Le soleil darda ses rayons sur le lit oĂą j’Ă©tais couchĂ©e, dans cette chambre d’hotel encore inconnue. J’ouvris les yeux, aveuglĂ©e par tant de lumière. Mon oreiller Ă©tait encore trempĂ© de larmes amères. Les souvenirs de la nuit prĂ©cĂ©dente resurgirent dans ma mĂ©moire et j’eus la sensation d’ĂŞtre poignardĂ©e tellement mon âme Ă©tait meurtrie. Il m’avait quittĂ©… Hier. Comme si de rien n’Ă©tait. Il n’avait mĂŞme pas pris le temps de me parler, de m’expliquer… Il n’avait pas pris le temps de me faire l’amour, lĂ dans cette chambre d’hotel oĂą il m’avait conduite Ă 2 heures du matin. Il m’avait jeter ses paroles comme on jette un os Ă un chien… Il n’avait mĂŞme pas voulu comprendre mon dĂ©sarroi, n’avait mĂŞme pas essayĂ©. Devant moi, se tenait un Ă©tranger. Un simple Ă©tranger… Et il Ă©tait parti. Comme le vent, comme une brise d’Ă©tĂ© qui passe mais qui laisse une trace derrière elle… Il avait laissĂ© sa trace. Profonde et amère. RĂ©pugnante. Et me voilĂ … seule. Pourquoi? Comment? Il ne m’avait rien dit. Il avait simplement claquĂ© la porte derrière lui et j’entendais encore ses pas rĂ©sonner dans le couloir. Comme un tambour me prĂ©parant Ă une sentence ignoble. Je ne l’avais pas mĂ©ritĂ©. Je l’avais aimĂ©…De tout mon âme, de tout mon ĂŞtre, de tout mon corps. Et il m’avait jetĂ© trois ans plus tard, ses dĂ©sirs assouvis.Je me levai. Je me sentais faible. J’aurais voulu l’avoir Ă mes cĂ´tĂ©s, l’embrasser, caresser ses cheveux d’Ă©bène… mais il n’Ă©tait plus.Je m’habillai lentement et sortis de cette chambre pleine de souvenirs, de paroles incongrues et de larmes.C’est alors que je l’ai vu. Et depuis il n’a pas quittĂ© ma mĂ©moire.Ce soir, je payai la chambre et sortis de ce milieu affreux. Je me rendis Ă un bar proche de lĂ . Il faisait une chaleur atroce, mĂŞme Ă 21 heures, l’air Ă©tait lourd et Ă©touffant. Les lumières tamisĂ©es du milieu me rappelèrent mon malheur mais je tins bon et pris une place sur le bar.Le bartender me scruta un instant.-Qu’est-ce que ça sera?-Un scotch. Bien rempli.J’allai oublier. Je le voulais. Il m’emmena ma boisson et je bus la moitiĂ© de mon verre d’un trait. C’est alors que je sentis sa prĂ©sence. Lui, l’homme que j’avais vu Ă l’hotel. Il s’assit près de moi, ne me remarqua mĂŞme pas. Je dĂ©tournai mon regard.Il commenda un martini et me regarda enfin.Il avait des cheveux bruns coupĂ©s courts, des yeux d’un vert sombre qui semblait me dĂ©shabiller du regard. Une chaleur m’envahit le corps entier. Etait-ce l’alcool ou le magnĂ©tisme ardent de son regard vert qui me scrutait? Je ne le savais pas mais je me sentais mieux.-Je vous ai vu Ă l’hotel, me dit-il.Je ravalai ma salive.-Oui. Je… J’en sors maintenant.Il me sourit d’un de ces sourires. Je le lui rendis. Un peu de chaluer humaine me faisait du bien.La soirĂ©e passa, il me parlait de tout et de rien. Et de fil Ă aiguille, je lui racontai mon histoire. Il m’Ă©coutait d’une oreille attentive et je lui narrai tout mon malheur.Deux heures et trois whiskey plus tard, nous Ă©tions toujours la. Il y eu un instant de silence entre nous. Je me sentais bien, j’avais la tĂŞte lĂ©gère, le corps vibrant. Je ne pensais plus Ă l’autre. Je ne voyais que cet homme devant moi, dont je ne connaissais mĂŞme pas le nom.Il tourna la tĂŞte vers moi. Nos visages Ă©taient très proches, plus proches qu’il ne le fallait.Il se pencha vers moi et me chuchota Ă l’oreille.-Viens avec moi…Je n’hĂ©sitai pas. J’avais envie de lui. Je voulais qu’il me fasse oublier.Il me prit pas la main et m’entraina derrière lui. Je revis l’entrĂ©e de l’hotel, l’ascenseur, les portes en bois, les numĂ©ros de chambres… 257, c’est lĂ qu’il m’entraina. Il ferma la porte doucement d’un revers de jambes et me plaqua contre le mur. Sa bouche se posa sur la mienne avec douceur. De sa langue, il titilla mes lèvres et je sentis une chaleur m’innonder le corps entier. Je lui rendis son baiser avec fougue, immiscant ma langue entre ses lèvres, ressentant sa chaleur dans ma bouche. Ses mains se plaquèrent sur mes reins et il m’attira contre lui. Je ressentais son membre dur contre mon ventre. Il m’embrassa encore et encore, jusqu’Ă ce que mon souffle se perdit. Il releva la tĂŞte.-Tu es belle Ă en mourir.Il descendit le long de mon cou, les lèvres entouvertes, ses mains sous mes seins. Jamais je n’avais ressenti tel dĂ©sir.Il dĂ©boutonna ma chemise et l’entrouvrit. Mon soutien gorge noir en dentelle s’offrit Ă ses yeux. Il lĂ©cha ma poitrine par-dessus la dentelle tandis que ses mains s’affĂ©raient Ă dĂ©graffer mon soutien gorge.Je rejettai la tĂŞte en arrière avec un soupir de plaisir.-Tu aimes ça? Je vais te faire oublier. Tu vas tout oublier…Oui… J’allais oublier dans ses bras musclĂ©s, sur son torse viril…J’attirai sa tĂŞte contre ma poitrine dĂ©nudĂ©e et il prit un mamelon dans sa bouche, dessinant de petits cercles avec sa langue. Ses mains me retenaient fermement, mes mains Ă©taient enfouis dans ses cehveux bruns, le retenant sur mon sein. Tout en continuant de me lĂ©cher et de me mordre doucement, il se dĂ©barrassa de sa chemise et je dĂ©couvris son torse viril et bronzĂ©. Je m’agenouillai devant lui et baissai sa fermeture Ă©clair. Je le dĂ©barassai de son pantalon, la respiration saccadĂ©e. Son membre viril se dressa Ă ma vue. Comme il Ă©tait beau. Je touchai la pointe de ma langue, provoquant sa rĂ©action. Je le lĂ©chai par petit coup, le sentit se durcir encore plus. Mes lèvres se refermèrent sur son sexe et je le sucai avidement. Il grogna de plaisir, m’attirant plus contre lui, la main dans mes cheveux. Il me souleva et me porta sur le lit. Je me couchai et il se pencha sur moi, m’offrant ses lèvres chaudes. Il descendit sur mon ventre qu’il lĂ©cha, sa langue autour de mon nombril allait et venait, sa joue rugueuse frottait contre mon ventre…Je le voulais en moi!Il fit glisser ma jupe sur mes jambes en les couvrant de baisers. Il se pencha encore plus et prit mon string entre ses dents, le fit descendre sur mes jambes. Je frissonnai… Sa langue se promenait le long de mes cuisses, allait et venait.Il pointa sa langue sur mon sexe, titillant mon clitoris. Ses mains pĂ©trissaient mes seins, pinçaient mes mamelons, durs de dĂ©sir.Il me lĂ©chait, m’embrassait dans les coins les plus intimes de mon corps. Sa main descendit pour me masser, dessinant de petits cercles sur mon bas-ventre.-Tu me rends fou…Il se coucha près de moi. Je me penchai vers lui. Il prit un mamelon entre ses lèvres, le suça avidement. Je passai une jambe au dessus de lui et le chevauchai. Son sexe s’aligna entre mes lèvres et d’un coup de reins, il me pĂ©nĂ©tra, m’arrachant un cri de plaisir. Je le montai lentement, son sexe me remplissait, allait et venait en moi. Une des ses mains Ă©tait sur mon clitoris, l’autre me caressait un sein, son pouce titillant mon mamelon.J’allais de plus en plus vite, mes ongles lacĂ©raient ses Ă©paules musclĂ©es.Il se redressa et m’embrassa avec passion, me mordit la lèvre. Il me bascula sous lui, son sexe toujours enfouis en moi. Il se dressa au dessus de moi, viril et incroyablement beau. Mon ventre se noua quand il enfouis son pĂ©nis encore plus profondĂ©ement dans les replis de ma chair. Ses hanches ondulaient au mĂŞme rythme que les miennes, dĂ©chainĂ©es… Sa main vint se plaquer sous mes reins et me releva le bassin pour le rejoindre encore plus intimement dans un orgasme Ă©perdu et Ă©poustouflant. Je criai de joie et de dĂ©sir. Il Ă©mit un grognement sourd qui rĂ©veilla en moi mes instincts les plus primitifs. Je lui mordis l’Ă©paule, mes ongles lacĂ©raient son dos de plus belle, ses mains pĂ©trissaient mes seins avec rage, mon corps partait Ă la dĂ©rive. Il retomba sur moi lourdement, son sexe toujours enfouis en moi. Je le sentis se durcir encore quand il me sourit. Je me redressai et me retournai, sur mes mains et mes genoux, lui offrant mon derrière et ma chute de reins. Il s’agenouilla derrière moi, placa ses mains de chaque cĂ´tĂ©s de mes hanches et me pĂ©nĂ©tra de nouveau fĂ©rocement. Je sentais son sexe aller et venir en moi contre mes fesses, plus vite, toujours plus vite. Je suivais son rythme, me dĂ©hanchant, bougeant pour le sentir plus profondĂ©ment en moi. Il se pencha pour prendre mes seins entre ses mains, sa joue rugueuse contre mon dos, sa langue me lĂ©chant avidement. Son rythme prit une ampleur plus grande et il se retira, son sperme Ă©claboussant mon dos, mes fesses… Il criait son plaisir de sa voix rauque et s’affala contre moi, me retanant par derrière, son visage enfouis dans mes longs cheveux noirs.Il m’embrassa dans le cou.-Tu es merveilleuse.Il se leva. Je contemplai son dos triangulaire, ses fesses parfaites. Il enfila ses habits rapidement. je fis de mĂŞme. Après un dernier baiser ardent, il ouvrit la porte et nous nous retrouvâmes dans l’entrĂ©e de l’hotel. Je m’apprĂ©tais Ă partir, lui sourit. Je m’Ă©loignai de lui. Il m’avait fait oublier…Je me retourne vers lui:-Au moins, dis moi quel est ton nom…Il me sourit et me glisse un papier dans la main en m’embrassant dans le cou.Je m’Ă©loigne de lui, lentement, lĂ©gère et heureuse, toujours tremblante de sa dernière caresse.J’allais revivre…