Résumé de l’épisode précédent : Cassandra a rejoint le village Pilvajõ et appris quelques-unes de leurs coutumes et lois. Avant sa « Présentation », elle a été récurée en profondeur par Dilma et sa mère, opération pénible heureusement conclue par un intermède délicieux. L’heure de la cérémonie approche…Cassandra a parfaitement compris que sa présentation ne sera que prétexte à une orgie générale dont elle sera la reine et où elle devra faire montre de qualités gourmandes. Rien qui puisse l’effrayer, d’autant qu’elle l’a intégré, la séance ne tournera pas à l’abattage ! Elle se réjouit des tabous locaux qui lui épargneront le pire.Cassandra n’est pas une oie blanche et ce n’est pas une partouze qui va l’effrayer ! Certes, elle n’a jamais participé à une aussi large bacchanale, mais elle sait parfaitement que, si endurants qu’ils soient, la plupart des hommes épuisent leurs réserves bien avant le bout de la nuit.Se parer de son habit de cérémonie aura été une opération rapide pour Cassandra : son unique vêtement désormais se résume au traditionnel pagne Pilvajõ qui ne masque à peu près son sexe que lorsqu’elle ne bouge pas trop. Se balader cul nu ne la gêne pas outre mesure et elle ne regrette pas d’avoir bronzé en bikini : il lui semble que les triangles clairs laissés par ses soutifs concentreront inévitablement tous les regards sur ses seins et leur donnent une originalité attrayante que, bronzés, leur modicité aurait banalisée. Idem pour le triangle laiteux de son pubis : de toute façon, ce sont les babines particulièrement foisonnantes de son pukiniké qui, le moment venu, focaliseront les regards concupiscents. Exactement tout ce dont rêve une exhibitionniste aussi rouée qu’elle.— Dis-moi Dilma, les hommes aussi s’enduisent de ce lait parfumé avec lequel tu m’as massée ?— Les hommes ? Non, bien sûr que non ! Tu imagines un homme s’enduire de la sorte ? Pourquoi cette question ? Tu crains qu’ils ne sentent mauvais ? Ils se baignent chaque matin, rassure-toi !— Non, se récrie la jeune femme, c’est juste que j’ai eu l’impression que cette crème m’a donné un sacré coup de fouet et je me demandais si elle n’aurait pas des vertus aphrodisiaques expliquant vos appétits sexuels débordants…— Non, tu n’y es pas. C’est d’abord dans nos gènes qu’il faut chercher l’explication de nos appétits débordants et puis peut-être dans d’autres petites choses. Viriathe, notre chef, pense que l’eau bouillie aromatisée que nous buvons presque exclusivement constitue une piste plausible. Ainsi que l’une ou l’autre des plantes que nous récoltons pour les vendre aux laboratoires du monde entier.— Aux labos…, reprend Cassandra médusée.Dilma rit de bon cœur :— Eh oui, ma chère, nous ne sommes pas les sauvages attardés et autarciques que tu imaginais. Nous avons de solides contrats commerciaux administrés par un grand cabinet d’avocats d’affaires de Manaus. Ils gèrent ça pour nous et pour les clans environnants que notre chef a fédéré sous nos lois et coutumes. Tu ne le répéteras pas, mais figure-toi que nous sommes passablement riches. Nous sommes modernes, vois-tu !L’Amérindienne voit bien la sidération de son interlocutrice et poursuit ses explications.— Certaines plantes endémiques à notre région ne poussent effectivement nulle part ailleurs dans le monde et ont des vertus diverses et variées. À l’origine, les officines les utilisaient pour soigner avec succès des maux aussi divers que céphalées, érythèmes, arythmies cardiaques ou… hémorroïdes ! Et puis, un groupe important a découvert il y a quelques années les vertus aphrodisiaques d’une de nos herbes et a créé une certaine pilule bleue, qui soit dit en passant n’est qu’un ersatz bien pâlot à côté de notre cocktail maison ! Viriathe ne lâchera jamais la recette de notre boisson favorite. Les chimistes pourront analyser notre breuvage dans tous les sens, il leur manquera toujours le minuscule élément qui fait toute la différence et que nous utilisons en décoction savamment dosée dans notre boisson quotidienne ! Au-delà de cette boisson, notre chef pense que manipuler certaines de nos herbes explique nos appétits sexuels : c’est dans les périodes de floraison, de récoltes, de broyage et de distillation de ces plantes que l’ahoc, les relations sexuelles, est le plus intense. Sans doute avec nos cultures y a-t-il aussi quelque chose dans l’air en permanence… Pour valider ses théories, Viriathe a observé les réactions des quelques visiteurs qui s’aventurent jusque chez nous et il a constaté des changements importants de leurs comportements après quelques jours passés parmi nous et une cure de notre boisson. C’est pourquoi, les nouveaux venus ont droit à quelques jours d’isolement avant leur apresentação, le temps pour eux d’être suffisamment contaminés pour en faire des bêtes de sexes avides d’orgies, même et y compris les plus austères culs gelés au départ. Mais bon, avec ta sœur et toi, dévergondées comme vous l’êtes, on peut accélérer le mouvement, pas besoin de vous contaminer et pour ce qui est de l’étude d’impact de nos boissons, elle est faussée à la base, conclut-elle en riant. À se demander si vous n’avez pas quelques gènes Pilvajõ vous deux !« J’vois pas comment », pense Cassandra, qui pour autant peut difficilement s’inscrire en faux à ce constat. Mais elle s’interroge vraiment au sujet de l’air ambiant : il lui semble que ses appétits sont décuplés : « On dit que les mecs ne pensent qu’avec leur bite, mais moi, depuis que je suis ici, faut croire que mon cerveau a migré entre mes cuisses. Sacrée descente d’organe ! D’ailleurs là, si je ne me raisonnais pas, je lui sauterais bien dessus à la petite Indienne. Parce que bon, d’accord, ça fait bien au moins 53 minutes 8 dixièmes que je ne lui ai pas peloté les cabosses et sucé la gousse de vanille ! Mais bon, elle finirait par me prendre pour une gousse justement et pourrait se mettre à craindre pour la réussite de la fête de ce soir : n’aie pas peur, petite, j’aime les abricots juteux, mais j’adore aussi peler les bananes. Vous l’aurez votre salade de fruits ! Putain, je suis totalement envoûtée, ce n’est pas croyable comme j’ai hâte d’être la reine de votre partouze ! »Pour mettre un terme à ses délires, la jeune femme change de sujet :— Votre chef est un homme étonnant ! Il a une aura exceptionnelle !— Je ne peux pas te contredire ! Tu sais, nos lois sur la protection des enfants, les rituels de passage à l’âge adulte et donc à une sexualité sans tabou, c’est lui. La contraception aussi. Et ça n’a pas toujours été facile pour lui d’imposer ces règles. Rien que pour élever la majorité sexuelle des deux sexes de douze à quinze ans, alors qu’elle est encore officiellement fixée à quatorze ans révolus dans la loi brésilienne ou au Portugal, il a dû batailler ferme avec les autres clans. Il a même failli perdre son rang de chef des chefs. Mais bon, avec la pluie de reais que génèrent Viriathe et ses labos, les communautés se sont vite calmées. Mais tout de même, ç’a été la première fois dans l’histoire Pilvajõ que la surpuissance du sexe a été battue : le fric l’a emporté sur le cul !— J’imagine la bataille… Et le droit pour chacun et chacune de refuser un rapport intime, c’est lui aussi ?Dilma dodeline du chef :— Oui et non. Ce droit est ancestral, les femmes ont toujours été profondément respectées chez les Pilvajõ, car les femmes donnent la vie et perpétuent la race. Mais Viriathe a renforcé l’égalité des sexes, le Conseil des hommes compte pour une voix, celui des femmes pour une voix également. Au bout, ce sont les chefs qui prennent la décision finale, se rangeant généralement à l’avis des femmes. Une fois, il y a des lustres, sur la scolarisation des filles, ils avaient donné raison aux hommes qui jugeaient inutile d’éduquer les filles : aussi sec, les femmes ont décrété une grève du sexe, totale et illimitée. Les mecs n’ont pas tenu cinq jours avant de capituler ! Tu imagines le ramdam ! La révolution !— Holà, je vois le topo ! Et même là, dans ces circonstances, le droit des femmes à dire non a été respecté ?— Il y en a bien un qui a essayé d’enfreindre la loi : pour un peu, il finissait castra à l’Opéra de Brasilia ! Ça a calmé tous les autres ! Sinon, à part ça, Viriathe a également aboli le droit de cuissage et de défloration des vierges jusque-là dévolu aux chefs. Cela dit, dans notre clan, nombreuses sont les jeunes filles qui font encore appel à lui en cette circonstance. Mais l’opération n’est plus publique !— Ma foi, je les comprends un peu, approuve Cassandra, un peu rêveuse. Mais… sa femme l’accepte sans broncher ?— Cassandra, se désespère Dilma, tu n’as pas encore compris que chez nous, il n’y a pas de mari et femme, pas de couple uni pour la vie, de famille au sens où vous l’entendez, vous, les civilisés ! Ne va pas penser tout de même que l’amour n’existe pas. Simplement amour et sexe sont deux choses différentes : aimer l’un n’empêche pas de baiser aussi avec d’autres. C’est notre organisation ancestrale qui est à l’origine de cela : les hommes vivent dans la grande case centrale, les femmes dans les huttes tout autour, avec leurs enfants qui ont, de fait, rarement le même père, d’autant que les hommes Pilvajõ tournent en permanence : ils passent d’un clan à l’autre de façon régulière. Ceci pour réduire la consanguinité et les risques d’inceste. Si tu ajoutes à cela qu’il n’est pas rare que des jeunes filles nous reviennent d’apprentissage ou de leurs études universitaires avec un excédent de bagages sous l’estomac, tu comprendras que le risque de consanguinité se dilue. On perd peut-être du coup un peu des caractéristiques génétiques de notre race, mais, même pas peur, nos gènes sont puissants. Donc, en résumé, tout le monde fornique avec tout le monde et n’importe qui, du matin jusqu’au soir. Je précise ce point : on peut baiser du lever au coucher du soleil, mais la nuit, l’ahoc est tabou. Sauf circonstances exceptionnelles comme les fêtes rituelles. Celle de ce soir par exemple !Cassandra essaye de mettre de l’ordre dans toutes les informations reçues. Pas facile d’appréhender tout cela pour une Européenne ! D’autant que Dilma va encore rajouter à sa confusion.— Une précision tout de même : en fait, aux yeux de la loi, notre chef est officiellement marié. Viriathe a passé plusieurs années au Portugal où il a fait ses études de journalisme et a même été rédacteur en chef du JT de la chaîne RTP1. Il s’est marié à Lisboa, bien avant de revenir ici pour succéder à son père.— Il a abandonné sa femme là-bas ?— Mais non, il a ramené Aryan et sa fille avec lui, explique Dilma hilare.— Parce qu’Aryan est sa… et donc, Viriathe est ton père ! Non ! Stop ! Non ! Je ne poserai plus de questions ! Je ne te demanderai surtout pas comment ta mère a pu accepter… peut accepter… enfin… tout ça ! Et ce qui va se passer ce soir ! Non, là, j’ai mon compte pour aujourd’hui !— Ma pauvre chérie, souffle Dilma en pressant tendrement Cassandra contre elle. Tu es loin d’avoir ton compte, tu sais !oooOOOOoooLa communauté tout entière, à l’exception des ancêtres et des enfants, est rassemblée devant la case commune lorsque Cassandra est amenée sur la place centrale. Au dernier moment, Aryan lui a passé un volumineux collier de fleurs autour du cou. Collier qui fort judicieusement masque sa poitrine. Cassandra comprend qu’il s’agit là d’un moyen pour ménager un petit effet de surprise aux spectateurs.Sur l’esplanade centrale, le large plateau de bois sur lequel était juché Viriathe pour accueillir Cassandra est recouvert de mousses et de feuillages. Se tenant fièrement dessus, Viriathe a troqué son étui pénien pour le pagne traditionnel. Il fait monter la reine du jour pour l’exposer aux yeux de tous. « L’autel d’Athor, s’interroge Cassandra qui se demande quel nom porte ici la très exhibitionniste déesse égyptienne ? À moins… que ce ne soit là un autel de sacrifice ? »Le chef prend la main de son invitée. Il la tourne vers l’assemblée clanique qu’il harangue un instant avant de se placer juste derrière elle.Ménageant le suspens, l’homme fait doucement glisser le collier de fleurs vers le bas, laissant apparaître d’abord le haut des triangles laiteux, puis les premiers reliefs avant brusquement de rompre le collier qu’il laisse tomber au sol. Des cris étouffés jaillissent de l’assemblée, borborygmes confus dont Cassandra ne sait que penser d’abord : moqueries, déception aux vues de ses modestes poires crassane ou appréciations gourmandes ? Très vite cependant, quelques soulèvements de pagnes témoignent de baromètres nettement à la hausse côté hommes et la rassurent. L’Européenne s’en voudrait de décevoir son public. Pour ce qui est des femmes, elle observe que quelques-unes se caressent ostensiblement la poitrine, d’autres ont fait disparaître leurs mains sous leurs pagnes ou sous ceux de leurs voisins ou voisines. Ça promet !Plaqué dans son dos, Viriathe caresse langoureusement les petits monts d’albâtre, pinçouille les framboises grenues, en teste la résistance et l’élasticité en tirant dessus. Il souligne d’un doigt léger les courbes douces des jumelles ou les prend à pleines paumes comme pour les soupeser. L’opération semble le satisfaire et la jeune femme perçoit nettement la poussée de son épieu qui s’insinue entre ses fesses nues.Malgré ce qu’elle a pu dire à Dilma, Cassandra est absolument ravie d’être ainsi exposée : son côté exhibitionniste s’en trouve pleinement comblé. Elle tremble d’impatience en fait d’être totalement déshabillée, d’exposer son sexe épanoui, ses petites lèvres surabondantes et ses cuisses déjà luisantes de cyprine.— Écarte les jambes, lui souffle Viriathe, et la jeune femme obéit volontiers !Son effeuilleur glisse son membre entre ses cuisses trempées et ne temporise guère. Puisque le nid est fin prêt à le recevoir l’oiseau, il embroche le minou, ramone allegro risoluto le conduit échauffé, tamponne le cul-de-sac. Chaque butée de son nœud est ponctuée par un puissant ahanement de bûcheron, souligné par les battements sourds que les percussionnistes locaux produisent en tapant au rythme de la sara…bande sur un énorme tronc creux. Cassée en deux par les manœuvres sans cesse accélérées, Cassandra subit les assauts frénétiques avec fièvre et bonheur grandissant.Entre la queue qui la défonce et qui, sans être monstrueuse, bouchonne si parfaitement son petit con, et les mains puissantes qui assassinent ses seins écrasés, Cassandra a bien du mal à conserver sa position sur la planche branlante. Entre contrôle et abandon, la star du jour veut conquérir son bruyant public : pour parfaire la scène, la maligne décide de mettre la main à la pâte, ou plutôt, à la moule, elle glisse sa dextre sous son pagne et branle ostensiblement son clitoris. Vu sa position, les observateurs ne peuvent rien distinguer des détails, mais le geste est suffisamment explicite pour provoquer des vivats ! La foule apprécie l’initiative qui prouve le tempérament volcanique et l’appétit gourmand de l’étrangère !Satisfaite de son succès, Cassandra peut se laisser aller à profiter du grand bonheur que lui procure l’endurant chef de clan qui s’active en elle sans faiblir. Elle se laisse glisser dans le nuage cotonneux des sensations irrésistibles, plonge dans des nues qui peu à peu s’embrasent, tout en pointant les signes avant-coureurs de la rupture explosive du chibre qui la taraude. Orage qui éclate brusquement dans son sexe incendié : les jets de foutre brûlants la transcendent et Cassandra virevolte sur les cumulo-nimbus électriques de ce plaisir exotique. Des éclairs la foudroient, le tonnerre des rugissements vainqueurs de Viriathe la catapulte vers les éthers lumineux, son corps vibre tout entier comme la corde pincée d’un arc bandé.La docteure licencieuse trouve en cet instant pleine satisfaction de ses penchants exhibitionnistes. L’enthousiasme des spectateurs la gonfle d’orgueil et de satisfaction, lui confère une sorte de puissance étourdissante. Des sentiments qui malgré son état second la sidèrent, elle sent bien que ce n’est pas là une réaction normale, en tous cas, largement disproportionnée. Ce n’est pas elle qui fait face au public déchaîné, c’est un double, succube si exagérément dépravé qu’elle en est effarée. Mais le peu de conscience qui lui reste porte cet état singulier sur le compte des spécialités qu’elle a ingurgité depuis son arrivée. Pour autant, elle en est ravie et comblée. Euphorique et nullement rassasiée !L’orgasme l’a sciée : ses jambes coupées ne la portent plus, son corps s’est amolli. Poupée désarticulée. Si Viriathe ne la soutenait pas, sûr qu’elle s’effondrerait, mais l’homme la maintient, la redresse. Une paume vient caresser tendrement ses seins meurtris, une autre flatte doucement son delta sensible. Viriathe dépose des baisers légers dans son cou et la laisse reprendre son souffle alors que l’assistance manifeste joyeusement sa satisfaction pour la prestation offerte.— Tu verras ta sœur dès demain, lui souffle le chef à l’oreille.Cette promesse ragaillardit instantanément la donzelle qui retrouve son souffle et ses forces. Bien droite, elle attend sereinement la suite des évènements, retrouve son impatience à être totalement dévoilée à ses fans impatients.Dans un geste un peu théâtral, Viriathe pose ses deux mains sur un côté du pagne, attrape la cordelette, marque un temps d’arrêt avant de rompre le fil. Le pagne tombe, Cassandra se cambre et poussant ses hanches vers l’avant, expose fièrement désormais son bijou incarnat épanoui, baveux de mouille et de sperme mêlés. L’assistance applaudit à tout rompre.Mais les cris enthousiastes se transforment en rires et cris suraigus alors qu’un groupe de femmes s’approche de l’estrade. Menée par une matrone à la poitrine aussi volumineuse qu’avachie, la troupe se saisit de l’Européenne et l’allonge sans ménagement, les fesses au bord de la planche. On lui écarte les jambes et des mains puissantes l’immobilisent fermement. Ahurie, ne comprenant pas ce qui lui arrive, Cassandra s’affole : que lui reproche-t-on, aurait-elle commis une erreur, aurait-elle manqué de respect au chef ? Va-t-on lui infliger de douloureux châtiments ?Les batteurs tambourinent un rythme lent, angoissant, oppressant. Les autochtones, hagards, cernent l’autel. Ils dansent comme des damnés, hurlent et s’agitent. Tous sont nus désormais, les hommes lui passent sous le nez leurs sexes dressés. Cassandra s’interroge : est-ce qu’en happant dans sa bouche un de ces mandrins tendus elle obtiendrait un sursis ? Est-ce là ce qu’on attend d’elle ? Elle en doute et de toute façon, elle est si solidement maintenue qu’elle ne pourrait gober aucune des queues qui défilent.La peur la chavire lorsqu’on glisse sous ses reins une grosse et large pierre pour surélever son bassin. Ces hommes qui tournent autour de l’autel vont-ils sauvagement l’embrocher tour à tour ? S’épancher en elle, la violer brutalement et sans doute blesser son sexe désormais asséché et constricté par la peur ? Au comble de l’angoisse, Cassandra cherche désespérément dans sa mémoire le mot magique qui pourrait tout interrompre, signifier son refus, le mot qui évite aux femmes de subir le joug des hommes ! Mais le mot lui échappe et toute façon, on vient de la bâillonner solidement : Dilma lui aurait-elle menti ? Ses beaux discours sur le respect absolu du choix des femmes n’ont-ils été servis que pour endormir sa méfiance ? Les Pilvajõ sont-ils les monstres sanguinaires décrits par les vieilles rumeurs ? Va-t-on l’immoler en l’honneur d’un dieu sybarite sanguinaire ?Les soubresauts de son corps n’ont plus rien à voir avec des transes jouissives, mais résultent juste de sa panique paroxysmique.De lourdes larmes coulent sur ses joues et la terreur étreint ses entrailles.