Bon, je sais que les histoires liées à Internet sont devenues trop courantes, mais même si le début de cette nouvelle est fort banale, il en va autrement, du moins, je le crois de la suite. Eh oui, comme vous l’avez sûrement déjà deviné, j’ai rencontré un jeune homme sur le Net!Même s’il n’habite pas très loin de chez moi et malgré que cela fasse deux bons mois sinon plus que nous bavardons presque tous les jours, nous ne nous sommes jamais rencontrés et il est fort probable que nous ne le ferons jamais. Antoine est, selon mes goûts, plutôt le genre de mec qui m’allume, mais bon, ce n’est pas partagé. Sans être un géant, il est quand même assez grand, cheveux châtains et yeux pers, un sourire adorable et une douce mélancolie dans le regard… Un physique athlétique complète le tout et, d’après les photos que j’ai reçues de lui, disons que ce qu’il a en bas de la ceinture a de quoi plaire à la majorité des femmes. Bref, il n’a pas à avoir de complexes sur son physique assez avantageux.Cela dit, même si l’attirance n’est pas réciproque, nous avons tous deux beaucoup de plaisir à bavarder sur le net, de nos vies, de nos boulots respectifs… mais plus souvent qu’autrement de sexe. Antoine raffole de cyber-sexe et je l’ai d’ailleurs affectueusement surnommé mon doux pervers. Récemment, lors d’une discussion sur le Net, il m’a demandé :— Quand tu te masturbes, est-ce que tu cries?— Non, pas à ce point… mais je gémis.— Hum! Intéressant…— Pourquoi cette question? Le questionne-je alors.Et c’est alors qu’il m’a fait une proposition plutôt singulière… En fait, depuis presque cinq ans que je vais dans les chambres de discussions virtuelles, c’est bien la première fois qu’on me faisait une telle demande, et pourtant, des propositions cochonnes, disons que ce n’est pas si rare que ça pour une femme !— Si je te donne mon numéro de téléphone…. Commence-t-il… Est-ce que tu jouirais sur le message de mon répondeur?— T’es pas sérieux!— Si, si… j’aimerais que tu me laisses ça sur mon répondeur, comme ça, je pourrais l’écouter comme je veux. Ça m’exciterait un max, j’te jure!L’idée, quoique fort excitante, demandait réflexion. La masturbation, lorsque pratiquée en solitaire est un plaisir intime et j’hésitais à partager ce moment, par pudeur ou timidité, ou même les deux! Ça exigeait de se laisser aller, de s’abandonner, et au téléphone, sur un répondeur, sans aucun échange avec lui, je ne savais pas si j’allais en être capable! Peut-être avais-je peur de ne pas être en capable, que mon excitation tombe avant de n’entendre le « bip » caractéristique…— Tu me prends par surprise là, laisse-moi y penser et je te reviens là-dessus, ok? Dis-je pour toute réponse.— Penses-y sérieusement alors ce soir quand tu te masturberas…Je lui ai alors offert plein de baisers virtuels et je me suis déconnectée pour aller me coucher car il était tard ce soir-là. Et je l’ai pris au mot. Quand je me suis masturbée, pour me délester de la pression accumulée des derniers jours, je me suis mise à caresser mes seins pour les faire dresser comme à l’habitude. Comme je suis très, pour ne pas dire trop, sensible des tétons, il n’en faut parfois guère plus pour me faire jouir. Sérieusement. J’ai ralenti le rythme pour faire durer le plaisir et j’en ai profité pour sortir mon petit butt-plug. C’est vraiment le modèle de base, pour débutant, assez effilé, même pas un pouce de large et à peine même pas trois pouces de long. Peu habituée à la sodomie, c’est pourtant un jouet qui accentue mes plaisirs en solo et qui m’accompagne fidèlement.Alors, tout en imaginant le téléphone décroché non loin de moi, j’ai commencé par l’enfoncer dans ma fente toute juteuse puis, comme j’aime particulièrement le faire quand je suis seule, je l’ai ensuite poussé contre ma rosette qui s’est lentement écartée sous cette pression. Alors que je l’enfonçais de plus en plus, tout en l’agitant délicatement en tout sens, j’ai commencé inévitablement à gémir doucement.Et là, comme sur ma faim, comme si mon excitation avait frappé un plateau, que le plaisir que je ressentais à ce moment-là n’était pas assez fort pour me faire grimper au 7e ciel, j’ai sorti de mon tiroir mon vibrateur. Entre temps, j’ai enfoncé mon butt plug au plus profond de mon cul, et le laissant là, je pressai mes fesses contre le matelas pour le maintenir en place. J’ai ensuite effleuré mes lèvres toutes moites et mon clito de mon vibro avant de l’enfoncer, mais ce n’était pas ce que je voulais. Je l’ai donc ressorti et, tout poisseux qu’il était devenu, englué de ma cyprine, je l’ai alors frotté frénétiquement contre mon bourgeon qui en redemandait. Ce faisant, je me suis mise à onduler le bassin pour faire bouger le jouet qui se trouvait enfoncé dans mon cul et, c’est ainsi stimulée, par l’anus et par le clitoris, que j’ai joui, puissamment, à mon étonnement le plus total. Mes gémissements se sont alors transformés en une plainte qui s’est intensifiée, à ma grande surprise. Et après que l’orgasme m’ait laissée toute pantoise, j’ai ri doucement d’avoir joui avec autant de bruit.Le lendemain soir, je recroise Antoine sur le Net. Il me demande si j’ai réfléchi à sa proposition. Alors, je lui raconte cette expérience que j’ai vécue la veille. Je ne sais pas si c’est pour me provoquer, mais il m’écrit qu’il ne me croit pas et il ajoute son numéro de téléphone pour que je l’appelle. Je le prends soigneusement en note, je relèverai le défi, le moment opportun.— Appelle-moi.— Pas tout de suite, mais oui, je le ferai, parole de Maryse!— Grande parleuse…Encore de la provocation, même s’il n’a pas terminé cette expression populaire : « Grande parleuse, petite faiseuse », je sais ce que ça veut dire, mais je veux cependant le surprendre à un moment où il ne s’y attendra pas, où il n’y croira plus. Par curiosité cependant, je compose le numéro qu’il m’a donné, pendant qu’il est en ligne avec moi. Je sais qu’ainsi, sa ligne est occupée et que je tomberai sur son répondeur puisqu’il m’avait dit qu’il n’est pas connecté haute vitesse. J’ai envie d’entendre sa voix alors je prends le temps d’écouter son message qui me confirme en même temps qu’il est bel et bien sérieux…« Salut! Vous êtes bien chez Antoine, mais je ne suis pas là pour le moment alors laissez un message et j’vous rappelle! »Je raccroche avant le bip fatidique. Ainsi, il ne saura pas que je l’ai téléphoné. Les jours passent et, presque à chaque jour, il me demande :— Et puis, tu vas appeler là?Ou encore, il m’ouvre une porte en insinuant comme par hasard :— Je quitte pour la soirée, je reviens tard…Cela veut sûrement dire qu’il veut que je l’appelle ou alors, c’est moi qui fais de la projection! Après presque deux semaines de ce manège, je vois enfin que la conversation reprend son cours normal. Il ne glisse plus d’allusions de cette requête. Quand, plusieurs jours plus tard, il me dit qu’il va prendre une douche, je lui demande s’il a l’intention de profiter de la belle soirée qui s’annonce… C’est un vendredi soir et souvent, il n’est pas là, il sort avec des amis. Il me confirme en effet qu’il va prendre un verre avec quelques copains. Quand il se déconnecte du net, non sans m’offrir quelques bisous, je lui souhaite de bien s’amuser.J’attends un long moment, tout en triturant le bout de papier sur lequel j’avais inscrit son numéro de téléphone quelques semaines plus tôt. Je veux m’assurer qu’il ne reviendra pas, alors je me fais discrète, invisible, et je continue à surfer sur le net pour passer le temps. Finalement, après presque deux heures, je me décide enfin à tenter le coup.Avant d’appeler toutefois, je me dévêts et je commence à me caresser pour que l’excitation soit déjà bien installée. Cette fois-ci, je m’installe sur le divan, complètement avachie, j’entreprends mon rituel. À cela près, en finissant le boulot, je suis allée me louer une vidéo porno pour maximiser mes chances de maintenir mon excitation à son plus haut, malgré ma pudeur à me laisser ainsi aller sur un répondeur. Et s’il était resté à la maison, dans l’espoir que je cède enfin? Il ne faut pas que j’y pense.C’est donc bien allongée, le fessier retroussé par un coussin moelleux que je visionne le film. J’ai cependant soigneusement pris soin d’enlever le volume afin qu’Antoine ne puisse pas savoir ce que je fais pendant que je me masturbe. J’ai signalé une première fois son numéro afin de l’enregistrer et de n’avoir qu’à peser la touche recomposition. Après tout, dans le feu de l’action, j’allais peut-être me tromper de boutons! Et sur la table basse trônent mes fidèles amants de fortune, mon butt plug et mon vibrateur. Toutefois, j’ai également prévu le coup de la panne sèche avec ma bouteille de lubrifiant, presque flambant neuve tellement je n’ai pas besoin de l’utiliser.Parfois, je me demande ce qui m’excite dans un film de cul. La musique est souvent nulle et répétitive, les scénarios, sans originalité et les hommes, rarement de beaux mâles bien découpés. Mais bon, ce soir-là, j’ai pris grand soin en regardant les pochettes de films d’en dénicher un dans lequel les spécimens virils semblaient avoir le potentiel de me faire mouiller.Bon, même si ce n’est pas, une fois de plus, le film de l’année, je dois quand même dire qu’un des messieurs, un jeune autour de la trentaine, juste assez baraqué et avec une gueule d’enfer, réussit sans grand peine à démarrer ma machine qui se met en branle. Quand il s’enfonce dans le fourreau d’une blondinette siliconée, quelle originalité prévisible n’est-ce pas, je sens définitivement que l’excitation me gagne inexorablement. Je me plais alors à imaginer cet étalon en train de me brasser comme il le fait avec elle, son sexe plongeant au plus profond du mien.Une main se met à errer sur ma poitrine dénudée, à pincer mes tétons en imaginant que c’est sa bouche qui mordille tendrement ma chair. Mon autre main s’en va vagabonder sur mon bas-ventre, cherchant mes lèvres déjà légèrement trempées, à peine protégées par un fin buisson pelvien que mes doigts contournent habilement. Et là, après avoir effleuré ma chatte de long en large pour en recueillir ce précieux nectar qui perle sur cette peau tendre, j’enfonce mon majeur qui est rapidement suivi de mon index.Ah ! Si Antoine me voyait me caresser, il en deviendrait fou, c’est sûr! Pendant quelques minutes, le regard rivé à l’écran du téléviseur, je me caresse lentement, pour que l’excitation s’installe définitivement dans mes tripes, que je ne veuille plus reculer, que la jouissance soit la seule issue possible pour mes sens exacerbés. Ça y est, les gémissements émergent de ma gorge, totalement hors de mon contrôle.Alors là, résolument, j’allonge le bras, délaissant quelques instants un sein bien dressé, le temps d’ouvrir le sans-fil et de presser le bouton recomposition. Je relâche l’appareil et continue à me masturber sans plus me préoccuper du téléphone. Avant de revenir sur mon corps, je prends mon butt plug que j’enfonce sans hésitation dans ma fente maintenant débordante de cyprine.Même si le combiné n’est pas bien loin, à moins d’un mètre de mon oreille, je n’entends pas vraiment le message du répondeur d’Antoine, mais le bip se fait clairement entendre. Perdue dans mon plaisir, je ne le remarque qu’à peine. J’écarte bien les jambes, en posant même une sur le dossier du divan. Après avoir bien lubrifié mon joujou, je le presse enfin résolument contre mon anus qui cède presque sans résistance.Puis, je farfouille mes entrailles en l’enfonçant et en le retirant d’abord lentement, m’arrachant quelques sourdes plaintes lorsque les premières résistances sont vaincues. Puis, je m’active presque aussitôt avec une ardeur non contenue, plongée dans une autre dimension, quasi en transe, les yeux mi-clos, qui sont maintenant détournés du film. C’est si bon ces frissons qui parcourent tout mon corps, qui électrisent chaque parcelle de mon anatomie! Même si la chaleur humaine est absente, je la remplace par mes doigts et mes objets sexuels tout en fantasmant à présent sur mon bel Antoine que j’imagine en train de me mater joyeusement pendant que je prends mon pied. La pudeur du début s’est complètement envolée, sans laisser de trace. Seul mon plaisir m’importe maintenant. J’en oublie presque le téléphone qui est en ligne avec ce répondeur!Pendant que je me sodomise d’une main, les fesses légèrement redressées par un coussin, je m’empare de mon vibro de celle qui caresse toujours mes tétons, abandonnant une fois de plus ma poitrine.— C’est ça que tu voulais, hein, mon salaud… murmure-je, d’une voix essoufflée. J’espère que tu vas en profiter autant que moi…C’est tout ce que j’allais prononcer, me replongeant dans mon plaisir délicieusement pervers et un tantinet exhibitionniste. J’ai envie de l’aguicher au max, mon Antoine, de faire en sorte que, lorsqu’il prendra son message, il ne pourra faire autrement que se masturber à son tour. Alors, j’enfouis mon vibrateur au plus profond et le ressors pour en frotter mon bourgeon tout dur avec une pression sans cesse accentuée avant de le renfoncer à nouveau. Je répète ce même manège à plusieurs reprises, chaque fois, insistant davantage sur mon clito.Pendant ce mouvement, j’ondoie mon bassin pour ressentir en même temps l’enculade que je m’offre toujours, décuplant ma sensation de bien-être. Peu à peu, je commence à roucouler tout doucement. Quand finalement, je sens poindre l’orgasme, comme si tout mon bas-ventre était bombardé par de puissants chocs électriques, je laisse tomber le vibro pour frotter, de mes doigts, mon bouton devenu hypersensible.C’est tellement puissant ce que je ressens que j’hésite entre arrêter cette caresse pour grogner d’insatisfaction ou alors atteindre le paroxysme de cet orgasme à en crier de satisfaction. Parce que, même si je ne suis pas tellement en état de penser clairement, c’est sûr que c’est ce qui arrivera, je ne pourrai pas contenir ce flot de sensations délirantes quand, dans une ultime onde de choc, mon corps sera secoué par l’extase. Oh puis merde, c’est ça qu’il voulait, Antoine, non? M’entendre soupirer, gémir, grogner, crier de plaisir… Il va en avoir pour son argent, en fin de compte!Dans un dernier élan furieux, je me masturbe donc avec une brutalité qui met ma chair délicate à vif, comme si je la grattais avec une brosse en crin de cheval. Une sorte de douleur, qui n’en est pas vraiment une, mélangée à une pure exaltation physique m’envahit, des pieds à la tête, jusqu’au bout des cheveux et des ongles même, pourrais-je presque certifier. Je pousse une série de petits cris aigus, qui ressemblent davantage à des couinements, me mordant la lèvre pour ne pas hurler ma jouissance. Mon corps se tend, comme paralysée, pendant de longues secondes, puis se relâche avec langueur. C’est fini.Dans un état proche de l’apesanteur, je pousse un léger soupir et j’étire le bras pour fermer le téléphone. Puis, je regarde l’afficheur qui indique la durée de la conversation, avant que, dans quelques secondes, il ne s’éteigne. Treize minutes, quarante sept secondes. Ce fut assez bref, mais ouf intense! Je me laisse lourdement retomber sur le divan, épuisée par cette expérience singulière mais encore plus excitante que je ne l’avais imaginée.Égarée dans mes rêveries, j’imagine maintenant Antoine arriver chez lui, aux petites heures du matin, prenant à tout hasard ses messages, constater qu’il en a un, entendre probablement un grand silence, des bruits étouffés… Se demander ce que c’est avant de réaliser que j’ai réellement concrétisé son désir. Et là, d’entendre mon souffle s’accélérer, mes gémissements se transformer en plaintes de plus en plus audibles, pour devenir carrément des cris de jouissance, je peux deviner l’érection qui prendra de plus en plus d’ampleur dans son pantalon, son envie soudaine de se donner son plaisir, tout comme il m’aura entendu me donner le mien. Quelle belle image, Antoine se caressant à l’idée que je l’avais moi-même fait quelques heures plus tôt, rien que pour lui.C’est ainsi que je m’assoupis, nue, sur le divan, dans mes songes érotiques. Qu’allait me dire mon doux pervers suite à mon message? Le sommeil me gagne avec mille et un scénarios en tête.