L’histoire se déroule sur une île. Ce début semble trop conventionnel pour aiguiser la curiosité et poursuivre la lecture. Et je ne vais pas non plus planter un décor stéréotypé de vacances estivales, de mer, de soleil et de plage chaude.Pourtant, le récit s’est passé l’année dernière en Corse, début juillet.Nous avions prévu, mon ami et moi, une exploration des routes et des paysages avec une halte à St-Florent de plusieurs jours. Nous avions choisi le mode d’hébergement économique qu’est le camping, aussi pour sa proximité avec la nature et les éléments.Nous devions passer une journée dans le Désert des Agriates, sur une plage que l’on rejoint par bateau ou en voiture mais sur un chemin tellement défoncé qu’il fallait poursuivre à pied.On trouve ici des plages et des criques paradisiaques pour peu que l’on ait du courage et de la patience de découvrir ce joyau reculé. L’eau était turquoise avec des reflets rose, très calme et peu froide. L’heure précoce nous dédiait sa douceur et sa solitude, avec les odeurs du maquis qui affluaient de toutes parts. Le soleil était encore en pleine ascension, nous préservant de ses rigueurs étouffantes.La plage du Lodo nous accueillait les bras ouverts mais après réflexion, nous avions préféré poursuivre plus loin, trouvant que le ponton serait l’arrêt privilégié d’une horde de touristes.Juste avant l’immense plage de rêve de Saleccia, nous étions tombés sur une crique isolée, mi-sable, mi-rocher, s’avançant face au Cap Corse, dressé comme un décor majestueux.Nous nous sommes installés en déposant nos sacs et nos serviettes en inspirant profondément, satisfaits de notre trouvaille sauvage et fabuleuse.Mon ami, le sourire aux lèvres et les yeux malicieux – je devinais son dessein – se déshabilla et, au moment d’enlever son caleçon pour enfiler son maillot de bain, s’arrêta un instant pour me faire comprendre que l’on pourrait se mettre nus.Je ris bien sûr à sa proposition et suspectai des bateaux qui pouvaient passer très près et des marcheurs qui risquaient de venir s’aventurer dans ce havre de paix. Peu téméraire, je déclinai l’idée malgré une grande envie de me dénuder et de profiter de la mer et du soleil. Je me déshabillai pourtant totalement pour enfiler le bas de mon maillot de bain.Mon ami avait poursuivit son projet et alla directement se baigner. Je le rejoignis rapidement mais il fut malheureusement bientôt obligé de remettre son slip car des touristes s’avançaient vers nous.À mesure que le temps défilait, l’endroit se peupla mais raisonnablement sans que chacun soit l’un sur l’autre. On ne pouvait même pas dire que le lieu fut fréquenté car les quelques personnes présentes étaient séparées de plusieurs dizaines de mètres, ne se voyant ou ne s’entendant guère.Nous en avions d’ailleurs profité pour nous baigner et après plusieurs brasses du bord, il était facile de retirer son maillot de bain, de l’enrouler autour du poignet et de nager ainsi complètement libres d’éprouver cette sensation inouïe de volupté et de caresse singulière.Nous avions aussi emporté nos masques, tubas et palmes pour explorer les fonds limpides et fourmillants de poissons colorés, de roches découpées et de décors féeriques.Là également, nous avions enlevé nos maillots et même pris des photos avec un appareil jetable étanche.Mais ici, quand nous étions équipés de nos accessoires, nos corps avaient tendance à flotter et à regagner la surface pour s’offrir le dos au soleil. Et faire aussi émerger les fesses ! Ce n’est qu’après un petit moment que nous nous sommes rendus compte que les estivants présents pouvaient peut-être nous voir avec pour seuls habits un masque, un tuba et des palmes !Après un éclat de rire, nous trouvâmes finalement un nouvel endroit, encore plus loin de la côte, masqués par des rochers à fleur d’eau.Mais des bateaux pouvaient aussi nous surprendre.À la suite de quelques explorations sous-marines, des plongées en canard pour rejoindre les fonds en apnée et des caresses furtives, nous sommes retournés sur nos serviettes, en ayant pris soin de remettre nos slips, le sourire en coin à la vue des gens en train de se baigner ou de se faire bronzer. Y en avait-il qui nous avaient remarqués ?Nous restâmes allongés longuement, bercés par le clapotement et une brise légère. Je ne ressentais aucune gêne à offrir mes seins nus au soleil car l’endroit sauvage ne ressemblait pas à ces grandes plages familiales et bondées. Un léger climat de liberté planait même sur cette crique. Tout offrait au repos et à la sérénité. Il était facile de s’assoupir pour une petite sieste. Ce que je fis.Après avoir fermé quelques fois les yeux, je prétextai une envie de baignade pour m’éclipser seule. Je pris mes palmes, mon masque et mon tuba pour rejoindre la mer pure et calme. Je nageais tranquillement, avec une respiration très lente dans le tube de caoutchouc, tantôt en levant la tête pour prendre ma direction, tantôt en levant le bassin pour plonger sous moi et remonter en expirant dans une gerbe d’eau jaillissante à travers le tuba.Au bout de quelques coups de palmes, je m’éloignai de la crique pour serpenter entre les rochers et trouver un endroit retiré de couleur ocre. Un caillou plat émergeait de l’eau et je me hissais dessus après avoir retiré mon masque. Je m’assis pour me reposer et enlevai les palmes qui m’enserraient les pieds. Ce rocher plat faisait un promontoire au-dessus de l’eau et permettait de distinguer très nettement le fond couvert de végétation, où évoluaient de fins poissons. L’endroit était idyllique et silencieux, bercé par le seul clapotement de vaguelettes sur la roche brillante. Seuls quelques bateaux venaient troubler ce havre de leur moteur lointain.Dégoulinante, je savourais ce spectacle avec le soleil qui commençait à me sécher.Je ne sais par quel chemin et pour quelle raison cette idée me vint à l’esprit (peut-être émoustillée par les nages précédentes avec mon ami) mais je me levai pour retirer mon slip de bain lentement, en ressentant un plaisir indicible, apeurée d’être surprise et heureuse de découvrir mon corps à la lumière et à cette nature intacte. J’éprouvais une sensualité stimulante, presque jouissive, coupée par une envie qui me gonflait la vessie.Je me reculai donc pour m’accroupir proche de l’eau qui léchait la roche granitique. Je me cambrai au maximum en écartant exagérément les jambes, me caressant les cuisses et le bas-ventre, en regardant les premières gouttes d’urine perler dans l’eau. Puis un jet continu et puissant sortit pour pointer sur le rocher dans un bruit sec.Je portai une main à ma fine toison et reçus entre mes doigts le liquide brûlant qui bientôt ne s’écoula plus que par gouttes dorées.Je restai un moment dans cette position à me caresser l’entrejambe, le souffle court et me relevai, ne réalisant pas mon élan de désir incongru. Je n’en revenais encore pas de mon geste furtif qui échappait à mon entendement. Les mains ballantes et mouillées.Je m’assis puis m’inclinai sur les coudes face au soleil en remarquant un bateau à moteur au loin, très peu mobile. Il ne devait pas me voir ou en tous cas, ne manifestait rien à la vue d’une jeune femme nue.Je prenais une pose relâchée pour me faire bronzer mais le sol n’était pas approprié à cela. Je choisis ainsi de retourner à l’eau et profiter encore un peu de la baignade dans le plus simple appareil, en laissant mes palmes et mon slip, en espérant ne pas être trop longue et les retrouver d’ici peu.Je serrai mon masque sur la tête et mis mon tuba en bouche pour gagner l’onde transparente. La caresse de l’eau sur mon corps me faisait pointer les seins depuis un moment et les courants me procuraient une sensation forte. Mes mains couraient naturellement le long de mes hanches, sur ma poitrine et sur mon ventre, je respirais plus bruyamment. Quand je plongeai en canard, soulevant les fesses hors de l’eau, le soleil me chauffa quelques secondes et la pression des petits mètres sous-marins sur mes tympans augmentaient encore la sensation singulière. Je m’immisçai les doigts en bas de mon ventre puis entre mes lèvres très réceptives en une jouissance bientôt insupportable. Les mouvements des jambes lors de la brasse devenaient aigus et exagérés, toujours plus larges et plus secs.Je me regardai sous l’eau et la vue de mon corps nu à travers le masque, évoluant sans entrave dans un milieu presque apesanteur me ravissait.Sans les palmes, j’avançai plus doucement mais les pieds nus augmentaient encore la voluptueuse caresse. Je nageai en me prélassant, en donnant à mes jambes la possibilité de s’écarter, au rythme lent des impulsions.Soudain, je sentis quelque chose m’agripper le pied et je donnai un coup par réflexe pour me détacher, mais en vain. Ce devait être une algue ou un poisson. Je me retournai en prenant garde de tenir mon tuba hors de l’eau pour éviter de boire la tasse. Je fus alors horrifiée de voir qu’une créature me tenait la cheville. Je dis une créature car la silhouette me rappelait une forme humaine mais avec un corps bleuté aux reflets verts couvert de sortes d’écailles proéminentes.La panique me saisit en constatant que cet être à la figure de poisson, aux yeux tout petits et aux oreilles pointues ne lâchait pas ma jambe et je dus faire un effort déchirant pour me maintenir la tête hors de l’eau. La créature ne semblait pas avoir besoin de respirer et n’avait en tous cas aucun mal à rester sous l’eau et à remonter ses mains vers mes genoux.Aucun son ne sortait de ma bouche et je me débattais de toutes mes forces sans pouvoir ni avancer ni me dégager.Je remarquai qu’outre le corps athlétique saillant de muscles, la bête ne portait pas d’habits. Dans mes gesticulations vives et tenaces, mon hystérie me fatigua beaucoup et non seulement la peur me congestionnait, mais le fait d’être dans l’eau sans prise augmentait ma détresse.Je fus attirée quelques fois par le fond, après avoir pris une grande inspiration et je sentis ensuite des mains palmées le long de mes cuisses puis bientôt sur mes hanches. Lors de mes descentes et malgré mon agitation, j’aperçus la créature qui portait de temps en temps une main entre ses cuisses pour maintenir ou flatter un organe qui ressemblait à un sexe en érection. Mais alors quel membre !À sa base se détachait très nettement une sorte de collerette acérée tout autour du pénis qui dardait sa pointe vers le haut. Le sommet était comme coupé en deux, presque fendu sur quelques millimètres, d’une couleur violacée, gonflé et pointu. Toute la verge arquée ne paraissait pas lisse mais bombée de petites aspérités verdâtres et se terminait par un scrotum à peine marqué.Les mains atteignirent mes fesses nues et s’insinuèrent entre mes cuisses agitées. Je laissais échapper un gémissement de crainte et d’éveil voluptueux. Mes seins furent saisis avec douceur et caressés dans un frisson extatique. La pointe dressée, ils me donnèrent une sensation de plaisir ineffable. En prenant à chaque fois ma respiration très rapidement, je sentais son torse parcourir mon dos et je devenais de plus en plus attentive aux caresses et aux mouvements accentués par l’eau. Je me cambrai et devinai son sexe terrible se poser entre mes fesses, la pointe contre le bas de mon dos.Je ne pouvais échapper à ses assauts et commençais à me réjouir de ce moment, pourtant très effrayée par la taille et la difformité de l’attribut sexuel.Comment allais-je m’en sortir ?La créature promenait son bassin le long de mes fesses et me faisait presque crier. Une de ses mains atteignit mon ventre et descendit sur ma toison. Un doigt rencontra la jointure de mes lèvres d’où sortait maintenant mon petit bouton rouge vif et gonflé.Je sentais l’orgasme, décuplé par la peur, assez proche. Puis deux doigts écartèrent mon intimité dans un râle profond.Je me sentis très nettement perdre la surface et entraînée sous l’eau. Je perçus aussi la créature se cambrer fortement. Dans l’agitation, j’avais perdu mon masque et mon tuba, augmentant mon désarroi. La pointe de son sexe se fraya un chemin à l’entrée de mon vagin alors que je devenais ivre de plaisir. Je retenais ma respiration pour profiter de cette pénétration insensée. Le sexe coulissa lentement et difficilement, m’arrachant des haut-le-cœur et des cris retenus par le manque d’air.Puis l’oxygène vint à me manquer alors que la pénétration n’était pas achevée. Je serrai les dents quand la créature me prit par les épaules. Quand la verge dardée buta contre mes parois internes, je commençai à tourner de l’œil et à ne plus avoir de quoi respirer. Mes poumons allaient éclater et mes temps battaient terriblement. Un lent mouvement de va-et-vient s’imprima puis devint de plus en plus rapide.Je ne vis plus rien et dus avoir mille orgasmes en même temps. Mon bassin pilonné frénétiquement était en proie aux ongles coupants.Je sentis soudain le sexe se durcir encore plus et lâcher dans un spasme violent des saccades brûlantes et acides. Le paroxysme était atteint et un éclair me déchira les entrailles en remontant jusqu’à ma poitrine.J’inspirai un grand coup et l’eau entra par ma bouche, mon nez, me brûlant les poumons dans un râle interminable de jouissance exacerbée.Je perdis mes esprits et ouvris les yeux péniblement.Le soleil me tournait la tête et je ne sentais plus mon corps. Pourtant, j’entendis encore l’air entrer par mes lèvres entrouvertes et sèches.J’étais allongée sur ma serviette, sur le ventre, les bras écartés devant ma tête, les mains agrippées dans le sable. Une voix me parlait doucement et je décelais une main, glissée sous mon slip de bain, qui me caressait les fesses, jusqu’à l’entrejambe.— Eh bien, ma belle naïade, tu as fait une grosse sieste !Je reconnus mon ami, accoudé à côté de moi.Je repris difficilement vie et le retour à la réalité se fit lentement.— Tu as même dû rêver car tu étais parcourue de spasmes et tu gémissais !Sa main poursuivit encore plus avant son exploration et un doigt atteignit mon intimité très humide.