l’équipe des personnes aux profils assez variés, il y a notamment Anne, une charmante femme d’une quarantaine d’année, Jean qui est notre juriste émérite et qui doit bien avoir une petite soixante d’année et enfin Joëlle et Sandra.Joëlle est plutôt mignonne, je l’avais déjà remarquée plusieurs fois dans les couloirs, elle a seulement quelques années de plus que moi, environ 35 ans, mais elle a également un sacré caractère, en fait je crois que personne ne peut la sentir, c’est une vraie peau de vache aux dires des autres. Plus précisément, je pense que c’est une sorte de plante vénéneuse ou de mante religieuse, et comme on dit : » qui s’y frotte s’y pique « . Il faut tout de même ajouter qu’en la voyant, une seule envie me vient à l’esprit, c’est d’aller m’y frotter ;-).Sandra quant à elle doit avoir environ 29 ans, elle est charmante également, je ne la connais pas trop, mais elle a l’air drôlement timide, ce qui est plutôt rare dans ce domaine d’activité. En fait, je l’ai croisée une ou deux fois seulement, elle est dans la société depuis peu de temps et s’intègre parfaitement dans le paysage, à la limite de l’effacement. On peut dire qu’elle rentre dans une espèce de moule » consultante » qui la rend plutôt banale, bien que de prime abord sympathique.Pour compléter le tableau, il y a aussi dans le groupe, une assistante, en fait un assistant, qui sera chargé de toutes les retranscriptions lors des réunions et des entretiens. Il se nomme Gabriel. Lui aussi je le connais un peu car nous avons eut l’occasion de nous rencontrer en dehors du bureau, c’est un fêtard comme moi ! Il nous est arrivé à plusieurs reprises de faire la tournée des grands ducs ensemble par l’intermédiaire d’ami(e)s communs.Pris par toutes ses considérations, et le fait que j’essayais de jauger la personnalité de chacun, j’en oublies la réunion et laisse libre court à mes pensées. Cependant une phrase me ramène à la raison, c’est André, le » big boss « , qui la prononce en guise de conclusion :— Si la mission foire avec les garanties qui nous sont demandées, nous sommes tous au chômage !!! Par contre si tout se passe bien, tout le monde en profitera et vous n’aurez pas à le regretter. Alors Mesdames, Messieurs, si vous êtes au point, au boulot ! Vous avez trois mois pour transformer cette entreprise.Et bien voilà une phrase qui a mis tout le monde au diapason. Les objectifs étant fixés, la mission pouvait commencer. Nous étions en mars et nous partions pour trois mois de travail intensif. Nous sommes donc arrivés dans cette entreprise avec comme ambition d’en faire une organisation innovante et financièrement saine. La tâche n’était pas facile, et pourtant, alors qu’aucun de nous, ne l’aurait parié, nous avons mené à bien cette mission avec une très grande efficacité en à peine 9 semaines.Peut être était-ce du à l’enjeu, mais toute l’équipe s’était surpassée et avait effectué un formidable travail sans que personne n’ait à hausser le ton. Mi-juin, nous en étions donc déjà à la réunion de clôture de l’intervention et nous nous apprêtions à passer le relais à l’équipe qui serait chargée du suivi du compte. Bien entendu, la quantité phénoménale de travail qu’il avait fallu fournir nous avait tous laissés des traces et la fatigue se faisait sentir dans les rangs de » l’équipe de choc « . C’est donc avec un sentiment de fierté, mêlé de fatigue, que nous nous rendions à la réunion de clôture.Ce genre de réunion est particulièrement étrange car il y règne une atmosphère plutôt électrique, surtout lorsque tout ne s’est pas déroulé correctement. C’est souvent à ce moment précis que les têtes tombent !Heureusement, pour ma première réunion de ce type, l’ambiance était plutôt détendu car tout le monde savait que la réunion se déroulerait sous le sceau de l’autosatisfaction. C’est évidemment ce qui se passa. André pris la parole et se réjouit de la conclusion de la mission, le client était plus que satisfait puisqu’il signait un nouveau contrat sur une nouvelle unité du groupe pour la rentrée.— Je sais que les derniers mois ont été particulièrement durs pour chacun d’entre nous, que vous avez bossé quasiment tous les week-end, donc je vous propose de passer une petite semaine en « aux frais de la princesse » dans le sud de la France, chez moi.— Un peu surpris, je lâchais un petit, c’est sérieux ???— Bien sûr que c’est sérieux, vous bloquez tous vos agendas pour la semaine prochaine et pas d’excuses, tout le monde en profites.— Merci, c’est vraiment terrible, s’exclame alors Gabriel notre assistant.A cet instant, nos regards se croisent et il me dit discrètement que nous allions pouvoir » se faire une ou deux grosses fêtes histoire de se détendre » tout en concluant sa phrase par un large sourire. Sandra quant à elle, tentant de refuser l’invitation, se vit répliquer de suite par André qu’il fallait savoir en profiter dans la vie, presque agacer par cette tentative de refus.Voilà, le rendez-vous » professionnel » dans le sud, était pris. J’étais vraiment aux anges, je n’étais pas dans la société depuis longtemps et voilà que déjà j’étais invité chez le patron après avoir réussi brillamment la mission qui m’avait été confié. Après une telle annonce, la semaine se déroulait très, très, très lentement.Chaque personne de l’équipe ne pensait plus qu’à une seule chose, prendre du bon temps au soleil. Avec la fin de mes études, je n’étais pas parti au bord de l’eau depuis un moment, et j’avoue que je devais vraisemblablement être le plus impatient de l’équipe.En fait, je suis un passionné de plongée, passion que je dois souvent mettre entre parenthèse depuis que j’ai une activité professionnelle. Après quelques renseignements sur le déroulement du séjour, je me rendis compte que je pourrais en profiter pour faire un peu d’apnée et de chasse, donc je me hâtais de récupérer mon matériel et de tout préparer pour le séjour.Le jour du départ arrivait lentement.Voilà, c’est l’heure maintenant, je descendais de chez moi précipitamment pour alpaguer un taxi et me rendre au rendez-vous, prêt pour une semaine de folies ensoleillées. À peine arrivé, je vis déjà toute l’équipe en train de m’observer et éclater de rires pendant que je m’approchais d’eux. En passant devant une glace sans teint je compris de suite ce qui les faisait rire. Avec mon matériel, plus ce que j’avais emmené pour me changer, on pouvait facilement croire que je partais pour six mois. Les réflexions à ce sujet fusèrent de toutes parts, Anne me demandant même si je comptais m’installer sur place. C’est donc dans la bonne humeur et avec un peu d’ironie à mon encontre que tout le monde embarquait dans le train direction Le Soleil.Le voyage se passa dans le calme, les uns lisant pendant que les autres discutaient ou bien dormaient par intermittence. Une fois sortis du train, nous sommes attendus par un minibus chargé de nous amener jusqu’à la maison d’André.Le voyage dura suffisamment longtemps pour que je puisse profiter du paysage et me remémorer les bons moments que j’avais déjà passés dans cette région avec mes parents, puis plus tard avec mes amis. Pris par mes pensées je ne vis pas que nous approchions de la maison, c’est seulement lorsque le chauffeur mis un coup de frein pour attendre l’ouverture de la barrière que je me rendis compte que nous étions arrivés.Moi qui m’attendais à une petite maison de campagne, je fus saisi par un sentiment d’immensité. En guise de maison de campagne, nous nous trouvions dans un mat provençal gigantesque donnant sur la mer et entouré d’une véritable forêt de pinèdes. La descente du bus fus encore plus saisissante, la climatisation ayant anéantie les odeurs, ainsi que la chaleur de l’endroit.Se fut alors comme une bouffé d’oxygène après une longue plongée en apnée. La chaleur mêlée aux odeurs de pins et d’herbes fraîchement coupées, dans un brouhaha de cigales, prit tout le monde aux tripes. Je respirais à pleins poumons ce véritable morceau de Provence, à la limite de la caricature (il ne manquait plus que le pastis :-).Soudain, je me mis à rire tout seul. Sans que personne ne comprenne pourquoi, je me dirigeais vers la mer, me souvenant d’une habitude que j’avais pris avec mon père et que j’avais toujours respecté, tel un dogme, qui était d’aller directement nous baigner dès que nous descendions de voiture.Après avoir traversé un magnifique jardin à la Provençale, et pris l’escalier de bois qui permettait d’accéder à la plage, je me débarrassais de mes vêtements tout en continuant à avancer. Accélérant le pas, suite à cette longue course, je plongeais dans l’eau totalement nu. Immédiatement je sentais le contact de l’eau salée sur ma peau. Une fois bien rafraîchis, je récupérais mes vêtements et je remontais tout doucement vers la villa après m’être à moitié rhabillé.Le retour fut un peu plus posé, je pus apercevoir qu’une immense piscine trônait au milieu d’une terrasse aux pierres ocres. Je vis en m’approchant que mes affaires avaient été déposées près d’un transat. Je les empoignais et j’entrais dans la maison par les portes fenêtres de la terrasse. L’extérieur de la maison était à la hauteur de son intérieur, richement meublé et accueillant. Je retrouvais notre hôte qui m’indiquait ma chambre au premier étage.Je rejoignais ma chambre et déballais tranquillement mes affaires quand Sandra arriva dans la pièce. Avant d’entrer elle frappa à la porte et me demanda si je venais les rejoindre au bord de la piscine pour prendre un apéritif. Toujours partant, il fallait tout de même que je me change. Cependant, quelque chose me choqua, je trouvais Sandra changée. Elle coupa court alors à mes songes :— Je t’attends ?— Oui s’il te plaît, mais deux secondes, il faut que je me change.— Ok.Bien qu’elle me dise » ok » elle ne sortait toujours pas de la chambre. Mon visage devait marquer mon état de surprise car elle s’empourpra et me dit :— Tu veux peut être que je sorte ? De plus en plus pivoine.— Oui ce serait plus simple.— Oh tu sais après la démonstration que tu nous as fait ce matin. Aussitôt cette phrase prononcée, elle tournait les talons et refermait la porte derrière elle.Dans quelle situation me suis-je mis ? J’ai oublié ce matin que nous n’étions pas en vacances avec des amis mais avec des collègues de bureau. J’espérais que personne n’avait mal pris mon comportement de ce matin. Après ma petite victoire personnelle de ces dernières semaines, cela était vraiment stupide de tout remettre en cause parce que je ne savais pas me tenir en public.J’enfilais rapidement short, Tee-shirt, et sortis de la chambre en prenant au passage une serviette de bain. Surpris, Sandra m’attendait patiemment de l’autre côté de la porte.— Tout le monde m’a vu ce matin ?— Non, j’étais toute seule. Les autres étaient en train de déballer leurs bagages.— Tu n’as pas mal pris mon comportement ? Je tâtais le terrain, on ne sait jamais, les bruits de couloir étant tellement rapides en pareil cas.— Non pas du tout, même si j’ai trouvé ton comportement un peu étrange.Afin de dissiper tout malentendu, j’expliquais pourquoi j’avais eu ce comportement » un peu étrange » et expliquais à Sandra d’où me venait cette habitude.— C’est une drôle de tradition. J’espère que je ne serai pas obligée de la suivre maintenant ? En finissant sa phrase elle me regardait et voyant que je ne sais pas trop si elle plaisantait, elle éclata de rire en me tapant sur l’épaule. J’en profitais alors pour essayer de dédramatiser un peu la situation qui devenait un peu pesante pour moi.— Tu n’es pas obligée mais si tu veux te joindre à moi la prochaine fois, nous pratiquons cette messe chaque fois que nous arriverons pour la première fois au bord de la mer dans un endroit que nous connaissons pas. Nous allons rejoindre le reste de la troupe ?Nous rejoignions rapidement la terrasse sur laquelle l’apéritif avait apparemment bien débuté. La vision de mes collègues de bureau habillé » en touriste » me fit rire. Si ce n’est le lieu somptueux dans lequel nous nous trouvions, qui aurait pu dire que les personnes regroupées dans cet endroit étaient des cadres de haut niveau. C’est étrange, mais la façon dont chacun d’entre eux était habillé donnait une sorte d’impression de voyeurisme comme si nous voulions donner aux autres une image personnelle de ce que nous pouvions être au dehors du bureau dans la vie réelle. Situation cocasse, à la fois impudique et intéressant, que nous offrait ce premier apéritif. À ce moment même, André s’approcha de moi, et je ne pus m’empêcher de me questionner sur le phénomène par lequel un homme aussi élégant avait pu aussi rapidement se transformer en cet être en short et en marcel blanc ! La situation était décidément vraiment drôle.— Tu prends un verre ?— Oui s’il vous plaît.— Non ici c’est s’il te plaît.Et voilà je marquais encore un point, maintenant il fallait même que je tutoie le chef. Cette mission était une véritable bénédiction.Je naviguais, verre en main, entre les personnes de l’équipe en adressant des petits commentaires dans les discussions. Au fil de mes déplacements je me retrouvais plusieurs fois face à Sandra. Chaque fois que je la croisais, je ne savais pas pourquoi, mais je ne pouvais m’empêcher de la trouver changée.— Encore toi ?— Oui, je suis payé pour te surveiller aujourd’hui.— Ah, première nouvelle.— Je suis désolé, mais qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ?— C’est à dire.— Et bien, je te trouve changer.— Rien de bien particulier.Et pourtant elle était changée. Ce qui avait changé c’est que dans ce décor, Sandra n’était plus » invisible « , elle s’était involontairement transformée en une jolie jeune femme à l’air détendue. Elle semblait dans son élément en ce lieu. Joëlle qui avait vu que je ne quittais pas Sandra des yeux depuis le matin, s’approcha alors de moi.— Elle est mignonne comme cela ?— Oui. J’ai l’impression qu’elle est transformée. Elle devrait arrêter de s’habiller en » consultante » pour s’habiller plus souvent comme cela.— Le problème c’est qu’elle ferait tourner trop de têtes…— Non plus sérieusement, je reste bouche bée devant ce changement, j’ai vraiment l’impression que c’est une autre personne. Elle est charmante comme cela, c’est terrible !— Merci pour moi !— Toi tu sais que tu es toujours parfaite.Je n’en revenais pas, Joëlle était en train de me faire du rentre dedans, sous l’œil de Sandra qui avait l’air songeuse et un peu agacée par le comportement de Jo. M’approchant d’elle dans son dos, je posais une main sur son épaule. Je la tirais brutalement hors de ses pensées et la faisais sursauter.— Est-ce que tout va bien ?— Oui, j’étais simplement en train de me dire que c’est un véritable paradis.— Effectivement la villa est très jolie et le paysage magnifique. J’aimerais pouvoir vivre dans un tel décor toute l’année…— C’est une vie comme cela qu’il me faut.Nous avons discuté tous les deux du stress de la vie en ville, de nos conditions de travail, ainsi que de choses et d’autres. Sandra me dit qu’elle en avait marre de jouer un rôle, que le boulot la stressait, qu’elle n’y était pas à l’aise et voulait vivre une autre vie. Le sérieux avec lequel elle m’assénait ces confidences, mais également ces changements de comportement, rendait Sandra très désirable, à fleur de peau.Suite à cette discussion, nous avons rejoins les autres pour déjeuner à l’ombre. Durant le repas je ne quittais pas Sandra des yeux, à qui la mélancolie allait à merveille. Cette fille qui était si effacée, rayonnait dans le soleil.Gabriel qui connaissait lui aussi la région avait prévu de ne pas rester dans la maison durant cette semaine pour aller faire du tracking dans les Alpes du Sud avoisinante. André fut surpris par cette remarque car lui aussi était également un adepte des randonnées sportives en montagne. Tout le monde avait l’air d’être emballé par l’idée. Personnellement, je ne suis pas très attiré par la montagne, et je cherchais un moyen d’y échapper pour moi aussi pouvoir assouvir ma passion de la mer.— Si tout le monde est d’accord on peut passer quelques jours en montagne, je connais un coin très bien pour marcher, en plus tout le matériel nécessaire pour notre » expédition » est déjà dans la maison, indiquait André, apparemment emballé par l’idée.Je m’apprêtais alors à contredire tout le monde en disant que je ne souhaitais pas me joindre à eux et que j’avais prévu un programme nettement plus maritime quand André nous indiqua que chacun pouvait faire ce qu’il souhaitait. Oufff, j’étais sauvé !— Je suis désolé mais je ne me joindrais pas à vous car j’ai prévu d’aller plonger.— La marche sera compliquée ? Demandait Joëlle.— Non du tout, nous ferons un petit circuit sympa pour les débutants, répondit André.— D’accord je suis aussi de l’aventure alors.Un peu gêné d’être le seul à vouloir rester dans la maison, j’allais voir André par la suite, pour lui demander si cela ne le dérangeais pas que je reste seul dans la maison. Cela ne semblait pas le déranger outre mesure et avec sa permission je pouvais me considérer chez moi pendant tout le séjour.La journée passa rapidement entre baignade dans la piscine ou la mer, farniente au soleil, et cocktail de jus de fruits. Vers 19 heures, nous allions tous allez nous habiller avec comme consigne de nous mettre sur notre 31.Une fois de plus, j’étais le dernier à arriver dans le séjour où les convives prenait un apéritif léger. Les hommes étaient très élégants, mais cela n’avait rien à voir avec ces dames qui avaient revêtu des tenues de soirée et s’étaient parées de leurs plus beaux bijoux comme si toutes s’attendaient à ce genre de soirée en venant passer quelques jours ici. Pour ma part j’avais fait dans le classique et j’avais mis un costume noir assez passe-partout.André entra dans le salon en s’agitant de parts et d’autres, nos taxis nous attendaient, il fallait se mettre en mouvement de suite. Tout le monde reposa son verre et se dirigea vers la sortie. Comme j’étais un peu à la traîne, André vint me voir.— Sandra n’est toujours pas descendue, un taxi reste à la porte pour vous attendre, il sait où nous nous rendons. Vous nous rejoignez et vous ne faîtes pas de bêtises…. Puis il partit avec un petit air satisfait.— Oui mais… Je n’eus même pas le temps d’objecter quoi que ce soit, que je me retrouvais seul dans le séjour.Cinq minutes passèrent avant que je me décide à mettre un peu de musique, à me servir un verre de plus et à m’installer dans un fauteuil confortable pour me laisser bercer par le jazz que diffusait discrètement la chaîne Hi-Fi. Je laissais voguer mon esprit tout en regardant vaguement en direction de l’escalier pour guetter l’éventuelle apparition de Sandra.Quelques minutes passèrent avant que Sandra daigne se montrer. Je fus saisi par la vision de ma collègue, par ailleurs si timide et effacée, lorsqu’elle s’avança en haut de l’escalier.Elle portait une longue robe de soirée en soie bordeaux foncé, elle avait remonté ses longs cheveux noirs et laissait ainsi apparaître son cou sur lequel reposait magnifiquement un saut de cou étincellent, en diamant. Je la détaillais des pieds à la tête, je restais stupéfait par la sensualité dégagée par Sandra. Il n’y avait rien à ajouter, elle était splendide.Même sa façon de marcher, de se tenir était différente à ce que j’avais pris l’habitude de voir depuis que nous travaillions ensemble. S’approchant de moi elle rompit alors cette espèce de moment de flottement :— Fermes la bouche sinon tu vas avaler une mouche.Je ne dis rien et me levais simplement, me dirigeant vers elle. Arrivé à sa hauteur j’attrapais sa main et la fis tourner sur elle-même. Je me risquais même à un petit commentaire :— Tu es magnifique ce soir.Elle ne répondit pas. Je l’entraînais à faire quelques pas sur la musique. Je ne peux pas dire combien de temps cet instant a duré, mais nous avons été ramenés sur terre par le chauffeur qui martyrisait l’interphone, cassant ainsi la magie de cet instant.Rapidement j’ai éteins la musique et nous nous sommes dirigés vers la porte. Ce moment très bref était voluptueux, tendre. Après réflexion, il semble que c’est pour ne pas rompre le charme qu’aucun de nous n’osa ouvrir la bouche durant les kilomètres qui nous séparaient du restaurant dans lequel nous devions dîner.Le portier vint nous accueillir, puis nous avons rejoins les convives et notre hôte. Le repas se déroula sur un rythme assez lent. Je n’ai adressé que quelques mots durant ce dîner, la pseudo discussion professionnelle me lassant rapidement. Chacun a pu s’apercevoir de mes absences et de mon manque d’enthousiasme. Par contre je crois que personne n’a su que c’est parce que j’étais absorber par la beauté de Sandra que je ne décrochais pas un mot. André, en fin de repas, nous indiqua qu’il ne fallait pas se coucher trop tard ce soir, car le lendemain nous, enfin ils, partiraient tôt.— Mais bon, maintenant il est temps d’aller se divertir, nous nous rendons au Casino, si personne n’a d’objection, nous y allons !Tout le monde se leva d’un seul homme. L’équipe se mit en marche vers la sortie en continuant les discussions entamées précédemment. C’est en sortant du restaurant que Gabriel s’approcha de moi :— Que s’est-il passé avec Sandra, tu fais une drôle de tête depuis que tu es arrivé ?— Non il ne s’est absolument rien passé. Tu me connais, je ne mélange jamais le travail avec ma vie privée. En plus, le voyage m’a fatigué, je suis complètement naze c’est peut être pour cela.— Bon, j’insiste pas alors. Mais tout de même, elle drôlement mignonne ce soir.— Ne commence pas !— Je peux tenter le coup alors ?— Tu peux faire ce que tu veux puisque je viens de te dire qu’il ne se passe rien entre nous…Coupé par l’intrusion de Sandra dans la conversation je devins d’un seul coup terriblement gêné.— Alors Messieurs, de quoi parliez vous ?— De rien.— En fait Thomas était en train de me dire qu’il t’avait trouvée superbe ce soir.— Merci, me dit-elle en se tournant légèrement vers moi.Oui c’est cela, merci. Gabriel m’avait tout de même un peu forcé la main sur ce coup. En remontant dans nos taxis respectifs, il repassait discrètement derrière moi et me lançait un petit » sans rancune » ironique et fila rejoindre sa voiture. En remontant dans l’automobile, je repensais à ce qu’avait dit Gabriel et je me dis qu’il n’avait finalement pas tort. Sandra était vraiment très belle ce soir.La voiture démarra et une fois devant l’établissement de jeu, je descendis ouvrir la porte de ma compagne. Elle s’agrippa à mon bras et nous nous présentions à la porte. Je n’apprécie pas ce genre d’endroit, n’étant pas du tout joueur, je m’y ennuis assez rapidement et la tension nerveuse qui y règne me déranges. Cependant ce soir-là c’était différent.Alors que l’on a habituellement l’image du joueur type » James Bond » gagnant des millions, entouré de magnifiques créatures sorties directement d’un magazine féminin, j’accompagnais Sandra à une table de jeu, et la regardais jouer en silence sans jamais intervenir.Elle ne se débrouillait pas mal, elle avait déjà gagné pas mal de jetons, quand André passa parmi les tables pour battre le rappel. Tout le monde n’eut pas la même chance à priori. J’accompagnais Sandra pour récupérer ses gains, sous les yeux de quelques joueurs peu attentifs, qui se retournaient sur son passage. Je n’en revenais pas, en moins de deux heures, elle avait gagné 75 000 francs. En empochant ses gains, elle eut l’air d’être sur un nuage et s’approchant de moi, me posa un baiser sur la joue et me susurrant à l’oreille :— Tu as du me porter chance ce soir, tu devrais m’accompagner plus souvent.Les autres n’en revenaient pas non plus, les gains de Sandra ont été le sujet de conversation de cette fin de soirée. De retour dans notre somptueuse demeure aux alentours d’une heure du matin, nous regagnions chacun notre chambre avec plus ou moins de conviction. Etant personnellement très fatigué, je ne me fis pas prier pour aller me coucher et je m’endormis rapidement en pensant à l’épatante Sandra.Le matin suivant je me réveillais à cause de la chaleur avec cette sensation étrange de désorientation que l’on peut parfois éprouver lorsque l’on n’a pas dormi chez soi. Il me fallut quelques minutes avant d’émerger. Je descendis dans le séjour où je trouvais un mot » Sommes partis comme convenu. Faîtes comme chez vous. Si besoin utilisez une voiture du garage les clés sont dans le cellier sur le tableau. À vendredi. « Finalement je me retrouvais seul dans la maison. Après un tour rapide au rez-de-chaussée pour trouver de quoi prendre une petit déjeuner léger, je pus alors me concentrer sur ma passion, la mer. Je remontais dans ma chambre, passais un short de bain, et redescendis aussitôt avec mon sac de plongée. Je traversais le jardin et me retrouvai rapidement sur la plage.Même la plage était magnifique, bien que non privative, elle était entourée de hauts rochés qui la rendait impossible d’accès par la terre, autant dire qu’il s’agissait de » la plage d’André « .Je posais mon sac à terre et commençais à le déballer. J’enfilais ma combinaison de néoprène. J’attrapais le reste de mon matériel et me mis à l’eau. Une fois les gants, les palmes et tout mon bric à brac en place, je pouvais y aller. Ce que je découvris était simplement magnifique.L’eau cristalline traversée par les rayons obliques du soleil matinal éclairait magnifiquement le paysage sous-marin. De nombreux poissons multicolores dansaient une espèce de ronde en suivant le rythme de la légère onde qui parcourait la surface. Avec la lumière du petit matin tout prenait un autre visage, une autre forme. Tout d’un coup ma montre vibra. Il était temps de rentrer, cela faisait deux heures que je barbotais.Malgré la combinaison estivale (manches et jambes courtes) que j’arborais, mon corps commençait à être parcouru de frisson du au froid. Je me rendis donc lentement vers la plage pour continuer à profiter un peu plus du spectacle de la vie marine.Sans quitter la tête de l’eau je me défaisais de mon matériel que je posais sur le fond, puis en remontant je retirais le haut de ma combinaison et attrapais mon attirail que je ramène sur la plage. En sortant de l’eau, j’aperçus quelqu’un allongé, en train de prendre un bain de soleil. Je m’approchais lentement, un peu fatigué par cette longue nage, et je me rendis compte qu’il s’agissait de Sandra.— Bonjour. Tu n’es pas avec les autres ?— Non, ce matin je n’avais pas envie de marcher donc pour ne pas les ennuyer je suis resté te tenir compagnie. Cela ne te dérange pas ?— Non pas du tout.— Mais tu frissonnes…Je n’eus pas le temps de faire le moindre mouvement que Sandra attrapait mes deux épaules, me retournait et commençait à me frotter énergiquement le dos. Après ce traitement de choc, je conservais ma combinaison à moitié enlevée et m’installais près de ma compagne, ma serviette de bains sur les épaules, en silence.Pendant qu’elle prenait son bain de soleil, je la regardais. Je ne l’avais pas remarqué tout à l’heure en sortant de l’eau, mais en plus d’avoir un très joli visage, son corps était magnifique. Elle portait un maillot deux pièces qui mettait parfaitement en valeur son corps élancé. J’ai éprouvé à ce moment une envie irrésistible de l’embrasser sur tout le corps, mais je me suis retenu, et j’ai continué à la regarder silencieusement.— Décidément tu es toujours en train de rêver depuis que nous sommes arrivés.— Excuses moi. Tu me disais ?— Peux tu me passer un peu de crème sur le dos, je ne voudrais pas prendre de coup de soleil.— Mais oui bien sûr.Sandra se retournait et se positionnait, le dos face au soleil, tout en remontant ses longs cheveux noirs. Je prenais le tube de crème qu’elle me tendit. Avec une dextérité sans pareil, elle dégrafait le haut de son maillot de bain et se mettait en place pour prendre le soleil. Je n’en revenais pas, alors même que j’étais en train de fantasmer sur son corps, je l’avais à portée de main. Je renversais une noix de crème dans ma main et je commençais à étaler la crème sur son dos. Je n’en revenais décidément pas, le premier contact avec sa peau, je fus alors parcouru par un frisson. Heureusement que j’avais gardé ma combinaison ou bien j’aurais eu beaucoup de mal à cacher l’état dans lequel me mettait cette situation.— Tu peux me mettre de la crème sur les jambes aussi, s’il te plaît ?— Oui bien sûr, c’est un plaisir mademoiselle, lui répondis-je sur un ton plutôt espiègle.— Tu fais cela bien, alors continue en silence.Un peu déstabiliser par la dernière remarque, je m’exécutais un peu refroidi. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de regarder ce corps magnifique qui était en train de glisser sous mes doigts. J’essayais d’être le plus doux possible quand Sandra se mit à rire, apparemment mes » caresses » avait un léger effet, mais pas celui souhaité !— Arrêtes !!! Tu me chatouilles, me dit-elle en se retournant brusquement pour se recroqueviller.Je fus alors saisi par la beauté de sa poitrine. Sandra avait oublié qu’elle n’avait plus son haut. Lorsqu’elle s’en aperçut elle replia immédiatement ses bras sur sa poitrine. Prenant conscience que cet événement était plutôt gênant et peu habituel entre deux collègues, je ne savais plus quoi dire, j’ai donc lamentablement tenté de m’excuser.— Excuses moi, heuuu…, je ne l’ai pas fait exprès.Me voyant rougir, elle prit quelques secondes avant de me surprendre à nouveau. Elle décroisa subitement les bras et d’un geste très vif elle envoya voltiger le haut de son maillot de bain qui jonchait à ses côtés.— Voilà, comme cela nous sommes quasiment quittes.— C’est à dire.— L’autre jour j’étais là pendant que tu étais en train de rejouer la scène fétiche d’Alerte à Malibu » version nue « , j’étais en haut de l’escalier en train de t’observer.— Et…— Et rien du tout, maintenant nous sommes donc quasiment quittes, puisque tu m’as vu à moitié nue. Bon trêves de bavardages, tu me dois bien un massage maintenant !Aussitôt elle se retournait et reprenait la position qu’elle tenait avant l’incident provoqué par mon écrémage malheureux. Je vis dans son léger sourire en coin que la situation n’était pas déplaisante pour elle. Elle devait être assez fière de m’avoir mis dans une pareille situation car en éclatant de rires, elle me dit :— Si il y a trois mois on m’avait dit que je me retrouvais avec toi sur mon dos en train de me masser, sur une plage de sable fin, à moitié nue, je ne l’aurais jamais cru.— Merci, cela fait toujours plaisir de le savoir. L’air sur lequel cette phrase avait été prononcée me glaça le sang et je la pris immédiatement comme un refus non déguisé de tout passage à l’acte.— Mais non, ne te vexes pas, ce n’est pas comme cela qu’il fallait le prendre. C’est juste qu’il y a trois mois, j’étais à la limite de la dépression et la situation d’aujourd’hui est tellement étrange que je trouvais le contraste saisissant.— OK. Quoi ajouter de plus si ce n’est un » OUFFFF ! » pas très discret.— Allez maintenant bosses un peu. On m’a dit que tu faisais de très bon massage.— Tu ne vas pas me sortir cette histoire une fois de plus ?— Non je ne t’embête pas avec ça, promis. Alors Anne est conquise par tes massages, s’éclaffa-t-elle après deux secondes passées en silence.Je n’y crois pas cette histoire a réellement fait le tour de l’entreprise. Il n’y avait pourtant rien de bien méchant. Un jour où j’étais aller faire un peu de jogging en forêt, Anne qui m’accompagnait, avait violemment heurté le sol après une chute. Je l’avais donc massée, je ne sais plus trop pour quelle raison obscure et cela s’était répandu comme une traînée de poudre le lendemain au bureau. Depuis cette histoire m’était régulièrement jetée à la figure.J’essayais de m’expliquer à ce sujet, tout en continuant mon massage, quand Sandra laissa échapper un petit gémissant. J’étais à califourchon au-dessus du corps de cette femme splendide, à moitié nue, et j’essayais encore de me trouver des excuses pour ne pas essayer de profiter de la situation.L’excuse du travail n’était pas trop mauvaise, mais j’avais vraiment peur qu’elle ne tienne pas le choc encore très longtemps. Il fallait que je mette un terme, de suite, à cette situation et j’ai donc saisi l’occasion de l’assoupissement de Sandra pour venir m’allonger auprès d’elle.De derrière ces lunettes de soleil, en basculant légèrement la tête et elle me remercia. Nous avons passé les deux heures suivantes sur la plage, sans bouger, à profiter des rayons matinaux du soleil. Il devait être 11 heures quand Sandra se décida de nouveau à parler.— Je peux te poser une question ?— Oui je t’en prie.— Tu ne te moques pas de moi ?— Non.— Bon j’y vais alors. Qu’est-ce que cela fait de se baigner nue ? Enfin, qu’est-ce que cela fait de nager sans rien.— Je ne sais pas, c’est agréable, tu n’as jamais essayé, même pour un bain de minuit ?— Non, je n’ai jamais osé.— On y va si tu veux.— Non j’aurais trop honte. Je ne vais pas me mettre nue devant toi.— Promis je ne regarderais pas. En plus toi tu m’as déjà vu en costume d’Adam.— D’accord mais alors tu vas dans l’eau et je te rejoins.Elle n’avait pas tout à fait fini sa phrase que je me retrouvais déjà courant nu dans les vagues, avant de plonger, et de me retourner. Je vis alors cette jeune femme qui décidément était de plus en plus belle et attirante. Je continuais pourtant à ressentir cette sensation que l’on peut avoir lorsque l’on sait que l’on va faire une connerie et que l’on ne fait rien pour l’éviter.Sandra avait l’air un peu gênée, mais une fois dans l’eau elle vint me rejoindre après quelques petites brasses.— Ah c’est génial comme sensation, sentir toute cette eau qui parcourt ton corps.— Oui c’est assez marrant mais c’est encore mieux en pleine nuit. Enfin c’est mon avis…— Non je te crois, il faudra renouveler l’expérience de nuit.— Il n’y a pas de problème.L’eau était tellement claire aujourd’hui que je pouvais voir son corps, par transparence, légèrement voilé par l’ondée qui irisait la surface de la mer. Je ne sais pas alors si cela était fait exprès, mais Sandra s’était suffisamment rapprochée de moi pour pouvoir me toucher. Elle m’a demandé si elle pouvait faire quelque chose dont elle avait très envie, et en plongeant ses yeux dans les miens, elle est venue déposer un baiser sur mes lèvres. Je l’ai alors prise dans mes bras pendant qu’elle resserrait ses jambes autour de ma taille et nous nous sommes embrassés longuement tout en nous caressant mutuellement le dos, les épaules et la tête. J’étais au paradis.Nous avons du resté collé l’un contre l’autre de longues minutes. Les baisers fiévreux que nous échangions devenaient de plus en plus torrides. L’un comme l’autre nous étions dans une sorte d’état second. C’est le genre de moment dont on voudrait qu’il n’ait jamais de fin.Malheureusement ce moment prit fin. Sans crier gare mon adorable collègue de bureau relâchait son emprise sur mon corps et sortait de l’eau sans se retourner. Je restais là, perdu dans l’immensité de la mer, à me poser des milliers de questions en regardant la belle sirène quitter les flots. Je mis alors mon corps entièrement sous l’eau, histoire de me rafraîchir les idées, et je vis Sandra qui empruntait les premières marches de l’escalier.Forcément troublé, on le saurait à moins, je sortais également de l’eau, et après avoir récupéré mon matériel, je prenais le chemin de la maison. Dans un premier temps, j’essayais de trouver Sandra pour savoir ce qui s’était passé, ce que j’avais fait ou dit qui l’avait fait fuir aussi vite. Je la trouvais, ou du moins la devinait, dans la salle de bains de sa chambre, sous la douche. Ne voulant pas insister, je descendis, me servis un grand verre d’eau fraîche et allais m’installer à l’ombre sur un transat.Après tant d’émotions, et surtout après deux heures de plongée, je m’endormis dans la fraîcheur de l’ombre, bercé par le bruit des cigales. Je fus alors réveillé par la fraîcheur d’un corps contre le mien. Sans ouvrir les yeux, je compris que ce corps était nu et que son propriétaire ;-) commençait tendrement à m’embrasser dans le cou.S’approchant de mon oreille Sandra me dit :— Excuses moi, mais tout à l’heure tout est allé tellement vite que j’ai eu peur de m’emballer.— Ce n’est rien, je comprends. En fait non, je ne comprenais pas mais j’étais prêt à tout lui pardonner.Sandra vint alors m’embrasser sur la bouche tendrement, sensuellement, puis commença à descendre sur mon corps. J’en avais très envi, mais pour ne pas tout gâcher, je l’ai retenu. Nous nous sommes ainsi embrassés très longtemps. Je l’ai pris dans mes bras et nous sommes restés tendrement enlacés pendant un moment. Après tout ce temps, mon amie me demandait :— Je ne te fais pas d’effet ?— Pourquoi est-ce que tu me demandes cela ?— Parce que je ne sais pas, en temps normal tu aurais du me sauter dessus de suite.— Ce n’est pas trop mon style, tu sais ?Comme pour s’en assurer, elle passa alors une main sur mon short et eut l’air satisfaite d’elle-même. La chaleur du soleil de midi commençant à se faire ressentir, je décidais de plonger dans l’immense piscine qui se situait à quelques mètres de moi. Lentement je me dégageais de l’étreinte de Sandra et je m’immergeais dans l’eau rafraîchissante, à bien des égards.En remontant, j’aperçus au bord du bassin le corps entièrement nu de Sandra. Elle me regardait sortir de l’eau et j’allais me positionner au-dessus d’elle pour m’égoutter. Je me baissais, je me mis à genoux et posait tendrement un baiser sur le ventre de cette femme que j’avais appris à connaître en une seule journée de détente.Je passais lascivement ma main sur son ventre et faisait remonter ma main entre ses seins. Je finissais mon mouvement vers son cou et je me penchais pour poser délicatement un baiser sur ses lèvres. Je trouvais cette situation très romantique, nous n’avions pas encore été suffisamment loin pour que je connaisse son corps et chacun de nos mouvements se transformaient en véritable découverte, de plus en plus agréable et de plus en plus sensuelle.— Et si on allait manger ? me dit-elle soudain.— Oui si tu veux. On mange ici ou bien tu souhaites que nous allions en ville ?— On va manger un bout en vitesse, en ville, et puis j’irai faire une ou deux emplettes avec ce que j’ai gagné hier soir.— C’est OK pour moi, mais il faut que j’aille me doucher.— Je peux venir te frotter le dos ?— Pourquoi pas, mais tu sais j’arrive à le faire seul en principe.Un après-midi de shoppingEn regardant Sandra droit dans les yeux je ne pus de nouveau m’empêcher de l’embrasser. Je me souviens m’être demandé comment il avait été possible que je collabore tant de temps avec une telle femme sans me rendre compte qu’elle était parfaite si l’on grattait un peu » le vernis de son masque de travail « .Arrivé dans la salle de bains, je faisais comme à mon habitude et je fis couler l’eau. Je pense que c’est la douche la plus mémorable que j’ai pu prendre dans ma vie. Sandra ayant attrapé le gel douche a commencé à nettoyer consciencieusement chaque partie de mon corps. Au point où nous en étions je ne pouvais guère cacher mon état. Une fois la moindre parcelle de mon corps parfaitement propre, je lui renvoyais la politesse et m’occupais à mon tour de sa toilette. Deux choses ont profondément marqué ma mémoire durant ce moment.La première fut le contact de mes mains emplies de savon et de ses seins. Je ne sais pas pourquoi, mais cette divine sensation me laissa une impression soyeuse au contact de cette partie du corps, et j’avoue m’être particulièrement bien appliqué.La seconde chose fut la vision de ses reins offerts, je pouvais toucher tout son corps, me promener où je le souhaitais, et pourtant à aucun moment je n’ai dépassé le stade de la simple caresse. Nous en avions envi, mais nous étions rentrés dans une sorte de jeu dans lequel nous dévoilions nos corps et nos envies par étapes. Contrairement à ce que j’aurais pu penser au départ, cette situation était plutôt agréable et terriblement excitante.Nous sortions complètement nus de la salle de bains, Sandra me tenant par la main et m’entraînant au bord de son lit. Sans un mot, elle me poussa des deux mains et me fis tomber sur le lit. Sandra vint alors sur moi, commença à lécher mes seins tout en continuant à me fixer dans les yeux avec un petit sourire coquin. On peut alors facilement comprendre que chacun de ses mouvements, mais également sa lente descente, avait chez moi un effet terrible, à tel point qu’un frisson me parcouru quand elle arriva à la hauteur de mon sexe. Elle l’embrassa lentement, plusieurs fois, puis fit le chemin inverse en continuant ses caresses et ses baisers. Je n’en pouvais plus. Alors que je voulais prendre le déroulement des ébats en main, Sandra me fit comprendre que c’était elle qui tenait les rênes.— Non, pas encore. Fais-moi confiance tu ne le regretteras pas.— Je suis en train de tomber amoureux, si tu continues tu ne pourras plus te débarrasser de moi.— Ne dis donc pas de bêtises.— Je ne plaisante pas.— Je n’ai pas envie de parler de cela. Je crois que cette petite nage nue ce matin m’a rendue totalement exhibitionniste.Elle souriait en me disant cela, mais je pense qu’il y avait un fond de vérité dans ces propos. Elle me demanda d’aller m’habiller puis de revenir dans la chambre. Je m’exécutais et quand je revins, Sandra était allongée sur le lit en train de lire un magazine. Elle se leva et me demandant de m’asseoir dans le fauteuil qui ornait la chambre, elle se dirigea nue vers sa penderie. Tout en prenant son temps elle se rhabilla devant moi comme si nous étions parfaitement habitués à faire cela. Voyant les sous-vêtements très sexy qu’elle avait mis, je pensais que la journée allait se dérouler magnifiquement, finalement j’avais bien fait de signer mon contrat dans cette entreprise.— Allez on décolle !— Il faut appeler un taxi.— Sinon nous pouvons prendre une voiture dans le garage, me fit-elle rappeler.— Pourquoi pas.Après avoir récupéré les clés du garage, nous nous y rendions et ouvrions la porte de ce qui semblait être une maison pour les invités d’André. Bien que très maniaque, je fus surpris par la propreté du lieu. Je compris tout de suite en avançant un peu plus. Ce n’était pas un simple garage, moi qui m’attendait à trouver une petite voiture de tourisme, je me retrouvais face à une collection impressionnante de voitures de sport.— Ah génial ! s’écria Sandra— Je n’y crois pas. Tu crois que l’on peut emprunter une des voitures ?— Bien sûr, André à été très clair là dessus. C’est terrible.— Je ne savais pas que tu aimais les grosses voitures ?— Mon père fait du rallye et souvent je lui sers de co-pilote. Tu vas dans le cellier chercher les clés ?— Oui mais lesquelles, il y a au moins 10 voitures.— Prends celle de la 911.Je revenais avec les clés. Sandra se mit d’emblée du côté conducteur et une fois les clés en main s’installa au poste de pilotage. Un tour de clé et le moteur vrombit dans un bruit rauque. Deux petits filets de gaz, et nous partions dans ce magnifique bolide noir. Une fois sur la route, j’ai rapidement compris que Sandra ne devait pas toujours s’asseoir dans le baquet du passager. Je crois que c’est la personne que je connaisse qui conduit le plus justement. Nous enroulions les différents virages pour nous rendre en ville à vive allure sous le regard halluciné des éternels promeneurs de chiens que nous croisions. Chaque mouvement de ses jambes laissait apparaître un peu plus ses jambes magnifiques sous la fine robe qu’elle portait. Autant dire que nous n’avons pas mis très longtemps pour avaler les quelques kilomètres qui nous séparaient du centre ville.Après nous être restauré dans un charmant restaurant typique à l’ombre d’un palmier, nous sommes allés faire le tour des boutiques. Nous avons alors rejoué la fameuse scène du film » Pretty Women « . Sandra a bien du essayer 3500 tenues différentes. Jamais gênée, au fil des boutiques, elle s’exhibait de plus en plus pour me montrer des tenues somptueuses. Plus je la regardais et plus je me disais que cette fille avait un charme fou. Comment avais-je pu travailler avec elle sans me rendre compte de ce fait. Elle était belle.Dans une des dernières boutiques que nous avons faîtes, j’ai vu une femme resplendissante sortir des cabines d’essayages. À l’instant où elle fit quelques pas dans le petit salon où nous nous trouvions, je compris de suite que cette robe était dessinée pour une seule personne : Sandra.— Elle te plaît ?— Euh, oui, oui elle me plaît, tu es superbe dedans.— Tu veux que je la porte ce soir.— Je ne sais pas ce que tu as prévu, mais bien sûr, elle est faîte pour toi.Après cette petite séance de shopping, une bonne partie des gains de la veille avait disparu. Sandra rayonnait de bonheur pendant que j’essayais tant bien que mal de suivre les bras chargés de paquets de toutes tailles. Nous avons du bien mettre quinze minutes à tout faire rentrer dans le minuscule coffre de notre voiture d’un jour. Une fois le chargement effectué, Sandra me jeta les clés.— C’est à toi de t’amuser.— Tu sais cela ne me déranges pas que tu conduises.— Non vraiment, c’est bon.Je ne voulais pas insister, mais même si je ne débrouille pas trop mal, mon niveau de conduite n’avait rien à voir avec le sien. J’avais tellement peur de froisser une aile que je n’ai pas du passer la troisième une seule fois 🙂 . Durant le trajet du retour, Sandra a posé délicatement sa main sur ma cuisse et je suis rentré sous ses caresses, en silence.En arrivant nous nous sommes débarrassés de nos paquets et nous nous sommes longuement embrassés au milieu du séjour. Je suis allé nous servir deux verres. J’ai tendu le sien à Sandra qui était toujours debout au milieu du séjour. Je m’assis alors sur le canapé et Sandra vint s’asseoir sur moi, ses jambes me chevauchant. Posant son verre puis le mien, Sandra commença à me caresser le torse, la pression de ses mains et de sa bouche se faisant de plus en plus pressante. Après avoir ôté ma chemise, ma compagne plongea ses yeux dans les miens et tout en continuant à me regarder commença à dégrafer un à un les boutons de mon pantalon de toile. Une fois de plus, je me retrouvais à demi-nu devant cette femme splendide. Avec grand soin, elle retira le seul vêtement qui me restait, et tout en posant un petit bisou sur mon sexe, elle remonta dans la position qui était la sienne avant que je ne me retrouve nu.Je n’osais plus bouger. Je sentais aux gestes de Sandra que c’était elle qui voulait mener la danse et c’était plutôt une bonne danseuse :-). En passant ma main sur ses reins, je me rendis compte que Sandra ne portait plus les sous-vêtements que je l’avais vu mettre le matin même. Alors que je m’apprêtais lui dire que j’avais très envie d’elle, elle me fit taire en posant son index sur mes lèvres. Je me laissais donc faire.Sandra, tout en restant dans la position dans laquelle elle se trouvait, pris mon sexe dans la main, après avoir écarté les pans de sa fine robe. Pendant ce temps, je fermais les yeux afin de ressentir chacune des caresses prodiguées par ma belle. Avec des mouvements habiles de sa main, je sentais mon sexe se promener à l’entrée du sien, écartées ses lèvres et faire de longs mouvements. Je me laissais allé et je trouvais cette situation particulièrement sensuelle, je ne pensais plus à rien, seulement aux plaisirs que me procurais ces caresses. Je sentais Sandra de plus en plus bouillonnante, j’avais également le corps en feu comme on peut l’avoir lors d’une forte fièvre, et bien que désireux de faire l’amour à cette femme, je me retenais pour ne pas gâcher ce moment très excitant.Sandra s’est alors assise à côté de moi et m’a fait comprendre en me tirant à elle qu’elle souhaitait que je l’embrasse. Je m’exécutais avec le plus grand plaisir. Je retirais un à un ses vêtements tout en continuant à l’embrasser. Ma langue se promenait lentement sur le haut de son corps, chaque nouveau baiser posé sur ses lèvres attisait encore un peu plus mon désir. Un peu plus entreprenant je me mis alors à caresser les cuisses de Sandra me rapprochant à tâtons de son sexe.Le premier contact fut des plus agréable, je ne faisais que le caresser, et, regarder Sandra dans les yeux ne faisaient qu’augmenter les sensations que j’obtenais, par le contact de ma main. J’immisçais mes doigts entre ces lèvres, ma main faisait de long aller-retour entre chacune des parties de son corps. Je sentais son désir, je sentais le mien. M’approchant d’elle j’osais rompre le silence et je lui glissais à l’oreille :— Tu es très belle.— Tu me trouves réellement belle ? me répondit-elle.— Oui, je te trouve magnifique.— Dis le moi encore.— Tu es belle.— Tu veux me faire plaisir, s’il te plaît ?— Oui.— Va t’asseoir en face de moi sur le fauteuil.Je m’exécutais, et je partais. Je ne partais pas bien loin, mais au cas où, j’en profitais pour quitter le contact de ce corps en le couvrant de baiser. Je m’essayais donc en face. Je trouvais la situation vraiment étrange. Nous étions collés l’un à l’autre il y a très peu de temps, et maintenant qu’une table basse nous séparait j’avais l’impression que cette femme devenait de plus en plus inaccessible.Sandra continua à me fixer dans les yeux et j’en fis de même. Je détaillais chaque partie de son corps. Je me risquais à lui répéter que je la trouvais magnifique. Elle me demanda de me taire et juste de la regarder. Vraisemblablement excitée par la situation, Sandra commença à se caresser devant moi, impudiquement, comme elle aurait pu le faire si elle s’était trouvée seule. J’assistais à ce spectacle avec une grande attention. J’aurais pu également en faire de même de mon côté mais mon plaisir résidait à cet instant précis dans la vision qui s’offrait à moi.Poussée certainement par ses caresses Sandra devenait de plus en plus indécente, elle s’exhibait devant moi oubliant sa timidité et me faisant partager son intimité. Ses mouvements se firent alors de plus en plus rapide. Elle fermait les yeux par intermittence. Elle se mit à pousser de légers râles et repris la parole.— Regardes moi, je veux que tu me voies en train de jouir.Je la voyais jouir et j’y prenais beaucoup de plaisir. Son visage s’empourprait, je sentais toutes ses inhibitions tombées. Elle écartait de plus en plus les jambes comme si elle avait peur que je ne puisse pas suffisamment profiter de son image. Elle me demanda alors de venir la rejoindre, ce que je fis. M’approchant d’elle, elle me dirigea vers son sexe tout en me tenant la tête, me guidant dans les mouvements que je faisais. Après un bref instant, elle me fis remonter vers sa bouche et m’embrassa goulûment. Elle me dit merci, se leva en direction des escaliers menant à sa chambre et en se retournant me dis :— Tu viens ?— J’arrive. Mais avant je voudrais que tu saches que je suis bien avec toi.— Merci. On va se reposer un peu ?— Pourquoi pas ! Mais tu sais moi, perso, je ne suis pas encore très fatigué.— On ne va pas très vite et tu verras que tu ne le regretteras pas. Laisses moi faire d’accord.— Si tu veux, si tu me laisses t’embrasser alors. Posant alors une main sur ses fesses je l’embrassais tendrement.Arrivant dans la chambre, Sandra alla prendre une douche et j’en fis de même après elle. Je ne sais pas comment était la sienne, mais la mienne fut froide. J’avais besoin de calmer un peu les choses et surtout de faire le point sur une situation qui m’échappait totalement. C’était Sandra qui tenait les rênes et me menait agréablement par le bout du nez. Après un petit moment de répit je finis par conclure que la situation n’était pas si désagréable que cela et » qu’obéir » à cette femme n’était pas ce que l’on peut appeler un cauchemar, fusse-t-elle une de mes collègues du cabinet.Je sortais donc de la douche, dans l’idée de faire tout ce que me demanderait cette demoiselle, avec une simple serviette au tour de la taille. Sandra m’attendait sur le lit, nue, tapotant le matelas de sa main m’invitant à la rejoindre. Je me couchais à ses côtés, la prenais dans mes bras et je la regardais s’endormir sur mon torse pendant que ma main caressait ses longs cheveux noirs. Lascivement et machinalement, je continuais à la caresser, tout en sombrant lentement dans un profond sommeil.Je fus réveillé par la fraîcheur du début de soirée. Parcouru par un frisson, je cherchais désespérément Sandra dans la pièce. Sans bruits je me dirigeais vers la salle de bains encore à moitié endormi. Oufff ! Ma compagne était toujours là, dans la salle de bain, dos tourné. Toujours en silence je l’observais.Mieux réveillé, je me rendis compte qu’elle s’était mise sur son 31. Elle portait une magnifique robe noire attachée dans le cou, très près du corps, de ce corps qui me faisait fantasmer depuis que nous étions arrivés. Sa tenue lui allait tout simplement à ravir. En m’approchant à pas de loup, je m’aperçus que c’était la tenue qui lui allait si bien cet après-midi. J’avais réussi à m’approcher d’elle suffisamment pour qu’elle ne m’aperçut de ma présence qu’une fois collé derrière elle. Sans se retourner elle me fit un tendre sourire à mon reflet dans le miroir. Je prenais Sandra dans mes bras et je lui déposais un baiser dans le cou. Je suis resté collé, la tête sur son cou pendant une longue minute, sans dire un mot.— Cela fait longtemps que tu m’observes ?— Non deux secondes, je viens de me réveiller. Tu es de plus en plus belle dis-donc.— Merci. Je voudrais que l’on sorte ce soir. J’ai envie de danser. Cela te dit ?— Je ne vais pas rester tout seul, en plus tu me connais ! C’est partit pour une nuit de folies alors ?— J’ai vraiment envie de faire la fête. Tu me laisses finir, tu te prépares et tu me rejoins dans le séjour.Je prenais mon temps pour me préparer et j’hésitais longuement pour choisir une tenue vestimentaire qui ferait honneur à la beauté de la femme que j’avais l’honneur d’accompagner ce soir. J’optais pour un costume léger, beige, assez décontracté. J’enfilais mes chaussures et je descendais dans le séjour tranquillement. Je crus halluciner quand je vis le séjour. Sandra avait profité de mon sommeil et de » ma préparation » pour dresser une magnifique table pour deux, avec chandeliers, lumières tamisées et vins fins. Décidément j’allais de surprise en surprise avec cette fille.— Si seulement j’avais pu imaginer que nous serions si bien tous les deux, je te promets que je ne t’aurais jamais lâchée d’une semelle au cabinet.— Oui mais ici les choses sont différentes.— C’est à dire. Tu penses être différente ici ? J’ai l’impression que tu as changé radicalement en deux jours.— Ce n’est pas cela, mais je peux réellement être ce que je suis. Je ne connais personne ici donc ma timidité naturelle ne prend pas le dessus, de plus… marquant un léger moment d’hésitation. Je ne suis pas stressée, j’ai l’impression que je peux vraiment me conduire en femme, que les gens me trouvent désirable, que l’on me regarde pour autre chose que mes qualités professionnelles. Je ne suis pas obligé d’être la gentille fille à papa intelligente qui doit se conduire en singe savant durant d’interminables cocktails.— Tu sais si tu faisais quelques efforts, tu pourrais avoir la même vie ailleurs.— Non, ailleurs c’est différent, je ne peux pas me conduire comme cela.— Je ne trouve pas ta conduite particulièrement discutable. Tu es une belle femme. Pourquoi est-ce que tu passes ton temps à le cacher alors ?— Je ne sais pas, mais ce soir, j’ai envie que l’on me remarque, que l’on me détaille des pieds à la tête, j’ai envie de flamber.— Tu sais, si tu étais comme cela tout le restant de l’année, il y aurait une file d’attente gigantesque en bas de chez toi pour t’inviter à dîner.— Tu vois ce serait compliqué, je serais obligée d’embaucher des vigiles, me dit-elle en éclatant de rires.Nous avons dîné tout en continuant à discuter. Après un ou deux verres en guise de digestif, Sandra s’est un peu plus découverte sur ce qu’était sa vie, la manière dont elle appréhendait les choses, son ressentiment sur tout un tas de sujet.Cette femme était totalement à fleur de peau, complètement empêtrée dans les principes moraux que lui avaient inculqués ses parents et que pourtant elle réfutait pour la plupart. Alors qu’elle avait tout pour être heureuse, qu’elle était magnifique, intelligente, gagnait bien sa vie et avait un caractère adorable, elle se laissait bouffer par tous ces principes et évènements qui chez elle prenaient des proportions insurmontables. Je pense que depuis qu’elle était arrivée ici, elle avait pris conscience de cela et s’était décidée à prendre les choses en main, à vivre en quelque sorte. Sandra me faisait craquer. Les sentiments qu’elles venaient de me livrer me touchait vraiment et même si notre histoire ne devait pas aller plus loin je savais que j’avais gagné une amie.Elle me confia qu’elle était fatiguée de sa vie actuelle. Même si cela ressemblait à une crise d’adolescence sur le tard il fallait qu’elle explose, qu’elle prenne désormais la vie comme elle vient sans trop se soucier du lendemain. Après avoir fini sa phrase, elle fut envahie de sanglots et se mit à pleurer à chaudes larmes. Je la pris dans mes bras et nous restâmes ainsi sans bruit.— Ça va mieux ?— Oui, c’est fini, je ne veux pas gâcher la soirée.— Tu ne gâches rien, laisses toi aller si tu as envie de pleurer, cela fait du bien des fois. Par contre je voudrais que tu me promettes deux choses. En fait trois.— Promis.— Non écoutes moi avant de me le promettre.— D’accord.— Premièrement, je voudrais que quoi qu’il se passe maintenant entre nous, nous restions de vrais amis.— Promis.— Ensuite, je voudrais, mais tu ne le prends pas comme un ordre. Je voudrais que tu restes telle que tu es maintenant. Ne redeviens pas si timide, si, si… » invisible « , effacée. Si les choses ne te plaisent pas, envois les balader. Tu sais, il y a quelques années, j’ai perdu mon grand frère. Il avait notre âge et ne vivait que pour son travail. Le jour avant qu’il ne parte, il nous confiait qu’il regrettait de ne pas en avoir plus profité, de ne pas avoir su mettre le aula et croqué la vie à pleines dents. Ce jour là, je lui ai simplement fait la promesse que je souhaite que tu me fasses maintenant.— Promis également.Sandra commençait à retrouver un peu le sourire et de joie de vivre. J’étais content d’avoir eut cette discussion avec elle, aujourd’hui. Ces moments d’intimités et de proximité entre deux personnes sont rares et pourtant nous les vivions depuis une journée entière, c’était la première fois que je me retrouvais aussi proche d’une personne.— Promets-moi également que ce soir nous allons faire une fiesta à tout casser ?— Là je compte sur toi alors. Mais puisque nous en sommes là, moi aussi j’aimerais que tu me promettes deux choses. La première c’est de ne plus te poser autant de questions quand tu es avec quelqu’un. J’ai bien vu que ton attrait pour moi te posait des problèmes de conscience. Ne fait pas la même erreur que moi. Tu sais on tombe vite dans le piège. Ensuite je voudrais que tu me promettes de ne jamais parler de ce qui se passera entre nous, quoi que ce soit à qui que ce soit, cela restera entre toi et moi uniquement et à jamais.— Je te le promets.— Sur ce, ce n’est pas très malin d’avoir pleuré, maintenant il faut que j’aille me remaquiller.Après quelques instants de patience, nous étions sur la route. Ma passagère semblait songeuse, il semble qu’elle repensait à ce que nous avions dit.— Tu as raison, la vie est courte, il faut en profiter.— Je suis content de te l’entendre dire.Malgré l’épaisse console centrale qui nous séparait dans la voiture, Sandra vint poser sa tête sur mon épaule. Je connaissais la région, j’optais donc pour une discothèque dans laquelle toute la jeunesse dorée du sud de la France se retrouvait.Porsche aidant (merci André), nous nous retrouvions rapidement pris en charge par le personnel de l’établissement qui nous conduit à une table en espace VIP. L’ambiance était feutrée et même si la musique était un peu forte nous pouvions tout de même nous entendre parler. Après quelques verres, nous sommes allés danser. Sandra semblait rayonnante, elle s’amusait et moi aussi.Bien que ce genre d’endroit soit souvent fréquenté par de très belle femme, mon amie dégageait un sex-appeal qui attirait beaucoup de regards d’hommes comme des femmes. Sandra était la reine de la soirée, elle se déchaînait sur la piste de danse et prenait plaisir à exhiber son corps devant toutes ses personnes qui la regardait.— Je suis déchaînée ce soir. Tu peux être gentil et allé chercher à boire, s’il te plaît.— OK, tu reprends la même chose ?— Oui. Tu as vu comme tout le monde me regarde. Je crois que j’ai sûrement déjà trop bu parce qu’en temps normal je serais déjà cachée dans les toilettes des dames, mais une promesse est une promesse, n’est-ce pas ?— Oui, cela me fait plaisir de savoir que tu t’amuses. Tu ne bouges pas, je vais chercher à boire et je reviens.C’est en allant au bar que je fis la connaissance de Thierry et Lyze, une fois de plus grâce à ma maladresse incontrôlable. En guise de présentation, je renversais le verre de Thierry en essayant de me faufiler au milieu des personnes qui discutaient. Extrêmement gêné, je me proposais de suite pour offrir à boire à ce couple âgé d’une trentaine d’année. Thierry me tira alors de mon embarras en me disant que ce n’était pas bien grave et qu’il acceptait volontiers que je leur offre à boire.— Je suis vraiment désolé.— Ce n’est rien. Je me présente Thierry, ajouta-t-il en me tendant la main. Et voici mon épouse Lyze.— Enchanté de vous connaître. Moi c’est Thomas. Et justement voilà mon amie Sandra. Sandra je te présente Lyze et Thierry.— Bonsoir.Après ces brèves présentations, nous sommes retournés à notre table accompagnés de ce charmant couple. Thierry était un très bel homme quant à Lyze elle était tout simplement charmante. Dans la conversation, nous apprîmes que les deux tourtereaux venaient de se marier. Ils s’étaient rencontrés en Californie, d’où était originaire Lyze, et depuis ils ne se quittaient plus.Ces dames ont sympathisé rapidement, tout comme nous. Nous avions pas mal de points communs et notamment professionnellement. Dans la discussion, nous nous sommes même trouvés des relations communes. Après quelques allusions à nos travails respectifs, nous en sommes venus à parler de choses et d’autres comme l’on peut le faire lors d’un dîner entre amis.Nos deux compagnes s’étaient levées et étaient allées danser depuis un petit moment quand Thierry me dit :— Elles font sensation toutes les deux ensembles !— Effectivement. En effet, Sandra dansait langoureusement avec Lyze.— Ton amie est vraiment très belle. Elle est toujours comme cela ?— En fait non, mais aujourd’hui c’est la nouvelle Sandra que vous avez rencontrée. Voulant coupé court à cette discussion je demandais à Thierry comment il avait rencontré Lyze.— Dans une conférence, je présentais un produit et elle est venue me poser quelques questions après. Nous nous sommes de suite plu.Nos deux compagnes étaient très » hot » ce soir, Lyze caressait sans gêne Sandra qui se laissait faire sans problème. Alors que leurs deux corps se frottaient l’un à l’autre, mon amie me jeta un œil coquin par dessus l’épaule de sa partenaire de danse. Autant dire que le nombre d’hommes qui avaient envie de danser autour de nos deux amies a rapidement augmenté. Chose extraordinaire, plus les regards se portaient sur ces deux sublimes femmes, plus leurs gestes devenaient impudiques. Je n’aurais jamais cru cela possible, mais Sandra caressait les fesses de Lyze sans se soucier du monde extérieur. La musique changea de style et pour remercier sa partenaire, Sandra l’embrassa à pleine bouche.Ces deux belles femmes revenaient bras dessus bras dessous vers notre table alors que j’étais encore un peu médusé par le spectacle auquel l’ancienne Sandra ne m’avait pas habitué. Mon amie avait le visage pourpre. Le plaisir qu’elle avait prise le temps de quelques danses un peu coquines pouvait se lire sur son visage. Se penchant vers moi, Sandra me glissa à l’oreille :— Merci, tu as raison, c’est très bien d’en profiter. Tu ne veux pas que l’on rentre ? J’ai très envie de toi.— Tu m’épates. Nous y allons.— Demandes à nos deux amis s’ils souhaitent nous accompagner.La demande fut faîte, nos deux amis se joignirent à nous avec plaisir. C’est au moment où nous allions partir qu’un barman s’approcha de nous avec une bouteille de champagne à la main.— C’est pour vous, de la part de la Direction.— Merci, dis Sandra totalement déchaînée. Est-ce que nous pouvons l’emporter ?— Je suis désolé mais ce n’est pas possible Mademoiselle, ajouta le serveur.Acceptant tout de même le cadeau, nous avons tous bu quelques gorgés d’un excellent champagne tout en continuant à discuter. Certes depuis la démonstration de danse de nos deux amies, la discussion s’était légèrement orientée sur des sujets plus coquins. Sandra qui avait vraisemblablement déjà beaucoup bu, n’hésitait pas à caresser la cuisse de Lyze en lui jetant des yeux de plus en plus coquins. Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous sommes alors décidés à rentrer. J’avais trop pu pour conduire et c’est pour cela que nous avons laissé la voiture d’André au parc. Nous avons été raccompagner par Thierry qui était le plus sobre d’entre nous. Je prenais place à l’intérieur de son immense 4*4 et nos deux amies se calaient dans les sièges arrières. Après quelques minutes de route, Sandra me coupa de nouveau le souffle :— Finalement je comprends pourquoi les hommes sont des obsédés sexuels, c’est très agréable d’embrasser une femme.— Ne vous gênez pas pour nous, ajouta Thierry.Joignant le geste à la parole, Sandra embrassa de nouveau Lyze. Je me retournais légèrement pour ne rien manquer, tandis que Thierry profitait de son rétroviseur. Les caresses ainsi que les baisers des deux femmes se faisaient de plus en plus fiévreux. Sandra était excitée par nos regards et se déchaînait sous nos yeux. Lyze se retrouvait avec la jupe totalement retroussée jusqu’à la taille, Sandra lui caressant sans vergogne l’intérieur des cuisses. Les rares passants insomniaques que nous croisions, lors de nos arrêts aux feux rouges, n’en revenait pas, moi non plus d’ailleurs. À chaque nouvel arrêt Sandra devenait de plus en plus entreprenante apparemment pour le plus grand plaisir de Lyze.Nous arrivâmes dans la maison vers 4h30 du matin. Nous prenions de nouveau un verre au bord de la piscine. La situation s’était un peu calmée, même si tout le monde savait que la fin de la soirée allait être particulièrement agréable. S’approchant de moi Sandra dit tout haut :— Excusez-nous, mais nous avons quelque chose à faire tous les deux maintenant.— Faîtes comme si nous n’étions pas là, ajouta Lyze avec un charmant accent américain. Nous allons profiter de la piscine.Sandra se leva, m’agrippa par la main et m’entraîna au fond du jardin. En m’approchant de l’escalier qui menait à la plage je compris où elle souhaitait en venir. Elle me regarda dans les yeux :— On le prend ce bain de minuit alors ?— Oui bien sûr.Nous nous sommes enlacés et nous nous sommes mutuellement déshabillés sans cesser de nous embrasser. Une fois nue, Sandra s’échappa à mon étreinte et couru, en riant, se jeter dans l’eau. Je lui emboîtais immédiatement le pas et la rejoignit. Bien que l’eau fut fraîche, nous nous sommes rapprochés et nous nous sommes à nouveau embrassés. Je caressais Sandra sur tout le corps, je sentais ses seins toucher mon torse par intermittence tandis qu’elle m’embrassait dans le cou.Nous avons dérivé lentement sur le bord. Allongés sur le sable fin je passais ma main sur le corps de Sandra. J’avais l’impression d’être dans un rêve. La plage, le sable fin et une magnifique femme dans mes bras sous un ciel étoilé. Très tendrement nous avons commencé à faire l’amour pour la première fois. Après toute cette attente, rendue interminable par tous les jeux auxquels nous nous étions livrés, chaque mouvement de bassin devenait majestueux, jouissif.Me poussant délicatement pour que je me retrouve sur le dos, Sandra me dit qu’elle souhaitait que je la voie de nouveau jouir. Accélérant un peu plus les mouvements de son corps je sentais que nous allions atteindre un orgasme très fort. Sandra bougeait de plus en plus rapidement, elle gémissait de plus en plus fort et me criait de plus en plus fort également de continuer à la regarder. Nous avons jouis tous les deux simultanément, la jouissance de Sandra entraînant la mienne. Nous avons roulé dans le sable quelques instants avant de rentrer vers la maison totalement nus.En arrivant vers la piscine, nous avons vu que nos hôtes n’avaient pas perdu de temps et qu’ils étaient dans l’eau en train de faire l’amour. Sandra et moi nous allongions sur les chaises longues qui bordaient la piscine pour regarder notre couple d’invités en train de faire l’amour. Je n’avais jamais vu de films X à cette époque et j’avoue volontiers que cette situation m’excitait particulièrement. Nous étions tous les deux allongés l’un à côté de l’autre entrain de regarder un mari et sa femme prendre du bon temps.— Ils sont beaux tous les deux.— Oui, c’est très excitant, répondis-je ne pouvant cacher mon état.— Cela t’excite de les voir faire l’amour ?— Oui plutôt, pas toi ?— Je trouve cela très excitant aussi. Mais je trouve que nous sommes trop loin.Pour satisfaire notre curiosité, nous nous sommes donc rapprochés du bord de la piscine. Nous pouvions toucher nos deux hôtes tellement nous étions prêts d’eux. Thierry était dos au bord de la piscine pendant que Lyze l’enserrait de ses jambes. Lyze qui avait les yeux fermés, nous fis un grand sourire quand elle s’aperçut de notre présence. Dès lors elle ne nous quittait plus des yeux, la situation avait également l’air de beaucoup lui plaire. Tout en nous fixant, elle assénait des obscénités en franglais à son époux. Je ne pouvais m’empêcher de caresser l’intérieur des cuisses de Sandra devant ce spectacle inattendu. Mon amie n’en perdait pas une miette, le contact de ma main sur son sexe de plus en plus humide augmentant son plaisir.C’est dans un tonnerre de cris que Lyze marqua sa jouissance, elle hurlait son plaisir en nous regardant. Soudainement, elle agrippa Sandra, tout en continuant à bouger son corps sur un rythme effréné. La rapprochant d’elle, elle l’embrassa violemment au moment même où Thierry se mit à jouir. Tous les deux restèrent enlacés à reprendre leurs esprits pendant que Sandra revenait me couvrir de baiser.Nous sommes retournés sur un transat où Sandra est venue s’asseoir sur moi. Nous avions vu, c’était à notre tour de nous montrer.Sandra n’était plus tendre, elle ne faisait plus l’amour, elle baisait. Je pense après coup qu’elle voulait être le plus exhibitionniste possible. C’est ainsi qu’elle vint s’asseoir sur mon sexe tendu. Elle faisait de longs mouvements sur mon corps comme pour profiter de la longueur de mon membre. À chacun de ses gestes, elle ressortait quasiment entièrement mon sexe qu’elle s’empressait alors de recouvrir le plus violemment possible.Le charmant couple sorti de l’eau et vint faire ce que nous avions déjà précédemment fait tous les deux, nous regarder. Thierry s’assit à une distance raisonnable de nous, toujours au bord de la piscine, tandis que Lyze était beaucoup plus intéressée par le spectacle et se positionnait directement dans notre dos.Sandra sentit la présence de Lyze dans son dos et fis tout pour se cambrer au maximum afin que la charmante californienne puisse profiter au maximum de nos ébats. Elle ne s’en privait d’ailleurs pas, elle pimentait chaque geste de Sandra de mots crus.Cela m’excitait de plus en plus. Je ne pus que jouir lorsque je sentis Lyze assez proche de Sandra pour lui caresser les fesses et introduire un doigt dans son intimité. Je jouissais en hurlant au contact de ce doigt qui allait et venait d’un corps à l’autre, j’avais l’impression que l’on m’extrayait les reins sans anesthésie tellement que mon orgasme fut violent. La main vacante de Lyze donnait la cadence à Sandra, je tombais de fatigue, j’étais mort. J’avais un sentiment de plénitude, j’étais tout simplement épuisé de cette journée si sensuelle durant laquelle des centaines d’images resteraient à jamais graver dans ma mémoire. Sandra devait être dans le même état que moi car elle s’effondra lourdement sur mon torse et enfouit sa tête dans mon épaule.Lyze continuait à caresser le fessier de Sandra. Cette caresse dura quelques instants et l’américaine semblait vouloir encore s’amuser, pendant que son mari nous observait en laissant promener sa main sur son sexe.— Thierry, cela te plaît ce que tu vois ?— Oui ma puce, tu es toujours aussi bandante.Je sentais que Lyze n’avait pas fini de vouloir jouir ; elle prenait un malin plaisir à écarter les lèvres de Sandra qu’elle montrait à son mari. Toujours couchée sur moi, Sandra se laissait allé au passage des doigts qui glissait sans peine le long de son sexe. Petit à petit, la belle retrouvait des forces et me caressait de nouveau le cou puis le torse.— Venez là les hommes j’ai un petit jeu pour vous.— J’arrive.— Qu’est-ce que c’est ? interrogeais-je.— Tu verras bien. Pour l’instant installez-vous sur de vrais fauteuils dans le salon, nous arrivons. C’est un petit jeu auquel je n’ai pas joué depuis longtemps et qui m’amuse beaucoup.Nous nous exécutâmes tous deux, et nous nous assîmes dans deux des confortables fauteuils qui ornaient le séjour. Nous le faisions sans parler. Personnellement j’étais très intrigué par la suite des évènements, je restais donc songeur, encore un peu fatigué de mes étreintes précédentes, mais terriblement enjoué par ce qui allait se dérouler ensuite.Les deux femmes, après s’être concertées discrètement, ont disparus en direction des chambres et sont revenues rapidement tenant chacune dans leurs mains ce qui ressemblait à un foulard.Sandra passa derrière moi tandis que Lyze fit de même avec Thierry. Très tendrement, tous les deux, nous nous sommes retrouvés les bras attachés aux accoudoirs. Délicatement un voile est ensuite tombé sur nos yeux pour nous plonger dans l’obscurité la plus totale. Grâce aux bruits du sol, nous avons pu entendre que les deux femmes se retrouvaient à égale distance de nous deux.— Je vous explique messieurs. Nous allons nous approcher de vous en silence et nous occuper de vous, dis Lyze.— Nous ne parlerons pas et comme cela jamais vous ne serez exactement ce qui se sera passé, répliqua Sandra.J’avais déjà entendu parlé de ce petit jeu, mais jamais je ne l’avais pratiqué et l’on peut dire qu’il m’excitait beaucoup. Je ne connaissais finalement aucune de ces deux femmes suffisamment pour pouvoir les reconnaître simplement à leur façon de me toucher. Je sentis alors une présence venir entre mes jambes sans un bruit comme il était convenu.Plongé totalement dans le noir, je ne pouvais que me concentrer sur les sensations corporelles que je ressentais au contact de cette bouche féminine qui se promenait sur le haut de ma cuisse.Après quelques instants, les caresses et les baisers se faisaient plus pressants et je ressentis une des sensations les plus agréables qu’il me fut permis de vivre. Le fait que je fus entièrement plongé dans le noir, sans savoir qui me prodiguait de telles caresses, exacerbait mes sens. Je pouvais ressentir à ce moment précis chacun des mouvements de mon inconnue partenaire.Je me laissais faire avec le plus grand plaisir sentant mon désir monter. La température de mon corps augmentait à chaque instant et les pulsations de mon cœur se faisait de plus en plus rapide. J’entendais le souffle de ma compagne suivre le rythme de mon propre plaisir. N’ayant d’autres choses à faire que de me concentrer sur les sensations que j’éprouvais dans le bas ventre, je me mis à jouir violemment. Je tentais de raidir mon corps entravé sur ce fauteuil. Comme pour finir de me donner le maximum de plaisir, mon invisible compagne continua quelques instants le traitement par lequel j’avais pris beaucoup de plaisir.Après un petit moment, pour brouiller les pistes, les deux femmes se retrouvèrent de nouveau au centre du séjour puis vinrent nous libérer de nos liens. La lumière agressive qui jaillit lorsque Sandra me retira mon bandeau de soie me fit une impression de contraste saisissant par rapport aux milles voluptés qui venaient de se terminer. En silence, très tendrement, je saisis Sandra pour lui donner en guise de remerciements, un baiser très long.Après cette première journée véritablement épuisante, nous sommes allés nous coucher tous les deux d’un commun accord. Avant de tomber de sommeil, je me mis à penser aux milles plaisirs que nous avions partagés avec Sandra. J’étais totalement sidéré par les changements que ce petit voyage avait provoqués chez ma collègue de travail. Alors qu’elle s’endormait rapidement, je restais penché au-dessus de son corps, à la regarder, durant plusieurs minutes. Jamais je n’aurais pu imaginer que cette somptueuse femme se cachait derrière l’ancienne Sandra, si timide, si effacée et tellement tourmentée par l’avis des autres.Une fin de séjour très tendreNous avons tous deux dormis tardivement le lendemain. Nous avions récupéré de nos aventures de la veille. C’est avec un tendre sourire, tout en passant sa main sur ma poitrine que Sandra mit fin à mes rêves. Toujours tendrement elle a recommencé à me couvrir de baisers. Nous avons alors fait l’amour tout doucement. Nous n’avions pas besoin de parler, nous nous touchions, nous regardions et vivions chaque instant qui nous était offert dans la plus grande complicité.Nous savions que les autres devaient revenir dans quelques jours. Nous sommes donc restés collé l’un à l’autre dans la plus grande tendresse à nous découvrir et nous redécouvrir, jusqu’au jour où il fallut faire comme si de rien n’était, à cause du retour du reste de la troupe dans la villa.Durant les quelques jours qui ont précédé l’arrivée de mes autres collègues de travail, nous nous sommes comportés comme un couple de jeunes amoureux. Voulant apprécier chaque moment passé aux côtés de Sandra, je ne la quittais jamais très longtemps, je voulais que ces instants s’éternisent et restent à jamais figés dans le temps. Seulement voilà ces moments prirent fin avec le retour des marcheurs.Nos camarades de travail rentrèrent le matin de notre départ, ils étaient fatigués et rougis par le soleil. La fatigue ne leur permit pas de se rendre compte de la gêne dans laquelle Sandra et moi-même nous trouvions face à leurs intrusions dans notre intimité récente.Nous éclipsant par moment, nous essayions de nous retrouver seul pour profiter de quelques derniers instants d’un bonheur fugace. Notre avenir était incertain, je tombais doucement, mais totalement, fous amoureux de cette charmante personne que j’avais découverte à plus de mille kilomètres de mon lieu de travail. J’avais côtoyé Sandra pendant des mois avant de me rendre compte que cette femme était peut être la femme de ma vie.Pour ne rien dévoiler aux autres, nous avons fait le voyage de retour éloignés, à mon plus grand regret. Tous les autres étaient fourbus et notre silence ne leur parut pas étrange. Comme si tout c’était passé dans un songe lors d’une nuit agitée, vers la fin du voyage, j’avais quasiment l’impression d’avoir fantasmé tout ce qui s’était passé. Pourtant, lorsque je croisais le regard de Sandra, je savais que tout ceci était bien réel et que nous avions vécu des moments exceptionnels l’un comme l’autre.Dur retour à la réalitéLe soir de notre arrivée, un dimanche, chacun est reparti dans son véhicule pour retrouver son cocon familial et ses habitudes de » vie normale « . Sandra me proposa discrètement de me ramener à la maison. Etant venu en taxi le jour du départ, après avoir salué tout le monde, j’acceptais volontiers son offre.Lors des quelques kilomètres qui séparaient mon domicile de mon lieu de travail, il flottait une étrange atmosphère dans la voiture. Quelque chose nous séparait, peut être le retour à la ville, à la vraie vie, le stress des embouteillages ou tout simplement la fin de la magie qui nous avaient unis. Arrivé en bas de mon immeuble, Sandra stoppa son véhicule.— Tu tiendras les promesses que tu m’as faîtes ? l’interrogeais-je.— Oui mais toi aussi tu devras tenir les tiennes.— Je n’ai qu’une parole. Tu ne veux pas monter boire un café à la maison ?— Non je vais rentrer.— Allez juste pour me faire plaisir.J’insistais lourdement pour que Sandra accepte de prendre un café avec moi avant de rentrer. En rentrant dans l’appartement, avant même que je n’ai eu le temps de refermer la porte, Sandra se jeta sur moi.Je ne comprenais pas ce qui se passait, mais nous avons fait l’amour violemment, comme si cela allait être la dernière chose que nous allions faire avant de mourir. Alors que nous étions face à face, je sentis, sans pour autant le voir, que Sandra pleurait tout en me faisant l’amour furieusement. Tout en continuant à l’embrasser dans le cou, je l’ai soulevé et nous sommes allés jusque dans ma chambre qui était plongée dans le noir total. Nous avons fait l’amour pudiquement, sans nous voir, durant une bonne partie de la nuit. Je serrais ce corps que je sentais, au fur et mesure des étreintes, m’échapper.Le matin suivant, je m’éveillais péniblement et cherchant du bras la compagnie de Sandra. J’espérais secrètement pouvoir la trouver, comme cela avait déjà était le cas, dans la salle de bains, en pleins préparatifs. Ce ne fut pas le cas. La seule trace que je trouvais fut une longue lettre manuscrite posée négligemment sur la table basse du salon.Cette lettre m’expliquait que Sandra avait passé de très bons moments, qu’elle avait apprécié notre rencontre et qu’elle ne regrettait rien. Malheureusement, la lettre m’indiquait également, ce que j’ignorais encore, que Sandra avait déjà un homme dans sa vie.Lorsque je lus cette simple phrase, je fus comme pris dans un étau. Mon souffle était coupé, je ne pouvais pas le croire, je ne pouvais plus me résigner à la laisser partir comme cela. Je suis resté à lire et relire cette lettre durant plusieurs heures. Je connaissais chacune de ses phrases par cœur. Alors par désespoir, j’ai écrit la trame de la nouvelle que vous venez de lire, qui racontait, notre aventure. Le jour même je l’ai envoyé par mail à Sandra. Sa seule réponse fut » souviens-toi de tes promesses et je me souviendrais des miennes « .Je n’ai jamais trahi Sandra (sauf par cette nouvelle). Je n’ai plus goûté au contact de sa peau qu’une seule fois, le jour de son mariage. Quelques mois après cette aventure, j’ai été invité à son mariage. Ce jour là, nous avons réussi à nous retrouver seuls quelques instants alors qu’elle se préparait à aller à la cérémonie. Nous nous sommes uniquement embrassés tendrement et elle m’a remercié d’avoir tenu les promesses que je lui avais faîtes. Je lui ai retourné le remerciement car depuis cette aventure, nous sommes restés les meilleurs amis du monde. Bien que ce fut réellement ma première grosse déception amoureuse, aujourd’hui, il n’est plus question entre nous que d’une amitié sérieuse et durable.J’espère que vous avez apprécié cette nouvelle. Vous pouvez m’envoyer vos commentaires par mail thom_paris_210@hotmail.com je vous répondrais volontiers.