En cette fin d’automne, notre couple effectue les dernières tâches essentielles avant l’arrivée de l’hiver. Ma conjointe, Béatrice, range les réserves alimentaires à la cave. Châtaignes, pommes et poires, tubercules divers, pots de confiture sont placés sur des étagères de bois superposées. Surgelés de légumes, de plats préparés, de poissons et de viandes, sont répartis dans les compartiments du congélateur. Les bouteilles de boissons non alcoolisées et de vins sont dépoussiérées et classées par date de péremption ou par année de récolte. M’ont été confiées les activités de taille de haies et d’arbres dans le jardin, de coupe de bois sous forme de bûches, de nettoyage de gouttières et de dalles engorgées de feuilles mortes, de plantation d’espèces végétales vivaces.Fatigué par ces traditionnelles activités physiques, notre couple se repose en soirée à proximité du feu de cheminée apparent derrière un verre qui clôt l’âtre. Assise sur un fauteuil, Béatrice consulte sa messagerie sur la tablette qu’elle a déposée sur ses genoux. Sur le canapé, à demi allongé, je lis les actualités en feuilletant un grand quotidien national. Nos verres de scotch se vident peu à peu : l’alcool réchauffe nos œsophages et rougit nos joues. Dehors, le souffle du vent froid annonce l’hiver et donc une période d’hibernation propice à la léthargie. Anticipant l’ennui dérivant d’un futur confinement, ma femme suggère de reprendre contact avec un couple qui nous avait initiés à des pratiques sadomasochistes douces et avec un homme d’âge mûr qui, à la sortie d’un cinéma, avait offert ses services de dominateur.Attirée par le SM soft, Béatrice m’avoue que la douleur mesurée lui procure une sensation d’excitation et de plaisir physique et mental la conduisant parfois à l’orgasme. Sa recherche consiste à atteindre un état d’excitation maximum qui peut perdurer un bon moment. Franche et résolue, elle me fait part de son envie d’être dirigée sous la gouverne d’une autre personne, homme ou femme et me demande mon consentement avant de nous lancer ensemble dans des situations considérées hors du commun et parfois perverses. Dans la mesure où le lien affectif qui nous unit m’apparaît invulnérable, j’acquiesce avec complicité à sa demande de transgression en lui rappelant les règles de sécurité et l’obligation des protagonistes de respecter l’intégrité corporelle d’autrui. En guise de remerciement, Béatrice me donne un baiser et me frotte la poitrine. Elle se remet à pianoter sur la tablette à la recherche des adresses électroniques du couple et de l’homme mûr précités.Le lendemain, ma conjointe m’informe être convenue avec Jean et Chloé, le couple initiateur, de l’organisation d’une soirée SM qui se déroulera samedi prochain à notre domicile. Pour ne pas réitérer une rencontre à quatre, il est décidé d’inviter Patrick, l’homme d’âge mûr, qui assumera le rôle de dominateur auprès des personnes intéressées. Dans la semaine préalable à l’évènement, Béatrice va quotidiennement à son club de sports faire du fitness et prendre un sauna ; passe chez son esthéticienne et chez son coiffeur ; fait des courses alimentaires ; cherche dans le dressing les habits qu’elle portera pour la soirée. Toute cette préparation est opérée avec un souci de perfection et avec une rigueur impressionnante. D’ultimes échanges téléphoniques permettent aux deux épouses de se donner mutuellement des précisions sur leurs attentes respectives.Dans notre grand salon aménagé de canapés en cuir, de tables basses, de tapis persans, Béatrice, habillée d’une guêpière et d’une jupe noire sous laquelle est disposée une gaine dont les attaches enserrent des bas en soie, attend nos invités. Chaussée d’escarpins à hauts talons, ma conjointe ajuste un rouge carmin sur ses lèvres. Vêtu d’un pantalon et d’une chemise noirs, je lance sur le système stéréo une sélection de musiques classiques de guitare. La sonnerie du visiophone retentit. J’aperçois la voiture de notre couple ami et appuie sur le bouton qui commande l’ouverture du portail du jardin. Sur le seuil de la porte d’entrée entrouverte se tiennent Chloé et Jean dans leurs manteaux. Débarrassés de leurs lourds vêtements, Chloé apparaît habillée d’une robe à dos nu claire arrivant légèrement au-dessus des genoux. Jean porte une tenue semblable à la mienne. Le carillon sonne à nouveau annonçant l’arrivée de Patrick qui ne tarde pas à saluer les autres invités avec courtoisie et élégance. Vêtu d’un pantalon en cuir et d’une chemise blanche échancrée, l’homme porte dans une main une petite valise qu’il pose sur le fronton de la cheminée.Je remplis les flûtes de champagne de nos convives assises dans les canapés alors que ma conjointe fait les présentations en expliquant les circonstances dans lesquelles nous nous sommes rencontrés les uns et les autres. Chloé détaille du regard Patrick qui prend une attitude distante et réservée. Avec tact, Jean lance la conversation sur le libertinage qu’il considère comme un état d’esprit qui enrichit la sexualité du couple. Il précise que les soirées entre couples donnent parfois lieu à des pratiques sadomasochistes soft avec le recours au bâillon ; au collier-laisse ; à la fessée érotique ; au plug anal sans jamais entraver la liberté de mouvement. Patrick explique que des couples libertins font régulièrement appel à ses services de dominateur pour approfondir, lors de rencontres individuelles ou collectives, leur connaissance du SM. Avec l’assentiment des partenaires, il a l’habitude de faire découvrir en crescendo des situations sadomasochistes en évaluant les réactions des personnes soumises, lesquelles peuvent à tout moment demander une interruption du jeu. Après s’être assurées que cette règle serait bien appliquée, nos femmes proposent de démarrer.Face, ce sera Chloé ; pile, ce sera Béatrice. Le Maître lance une pièce en l’air ; le métal tombe sur le parquet laissant apparaître le côté face. La femme de Jean se lève et se présente à Patrick qui la conduit devant la cheminée. La lumière du feu met en évidence la silhouette du corps de Chloé à travers la robe. Poitrine tendue, ventre plat, fessier rebondi et jambes longilignes apparaissent sous le léger vêtement. Le Maître demande à notre amie de se mettre à genoux et relève la robe de sorte que l’arrière-train nu et ficelé dans les cordons du string est dans une position offerte. Patrick sort une cravache de sa valise et tourne autour de sa soumise.Avec le bout de la claquette en cuir, il effleure les bras, le cou, le bas du dos, l’entrejambe, les mollets. Puis, il alterne des petits coups sur le haut des cuisses et des corrections plus appuyées sur les fesses. Chloé frémit et laisse échapper des gémissements de souffrance avec une certaine retenue. Le Maître retire complètement la robe ; saisit une longue bougie blanche ; allume la mèche dans le feu. Toujours à quatre pattes, la soumise étire son dos puis le cambre. Patrick laisse couler quelques gouttes de cire sur les épaules et le bas du dos, lesquelles blanchissent sur un duvet hérissé. Concentrée mentalement, Chloé semble contenir la douleur. Le Maître déride la raie des fesses et tapote avec le bout de la cravache sur le clitoris. Sous les petits coups rapides, le capuchon de l’organe s’ouvre laissant couler un liquide translucide. La soumise connaît alors une forte excitation sexuelle menant à un orgasme intense. Son corps se raidit, s’immobilise, se détend. Le visage autoritaire, Patrick lui indique que la séance est finie ; Chloé, étourdie, nous rejoint en renfilant sa robe.Sans intermède, le Maître appelle Béatrice qui s’avance au centre du salon. Patrick met un bâillon sur la bouche et noue les lacets tirés dans le cou. Sur instruction du Maître, ma conjointe défait sa jupe et écarte les jambes revêtues de bas, son minou imberbe livré au regard de nos invités. Patrick ouvre la guêpière par le devant et étire les bouts des seins sans façon. Il soustrait de sa mallette une chaîne aux extrémités de laquelle sont attachées des pinces qu’il enserre sur les tétons. En tirant progressivement sur la chaîne, le Maître contraint Béatrice à se pencher sur une table basse où la soumise courbée appuie ses mains. Patrick retire la chaîne et place des poids sur les pinces ce qui a pour effet de tendre les seins vers le bas. Dos penché, la soumise refrène sa douleur qui demeure dans les limites de l’acceptable. Le Maître place une barre de contrainte entre les chevilles de Béatrice pour lui maintenir les jambes bien écartées. Dans cette position, l’anus brun et la vulve rose sont bien visibles. La soumise se penche davantage ce qui lui permet de poser les poids sur la table basse et de se libérer momentanément de la douleur provenant de l’étirement des seins.Ayant observé l’attitude indisciplinée de la soumise, Patrick la réprimande et la contraint à reprendre de suite la position initiale. En guise de punition, il annonce qu’il va utiliser le martinet et donner dix coups. La soumise devra compter à haute voix : « un coup, Maître ; merci, Maître. Deux coups… etc. ». Avec un recul suffisant pour atteindre la partie la plus charnue des fesses, Patrick commence à fouetter le cul de Béatrice. Il la surprend en n’alternant pas forcément une fesse puis l’autre et en laissant passer parfois plus de temps entre deux coups. L’intervalle irrégulier entre les demandes de coup et le claquement du martinet renforce les sensations d’excitation sexuelle de la soumise qui endure la souffrance sans broncher.Après le dixième coup, le Maître effleure avec un plumeau les fesses rougies, les aisselles, les plantes de pied. Il retire les pinces et les poids des tétons et demande à Béatrice de poser sa tête sur la table les mains derrière la nuque. Le Maître sort trois boules de geisha en acier reliées par un fil. Après avoir enfilé un gant en latex, il fait entrer une à une les boules dans le sexe humide. Puis, il enduit son index de vaseline, caresse et taquine l’entrée de l’anus. Progressivement, Patrick entre un puis deux doigts dans la cavité et les fait tourner lentement à l’intérieur. Béatrice respire profondément pour relâcher la tension nerveuse et pour s’ouvrir au plaisir. Le Maître va-et-vient avec ses doigts dans l’anus de la soumise qui râle. « Continuez comme ça, dit-elle à son Maître ». Sous les contractions des muscles de l’anus et du vagin, Béatrice hurle de plaisir et connaît un orgasme qui provoque en elle une profonde sensation de bien-être. Délicatement, Patrick ôte la barre de contrainte et retire une à une les boules de geisha, ultime opération de la session.Les femmes s’étant éclipsées dans la salle de bain, Patrick nous demande d’exprimer nos sentiments sur les pratiques sadomasochistes qu’il vient d’exécuter. Jean et moi-même avouons avoir été excités de voir nos femmes dans des mises en situation inhabituelles auxquelles nous ne nous prêterions pas nous-mêmes. Nous avouons ne pas avoir autant d’expertise sadomasochiste et être impressionnés par la résilience de nos conjointes à de telles pratiques qui les conduisent finalement au plaisir. Patrick explique qu’il dispose d’une large palette de scénarios amenant graduellement les personnes soumises à des pratiques à la fois plus hard et plus jouissives. Maquillées et nues, Béatrice et Chloé reviennent dans le salon et s’assoient sur les canapés. Les flûtes remplies de nouveau de champagne, notre groupe, restant discret sur les épisodes SM précédents, discute sur les derniers événements culturels et sportifs durant une période de récréation méritée. Complices et détendues, les deux femmes regardent Patrick, qui présente un corps entretenu et svelte. Auparavant autoritaire, notre invité se montre docile et séducteur. Il entoure de son bras les épaules de Chloé et l’embrasse sur la joue et fait de même avec Béatrice. Face au trio, Jean et moi-même devinons que nos conjointes, reconnaissantes, sont convenues de s’occuper de leur ex-dominateur. Effectivement, Béatrice et Chloé caressent le torse de leur partenaire qui prend ses aises et enlève pantalon et slip. Les deux femmes caressent les cuisses musclées et se disputent une queue épaisse surmontant une bourse abritant de gros testicules. Chloé masturbe lentement avec deux doigts la hampe et pose le gland sur les lèvres de Béatrice. Du bout de la langue, ma conjointe lèche l’extrémité du pénis et le dessous du membre alors que Chloé entreprend un massage des couilles. L’organe se dresse peu à peu sous les manipulations féminines.Puis les trois partenaires se mettent sur le tapis. À quatre pattes, Patrick fait un cunnilingus à Béatrice allongée sur le dos et les jambes pliées écartées. La tête sur le tapis et entre les jambes de notre invité, Chloé poursuit une fellation en introduisant jusqu’au fond de sa gorge la queue épaisse. L’homme semble apprécier devant le goût de la vulve et derrière l’étui soyeux qui enserre son sexe. Béatrice se caresse le clitoris alors que l’homme a introduit sa langue dans le vagin. Pour donner encore plus de vigueur à la queue, Chloé caresse l’anus de Patrick tout en poursuivant la fellation. Le spectacle offert à mes yeux et ceux de Jean est hautement érotique. Nos femmes montrent un entrain incroyable à donner du plaisir à leur partenaire. Chloé pompe plus rapidement la queue en la branlant sans ménagement. De l’autre côté, Patrick boit à la fontaine en caressant les seins de ma conjointe. Celle-ci tend sa vulve contre la bouche de l’amant en se frottant davantage le clitoris. L’homme cède le premier et libère son sexe pour lâcher son sperme sur la poitrine de Chloé. Béatrice se tend et exulte sous des spasmes de plaisir. Le trio se relève, passe à la salle de bain et revient dans le salon.Sur une initiative de Jean qui lance une série de ballades rythmées sur le système stéréo, nous décidons de danser dans une ambiance tamisée provenant de plusieurs sources de lumières douces aux couleurs changeantes. Dans cette atmosphère intimiste, Jean place ses mains sur les hanches de Béatrice laquelle pose les siennes sur les épaules de son partenaire. Chloé et moi-même adoptons la même position alors que Patrick, observateur, reste à distance. Les faisceaux de lumière multicolores baignent nos corps nus qui bougent lentement sous un rythme doux et mélodique. À présent enlacés, Jean et ma conjointe s’embrassent en se caressant mutuellement le dos. Chloé appuie ses seins contre mon torse et me masse le cou. Jean saisit les fesses de Béatrice et frotte son sexe sur le pubis de sa partenaire. Chloé m’embrasse et me malaxe les testicules.Par de savants déplacements, les deux femmes dirigent leurs partenaires contre un mur du salon. Dos à la paroi, Jean et moi-même sommes sucés par nos amantes à genoux. Béatrice presse ses lèvres contre la queue, ouvre la bouche, avale et régurgite. Chloé emploie une autre technique : elle branle mon sexe avec ses dix doigts et lèche mon gland. Enjouées, nos femmes se jettent un regard de complicité puis s’empalent sur nos queues en écartant leurs jambes et en se suspendant à nos cous. Cette position autorise une pénétration agréable et profonde. Avec des mouvements de balancier, nos partenaires frottent leurs clitoris contre nos bas-ventres et font glisser nos queues raidies dans l’intégralité de leurs vagins lubrifiés. Endurants et sportifs, Jean et moi-même labourons les chattes avec ardeur et régularité.Après avoir demandé notre accord, Patrick s’approche du groupe. Il caresse les cous et les dos de nos conjointes et donne des petites tapes légères sur leurs fessiers. Alternativement, il tord doucement avec ses doigts les seins de Chloé et ceux de Béatrice qui poursuivent les mouvements de balancier. Les tétons s’érigent et la respiration de nos femmes s’accélère. Patrick s’accroupit et caresse les anus des deux femmes. Il les lèche, les lubrifie avec sa salive et enfonce dans les orifices ses index qu’il maintient emprisonnés. En tournant ses doigts dans les orifices anaux, Patrick fait une pression contre la paroi nous procurant ainsi une sensation surprenante. Béatrice et Chloé manifestent leur satisfaction d’être doublement pénétrées en gémissant des « c’est bon ; plus vite ; plus fort ». Dans un état d’excitation intense, nous ne tardons pas à lâcher notre foutre en connaissant des orgasmes libérateurs.Douchés, rhabillés, debout, nous reprenons une dernière flûte de champagne en échangeant des remerciements et nous nous promettons de nous revoir tous les cinq avec l’objectif d’aller de l’avant dans la connaissance des pratiques sadomasochistes. Patrick embrasse nos conjointes et nous quitte avec sa valise. Chloé et Béatrice nous expliquent que leur dominateur est une personne modérée et respectueuse dans les jeux de soumission. Elles s’accordent pour juger que Patrick est un homme doté d’une autorité naturelle et d’une expérience précieuse, deux qualités pour découvrir en toute confiance de nouvelles pratiques sadomasochistes. Notre couple ami prend congé et nous faisons une dernière fois l’amour dans notre chambre, l’esprit encore imprégné des moments de plaisir intenses de la soirée.
