Je somnole dans le train, laissant mon esprit jouer avec mes souvenirs. Comme tous les ans, nous avons passĂ©s une dizaine de jours dans ma famille, repos Ă la campagne, plaisir champĂŞtre, retrouvailles d’anciens amis.Cette annĂ©e, nous ne sommes pas allĂ©s rendre visite Ă Jean-Claude et Jacqueline, nos amis de Martigues. C’était pourtant sympa, Ă deux heures de route de chez mes parents, un petit week-end en bord de mer.Depuis dix ans, nous ne nous voyons plus, pourtant nous Ă©tions insĂ©parables. Il faut que je vous dise pourquoi.J’ai oubliĂ© de me prĂ©senter, moi c’est Marc, ma femme Annie, nous allons allĂ©grement vers la cinquantaine. Nous nous sommes connus Ă la fac, il y a bientĂ´t trente ans.Avec Jean-Claude, nous Ă©tions dans la mĂŞme Ă©cole d’ingĂ©nieurs, Annie et Jacqueline Ă©taient Ă la fac. Nous avons fait leur connaissance au resto universitaire, ou plutĂ´t Ă la cafĂ©tĂ©ria. Ă€ la fin de l’annĂ©e, notre petit groupe comptait une vingtaine d’étudiants prenant tous les jours le cafĂ© ensemble avant de retourner en cours.Les couples se sont formĂ©s, dĂ©formĂ©s, reformĂ©s. Annie avait plusieurs prĂ©tendants, c’est moi qui ai gagnĂ© le gros lot. Jean-Claude de son cĂ´tĂ© est tombĂ© amoureux de Jacqueline, chacun la sienne.Ă€ l’époque, on devait se marier pour vivre ensemble. Les Ă©tudes terminĂ©es, l’étĂ© a Ă©tĂ© ponctuĂ© de plusieurs mariages, les uns Ă©tant le tĂ©moin des autres. Nos liens d’amitiĂ© se sont consolidĂ©s.Très vite, chacun est parti travailler aux quatre coins de la France. Nous nous sommes installĂ©s en rĂ©gion parisienne, pas par choix, mais le premier job trouvĂ©, une fois installĂ©, on ne bouge plus.Nous avons rapidement constituĂ© un petit groupe d’insĂ©parables. Tout Ă©tait prĂ©texte pour se voir, nous nous retrouvions rĂ©gulièrement pour un repas, une pièce de théâtre, une soirĂ©e, ou un week-end. Et les enfants sont nĂ©s, deux chez nous, trois chez Jean-Claude et Jacqueline. Annie a Ă©tĂ© choisie comme marraine du petit dernier.Nous passions souvent des vacances ensemble. C’est ainsi que nous avons pris l’habitude d’aller quelques jours Ă Martigues chez Jean-Claude et Jacqueline, passant nos journĂ©es Ă la plage. L’époque Ă©tait bĂ©nie, les femmes bronzaient seins nus… Annie n’a jamais hĂ©sitĂ©, Jacqueline non plus. Pour notre plus grand plaisir.Annie a vite compris que je ne dĂ©testais pas le regard de ses voisins, et n’hĂ©sitait pas Ă se changer en laissant nĂ©gligemment glisser sa serviette, dĂ©voilant ses fesses et ne cachant rien de son intimitĂ©. Un petit coup d’œil n’a jamais fait de mal Ă personne.Chemisier transparent, sans soutien-gorge, minijupe, la libertĂ© hĂ©ritĂ©e de mai 68. Au fil des annĂ©es, Annie n’a plus eu aucun mystère pour Jean-Claude, et je connaissais Jacqueline par cĹ“ur.Jean-Claude avait de nombreux dĂ©placements professionnels en France et, au moins une fois par mois, Ă Paris pour voir les grands chefs. Tout naturellement, il n’allait pas prendre une chambre d’hĂ´tel, il venait loger chez nous. Nos enfants l’adoraient, il les couvrait de cadeaux Ă chaque visite.Parfois Jacqueline l’accompagnait, elle venait faire le tour des grands magasins. Annie en profitait pour faire du shopping avec elle. Les deux femmes s’entendaient bien, le soir nous riions tous de bon cĹ“ur en dĂ©couvrant les tenues parfois un peu coquines que l’une faisait acheter Ă l’autre, avec essayage le soir mĂŞme devant les pires critiques, leurs maris.Cela ne dĂ©rangeait pas Jean-Claude que je voie son Ă©pouse Ă moitiĂ© nue dans notre salon prenant des poses pour mettre en valeur sa dernière petite robe, et moi j’étais toujours excitĂ© quand il dĂ©taillait Annie dans des poses aussi lascives que celles de Jacqueline. Toujours une bonne ambiance, soirĂ©es un peu arrosĂ©es.Avec Annie, nous rigolions comme des gamins Ă entendre nos amis faire l’amour, sans se rendre compte que de leur cĂ´tĂ©, ils devaient aussi nous entendre.—o Ă” o—Étant tous de la mĂŞme promotion, nous sommes nĂ©s la mĂŞme annĂ©e. Nous avons donc dĂ©cidĂ© de fĂŞter nos quarante ans tous ensemble. Mais oĂą, et comment ?Après de longs conciliabules, le choix d’un sĂ©jour en Guadeloupe fait l’unanimitĂ©. Les vacances de fĂ©vrier sont parfaites pour une semaine au soleil, les beaux-parents ayant Ă©tĂ© mis Ă contribution pour garder nos progĂ©nitures.Un samedi matin, nous dĂ©barquons dans un hĂ´tel de Saint-François pour cĂ©lĂ©brer l’évènement. Nous sommes une bonne vingtaine, plusieurs couples et quelques cĂ©libataires, seul point commun, nous avons tous quarante ans dans l’annĂ©e, Ă part un vieux de quarante et un ans et trois benjamines de trente-neuf.Nous retrouver après toutes ces annĂ©es, l’esprit potache reprend le dessus. Ă€ chaque repas, ti’punch de rigueur, ça Ă©chauffe les esprits, et pas que les esprits.Certains louent une voiture pour visiter l’île, les plantations, les rhumeries, la pointe des châteaux pas loin de l’hĂ´tel ou la maison de Coluche… un peu de tourisme, alors que la plage attire la majoritĂ© de notre groupe, pour oublier la rigueur de la mĂ©tropole.Nos femmes ont fait un effort, les maillots de bain sont adaptĂ©s au climat, et très vite les hauts sautent, nous laissant admirer la plastique de nos compagnes, toutes au top. Annie n’a pas Ă©tĂ© hĂ©sitĂ© une seconde Ă se baigner seins nus, je crois qu’elle apprĂ©ciait cette proximitĂ©, toujours prĂŞte Ă accepter l’aide de l’un ou de l’autre pour lui passer la crème l’empĂŞchant de rougir, le soleil est traĂ®tre sous les tropiques. Elle n’était pas seule, j’ai eu le plaisir de rendre ce service Ă nos benjamines et Ă Jacqueline.Le deuxième jour, de nouveaux arrivants prennent place Ă cĂ´tĂ© de notre groupe, et surprise, sans aucune hĂ©sitation les femmes, rapidement suivies par leur mari, tombent le bas, et s’allongent pour un bain de soleil intĂ©gral. Après une petite gĂŞne bien comprĂ©hensible et vu l’intĂ©rĂŞt suscitĂ© auprès de leurs maris, nos femmes dĂ©cident de les imiter. Annie n’est pas la dernière Ă faire admirer sa fine toison bien taillĂ©e et ses fesses que je dĂ©couvre de dos alors qu’elle a les pieds dans l’eau. Petit coup d’adrĂ©naline, imaginant ce que mes amis en train de se baigner avaient sous les yeux ; jusqu’à ce jour, seul Jean-Claude avait eu ce privilège.Les hommes sont plus prudes, seuls trois d’entre nous ont osĂ© laisser leur maillot sur leur serviette.Jacqueline, longtemps hĂ©sitante, mais entraĂ®nĂ©e par Annie, l’a rejointe dans l’eau dans la mĂŞme tenue. Sur la plage, Jacqueline a surpris mon regard vers son entrejambe, nos yeux se sont croisĂ©s, je lui ai fait mon plus beau sourire sans trop insister, restons gentlemen.Le reste de la semaine, plus personne ne se posait de question sur la tenue Ă adopter.Nous ne choquions personne. Nous avons eu droit au passage rĂ©pĂ©tĂ© de voyeurs locaux, et Ă quelques exhibitionnistes qui marchaient nus le long de la plage, exhibant un service trois-pièces en parfait Ă©tat de marche. Loin de nous offusquer, cette vision a semĂ© l’hilaritĂ© gĂ©nĂ©rale, mĂŞme si je pense que certaines femmes en rĂŞvent encore.Une soirĂ©e anniversaire qui laissera Ă tous de beaux souvenirs. Le rhum a coulĂ© Ă flots toute la nuit, dĂ©clenchant une gueule de bois gĂ©nĂ©rale le lendemain matin.C’est avec un brin de nostalgie que nous avons repris l’avion pour retrouver la grisaille parisienne, nos tĂŞtes pleines de souvenirs, les appareils photo gardant la trace de ce voyage mĂ©morable.Petite rĂ©action d’Annie :— J’espère que nos amis seront discrets avec les photos qu’ils ont prises.Avec un petit sourire, je me fais la remarque :— Il faudra aussi que je sois discret, avec celles que j’ai prises.—o Ă” o—Le tourbillon du boulot nous a emportĂ©s dès le lundi, et deux mois plus tard, Jean-Claude revenait chez nous pour ses rĂ©unions habituelles, cette fois il doit rester deux nuits.ApĂ©ro, petit repas dont Annie a le secret, soirĂ©e autour d’un verre pour parler des enfants et couchĂ©s tĂ´t, demain on ne chĂ´me pas.Dans la nuit, je me rĂ©veille, je suis seul, Annie doit ĂŞtre aux toilettes. J’attends cinq, dix minutes, elle ne revient pas, j’espère qu’elle n’a pas de problème, mais trop fatiguĂ© pour aller voir, je me rendors.Dans un demi-sommeil, j’entends la douche couler, pas celle de la salle de bain qui donne dans notre chambre, non, celle des enfants, qui sert aussi Ă nos invitĂ©s. Jean-Claude a peut-ĂŞtre un problème. Je veux en parler Ă Annie qui doit aussi entendre, mais je constate que sa place est toujours vide, un coup d’œil au rĂ©veil, ouah, cela fait plus d’une heure qu’elle a quittĂ© notre lit.Confiant, mais pas bĂŞte, je me pose des questions. Annie vient se glisser silencieusement dans nos draps, elle sent le propre, c’est bien elle qui vient de prendre une douche. Mes soupçons se confirment, il n’y a plus aucun doute, elle Ă©tait avec Jean-Claude. Je suis plus surpris qu’en colère, un peu déçu.Elle sursaute lorsque je pose ma main sur son bras en lui demandant si tout va bien, de ma voix la plus calme, un peu endormie.— Tu Ă©tais où ?— Ben aux toilettes, je suis allĂ©e faire pipi.— Tu as eu un problème, tu n’es pas malade ?Jouant l’étonnĂ©e :— Non, tout va bien, juste une envie pressante, pourquoi ?— Je me demandais… Comme tu y as passĂ© plus d’une heure.Elle semble hĂ©sitante, elle vient se blottir contre moi sans dire un mot. Je suis direct :— Tu Ă©tais avec Jean-Claude ?— Oui.— Vous avez couchĂ© ensemble ?— Oui, je ne peux rien te cacher.— Explique-moi, tu me dois bien ça. Vous vous Ă©tiez mis d’accord, tu as attendu que je dorme pour le rejoindre ?— Non, c’est le hasard.— Le hasard fait bien les choses on dirait.— …— Alors ?— Je me suis rĂ©veillĂ©e avec l’envie de faire pipi, après je suis allĂ©e boire un verre d’eau dans la cuisine. J’ai entendu un bruit, c’était lui, il m’a dit : « tu me sers un verre, j’ai soif moi aussi ».— Dans ta tenue, tu ne cachais pas grand-chose ?— Bof ! Hier avant de nous coucher, il m’a vu en nuisette, et demain matin je prendrais le petit dĂ©jeuner dans la mĂŞme tenue.— Ta nuisette est transparente, il devait bien voir tes seins, tes fesses, ton sexe.— Il m’a dĂ©jĂ vue comme ça, et plus sur la plage. Mais tu as raison, son regard le trahissait, je savais qu’il apprĂ©ciait. D’habitude ce n’est pas pour te dĂ©plaire.— Oui, quand je suis avec toi.— Tu aurais voulu ĂŞtre avec nous ? Je n’allais tout de mĂŞme pas te rĂ©veiller juste pour regarder.Son humour me plaĂ®t moyennement.— Il Ă©tait habillĂ© comment ?— En caleçon. Il s’est approchĂ© de moi, m’a prise dans ses bras. J’ai sursautĂ© en essayant de le repousser gentiment « non, tu es fou, que fais-tu ? » Il m’a alors fait une longue tirade « tu es belle… Tu me plais depuis longtemps… J’ai envie de toi ». Je sentais contre ma cuisse qu’il bandait.— DĂ©jĂ Â ?VexĂ©e de ma rĂ©flexion :— HĂ©, je fais encore de l’effet aux hommes. Il a alors commencĂ© Ă me caresser la poitrine, et Ă chercher mes lèvres.— Et toi ?— J’ai tournĂ© la tĂŞte, je voulais le repousser sans faire de scandale, sans te rĂ©veiller, et sans trop le vexer. Il m’a dit « Marc dort, viens », et il m’a embrassĂ© Ă pleine bouche. ExcitĂ©e par la situation, sans rĂ©flĂ©chir je lui ai rendu son baiser. Il a alors passĂ© une main dans mon dĂ©colletĂ© pour me caresser les seins Ă mĂŞme la peau, j’ai frĂ©mi en sentant ses doigts qui jouaient avec mes tĂ©tons dĂ©jĂ bien durs, comme tu peux l’imaginer.— J’imagine, oui. Et… ?— Il m’a prise par la main, je l’ai suivi dans sa chambre. LĂ , il m’a demandĂ© gentiment « Enlève ta chemise de nuit, je veux te voir nue ». Ses yeux brillaient. Je pensais que ça lui suffirait. Je me suis dit pourquoi pas.— Et tu avais envie qu’il te regarde.— Oui, j’en avais envie. J’ai enlevĂ© lentement ma nuisette, debout face Ă lui. Ses yeux me dĂ©taillaient, j’aime cette sensation, tu le sais.— Moi aussi, j’aime.— Alors, tu me comprends, mon chĂ©ri. Il m’a dit « montre-toi complètement », j’ai un peu hĂ©sitĂ©, mais c’était trop tentant. Je me suis assise sur le bord du lit, j’ai Ă©cartĂ© mes cuisses en levant les jambes, il avait une vue directe sur ma chatte que je sentais bien humide et sur mon petit trou, plus il me regardait, plus ça m’excitait.— Il a enlevĂ© son caleçon ?— Non, c’est moi, je l’ai fait glisser, j’avais envie de voir l’effet que je lui faisais. Je n’ai pas Ă©tĂ© déçue, sa queue Ă©tait tendue vers moi, dĂ©calottĂ©e. Mais il a mal interprĂ©tĂ© mon geste.— C’est-Ă -dire ?— Je ne vais pas te faire un dessin, il a voulu faire l’amour.— Et tu n’as pas dit non.— …— Tu as joui ?— Oui,— Et lui, il a Ă©jaculĂ© en toi ?— Oui, deux fois. Il m’a rempli la chatte rapidement après m’avoir pĂ©nĂ©trĂ©e, et…Annie hĂ©site :— Et il a joui dans ma bouche.Petite grimace :— Tu as aimĂ© le sucer ?— Oui, beaucoup. Je l’ai branlĂ©, lĂ©chĂ© et sucĂ© longuement avant qu’il ne dĂ©charge au fond de ma gorge.— Tu ne l’as senti venir, il aurait pu te prĂ©venir, il aurait pu se retirer.— Il a essayĂ©, je l’ai retenu. Je l’ai gardĂ© dans ma bouche en m’agrippant Ă ses cuisses, jusqu’à ce qu’il se dĂ©verse en moi, j’étais fière du rĂ©sultat, j’ai tout avalĂ©.— …— Tu m’en veux ?— De m’avoir fait cocu, oui.— Pas cocu, non, ce n’était qu’un jeu. Sinon je ne l’aurais pas suivi.Ma femme me surprendra toujours. Est-elle inconsciente ?— Ça ne t’a pas gĂŞnĂ©e de me tromper.— Je ne t’ai pas trompĂ©, je ne l’aime pas, c’est toi que j’aime. Lui, c’est notre ami, un bon copain rien de plus.— Rien de plus ? Pourtant tu as baisĂ© avec lui, sachant que je dormais Ă cĂ´tĂ©.— …— Donc vous avez baisĂ© en copains. Que dirais-tu si je baisais Jacqueline en copain ?— Mais… Tu es jaloux ?En se collant Ă moi, elle se fait câline, me couvre de baisers :— Après vingt ans de mariage, mon petit mari est jaloux. C’est mignon.— Vingt ans… ça fait longtemps que Jean-Claude est ton amant ?— Ce n’est pas mon amant. Cette nuit, c’est la première fois, le hasard. Hier, je n’y pensais pas, lui non plus certainement. On s’est croisĂ©, on l’a fait sans rĂ©flĂ©chir.— Et tu as envie de recommencer ?— Avec lui, certainement pas. Avec toi, pas plus tard que tout de suite, me dit-elle en se collant contre moi.Elle essaie de m’embrasser, j’ai un geste de recul qui la fait rire :— Rassure-toi, je me suis lavĂ© les dents, et j’ai pris une douche… Je suis toute neuve.Elle pose ses lèvres sur les miennes, nous nous embrassons dans un long baiser passionnĂ©, nos langues se cherchent. Je caresse ses seins, tandis qu’elle se saisit de ma queue et la dirige vers son entrejambe. Je m’enfonce en elle d’un seul coup, les muscles de son vagin se contractent et me caressent… nous jouissons ensemble d’un seul cri.Annie s’endort, la chatte pleine de moi. Je l’enlace pour trouver le sommeil. La nuit va ĂŞtre courte.—o Ă” o—Je prĂ©pare le cafĂ©, Annie met la table du petit dĂ©jeuner et fait griller du pain.AttirĂ© par la bonne odeur du cafĂ© et du pain grillĂ©, Jean-Claude arrive en caleçon, il a passĂ© un t-shirt. Il a l’air gĂŞnĂ©, il fuit mon regard sans oser dĂ©tailler Annie comme il en a l’habitude :— Salut.— Bonjour.Sans se dĂ©monter, Annie va vers lui. Il doit avoir une super vue sur sa poitrine, je ne le sens pas Ă l’aise. Annie lui fait deux grosses bises amicales :— Tu as bien dormi ?En lui lançant un regard coquin, et complice.Je sers le cafĂ©. En s’asseyant Ă cĂ´tĂ© de moi, face Ă lui, Annie s’adresse Ă lui sur un ton enjouĂ©Â :— Tu sais, j’ai tout dit Ă Marc.Jean-Claude est surpris, il ne sait quelle attitude adopter :— Tout ?— Oui, tout. Cette nuit, il ne dormait pas quand je suis retournĂ©e dans notre chambre après avoir couchĂ© avec toi.— …— Tu ne dis rien ? Tu regrettes peut-ĂŞtre ?— Non, mais… ?— J’ai trouvĂ© ça très plaisant, j’espère que toi aussi tu as apprĂ©ciĂ©.Jean-Claude ne sait pas quoi dire devant moi, ses yeux noyĂ©s dans sa tasse de cafĂ©. Enfin il prend la parole :— Tu es en colère ? Tu m’en veux ?— Non.Ma rĂ©ponse est dĂ©mentie par le ton dur de ma voix :— Annie m’a tout expliquĂ©.Nous buvons notre cafĂ© rapidement, dans un silence pesant. Tandis que je range la vaisselle, Annie va se prĂ©parer dans notre chambre. Jean-Claude retourne dans la sienne, il est Ă©vident qu’il ne veut pas rester seul avec moi.Je rejoins Annie, elle est prĂŞte :— Je vous laisse, vous avez certainement plein de choses Ă vous dire.Elle fuit, elle me laisse me dĂ©merder. Ă€ moi de dĂ©cider. Je l’embrasse :— Bonne journĂ©e ma chĂ©rie.Dans l’entrĂ©e, elle lance :— Salut, Jean-Claude, il faut que j’y aille, j’ai une rĂ©union importante ce matin… Bonne journĂ©e.Il n’a pas le temps de rĂ©pondre. Quand il sort de la salle de bain une serviette autour des reins, l’ascenseur emmène dĂ©jĂ Annie.Avant de partir, je lui propose un cafĂ©. Il ne peut refuser, il est coincĂ©. C’est lui qui prend la parole le premier :— DĂ©solĂ©.— …— Je n’aurais pas dĂ». Après une amitiĂ© de vingt ans, je ne sais pas ce qui m’a pris. Annie est comme une sĹ“ur pour moi.— Vous avez dĂ©cidĂ© de recommencer ? Ou plutĂ´t, tu as envie de recommencer ?Il est surpris de ma dĂ©contraction :— Non, bien sĂ»r. Je n’aurais jamais dĂ», je suis vraiment dĂ©solĂ©.Je me doute que si je n’avais rien su, il n’aurait pas hĂ©sitĂ© une seconde.— Je peux te poser une question, j’attends une rĂ©ponse franche.Il a l’air inquiet :— Oui, bien sĂ»r.— Depuis quand suis-je cocu ? Vous couchez ensemble depuis combien de temps ?— C’est la seule fois, qu’est-ce que tu vas imaginer. Je peux te le jurer sur notre amitiĂ©.— C’est un peu trop, notre amitiĂ© a-t-elle encore de la valeur pour toi ?— Tu peux me croire, c’est la première fois. Je n’ai pas beaucoup rĂ©flĂ©chi, quand j’ai vu Annie dans la cuisine presque nue dans sa nuisette, j’ai eu envie d’elle. Tout est allĂ© très vite.— Je t’en prie, passe les dĂ©tails.— C’est de ma faute, ne la blâme pas, je sais qu’elle t’aime comme au premier jour.— Je te crois, mais il ne faut pas tenter le diable, il doit bien y avoir un petit hĂ´tel près de ton bureau, ce sera plus pratique pour toi.— OK.Pas besoin d’en dire plus, il va dans sa chambre et revient au bout de cinq minutes avec sa valise.Le soir, Annie est surprise en rentrant :— Je croyais que Jean-Claude devait rester deux nuits ?— Oui, il devait, mais il a pensĂ© qu’un hĂ´tel près de son bureau serait plus pratique.Elle semble surprise, offusquĂ©e :— Oh, tu l’as mis dehors ? Ton ami ?— C’est plutĂ´t ton ami, ou ton copain. Tu m’as demandĂ© de dĂ©cider, j’ai dĂ©cidĂ©. Il a vite compris. Je n’ai mĂŞme pas eu besoin de lui parler de Jacqueline.— Quoi ? Tu aurais osĂ©Â ?— Non, c’est leur problème.— Alors, c’est que tu as eu peur que cette nuit…— Disons que j’ai prĂ©fĂ©rĂ© ne pas prendre le risque. Tu es déçue ?— Que tu ne me fasses pas confiance, oui je suis déçue.— La nuit dernière, je te faisais confiance…Elle vient vers moi, me regarde amoureusement :— Excuse-moi mon chĂ©ri, ça n’arrivera plus.Elle passe sa main dans mes cheveux.— Mon petit mari jaloux, grand bĂŞte.Et elle me roule un super patin. Est-ce pour me faire oublier la nuit prĂ©cĂ©dente ou a-t-elle dĂ©jĂ tournĂ© la page ? Les femmes sont tellement imprĂ©visibles.Toute la nuit, elle fait en sorte de me faire oublier d’être jaloux.Jean-Claude n’a sĂ»rement rien dit Ă sa femme. Il continue Ă venir Ă Paris pour son travail, mais n’est plus revenu chez nous. Il a trouvĂ© l’hĂ´tel qui lui convenait.Annie n’a pas eu l’air déçu de ne plus le voir. Elle ne m’en a plus jamais parlĂ©.Son attitude m’a fait rĂ©flĂ©chir, elle semble n’y attacher aucune importance, est-ce vraiment si grave ? Je n’ai pas besoin de pardonner, je ne lui en parle plus, mais je me jure d’être vigilant.Au printemps, lors de la rĂ©union de notre promotion pour un week-end organisĂ© dans les Alpes, pas très loin de Grenoble, nous sommes logĂ©s en bungalow. Connaissant nos liens, les organisateurs ont prĂ©vu nous faire partager le mĂŞme logement. Sans donner de raison, je demande Ă changer, Annie et Jean-Claude ont compris, seule Jacqueline paraĂ®t surprise.Lors des diffĂ©rentes discussions avec nos amis, nous parlons vacances. Tout naturellement, Jacqueline nous invite Ă passer un week-end cet Ă©tĂ© chez eux, comme nous en avons l’habitude. Annie et Jacqueline choisissent la date, sans que ni Jean-Claude ni moi n’ayons Ă donner un avis. Pourquoi ne serions-nous pas d’accord ?Je dĂ©tecte comme une lueur d’espoir dans les yeux de Jean-Claude.—o Ă” o—Avant de rejoindre Martigues dans la matinĂ©e, nous nous arrĂŞtons chez mes parents pour faire une halte, tout heureux de cette visite impromptue.Dans la voiture Annie semble soucieuse depuis le dĂ©part. Enfin elle me dit ce qui la tracasse :— Je ne veux pas rester chez eux cette nuit. Trouve une excuse.— …— Ce sera mieux, je ne veux pas qu’il se fasse d’illusions. Je lui parlerai, je lui dirai que ça a Ă©tĂ© une erreur. Il comprendra.Je la regarde, surpris :— Tu as peur de quoi ? De toi ou de lui ?— De lui, tu as vu comment il me regardait la dernière fois. Je ne regrette pas, mais c’est du passĂ©, il n’y aura jamais de seconde fois.Je me penche et lui fais une bise dans le cou. Elle me gratifie de son plus beau sourire :— Je t’aime, mon petit mari jaloux.Le soleil est au rendez-vous. L’accueil de Jean-Claude et Jacqueline est chaleureux, comme toujours. Repas sympa autour du barbecue… le rosĂ© est frais.Jacqueline nous propose de profiter de la plage, ce que nous acceptons avec joie, après la grisaille parisienne.Baignade, bronzage, nos femmes Ă l’aise seins nus sur la plage et dans l’eau. Jacqueline est toujours aussi belle, jolie taille, jolies fesses… Je ne me lasse pas de la regarder dans son mini maillot, elle s’en aperçoit bien sĂ»r, ça a l’air de l’amuser.Annie n’est pas en reste, elle joue avec Jean-Claude, se laisse admirer comme avant. Lui, la dĂ©vore des yeux, il s’est bien placĂ© face Ă son entrejambe quand elle se change avant de quitter la plage.J’ai trouvĂ© une excuse, accompagner mon père Ă l’hĂ´pital pour des analyses demain Ă la première heure, excuse imparable. Jean-Claude semble déçu, Jacqueline Ă©galement. Annie ne dit rien, c’est elle qui l’a voulu.C’est dĂ©cidĂ©, nous partirons après manger. Leurs enfants vont se coucher. On discute, on refait le monde. Il est près de minuit, il faut y aller. Jacqueline essaie une dernière fois de nous retenir.— Dommage, mais vraiment, on ne peut pas rester.En arrivant près de ma voiture, je m’aperçois que j’ai oubliĂ© mon tĂ©lĂ©phone dans la chambre :— Deux minutes, je cours le chercher.Je monte quatre Ă quatre Ă l’étage, suivi de Jacqueline qui veut m’aider.ArrivĂ© dans la chambre, je sors mon tĂ©lĂ©phone de ma poche. Jacqueline s’approche de moi se pend Ă mon cou et m’embrasse tendrement, Ă pleine bouche. Je lui rends son baiser en lui plaquant une main sur les fesses, l’autre ayant dĂ©jĂ atteint sa poitrine que je malaxe avec entrain.Son regard est plein de reproches :— Pourquoi n’as-tu pas voulu rester ce soir, j’ai envie de toi.— Moi aussi, mais il nous faut ĂŞtre prudent, j’ai peur qu’ils ne se doutent de quelque chose. Jean-Claude me regardait bizarrement cet après-midi.— Il Ă©tait surtout occupĂ© Ă regarder Annie, superbe quand elle est allĂ©e se baigner, avec ce mini qui lui moulait les fesses.— Cela fait vingt ans, ils n’ont jamais eu le moindre doute, continuons Ă ĂŞtre prudents. Bien sĂ»r, une ou deux fois par an, nous ne pouvons pas ĂŞtre plus discrets, mĂŞme en Guadeloupe il a fallu garder nos distances.— Tu oublies mes escapades seule Ă Paris, nos petits extras.— Non, je n’oublie rien, mais soyons prudent, ton mari semblait me surveiller.— OK, pas de risques, on se voit Ă Paris. J’y monte dans un mois, trois jours chez ma cousine.— D’accord, je prĂ©fère.Après un ultime baiser, nous retournons Ă la voiture, Jean-Claude discute avec Annie, elle a dĂ» faire sa mise au point.J’ai mon tĂ©lĂ©phone Ă la main, Jacqueline derrière moi toute joyeuse :— Heureusement que j’étais lĂ , les hommes ne savent jamais oĂą ils mettent leurs affaires.Annie renchĂ©rit en me prenant le bras :— Ah, ces hommes ! C’est pour ça que nous les aimons.Je la regarde en souriant :C’est le moment de nous sĂ©parer.Jean-Claude fait la bise Ă Annie qui fait attention Ă ne pas trop se coller Ă lui, et tandis que je fais les quatre bises rĂ©glementaires Ă Jacqueline, elle me murmure Ă l’oreille :— À bientĂ´t Ă Paris, pour notre petit extra.