Attention, si certaines descriptions peuvent heurter la sensibilité, elles ne sont pas le fruit de ma pensée mais simplement une projection de ce que certains pensent.Pat et moi on est potes depuis toujours. On a grandi ensemble, chacun chez soi, mais jamais l’un sans l’autre. Tant que, jeunes, on nous prenait pour des frères. Bref, on se suffisait à nous-mêmes. Évidemment, à la puberté, on a eu quelques aventures, mais l’amitié qui nous lie a rapidement écourté celles-ci. Puis vint l’heure de choisir son avenir. Fils de deux professeurs en langue, il opta naturellement pour cette voie. Déjà trilingue, son cursus était tout tracé. Quant à moi, plus doué de mes dix doigts qu’intello, l’apprentissage me tendait les bras.Si les études dans la ville voisine pour lui, mon entrée dans la vie active, et surtout ce couvre-feu nous avaient contraints à jouer en ligne jusqu’à point d’heure plus que l’un à côté de l’autre, depuis plusieurs jours je n’avais plus aucun signe de vie de Pat. Inquiet, je l’avais tant appelé en vain que j’avais saturé sa messagerie. Il avait fallu que je le menace par SMS d’appeler les flics pour qu’il me réponde « t’inquiète, je suis pas mort ». Pas rassuré pour autant, j’ai cogité comme jamais, et la seule explication plausible à mes yeux était une femme ! Et elle n’était pas encore née, celle qui nous séparerait. Alors, plus décidé que jamais, un vendredi, à dix-sept heures quarante-cinq, je sonnai à sa porte.— Yo.— Salut. Qu’est-ce que t’fous là  ?— Hé ! mec, ça fait quasi une semaine, quoi !— Ouais, mais t’aurais pu prévenir.— Hein ? Depuis quand j’prends rendez-vous pour voir mon pote ? En plus, tu réponds pas à mes appels !— Ouais, mais quand même…— Pizzas, mec. Y’en a trois. Dans le doute, j’ai prévu large.Comme si j’étais chez moi, j’ai préchauffé le four puis, tranquille, j’ai sorti deux chopes et servi deux bières.— Alors comme ça on oublie son pote de toujours ? ai-je crevé l’abcès.Pour la première fois depuis qu’on se connaissait, il fuyait mon regard. L’avais-je pris en faute ?— Écoute…— … Ouais, j’veux tout entendre. Tout savoir.Silence radio.— Allo, Pat, ici ton pote. Tu me captes ? … OK, donne-moi au moins son nom que j’ai pas l’air d’un ch’veu sur la soupe.— Maria.— Italienne ?— Oui.— Cool. J’suis juste déçu.— Pourquoi ?— Des meufs y’en a déjà qu’ont essayé de s’foutre entre nous. Vrai ou pas ?— Vrai.— Alors y’a pas de blème. Elle dîne avec nous, et après on s’fait une soirée game entre potes.— Tu sais, elle c’est… euh… c’est pas pareil.— Tu la kiffes ? … OK, tu la kiffes. Cool, pas de soucis. En plus, j’ai prévu trois pizzas. Top pour une Italienne, non ?— Oui. Mais quand même, t’aurais pu…— Quoi ? Prévenir ? T’as peur de quoi ?Je le fixai tandis qu’il avait les yeux baissés. Jamais il n’y avait eu de secrets entre nous, alors j’ai douté, puis pris peur. Soit elle l’avait lobotomisé en quelques jours, soit il était déjà plus accro à elle qu’à notre amitié.— En même temps, tu ne réponds pas à mes appels, mec.— Je… désolé.— Putain ! j’te r’connais plus là  ! Elle est où ?— Sous la douche.— OK. Tchin, alors.— Tchin, my friend.On s’en est torché deux avant que miss Maria daigne nous rejoindre. Et deux, c’est que dalle pour moi. Pourtant, quand elle est arrivée, je n’étais pas bourré mais tout comme : j’avais l’impression de voir double.— Maria, Paulo. Paulo, Maria, fit-il les présentations, des étoiles dans les yeux.Elle tira une chaise, s’assit et but une grosse gorgée du verre de mon pote.Si le four n’avait pas sonné, je crois qu’on serait restés comme deux cons à attendre pendant que Miss Maria sirotait sa bibine.— Laisse, j’y vais.Ni assis, ni debout, elle me stoppa en plein élan à lorgner son cul ! Pat, mi-amusé, mi-inquiet, m’observait. Le silence était pesant. Pour nous deux, car elle, elle meublait de gestes bruyants cette absence de paroles.Pizzas mises sur assiettes, elle les balança plus que les poser sur la table, suivies de peu par trois canettes déjà dégoupillées. Une vraie tornade la Miss Maria !Face à moi, elle coupa en huit notre repas puis se rassit. Sans attendre, elle mordit à pleines dents celle qu’elle s’était, d’un unilatéral accord avec elle-même, allouée sienne.J’étais sous le charme. Pas de sa beauté mais de son assurance. Pat avait toujours été un maître pour moi. Déterminé, sûr de lui, sans qu’il n’ait besoin de me dire que faire je le suivais, le secondais. Pas en mouton, mais en pote quoi ! Alors, de le voir dans le même état que moi, si effacé, j’ai flippé !Elle a englouti près de la moitié de la sienne avant qu’on ne touche aux nôtres. J’ai mangé sans faim, sans envie. Pas qu’elles ne n’étaient pas appétissantes, c’est moi qui les avais cuisinées, et n’est pas pizzaiolo qui veut. C’est un métier, même si pour moi c’est une passion.— C’est Paulo qui les a faites, crut-il bon de préciser.— Pas mal, répondit-elle simplement avant d’aller chercher trois autres cartouches.Pas mal ! Quiconque aurait dit pas mi-mal que j’aurais été hors de moi, mais venant d’elle, sans comprendre pourquoi je n’ai pas relevé. Pire, j’ai pris ce pas mal pour un compliment.Non sans mal, j’ai fini ma pizza. Je sentais qu’elle m’observait et j’étais mal à l’aise. Pourquoi ? Je n’en sais toujours foutre rien ! Après tout, c’est moi son pote de toujours, et elle l’intruse, alors pourquoi c’était moi et pas elle le plus gêné ? Même Pat n’était pas bien dans ses baskets !— Bon, la bière, moi, ça m’fait pisser.Sitôt qu’elle fut sortie, j’ai pouffé de rire.— Oui, pas très…— Très quoi ?— …— J’te comprends plus, mec… Tu l’aimes ?— Je… tu peux pas comprendre.— Non, clair que j’comprends rien. Putain ! elle t’a drogué ou quoi ?— …— OK, t’es accro. À quoi j’sais pas, mais t’es grave accro. Elle te fait quoi ? Des trucs chelous ?Plus que répondre, il a souri.— Écoute, mec, suis pas ton père mais ton pote. On se connaît depuis toujours alors si t’es bien avec elle y’a pas de lézard.— Merci.— De quoi ?— De pas la juger…— Sur sa beauté ?J’ai toujours été cash, surtout avec lui, mais un malaise s’était installé et je ne savais pas comment désamorcer la chose. Pourtant, des dizaines de fois, on avait débriefé nos aventures respectives. Je sentais qu’il attendait ce moment mais qu’il redoutait mon avis.— Combien de doigts, mec ?— Bah, trois, pourquoi ? répondit-il ne comprenant pas ma question.— Juste pour être sûr que t’as pas d’la merde dans les yeux.— Je… C’est vrai que vue comme ça, elle est pas très…— Elle est moche, mec !— P’tête. Mais putain qu’elle est bonne !Plus que le décevoir, mon aveu sembla lui faire plaisir. Du coup, c’est moi qui fus paumé, sans voix.— T’imagines même pas comment elle est bonne !— Non ! Me dis pas !— Comme tu veux… Bon, on s’la fait cette partie.Je n’avais pas la tête au jeu. Si mes doigts pianotaient la manette, mon esprit était ailleurs. J’avais beau tenter de chasser toutes les images que mon imagination faisait naître, rien à faire : j’avais devant les yeux cette Maria qui avait mis le grappin sur mon pote. Alors, plutôt que de renier mon incompréhension j’ai cherché à savoir ce que ce « T’imagines même pas comment elle est bonne » pouvait bien cacher.Cheveux noir de jais, mi-longs et frisés, yeux marron, nez crochu, bouche aux lèvres charnues, bref, hormis le poireau avec un poil dedans tout de la tête d’une sorcière perchée sur un cou de lézard. Au sommet, rien de très bandant, donc. Alors je me remémorai le buste, du moins ce que ce T-shirt cachait. Je devrais plutôt dire ce que ce peu de tissu, en guise de soutif, tentait de contenir : une paire de loches invraisemblable. Deux Everest réservés aux seuls avertis !Jamais, et pourtant j’en avais déjà abordé des monts dignes de ce nom, mais jamais je ne me serais risqué à de tels sommets. Alors que lui ose ! J’étais admiratif, impressionné bien que sur le cul. Je le savais aimer les défis mais… pas à ce point ! Certes, la dernière en date avait du monde au balcon, mais en comparaison à cette Italienne, c’était une planche à pain. Aussi plate que cette Maria avait du répondant.Et que dire des deux pics qui semblaient vouloir transpercer l’étoffe les recouvrant ! Je les imaginais être deux pis. Deux tétines tant étirées d’avoir nourri trop de veaux qu’elles pointaient en désespoir de cause avec le vain espoir de connaître encore la succion. Deux énormes excroissances, donc, tant et trop tétées, ou plus assez justement qu’elles fusaient le bout de leurs mamelons comme un appel, une attente, sinon un espoir. Je n’y connais rien en soutif, mais cette absence justement me le jugea d’un généreux 120 E. Et ce tout pendouillait sans le moindre maintien, sans la moindre retenue sur cette colline si charmante chez certaines, or si démesurée chez elle !Si je sais que pour l’espèce humaine c’est plus ou moins neuf mois, je sais dorénavant que j’ignore tout du temps de gestation pour certains autres mammifères. Pour elle, je jugeais simplement, à l’énormité de son ventre, qu’elle aurait dû accoucher depuis des années. Quant à son nombril, ce cratère qui me charme tant d’apercevoir en temps normal, de l’avoir vu trôner au centre de cette boule m’en avait presque dégoûté.Mais ce n’était rien comparé au cul ! Et quand je dis cul, c’est que les mots me manquent pour qualifier ce… truc !Unique, indescriptible. Si… tant… trop… pas…, que je ne sais comment nommer ce haut lieu de mon plaisir sans manquer de respect à ce qui m’affecte le plus chez toutes les autres !Enfin, et pauvre de moi de les avoir vus à l’insu de ma vision de jeune mâle toujours en rut, j’ai constaté que ce quintal se mouvait, certes relativement aisément, grâce à deux poteaux aussi énormes que recouvert de varices et de cellulites sur lesquels des touffes de poils daignaient laisser apparaître de-ci delà un semblant de peau.Alors, oui et non, je ne comprenais pas ce qu’il pouvait trouver de charmant chez elle !— Bon, puisque t’es pas dedans j’vais me pieuter moi.Dedans, beurk ! pensai-je en le regardant la rejoindre ! D’ailleurs, avant de pouvoir oser caresser l’espoir de l’apercevoir, cette entrée si érotisante, si agréable et désirable, je te souhaite bien du courage, riais-je seul comme un con. Il s’en fallut de peu que je ne lui dise : si t’as besoin d’un coup de main, appelle un pote, mais par pitié pas moi ! Tout sourire, j’ai éteint la télé et la console puis débarrassé la table basse. À peine avais-je transformé la banquette en lit que je l’entendis. Elle chantait en italien un concerto incompréhensible à mes oreilles. Certes, Pat parlait à la perfection la langue, mais de ne pas l’entendre dialoguer, une interrogation me tétanisa. Où était-elle la sienne de langue, justement ?Je dus lutter pour ne pas éclater de rire. Je l’imaginais en apnée, le nez perdu dans cette jungle, tête coincée entre les deux cuisseaux que j’avais vu déborder du shorty devenu string sur elle. Car oui, d’avoir malgré moi remarqué les forêts que deux manches courtes ne pouvaient décemment pas suffisamment cacher, je devinais que là où je l’imaginais être, cette langue aventurière, elle devait se frayer un passage à coups d’incisives affolées.Pour autant, Maria vocalisait. Je ne comprenais rien, mais à l’intonation, et à mon grand étonnement surtout, je pressentais que le ut final approchait. Puisque le grave devenu aigu gagnait tout autant en volume qu’en hauteur, j’en étais certain : la diva allait pousser sous peu la dernière note.Puis, d’un coup, plus rien. Silence total. L’aurait-il tant mené au grandiose qu’elle en était devenue aphone ? Ou alors elle l’avait asphyxié ! Quoique, dit en passant, c’eût été une belle mort. S’il en est une, de belle mort, évidemment !J’avoue, j’ai paniqué. J’étais prêt à aller frapper à la porte de chambre quand un grognement me rassura. Alors mon imagination repartit de plus belle.Oreilles à l’affût, je les imaginais d’abord avoir inversé les rôles, puis en soixante-neuf. De les visualiser tête-bêche je priai pour que mon pote soit dessus et non l’inverse.Pour l’avoir accompagné à de nombreuses reprises à la piscine, passion qui lui a dessiné un corps de rêve, je le sais bien bâti. Mais il est des poids qu’aucune musculature ne peut supporter, et Maria est de ceux-là justement ! Un mètre soixante de graisse face à un mètre quatre-vingt de muscles, le combat était perdu d’avance. Mais les gloussements masculins que j’entendais me confirmèrent deux choses. Un, mon pote était encore vivant, et deux, qu’il soit dessus ou dessous, il prenait son pied.Bien que je ne comprenne toujours pas ce qui avait pu l’attirer chez elle, et encore moins qu’il puisse trouver son plaisir avec elle, étrangement j’étais heureux pour lui. Tant que, à mesure qu’elle le menait à l’orgasme, à mesure qu’il grognait, mon sexe s’érigeait. Une envie, encore inconcevable il y avait peu fit que je la prenne en main, cette étonnante érection. Alors, fermant les yeux, j’entamais une lente masturbation, laissant mon imagination divaguer au gré de sa folie, de cette folie de les imaginer, elle pesant de tout son ventre sur le torse de mon pote tout en lui dévorant la queue et lui le nez planté au creux d’un cul, contraint de l’ouvrir des mains afin de caresser l’espoir de pouvoir en atteindre le centre. Plus que m’amuser, cette vision m’excitait maintenant. Ma main, d’abord timide, devint intrépide, puis agitée, puis folle furieuse.— Gaffe à pas la péter !La voix de mon pote debout dans mon dos me stoppa net.— Je…— Cool, j’te comprends. Moi aussi à ta place j’me branlerais. Bon, j’te laisse finir. Et tu sais quoi ? … J’vais laisser la porte ouverte, comme au bon vieux temps.Je n’osai pas le regarder, mais au vibrato de ses mots je savais qu’il se retenait d’éclater de rire. Je ne lui en voulais pas vraiment, à sa place j’aurais été bien plus caustique que lui. D’ailleurs ne l’avais-je pas été en cherchant ce que cette Maria pouvait avoir de si excitant pour qu’il la kiffe ainsi ?Penaud, j’avais toujours mon sexe en main, hésitant entre finir ce qu’il venait d’interrompre si près du but et abandonner lorsque j’entendis très distinctement :— Veramente ! (Vraiment !)— Sì. Si stava masturbando. (Oui. Il se branlait !)— Ecco perché hai lasciato la porta aperta ? (C’est pour ça que tu as laissé la porte ouverte ?)— Sì, se gli dà idee. (Oui, si ça lui donne des idées.)Le salaud ! Non seulement il avait laissé la porte ouverte, mais, qui plus est, bien que je n’avais rien compris j’étais persuadé qu’il venait de lui raconter dans quel état il venait de me surprendre !Durant une minute, je lui en voulus. À mort, que je lui en voulus, jusqu’à les entendre reprendre là où ils en étaient restés. Porte ouverte, sans plus la moindre barrière, je compris alors, comme si j’étais devant à les mater que mon pote et cette femme se léchaient à nouveau. Oui, j’en étais certain : à quelques pas dans mon dos, ils se suçaient de concert.Je les écoutais longuement, ces bruits caractéristiques qui ne laissaient aucun doute quant à la pratique, me foutant royalement de qui était dessus, qui était dessous. Ce que je tenais toujours en main n’avait pas faibli et réclamait son dû.Si de me savoir les entendre les excitait, de les entendre, j’avoue, m’agitait tout autant. Alors je me les visualisai. Elle dessous, jambonneaux écartés, lèvres velues de son sexe écartées par les mains musclées de mon pote lui tétant un clito que je soupçonnais aussi dodu que le reste, et elle, babines en forme de O, entre lesquelles coulissait la même virilité que ma main gauche astiquait lentement et dont j’avais léchée les doigts afin que le ressenti soit au plus proche de ce que j’imaginais.J’ai joui comme rarement lors d’une branlette solitaire. Je m’en suis foutu partout. Un vrai porc ! Heureusement que j’étais hors du drap sinon il m’aurait fallu improviser une tardive lessive.Le problème, qui n’en était pas vraiment un en soi, était que la salle d’eau soit la pièce juste en face de leur chambre. Alors j’ai longtemps hésité avant de me résoudre à me doucher.Comme dit, la porte était entrouverte. Plaqué contre le mur, un souvenir datant de quelques mois seulement refit surface. C’était un peu avant le confinement. On rentrait de boîte, lui divinement accompagné, moi bredouille. J’avais passé le restant de la nuit à les entendre, lui et cette belle quarantenaire fraîchement divorcée qui avait d’emblée annoncé la raison pour laquelle elle était venue : baiser ! Évidemment, je m’étais branlé en les écoutant comme je venais de faire sur le même clic-clac. Au petit matin, Pat me confirma que ce que j’avais fantasmé aurait pu devenir réalité : il me suffisait de les rejoindre !Longtemps, il m’avait charrié, mais, malgré m’être promis que je n’hésiterais plus jamais si une telle occasion venait à se représenter, je suis allé me doucher sans n’oser jeter le moindre regard dans la chambre.— Putain, hurlai-je !J’étais encore furax en revenant à la cuisine. Pat, souriant de toutes ses dents, buvait un verre d’eau.— J’ai failli me cramer la bite ! Tu pouvais pas attendre que j’aie fini avant de tirer la chasse !— C’est pas lui, c’est moi. J’ai oublié qu’il faut pas tirer d’eau froide quand quelqu’un se douche, entendis-je dans mon dos.De furax je suis passé à penaud. Elle s’est tiré un grand verre d’eau du robinet qu’elle a bu d’un trait, amusée de me voir me cacher le sexe des deux mains. Avant de me contourner, elle s’est accroupie devant moi.— Plus de peur que de mal apparemment, balança-t-elle après avoir écarté mes mains.Pat rigolait à en tousser.— Elle pourrait au moins foutre une culotte, dis-je en cachant un début d’érection !— Au moins, comme ça tu sais qu’elle marche encore, ricana-t-il en me croisant.J’étais encore debout lorsque Maria recommença à vocaliser. Vexé, je me suis recouché, mais impossible de trouver le sommeil : ça jouissait à tout va dans la chambre. Quand ce n’était pas l’un, c’était l’autre. Une heure déjà qu’ils roucoulaient à tour de rôle, infatigables, et dix que je me caressais juste le gland qu’une envie impensable me traversa l’esprit, tétanisant ma main.Je l’avais déjà vu nu lorsque nous nous douchions après le sport, donc, une fois de plus ne changerait rien. Et même si je ne l’avais jamais aperçu en pleine érection, rien ne ressemble plus à une bite tendue qu’une autre, non ?Était-ce la curiosité, la jalousie, ou simplement l’envie pour que je me lève ? Il me tardait de vérifier de visu si ce coït interminable en était vraiment un ou s’ils se jouaient simplement de moi. C’est donc nu qu’à pas de loup, et quitte à me faire surprendre que je pris le risque de devenir voyeur. La porte n’était pas grande ouverte, mais suffisamment pour que je puisse ajouter une image au son. Était-ce prémédité ou faisaient-ils toujours l’amour à la lueur de la lampe de chevet que j’hésitai quelques instants, dos collé au mur, à une enjambée seulement de cette ouverture. Après avoir écouté, analysé et tiré la conclusion qui m’apparut confirmer le doute en certitude, je fis le dernier pas.Il est des pas plus capitaux que d’autres. Le premier de sa vie, bien que personne ne s’en souvienne vraiment, est sans contexte le plus important. Les suivants sont déjà moins… comment dire… extraordinaires. Mais celui que je fis je le reçus si fortement en pleine face que jamais je ne pourrai chasser de ma mémoire ce qu’il me dévoila !Un seul mot me vint alors à l’esprit : monumental. Tant que je me suis pincé.Du porno, j’en avais déjà regardé pourtant ! Et pas qu’un peu ! Et pas que du classique surtout ! Mais ce que je voyais se dérouler devant moi dépassait de loin ce qu’il m’avait été donné de visionner.Comme deviné, ils étaient en soixante-neuf. Elle l’avalait jusqu’aux couilles, et même si j’en avais déjà vu plus d’une le faire en vidéo, la facilité avec laquelle elle maintenait la pose me troubla. Pas un hoquet, pas un filet de bave ne semblaient la contraindre à mettre un terme à cette totale fellation. Ce fut lorsqu’elle releva lentement la tête, sans quitter des lèvres ce qu’elle avait en bouche que la grandeur qu’elle parcourait me sembla sans fin.Si jusqu’à cette nuit les seize centimètres de mes érections ne m’avaient jamais semblé ridicules, à mesure qu’elle remontait la tête, chaque centimètre luisant de salive rabaissait ma fierté d’être dans la moyenne à la longueur de ce qu’elle débouchait. Lorsque le gland de mon pote apparut enfin, j’en étais à me demander comment la bouche de cette femme, d’un petit mètre soixante, pouvait accueillir aussi aisément un tel engin. Un surnom collant à point nommé m’apparut alors : avaleuse de sabre. C’est à ce moment qu’elle me vit et qu’elle dit :— Il tuo amico ci sta guardando. (Ton pote nous mate.)En arrêt sur image, j’allais fuir lorsque Pat, sans quitter des lèvres ce que je supposais être un clitoris aussi joufflu que le reste bafouilla :— Il bande ?— Si, répondit-elle en me fixant.J’ai improvisé un besoin d’aller aux toilettes, puis retournant me coucher, j’ai fermé la porte de la chambre en gueulant : « y’en a qui veulent dormir ! ».( ¡ )Un claquement de porte me réveilla. Encore dans le coltar d’avoir si peu dormi, ce que je vis m’ouvrit les yeux en grand. J’avais, face à moi, le plus inoubliable et improbable réveil de ma vie passée et, j’en suis toujours certain aujourd’hui, future.Maria, pliée en deux, baissait la fermeture de sa bottine droite. J’ai suivi cette descente jusqu’à son terme puis mon regard est remonté avant même que ses doigts ne saisissent la seconde fermeture éclair. Due à la pose, la mini-jupe qui devait déjà lutter pour recouvrir ce qui la tendait tant en position verticale avait abandonné un combat perdu d’avance. Hautaine de cette capitulation, elle me dévoilait un cul encore plus énorme que je l’avais deviné, au centre duquel, par je ne sais quel miracle un pauvre bandeau de tissu tendu à l’extrême menaçait de rendre l’âme d’une seconde à l’autre. À trois mètres de moi, j’avais en direct live vue sur ce que mon pote avait léché, doigté, et sans aucun doute ramoné une bonne partie de la nuit.Ça débordait de partout ! Ce n’était que poils autour de cette ficelle fendant tout autant deux fesses qu’un orifice aussi proéminent que sa propriétaire, lui aussi séparé en son centre et luttant tant bien que mal pour ne pas mourir d’asphyxie. Mais le pire si je puis dire fut de longer cette bande jusqu’à son accroche. Ce qui chez toute femme conserve sa forme originale, chez Maria ce si charmant petit triangle s’était mué en un semblant de corde. D’avoir suivi des yeux ce courageux string tendu, emprisonné et contraint de suivre cette raie de cul, devenu spéléologue malgré lui, une fraction de seconde, si interminable pour la circonstance je me suis vu changer de bord. Fi ! la belle motte et sa caverne aux merveilles ! Bienvenue, mon congénère et ta dureté inflexible !Quelle horreur ! Pas de devenir homo, ce que je respecte, mais d’assister sans payer à un tel spectacle. Si au sommet ça débordait déjà , derrière ce pauvre bout de tissu luttant tant bien que mal, pardon mais… ça dégueulait. De poils il va sans dire, mais de peau surtout ! Ça pendait, ça bâillait, et ce ça m’a donné envie de vomir.J’en ai grignoté deux. Non ! pas ces lèvres qui pendouillaient faute de maintien, mais deux des trois pains au lait qu’elle avait si gentiment déposés autour de mon bol de café.— T’as pas l’air en forme. Mal dormi ?— Fais pas chier, Pat. Que tu l’as kiffée, même si je comprends pas pourquoi, j’peu au moins l’admettre, mais putain ! demande-lui d’arrêter de gueuler comme une truie ! J’sais pas moi, fous-lui un truc dans la gueule quand tu la tringles !— Ouais. C’est vrai que vu comme ça c’est… mais elle est trop bonne ! T’imagines même pas…— Ta gueule ! Ferme-la ! J’veux rien savoir !— OK… J’vais doucher. Je pue trop le fennec.C’est beau un fennec. Je le sais depuis ce matin-là pour avoir cherché sur le net à quoi ça ressemble. Croyez-le ou non, mais quand l’image de la bête s’est affichée, c’eut été un alien que je l’aurais trouvé charmant ! Tout aussi poilu avec de plus grandes oreilles, certainement plus rêche que Maria, enfin je l’espère, mais il a une bonne tête lui au moins !J’ai entendu l’eau couler, mais à quoi bon se laver si c’est pour se vautrer dedans sitôt propre ! Ils ont remis ça durant des heures. Un truc de malade ! J’avais beau augmenter le volume de la téloche, rien à foutre, je l’entendais monter dans les aigus. Alors j’ai pioncé.— Deuxième étage, porte gauche. C’est le livreur, on a commandé Chinois.Je me suis forcé. Pas que les nems ou le bœuf saké soient dégueux, mais de les voir piocher dans la même assiette et surtout se bécoter entre chaque bouchée me retournait l’estomac.— Ça te dit une ballade ? me demanda Pat sitôt le déjeuner avalé.— Euh… t’es au courant qu’on est en confinement ?— Ouais, suffit de cocher la bonne case.— Non. Mais allez-y vous.— Sûr ?— Certain.Je les pensais partis pour une heure, deux tout au plus, alors au bout de trois j’appelais mon pote. Messagerie. Dix fois, j’ai essayé. En vain.Quand la porte s’est enfin ouverte, il s’en est manqué de peu que je saute au cou de Maria.— Putain ! Vous étiez où ?— On s’est baladé. Pis on a fait quelques courses, me répondit Pat, étonné.— Vingt fois, j’ai essayé de t’appeler !— J’avais pas mon tél. Regarde, il est là … T’en tires une tronche ! T’as flippé ta race ou quoi ?— Non mais… vous avez été long, quoi !— Ouais, on a fait une petite pause tirelipimpon sur le chihuahua.— C’est pas possible ! Vous n’arrêtez jamais ou quoi ?— On a croisé Mathilda aussi.— C’est qui, elle ?— La cousine de Maria. On l’a invitée à dîner.— Hein ! Pourquoi ?— Ça fait une paille qu’elles se sont pas vues. Pis tu verras elle est sympa.— Mais… c’est confinement !— Et alors ! Quand y’a de la place pour un y’en a pour deux non ?La mâchoire m’en est tombée. La bave, j’en parle même pas !Si d’une Maria bon gré mal gré j’avais réussi tant bien que mal à me contenir, j’étais certain que j’allais péter les plombs sous peu. D’amorphe je passai à paniqué. Je les imaginais déjà , Maria et sa cousine, d’abord tenir le crachoir tout le repas puis concourir à laquelle des deux gueulerait le plus fort sous la couette. Pas que l’idée me déplaise. Deux femmes pour un homme est un de mes fantasmes, mais deux Maria, pardon mais c’est deux de trop !J’étais paumé, vidé, anéanti.— Binouze ?— T’as rien de plus fort ?Je finissais mon quatrième triple whisky quand l’interphone me hurla l’heure. Il était trop tard pour fuir, et je n’étais surtout plus en état de conduire alors j’ai fait ce que je fais toujours lorsque j’ai bu un coup : tenter de faire bonne figure.Maman a sans doute raté pas mal de choses en ce qui concerne mon éducation, mais la politesse et le savoir-vivre sont deux choses dont elle peut se vanter sans honte.— Sa…lut, ai-je bafouillé.Elle m’en a claqué deux. La première au creux de ma joue gauche m’a hérissé les poils. À la seconde, ma queue jusqu’alors sagement endormie s’étirait lentement. Était-ce que nos deux bouches soient si proches ou l’alcool que se furent de loin les deux plus douces et délicieuses bises jamais reçues de ma vie.— Salut. Ça va ?— Bien, et toi ? répondis-je machinalement.— Super. Tu m’en sers un.Jamais je n’ai été aussi transparent. Que les deux cousines discutent entre elles, rien de plus normal, mais que mon pote de toujours m’ignore à ce point ! Pourtant, même si je me sentais déjà exclu depuis sa relation avec Maria, je comprenais. L’admettais même, étant heureux pour lui. Pas jaloux, juste content qu’il ait trouvé celle qui le comble.Le repas traînait en longueur. Ça papotait et se marrait plus que ça ne mangeait, et moi je commençais à piquer du nez, incapable de participer à leurs conversations. Pat, comme par miracle s’est enfin aperçue de mon absence.— On s’en fait une, mec ?— Une quoi ? répondis-je paniqué qu’il me propose une partouze.— Une partie de console.— Ouais, pourquoi pas ?Je m’en suis donné à cœur joie, trop content de retrouver mon pote. Les filles ont continué à bavarder entre elles, puis, lorsque Pat a réclamé une bière, elles nous ont rejoints sur le clic-clac. Si jusque-là je m’éclatais comme un fou, j’ai perdu toute envie de jouer sitôt qu’elles s’assirent. Maria s’installa à la gauche de Pat, et, n’ayant guère le choix Mathilda à ma droite, cuisse collée à la mienne. Elle était en leggings, mais aurait-elle été en jupe que je n’aurais pas plus ressenti la douceur de sa peau ! On a bu une gorgée, puis elles nous ont repris nos canettes des mains.— Pas mal, lança Mathilda en regardant l’écran.— Pas mal ! Tu rigoles ou quoi ! J’suis imbattable à ce jeu !— Parce que t’es jamais tombé sur meilleur que toi.Trois fois de suite, elle m’a foutu la misère. Elle m’a même appris des enchaînements. Pour autant, étrangement, je n’éprouvais aucune honte. D’autant qu’elle ne semblait pas en tirer la moindre gloire.— Vache ! Qu’est-ce qu’il lui met le salaud !— Hein !— Ton pote. T’es sourd ou quoi ?— C’est clair, j’ai pas fermé l’œil hier soir.— Bon, j’vais doucher pendant que tu fais l’pieu.— Le pieu ?— Bah oui, on ne va pas passer la nuit à jouer à la console.Cinq minutes. Il en a fallu cinq pour que mes oreilles transmettent ce qu’elles venaient d’entendre à mon cerveau, et moins de trois pour transformer le clic-clac en couchage. Ne sachant pas quoi faire de ma peau en attendant son retour, je me suis décapsulé une bière.— J’en veux bien une aussi.Me retournant pour lui donner, j’ai dû m’appuyer contre le plan de travail pour retrouver un semblant d’équilibre.— Quoi ? Ça me va pas ? T’aimes pas ? C’est la couleur ?— Non. C’est super… beau.— Pourquoi tu tires une tronche pareille alors ?— C’est juste que je vais vraiment avoir l’air con dans mon caleçon comparé à toi.Je n’ai jamais autant rigolé de ma vie. Cette dernière bière, bue debout face à elle, décidée à deviner couleur et imprimé de mon caleçon de nuit me fit presque oublier la tenue qu’elle portait. Vêtue dans ce qui était, selon elle, un simple pyjama et selon moi, un attentat à la pudeur, plus que m’exhiber son corps au travers de ce peu de tissu transparent couvrant l’essentiel certes, j’ai découvert que sous cette peau hâlée se cachait un esprit drôle et imaginatif.J’étais en fusion, aussi pris-je une douche froide. Vain espoir, je bandais autant sinon plus qu’avant. Je n’en menais pas large en revenant au salon. Heureusement, tout était éteint. Seule la petite Led de mise en veille de la télévision luisait.— J’peux voir, me stoppa-t-elle au pied du lit ?— Voir quoi ?— Ton caleçon, pardi. Quoi d’autre ?— Non.— C’est pas juste. T’as vu mon pyj, toi !— Oui, mais j’ai rien demandé, moiii.Je me suis couché sur le dos, si près du bord que j’ai dû poser un pied au sol pour ne pas tomber.— J’te fais peur ? me demanda-t-elle amusée.— Non, mais mon petit doigt me dit que tu vas pas lâcher l’affaire.— C’est clair, mais je sais me tenir. J’vais pas te l’arracher de force non plus ! J’vais juste attendre que tu dormes.Dormir ! Se doutait-elle que j’étais incapable de trouver le sommeil. Elle éveillait en moi un tel chambardement d’hormones que je sentais chaque battement de mon cœur maintenir la plus longue érection en durée et puissance de ma vie.— Tu le connais depuis longtemps ?— Depuis la maternelle.— Ah ! quand même ! Et il a toujours été comme ça ?— Comment ça comme ça ?— Aussi canon ?— Oui. Et toi ?— Maria, on s’entend super bien depuis trois ans. Eh oui, elle n’a pas changé si c’est ce que tu veux savoir.— Non, j’m’en fous d’elle. Elle m’intéresse pas. C’est la meuf de mon pote, donc chasse gardée. Et pas mon style surtout. En fait ce que je me demandais c’est si toi aussi t’as toujours été aussi canon.— Tu me trouves canon ?— Bah ouais.— C’est gentil.— Non, c’est la vérité.— … T’entends ?— Quoi ?— Le silence.— Ouais, j’avais pas fait gaffe ! Mais ça ne va pas durer, ils sont increvables ces deux-là .— Tu crois qu’ils vont remettre ça ?— J’te pari c’que tu veux que dans moins de vingt minutes ils remettent ça.— Ton caleçon, alors !— Hein !— S’ils remettent ça, tu me donnes ton caleçon.— Donner, carrément ! Pas juste voir ? Et moi, je gagne quoi ? Que t’enlèves ton pyj ?— Déjà fait.— Hein ! Tu veux dire que t’es à poil là  ?— Oui. Je dors toujours nue. Pas toi ?— Non, pas moi, non ! Surtout quand je suis dans le même lit que…— Qu’une femme nue ? … Bon, j’lance le chrono à dix-huit minutes, OK ?— Mais… tu sais même pas ce que je vais te demander si…— C’est justement ça qui est excitant, non ?J’ai passé ces longues minutes à chasser les unes après les autres toutes les folles idées que ce pari avait fait germer, alors, quand son smartphone a sonné j’étais content d’avoir perdu.Me contorsionnant, j’ai fait glisser mon caleçon le long de mes cuisses. Je le libérai du deuxième pied quand on entendit Maria reprendre ses vocalises.— Encore un peu et c’était match nul. Tiens, ton trophée.Elle me le prit des doigts mais, contrairement à ce que je pensais, elle ne semblait pas pressée de regarder ce qu’elle tenait en main.— T’allumes pas ?— En fait, je crois que c’est toi qui a gagné, dit-elle sincèrement.— Bah non, j’ai paumé. De peu, mais bon, c’est le jeu.— Oui, mais si j’avais mis vingt minutes et pas dix-huit, c’est toi qui aurais… tu m’aurais demandé quoi, toi ?— Tu le sauras jamais.— Allez quoi ! J’vais pas dormir de la nuit si tu ne me le dis pas.— Tant pis pour toi. Fallait pas tricher, plaisantai-je.— Ou alors on fait la revanche ?— La revanche ! On est déjà à poil ! Qu’est-ce que tu veux qu’on parie ?— Un gage.— Un gage ! N’importe quoi !— Pourquoi pas ? T’as peur ?— De ce que tu pourrais me demander après mon caleçon, oui. Pas toi ?— Non. J’suis sûre que t’es pas le style de mec qui abuserait de la situation.— Ah bon ? Et qu’est-ce qui te fait dire ça ?— Bah que t’as pas profité de la situation justement. N’importe quel type en aurait profité, tu crois pas ?— Euh…— Ou alors c’est parce que je te plais pas.— Mais non, c’est pas ça ! J’te l’ai dit, t’es canon.— Dans ce cas, tu risques rien ! Au pire, tu perds, et c’est moi qui abuse. Mais dans les deux cas, c’est tout bénef. Alors, t’en es ou pas ?Pour l’être, pas de doute, je l’étais. Et pas qu’un peu que je l’étais.— Et tu veux parier sur quoi ? La durée de leur quatrième partie de jambe en l’air ?— Bof. Ça va encore durer une plombe, répondit-elle.— Quoi alors ?— J’sais pas. T’as pas une idée toi ?— Non… comme ça j’vois, pas dis-je sincèrement.— J’ai bien une idée mais… non, c’était con.— Si tu le dis, je suis tout prêt à te croire, répondis-je presque soulagé.— On fait quoi alors ? On dort ?— Bah, j’crois qu’il n’y a plus qu’ça à faire.— Bon, bah… bonne nuit alors.— Bonne nuit.Tête sur mes mains j’ai fixé le plafond, ne comprenant toujours pas comment j’avais pu être aussi con ! Il était plus qu’évident qu’elle en avait autant envie que moi. Plus je cherchais pourquoi je ne profitais pas de la situation comme elle m’avait si bien fait remarquer, plus je luttais pour ne pas le faire justement. C’était horrible. Ma queue réclamait mes doigts, et mes doigts réclamaient ma queue. Il me suffisait de la saisir et d’en faire glisser la peau pourtant. Excité comme j’étais, quelques va-et-vient auraient suffi à me libérer de cette tension. Ne l’avais-je pas fait la veille d’ailleurs, dans ce même lit et avec le même fond sonore qui plus était ! Alors, qu’est-ce qui m’en empêchait après tout ?— Tu dors, chuchota-t-elle ?— Non.— Tu crois que ça va encore durer longtemps ?— Non. Ça fait pas loin d’une demie-heure qu’ils…— Non, pas ça !— Quoi alors ? lui demandais-je surpris.Elle a bougé. J’ai d’abord pensé qu’elle se remettait sur le dos mais j’ai ressenti son souffle contre mon oreille juste avant qu’elle ne pose sa tête sur mon bras.— Depuis que je suis là , tu bandes, pas vrai ? me susurra-t-elle langoureusement.— Euh… oui, avouai-je sans chercher à nier.— Donc, tu crois que ça va durer encore longtemps ?— Je… je sais pas trop.— Je peux te poser une question indiscrète ?— C’est déjà fait, non ?— Une autre alors. Je peux ?— J’crois pas pouvoir t’en empêcher.— T’aurais demandé quoi si t’avais gagné tout à l’heure.— J’en sais rien.— Menteur ! J’suis sûre que t’as pensé à plein de trucs !— Oui, mais…— Allez, dis, sinon je ne vais pas dormir de la nuit.— Bah… c’est un peu… enfin… pas très…— Et si je te dis ce que j’aurais demandé si t’avais perdu la revanche, tu promets de me le dire après ? se lova-t-elle plus encore contre moi.— Tu fais quoi là , sursautai-je de sentir sa main se poser sur mon ventre ? C’est un jeu, c’est ça ? T’as fait un pari avec Maria. Non, c’est Pat. C’est du Pat tout craché ça !— N’importe quoi ! Comme si j’avais besoin de ça ! Tu penses vraiment que je joue ?— Je… pardon, mais comprends-moi. J’viens passer le week-end pour jouer à la console avec mon meilleur pote et j’me retrouve au pieu avec toi pendant qu’ils…— C’est vrai qu’en arrivant j’me suis posée aussi pas mal de questions.— N’importe quoi ! T’es dans l’coup, oui.— Dans le cou d’un bon coup, j’espère. Mais pas dans l’coup, promis. Je savais même pas que t’existais avant d’arriver. Même Pat c’est la première fois que je le vois… Tu me crois pas, c’est ça ? revint-elle à la charge.— J’sais pas. C’est tellement pas normal de me retrouver à poil dans le même lit que toi que je ne sais plus quoi penser.— Pas comme tout à l’heure. J’suis sûre que t’as pensé à plein de gages. Pas vrai ?— Ouais, mais normal. Comme toi non ?— J’te dis tout si tu promets qu’après tu me dis tout.— Même si je te promets, rien ne m’empêche de rien te dire après.— Pas faux. Mais p’têt’ qu’après j’m’en foutrai.— Faudrait savoir. Tu veux savoir ou pas ?— Là , tout de suite, oui. Mais après, je sais pas.— Tu sais pas si après m’avoir dit quel gage t’avais prévu t’auras envie de savoir le mien ! T’es vraiment pas banale toi !— Non, t’as mal compris. J’ai pas dit que je voudrais plus savoir le gage. J’ai dit qu’après, peut-être que tu pourras plus me dire à quoi tu pensais.— Pour… hé ! Tu fais quoi là  ?— Je te montre à quoi je pensais.Elle m’a sucé. Et quand je dis sucé c’est pas juste tété. J’avais le bout qui touchait ses amygdales quand son nez s’écrasait sur mon ventre. J’avais l’impression qu’elle me dévorait tout cru. Sans les dents, heureusement. Quoique, elle m’aurait croqué que je l’aurais laissée faire tant c’était bon.Comme j’avais vu Maria le faire la veille, elle m’avalait la queue en entier, resserrait les lèvres, gardait la pose en tournant la langue puis faisait marche arrière en la laissant traîner sur toute ma longueur. Arrivée au frein, elle me mordillait délicatement puis recommençait.— Arrête, la suppliai-je après une dizaine de descentes toutes plus délicieuses les unes que les autres.Elle se réinstalla tête sur mon bras, souffle dans mon cou, main non plus sur mon ventre mais sur mon sexe. Elle ne bougeait pas mais j’avais l’impression de la sentir me caresser. C’était effroyablement bon, meilleur que jouir presque. Ma queue était parcourue de soubresauts aussi incontrôlables que délicieux.A-t-elle senti que j’allais jouir ou en attendait plus de moi qu’elle brisa le contact juste à temps. Rallongée sur le dos, elle me laissa le temps de faire retomber la pression.— À toi, maintenant.— À moi de ? m’amusai-je encore à jouer le benêt..— De me dire à quoi tu pensais.— Bah… en fait, tu viens de le faire, me retins-je de rire.— Une pipe ! C’est à une pipe et pas à plus que tu pensais ?— Ouais. Déçue ?— Un peu oui. Je m’attendais à plus.— Du style ?— Du style de ce qu’ils font pas loin.— Parce que rien que de les entendre tu sais ce qu’ils font, toi ?— Oui. Pat t’a pas raconté ?— Bah non ! Pourquoi il me l’aurait dit ?— J’croyais que vous étiez pote.— Oui, c’est mon pote, et alors ? Tu veux dire que… que Maria…— Oui. Vous faites pas ça entre potes ?— Non ! Enfin, on en parle mais pas dans les détails quoi !— Ah ! Tu veux savoir ?— Non !, me dis rien ! Je préfère pas savoir.— Dommage, ça t’aurait peut-être donné des idées.— Des idées ! Parce que tu crois que j’en manque ?— Apparemment oui ! Une pipe. Avoue que c’est pas très original, hein !— P’têt’ pas, mais putain c’était la meilleure de ma vie !— Merci. Y’a juste un truc que je pige pas. Pourquoi tu m’as arrêté ?— J’allais pas te jouir dans la bouche quand même ! Ça se fait pas le premier soir ça, si ?— Pas faux. Mais si c’est pour rien faire après autant aller jusqu’au bout, non ?— Tu tires des conclusions hâtives. Tu m’as demandé à quoi je pensais comme gage, et je t’ai répondu.— Bien joué. Tu m’as bien eu sur le coup-là . Toi un, moi zéro. Si je me retenais pas, je dirais que t’as droit à un gage.— Tu t’arrêtes jamais toi !— La preuve que si. Faut juste me le demander gentiment.— Un gage… que pourrais-je bien te demander après une pipe… laisse-moi réfléchir… j’hésite.Je n’avais pas la moindre idée de ce que je pouvais lui demander. Et plus je me creusais la tête, plus je la sentais impatiente. Elle gigotait.— Ça y’est ! je sais !— Quand même ! J’ai cru que t’allais y passer la nuit, fit-elle ravie que je brise le silence !— La nuit justement. Tu vas passer la nuit à me lécher les couilles.— Quoi ? C’est quoi ce gage à la con ?— Mon gage. Allez… Non, pas comme ça, la stoppai-je alors qu’elle s’installait entre mes cuisses.— Comment alors ?— En soixante-neuf. Et allume la téloche.Je ne pensais pas que se faire lécher les couilles puisse être aussi agréable. Ce que j’imaginais être au départ une simple plaisanterie se révéla incroyablement plaisant. D’autant que j’avais une vue imprenable sur son cul. Et quel cul !Non par pitié, mais plutôt que j’allais jouir, je lui ai demandé pour la seconde fois d’arrêter.Durant plusieurs minutes je me suis amusé à souffler dessus. Sans jamais le toucher, à chaque expiration ciblée je prenais un plaisir fou à le voir dandiner, ce cul. Elle couinait de désir, le sexe luisant d’envie.Sans discuter, et encore moins rechigner, elle bascula en avant.— Les couilles, uniquement les couilles la recadrai-je tandis qu’elle laissait glisser sa langue sur ma queue.— J’y allais, mais y’avait un truc devant.Je la laissai œuvrer, seule, appréciant vue et ressenti. Puis, sans prévenir, je lui ai écarté les fesses. Après un léger arrêt, elle se remit à me lécher. Contrairement à sa cousine, elle était épilée, ou simplement rasée peut-être. Enfin, sans poils quoi, ce qui m’offrait un accès sans pareil sur ce qu’elle me laissait mater sans pudeur. D’avoir déjà longuement lorgné son sexe lors de cette première séance, je me suis concentré sur son cul. C’était la première fois que j’en voyais un si à découvert. Et de si près surtout. À chaque fois qu’elle tirait la langue, il se contractait. Pas énormément, mais synchronisé avant de se détendre. Plus qu’être surpris j’étais fasciné.Je n’eus pas besoin de lui demander de maintenir la pose. Tête sur ma cuisse, elle semblait attendre. Pas dupe, je savais pertinemment ce qu’elle espérait de moi. Même si j’en crevais d’envie moi aussi, je n’ai fait que souffler dessus. Ce qui la faisait se dandiner.Après cinq autres encore qu’elle me léchait les couilles sans que je ne fasse plus que rapprocher mes mains à chaque reprise, je l’arrêtai à nouveau juste avant de jouir. Après avoir dandiné, à présent, elle tremblotait. J’avais devant moi un sexe mûr baignant dans son jus, ouvert de mes deux pouces, et un cul palpitant entre mes deux index qui, à chaque encore, s’en étaient approché lentement mais sûrement. Alors j’ai fait durer, conscient que plus l’instant serait attendu plus il serait explosif.— Encore ? demandai-je plus qu’en ordonnant.Sa réponse m’a laissé pantois. Lorsqu’elle s’est redressée, j’ai cru que j’avais trop abusé de la situation. Lorsqu’elle a posé ses mains sur les miennes, j’étais persuadé que j’avais effectivement et véritablement trop abusé de la situation, mais lorsqu’elle m’a pris les doigts et qu’elle me fourra le majeur droit dans son sexe et le gauche dans son cul, j’ai cru que j’allais jouir.— Encore, miaula-t-elle en s’écartant les fesses.Délicatement, vue la pose, elle s’est laissée tomber en avant. Tête sur ma cuisse, sa langue a parcouru ma couille droite puis la gauche.— Arrête. Je vais jouir l’implorai-je.— À une condition. Que moi aussi.Elle a joui en gueulant. Maria, toute diva est-elle, est une enfant de chœur comparé au cri qu’elle a poussé. Si sexe et cul n’avaient pas palpité comme des dingues autour de mes doigts, je crois que j’aurais paniqué, pensant l’avoir tuée.Je ne savais plus quoi faire. Devais-je attendre, retirer mes doigts ?À l’intonation, j’étais incapable de comprendre si c’était une question ou une imploration. Attendait-elle mon accord afin de reprendre cette caresse buccale, si inconfortable pour elle or si délicieuse pour moi, ou m’invitait-elle à reprendre les lents et profonds mouvements des quatre doigts que j’avais toujours en elle ?Si jusqu’alors je pensais que Maria était un exemplaire unique, niveau appétit sexuel j’entends, je me suis mis à douter. Ces deux femmes étaient-elles celles qui nous convenaient, ou étaient-ce les précédentes qui n’étaient pas les bonnes ?On a passé une bonne partie de la nuit en soixante-neuf, alternant qui était dessus, qui était dessous. Elle à me lécher uniquement les couilles, et moi à la faire hurler des doigts. Quand nous faisions une pause entre deux encore, c’était les vocalises de Maria qui résonnaient dans l’appartement et me redonnaient courage et vitalité. N’en pouvant plus, j’ai lâchement mis un terme à cet interminable léchage en éjaculant pour la seconde fois sans prévenir. Seins maculés de mon foutre, elle s’est endormi sur le champ. Couilles en feu, je suis parti au pays des rêves juste après elle.^ ^( ° ¿ ° )Je n’ai jamais été du matin. Le réveil a toujours sonné deux à trois fois avant que je n’ouvre enfin les yeux après lui avoir claqué une dernière beigne. Ensuite, durant plusieurs minutes, je fixais le plafond avant de m’étendre. Mais ça, c’était avant. Avant Mathilda dont l’horloge interne est réglée comme une comtoise. Tout comme celles-ci, si le métabolisme de Mathilda requiert un minimum de remontées, on est loin des quelques tours de clef hebdomadaires nécessaires à ces imposantes pièces d’orfèvrerie.Se faire réveiller en étant sucé est surprenant, mais loin d’être désagréable. Ainsi l’avais-je été le lendemain de notre rencontre sur le clic-clac de mon ami Pat, je le suis depuis chaque matin. Ensuite, on petit-déjeune face à face, puis on se douche à deux. Elle me savonne, je la savonne, elle me rince, je la rince et je la suce.J’ignore si c’est de vivre ensemble que se forge les habitudes ou si c’est par habitude que perdure ce rituel, mais j’avoue que j’ai pris goût à partir bosser avec le goût de sa jouissance en bouche. Et je ne parle même pas du plaisir que j’éprouve en faisant la bise ou en serrant les paluches de mes collègues !Jours travaillés il n’est pas une heure sans que je ne reçoive un SMS sexuellement explicite, quand ce n’est pas un MMS visuellement expressif ! J’y réponds rarement, non que l’envie me manque, mais je sais que cette absence intensifiera plus encore nos retrouvailles.Demain, on fêtera nos un an. Mon record de longévité et pourtant j’ai la ferme certitude que cette année passée n’était qu’une ébauche. Il nous reste tant de choses à construire et à vivre ensemble, malgré que je me dis souvent qu’on a déjà mangé la vie par tous les bouts. Et quand je dis par tous les bouts, c’est plus qu’une expression ! Moi qui pensais en connaître déjà pas mal sur le sexe, Mathilda m’apprend, jour après jour, que l’amour est un terrain de jeu incroyable. Tout est prétexte à se prouver notre amour. Et à le faire surtout !Si au début je me laissais surtout surprendre, très rapidement j’ai pris mes marques. Tout a basculé un mardi soir.Pat et moi on avait prévu de passer la soirée à jouer en réseau. C’était, pour nous deux, comme un besoin. Un besoin de se retrouver entre potes, comme avant. Mais c’était sans avoir pris en compte que nous n’étions plus célibataires et que nos deux compagnes n’étaient pas du même avis !À l’heure dite, casque sur les oreilles, en visio on a commencé la partie. J’étais confortablement installé sur mon canapé, mon pote sur le sien, tous deux ravis de pouvoir passer une soirée entière à se défier. La partie était serrée. De toute évidence, il s’était réservé quelques créneaux rien qu’à lui afin de parfaire ses techniques de combats alors que moi je n’avais quasiment pas allumé ma console.— Pause. Faut que j’aille pisser, me prévint-il en se levant.— Hé ! Pas deux heures la pause, hein ?— Promis. Pas plus de vingt minutes, me lança-t-il en rigolant.Je l’ai vu courir jusqu’à disparaître de l’écran. Je savais pertinemment que l’urgence n’était pas d’aller pisser mais d’aller rejoindre Maria qui n’avait de cesse de l’appeler. Après avoir sagement poireauté plusieurs minutes, mon doute se confirma. Ce n’était plus un mais deux hurlements qui me perçaient les tympans. Nostalgique, mon sexe jusqu’alors bien sage s’est réveillé. Deux solutions s’offraient à moi : soit me branler en les écoutant, ce que je n’avais plus fait depuis presque un an, soit inviter celle qui avait remplacé cette pratique solitaire pour la laisser s’en charger.— Mon cœur, l’appelai-je en prenant soin d’enfermer dans ma main le micro de mon casque.— Pas la peine de hurler, j’suis là me répondit-elle calmement.J’ignorais depuis combien temps elle me regardait, queue fièrement tendue à fixer l’écran, et pour dire vrai je m’en foutais royalement. Tout comme elle d’ailleurs qui, sans y être conviée, prit la chose en main. Si je la savais depuis toujours suceuse hors pair, bizarrement c’était la première fois qu’elle me masturbait. Alors j’ai fermé les yeux et concentré toute mon attention sur cette caresse. Bien que différente, cette branlette était tout aussi exquise que lorsqu’elle me bouffe la queue. Moins humide, certes, mais exécutée avec un tel savoir que je lui ai dit qu’elle avait les doigts aussi agiles que la langue. Mais la réponse entendue ne fut pas celle espérée !— Comme Maria, m’apprit Pat. Bon, on la finit cette partie ou tu jettes l’éponge ?Tous deux manettes en mains, on est sorti de pause. Toutes deux bites en main, Maria et Mathilda ont elles aussi entamé une partie d’un tout autre combat. Je n’ai plus souvenir de qui a vaincu qui, mais ce dont je me souviens parfaitement c’est que mon pote et moi on a joui pour la première fois l’un devant l’autre. Un peu gêné certes, mais c’était si bon !Quant aux filles, elles nous ont ensuite fait un débrif digne d’une thèse peaufinée depuis des années. Truc de malade ! Il s’en est fallu de peu que je demande à ma chère et tendre si elles n’avaient jamais partagé la même bite ensemble, mais j’ai eu peur. Peur qu’elle m’apprenne que c’était celle de mon pote d’enfance, alors j’ai préféré à l’aveu l’écran noir.— Pourquoi t’as éteint ? Ça t’excite pas de voir un couple baiser ?— Si, mais pas quand c’est mon pote et ta cousine.— Donc, là t’es pas excité de les voir, relança-t-elle un débat que je pensais clos ?— Bah… c’est Maria, quoi !— Et ?— Bah… c’est peut-être ta cousine, mais, pardon, elle est moche, lâchai-je le mot en murmurant.— P’tête, mais putain qu’elle est bonne !— Hein ! Comment ça, elle est bonne ? m’énervai-je. Tu veux dire que toi et Maria vous… vous avez…— Ouais.— Putain, mais ça se fait pas ça ! Entre copines j’dis pas, mais pas en famille, bordel !— Pourquoi tu t’énerves comme ça ? C’est pas parce que tu trouves pas Maria assez belle pour toi qu’elle est moche pour tout le monde !— Non. Enfin oui, elle est moche, mais c’est ta cousine, quoi !— On est cousine d’association, pas de sang, voyons ! T’as vraiment cru qu’on était de vraies cousines ?— Bah ouais. Mais c’est vrai que maintenant que tu le dis, vous vous ressemblez pas du tout. Pis de toute façon, ça se fait pas de mater ses potes en train de baiser, tentai-je de reprendre un semblant de crédibilité !— Tu crois ?— J’crois pas, j’suis sûr !— Pourtant ç’avait pas l’air de te gêner que j’te branle devant eux !— C’est pas pareil.— Bah voyons ! Que ton pote se fasse branler, pas de soucis, mais si c’est elle qui branle alors là ça se fait pas !— Ouais, OK, vu comme ça, j’avoue que…À court d’arguments, j’ai rallumé la télé. J’avais alors la tête de Maria en gros plan. Elle me fixait, bouche ouverte, mais chose rare vue la pose, silencieuse.— On a tout entendu, articula-t-elle après quelques secondes.— Et pas vu grand-chose, nous, enchérit Pat !Fût-ce un excès de virilité ou simplement un manque de répartie qui me firent prendre la direction de cette mémorable partie de jambe en l’air que depuis cette visio c’est moi, et moi seul qui décide des lieux et pratiques de nos baises. Si j’ai un peu tâtonné les premiers temps, la confiance et l’envie de Mathilda m’ont depuis convaincu de deux choses. Un, j’adore être aux commandes, et deux elle n’attendait que ça.Même si on l’a refait à de nombreuses occasions, depuis que Maria est enceinte, c’est nada !J’ai changé, c’est certain. Mathilda et moi on a fait des trucs incroyables, c’est certain, mais un truc est sûr et certain : je ne me vois pas regarder mon filleul un jour et ne pas voir mon pote et sa mère autrement que nus en train de le concevoir. Alors, depuis qu’on sait qu’ils vont être parents, et surtout qu’on va être marraine et parrain, finies les baises en webcam.J’suis peut-être vieux jeu, mais y’a des limites non ?Enfin, pour moi, parce que pour Pat et Maria attendre un gosse c’est pas un problème. Et encore moins une gêne ! Ils ont tant impressionné Mathilda sans le vouloir qu’elle m’a convaincu qu’être parents c’est peut-être dans l’ordre des choses. Alors on baise, on baise et on baise encore plus qu’avant. C’est cool, mais putain, que c’est crevant ! Je n’ai qu’une crainte : s’il nous en fait autant baver qu’on jouit, ce trou du cul, on va morfler grave !Pour autant, elle n’est pas encore née cette petite chose qui me rappellera à vie le plaisir que j’ai pris et qu’elle m’aura donné avant de naître que je l’aime déjà  !Ps : traductions faites en reverso, alors désolé si elles ne sont pas très Italiennes.