Tous pourraient penser que Grégoire de Jonquier de Frissac avait magnifiquement réussi sa vie. À trente et un ans, il était avocat dans un grand cabinet parisien et gagnait déjà fort bien sa vie, car un certain nombre de retentissants procès qu’il avait gagnés avaient assis sa réputation. Il était bel homme, grand brun avec un visage aux traits doux et rassurants.Depuis la révolution, chaque membre de sa famille, l’une des plus anciennes de l’aristocratie française, s’était donné pour but de demeurer au sein de l’élite du pays. Comme ce n’était plus grâce aux privilèges, c’était à force de travail et de talent. En remontant l’arbre généalogique depuis le XIXe siècle l’on pouvait trouver des banquiers, des médecins, des juristes, des musiciens, des acteurs célèbres, tous avaient réussi à faire honneur au nom et Grégoire ne faisait pas exception.Pourtant, une chose gênait grandement Grégoire dans ses relations avec les autres. Il était trop gentil, trop serviable, trop naïf, et refusait trop le conflit pour pouvoir survivre dans le monde impitoyable auquel il était confronté. Il n’osait refuser un service et avait beaucoup de mal à jouer des coudes pour parvenir à supplanter ses rivaux même s’il était plus compétent qu’eux.S’il avait été ambitieux, il aurait pu, déjà , diriger le cabinet d’avocats où il travaillait, mais il n’osa pas saisir l’opportunité et il se laissa doubler par maître Ordier, un avocat quelconque qui ne lui arrivait pas à la cheville, mais un homme malin et retors qui avait su s’adresser aux bonnes personnes pour avoir le poste tant convoité.Grégoire pouvait, lors des procès, se montrer hargneux et combatif pour faire triompher la cause qu’il défendait, mais, une fois qu’il avait enlevé sa robe noire, il devenait le gentil garçon qui se faisait marcher sur les pieds et que tout le monde, par dérision, appelait l’abbé Pierre. Lorsqu’il était plus jeune, il se sentait obligé d’accepter les causes de commis d’office dont les autres avocats du cabinet ne voulaient pas. Loin de lui en être reconnaissants, ses collègues profitaient de ces services gracieusement rendus pour multiplier leurs sarcasmes.Avec les femmes, Grégoire faisait preuve d’une extrême timidité et d’un grand complexe d’infériorité. Dès qu’il se trouvait en présence d’une jeune femme lui plaisant, Grégoire n’était plus brillant du tout et ne savait que bredouiller des inepties. Grégoire en souffrait, car, outre la réussite, la capacité de séduction était une autre marque de fabrique de la famille Jonquier de Frissac et, au cours des siècles, les hommes de cette famille avaient réussi à séduire les plus belles femmes de leur temps.Grégoire était pourtant un beau jeune homme, grand, brun, avec de beaux yeux bleus souvent mélancoliques. Il n’avait pas conscience de son charme et, lorsqu’une femme lui laissait entendre qu’il lui plaisait, il se braquait immédiatement et pensait qu’elle se moquait de lui. Cela réduisit ses conquêtes féminines au strict minimum. Une copine de lycée qu’il avait embrassée, un petit flirt avec une camarade de fac et une relation d’un mois avec une fille de la bonne société, telles étaient les trois conquêtes de toute sa vie.La quatrième fille qu’il allait aimer allait bien failli lui briser le cœur. Clémence était une de ses collègues avocates qui lui avait plu dès qu’il avait croisé son regard, des années auparavant, lorsqu’il avait intégré le cabinet. Elle avait un an de plus que lui, était belle, grande, blonde, brillante. Elle paraissait symboliser, pour Grégoire, la femme parfaite et inaccessible. Lorsqu’il avait courageusement avoué ses sentiments à Clémence, elle avait paru charmée et, pour le rassurer, l’avait embrassé à pleine bouche.Ses lèvres étaient douces, chaudes et sucrées, Grégoire se sentit immédiatement transporté au paradis. Puis, doucement, elle lui dit qu’elle voulait, elle aussi, être rassurée quant aux sentiments de Grégoire et qu’elle désirait que le jeune homme lui fasse une déclaration d’amour publique, devant tous leurs collègues du cabinet d’avocat. Cela fut fait dès le lendemain et, devant les quinze avocats du cabinet, Grégoire mit un genou à terre et demanda avec la plus grande solennité à Clémence de devenir sa compagne. La réponse de la jeune femme ne se fit pas attendre et fut particulièrement cinglante.— Tu crois vraiment que je vais sortir avec un pauvre puceau comme toi, dit-elle en riant. Les gens sentimentaux sont ridicules et tellement prévisibles. Je savais parfaitement que tu accepterais de dévoiler ton amour en public. Maintenant, tu es à ma merci et je peux t’humilier autant que je veux. Comment avais-tu pu imaginer une seule seconde que ta déclaration ridicule et dégoulinante de romantisme allait me convaincre de devenir ta petite amie. Relève-toi maintenant, tu es grotesque.Tous les spectateurs de cette scène ont ri et il ne s’en est pas trouvé un, parmi cette multitude de gens que l’on pourrait croire hautement éduqués et civilisés, pour s’apitoyer sur le sort du pauvre jeune homme ainsi humilié. Grégoire ne s’était pas fait d’illusions et savait que les chances que Clémence accepte de sortir avec lui étaient bien minces, mais il n’aurait jamais imaginé qu’elle fasse semblant d’accepter son amour pour pouvoir ensuite l’humilier en public.Elle avait dévoilé, ce jour-là , un nouveau côté froid et cruel de sa personnalité qu’il n’aurait jamais soupçonné. Par la suite, Grégoire apprit deux semaines plus tard que Clémence démarrait une relation avec maître Ordier. Nul ne savait si l’amour de la jeune femme était sincère ou si tout était calculé, car, depuis qu’elle était en couple avec le chef du cabinet d’avocat, elle pouvait y régner en maîtresse et multiplier les vexations et les quolibets dans l’impunité quasi totale, et cela pendant plus d’un an.Celui qui était chauve à cause d’une chimiothérapie se voyait appelé Yul Brynner, celle qui avait pris un peu trop de poids était surnommée la baleine, celui qui perdait trop souvent ses procès était surnommé le défenseur des causes perdues. C’est depuis que Grégoire ne se faisait plus jamais appeler par son prénom, mais uniquement par le surnom de l’Abbé Pierre. N’en déplaise au grand homme, Grégoire en eut vite assez de ce sobriquet, car il lui rappelait sans cesse qu’il était trop gentil pour s’imposer dans ce monde sans pitié.Mais revenons au soir où Grégoire avait fait sa déclaration d’amour en public. Un mot avait particulièrement frappé le jeune homme dans la diatribe de Clémence qui l’avait tant humilié. Elle l’avait traité de puceau. Il est vrai qu’il l’était et commençait à avoir un âge très avancé pour l’être et qu’il fallait que cela change au plus vite. N’ayant pas, à sa connaissance, d’amoureuse transie rêvant de finir dans son lit, Grégoire décida de passer par une professionnelle. Mais il était un garçon sensible et délicat et il répugnait à faire l’amour pour la première fois avec l’une de ces prostituées fortes en gueule et manquant singulièrement de grâce.Ayant des revenus conséquents, il fit appel à un service de call-girls qui lui promettait la compagnie de belles femmes intelligentes et prêtes à tout pour assouvir ses moindres désirs. On lui demanda, sur le site, quel type de prestation il voulait recevoir, il écrivit juste qu’il voulait que la jeune femme soit très douce et attentionnée. Il ne voulait surtout pas avoir l’impression de tourner dans un film porno. Un mail qu’il reçut lui annonça qu’il recevrait la visite de Candy pour le soir même.Grégoire ne savait rien de Candy mais passa tout son début de soirée à imaginer la jeune femme ayant adopté ce joli pseudonyme sucré. La jeune femme arriva enfin et Grégoire fut rassuré de voir qu’elle ne ressemblait pas du tout à une prostituée. Elle ressemblait tout à fait à la girl Nextdoor qu’il aurait pu rencontrer dans la rue ou sur son palier. Elle paraissait très jeune, pas plus de vingt ans, était petite, avec un visage arrondi et rassurant et un sourire éclatant. Elle avait des yeux noisette chaleureux avec une pointe de malice. De beaux cheveux châtains, légèrement bouclés, tombaient délicatement sur ses épaules. Elle était vêtue d’une robe légère avec un joli décolleté qui laissait apparaître deux beaux seins. Elle était vraiment très jolie, pensa Grégoire et il était heureux de coucher pour la première fois avec une femme comme elle.— Bonsoir, lui dit-il gêné en lui tendant une coupe de champagne. Vous… vous êtes vraiment ravissante.Grégoire pestait contre cette foutue timidité. Même en présence d’une femme qu’il payait il ne pouvait s’empêcher de bredouiller. Candy devait le trouver ridicule. Fort heureusement, la jeune femme semblait plutôt le trouver attachant. Elle eut un sourire rassurant.— N’aie pas peur, lui dit-elle doucement en se rapprochant de lui, tout va bien se passer. Je vais être très douce, très gentille. C’est ce que tu veux n’est-ce pas ?Grégoire confirma d’un mouvement de tête. C’était exactement ce qu’il voulait. Candy avait la peau douce et elle sentait divinement bon, le jeune homme eut une folle envie de la prendre dans ses bras et de la serrer contre lui le plus fort possible, mais il ne savait s’il pouvait. Candy accepta le câlin lorsqu’il le lui proposa et il la tint longtemps dans ses bras. Grégoire sentit la chaleur de ce corps blotti contre le sien et, sentant le besoin de tendresse de son client, Candy avait délicatement posé sa tête contre son épaule. Le jeune homme y fut infiniment sensible. Il sanglotait à présent, repensant à l’humiliation qu’il avait subie l’après-midi même. Candy sentait les larmes de Gautier qui achevaient leur course sur son propre visage et, l’invita à lui confier ses chagrins.Grégoire fut d’abord réticent à se dévoiler ainsi face à une parfaite inconnue, mais Candy avait l’air douce et il sentait qu’elle ne se moquerait pas de lui. Peut-être même compatirait-elle. Ce fut effectivement le cas, après qu’il ait raconté sa mésaventure avec Clémence, Candy posa délicatement une main consolatrice sur son épaule.— Oublie-la, veux-tu, dit-elle à son oreille, à présent il n’y a que moi qui compte. Quand tu auras passé un moment avec moi tu ne te souviendras même plus du prénom de cette salope.Grégoire était envoûté par la voix douce et sensuelle de Candy. Il se détendit peu à peu alors que les mains de sa partenaire commençaient à explorer son corps. C’était si bon, c’était si doux de sentir ces mains de femme sur lui. Grégoire essayait le plus possible de lui rendre ses caresses et découvrait une peau incroyablement douce et un corps aux formes sensuelles que sa main adora explorer. Candy agissait avec la plus grande tendresse, prenant tout son temps pour bien faire les choses et demandant sans cesse à son partenaire s’il se sentait bien et si ce qu’elle lui faisait lui plaisait.— Mmmmmmhhhhhh, ouuuiiiii approuvait Grégoire, continue ma toute belle, c’est parfait.— Ma toute belle, s’étonna Candy ? D’habitude les hommes qui me paient m’appellent pute, salope ou sale chienne parce qu’ils croient que leur fric leur donne tous les droits. Ça me change vraiment. Et quand un beau garçon très doux m’appelle ma toute belle, princesse, mon cœur ou toute sorte de mots gentils, il me prend d’irrésistibles envies de l’embrasser.Grégoire ne savait que faire. Il avait terriblement envie, lui aussi, d’embrasser Candy mais n’osait pas. Peut-être allait-elle changer d’avis et se braquer s’il se montrait trop brusque. Mais lorsqu’il baissa les yeux sur Candy il vit qu’elle attendait le baiser. Plus petite que Grégoire d’une quinzaine de centimètres, elle inclinait la tête vers lui dans une position qui laissait admirer dans la lumière tamisée son visage aux traits fins et réguliers. Sa bouche était légèrement entrouverte et ses yeux mi-clos. Lentement, Grégoire rapprocha ses lèvres de celles de Candy et l’embrassa tendrement. Ses lèvres étaient douces avec un petit goût sucré des plus agréables. Les langues vinrent bientôt se chercher, se frôler puis se mêler dans leurs bouches dans un subtil mélange de salive. Le jeune homme savourait ce moment, lui qui avait si peu embrassé de femmes et jamais de cette manière. Ses mains s’attardèrent sur la taille de sa partenaire tandis que Candy lui caressait doucement la nuque.La robe de Candy fut immédiatement enlevée après le baiser, immédiatement suivie par le pantalon et la chemise de Grégoire. Il trouvait Candy si belle, si désirable qu’il tremblait de tout son corps, dépassé par ces pulsions, si nouvelles pour lui, qui l’envahissaient.— C’est ta première fois, demanda Candy ?— Oui, répondit Grégoire gêné, première fois à trente et un ans. C’est ridicule n’est-ce pas ?— Pas du tout, répondit Candy d’une voix apaisante. Je suis sûre que, lorsque je t’aurai un peu initié aux mystères de l’amour, tu seras un amant absolument parfait. Tu embrasses déjà très bien, tu sais ?— C’est vrai ?— Bien sûr que c’est vrai, susurra-t-elle à son oreille, pourquoi je te mentirais ?Grégoire baissa les yeux sur la poitrine de Candy. C’étaient deux jolis petits seins qui semblaient vouloir s’échapper du soutien-gorge qui les retenait. Le jeune homme n’avait qu’une envie, toucher, lécher, explorer ces rondeurs féminines inconnues pour lui.— Ils te plaisent mes seins ? demanda Candy, devinant les pensées de Grégoire.— Oui, énormément. J’aimerais que tu enlèves ton soutien-gorge pour que je puisse mieux les voir.— Tu n’as qu’à demander, c’est comme si c’était fait, répondit Candy avec un sourire adorable.Elle dégrafa alors son soutien-gorge et Grégoire put admirer ces petits seins frémissants dans toute leur splendeur. S’allongeant à côté de Candy, il commença à caresser du bout des doigts ces rondeurs qui frémirent à la première caresse. Il commença à embrasser, lécher, téter ces seins sans pouvoir s’arrêter, ravi de cette découverte de l’amour charnel. Candy, de son côté, demeurait les yeux clos et profitait du moment. Grégoire était inexpérimenté et maladroit, mais très doux et faisait tout pour que sa partenaire prenne du plaisir. Elle en était sûre, avec quelques séances en sa compagnie elle en ferait un amant extraordinaire. Elle soupirait et ronronnait pour bien faire comprendre à son partenaire qu’elle appréciait ce moment.Candy sentait contre sa jambe le sexe de Grégoire qui était en pleine érection. Il fallait qu’elle lui fasse découvrir le coït avant qu’il n’éjacule sinon cette première fois serait ratée. Elle lui demanda d’arrêter de s’occuper de ses seins, tout agréable que ce fut pour elle, et de la laisser faire. Après avoir sorti une capote de son sac situé tout près, elle enleva le caleçon de Grégoire et découvrit une belle verge qui était sur le point d’exploser tant elle bandait. Déroulant le préservatif sur le sexe, elle décida de ne pas brusquer les choses et l’embrassa doucement sur la joue et la commissure des lèvres. Elle voulait que la tension redescende quelque peu pour que le coït puisse durer puis murmura à l’oreille de Grégoire.— Ça te dérange, si je me mets sur toi pour cette première fois ?— Non pas du tout. Vas-y, ma douce, fais-moi découvrir les secrets de l’amour.Candy ne se le fit pas dire deux fois et elle enleva immédiatement sa culotte, restant quelques secondes immobile afin que Grégoire puisse admirer son corps dans la plus complète nudité. Elle était superbe avec des formes sensuelles qui annonçaient un corps de femme remplaçant celui de l’adolescente qu’elle était encore il y a peu. Son aspect juvénile était renforcé par le rasage intégral du maillot qui laissait admirer des lèvres bien apparentes. Candy vit le regard concupiscent de Grégoire et se sentit parfaitement belle et désirable. Cela l’excitait et, pour la première fois, elle allait coucher avec un client en en ayant envie et ça changeait tout.Elle se mit à califourchon sur Grégoire et le laissa caresser ses seins pendant qu’elle le chevauchait. Le sexe de Candy s’ouvrit, béant, et engloutit la verge de son partenaire provoquant chez lui un râle de contentement. L’intérieur de Candy était chaud, humide et infiniment accueillant. Grégoire était émerveillé par la beauté qui se trouvait au-dessus de lui et par ces sensations divines qu’il découvrait. Il aurait voulu que ce moment dure des heures. Malheureusement le coït fut bien bref et, après deux minutes, il éjacula en hurlant son contentement. Pour faire bonne figure, Candy fit mine de jouir elle aussi. Elle se dit qu’il était de bonne guerre de simuler pour cette fois-ci, pour encourager son nouvel élève qui, après quelques leçons en sa compagnie, allait devenir un amant extraordinaire qui la ferait hurler de plaisir pour de vrai.Candy regarda alors sa montre, elle avait passé un peu plus d’une heure en compagnie de Grégoire et le jeune homme avait payé pour deux. Il restait donc du temps pour eux et elle en fut ravie. D’habitude, elle se dépêchait de prendre l’argent de ses clients, une fois l’acte terminé et de se sauver loin de ces pervers.Mais Grégoire était très différent des autres, il avait été doux, sensible, attentionné et elle avait très envie de s’allonger près de lui en posant la tête sur sa poitrine. Pendant près d’une heure, les deux jeunes gens firent connaissance. Grégoire apprit que Candy s’appelait en réalité Candice, qu’elle était étudiante en école de journalisme et que son activité de call-girl lui permettait de payer son appartement et de s’offrir quelques petits plaisirs. Candice était fine, intelligente, pleine d’humour et sa compagnie était des plus agréables. Grégoire, de son côté, était trop émerveillé par sa découverte du plaisir charnel qu’il resta songeur pendant de très longues minutes et ne participa que peu à la conversation.Lorsqu’elle dut partir, à regret, Candice déposa un doux baiser sur la commissure des lèvres de Grégoire qui garda longtemps ce goût sucré dans le coin de sa bouche. Il ne voulait pas savoir si d’autres prostituées pouvaient mieux le satisfaire, il désirait revoir sa douce Candy le plus souvent possible.Il fit par la suite appel aux services de Candy environ deux fois par mois et y laissait mensuellement 800 €. Comme il gagnait fort bien sa vie, ne fumait pas, ne buvait, ni ne sortait trop souvent, il pouvait payer cette jeune femme accorte et agréable pour faire semblant d’avoir une vie sentimentale. Comme Candy s’y attendait, Grégoire s’était révélé un élève très doué qui fit, au fil des mois, des progrès spectaculaires.Elle lui enseigna comment caresser le corps d’une femme, comment jouer avec ses seins et son sexe, comment ensuite la pénétrer pour que l’orgasme soit le plus formidable possible. Elle ne faisait plus du tout semblant de jouir, elle jouissait réellement, et plusieurs fois, à chacune de ses entrevues avec Grégoire. Au bout de quelques mois, les progrès du jeune homme furent tels que Candy attendait avec la plus grande impatience les appels du jeune homme et, lorsqu’elle était forcée de se mettre au lit avec les vieux vicelards qui la dégoûtaient, elle repensait aux gestes doux, aux mains chaudes et aux baisers fiévreux du super amant qu’elle avait formé et dont elle n’était pas peu fière.En dehors de leurs ébats sexuels, ils discutaient régulièrement de l’actualité, de l’art ou plus simplement se racontaient leurs vies. Candice était heureuse et flattée d’être reconnue et appréciée en tant que personne par Grégoire et non pas seulement vue comme une professionnelle du sexe. Le jeune homme, de son côté, était heureux d’avoir trouvé une confidente à qui il pouvait tout raconter qui ne le jugeait pas et ne se moquait jamais de lui. La relation entre Grégoire et Candice était tarifée, mais n’en demeurait pas moins une belle relation.Six mois après sa rencontre avec Candice, Grégoire fut à nouveau qualifié de puceau par la perfide Clémence, le jeune homme ne put résister au plaisir de lui annoncer qu’il ne l’était plus et avait, à présent, une petite amie formidable. La blonde ne le crut pas sur parole et exigea de rencontrer la petite amie en question. Un dîner fut organisé dans le meilleur restaurant étoilé de Paris. S’y trouveraient maître Ordier, Clémence, Grégoire et Candice. Le grand avocat avait choisi sciemment ce restaurant hors de prix, car il voulait impressionner Grégoire ainsi que sa compagne. Il voulait prouver qu’il valait mieux que les autres, car il pouvait payer un repas pour quatre personnes dans un lieu où la majorité des gens ne mettront jamais les pieds.Grégoire redoutait quelque peu ce dîner, il savait bien que Candice était intelligente, qu’elle avait de l’humour, de la conversation et saurait charmer ses interlocuteurs. Mais ne risquait-elle pas d’être impressionnée dans un environnement luxueux auquel elle n’était pas habituée. Il l’appela et lui fit part de l’invitation.— Ne t’inquiète pas mon chéri, dit-elle en riant, tu verras je serai parfaite.— Comme d’habitude ma toute belle, répondit Grégoire en tachant de paraître le plus rassuré possibleLe soir de l’invitation Candice arriva chez Grégoire méconnaissable, elle qui s’habillait toujours simplement portait une longue robe noire de couturier et des bijoux précieux. Son brushing était parfait, ce qui changeait de sa coiffure habituelle toujours un peu en bataille. Elle avait l’air d’une star de cinéma prête à monter les marches à Cannes. Grégoire resta un temps interdit puis arriva à balbutier quelques mots.— Ma douce, tu es magnifique, mais ça a dû te coûter une fortune et je sais que tu ne roules pas sur l’or.— Ne t’inquiète pas pour ça, je suis très débrouillarde. Tout ce qui est sur moi est soit prêté soit loué pour la soirée. Même la coiffure ne m’a rien coûté puisque c’est une copine qui passe le diplôme de coiffeuse demain et s’est entraînée sur moi. L’essentiel est que je te plaise.— Il faudrait être difficile, dit Grégoire en dévorant Candice des yeux, tu pourrais séduire n’importe qui dans cette tenue.— C’est à toi et rien qu’à toi que je veux plaire, ne suis-je pas censée être ta petite amie ? Et tu n’as pas encore tout vu. Après le repas, je te réserve une surprise sous la robe. Au fait, dit-elle avec un adorable sourire, toi aussi tu es très beau dans ton costume. Tu as beaucoup de classe et tu es un parfait chevalier servant.Ces paroles ne parvinrent pas à rassurer Grégoire qui tâcha de paraître le plus détendu possible. Après tout, il n’allait qu’à un dîner avec sa petite amie où il mangerait avec son chef et une collègue de travail. Rien de plus.Lorsqu’elle arriva avec Grégoire dans la grande salle du restaurant, Candice resta d’abord stupéfaite par tant de luxe. Elle qui avait toujours eu une vie modeste n’imaginait pas qu’elle pouvait fréquenter de pareils lieux, mais elle reprit très vite ses esprits. Il fallait, pour Grégoire, qu’elle joue son rôle parfaitement et elle le ferait.La soirée se passa à merveille et Candice sut charmer son auditoire par sa culture et son humour. Du fait de ses études de journalisme, elle avait un regard sagace et avisé sur toutes les questions d’actualité qu’elle savait analyser à la perfection. Maître Ordier était charmé par Candice et Grégoire mal à l’aise au début du repas, se détendit peu à peu et était ravi de la manière dont la soirée se déroulait. Seule Clémence se montrait renfrognée, car elle ne pouvait pas se montrer perfide envers la compagne que Grégoire lui présentait et qui semblait parfaite en tous points.Le repas fini, Candice et Grégoire se retrouvèrent tous deux dans la chambre du jeune homme qui avait été le théâtre de tous leurs ébats. Grégoire était ravi, car cette présentation redoutée s’était déroulée à merveille.— Il me semble t’avoir promis une surprise pour après le dîner, murmura Candice à son oreille. Tu veux la découvrir ?— Oh oui, j’ai hâte, répondit Grégoire avec un petit sourire coquin. Le jeune homme qui était timide quelques mois auparavant prenait de plus en plus de plaisirs aux ébats en compagnie de Candy et était ravi de satisfaire sa partenaire.La jeune femme enleva doucement sa robe et fit voir un magnifique ensemble en dentelle blanche qui lui allait comme un gant. Elle était absolument délicieuse dans cette tenue à la fois ultra-classe et terriblement sexy. Se déshabillant en vitesse, Grégoire se précipita dans les bras de Candy et commença à lui embrasser le cou avec avidité. Elle sentait bon et sa peau était toujours été aussi douce. Candice gémissait, appréciant visiblement ses baisers et les rendant.Les préliminaires furent, comme d’habitude, délicieux. Les massages mutuels, les caresses, les mots doux à l’oreille se succédaient naturellement comme si les deux partenaires, qui se commençaient à bien se connaître, suivaient un plan défini pour atteindre le septième ciel. Au bout d’un moment, tous deux commencèrent à s’occuper des parties les plus intimes de l’autre. Candy suça d’abord le sexe de Grégoire avec une évidente délectation provoquant chez le jeune homme une vague de plaisir qui traversa tout son corps. La langue de Candy était agile et humide, ses lèvres incroyablement douces et Grégoire se croyait aux portes du paradis.Voulant rendre la pareille, il dégrafa le soutien-gorge de Candy et s’intéressa de très près à la poitrine menue et délicieuse de sa partenaire. Les seins, incroyablement sensibles, durcirent dès qu’il les effleura et Grégoire sentait déjà , au niveau de l’entrejambe de Candy, un liquide qui coulait, témoin de son excitation. Le jeune homme adorait les seins de sa partenaire et, s’il s’écoutait, passerait des heures à les caresser, les malaxer, les lécher, les téter. Les gémissements de Candy montraient qu’elle appréciait au plus haut point ce moment.Une fois qu’ils étaient tous deux près de jouir, Grégoire mit un préservatif sur son sexe en érection et baissa doucement la culotte de Candy. Relevant les jambes de la jeune femme il la pénétra en douceur, attentif à ses cris de contentement qui allèrent crescendo. Le sexe de Candy était toujours aussi doux, chaud, humide et accueillant et Grégoire s’y sentait tout à fait à l’aise. Le rythme des coups de reins fut d’abord très lent, chacun des partenaires voulant profiter de l’acte le plus longtemps possible, puis s’accéléra jusqu’à ce que Grégoire et Candy deviennent déchaînés et hurlèrent leur jouissance simultanément, preuve de leur parfaite affinité sexuelle.Après l’acte, Candy se blottit dans les bras de Grégoire, profitant de ses doux baisers sur le front qu’elle appréciait tant. La jeune femme n’avait pas de petit ami à cette époque, mais elle était consciente qu’aucun amoureux ne peut donner autant de tendresse qu’un client comme Grégoire. Elle profitait pleinement de la douceur et de l’attention dont il faisait preuve.La situation au cabinet d’avocat s’était bien arrangée pour Grégoire après le dîner de son patron et de sa compagne avec Candice, mais cette amélioration allait être de bien courte durée, car, deux mois plus tard, maître Ordier allait découvrir l’existence de Candy.Un soir où il avait envie de se détendre et où Clémence était partie en province plaider une grosse affaire, maître Ordier décida de faire appel aux services d’une call-girl. L’infidélité était, chez cet homme, une habitude, car il pensait qu’aucune femme ne saurait satisfaire, à elle seule, ses colossaux désirs sexuels. Mais soirée qui s’annonçait banale, allait se révéler bien lourde de conséquences.Lorsqu’il ouvrit la porte de son appartement pour laisser entrer la call-girl qu’il avait commandée, tous deux se reconnurent immédiatement et eurent un moment de stupeur. Maître Ordier éclata d’un rire retentissant en devinant toute l’histoire. Grégoire, pris de court, avait donc fait appel à une prostituée pour jouer le rôle de sa petite amie. C’était vraiment trop drôle et le directeur du cabinet savourait à l’avance les moqueries infâmes dont son malheureux subalterne allait être la victime. Heureusement pour Grégoire, Candy avait deviné ses intentions.Elle se montra d’abord aussi tendre que d’habitude avec son nouveau client et, tout en le caressant, fit descendre son pantalon et son slip afin de le sucer. Elle était experte et maître Ordier était ravi de ses services. Sa grosse verge remplissait la bouche de Candy et la jeune femme le sentait presque prêt à éjaculer dans sa gorge. C’est à ce moment, cessant sa fellation, elle s’empara à pleines mains des couilles remplies de sperme de son client et les serra le plus fort possible. Maître Ordier restait muet, paralysé par la douleur et il ne pouvait rien faire pour se défendre.— J’ai beaucoup parlé avec Grégoire et je sais quel type de connard tu es, lui lança Candy. Alors si tu dis une seule parole contre lui ou contre moi, je te promets que tu le regretteras.— Lâ… che… moi… sa… le… pu… te, parvint à hurler Maître Ordier, malgré sa douleur.— Si tu ne me promets pas de te taire, je te fais exploser les couilles, dit Candy en serrant encore plus fort.— OK, OK, je te le promets.Candy lâcha alors les bourses de sa victime et le laissa là , le sexe encore bandant, non sans lui conseiller de se taire s’il ne voulait pas qu’elle revienne l’émasculer complètement. Elle sortit alors de l’appartement en hâte, sans même prendre son argent.La jeune femme s’en alla alors, fière d’avoir sauvé l’honneur de Grégoire à qui elle s’attachait de plus en plus et qui était, pour elle, bien plus qu’un client.