Un bon repas et nous nous installons dans le salon pour parler de tout et de rien quand soudain, la discussion dérive sur le sexe et nos fantasmes. Patricia me demande le mien et je lui avoue que j’aimerais la voir faire l’amour avec une femme. Elle se met à rire et me dit :— Un fantasme pour toi seulement !Je suis surpris et curieux de sa réponse :— Tu as déjà fait l’amour avec une femme ?Patricia éclate de rire devant mon air étonné :— Faire l’amour est un bien grand mot, mais j’étais dans un pensionnat pour filles et une amie m’a fait découvrir les bisous et caresses entre nous.*********************La curiosité faisait suite à ma surprise et Patricia enchaîne :— C’était un week-end. Laurence et moi étions les seules à ne pas rentrer dans nos familles que l’on voyait tous les quinze jours uniquement. Nous avions dix-huit ans toutes les deux, Laurence était aussi brune que je suis blonde et nous étions inséparables depuis le début de l’année scolaire. Après notre échec au bac, nos parents respectifs avaient choisi la pension pour, disaient-ils, nous donner toutes les chances de réussir. Minces toutes les deux, une poitrine moyenne et deux belles paires de fesses qui faisaient se retourner les garçons, quand nous étions ensemble à l’extérieur du pensionnat. Même si nos familles et amies nous manquaient, nous apprécions ces week-ends où Laurence et moi, nous nous retrouvions seules dans notre grand dortoir de huit lits.Le samedi était réservé à nos devoirs et leçons, afin d’en être débarrassées pour le dimanche. Nous devions être une dizaine de pensionnaires et prenions nos repas ensemble avec la seule et unique surveillante. Notre surveillante faisait preuve de vigilance, mais laissait les terminales relativement libres. Notre seule obligation était de rejoindre nos chambres après l’émission ou film du samedi soir et de ne pas discuter trop tardivement. Ce samedi, Laurence et moi n’avions pas envie de regarder la TV et avions rejoint notre chambre. Une bonne douche et le plaisir de discuter entre filles sur tous les sujets, vautrées chacune sur notre lit.Laurence était vêtue d’un haut de pyjama en satin jaune avec un short large assorti et moi d’une grande chemise en coton suffisamment longue pour la porter sans culotte. Et puis, on était entre filles ! Vers 23 heures, la surveillante passe son nez à la porte pour le bonsoir rituel et nous demande de ne pas veiller trop tard. Quelques minutes plus tard, la lumière éteinte, le sommeil nous cueille.Plus tard dans la nuit, le tonnerre, mêlé aux cris de Laurence, me réveille en sursaut en plein cœur d’un orage violent. Elle est affolée, car l’orage a entraîné une coupure de courant et nous sommes donc plongées dans l’obscurité la plus totale, ce qui fait angoisser mon amie. J’attrape ma lampe de poche et m’avance vers elle pour la calmer. Elle tremble de cette situation, m’avouant sa peur viscérale de l’orage. Je lui propose ma lampe, mais elle préfère que je vienne me coucher avec elle, cela la rassurerait. Son regard implorant et sa peur palpable à chaque coup de tonnerre me décident à me glisser dans son lit. J’éteins ma lampe et au premier coup de tonnerre, je sens Laurence venir se coller à moi. Je sens la chaleur de son corps à travers nos vêtements et sa poitrine entrer en contact avec mon dos. C’est la première fois qu’une fille se colle à moi, mais la situation et mon rôle protecteur me font apprécier ce moment.Je sens le parfum agréable de Laurence, qui se calme doucement au fur et à mesure que l’orage s’éloigne. Son corps est toujours collé contre le mien, mais je le sens plus détendu maintenant. Comme pour me remercier, elle m’embrasse dans le cou tout en me caressant le bras et les épaules. À mon étonnement, j’apprécie ses caresses que je mets sur le compte de l’amitié et voulant lui parler, je me retourne sur le dos. Je n’ai pas le temps de parler, car sa bouche vient se coller sur la mienne, sa main caressant mes cheveux. Je suis étonnée, mais ma bouche répond à la sienne. Nos langues ne font qu’une dans un baiser plein de tendresse. Une sensation nouvelle et inexplicable m’envahit, j’aime son baiser et je sens une chaleur envahir mon ventre.La main de Laurence caresse maintenant mon sein et mon ventre. Je suis bien et mon corps prend du plaisir sans chercher à s’en soustraire. Je m’abandonne à ses baisers, à ses caresses et à sa main qui fait maintenant sauter un à un les boutons de ma chemise qui atterrit sur le sol quelques minutes plus tard. Ses mains glissent sur la peau de mon corps qui se tend comme un arc. Ma respiration s’accélère pendant que ses mains glissent sur la peau de mes seins qui durcissent sous ses caresses, j’ai l’impression de pouvoir en jouir. Maintenant sa bouche remplace ses mains. Je sens ses lèvres aspirer le bout de mes seins et ses dents mordiller, par instants, mes tétons dont les pointes se dressent fièrement. Sa main glisse sur mon ventre et sur mes cuisses avant de venir caresser mon intimité. Son doigt écarte lentement mes lèvres avant de prendre possession de mon vagin dans lequel elle glisse un doigt pendant qu’un autre stimule mon clito. Laurence accélère ses mouvements, je sens mon sang taper dans mes tempes avant qu’un orgasme me secoue violemment. Je laisse échapper un cri de jouissance et après, je ne me souviens de rien. C’est sa bouche qui me ramène à la réalité avec un baiser tendre. Je pleure, tellement le plaisir et l’émotion ont été intenses. Laurence me regarde et s’excuse d’avoir profité de la situation.Mon sourire et mes mains qui déboutonnent son pyjama et font glisser son short la rassurent pleinement. Laurence a un corps superbe avec sa poitrine en forme de poire qui se dresse fièrement. Je m’allonge sur elle, mes seins collés aux siens et mes lèvres collées aux siennes. J’aime sa chaleur et l’odeur de son corps. Ma bouche prend possession de ses seins pendant que ma main et mes doigts prennent possession de son sexe. Elle soupire et écarte les cuisses à la rencontre du plaisir. Son sexe ruisselle et je sens son clito gonfler sous mes doigts. Son corps se tend, sa bouche laisse échapper un long gémissement de plaisir. La jouissance qui la traverse est d’une grande intensité car je vois ses yeux se révulser. Je ne lui laisse pas de répit et accélère ma masturbation. Laurence, la bouche grande ouverte, semble chercher l’air pendant que son deuxième orgasme la traverse. La jouissance la rend encore plus belle et je ne me lasserais pas de la regarder dans ces moments-là . Nous nous enlaçons tendrement, nous sommes en sueur et nos parfums se mélangent. Nous nous embrassons tendrement, « je t’aime » me dit Laurence et nous nous endormons blotties l’une contre l’autre.Je suis la première réveillée et je contemple le corps endormi de Laurence. Elle est couchée sur le dos et je ne peux retenir l’attraction que son corps exerce sur moi. Ma bouche a envie d’elle. Je me glisse entre ses cuisses, ma bouche embrasse son ventre et descend rapidement vers son sexe pour en prendre possession, pendant que je glisse lentement un, puis deux doigts dans son vagin. Ma langue joue avec son clito que ma bouche aspire. La respiration de Laurence s’accélère et sa bouche laisse échapper des soupirs, puis des cris. Un délicieux réveil !!!!! J’ai envie de la faire jouir vite et fort, ma langue devient folle et mes doigts s’agitent rapidement en elle pendant que mon autre main masturbe mon sexe. Ses muscles se tétanisent, ses mains s’accrochent à mes cheveux. Je regarde Laurence jouir violemment sous mes caresses presque bestiales et la jouissance me traverse au même moment. Elle retombe épuisée, mais visiblement heureuse. Un bisou rapide et je repars dans mon lit, bientôt 8 heures 30, passage de la surveillante pour le réveil du dimanche. J’aimais Laurence, mes mains et ma bouche venaient de donner du plaisir à une fille pour la première fois de ma vie, j’étais heureuse et ne ressentais aucune honte à ce bonheur.Un dimanche banal avec seulement quelques caresses rapides sous la douche commune par crainte d’être surprises et quelques bisous fougueux dans notre chambre avant l’arrivée des premières pensionnaires, le dimanche en fin d’après-midi. Tous les quinze jours, la nuit du samedi au dimanche était notre nuit d’amour, nuit de nos orgasmes répétés, épuisant nos corps mais renforçant notre amour. Cet orage m’a permis de découvrir l’amour au féminin et avec le bac en poche, mon premier chagrin d’amour, quand Laurence m’annonça les larmes aux yeux qu’elle ne pourrait plus me voir l’année suivante. Muté pendant deux ans en Martinique, son père partait en famille. Nos larmes n’ont rien changé et je n’ai jamais revu Laurence.*****************Le récit de Patricia me laissa sans voix, quatorze ans s’étaient écoulés, mais elle en parlait comme si c’était hier. Je décidai d’oublier ce fantasme, sachant qu’il pourrait mettre mon couple en péril. J’attirai Patricia par la main pour une nuit pleine d’amour et de tendresse.Un proverbe dit : « Seules les montagnes ne se rencontrent jamais ».