Alex découvre une nouvelle voie et devient Alexandra.À vingt-six ans, je viens de trouver un poste de responsable de la comptabilité dans une entreprise d’une centaine de salariés. J’ai passé avec succès les deux entretiens avec le patron auquel je vais directement rapporter. La cinquantaine, grand brun aux yeux bleus pénétrants, Jacques m’a impressionné dès le premier contact. Son charisme, sa vision et sa détermination sont clairement palpables.Les entretiens ont été longs et difficiles, mais Jacques a le contact facile et l’art de mettre à l’aise. Je lui ai fait bonne impression, semble-t-il, malgré mon manque d’expérience. De mon côté, j’ai très vite été convaincu que c’est cette entreprise que je devais rejoindre si je voulais progresser.Je suis accueilli le premier jour par Jacques qui me présente au personnel comme « Alex, le nouveau comptable », et découvre mon nouveau lieu de travail. L’ambiance semble plutôt bonne, très studieuse aussi. Je découvre mon bureau dans ce cadre agréable et au final, suis rassuré de mon choix.Jacques passe beaucoup de temps avec moi pour m’expliquer ce qu’il attend de moi et je réalise que j’ai beaucoup de choses à apprendre. Je me sens accepté en intégrant rapidement les codes de l’entreprise, et finis par tutoyer l’ensemble du personnel, Jacques compris.À côté de cela, ma vie sentimentale est bien plus terne, composée de longues périodes de célibat, entrecoupées de brèves rencontres avec des femmes… aventures qui tournent court. Je suis de taille moyenne, très mince, d’allure sportive, un visage fin, cheveux châtain, courts, et de beaux yeux verts. J’ai définitivement abandonné les cheveux longs en fin d’adolescence, un peu à regret, mais surtout pour ne plus entendre dans les commerces « … et pour mademoiselle ce sera ? ». En résumé, je suis, dit-on, un jeune homme plutôt séduisant.Je suis davantage attiré par des femmes plus âgées que moi, élégantes, féminines, portant des tenues soignées. Mon physique et ma gentillesse les séduisent. Je suis un amant attentionné, passionné, mais passée la phase de conquête et les premiers rapports, la séduction et le charme n’opèrent plus. Invariablement ma partenaire se lasse et je crois comprendre sans me l’avouer que nos rapports intimes ne la satisfont pas ou plus. On se quitte, pas fâchés, car avons passé de bons moments de complicité. Je reste même en très bonne relation avec certaines d’entre elles. J’apprends ainsi parfois qu’elle a rencontré une autre personne que je découvre plus virile, plus masculine.Mon arrivée dans l’entreprise coïncide avec une dernière rupture assez brutale, et j’ai décidé de m’investir à fond dans mon nouveau travail, un bon moyen d’oublier, mais aussi parce que le challenge est immense. J’ai de nouvelles responsabilités et espère être à la hauteur. Jacques attend des résultats, la pression est importante et je ne veux pas le décevoir.Les mois ont passé, sans aucune vie sentimentale, pleinement investi dans mon travail. Jacques est très exigeant et je fais le maximum pour être au niveau. Je fais plusieurs erreurs au début et il m’en fait la remarque, un peu agacé. Je m’en excuse auprès de lui et redouble d’ardeur pour compenser mon manque d’expérience.Après plusieurs semaines, Jacques m’indique être davantage satisfait de mon travail et de mon implication, il m’encourage à poursuivre dans cette voie. J’apprécie de mon côté l’attention, voire l’intérêt, qu’il me porte et redouble d’efforts pour ne pas le décevoir.Les échanges se passent de mieux en mieux et j’apprécie de plus en plus les conversations que nous avons, en général en fin de journée. Il me questionne régulièrement, sur ma vie, mon parcours, s’étonne que je sois célibataire, essaie de comprendre quitte à devenir un peu indiscret. Lui-même vit seul, mais manifestement multiplie les conquêtes féminines. Son côté très masculin, toujours élégant, viril au large sourire doit beaucoup plaire et manifestement il est très entreprenant au regard de quelques conversations téléphoniques que je peux surprendre.L’idée m’effleure qu’il s’intéresse un peu trop à moi, pensée que j’évacue vite, car Jacques affiche un attrait manifeste pour la gent féminine.Un événement va modifier la nature de notre relation. Jacques a tenu à ce que je l’accompagne pour une visite chez un client, estimant que cela fait partie de ma formation. Il m’informe en chemin qu’il doit faire un détour pour passer chez lui. Je découvre à notre arrivée une splendide maison, en me faisant la réflexion qu’elle est plutôt grande pour un homme vivant seul. J’apprendrai par la suite qu’elle est ouverte à ses amis et qu’il adore recevoir dans cette grande maison, y organiser de belles soirées. Il m’invite à le suivre et nous rejoignons le salon où il s’assure que le colis qu’il attendait est arrivé, l’ouvre pour en extraire une longue robe qu’il inspecte attentivement. Il semble avoir oublié ma présence, mais finit par s’adresser à moi.— J’attendais cette robe qu’une amie doit porter ce soir et je veux vérifier que le travail de réparation a été bien fait.Jacques, songeur, se tourne vers moi.— J’ai un petit service à te demander, car vois-tu, tu fais la même taille que mon amie. Tu pourrais passer la robe que je me rende compte ? Bien sûr, cela restera entre nous, ajoute-t-il d’un léger clin d’œil en me tendant la robe.— Ça va faire juste pour notre rendez-vous, je bredouille surpris, vraiment pas à l’aise.— Ne t’inquiète pas pour ça. Il n’y en a pas pour longtemps, me rétorque Jacques.Sans me laisser le temps de répondre, il me prend par le bras, m’entraîne dans une autre pièce et m’explique que je peux me changer ici.Laissé seul, je suis désemparé et trouve sa demande vraiment déplacée, un vrai abus d’autorité. Je n’ai aucune envie de céder sur le coup, mais passée cette réaction, je me dis que c’est mon patron et que je n’ai pas envie qu’il me prenne en grippe. Je viens d’arriver et nos rapports sont cordiaux. Et puis cette soirée a l‘air importante pour lui, il ne veut visiblement rien négliger. Je finis par me plier à sa demande et finis par me dire que je ne dois pas m’en faire une montagne.Je m’empresse alors de me déshabiller et de revêtir la robe et suis surpris de la sensation très agréable de cette matière au contact de ma peau. Je remarque que la robe est longuement fendue sur le côté, lui donnant un côté très sexy. C’est ainsi vêtu que je rejoins Jacques au salon. Je me prends au jeu et adopte une démarche exagérément féminine pour amuser Jacques qui m’observe attentivement, manifestement satisfait du résultat.— Cette robe est faite pour toi ! s’exclame-t-il tout souriant.Sans réfléchir, comme par instinct, je me prête alors à adopter quelques postures suggestives… j’effectue quelques allers retour en accentuant mon déhanchement sous le regard pétillant de Jacques, avant que je ne rejoigne la chambre pour me changer.Je réalise dans la voiture ce qui vient de se passer et m’en veux d’avoir accepté et surtout de m’être mis en scène à ce point. En même temps, je ne peux pas cacher le trouble que j’ai ressenti lors de ce que je dois appeler ma prestation et au cours de laquelle j’ai croisé le regard amusé et intéressé de Jacques.Mais, qu’est-ce qui m’a pris de m’exhiber ainsi avec une telle empreinte de féminité ? Cette question résonne en moi. Je décide d’évacuer ces sombres pensées et surtout de ne pas montrer mon trouble. Je mets fin à un long silence et fais semblant de m’intéresser à la visite chez le client.Jacques ne reparle pas de cet événement, mais y fait une allusion en réunion d’équipe quelques jours plus tard en laissant entendre que j’ai des talents cachés. Je n’ose pas croiser son regard à cet instant et je sens mon visage rougir à cette évocation.Un autre jour dans mon bureau, je me laisse troubler par le parfum de Jacques penché au-dessus de mon épaule, regardant mon écran. C’est Jacques qui me sort de ma rêverie en m’effleurant le bras et en me demandant si quelque chose ne va pas. Je le rassure et reprends aussitôt mon activité.Jacques est toujours présent et continue ses visites dans mon bureau en fin de journée. Les questions professionnelles traitées, nous parlons de mille sujets et Jacques devient bavard, passionnant, drôle. Cet homme m’impressionne, il me perturbe aussi.Dans des moments où nous nous retrouvons seuls, il commente mes attitudes et réactions qu’il juge féminines.— C’est ton côté féminin, ta sensibilité féminine, ponctue-t-il.Voyant mon malaise, il ajoute un jour :— Il n’y a rien de mal à cela.Je baisse les yeux et bredouille alors une réponse inaudible. Jacques voit mon trouble et n’insiste pas.J’aimerais lui dire que ses remarques ne sont pas fondées, mais je dois reconnaître au fond de moi qu’il a su détecter une sensibilité particulière que j’arrive de moins en moins à cacher.Je suis à ce moment dans une impasse, car même si je fais le constat que ma vie sentimentale est loin d’être une réussite, je ne suis pas prêt à accepter que c’est peut-être une autre voie et d’autres relations que je devrais explorer.C’est à ce moment que je fais davantage connaissance avec Isabelle, belle femme élégante d’une cinquantaine d’années qui travaille aussi dans l’entreprise. Elle est brune aux cheveux longs, yeux verts, au visage fin… elle a une classe folle et s’habille divinement. Je suis étonné qu’elle s’intéresse à moi, car Isabelle a la réputation d’aimer les femmes. Elle me le confirme d’ailleurs rapidement et notre relation est dès lors sans aucune ambiguïté. Nous devenons très amis. Isabelle tombe à pic, un véritable rayon de soleil qui me fait oublier mes tourments. Je l’accompagne rapidement dans des soirées, les enchaîne… nous nous amusons follement. Elle apprécie mes passions pour l’art, la décoration, ce qu’elle appelle les jolies choses. J’apprécie de nombreuses qualités chez elle dont je suis éloigné : elle a de l’assurance, elle décide, elle a un incroyable culot.Isabelle aime que je l’accompagne de longues journées faire du shopping, assister à ses essayages et lui donner mon avis. Je la suis pour enchaîner les visites d’enseignes ; elle a une énergie folle et met un point d’honneur à essayer tout ce que contient un magasin. Nous y passons des heures. Isabelle tient compte de mes conseils et se décide enfin pour un vêtement, en général que je lui ai suggéré. Elle me remercie en me disant que j’ai encore une fois bien fait de venir. Un jour, je lui suggère d’opter pour ces escarpins à talons très hauts qu’elle essaie, elle ne me suit pas dans ce choix et se laisse séduire par un modèle à hauteur plus raisonnable.— Tu crois que c’est si facile de porter des talons si hauts, au quotidien !— Ils te vont pourtant super bien, cela te donne une allure incroyable, je t’assure.— Sans doute, mais tu devrais essayer, tu verrais. Dommage que nous ne fassions pas la même pointure, finit-elle par conclure le sourire aux lèvres.Nous partageons un peu plus tard des moments de forte complicité où je me confie à elle. Elle m’écoute attentivement, me questionne… Le climat de confiance établi, je me livre davantage et lui partage mes troubles, mes questionnements profondément enfouis.Je lui explique que j’ai beau être séduit par les femmes, je suis incapable de construire une relation intime, durable. Elle s’interroge sur mon attirance sur les personnes de mon sexe et je lui révèle que j’ai eu de nombreuses propositions que j’ai toujours repoussées. Je lui avoue avoir été troublé, séduit, mais n’ai jamais voulu aller dans cette voie.C’est la première fois que je me confie aussi librement et suis touché de l’intérêt que me porte Isabelle. Elle m’explique que je n’ai pas encore trouvé ma voie, et ajoute, pleine d’assurance, qu’elle va m’aider à le faire.Je finis par révéler, non sans une certaine gêne, l’épisode de l’essayage de la robe. Isabelle dédramatise en me répondant toute souriante qu’elle aurait aimé être là. Je souris.Nous continuons à sortir tous les deux et prenons l’habitude de dîner régulièrement au restaurant. Je remarque qu’Isabelle observe, à l’affût d’une jeune femme qu’elle pourrait séduire… c’est une chasseuse. Je lui en fais la remarque, elle me dit que c’est faux… je n’en crois rien et le lui dit, nous en rigolons tous les deux.Isabelle m’invite à dîner chez elle et je suis un peu surpris, car elle a pour habitude de réserver l’accès de ce qu’elle appelle « sa garçonnière » à ses seules conquêtes, féminines bien sûr. Curieux de découvrir l’endroit, j’accepte naturellement et me présente à sa porte ce soir-là, impatient de découvrir cet endroit. Une Isabelle magnifique ouvre et me laisse entrer. Elle est toute de cuir vêtue, incroyablement sexy et je remarque qu’elle porte de ravissants escarpins à talons hauts. Je la suis pour une visite complète où je découvre un intérieur soigneusement décoré, très confortable, vraiment ravissant.Nous terminons par le salon où Isabelle m’invite à m’asseoir dans un confortable canapé. Je savoure à cet instant un tel accueil et la chance d’avoir une telle amie. Je m’exclame à la vue de deux coupes posées sur la table.— Qu’allons-nous fêter ?— Cela dépend de toi, me répond-elle, énigmatique— Comment çà de moi ?— Oui, vas-tu réussir l’examen ?— De quel examen parles-tu ?— Tu ne trouves pas… alors, ouvre la boîte devant toi.J’ouvre une grande boîte en carton et découvre de magnifiques escarpins noirs à hauts talons de près dix centimètres.— Ils sont magnifiques ! Tu t’es finalement décidée à les acheter !— Oui, mais ils ne sont pas pour moi.— Ah bon ! C’est pour qui, alors ?— Pour toi ! Regarde, c’est exactement ta pointure. Tu vas pouvoir me montrer comment on marche avec des hauts talons maintenant ! ajoute sabelle en souriant.— Tu veux que je mette ces chaussures ? Mais je suis incapable de marcher avec ça, je vais me casser la figure. Regarde la hauteur des talons.— Je suis sûre que tu vas y arriver et qu’à force d’admirer les femmes en porter, tu as compris comment il fallait s’y prendre. Mais, tu vois il y a autre chose : je veux que tu sois habillée en fille, cela va t’aider à adopter une démarche vraiment féminine.— Tu plaisantes, Isabelle, tu veux vraiment me voir habillé en fille ?— Oui, et je suis sûre que cela va te plaire, au-delà de ce que tu imagines. Alors, écoute-moi bien. Tu vas te laisser faire et je vais m’occuper de toi. Suis-moi !Isabelle m’entraîne dans le couloir, me pousse fermement dans la salle de bains et me dit de me déshabiller. Je n’ai pas le temps de réfléchir et au final ne manifeste aucune opposition. Je redécouvre cette pièce spacieuse et commence par enlever mes vêtements que je pose dans un coin.— Tu vas commencer par prendre une douche. Pendant ce temps, je prépare tes affaires. Je te laisse cinq minutes pas une minute de plus, me glisse Isabelle à travers la porte.Je me glisse sous une douche rafraîchissante et suis en train de me sécher lorsqu’Isabelle revient.— Je vais te passer les vêtements que tu vas mettre. Je suis sûre que tu vas très bien te débrouiller toute seule, ajoute-t-elle.Je ne commente pas l’adjectif accordé au féminin et me résous à exécuter ses instructions. Je commence par agrafer un soutien-gorge noir rembourré, un joli porte-jarretelles de même couleur. Ils sont rapidement complétés d’une paire de bas noirs que j’enfile délicatement et que j’accroche en me faisant la réflexion que je ne me débrouille pas si mal. Isabelle me tend un slip en dentelles que j’enfile. Elle finit par me faire passer une robe rouge qui se révèle très courte, moulante sur le haut et avec de jolis volants tombant sur le bas des fesses. J’apprécie le contact du tissu sur ma peau et me revient à cet instant le souvenir de la séance d’essayage chez Jacques. Isabelle continue de me donner des instructions à travers la porte.— Je veux voir tes jambes quand tu défileras tout à l’heure devant moi. Tu es prête ? Ouvre la porte alors, finit-elle par dire.Je me présente devant Isabelle qui commente tout en observant.— Parfait, tu es ravissante ! Tourne-toi ! Bien ! Un vrai petit cul de nana ! Tu vas en faire bander plus d’un, crois-moi ! Passons au maquillage maintenant.Je me retrouve rapidement en position assise devant la coiffeuse avec Isabelle qui s’applique à me rendre la plus féminine possible. Le geste rapide, précis, elle applique d’abord un fond de teint spécial, cache-barbe, sur le visage puis s’intéresse à mes paupières sur lesquelles elle dépose du fard avec différentes nuances de couleur rose. Isabelle m’explique déposer un autre produit sur mes sourcils pour les rendre moins visibles. Elle applique un mascara sur mes cils dont elle vante la longueur. Elle revient sur le visage pour appliquer un joli fard sur les joues et terminer avec un rouge à lèvres de couleur rouge. Je découvre à cet instant le ressenti du rouge à lèvres et savoure cette nouvelle sensation en frottant plusieurs fois mes lèvres.Isabelle met la pointe finale à cette transformation par la pose d’une perruque tombant aux épaules, cheveux châtain légèrement ondulés, qu’elle ajuste avec délicatesse. Le front est recouvert d’une mèche allant sur le côté. Au sourire qu’elle affiche, Isabelle est satisfaite du résultat. Elle me tend un miroir qui me renvoie l’image d’une belle inconnue.— Lève-toi et regarde-toi dans la glace, me glisse-t-elle enfin.Je suis subjugué par la transformation et je me surprends alors à prendre des postures suggestives.— Je t’avais dit que ça te plairait, mais c’est au-delà de ce que j’avais imaginé, ma chérie. Passons aux chaussures et voyons comment tu te débrouilles.Avec la présence des bas, j’enfile facilement les escarpins et suis immédiatement conquise. La sensation est exquise. Les talons augmentent la longueur de mes fines jambes et me donnent une allure incroyablement sexy.Commence alors une longue séance d’apprentissage. Après quelques débuts hésitants, je prends confiance et réussis à enchaîner les pas, les allers-retours dans le salon, et à adopter une démarche féminine. Isabelle m’encourage et finit par me féliciter. Elle s’amuse de me voir aussi appliquée, d’essayer de m’améliorer en lui demandant des conseils.— Je ne pensais pas que tu y arriverais aussi bien. Tu es faite pour cela. Ton corps ne demandait que cela. Admets-le, Alexandra.Je souris à ce prénom qu’elle a dû préméditer. Je suis troublée, mais je ne peux pas nier que c’est une sensation étrange, un bien-être que je ressens. Le contact de ces matières, la vision de mon reflet dans le miroir, la finesse de ces chaussures, je ressens un immense bien-être à cet instant. Cela n’échappe pas à Isabelle qui semble satisfaite de cette confirmation.— Nous pouvons maintenant célébrer ce moment, Alexandra, me glisse Isabelle.Nous trinquons joyeusement puis passons à table où nous nous régalons toutes les deux d’un joli rôti accompagné d’un excellent vin. Isabelle me donne mille conseils sur la posture et surtout sur la façon de parler au féminin… Elle m’explique comment ajuster ma voix. Isabelle enchaîne sur des questions plus intimes.— Il va falloir te préparer à t’offrir à des hommes.Au fond de moi, je le sais, mais l’annonce est un peu brutale. Devant mon regard un peu gêné, elle insiste.— C’est ta voie, tu dois l’accepter. Tu vas passer par là et je te conseille de t’y préparer, ce sera moins douloureux, crois-moi, finit-elle par ponctuer.Isabelle s’engage alors dans une longue explication. Elle détaille le programme de transformation auquel je vais devoir me plier.— C’est très simple, il va falloir que tu prépares ton intérieur à recevoir des visites, à recevoir la queue d’un homme. Tu dois avoir une hygiène irréprochable et te faire des lavements quotidiens, plusieurs de suite, c’est nécessaire, et tu verras, tu finiras par y prendre du plaisir. Ensuite, tu dois t’habituer à la visite de ton petit trou, et pour ça tu vas t’équiper de godes, de différentes tailles. Prends des godes vibrants, tu n’en auras que plus de sensations. Commence par le plus petit et augmente la taille progressivement. N’oublie pas le gel, ce sera moins douloureux. Dès que tu le peux, mets un plug. La pénétration du gode sera plus facile et tu verras ce simple accessoire intime suffira à te rappeler ta nouvelle situation. Tu apprécieras, j’en suis sûre. Dès que tu le peux, mets les chaussures à talons pour t’entraîner à marcher et travailler ton maintien, tes postures. Pour finir, c’est sûrement le plus important, tu vas t’entraîner à parler au féminin devant la glace, à poser ta voix correctement. Trente minutes par jour minimum si tu veux progresser et prendre conscience de ta nouvelle nature. Enregistre-toi, cela t’aidera à prendre conscience de tes défauts. La route est longue Alexandra, mais c’est le prix à payer. Je vais t’aider, mais c’est à toi de jouer maintenant.Je prends conscience de l’énormité de la tâche et des progrès à réaliser. Mais je sais à cet instant que j’y suis résolue.Constatant l’heure avancée, je me résous à partir et me dirige vers la salle de bains pour récupérer mes affaires. Isabelle me rattrape pour me tendre un sac.— Tiens, j’ai mis tes affaires dans un sac.— Mais je ne vais pas rentrer habillée en femme, Isabelle ? Je ne suis absolument pas prête.— Personne ne pourrait deviner que se cache un homme derrière une si jolie femme, crois-moi, continue Isabelle. Mais, rassure-toi, pour ce soir je vais te ramener chez toi. Lorsque tu auras plus d’assurance, tu te débrouilleras toute seule, j’en suis sûre.Sur le pas de la porte, je glisse mille remerciements à Isabelle pour la magnifique soirée. Isabelle s’approche tendrement et me caresse la joue. Elle amorce un long baiser auquel je me joins. Nos langues se mêlent pendant ce long moment d’affection. Isabelle commente cet instant dans la voiture en me disant qu’elle avait voulu voir à quel point je pouvais être sensuelle. Elle finit par m’avouer qu’elle était rassurée.Je ne suis pas non plus déçue tout en me disant qu’Isabelle est une femme sacrément diabolique.Elle me dépose en bas de chez moi et je regagne rapidement mon appartement en espérant ne pas rencontrer un voisin. J’ouvre la porte et me faufile dans mon appartement sans incident.Je veille encore pour profiter de ce moment de bien-être. Je parcours quelques magazines, déambule dans l’appartement et vais plusieurs fois m’admirer dans le miroir.Je me résous enfin à me coucher et finis par tomber dans un sommeil profond, plein de rêves.Je commence dès le lendemain les préparatifs de ma transformation et applique le programme qu’Isabelle m’a préparé. Je reçois un colis contenant la commande des accessoires prévus et auxquels j’ai ajouté de la belle lingerie féminine que j’affectionne.Les débuts avec les godes sont maladroits, mais je deviens rapidement plus adroite. Grâce au port régulier d’un plug, j’oublie rapidement les plus petits godes pour attaquer des modèles de bonne taille avec lesquels je ressens de très bonnes sensations. Je me procure quelques moments de plaisir intime. Je prends conscience de ma vraie nature.Je m’astreins à des séances quotidiennes de répétition devant le miroir. J’oublie le visage qu’il me renvoie à ce moment pour me mettre dans la peau d’une femme et répète inlassablement des textes préparés. Je relève à chaque fois les imperfections et me promets de les corriger la fois suivante. Je fais des progrès et fais de moins en moins l’erreur de m’exprimer au masculin.Je fais en sorte de partir plus tôt du travail pour avoir une soirée plus longue et me consacrer entièrement à mon apprentissage. Jacques me fait gentiment remarquer qu’il me trouve moins attentif et moins impliqué, mais ajoute aussitôt, comme s’il savait quelque chose, que c’est sans doute passager. Il est vrai que j’ai hâte de rentrer le soir. Sitôt la porte franchie, j’enfile mes talons hauts avec lesquels je n’éprouve plus aucune difficulté à marcher de façon féminine et commence immédiatement mes exercices.Je reste en contact avec Isabelle qui s’enquiert de mes progrès et m’encourage.— Où en es-tu ? Es-tu prête ? me demande-t-elle.Un jour, je lui glisse qu’enfin, je suis prête.Nous déjeunons ensemble le lendemain et je décris en détail les séances réalisées.— Je suis fière de toi. Vois-tu, je suis invitée samedi prochain chez un ami et je veux que tu m’accompagnes, enfin qu’Alexandra m’accompagne.— Ce n’est pas un peu tôt, tu ne crois pas ? Et puis qu’est-ce que ton ami va penser ?— Ne sois pas inquiète. Je suis sûre qu’il sera intéressé de te voir. Quant à toi, tu vas adorer qu’un homme porte un regard sur toi. Tu verras, c’est un homme charmant. Fais-moi confiance et cela se passera bien. Je serai là bien sûr, j’y tiens, tu es une sorte de trophée que j’aimerais lui montrer, finit-elle par dire en rigolant.Je finis par accepter. Je n’ai pas fait tout cela pour m’arrêter en si bon chemin et au fond j’ai très envie d’accompagner Isabelle.— Pour finir ta transformation, il te reste des choses à faire et je vais prendre rendez-vous chez l’esthéticienne. Nous allons t’enlever tout ce qui te reste de masculin, enfin presque, ajoute-t-elle en souriant.Je me rends ce samedi dans un institut de beauté où je suis accueilli par la patronne qui me dirige dans un salon. Je suis pris en charge pour une épilation intégrale, suivie d’un long massage apaisant. Enveloppé dans un peignoir, je suis conduit en salle de manucure où une jeune femme, examine mes mains puis m’explique que je n’ai pas besoin de faux-ongles.— Vos mains sont soignées et d’une bonne longueur, commente-t-elle.Je me dis que j’ai échappé à quelque chose que je n’avais absolument pas envisagé une seconde et dont Isabelle s’était bien gardée de me prévenir. Après de longues minutes de soins sur mes mains, elle relève la tête et se saisit d’un petit flacon rempli d’un liquide rouge.— Nous allons pouvoir passer à la couleur.Je pâlis immédiatement, provoquant une réaction inattendue de la jeune femme :— Ce n’est pas la bonne couleur ? C’est pourtant ce qui est inscrit sur votre fiche, dit-elle tout en se replongeant sur celle-ci.Je ne m’attendais pas du tout à ça et me revient en mémoire à cet instant la conversation que nous avions eue avec Isabelle où elle me disait que je devrais accepter certaines transformations. « C’est le prix à payer pour être féminine », m’avait-elle dit. J’accepte celle-ci et après une courte réflexion, je me dis que je suis finalement impatiente de voir le résultat.La jeune femme s’emploie à déposer le joli vernis sur mes ongles transparents.Mes ongles, puis mes orteils, sont impeccablement revêtus du liquide de couleur vive. L’effet est immédiatement saisissant. Je me sens un peu ridicule dans ce salon, les mains levées en train d’attendre que le vernis sèche devant cette jeune femme un peu amusée. C’est aussi à cet instant que je prends conscience de la transformation en cours, car je deviens Alexandra, jusqu’au bout des ongles.— Vous avez de très belles mains et le vernis les met bien en valeur. Votre amie a très bien choisi, finit par me complimenter la jeune femme en face de moi.Je la remercie, au fond un peu flattée. La séance se termine et je remets sans enthousiasme mes vêtements masculins.Dans la salle d’attente, en attendant le retour d’Isabelle, je feuillette un magazine féminin. Une femme assise à côté de moi sourit en voyant mes ongles vernis. Je ne m’en offusque pas. Je souris aussi en découvrant ses mains moins jolies, me disant que manifestement je suis plus coquette qu’elle.Nous retournons chez Isabelle pour terminer les préparatifs. Après un long bain moussant et parfumé, je réalise mes soins intimes ; moment que j’apprécie désormais.Je vois, déposée sur le lit, ma tenue de ce soir, et je remarque qu’elle a opté pour une robe terriblement sexy. Je commence par revêtir un soutien-gorge rembourré, un porte-jarretelles bordé de fine dentelle et des bas noirs très fins à couture. Je me régale du contact des bas sur la peau désormais imberbe et prends soin de vérifier le parfait alignement des coutures. Je finis par ajouter un slip spécialement prévu pour que mon petit sexe soit maintenu replié et ne crée aucune bosse disgracieuse même en cas de légère érection. Isabelle a tout prévu. Je passe la robe qui est absolument parfaite. De couleur noire assortie de dentelles, moulante tout le long du corps, finissant aux dessus des genoux, elle dessine parfaitement mes courbes. Les escarpins noirs à hauts talons viennent compléter cette tenue.S’ensuit une longue séance de maquillage où Isabelle s’applique à réaliser un maquillage parfait terminé par un rouge à lèvres généreux de couleur rouge. Elle en profite pour m’expliquer chacun de ses choix et gestes. J’écoute attentivement et me promets d’essayer de les reproduire. J’ajoute la perruque châtain aux fines ondulations et vérifie mon reflet dans le miroir qui me renvoie l’image d’une femme désirable.Isabelle a opté ce soir pour une tenue plus classique, sans éclat, comme si elle voulait s’effacer devant moi.J’ajoute une veste et un sac à main assortis et Isabelle et moi sortons pour nous rendre à notre dîner. Je surprends Isabelle sourire en conduisant lorsqu’elle m’aperçoit vérifier mon maquillage dans le miroir. Je ne veux aucune fausse note et veille à donner une bonne impression à son ami. Elle s’en amuse.Nous arrivons à destination et je découvre avec stupeur que nous sommes devant la villa de Jacques. Je suis totalement paniquée.— Isabelle, mais c’est la maison de Jacques. Pourquoi tu ne me l’as pas dit ?— Jacques est un ami que je connais depuis l’enfance. Je ne pouvais pas te dire qu’il s’agissait de Jacques, car tu n’aurais pas accepté de venir.— Mais il va me reconnaître. Que va-t-il penser ?— Certainement que tu es une femme bien désirable.Isabelle enchaîne et s’emploie immédiatement à me rassurer totalement.— Jacques est très compréhensif et je suis sûre que tu seras très bien accueillie. N’aie aucune crainte, tout se passera bien.Isabelle finit de me convaincre, et j’accepte de la suivre.Jacques ouvre la porte et apparaît en tenue décontractée. Il laisse entrer Isabelle après l’avoir saluée avec affection. Je me présente à mon tour devant lui, hésitante. Il s’avance vers moi pour me faire la bise.— Isabelle m’avait dit qu’elle viendrait avec Alexandra, une divine créature, et je dois dire que je ne suis absolument pas déçu, dit-il en dégageant un large sourire.Je ne sais pas à ce moment si Jacques m’a reconnu et je ne fais que répondre d’une voix inaudible un maladroit remerciement. Il nous invite à rejoindre le salon.Jacques nous tend à chacune un verre de champagne et trinquons tous les trois.Jacques semble vraiment content de notre présence. Lui, souvent très bavard, savoure ce moment et ne cesse de m’observer de la tête aux pieds. Visiblement je ne le laisse pas insensible. Je suis assise en face de lui dans le canapé, jambes croisées, dans une posture féminine bien étudiée. Il porte un regard appuyé sur mes jambes de satin terminées par mes hauts talons.— J’ignorais que j’avais une collaboratrice aussi charmante que toi, Alexandra, finit-il par me dire.Je suis soulagée qu’il m’ait reconnue. Mais aucune réponse ne me vient à l’esprit sur le moment et c’est Isabelle qui intervient :— Alexandra est une femme qui s’ignore. Il y a encore quelques jours, elle ne se doutait pas qu’elle prendrait plaisir à porter des dessous féminins, à marcher en talons hauts.— Cela aurait été dommage de passer à côté de ça, commente Jacques.— Alexandra a fait des progrès rapidement. Oubliés les petits pas hésitants et place maintenant à une démarche bien maîtrisée, elle peut garder ses escarpins plusieurs heures.— Tu l’as certainement beaucoup aidée dans cette transformation. Le résultat est très réussi, ponctue Jacques.La conversation porte sur moi, sans que j’y sois invitée, comme si je n’étais pas là. J’ai l’impression déplaisante à cet instant que je suis un objet de décoration, le trophée d’Isabelle. Elle se prolonge encore quelques instants avant que Jacques nous invite à passer à table.Le repas est excellent, accompagné d’un vin exquis. Jacques a fait appel à un traiteur, car c’est un homme très occupé qui n’a pas le temps de cuisiner explique-t-il. La conversation est joyeuse et nous évoquons nos premiers amours de jeunesse. J’apprends ainsi qu’Isabelle et Jacques ont eu une brève liaison il y a plus de trente ans. Je raconte mes premières expériences et Jacques me questionne avec intérêt. Je me mélange un peu dans mon récit en parlant tantôt au masculin et tantôt au féminin. Je vois que Jacques a perçu mon trouble au petit sourire qu’il esquisse.Je l’aide à débarrasser la table et à préparer la suite. À deux reprises je ressens le contact des mains de Jacques ; la première fois, il vient m’effleurer le bras en récupérant la vaisselle, la seconde, il pose une main délicate sur ma hanche tout en me contournant. Tenterait-il de m’approcher ? J’ai bien senti que je suis loin de le laisser insensible ce soir.Tandis que le repas se termine autour d’une tarte accompagnée d’un excellent vin moelleux parfaitement assorti, la conversation dévie sur la villa et sa construction. Jacques est intarissable sur ce sujet alors qu’Isabelle montre à cet instant un léger désintérêt à cette conversation, comme si elle savait ce qui allait suivre. Admirative de la réalisation, je questionne Jacques.— Veux-tu que je te fasse visiter ? me demande Jacques— Oui, j’en ai très envie— Suis-moi, enchaîne Jacques.Je me tourne vers Isabelle qui manifestement ne montre aucune envie de nous accompagner et je m’empresse de suivre Jacques.Nous visitons plusieurs pièces successives au rez-de-chaussée, plusieurs chambres et salles de bain… la salle de sport… Nous terminons par la salle de jeux qui comporte un billard au centre de la pièce. Je m’approche des grandes baies vitrées qui offrent une vue imprenable sur le jardin, que je peux admirer malgré l’absence de lumière à cette heure. La vitre renvoie mon reflet et j’y entrevois une femme charmante. Je vois également le reflet de Jacques, qui se rapproche. Je me retourne et me retrouve face à lui, mon visage à quelques centimètres du sien. Il me regarde intensément et se rapproche encore. Mes pensées se bousculent à cet instant, car je ne peux oublier de penser que Jacques est mon patron et que je suis son collaborateur.Ses lèvres se rapprochent des miennes. Je vais dire non. Il pose un doigt sur mes lèvres comme s’il avait anticipé mon refus. Il l’enlève délicatement pour le remplacer par ses lèvres. Le contact est électrique. Il avance sa langue, j’entrouvre les lèvres et me laisse envahir pour un long baiser. Il me tient par les hanches et descend lentement sur mes fesses qu’il palpe et caresse avec délicatesse. Son baiser se poursuit dans le cou et je m’abandonne à son étreinte.Je relève la tête et ouvre les yeux. Je découvre à cet instant Isabelle sur le pas de la porte qui nous observe, le sourire aux lèvres.— Je pouvais attendre longtemps dans le salon. Ne vous gênez surtout pas pour moi, finit-elle par lâcher en souriant, visiblement satisfaite.Nous rejoignons Isabelle qui s’apprête à partir. Elle tente de remercier Jacques de l’invitation… Jacques échange un sourire complice en répondant que c’est lui qui la remercie.Isabelle partie, nous terminons de ranger la table et la cuisine, nous nous asseyons dans le salon pour déguster un dernier verre.Je continue d’interroger Jacques sur sa maison et ne manque pas de dire à Jacques que je suis admirative de la décoration très réussie.— Je suis content qu’elle te plaise, car tu vas peut-être y passer du temps, qui sait. Mais il nous reste à visiter l’étage Alexandra, il y a ma chambre à voir.Il me prend par la main et m’entraîne vers l’escalier. Il me laisse passer la première et se met en léger retrait, ce qui lui laisse tout loisir de me détailler dans l’escalier. Je sens son regard posé sur le bas de mes hanches. Je me sens déshabillée du regard et accentue ma démarche comme pour le provoquer.Nous continuons la visite et entrons dans sa chambre, somptueuse également, à l’image des autres pièces. Je découvre une large chambre avec de larges ouvertures vitrées ; deux portes conduisent aux dressings, l’un pour monsieur, l’autre pour Madame, précise-t-il. Les deux dressings se rejoignent dans une salle de bains aux dimensions généreuses. Je m’attarde dans le second dressing et découvre une jolie coiffeuse. J’ouvre quelques portes et vois que les placards sont garnis de vêtements féminins, de chaussures et de toutes sortes d’accessoires.Je rejoins Jacques dans la chambre. Il attend debout, patient, que je m’approche. Il sait à ce moment que je vais lui céder et m’offrir à lui. Il semble savourer ce moment et le prolonger.Je m’offre une nouvelle fois à son baiser, à ses caresses. Il me sert contre lui et je ressens son érection. Il recule légèrement et me regarde :— Déshabille ton homme, Alexandra.Je m’approche. Je retire un à un les boutons de la chemise et finis par la faire glisser au sol. Je découvre un torse musclé, légèrement poilu, que je viens caresser tendrement. Je parcours toutes les parties de son torse, Jacques semble savourer mes caresses.— C’est le moment d’aller plus bas, Alexandra.Je m’attaque d’abord à la ceinture que je fais glisser, puis retire le pantalon qui finit plié au sol. J’approche la main du slip et viens au contact du sexe à travers le tissu. Je perçois une forte érection et je sens le souffle de Jacques accélérer légèrement.Je m’aide de mes deux mains pour faire glisser le slip et découvre un sexe de bonne taille en érection.— Prends-le en main, fais connaissance Alexandra, j’espère qu’il te plaît.Je suis un peu maladroite au début, puis je me lance dans une longue caresse de mes mains plus expertes, que Jacques semble apprécier. Je sens sa respiration s’accélérer.Jacques m’écarte les mains et m’incite à me retourner. Il dégrafe la robe qui tombe à mes pieds. Jacques regarde mon corps qu’il découvre pour la première fois. Il élimine rapidement le slip qui finit également au sol. Il porte un regard furtif sur mon petit sexe qui manifestement ne l‘intéresse pas.Il m’observe, me caresse, me palpe. Il me susurre de tendres mots à l’oreille pour me complimenter.— Tu as un corps définitivement féminin, sois-en sûre, ma belle. C’est un vrai petit cul de fille que tu as. C’est au-delà de ce que j’avais pu imaginer ma chérie. Comment as-tu pu me cacher ça si longtemps, petite garce ? finit-il par lâcher.Je reçois une petite claque sur une fesse en guise de punition. Je lâche un petit cri de surprise qui l’amuse.Il m’entraîne vers le lit où il me place en position de levrette. La caresse se prolonge. Il se rapproche petit à petit de l’entrée de mon petit trou. Le doigt est rapidement remplacé par la langue qui vient effleurer l’entrée de mon conduit. Elle finit par s’insérer et je ressens à ce moment un plaisir exquis. Je gémis en signe de consentement.— Profite ma chérie, mais ce n’est que le début.La langue finit par être remplacée par un doigt expert. Je sens une légère fraîcheur lorsque Jacques dépose un liquide froid à l’orée de mon conduit. Le doigt vient visiter mon conduit… Un deuxième doigt vient le rejoindre. La caresse est douce et plaisante, car Jacques sait s’y prendre. Il finit par retirer ses doigts lentement. Je reste immobile, docile, offerte.— Ne bouge pas, ma belle, me dit-il en s’éloignant.Il revient avec un gode de bonnes dimensions qu’il enduit de gel.— C’est pour te préparer. Je ne voudrais pas te faire mal. Tu le sais, tu vas recevoir ton homme.Je suis un peu inquiète en voyant la taille, mais l’introduction se passe sans difficulté. Je suis bien préparée.— Tu l’as pris en entier, quelle gourmade tu es ! Tant mieux tu auras moins mal tout à l’heure. Tu vas le garder pour le moment.Jacques contourne le lit et se place devant moi.— C’est le moment Alexandra de me donner à ton tour du plaisir.Je saisis son sexe et reprends une lente masturbation. Il m’enlève la main et approche son sexe de mon visage.Je commence une fellation, au début maladroite, mais Jacques me prodigue des conseils. Je finis pas engloutir son sexe et réaliser de longs va-et-vient.— C’est ça, comme ça. Ne t’arrête pas. Regarde-moi quand tu me suces.J’obéis et je finis par croiser son regard conquérant. Je m’applique à lui donner du plaisir et je finis par enchaîner de longs allers-retours sur ce sexe. Il vient buter au fond de ma gorge. J’entends des souffles de satisfaction de Jacques, qui m’encourage. Je découvre un réel plaisir à sucer pour la première fois un sexe en pleine érection. Je suis même surprise d’avoir pu engloutir ce sexe de si belle taille. Je découvre que j’aime sucer un sexe et entendre cet homme m’encourager dans cet exercice.Jacques est endurant, car je n’ai pas réussi à le faire jouir après de longues minutes. Je vais connaître par la suite la première expérience de recevoir sa semence au fond ma gorge. Mais pour cette première fois, Jacques met fin à ma caresse.— C’est le moment de faire de toi une femme, ma chérie.Il retire le gode et je ressens un léger vide qui va être vite largement rempli.— Tu es prête à recevoir ton homme.Il me prodigue quelques conseils, m’incite à me détendre, puis me replace en position offerte, jambes légèrement écartées. Je suis impatiente, mais inquiète aussi. Mon attention est concentrée sur mon petit orifice qui, pour la première fois, va recevoir une queue. À cet instant une pensée traverse mon esprit en ébullition. Je vais me faire prendre pour la première fois par un homme qui me désire.Sa verge est au contact, qui cherche son chemin. Je le sens pousser pour pénétrer mon intimité. Je ressens une forte douleur au moment où il me pénètre et ne peux m’empêcher de résister.— Tu me fais trop mal ! C’est trop gros ! finis-je par dire en gémissant.— Mais non, tu vas voir. C’est un peu douloureux au début, mais ça va finir par passer.Il m’invite à pousser pour faciliter la progression et cela devient moins douloureux. La progression ralentit, puis s’arrête.— Ça y est, tu l’as prise en entier ! s’exclame-t-il.Je sens que je suis totalement remplie, mais aussi que la douleur s’apaise. Jacques reste dans cette position puis commence de lents va-et-vient. Son sexe coulisse lentement, se rapproche de l’entrée de la cavité et repart ensuite en accélérant. Je commence à ressentir du plaisir, une forte chaleur monte en moi. J’aperçois notre reflet dans un miroir. Un instant je visualise Jacques en compagnie d’Alex, image que j’évacue vite pour revenir à cette vision de Jacques chevauchant Alexandra, totalement offerte. Je commence à gémir de plaisir. Des petits cris m’échappent que Jacques prend pour des signes d’encouragement à accélérer la cadence.— Tu gémis comme une fille, tu t’entends, ma belle ?Jacques accélère et la jouissance est proche. Il maintient ses deux mains sur mes hanches. J’en redemande. C’est moi qui viens désormais à la recherche de son sexe. Il m’y encourage. Une immense chaleur m’envahit et je ressens à cet instant ma première jouissance. Jacques explose ensuite en moi, en émettant un cri de satisfaction et laisse sa semence en moi.— Ton homme t’a fécondée, ma chérie. Tu vois, tu as pris du plaisir pour une première fois. Cela promet parce que c’est loin d’être la dernière fois que tu te fais prendre, crois-moi. Tu verras, bientôt tu ne pourras plus t’en passer.Jacques se retire et je m’effondre sur le lit. Je revis à cet instant le déroulement de cette soirée et ce moment d’apothéose. Ça y est ! Je me suis fait prendre et j’y ai pris du plaisir.Jacques m’observe, vaincue et totalement conquise.Jacques est demandeur et très endurant. Je subis cette nuit-là un second assaut au cours duquel je me prête à une longue fellation. Je me découvre une véritable vocation à sucer, aspirer, engloutir ce sexe. Jacques finit par me dire que j’apprends vite, manifestement très satisfait de ma prestation.Il m’invite à rester avec lui et à le rejoindre dans son lit. Après quelques soins, je me couche à ses côtés, épuisée par ces ébats et trouve rapidement un sommeil profond.Je me réveille, seule dans la chambre, et découvre en ouvrant les stores une vue imprenable sur la nature baignée de soleil. Le jardin est à l’image de la maison, aménagé avec goût et parfaitement entretenu. Je suis debout et ressens, avec le léger vent pénétrant, le contact sur ma peau de la douce matière de la nuisette que j’ai enfilée avant de me coucher. Je me remémore tous les instants de cette soirée et de cette folle nuit où j’ai reçu les assauts de mon amant. Une légère douleur me rappelle que je n‘étais pas complètement préparée à accueillir un sexe de cette taille. J’évacue cette pensée pour me souvenir des orgasmes de la veille, les gémissements et les petits cris de plaisir qui les ont ponctués.Je découvre sur la console un mot que Jacques m’a laissé.« Alexandra, ma chérie, je serai de retour en fin de matinée. Prends ton temps et sers-toi dans le dressing pour t’habiller, fais-toi plaisir, fais-toi belle. Je t’embrasse. Jacques »Je commence par faire ma toilette, des soins du visage ; je m’empresse d’éliminer les quelques signes naissants de ma masculinité, quelques poils peu nombreux, mais disgracieux. En faisant ma toilette intime me reviennent alors en mémoire les assauts et pénétrations de mon amant. Je termine par une douche réparatrice. Je me laisse séduire par une combinaison de satin et ajoute un peignoir de la même matière par crainte d’avoir froid. Je choisis une paire de mules à talons que j’enfile avec envie. Je souris à l’apparition de mes orteils vernis mêlés à la fine fourrure des chaussures. Un léger maquillage assez discret met fin à ma préparation. Je me remémore à ce moment les conseils d’Isabelle et au final je suis assez satisfaite du résultat lorsque je me regarde dans la glace. Ma perruque remise en place, je suis enfin prête pour descendre prendre un petit déjeuner.La maison est calme, je n’entends que la résonance de mes pas sur le sol. Installée en terrasse, je profite de cette matinée ensoleillée de printemps en observant pendant un long moment la nature alentour.Je n’ai pas entendu Jacques arriver et c’est un baiser déposé sur mon épaule dénudée qui me sort de ma rêverie.— Tu es toute fraîche, ma chérie, ce maquillage te va très bien, ajoute-t-il tout en m’observant. J’ignorais que tu étais déjà aussi douée pour cela.— Isabelle m’a appris beaucoup de choses, mais je suis loin d’être experte.— Cette tenue déshabillée que tu as choisie te va très bien, mais, il va falloir que tu t’habilles autrement pour le reste de la journée.Je saisis que Jacques a visiblement prévu quelque chose. Je retrouve le Jacques que je connais au travail, organisé et prévoyant.— D’ailleurs, j’ai à te parler de choses sérieuses, de ton avenir, enchaîne-t-il aussitôt.Je redoute ce moment où nous allons envisager le lendemain de cette folle nuit. Mais visiblement Jacques a des projets en tête et au fond j’ai hâte de les connaître.— Allez, ma belle, il est temps que tu ailles te changer, que l’on ait cette discussion, mettant ainsi momentanément fin à cette conversation.Obéissante, je rejoins l’intérieur de la maison d’une démarche féminine, assurée qu’il m’observe et me désire du regard.Je redécouvre dans la penderie la multitude d’habits, de lingerie, de chaussures de toutes pointures. Jacques a manifestement eu beaucoup de conquêtes et il a manifestement veillé à ce qu’elles soient bien habillées. J’essaie quelques robes avant de me décider pour l’une d’entre elles.Je reviens ainsi un peu plus tard au salon bien apprêtée, vêtue d’une jolie robe courte rouge à motifs blancs. J’ai opté pour un ensemble de dessous blancs et de bas assortis et décidé de garder mes mules à talons que je trouve incroyablement sexy.Jacques m’attend, impatient, assis dans le canapé, et m’invite à le rejoindre. Il veille à garder une petite distance avec moi, comme s’il voulait être sûr de ne pas se laisser distraire pendant la discussion. Je comprends que le moment est important et le regarde, interrogative.— Alexandra, je dois t’avouer que ta présence hier est loin d’être un hasard et que notre rencontre a été préparée de longue date.— Que veux-tu dire, de longue date ? Isabelle m’a prévenu en début de semaine que nous étions invitées et…— C’est ce que tu penses. En réalité, j’attends ce moment depuis notre première rencontre. Dès les entretiens j’ai été séduit et j’ai tout de suite vu la femme qui était en toi. Tu ne le savais pas, mais moi, je l’ai tout de suite perçu. Je ne pouvais pas te le dire, car tu ne l’aurais pas accepté. J’ai fait une tentative qui m’a confirmé que tu n’étais pas prête. C’est alors que j’ai pensé faire appel à Isabelle. Elle a saisi tout l’intérêt que je te portais et a accepté de m’aider.— Tu veux dire que tout ceci est une sorte de machination.— Non, en aucun cas, me coupe-t-il. Rien n’a été fait contre toi, bien au contraire. Nous l’avons fait pour te révéler ta vraie nature. Isabelle a une réelle affection pour toi. Ne lui en veux pas, à elle. À moi ? C’est à toi de voir. Mais tout ce qui a été fait était destiné à t’ouvrir les yeux. J’ai été conquis par toi dès le premier jour et j’ai voulu révéler la femme qui est en toi. Je ne me suis pas trompé, reconnais-le.Je suis émue par cette révélation et n’arrive pas à lui en vouloir. Au fond je lui suis reconnaissante, car je ne peux pas nier que la situation me plaît et que c’est une véritable révélation que j’ai ressentie. Jaques se rapproche de moi, me caresse tendrement et je m’abandonne à son étreinte.— Je te propose de vivre avec moi. Tu pourras continuer ta transformation et devenir une femme à part entière. Je pourrai t’aider à cela.— Mais Jacques, j’ai une vie à côté, des amis, mon travail…— C’est un choix que tu dois faire si tu veux vraiment vivre ta vie de femme. Pour le travail, nous pouvons aménager tes horaires dans un premier temps. Et puis ensuite nous verrons, tu auras peut-être envie de te consacrer pleinement à ta vie de couple. Tu as encore beaucoup de choses à faire pour être une femme accomplie.Je comprends que c’est un bouleversement complet qui s’annonce. Je suis sous le charme de cet homme, mais suis-je vraiment prête à franchir le pas, aussi vite ? Jacques enchaîne, sûr de lui, et continue de décrire la nouvelle vie qu’il me propose.— Et puis tu pourrais bénéficier de traitements pour développer ta poitrine. Tu serais magnifique avec de jolis seins. J’ai un ami médecin spécialiste qui pourra s’occuper de cela. Nous pourrons même aller plus loin si tu le souhaites.Les choses vont trop vite et les pensées se bousculent. Jacques perçoit mon trouble et me rassure.— Je ne te demande pas une réponse immédiate, mais sache que je veux que les choses se fassent vite. Je te veux à mes côtés, maintenant.— C’est si soudain Jacques, je ne peux pas répondre maintenant. J’ai besoin de réfléchir.— Tu vas repartir ce soir pour avoir un temps de réflexion. Si tu veux vivre ta vie de femme, tu viendras me rejoindre, ici, le week-end prochain.— Une semaine c’est court, Jacques.— Alexandra, si tu ne prends pas ta décision maintenant, tu ne la prendras jamais. Écoute ton corps. Écoute tes envies.Jacques me ramène en fin de journée. Mon esprit vagabonde et je n’arrête pas de peser le pour et le contre. Je finis par mettre de côté le sujet en me disant qu’il me reste encore quelques jours pour me décider.La semaine passe rapidement, très remplie par un travail intense. J’essaie d’éviter de me retrouver seul avec Jacques, car je crains qu’il ne me questionne sur mon choix. Le soir, inlassablement je repasse en revue tous les arguments. En réalité, j’en arrive toujours à la même conclusion : je meurs d’envie d’accepter, mais je suis morte de trouille.En rentrant jeudi soir, la concierge me remet un colis. Je m’interroge sur son contenu, car je n’attends rien. Je découvre à l’intérieur tout ce qu’il faut pour me transformer en Alexandra, accompagné d’un mot de Jacques : « Alexandra, je t’attends vendredi à 20 heures. Fais-toi belle. Je compte sur toi. Je t’embrasse. Ton homme. »Jacques a tout prévu et je réalise à cet instant que je vais accepter. J’ai cette nuit-là un sommeil réparateur. Je prétexte un rendez-vous extérieur le vendredi pour écourter ma présence au travail. Je rentre chez moi pour une longue préparation. Je veux me faire belle.Je prends plaisir à me préparer. Je réalise que désormais cela m’occupera une bonne partie de mon temps si je veux être féminine et continuer de plaire à Jacques.Je suis prête. Le taxi m’attend en bas. Je prends mon sac, jette un dernier coup d’œil à mon appartement et ferme la porte. Le taxi m’emmène vers ma nouvelle demeure. Je suis sereine désormais, certaine de mon choix. Je descends du taxi et me dirige vers la villa, il est vingt heures. La porte s’ouvre. Je fais un pas, puis un deuxième pas qui scelle définitivement ma transformation.