Cindy. Oh CindyPour Cindy qui est toujours dans mes pensées.Je m’appelle Marc, J’ai actuellement 23 ans. Je vais vous raconter une histoire, un fantasme, une biographie. À vous de choisir.Jusqu’à mes 17 ans, j’étais un garçon ordinaire, bien dans sa peau et plutôt beau gosse. J’avais des petites amies et nos amours étaient plutôt platoniques. Mes études se passaient bien et je préparais un IUT dans le son et l’image. À mon anniversaire des 17 ans, mes parents m’ont offert un scooter. Cinq mois plus tard, en revenant d’une virée en boite, j’ai eu un accident et depuis je suis paralysé des membres inférieurs et coincé dans un fauteuil roulant. Après une période où j’ai déprimé un max, je suis parti chez ma grand-mère Marie, à la campagne, et me suis inscrit à des cours par correspondance. Je ne voulais voir plus personne.Ma grand-mère est vachement terrible et pas du tout du genre à s’apitoyer sur les misères des autres. En plus, malgré son âge, (61 ans), elle est toujours très dynamique.Pendant six mois, tout s’est passé normalement et j’arrivais petit à petit à accepter mon handicap. Mes études me plaisaient et en travaux pratiques, j’avais truffé la maison de micros et haut-parleurs qui me permettaient de discuter avec ma grand-mère où qu’elle soit. On s’en amusait bien tous les deux, au grand dam de certains invités.Peu de temps après mes 18 ans, ma grand-mère a accueilli une amie à elle qui venait du Québec. Cette arrivée ne me plaisait pas car je me trouvais très bien dans mon cocon. Ma grand-mère m’a expliqué que Cindy (c’est le prénom de son amie) avait 45 ans, mariée avec cinq enfants. Actuellement elle déprimait car ses relations avec son mari se détérioraient lentement. Il la négligeait et ne pensait qu’à son travail. C’était quelqu’un de très bien, trop bien même, qui ne se rendait pas compte que sa femme désirait autre chose.Ma grand-mère se faisait une joie d’accueillir cette amie qu’elle avait perdue de vue. Moi, je faisais la gueule dans mon fauteuil roulant. Même les bains dans la piscine de la propriété me rebutaient. Je restais enfermé dans ma chambre à écouter Marie mettre la maison dans un ordre parfait. Tous ces efforts pour une inconnue me paraissaient superflus.Et Cindy est arrivée. Je dois reconnaître qu’elle m’a paru de suite sympathique. Pas très grande, un corps un peu enveloppé avec des formes partout. Son visage était particulièrement beau, avec un regard profond et doux. Elle parlait toujours doucement avec un accent qui me ravissait.Après deux trois jours un peu tendus, surtout de ma part, la maison a retrouvé son calme et ses habitudes.À ma grande honte, je profitais de mon installation phonique pour les écouter papoter des problèmes de Cindy.En fait, ses problèmes étaient uniquement sentimentaux. Son mari la négligeait et son amour était devenu de l’amitié alors que Cindy, une fois les enfants élevés, rêvait de nouveau d’amour et de relations sexuelles torrides. C’est alors que j’ai pensé à mon père, qui disait toujours : « Le premier enfant vous vire du lit de votre femme, le deuxième vous vire de la maison. Le problème est de regagner les deux quand ils sont partis ».Et pourtant, elle était désirable, la Cindy, avec son corps plantureux. J’en rêvais la nuit, et dans mes masturbations quotidiennes (eh oui, que voulez que fasse un infirme de 18 ans en fauteuil), je la déshabillais et la voyais nue et impudique. Son corps m’apparaissait, plein, moelleux, d’une douceur jouissive. J’imaginais ses gros seins souples et malléables ne quémandant que des caresses possessives. Ses cuisses savoureuses s’écartaient pour me livrer un havre de paix et de plaisir. Je devenais un peu fou, je crois, car ce n’était qu’un rêve.Et puis un soir, je les ai entendues parler de moi.— Et ton petit-fils, ça se passe bien avec lui, il se remet de son accident ?— Oui, ça va mieux maintenant. Les premiers temps ont été très durs. Heureusement qu’il a du caractère et qu’il en veut. Je suis très fière de lui car ça a dû être terrible pour lui.Ces paroles m’ont touché car elles étaient sincères, et l’avis de ma grand-mère était important pour moi.— Et ses amis, ils ne les voient plus ? Il est tout seul avec toi ? Ça doit lui manquer, quand même.— Je ne sais pas, il ne m’en parle pas et j’ai pour habitude d’écouter mais de ne jamais questionner. Quand il voudra m’en parler, je serai à son écoute et je tâcherai de l’aider.— Son infirmité…— Arrête, il n’est pas infirme. Je déteste ce mot. Il est différent. C’est tout. Toi, tu n’es pas folle ? Non.— Du calme, Marie, j’essaye de comprendre, c’est tout. Si je peux aider j’en serais ravie mais je ne peux m’empêcher d’avoir pitié pour lui, j’y peux rien.— Ne le plains jamais, s’il te plaît. Laisse-le mener sa vie en le considérant comme un autre. Pas plus, pas moins. OK ?— Ok, Ok, mais tu ne m’empêcheras pas de penser qu’il souffre et ça me rend triste car comparé à moi il a bien plus de problèmes.— Chacun a ses problèmes. Résous les tiens d’abord, après tu pourras peut-être l’aider s’il en a envie. Tu crois peut-être qu’il n’y a que les problèmes qui se voient qui sont importants. Quelquefois j’en ai vraiment marre d’entendre : « Marie a toujours la pêche, toujours de bonne humeur, avec elle la vie est simple et facile. » Moi aussi j’ai eu des ennuis. Un peu les mêmes que toi, d’ailleurs, à part que moi, j’étais veuve à quarante ans alors que toi ton mari est vivant. Il te délaisse physiquement, mais ça peut peut-être s’arranger avec le temps. Depuis 21 ans, je n’ai connu aucun homme et je suis resté avec mes envies, mes désirs sans en parler à quiconque. Personne n’a imaginé que j’étais encore une femme qui avait envie d’aimer et d’être aimée, avec des envies qui me tordaient le ventre certains soirs. Que crois-tu que j’ai fait ? Comme toi, bien sûr ! Eh ! oui, j’ai pratiqué les plaisirs solitaires, je me suis masturbée. Et petit à petit, je m’en suis contentée. À 61 ans, j’ai encore des envies et je continue à me masturber pour calmer mes pulsions. Ça ne remplace pas un homme, bien sûr, mais en fermant les yeux, je fais l’amour avec qui je veux, avec les plus beaux, les plus intelligents. Je choisis. Ton mari ne te fait l’amour que quelquefois par an ? C’est déjà ça, à toi de lui faire comprendre que tu en veux plus, fais-toi plus aguichante, plus désirable.— Je ne vais pas me déguiser en prostituée, quand même.— Non, bien sûr, mais, je ne sais pas, mets-toi en jupe de temps en temps. Tu es toujours avec tes jeans, c’est pas très excitant. Réfléchis à tout ça, on en reparle demain, OK ?— Ok, j’y pense. Bonsoir, je monte me coucher.— Bonsoir, fais de beaux rêves.Cette conversation m’avait troublé. Un peu naïvement, jamais je n’avais pensé qu’à son âge, ma grand-mère avait encore des envies et qu’elle se masturbait régulièrement. Apprendre que la plantureuse Cindy, qui me faisait bander avec sa superbe croupe et ses seins lourds, s’adonnait aux mêmes plaisirs solitaires que moi faisait travailler mon imagination. J’aurais voulu être une petite souris et l’admirer dans sa chambre. Mon envie était telle que je me suis masturbé comme un fou, et dans ma tête, les corps de ces deux femmes se mélangeaient. Mon imagination était si intense que très vite mon sperme a giclé, épais et chaud, maculant mon pantalon jusqu’aux genoux. Très vite j’ai nettoyé du mieux que j’ai pu les traces de sperme, sachant que Marie n’allait pas tarder à frapper à ma porte pour m’aider à me coucher. Je pouvais très bien le faire tout seul, maintenant, mais c’était devenu une habitude et j’aimais beaucoup cet instant de douceur et d’intimité partagée.— Marc, je peux entrer ?— Oui, je t’attendais.Quand elle est entrée, je l’ai regardé différemment des autres soirs. Je voyais la femme et non plus ma grand-mère. Comme d’habitude, elle avait passé sa chemise de nuit en coton banc très épais et riche au toucher qui descendait presque jusqu’aux chevilles et ne laissait rien voir de son corps. Aujourd’hui, c’était différent, je m’imaginais son corps sous cette chemise informe et trop ample. Je guettais le moment où elle allait se pencher sur moi pour m’aider à me hisser sur mon lit. Je guettais ce contact furtif et trop bref où je serais collé à elle. Inconsciemment, j’ai fermé les yeux, pour savourer cet instant privilégié.— Ça ne va pas, Marc ?— Si, si, mais je suis un peu fatigué aujourd’hui.— Appuie-toi sur moi.J’ai mis mes bras autour de son cou et posé ma tête sur sa poitrine.— Marc, tu es sûr que ça va ?— Oui, oui, je suis sûr, ne t’inquiète pas.Dieu que j’étais bien ainsi, avec ma tête blottie contre ses mamelles si souples. J’en profitais un maximum. Son corps était plein, moelleux, souple et doux. J’avais du mal à ne pas le caresser. Elle respirait l’amour pur, sans détour, sans arrière-pensée, et j’avais honte de moi.— Un coup de blues, Marc ? Allez, ça va passer, mon grand. Demain est un autre jour. Dors bien maintenant.Après un doux baiser sur mon front, elle quitta ma chambre. J’aurais voulu du plus profond de mon être qu’elle reste et que je m’endorme blotti contre elle.Le sommeil fut long à arriver. Dès que je fermais les yeux, je voyais Marie et Cindy se donnant du plaisir et mon sexe ne restait pas insensible, loin de là . Après une douce et longue masturbation, je me suis enfin endormi. Le lendemain matin, très tôt :— Marc, c’est moi, Cindy, je peux entrer ?J’étais à peine réveillé et une trique d’enfer, comme très souvent le matin.— Oui, oui, Cindy, entre.— Bonjour Marc, c’est moi qui t’apporte ton déjeuner ce matin, Marie est partie au village faire des courses. Installe-toi, je te passe le plateau.Au sortir du lit, pas encore maquillée, toujours dans sa robe de chambre boutonnée jusqu’au cou, elle était encore plus belle, plus fraîche, plus nature. Je la respirais et c’était divin.Au lieu de repartir, elle s’est assise sur mon lit.— Ça te dérange pas si je reste un peu ?— Non, bien sûr. Tu veux discuter ?— Non, pas spécialement, mais je préfère la compagnie, en ce moment, c’est tout.— Ça va pas.— Si, ça va, surtout grâce à ta grand-mère et à toi.— Grâce à moi, ça m’étonnerait, j’ai été plutôt froid, non ?— Au début oui. Mais c’était normal, j’arrivais comme une intruse dans votre vie. Je ne savais pas que tu étais là quand j’ai demandé à Marie de m’accueillir. Je ne savais surtout pas que tu avais eu un accident pareil. Je suis désolée.— Y a pas à être désolé, c’est comme ça, point.— Ne le prends pas mal, s’il te plaît, je m’intéresse à toi, c’est tout.— C’est fou, mais depuis que je suis infirme, tout le monde s’intéresse à moi.— C’est pas ça, mais depuis que je te connais, je t’apprécie. C’est pas du voyeurisme malsain mais de l’amitié.— Ok, tout le monde m’aime, et puis après ?— Tout le monde, je ne sais pas, mais Marie et moi, oui.Je la sentais curieuse, et depuis sa discussion avec Marie je pressentais ses questions.— Depuis que je suis là , tu n’as eu aucune visite d’amis, ça doit être dur d’être seul, non ?— Un : je ne suis pas seul. Deux : c’est vrai que mes ex-petites amies ne se battent pas au pied de mon fauteuil. Je ne peux quand même pas leur en vouloir.— Bien sûr.— Si tu veux vraiment savoir, depuis mon accident j’ai deux maîtresses très fidèles, et pour le moment elles me contentent.Là , je l’ai sentie désarçonnée. Elle ne comprenait pas. J’étais décidé de la choquer, car j’en avais assez de ses questions.— Tu veux les connaître ? Ma main droite et ma main gauche. La première est plus efficace. C’est ça que tu voulais savoir ? Et, oui, je n’ai plus que la masturbation pour mon plaisir. J’en suis désolé, mais je ne crois plus aux fées. Si tu veux savoir autre chose, je t’en prie, sois directe, ne tourne pas autour du pot.— Excuse-moi, Marc, j’ai été trop loin sans m’en apercevoir. Je suis désolée.— Encore une fois désolée, Cindy, c’est trop. Tu veux la vérité ? Je vais te la dire. Depuis que tu es là , je bande comme un âne. J’ai envie de toi, de ton corps, de ton contact. J’ai envie de te caresser, de te palper, de fouiller ton sexe. Dès que tu vas quitter cette pièce, je vais prendre mon sexe en main et me masturber en pensant à toi. C’est ça que tu veux entendre. Je te désire à en crever mais je suis paralysé et je ne veux pas de pitié. S’il te plaît, laisse-moi seul maintenant.Quand elle a quitté la pièce, elle avait les larmes aux yeux. Moi aussi, d’ailleurs.Je me suis masturbé, j’ai joui. Le tout tristement.