Le soleil s’était invité dans la grande chambre blanche composée de colonnes de marbre qui encadraient un grand lit à baldaquin fait du tulle le plus cher des royaumes. Accroché au-dessus du lit, un miroir ovale au cadre en argent réfléchissait la lumière qui filtrait par les persiennes. De nombreuses alcôves contenant des bibelots perçaient les quatre murs de la pièce. Des peintures exécutées par des artistes renommés s’alignaient entre elles. D’épais tapis luxueux, tressés par des mains habiles d’ouvrières Calimshites, recouvraient le sol.La fille aînée de la principale famille de la ville dormait au centre du lit, le haut de ses fesses débordant du drap. Un tatouage de dragon d’or s’étendait de la chute des reins au sommet du dos, partiellement caché par la longue chevelure brune. Elle était plongée dans un sommeil sans rêve et n’allait pas tarder à en être extirpée par le cri de sa petite sœur.Il devait être vers les six heures lorsqu’Elya, la plus jeune fille de la famille Smerok, se réveilla. Comme à son habitude, elle sortit de sa chambre et alla se soulager aux latrines de l’étage. Le manoir familial comportait quatre étages. Les deux derniers étaient réservés aux quartiers particuliers des membres de la famille. Elle s’apprêtait à regagner son lit afin de prolonger son repos quand elle sentit une présence derrière elle. Elle sursauta, poussa un petit cri de surprise, puis voulut hurler quand une main crasseuse la fit taire. Le son étouffé retourna au fond de sa gorge en produisant un mince gargouillis.Kera, la sœur aînée, bondit de son lit et se précipita dans le couloir, nue. Son corps était splendide, chaque partie avait des proportions idéales et sa peau cuivrée ne faisait que la rendre encore plus désirable. Son visage frôlait la perfection. Il possédait tous les attraits que les hommes s’attendent à trouver chez une femme. Mais ce qui attirait le plus le regard restait cette magnifique paire d’yeux verts, qui avaient quelque chose de félin. Elle avait une poitrine généreuse, des seins hauts dont les tétons étaient percés par deux anneaux d’or. Son ventre plat possédait un tatouage de serpent noir qui s’enroulait autour de son nombril et se mordait la queue. Son pubis, lisse, avait été fraîchement épilé avec de la cire du Calimsham comme c’était la tradition dans les familles nobles du sud. De longues jambes fuselées s’étiraient jusqu’à deux petits pieds d’un érotisme étourdissant.Juste après avoir franchi le seuil de la porte, elle entendit un bruit de pas provenant du fond du couloir. Elle décrocha une torche, l’alluma et se rua dans cette direction. Elle était à mi-chemin quand, du coin de l’œil, elle vit une ombre sur le mur. Elle n’eut pas le temps de réagir qu’un gaillard l’avait déjà ceinturée d’un seul bras avant de la frapper sur le nez de son autre main libre. Elle tomba immédiatement inconsciente, tant le coup était violent et précis.ooOOooLorsqu’elle reprit connaissance, elle était bâillonnée et ligotée à l’arrière d’une carriole, entre deux tonneaux. Face à elle, un rideau tiré l’empêchait de voir l’avant de la carriole. Deux hommes au visage patibulaire l’observaient avec envie. Ils voulaient la prendre ! C’était évident ! Elle remarqua qu’elle ne portait qu’un châle blanc qui recouvrait sa poitrine, et encore, que partiellement ! Le reste était offert en spectacle à ces deux voyeurs immondes qui puaient l’alcool, la crasse et quelque chose d’autre. Un mélange de sueur et de pisse. Elle se dit que s’ils ne l’avaient pas encore touchée, c’était très certainement parce qu’on le leur avait interdit. Cette idée la rassura et elle croisa ses jambes afin que les deux êtres abjects, aux chicots jaunes et pourris, arrêtent de regarder son intimité.Le plus grand des deux ne parut pas apprécier que sa contemplation de chatte prît fin aussi vite. Il se leva et tenta d’écarter à nouveau les cuisses de Kera, qui les serra de plus belle. L’autre se mit debout et aida son compère à ouvrir les jambes de la traînée qui osait leur résister. Elle se débattit tant qu’elle put mais, attachée comme elle l’était, ils arrivèrent à leurs fins en peu de temps. Le plus petit était tout excité, son pantalon de paysan avait pris du volume en son centre. Il commençait à essayer de toucher ses fesses et lorsqu’il en saisit une, il l’écarta et tenta d’atteindre la raie culière avec ses doigts sales aux longs ongles noirs. Mais Kera, enragée, s’était transformée en fauve ! Elle bondissait, donnait des coups de tête, se soustrayait à sa main baladeuse. Agacé, le plus grand lui prit la tête entre ses mains et l’immobilisa tout en demandant à son compère de lui tenir les jambes.— On va lui fourrer nos queues dans la bouche à tour de rôle, à cette garce, annonça-t-il à l’autre dégueulasse. Si tu te rebiffes, on t’ouvre la gorge, chérie. Tu comprends ? Je vais retirer le bâillon. Attention ! Reste docile et tu devrais te régaler. Pas vrai Tark ? demanda-t-il au plus petit en exhibant ses dents infestées de caries.— Ouais, on va te baiser comme il faut, petite chienne ! reprit l’autre, visiblement tout excité.Les deux hommes partirent dans un fou rire qui dura presque deux minutes. Kera pensa un court instant qu’il s’agissait peut-être d’une blague. Pour lui faire peur ! Mais quand ils eurent fini d’essuyer les dernières larmes aux coins de leurs yeux, Tark sortit son pénis flasque qu’il balada sur la joue de la jeune captive. Son sexe puait le poisson, elle en avait la nausée. Il devait se le laver une fois tous les dix ans ! Le plus grand, après lui avoir demandé de rester sage si elle ne voulait pas mourir, posait sa main sur le bâillon afin de le retirer quand le rideau derrière eux s’ouvrit.ooOOooQuand les serviteurs du manoir familial informèrent leurs maîtres de la disparition de leurs filles, la mère s’évanouit dans les bras de son époux qui, après l’avoir conduite dans sa chambre, saisit Thurgval, son épée magique, et quitta le château. Flaggorn l’avait trouvée lors de sa jeunesse au cours d’une expédition dans des catacombes de Myth Drannor, l’antique cité elfe que les humains avaient fini par anéantir.Thurgval faisait partie du trésor d’une liche dont il avait oublié le nom. D’ailleurs, le mort-vivant avait réussi à prendre la poudre d’escampette. Cette arme avait des pouvoirs considérables. Elle reconnaissait les créatures hostiles à plusieurs pas, et avertissait son porteur du danger imminent par télépathie. Sa lame pouvait s’enflammer et était si acérée que seules les armures magiques façonnées par de talentueux forgerons et enchantées par les plus grands sorciers pouvaient lui résister. Les autres protections se déchiraient comme du vulgaire papier sous les assauts de sa lame vorpale.Il se rendit à pied à l’auberge du Navire Ardent, où se trouvait la plupart du temps Vask, son informateur et ami de longue date. Les gens qu’il croisait étaient surpris de voir le seigneur de la ville se fendre un chemin à travers la foule, vêtu de sa cotte de maille elfique, le pommeau d’argent de Thurgval dépassant légèrement au-dessus de ses longs cheveux bruns qui retombaient sur ses épaules. Un ivrogne titubait et balbutiait des inepties à l’entrée de l’auberge. Il semblait se parler à lui-même en avançant péniblement un pied devant l’autre, quand son pied gauche se prit dans son pied droit et qu’il se retrouva la face contre terre. Flaggorn l’aida à se relever et entra dans l’auberge.Une dizaine de personnes occupaient la salle principale et donnaient l’impression de murmurer un cantique de Waukeen. La clientèle se composait essentiellement de marchands qui essayaient de conclure des affaires avec des clients fortunés. Leurs conversations n’étaient souvent qu’un chuchotement incompréhensible au milieu du brouhaha produit par les plus ivres. Deux marins descendaient des chopines au bar et semblaient être déjà dans un piètre état.Vask était de l’autre côté du bar et discutait avec l’aubergiste à la barbe hirsute, Grizlok, un nain qui avait participé par le passé à des aventures au côté de Flaggorn. Ce dernier se dirigea vers ses deux seules connaissances, et ce fut Vask qui sentit sa présence et lui fit face, alors que le seigneur de la ville n’avait pas parcouru la moitié du trajet qui les séparait. Le voleur le salua pendant que Grizlok préparait un remontant à son vieil ami. Flaggorn leur serra le bras, la main attrapant la jointure du coude, et sans passer par les formules habituelles de politesse, exposa la situation qui le concernait.Ses amis n’avaient malheureusement rien remarqué de louche ces derniers temps et, même si les soupçons de Flaggorn se portaient sur les pirates des Nélanthères, Vask l’assura que le réseau d’espions qui infiltraient la cité n’était au courant de rien. Flaggorn allait devoir annoncer publiquement l’enlèvement de ses deux filles, Elya, âgée de quinze ans et son aînée Kera, vingt ans, qui refusait d’épouser l’homme qu’il lui avait choisi. Sa fille était plus têtue qu’une bourrique ! Mais il l’aimait et la chérissait de tout son cœur. Il l’adorait même ! Elle était son portrait craché : une rebelle réfléchie qui n’acceptait pas qu’on lui dicte sa conduite ou sa façon de penser ! Il lancerait un appel à témoins avec récompense à la clé. Une somme importante ! Cela devrait délier les langues les plus fébriles.ooOOooLe sexe sur la joue de Kera était maintenant presque en pleine érection. Les deux crasseux firent un bond. Celui qui avait sorti sa verge essayait déjà de la rentrer, tandis que son compère ne semblait plus s’intéresser au bâillon. Un homme en armure de cuir noir dont le visage était dissimulé sous une cagoule cloutée de la même couleur qui ne permettait de voir que ses deux yeux rouges, se tenait derrière eux, la main droite posée sur le pommeau d’une épée courte torsadée qui ne tarda pas à quitter son fourreau.« Crasseux numéro un » n’avait pas fini de ranger sa bite quand la lame vint la sectionner. Il poussa un hurlement de douleur en se tenant l’entrejambe qu’une énorme tache de sang maculait. « Crasseux numéro deux » voulut dire quelque chose, mais ses mots se perdirent au fond de sa gorge quand l’homme aux yeux rouges trancha la carotide de gauche à droite, comme on égorge un animal, avec la main gauche qui brandissait une dague dont la lame émettait une faible lueur verte. Un peu de sang de « gorge tranchée » se répandit sur les joues et le châle de Kera. L’homme mystérieux rengaina ses armes et partit comme il était venu.Elle était pétrifiée par la peur et repensait à l’odeur nauséabonde que dégageait le pénis de « Crasseux numéro un » alors qu’il le promenait sur ses joues. Il avait hurlé quelques secondes à cause de la douleur, mais surtout, c’était de la tristesse que Kera avait décelée dans ses cris. Voir son sexe à terre l’avait plongé dans le coma, la douleur n’ayant pas encore vraiment commencé.Elle aurait voulu prendre un bain afin de retirer tout ce qui la souillait. Elle aurait demandé à un esclave qu’il la masse et la parfume. Mais ses pensées retournèrent naturellement vers l’homme aux yeux rouges et un frisson glaça son échine. Qui était-il ? Il ne devait pas être humain, avec des yeux pareils. Et que voulait-il vraiment ? De l’or ? Sa famille dirigeait Murann et serait prête à payer une rançon conséquente pour récupérer leur fille chérie. Oui, mais s’ils ne voulaient pas d’or ? Peut-être deviendrait-elle l’esclave d’un riche pervers ? Ou bien serait-elle sacrifiée par un sombre culte en offrande à sa hideuse divinité ? Ou on la tuerait tout simplement ! Pour le plaisir !Avant qu’elle ait prolongé ses réflexions macabres plus avant, elle se souvint de sa sœur qui l’avait réveillée en criant. Que lui était-il arrivé ? Où était-elle ? L’avaient-ils capturée aussi ? Peut-être se trouvait-elle en ce moment même dans un autre chariot ? Des larmes perlèrent le long de ses joues alors que d’autres effroyables questions se formaient dans son esprit.ooOOooDe nombreux individus se présentèrent pour dire qu’ils avaient vu quelque chose le matin de la disparition des deux sœurs. Les prêtres qu’avait employés Flaggorn ne détectèrent que des mensonges jusqu’en début d’après-midi. L’or promis avait attiré bon nombre de menteurs qui se pensaient plus futés que leur seigneur. Flaggorn aurait dû les faire pendre pour lui avoir fait perdre du temps. Un temps précieux !Pourtant, quand un jeune garçon de quinze ans raconta avoir aperçu un groupe d’individus « pas clairs » qui ballottaient dans un grand sac quelque chose qui aurait pu être un corps, et que ses dires furent confirmés par les prêtres, le seigneur le fit convoquer sur le champ.Il se prénommait Skal, un gamin chétif, au teint maladif, qui donnait l’impression d’une grande fragilité. Il s’était rendu tôt le matin dans les quartiers aisés de la cité, afin d’essayer de soutirer quelques pièces d’or en suscitant la pitié chez les nobles. Il n’avait pas encore commencé à mendier lorsqu’un groupe de quatre hommes costauds au visage peu avenant passa à son niveau, avec un grand sac de jute que l’une des brutes portait sur son épaule. Il se souvint qu’ils avaient l’air pressé, et qu’ils ne firent pas du tout attention à lui. Quand il eut fini de conter ce qu’il avait vu, Flaggorn se leva, fit quelques pas à travers le bureau, plongé dans ses réflexions. L’enfant attendait, ses yeux gris bleu rivés sur le seigneur qui prit la parole.— Je te remercie d’avoir témoigné et, comme promis, tu toucheras la récompense, que je vais même doubler au vu de ta condition sociale difficile. Si jamais d’autres choses te revenaient à l’esprit, reviens me voir. Toute information supplémentaire pourrait m’être d’un grand secours dans cette affaire. Que Waukeen te protège et te gâte, mon enfant !— Je vous remercie, seigneur. Si j’apprends quelque chose, vous en serez le premier informé.Skal se leva et fut raccompagné à l’extérieur du château, après avoir touché la récompense promise. Il retourna dans le quartier des docks, là où se trouvaient ses deux sœurs Kilie et Silie, âgées respectivement de neuf et onze ans.Flaggorn se sentait démuni. Comment pourrait-il retrouver ses filles ? Par où commencer ? Il n’avait aucun indice lui permettant d’emprunter un sentier balisé. Il fallait qu’il avance à tâtons. Mais où ? Dans quelle direction ? La colère grondait dans son cœur et, pour l’apaiser, il donna un coup de pied à un tabouret, qui alla finir sa course contre un mur de la salle. Cela lui fit du bien, sa rage avait presque disparu. Il sortit de sa demeure et partit en direction de la tour de Melchior, le mage le plus puissant de la ville. Il doutait qu’il puisse vraiment l’aider, mais il n’avait personne d’autre vers qui se tourner.ooOOooLes derniers sanglots mélancoliques de Kera quittaient mollement sa bouche en une respiration morne et saccadée, quand l’homme sans queue reprit ses esprits et vociféra de douleur, se tenant toujours l’entrejambe. Le sang qui s’était agglutiné n’était plus qu’une croûte noirâtre répugnante. Malgré qu’il ait failli la violer, elle commençait à ressentir de la pitié pour lui, surtout quand il se mit à pleurer à chaudes larmes comme un gros bébé. Elle aurait aimé lui dire quelque chose pour l’apaiser, mais elle était bâillonnée. L’homme aux yeux rouges revint, certainement à cause du bruit que faisait l’homme à terre, et d’un geste vif, il mit un terme à la pitoyable existence du récent eunuque en lui brisant la colonne vertébrale au niveau du cou, qui craqua comme une branche que l’on rompt sur un genou. Puis il partit sans un mot.Kera avait à nouveau les neurones qui se bousculaient sous son crâne. Des questions se formaient et, avant qu’elles n’obtiennent une réponse, d’autres faisaient surface. Elle était vraiment très inquiète pour Elya, et souhaitait de tout son cœur que sa petite sœur soit toujours de ce monde. Un instant, elle se concentra sur les bruits extérieurs, espérant pouvoir deviner où elle pouvait bien être conduite. Mais elle ne distingua aucun son qui puisse la mettre sur une piste sérieuse, et finit par être aspirée par un sommeil sans rêve.Elle se réveilla avec des haut-le-cœur. Elle était sur un bateau ! La mer devait être agitée, car son corps roulait d’un côté à l’autre de la cabine dans laquelle on l’avait installée. Ses mains étaient toujours attachées dans son dos, mais on avait retiré le bâillon. Elle observa la petite pièce et ne vit rien d’intéressant qui puisse l’aider. Il y avait un bureau en hêtre sans tiroir, et un lit de paille à même le sol.La porte, verrouillée, ne semblait pas bien épaisse, et elle se voyait déjà la défoncer à coups de pieds. Mais avant d’essayer de la forcer, elle devait trouver un moyen de se libérer les mains. Elle cherchait quelque chose de tranchant lorsque quelqu’un tourna la clé dans la serrure de la porte. D’instinct, elle se mit sur le côté droit de l’encadrement de la porte, prête à bondir sur ses ravisseurs.Une petite main griffue et jaune tenant un bol fut la première chose qu’elle vit, puis elle aperçut la créature à qui elle appartenait. Un petit gobelin, probablement réduit à l’esclavage, fit quelques pas dans la cabine, un bol de nourriture dans la main. Il la cherchait du regard quand elle le prit par surprise et lui assena un coup de tête qui envoya l’humanoïde à terre, ainsi que le repas qu’il lui apportait. De son pied droit, avant qu’il ne puisse réagir ou appeler de l’aide, elle écrasa sa trachée jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’air et finisse par mourir de suffocation, la langue sortant de sa bouche en un rictus presque comique.Elle jeta un coup d’œil sur le corps inerte et vit un poignard qu’elle utilisa pour rompre ses liens. Elle ignorait comment elle pourrait s’échapper d’un bateau déjà en pleine mer, mais ce qu’elle désirait plus que tout, c’était retrouver sa petite sœur.ooOOooŒil Noir, le capitaine du navire, avait demandé qu’on ne le dérange sous aucun prétexte. Il avait choisi, parmi ses esclaves, Elva et Sonia pour passer l’après-midi à baiser. Ces deux jeunes nymphes, qu’il avait capturées lors du pillage d’un village, étaient d’une beauté enivrante. Elva, jeune elfe de la lune au visage bleuté et au long cou délicat, était celle qu’il préférait. Ses yeux verts en forme d’amande étaient pailletés d’or, ses lèvres ourlées bleues comme ses cheveux coupés au carré lui conféraient des airs de nymphe des eaux. Elle n’était pas très grande, mais possédait une magnifique paire de seins ronds dont les tétons étaient eux aussi légèrement bleutés. Il adorait les sucer ! Il leur trouvait un goût de friandises qui le rendait fou !Sonia était humaine. Son visage était assez quelconque, mais elle avait un cul pour lequel se serait entre-tuée une légion de soldats partis au combat trop longtemps. Ses fesses rebondies invitaient les mains à les parcourir et à s’arrêter sur certaines zones : pour caresser, malaxer, voire même frapper ! Quand il la prenait en levrette, il lui donnait de grosses claques qui lui rougissaient le derrière. Cela n’était nullement intentionnel. Ça venait naturellement ! Tout le monde aurait eu envie de donner la fessée à Sonia, et elle paraissait aimer cela ! À vrai dire, elles adoraient forniquer avec le capitaine, car il leur avait fait boire un philtre d’amour sur lequel un mage de renom avait jeté un sort rendant les effets permanents, scellant ainsi leur union pour l’éternité.Elva portait une tunique blanche transparente qui partait des épaules et arrivait à mi-cuisse. Sonia était déjà nue ! Elle n’avait gardé que ses cuissardes noires qui montaient au-dessus des genoux, et deux bracelets de cuivre recouvrant chaque avant-bras. Elle tournait le dos à Œil Noir et agitait son fessier sur son visage. Le pirate palpait ses fesses, les secouait. Il n’allait pas tarder à plonger son visage entre ses deux collines et goûter à son petit orifice. Ensuite, il laisserait coulisser sa langue de l’anus à l’entrée du vagin, faisant plusieurs allers-retours avant de se mettre vraiment à lui bouffer la moule et le cul comme un sauvage. Elva pourrait le sucer pendant qu’il brouterait Sonia. Il adorait quand les après-midi commençaient de cette manière.ooOOooOn pouvait voir la tour de Melchior de n’importe quel endroit de la cité, puisqu’elle s’élevait à plus de trente mètres au-dessus du sol. Elle avait été construite en ivoire. Certains affirmaient même qu’une créature astrale aurait fourni la matière première nécessaire à la réalisation de l’édifice. Flaggorn fit tintinnabuler la clochette de l’entrée. Une dizaine de secondes plus tard, la porte s’ouvrit et le seigneur vit Grunk, le serviteur orque du mage, qui lui fit signe d’entrer.— Le Maître est dans la bibliothèque, suivez-moi Monseigneur.Melchior compulsait de vieux ouvrages, assis en tailleur sur un coussin en velours bleu. Il venait de fêter ses soixante-cinq printemps, mais possédait encore un corps athlétique recouvert de centaines de tatouages runiques. Son crâne chauve était lui aussi constellé de runes. En voyant le seigneur de la cité, le sorcier se leva et le salua.— Qu’est-ce qui t’amène ici, mon vieil ami ?— Mes filles viennent d’être enlevées, et j’ignore qui se cache derrière tout cela. Je suis venu te voir afin de savoir si ta magie peut m’aider à les retrouver.Un instant le mage fixa un point invisible au plafond. Flaggorn se demanda à cet instant s’il l’écoutait ou s’il s’était égaré dans ses rêveries, comme cela arrive parfois aux magiciens. On a l’impression qu’ils sont toujours ailleurs quand on leur parle ! Puis, de sa voix grave, Melchior reprit la parole.— Si tu as un de leurs cheveux, je pourrai peut-être essayer de les contacter par message onirique cette nuit, ou la nuit suivante.Le visage de Flaggorn sourit pour la première fois depuis la disparition de ses filles. Melchior venait de lui redonner le moral. Il le remercia chaleureusement et lui dit qu’il enverrait un de ses hommes lui apporter les cheveux.ooOOooŒil Noir écartait les fesses de Sonia pour admirer son trou strié et sa vulve. Sa verge entamait lentement mais sûrement sa croissance. Elva avait relevé sa tunique jusqu’au nombril et se caressait l’intérieur des cuisses, ses mains décrivant des mouvements circulaires lents qui remontaient des genoux à l’aine. Le capitaine poussa Sonia afin que sa tête s’approche de son phallus. Elle le connaissait bien et prit tout de suite son vit en bouche. Il lapait sa raie des fesses en évitant de trop insister sur sa rosette. Il voulait prendre son temps car, à chaque fois qu’il s’était montré doux et attentionné, Sonia s’était révélée une vraie putain prête à satisfaire ses moindres caprices lubriques. La queue d’Œil Noir venait de disparaître dans la gorge de Sonia, qui l’avalait jusqu’au pubis.Elva glissait ses doigts entre ses lèvres intimes en lorgnant le 69 qu’effectuaient les deux autres. Sonia commença à pousser de petits gémissements quand la langue du capitaine se fit plus insistante. Il était très excité et, sans en avoir conscience, donna une claque sur la fesse droite de Sonia, qui poussa un râle de plaisir, tandis que sa langue lapait le petit trou pour le ramollir. La respiration de Sonia s’était accélérée et elle dévorait sa bite comme si sa survie en dépendait.L’elfe avait introduit le majeur et l’index dans son con et les laissaient tâtonner ses parois vaginales avec beaucoup de grâce. La pointe de la langue du pirate s’immisçait parfois dans le cul de Sonia, qui continuait de lécher son gland en tripotant ses couilles.Elva utilisait maintenant ses deux mains, une la pénétrait (ce coup-ci, elle utilisait trois doigts qui formaient une pointe), pendant que l’autre frottait son clitoris. Elle commençait à sentir une chaleur envahir son bas-ventre. Si elle n’arrêtait pas, elle allait jouir. Elle avait toujours été très orgasmique, même lors de son premier rapport sexuel. Elle arrêta de se masturber et décida d’aider sa copine à sucer la pine du capitaine. Sonia tétait le gland en serrant ses lèvres autour de la couronne. L’elfe décida donc de s’attaquer aux bourses du pirate en les léchant.Il était maintenant temps de goûter à son intimité. Sonia était fin prête. Au moment où chacune lapait un côté de sa verge, montant et descendant en rythme, il introduisit le bout de sa langue dans le vagin de Sonia, qui fut saisie de délicieux frissons. Il claqua une nouvelle fois le magnifique fessier, encore sans y prêter attention, et ne put s’empêcher de fourrer son index dans son petit œillet. Elva s’était relevée et était partie chercher quelque chose dans un tiroir de la commode de la chambre.Sonia n’utilisait plus sa bouche mais avait commencé une douce branlette, coinçant le phallus entre ses lourds seins qu’elle comprimait. La barbe d’Œil Noir sentait la chatte et le cul. Il adorait cette odeur et se mit à lui manger ses deux orifices avec frénésie. Sonia gémissait et commençait à le supplier de la lécher plus vite. Ce qu’il fit un instant, avant de reprendre un rythme lent. C’était lui le chef, après tout !Elva revint avec un énorme godemichet bleu fait d’un matériau étrange, à la fois souple et dur. Œil Noir l’avait acheté dans un souk des terres brûlantes de Zakhara, il y avait longtemps, et elle en était devenue la principale utilisatrice. Elle adorait le fourrer en entier dans sa petite chatte. Il était tellement gros qu’elle avait l’impression que son vagin ne pourrait jamais l’accueillir, mais à force de persévérance, le trou s’agrandissait et il entrait sans problème. Dans ces moments-là , elle se baisait comme une folle et jouissait généralement en moins de cinq minutes. Alors qu’elle pressait le gigantesque gland bleu contre l’entrée de son vagin, tout en regardant la queue du pirate entre les globes de Sonia, quelqu’un frappa à la porte de la cabine.Œil Noir hurla un « dégage de là , abruti », mais l’abruti ne bougea pas et lui apprit que la prisonnière s’était échappée. Le pirate sauta du lit, le sexe encore en pleine érection, et ouvrit la porte.Un jeune homme roux, n’ayant pas encore atteint la vingtaine, se tenait de l’autre côté, ses doigts agités de tics nerveux. Il n’était pas à l’aise ! Cela sautait aux yeux, et évidemment cela plut au chef pirate. Mais quand ce dernier se rendit compte que le rouquin reluquait Elva et Sonia, la colère s’empara de lui. Cependant, comment aurait-il pu faire pour ne pas les regarder ? Elles étaient à poil et l’une d’elles essayait de se pénétrer avec un godemichet ! Mais Œil Noir n’aimait pas qu’on reluque ses femmes ! Point final !— Regarde encore une fois dans leur direction et je tranche ta misérable queue, gronda Œil Noir.— Entendu, capitaine, bredouilla le jeune mousse, en baissant les yeux, ses doigts s’entortillant nerveusement.Il raconta au capitaine que la fille aînée Smerok était sortie de sa cabine après avoir tué Kyst, le gobelin cuistot du navire. Le pirate, déjà fou de rage, passa au stade suivant de la colère. Une envie de violence ! Un besoin de botter le cul de ses hommes ! Il avait perdu son érection, n’avait pas pu finir de baiser, et les incapables qui lui servaient d’équipage n’étaient pas foutus de garder une gamine de vingt ans dans sa cabine ! Il devrait peut-être tuer un ou deux de ses hommes, afin que les autres comprennent qu’il n’y avait aucune place pour les bons à rien sur son rafiot. Il congédia le jeune mousse, qui ne se fit pas prier, et décida d’aller sur le pont afin d’expliquer à ses matelots ce qu’il attendait d’eux.Elva et Sonia étaient, elles aussi, déçues. Cet après-midi coquin prenait subitement fin. Elles restèrent un moment chacune de leur côté, perdues dans leurs pensées, quand leurs yeux se croisèrent. Elles se toisèrent un moment, soutenant le regard de l’autre, et comprirent qu’elles avaient la même idée derrière la tête. Elles allaient finir cet après-midi coquin toutes les deux !