Un texte très soft, sans action particulière, mais avec exploration de diverses pistes. Bonne lecture : ) Ce vendredi soir de début février, je suis au lit et au chaud, en train de jouer sur ma tablette. Sur l’écran, les diamants tombent en cascade, avec mille bruitages et explosions. À mes côtés, mon mari a le nez penché sur un micro-mini-ordi de dix pouces, et il a quelques difficultés avec ses gros doigts pour écrire dessus. J’aurais cru qu’il surfait sur le web, mais non, il semble rédiger un assez long texte.De temps à autre, sa main s’égare sous la couette pour venir me caresser. Mon homme est un gros tactile, il a besoin de sentir mes courbes et mes formes sous ses doigts, et comme je ne suis pas particulièrement mince, il a de quoi palper.Je soupire : je viens une fois de plus rater ce fichu défi ! Pas moyen de virer ces carrés à fond doré, j’échoue toujours à presque rien ! Cette fois-ci, je n’en avais plus qu’un seul à virer, c’est rageant ! Je pose la tablette sur ma table de chevet, je m’étire un bon coup, et j’en profite pour boire une gorgée d’eau à la bouteille.C’est alors que mon homme se manifeste :— Ô, ma chérie, veux-tu devenir ma belle salope, la plus belle salope que j’ai pu connaître, celle qui dépasse mes rêves pervers et cochons les plus fous ou incongrus ?J’ai encore la bouteille dans les mains. Ça y est, il est parti pour un petit ou un gros délire. Je me tourne vers lui pour demander :— Ça te prend souvent ?— Seulement quand l’envie me vient…— Oui, et comme t’es un gros obsédé, ça te prend souvent !— Il paraît que certaines études ont démontré que les hommes y songeaient toutes les vingt minutes…— Toutes les vingt minutes ! ? Faut pas demander ! Je me cale mieux sur mon oreiller, je remonte un peu la couette sur moi, puis avec un petit sourire en coin, je m’adresse à mon cochon de voisin de lit :— Allez, vas-y, mon Loulou, accouche de ce que tu as à me dire !À son tour, celui-ci s’installe au mieux, fait un petit trafic sur son ordi qu’il pose ensuite sur sa table de chevet, puis il se tourne vers moi. Quelque chose me dit que ça ne va pas se limiter à deux/trois minutes, et que ça risque de ne pas être triste… Il éclaircit sa voix, puis il déclame :— Allons-y progressivement, petit à petit, afin de bien goûter les joies de cette décadence des sens qui nous portera, toi et moi, vers des sommets de félicité et de lubricité.— Euh… tu n’as pas plus simple ?Mon homme proteste faussement :— J’essaye de faire bien les choses, et toi, tu me casses l’ambiance !— Faire bien ? Ça fait plutôt pédant qu’autre chose…— Bon, je vais faire plus simple, ras des pâquerettes : moi vouloir toi devenir grosse cochonne !Je me moque ouvertement de lui :— Là , comme ça, on comprend mieux ! Tu vois, quand tu veux, tu peux, mon Loulou !— C’est ça, fous-toi de moi…Puis il change d’intonation pour me demander :— Je peux te demander un petit truc ?— Un truc cochon, je parie ?— Pas vraiment… ou juste un peu : peux-tu mettre tes seins à l’air afin que je puisse les contempler pendant que je te parle ?— Tu devrais commencer à les connaître sous toutes les coutures, mes nénés !— Oui, mais je ne m’en lasse pas… Donc si tu pouvais les dévoiler et mettre la couette en dessous afin de mieux les montrer.— T’as de drôles idées, mon Loulou !Néanmoins, je fais comme il vient de me dire. Je révèle ma poitrine et je glisse par-dessous mes seins la couette comme demandé. C’est vrai que comme présentoir, ce n’est pas triste ! Ça les met nettement en valeur ! Je ne sais pas où il a pêché cette idée, mais à sa mine réjouie, je constate qu’il apprécie beaucoup. Je parie même qu’il bande, mais je n’irai pas vérifier sous la couette, ou sinon il va me sauter illico dessus !— Voilà , ça te convient, petit pervers ?— Parfaitement, ma chérie !— OK, mais tu touches que des yeux, pas de tripotage avec tes gros doigts !— Soit. D’ailleurs, il faut que je finisse ce que j’ai à dire…— Bonne initiative !Il toussote un peu puis, les yeux rivés sur mes seins, il continue :— J’aime te voir habillé sexy, très sexy, voire même pute, car je ne me lasse pas de contempler tes courbes. J’aime aussi les faire admirer à d’autres, c’est l’un de mes péchés mignons en la matière. J’aime quand d’autres hommes t’admirent, te désirent…— Tu ne m’apprends rien de bien nouveau, mon gros cochon ! Tel que je te connais, tu serais capable de mettre au-dessus de la maison une grosse enseigne lumineuse clignotante avec un truc du style « Venez tous zieuter ma femme en long, en large et en travers » !Mon homme est tout songeur :— Ah, ce n’est pas une mauvaise idée… Avec en plus des murs transparents, ce sera top !— N’y pense même pas !Il sort de sa rêverie :— Revenons à nos moutons… Des balades en ville et dans les magasins sans petite culotte avec une robe ou une jupe plutôt courte. Oui, savoir que tu es cul nu par-dessous m’excite beaucoup !— Ce que je fais parfois quand le temps s’y prête… en été surtout…— Tu l’as déjà fait en hiver, je te signale et je t’en remercie. Je continue : de temps à autre, tu te penches pour que je puisse admirer la naissance de tes fesses ou carrément son sillon. D’autres auront le même angle de vue que moi et en profiteront allègrement ! Tiens, en parlant d’angle de vue !Il s’empare de son smartphone, le tripatouille quelques instants puis le repose sur la table de chevet. Je suppose qu’il vient de prendre au moins une photo de ma petite personne, ou plutôt de mes seins. Je préfère ne rien dire, même si des photos de moi, il doit y en avoir des milliers sur son disque de sauvegarde et ses clés USB.Petites annoncesRevenant à la conversation, je lui fais rappeler :— Oui, oui ! Et tu te souviens dans ce magasin de bricolage, quand le responsable du rayon est venu nous trouver ? Un vrai pot de colle, celui-là  !— Ah, les risques du métier…— Oui, mais avec un type comme ça dans les pattes, tu m’excuseras, mon Loulou, mais ça coupe mes moyens…— Ah ça, je suis obligé d’être d’accord avec toi. Une vraie caricature, ce bonhomme !Puis délaissant mes seins des yeux, mon mari jette un furtif coup d’œil sur l’écran de son ordinateur, sans doute pour ne pas perdre le fil de sa récitation. Il poursuit :— Des tops ou des pulls moulants qui dessinent bien les courbes de tes seins arrogants, et tes tétons érigés. L’hiver peut avoir vestimentairement ses charmes…— Vestimentairement ? Ça se dit, ça ?— Le français, c’est tel que c’est que je le causationne !— Tous les académiciens de France et de Navarre se sont retournés dans leurs tombes !— Oui, oui, on les appelle même des toupies !Même si ce n’est pas très fin, à cette évocation, je pouffe de rire :— T’es con, toi !Un œil sur mes seins toujours dévoilés et l’autre sur son écran, risquant un sacré strabisme définitif, mon voisin de lit continue sur sa lancée, imperturbablement :— Des exhibs en voiture, afin de faire découvrir à des chauffeurs routiers tes cuisses nues gainées de bas, et bien sûr ta chronique absence de petite culotte !— Ah, tu t’enhardis… Et on fait quoi si on s’arrête sur une aire et qu’un de ces chauffeurs nous interpelle ?— Je te répondrai ce que tu as l’habitude de me répondre : ça dépendra du feeling.J’affiche un léger sourire :— Tu as bien appris ta leçon, mon chéri !— Depuis le temps que je vis à tes côtés, il y a parfois des choses que je retiens…— Bref, dans un siècle ou deux, peut-être que tu seras enfin potable ?Il se contente de sourire, pour ensuite poursuivre :— Tu sais, j’aime bien le fait qu’un autre homme puisse avoir le plaisir de mettre son nez entre tes beaux gros nichons, même si tu estimes parfois que ceux-ci sont mous et assaillis par la gravité. Tu constateras ainsi sans problème qu’ils sont toujours capables de plaire à d’autres personnes qu’à un crapaud mort d’amour !Crapaud mort d’amour ? Ce petit con s’amuse à détourner mes expressions ! Il ne recule devant rien ! J’aurais dû mettre un copyright sur cette expression ! Je rétorque :— Eh bien, pour ta peine, tu feras ceinture pour mes nichons !— Ce que tu dis maintenant !— Eh bien, essaye un peu !Négligeant ma réponse, il reprend le fil de son soliloque :— Et il n’y a pas que tes lourds lolos qui plaisent. Beaucoup d’hommes aimeraient beaucoup se glisser dans tes draps pour te faire subir bien des choses ! Avec ma bénédiction, si ça te dit, tu peux prendre un amant régulier, du moment que tu en sois satisfaite, sans que ce soit au préjudice de notre couple.— Avec ta bénédiction ? Rien que ça ?Impérial, il lève le menton :— Que veux-tu, j’ai une grande âme, je suis partageur…— Ben voyons, c’est moi que tu partages ! Tu partagerais ta chère voiture ?— Ce n’est pas pareil, ma chérie ! Ma voiture, elle ne jouit pas, que ce soit moi qui tienne le volant ou d’autres.— Dis tout de suite que je m’envoie en l’air avec n’importe qui ! ?— Tu t’envoies en l’air avec ceux avec qui tu as du feeling, et fatalement, ça facilite le décollage vers le septième ciel.Ce petit saligaud a raison, je ne peux pas dire le contraire… Quand j’ai le feeling, tout est nettement plus facile pour moi. Cyniquement, mon mari propose :— Sinon, je peux t’offrir à des individus du style de ton cher ex-collègue ou comme ce responsable bricolage !— Alors là , tu peux toujours courir ! Et vite !— Ma chérie, tu sais que les esclaves BDSM n’ont pas trop le choix, c’est dans leur condition… c’est même écrit noir sur blanc dans leur contrat.— Ça, c’est leur problème, pas le mien ! Pourquoi ? Tu me verrais bien dans le rôle de ton esclave sexuelle ?Il se gratte le nez :— Ça doit être le fantasme de pas mal d’hommes, et je mentirais si je te disais que ça ne m’a jamais effleuré. Ça me dirait bien, mais sous la forme d’un jeu de rôle, d’un scénario balisé d’avance…— Comme certaines de nos sorties ?— Exactement… En parlant de sorties, j’aimerais qu’on fasse prochainement quelques sorties sexy, genre un salon de l’érotisme, un club ou un sauna. Juste en spectateurs, à moins qu’une opportunité se présente. Je suis nostalgique de nos trios, je rêverais te voir être baisée par deux hommes, que tu jouisses à fond ainsi, épanouie. Oui, j’adore te voir jouir, c’est un spectacle dont je ne me lasse pas !Je rougis un peu à cette évocation :— Tu sais bien que pour l’instant, ce n’est plus trop possible… mes problèmes de santé…— Je sais, je sais. Je te comprends très bien, puisqu’à un moment, il y a presque un an, c’est moi qui avais des soucis avec mon estomac. Il a même fallu m’opérer, une belle saloperie ! Depuis, je dois faire attention à ce que je mange. Donc, je comprends parfaitement que tu ne sois pas en super forme pour des super galipettes. N’empêche qu’on s’est offert des fabuleuses soirées d’éclates avec nos trios et nos échanges de couple.Levant les yeux vers le plafond, je soupire :— Je reconnais que… qu’une fois de temps à autre, ça ajoute une bonne dose de piment à la vie de tous les jours ! Le plus curieux, c’est que ça s’est fait sans problème, comme une lettre à la poste. Ça m’a toujours étonnée, et même encore maintenant.— Nous étions sur la même longueur d’onde, avec le bon timing.— Tu as sans doute raison, mon Loulou…— Comme toujours, ma chérie !Je me contente de sourire devant une telle énormité ! Mon homme argumente :— Ceci dit, que dis-tu de relancer la machine, petit à petit. Comme si on découvrait tout ça ? Comme si c’était nos premiers pas ?— Tu ne crois pas qu’on aura une sensation de déjà vu ?— Alors, prenons un autre chemin !— Lequel ?Louchant sur mes appas restés dévoilés, mon voisin de lit explique :— Faisons comme avant : je fournis l’organisation, tu te fournis, toi !— Ben voyons !— C’est pourtant moi qui m’occupais la plupart du temps de la planification, de la mise en place pour que tu puisses mettre les deux pieds dans la casserole sans appréhension.Je m’étonne de la fin de ce qu’il vient de dire :— Les deux pieds dans la casserole ! ? C’est quoi cette expression ?— Un raccourci pour dire que tu puisses passer à la casserole sans problème…— Toujours aussi galant !— Tu as déjà été bien cuisinée et baratée comme il se doit, je me trompe ?— Franchement, t’as de ces expressions !Il chasse ma réponse d’un petit geste de dédain :— Parlons peu mais parlons bien : que dirais-tu si on passait une petite annonce ?— Quel type d’annonce ?— Justement, parlons-en. Ou plutôt, regarde…Il me met sous le nez son ordinateur, je peux lire sur l’écran :Je viens faire votre ménage, habillée en soubrette.Amateurs de gros nichons, venez mettre votre nez et vos mains sur les miens.Amateurs de gros nichons, venez mettre votre belle bite entre les miens.Je lève mon nez vers mon homme, lui demandant :— Et tu vas publier ça comme ça ?— Non, je vais enjoliver, du genre : Adorable belle garce, je peux venir faire chez vous le ménage, habillée en soubrette, rien que pour le plaisir des yeux et non celui des doigts.— Et tu crois que le bonhomme se contentera de mettre ses doigts dans ses poches, alors que je m’agiterai en soubrette sexy sous son nez ? Tu rêves ou quoi ?— Qu’il les mette dans sa poche ou dans sa braguette, peu importe ! Je serai là comme garde du corps.— Tu dis tout en deux fois. Précise-le sur ton annonce. Au fait, comment tu gères le « mettre votre bite entre mes nichons » ?Il prend un ton docte comme s’il s’adressait à une élève demeurée :— En un mot comme en cent, le bonhomme met sa bite entre tes beaux nichons, tout simplement…— Gros crétin ! Andouille !Il zappe complètement mes insultes :— Tu sais que c’est très demandé ?— Ah ! ? T’as fait des sondages sur le web sur les tendances espagnoles ou notariales ?— Non, j’ai simplement écumé quelques sites à droite à gauche.— T’as pas dû en écumer qu’un seul ! — Détrompe-toi, avec trois sites, ça m’a largement suffi pour avoir un bon panorama de la demande.Ah ces hommes, tous des obsédés ! Il paraît qu’il existe des hommes pas du tout tentés par la chair, je me demande bien où ils sont cachés car je n’en ai jamais dénichés. Et les rares homosexuels que je connais sont tous des sacrés chauds lapins ! Sauf un seul, c’est vrai… Ou bien il cache lui aussi très bien son jeu ! Je continue à lire sa liste. J’y vois maintenant :Amateurs de sucettes ? Moi, Annie, je peux faire quelque chose pour vous.Je plisse un peu du nez :— Parce que tu crois que je vais aller sucer toutes les pines qui passent à ma portée ? De plus, je ne m’appelle pas Annie !— Le feeling, ma chérie, le feeling… Bien sûr, avant de dire oui, on prend rendez-vous dans un endroit neutre et public, et là , tu aviseras, comme tu le faisais avant. Ce qui t’a permis de prendre rapidement des initiatives comme avec cet anglais très british et sa belle voiture…— Oui, bon ! C’est le passé !Mon Loulou philosophe :— Un passé qui pourrait redevenir un présent…— Plutôt un futur…— Ah ! Je constate que tu ne dis pas non…Ah zut, j’ai parlé trop vite ! Je me raccroche aux branches comme je peux :— Loulou, t’es pas un psy pour sur-interpréter mes moindres paroles !— Je ne suis pas un psy, mais je sais déduire que deux plus trois, ça fait cinq !— Toutes ces années d’études pour en arriver là  ?Le large sourire crétin qui s’affiche sur son visage de crapaud baveux le dispense de me répondre. Je soupire puis je continue ma lecture :Couple partageur recherche divers hommes (45/60 ans) disponibles un vendredi ou un samedi soir pour soirée thématique.Femme mature recherche amant (45/60 ans), dispo les vendredis et samedis (soirées incluses). Prédilection pour les grands ayant de la conversation et de l’humour.Couple partageur recherche autre couple pour relations très intimes.Ah oui, libertinage et échangisme ! C’est vrai que nous avions mis un pied dans ce domaine ; un pied, mais pas les deux. Oui, je me suis un peu oubliée dans les bras d’autres hommes, nous avons aussi fait des soirées coquines avec d’autres couples. Monsieur veut visiblement remettre le couvert. J’hoche la tête en lui demandant :— Je sais bien que qui ne risque rien n’a rien, mais tu y vas de bon cœur !— Simple rationalisation de ce qui fut nos loisirs…— Nos loisirs, tu as le sens de la formule. Et tu entends quoi par « soirée thématique » ?— C’est à convenir… Soirée infirmière, soirée soubrette, soirée sucette, soirée danse des sept voiles, et j’en passe…J’ai déjà entendu des trucs curieux dans ma vie, mais là , mon Loulou fait fort. Je m’étonne :— Soirée danse des sept voiles ? Tu vas chercher ça où ? De plus, je danse comme une casserole !— Permets-moi de te contredire, ma chérie d’amour, mais j’ai souvenir de certaines de tes prestations en la matière, et crois-moi, tu te défendais pas mal !— Oui, oui, de la part d’un crapaud mort d’amour… Tu vas dire aussi que je suis la femme la plus sexy du monde ?— Non, je te rassure, tu n’es pas la femme la plus sexy du monde.— Ah…Je suis un peu déçue. D’habitude, mon mari proteste, même si c’est parfois un peu exagéré, sauf peut-être pour un crapaud mort d’amour, mais là , il semble être devenu plus pragmatique. Après une légère pause, mon homme poursuit :— Non, non, tu es la femme la plus sexy de l’univers !— Crétin ! Andouille ! Crapaud ! !Ma répartie ne l’arrête pas :— Ajoutons que tu sais aussi être une admirable salope à tes heures… Je ne peux pas dire pute, car tu ne te fais pas payer.— Pourtant, ça ne te gêne pas de me traiter parfois de pute…— C’est affectif. De plus, j’ajoute toujours un adjectif, comme belle pute, admirable pute, magnifique pute…— Oui, oui, j’ai compris ! Pas besoin d’en rajouter !Il en rajoute une louche :— Sinon, j’ai aussi : belle baisable bien bandante, splendide salope si sensuelle, ou bien petite pouffiasse publique pas pimbêche pour pomper…— Mais où tu vas chercher tout ça ? C’est à ça que tu t’amuses quand tu es au boulot ? Dénicher des allitérations ?— J’en ai d’autres si tu veux, comme grande gourgandine gravement grosse garce !Je l’arrête avant qu’il ne s’enfonce dans son délire !— Stooop !— Dommage, j’en avais d’autres en stock !Je soupire. Il est vrai que je ne m’ennuie pas avec mon mari, mais parfois, ça devient pénible :— Revenons à ta prose, mon Loulou. Des relations très intimes, ça veut dire quoi exactement ?— Un échange pur et simple de partenaires par exemple, ou un quadrille, ou les deux en même temps.— Un échange pur et simple ? Tu veux dire que je vais avec le bonhomme et toi avec sa femme ?— Oui, comme si on formait chacun un couple, toi et lui, et moi et elle. Genre un week-end complet. L’idéal serait durant quinze jours ou trois semaines en vacances, comme dans l’histoire en trois parties qu’on a lue, toi et moi, il n’y a pas si longtemps que ça. Tu t’en souviens ?Ah oui, cette histoire-là  ? En effet, c’était le thème principal de cette mini-série dont la morale finale est assez curieuse. J’acquiesce mais je précise :— Oui, je m’en souviens. Je me souviens aussi que ça finissait mal pour le narrateur…— On n’est pas obligé de faire pareil, ma chérie…— Si je suis une salope si sensuelle, je risque de tomber toute rôtie dans les bras d’un beau mâle bien riche.C’est avec un large sourire crétin qu’il me répond :— L’espoir fait vivre, ma chérie…— Ne suis-je pas la femme la plus sexy de l’univers ? Tu l’as dit, il y a deux-trois minutes. Donc aucun problème pour me recaser ailleurs, mon Loulou !— J’ai oublié de préciser : de MON univers…— Ben voyons !Je jette à nouveau un coup d’œil sur l’écran du mini-ordinateur :— Tu tiens tant que ça à me dénicher un amant ? C’est pour mieux te prendre une maîtresse ?— J’adore te voir jouir, même dans les bras des autres, surtout quand ceux-ci te font jouir à la queue leu leu !— Quelle idée ? T’es franchement atteint !— Ose me dire que tu n’as jamais apprécié nos petites turpitudes à plusieurs hommes ?— Euh… pas le choix, une femme doit toujours obéir à son mari ! C’est écrit dans le Code Civil.Il éclate de rire :— Hahaha ! Tu ferais mieux de tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de sortir des trucs pareils ! Tu viens de réaliser ce que tu viens de dire ?— Et quoi donc, mon cher mari ?— Tu viens tout simplement de me trouver une excuse en béton pour valider toutes nos futures turpitudes et autres salaceries, ma chère femme ! L’argument de poids, l’argument ultime !— C’est-à -dire ?— Tu viens de m’offrir sur un plateau le fait que tu dois faire tout ce que ton mari a décidé.— Comment ça ? Tu rêves !Mon mari pointe son index en l’air, l’air d’un prof ancienne façon :— Je te cite : une femme doit toujours obéir à son mari. De plus, c’est écrit dans le Code Civil. Texto.— Euh…— Nous sommes d’accord. De ce fait, et en vertu de cette belle phrase, je vais me faire un plaisir de t’imposer ce que nous allons prochainement faire.— C’est ça, dans tes rêves !J’ai déjà vu mon homme afficher un sourire satisfait, mais là , je crois que c’est le summum du genre. Ça doit carburer à fond dans sa tête, il est certainement en train de planifier comment et dans quel ordre concrétiser ses fantasmes à la con !Je pense qu’il est temps d’en finir : demain est un autre jour et j’ai sommeil.— Bon, mon Loulou, on va arrêter là pour ce soir et faire un gros dodo. Tu sais que le samedi matin, il faudra courir partout dans les magasins…— Comme chaque samedi matin, je sais…Il se niche contre moi, je sens distinctement qu’il est en forme. Il en profite aussi pour me sucer un téton qui s’érige déjà . Je décline à ma façon :— Désolée, mais pas ce soir… Mais en contrepartie, demain matin, je peux oublier de mettre quelque chose.— Hmmm… Est-ce ce à quoi je pense ?— Tu verras ça demain, mon Loulou…Je marque une petite pause, puis conciliante, je propose :— Si tes coucougnettes sont vraiment pleines, tu peux les vidanger sur mes lolos.— Vidanger ! T’as de ces mots… Et si je me vidangeai demain alors que tu auras oublié de mettre quelque chose ?J’affiche un sourire un poil pervers :— Je te reconnais bien là  ! Hmmm, si tu oses le faire à l’extérieur, pourquoi pas…— Dans ce cas, ça me va !Après un dernier gros bisou, je m’endors sur le côté, mes fesses dénudées pointées vers mon homme. Comme souvent, il vient se nicher contre moi, me faisant sentir sur les fesses ou le bas du dos à quel point son désir pour moi est resté intact malgré les années qui passent, une main sur un de mes seins.Rassurée, je m’endors paisiblement, me disant que la journée de demain risque d’être amusante…