Cette collection parle de femmes qui, par leur pensée, leurs écrits, la liberté de leurs mœurs, ont été des précurseurs dans l’histoire.La vie des femmes au Moyen-Âge est contrainte, dans une société féodale où pèse fortement l’influence de l’Église.Une fois passés les temps obscurs du haut Moyen-Âge, la société se transforme peu à peu : l’existence des femmes, leurs rôles et leurs possibilités évoluent également. Aliénor d’Aquitaine incarne bien ce nouveau souffle, au temps des troubadours, de l’amour courtois et des cathédrales.***Aliénor d’Aquitaine (1122-1204) a un destin extraordinaire, pour avoir été tour à tour reine de France puis reine d’Angleterre. Duchesse d’Aquitaine et comtesse de Poitiers, elle occupe une place centrale dans les relations au XIIe siècle entre les deux royaumes : elle épouse successivement le roi de France Louis VII (1137), puis Henri II Plantagenêt (1152), renversant ainsi durablement le rapport des forces, en apportant ses terres à l’un, puis à l’autre, des deux souverains. Ces événements ont ouvert de longs siècles de rivalités et de conflits entre la France et l’Angleterre, qui ont duré jusqu’en 1815.Tout en étant exceptionnelle, la vie d’Aliénor d’Aquitaine témoigne du comportement très libre des femmes à cette période du Moyen-Âge, du moins dans les classes supérieures. Elles suivent leur mari à la croisade, elles étudient ou animent des cours. À la cour fastueuse qu’elle tient en Aquitaine, Aliénor favorise l’expression poétique des troubadours en langue d’oc. La conduite de la guerre reste, quant à elle, le domaine exclusif des hommes. Les poètes et écrivains de son temps ont célébré Aliénor pour sa beauté et sa culture. Tantôt partisans, tantôt hostiles, ils nous ont donné deux portraits très différents de la grande dame du XIIe siècle :• une « légende noire », celle d’une femme légère et avide de pouvoir ;• une « légende dorée », celle d’une princesse brillante, incarnation de la Dame idéalisée des troubadours.***Aliénor est la fille de Guillaume X, duc d’Aquitaine. Elle reçoit l’éducation soignée d’une femme noble de son époque à la cour d’Aquitaine, l’une des plus raffinées du XIIe siècle, celle qui voit naître l’amour courtois et le rayonnement de la langue occitane, entre les différentes résidences des ducs d’Aquitaine, comme Poitiers et Bordeaux. Elle apprend le latin, la musique et la littérature, mais aussi l’équitation et la chasse. Aliénor est belle, gaie, sensuelle, d’une nature chaude et ardente. Physiquement, elle a ce « teint de lys et de rose » des belles d’antan : son visage aux traits délicats, où brillent des yeux verts, est célèbre pour sa blancheur. Elle a de grandes lèvres, des yeux vifs, une chair lisse et ferme, une poitrine généreuse. Elle est la dame idéale des chevaliers et des troubadours.Aliénor est belle, certes, mais pas question de lui demander de se taire. Intelligente, habile en politique, femme d’esprit, cultivée, la duchesse d’Aquitaine est dotée d’un solide caractère.***Elle succède à son père en 1137. La même année, elle épouse Louis VII le jeune (1120-1180), qui, peu après, accède au trône. Ayant grandi à la fastueuse cour de Poitiers, Aliénor veut reproduire ce mode de vie à Paris. Elle fait donc venir des troubadours et des artistes et fait découvrir aux dames de la cour un style vestimentaire beaucoup plus osé, avec des robes très colorées et de larges décolletés plongeants. Elle invente de nouveaux jeux et organise des tournois. Elle achète beaucoup de bijoux et de robes, crée des ateliers de tapisserie. Très belle, mais froide et réservée, d’esprit libre et enjoué, Aliénor choque l’austère cour de France. Elle est critiquée pour ses goûts luxueux, sa conduite et ses tenues jugées indécentes, tout comme celle de ses suivantes.Les troubadours qu’elle fait venir à la Cour de France ne plaisent pas toujours : c’est ainsi que Marcabru fut renvoyé pour avoir chanté son amour courtois pour la reine, la dame de ses pensées et de son cœur. Le troubadour fut d’ailleurs accusé d’être l’un des (nombreux) amants de cette reine qui aura vite la réputation d’avoir une conduite légère.Aliénor avait une grande influence sur le roi Louis. Aliénor encourage la passion coupable de sa sœur Pétronille avec Raoul de Vermandois, pourtant déjà marié. Elle pousse le roi à faire dissoudre ce mariage, pour que Pétronille d’Aquitaine puisse épouser l’homme de son cœur, ce qui causa un conflit avec le comte de Champagne, Thibaut IV de Blois, frère de l’épouse délaissée. La piété de Louis VII, déjà grande, prend une tournure mystique après les évènements dramatiques qui se déroulent en Champagne en 1143. En guerre contre son vassal Thibaud de Champagne, suite aux intrigues d’Aliénor, Louis assiste cette année-là à la destruction de Vitry en Perthois, durant laquelle l’église de la ville, emplie d’une population innocente, est incendiée par l’armée du Roi. Bouleversé par ce drame, Louis VII devient sombre et interdit les fêtes à la Cour.Aliénor donna deux filles à Louis VII, mais pas l’héritier mâle attendu. Si Aliénor reproche à Louis VII son austérité, le Roi reproche à son épouse de l’avoir entraîné dans des guerres inutiles par ses intrigues incessantes. Pour expier ses fautes, Louis VII décide alors de partir en Croisade.***Partis de Saint-Denis en 1147, les époux royaux et leur suite gagnent Byzance, puis Antioche en 1148, après que leur armée ait subi de lourdes pertes en Anatolie. Aliénor invite le troubadour Jaufré Rudel à la suivre lors de la deuxième croisade, et emporte avec elle toute une suite, avec de nombreux chariots. Augmentée des épouses des autres croisés, la croisade française se trouve ainsi encombrée d’un interminable convoi, qui la ralentit. La découverte de l’Orient, avec ses fastes et ses mystères, fascine Aliénor et rebute Louis, roi à la piété austère et rigoureuse.Les chroniqueurs suggèrent, sans véritablement l’affirmer, et encore moins le prouver, qu’Aliénor d’Aquitaine aurait eu des « faiblesses » pour son oncle, Raymond de Poitiers, prince d’Antioche. Raymond et Aliénor ont passé leur enfance et leur adolescence ensemble, entourés de troubadours. Aliénor a 25 ans. Raymond dépasse à peine la trentaine. Il est l’un des princes les plus séduisants de son temps. C’est aux moments très doux de son enfance que pense Aliénor, dès qu’elle retrouve Raymond. Ils se promènent tous les deux dans les jardins, ressassent leurs souvenirs, s’enferment dans le palais pour d’interminables tête-à-tête, oublient même de se rendre aux fêtes qu’ils ont eux-mêmes organisées. L’oncle et la nièce ne se quittent plus. Elle est belle. Il est beau. Leurs retrouvailles se sont-elles terminées dans un lit ? L’empressement de l’oncle à satisfaire les vœux de la nièce, les nombreuses promenades qu’ils s’octroient seule à seul, leurs interminables tête-à-tête dans les alcôves du palais, font jaser.Il s’est dit aussi que, lors de son séjour à Antioche, Aliénor aurait eu une liaison avec un jeune émir syrien de passage à Antioche : Salamah Ibn Al-Yanis. Ce prince n’a pas trente ans et parle couramment la langue franque. C’est un chevalier accompli, grand, mince, taillé comme les rocs de sa Syrie natale. Bref, de fort belle prestance, de quoi alimenter la légende noire d’Aliénor.Raymond estimait que l’armée croisée devait aller reconquérir Édesse, la ville dont la chute, en 1144, avait déterminé Bernard, l’abbé de Clairvaux, à prêcher à Vézelay la Seconde Croisade. La frontière des royaumes latins de Syrie ne se trouvait-elle pas menacée tant que cette ville serait entre les mains des Turcs ? Mais le roi Louis ne pensait qu’au pèlerinage sur les lieux saints et, sans vouloir entendre les raisons qui lui étaient opposées, il décide de se rendre d’abord à Jérusalem.Aliénior se range à l’avis de son oncle. Elle affirme qu’elle demeurera à Antioche avec ses propres vassaux et lance dédaigneusement à son mari : — Je croyais avoir épousé un homme et non un moine ! Le « moine » se fâche. Une femme se doit de suivre son mari ! Le roi enlève alors sa femme, la fait conduire de force en pleine nuit jusqu’à son quartier général et l’armée reprend sa route vers Jérusalem. Tandis qu’on l’entraîne, Aliénor prend la décision de demander l’annulation de son mariage. Elle le proclame : leur union est nulle puisqu’ils se trouvent parents à un degré prohibé par le droit canonique.Y a-t-il eu double trahison d’Aliénor envers Louis VII, sur le plan politique et sentimental ? L’infidélité de la reine n’est pas impensable dans le contexte du XIIe siècle : parmi les exemples de l’histoire, le plus proche est celui de la reine Marguerite, épouse d’Henri le Jeune et soupçonnée d’avoir été pour un temps la maîtresse de Guillaume le Maréchal. Le contexte de la croisade aggrave encore la sensibilité à ce qui touche la sexualité : la sexualité au cours de la croisade, même légale, était déjà jugée de façon défavorable. Sans évoquer Aliénor, plusieurs contemporains attribuent l’échec politique et militaire de la désastreuse deuxième croisade aux fautes morales des croisés.Sur cet incident, l’infidélité d’Aliénor paraît acquise aux contemporains, et ce même bien avant la mort d’Aliénor. Les chroniqueurs s’en donnent à cœur joie. Ainsi, Hélinand de Froidmont (1160-1229), dans sa « Chronique universelle », affirme que « ce fut à cause de sa luxure que Louis VII quitta sa femme, qui se conduisit moins comme une reine que comme une catin ». Un autre chroniqueur, Aubry de Trois Fontaines, écrit, quant à lui, sous le règne de Philippe-Auguste : « elle s’était conduite davantage comme une femme publique que comme une reine ».Outre son oncle Raymond d’Antioche. Ses contemporains lui prêtèrent de multiples amants, parmi lesquels Geoffroy de Rancon, un des chefs militaires de la Croisade. À son retour, elle fut accusée, par les Chroniqueurs, d’avoir eu une relation avec un autre de ses oncles, Raoul de Faye. On a aussi mentionné son futur beau-père Geoffroy Plantagenêt, le fils succédant en quelque sorte au père ! Il y eut aussi les troubadours qui l’entouraient : ceux déjà cités, Marcabru et Jaufré Rudel ou encore Bernard de Ventadour, virtuose reconnu de chants d’amour courtois. On a aussi beaucoup brodé autour de cet « amant sarrasin », rencontré à la Cour de Raymond de Poitiers.Comme on le voit, beaucoup d’accusations, aucune preuve, rien en tout cas qui ne fait d’Aliénor la Messaline du XIIe siècle. Même si les soupçons de Louis VII étaient justifiés, comme l’ont pensé la plupart des chroniqueurs contemporains ou du XIIe siècle, ce qui est très important c’est le fait que les contemporains d’Aliénor ont réellement cru qu’elle était une reine luxurieuse et une reine n’hésitant pas à prendre l’initiative de la rupture avec son mari, le roi de France.Ce qui reste le plus extraordinaire, dans le contexte de l’époque, est l’annulation du mariage à l’initiative de l’épouse. C’est elle qui décide de la rupture du mariage, chose impensable dans l’univers mental masculin d’alors : c’est pratiquement elle qui répudie son mari ! Le 21 mars 1152, l’annulation du mariage fut prononcée lors du second concile de Beaugency, au motif de la consanguinité.***Avant même son divorce, Aliénor a rencontré en 1251 le bel Henri Plantagenêt, comte d’Anjou et héritier du trône d’Angleterre. Il ne pouvait que plaire à la légère Aliénor car elle ne trouvait pas dans l’extérieur de ce jeune chevalier la sévérité de Louis. Henri a des cheveux d’un blond doré, parfumés et rangés avec soin. Son regard est doux et agréable dans le repos et peut devenir foudroyant et plein de feu dès qu’il était animé par la colère. Il y a aussi son adresse pour tous les exercices du corps, sa grâce au milieu de sa cour, où il aimait à paraître le faucon au poing, le don de la parole. Tous ces avantages, relevés du prestige de la jeunesse car il a à peine vingt ans, sont plus qu’il ne faut pour gagner l’amour de la duchesse d’Aquitaine. Le 18 mai 1152, huit semaines seulement après l’annulation de son premier mariage, elle épouse à Poitiers ce jeune homme fougueux, futur roi d’Angleterre, d’une dizaine d’années son cadet. Le 19 décembre 1154, ils sont couronnés roi et reine d’Angleterre par l’archevêque de Cantorbéry. Dans les treize années qui suivent, elle lui donne cinq fils et trois filles. Aliénor vit une relation passionnée avec Henri II d’Angleterre. Il est à noter que la « légende noire » d’Aliénor concerne la période de son mariage avec Louis VII, conséquences de leur incompatibilité tant de caractères que de sensualité. Même ceux qui ont accablé Aliénor ne lui ont pas reproché d’adultère en tant que reine d’Angleterre.Pourtant, le mariage, avec Henri II, ne fut guère heureux, pas davantage que le premier : Aliénor, jalouse de plusieurs dames de la cour, aurait même fait assassiner l’une d’elles, Rosemonde ; en outre, elle jeta le trouble dans la famille royale, et souleva même les enfants contre leur père Henri. Malgré sa réputation de femme légère, Aliénor est en effet excédée par les infidélités de son époux. Aliénor est également horrifiée par l’assassinat, sur ordre du roi, de Thomas Becket dans sa cathédrale de Canterbury en Angleterre, en 1170.En 1173, elle trame le complot qui soulève ses fils Richard, Geoffroy et Henri le Jeune contre leur père, Henri II. Cette révolte est soutenue par l’ex-mari d’Aliénor, Louis VII, le roi d’Écosse Guillaume Ier, ainsi que les plus puissants barons anglais. Aliénor espère lui reprendre le pouvoir mais, lors d’un voyage, elle est capturée. Aliénor sera emprisonnée pendant presque quinze années, d’abord à Chinon, puis à Salisbury, et dans divers autres châteaux d’Angleterre. Henri II tente en vain de faire dissoudre son mariage.Après la mort d’Henri II, le 6 juillet 1189, elle est libérée sur ordre du nouveau roi, son fils Richard Cœur de Lion. Elle sera jusqu’au bout le soutien actif de ses fils, et notamment de son préféré, le célèbre Richard Cœur de Lion. Après la mort prématurée de Richard, en 1199, Aliénor défend jusqu’à son dernier souffle, à 82 ans, l’empire Plantagenêt contre les ambitions du nouveau roi de France, Philippe Auguste. Le dernier acte politique de sa vie fut la négociation du mariage de Louis, le futur Louis VIII, fils de Philippe-Auguste, avec Blanche de Castille ; elle-même avait voulu se charger d’aller à la cour d’Alphonse le Noble, conclure cette union et ramener la jeune princesse. Qui aurait prévu, à l’heure du divorce de Louis le Jeune, qu’un jour la France devrait la mère de Saint-Louis aux soins d’Aliénor d’Aquitaine !Aliénor est inhumée à l’abbaye de Fontevraud, aux côtés de son second mari Henri II Plantagenêt et de son fils préféré, Richard Cœur de Lion.***La « légende noire » d’Aliénor voit en elle la séductrice impénitente à laquelle les chroniqueurs ont prêté mille liaisons coupables. Femme de caractère, pétrie de cette culture occitane, volontiers libertine, qui a donné naissance aux poèmes licencieux de son propre aïeul, Guillaume IX, elle est assurément une reine « courtoise », en situation de rupture par rapport au modèle féminin du Moyen-Âge. C’était une femme qui ne voulait pas se laisser marcher sur les pieds, et défendre ses prérogatives en tant que duchesse d’Aquitaine. Aliénor a aussi été une mère aimante, une femme exceptionnelle, admirable du fait de son courage et de sa volonté, mais aussi de sa beauté et de son indépendance.Au moment de la Révolution française, Marie-Antoinette fut souvent comparée à Aliénor. Sans aucun doute, comme Cléopâtre, Messaline, Théodora et, plus tard, Marie-Antoinette, a-t-on forcé le trait. Ce qui n’empêche pas qu’Aliénor fut incontestablement une femme libre, dans tous les sens du terme.***Aliénor a été la source d’inspiration de multiples romans historiques et biographies romancées, classées ici par auteur :• Clara Dupont-Monod : « Le Roi disait que j’étais diable », (Grasset, 2014) et « La Révolte » (Stock, 2018)• Isaure de Saint-Pierre, « Aliénor, l’insoumise » (éditions Albin Michel, 2013)• Mireille Calmel, Le Lit d’Aliénor, (XO éditions, 2001).• Brigitte Coppin et Claude Cachin, Aliénor d’Aquitaine, « une reine à l’aventure », (Flammarion, 1998)• Félix Magne, La Reine Aliénor, duchesse d’Aquitaine, (PyréMonde/Princi Negue, 1998.)• Polly Schoyer Brooks, Aliénor deux fois reine, (Hachette Littérature, 1995).• Régine Pernoud, Aliénor d’Aquitaine, (Le Livre de poche, Paris, 2004)• Marie-Noëlle Demay, « Aliénor d’Aquitaine. Il y eut un soir, et il y eut un matin », (Presses de la Cité, 2022)***Aliénor est aussi un sujet pour la bande dessinée historique. Dans la collection « Les reines de sang », les éditions Delcourt ont consacré six volumes à Aliénor, sous le titre « Aliénor, la légende noire », publiés entre 2012 et 2017.Outre son inceste avec Raymond, les six tomes lui prêtent beaucoup d’amants, comme le troubadour Marcabru, un chevalier italien Vincent (personnage fictif), mais aussi d’autres, au fil des rencontres, comme Rançon, son vassal, commandant de l’avant-garde à la croisade. Les portraits de ses maris, Louis VII, puis Henri Plantagenêt, sont terribles. La série dresse un portrait contrasté d’Aliénor, tout en avalisant la légende noire.***Pour ceux et celles qui voudraient aller plus loin, je recommande « Aliénor d’Aquitaine » de Ralph V. Turner (Fayard, 2011), dont la lecture m’a beaucoup aidée à rédiger ce récit. Je renvoie en particulier au dernier chapitre, intitulé « dépassée par une légende noire, » où l’auteur fait état de la réputation d’Aliénor de son vivant même.D’autres biographies existent :• Jean Flori, Aliénor d’Aquitaine : la reine insoumise, (Payot, 2004).• Yannick Hillion, Aliénor d’Aquitaine, (Ellipses, 2015)• Martin Aurell, Aliénor d’Aquitaine, (Presses universitaires de France, 2020)***À suivre : « Isabeau de Bavière, ou quand une femme perdit la France »