Résumé de l’épisode précédent : Le jeu organisé lors de la quatrième étape dérape – l’exclusivité des couples se fissure, les caresses se partagent.Jour 5MathildeLa lumière du jour filtrant à travers les volets me réveille. Je sursaute en voyant Cécile et Julien enlacés à côté de moi, nus tout comme moi. Je ne devrais pas être avec eux, mais plutôt avec Manon. J’hésite à recoller les morceaux du puzzle de la soirée d’hier pour savoir pourquoi je suis arrivée là. Je préfère rester dans cette incertitude brumeuse du réveil. Je les regarde tous les deux. Ils sont beaux, leurs bras emmêlés témoignent de leur amour. Suis-je bien à ma place ici ?Je commence à me lever, mais Cécile se retourne aussitôt et me dévisage de son plus beau sourire qui me fait fondre aussitôt. Je plonge dans ses bras. Et nous ne sommes plus que baisers et caresses. Ses mains réveillent les plaisirs de la soirée, je fonds sous ses doigts, et elle sous les miens.Julien s’est réveillé. Nos mains se rencontrent sur le téton durci de Cécile, nos doigts se mélangent. C’est sur moi que courent ses mains à présent, sur mes épaules, dans mon dos, puis sur mes fesses, où elles rejoignent celles de Cécile. Combien de doigts me fouillent ? Je me sens entièrement comblée, de mon bouton en ébullition à mon petit trou qu’on titille, qu’on force doucement. On glisse en moi, devant et derrière, je suis remplie, fouillée, liquéfiée. Je m’envole, je supplie qu’on me fasse jouir. Mais on me laisse soudain, pantelante de désir.Je n’ose ouvrir les yeux. Deux mains puissantes me saisissent par les épaules, me tournent sur le dos. Docile, confiante, j’ouvre les cuisses. Il entre en moi. Son pieu me possède, m’emplit totalement, j’en crie de plaisir. C’est insupportable comme c’est bon. Pourquoi jamais un homme ne m’a prise comme ça ? Nous roulons sur le côté – je sens Cécile se glisser dans mon dos, je suis enserrée entre mes deux amants, c’est si bon de se sentir cajolée comme cela.Une main glisse entre mes fesses, vient à la rencontre de mes lèvres distendues par la verge qui me pénètre, glisse dans ma cyprine dégoulinante. Je ne suis plus que plaisir. Un doigt force doucement mon petit trou. Je l’accueille en me dilatant. Elle l’enfonce en moi. Ça me fait jouir, l’orgasme explose en moi, presque sans prévenir, partant de mon cul, et irradiant jusqu’au bout de mes seins. Je perds le contrôle, je crie, je me débats, je ne suis plus qu’un pantin désarticulé par le plaisir.Julien jouit doucement entre les jambes ouvertes de Cécile, pendant que je me remets de mes émotions. Je les vois vibrer à l’unisson dans un long baiser où l’on peut lire toute la tendresse et l’amour d’un couple uni. Je frissonne à l’idée d’y avoir un peu ma place.Thomas« Debout là-dedans ! » Je tambourine à la porte de Laura et Antoine. Il est presque dix heures, et nous allons devoir marcher vite pour rattraper le retard. Je me sens un peu coupable de ne pas avoir sonné le réveil plus tôt, mais nous étions trop occupés avec Manon à rattraper les caresses que nous n’avions pas échangées hier soir. Besoin de s’assurer que la folie de la soirée, de cet échange imprévu, n’avait pas altéré les prémices de notre amour.Mais non, il n’en est rien. Après avoir doucement fait l’amour (à cet instant, j’ai vraiment compris ce que cette expression voulait vraiment dire), nous avons échangé nos impressions. Besoin de s’assurer que nous l’avions vécu de la même façon, comme un aiguillon à notre amour, façon de réaliser que tout y est possible. Jamais je n’aurais imaginé qu’une relation commence comme cela, et pourtant : nous avons commencé la soirée amants d’un soir, et nous nous réveillons follement amoureux. C’était comme si cette soirée avait opéré en quelques heures l’alchimie qui prend normalement des semaines.Mathilde, Cécile et Julien nous ont rejoints ensemble au petit-déjeuner. Apparemment, ils ont dormi ensemble. J’en suis heureux pour Mathilde – elle ne mériterait pas d’être laissée de côté de cette aventure.LauraOn s’est préparés à l’arrache – les autres avaient déjà pris leur petit-déj. J’avoue, on était encore en train de faire l’amour quand Thomas est venu tambouriner à notre porte. On ne peut plus s’arrêter. La soirée d’hier a été l’accomplissement d’un fantasme insensé que nous partagions tous les deux. Nous ne nous cachons rien avec Antoine, c’est pour ça que ça marche si bien entre nous. Ça nous aide de savoir ce qui nous trotte dans la tête, ce qui nous excite. Mais j’avoue que je ne l’imaginais pas passer du rêve à la réalité.Ce qui me rassure, c’est qu’on a adoré. Il y a toujours une inquiétude, on ne sait pas comment on va réagir en voyant son amoureux avec une autre. Moi, j’ai kiffé. Voir sa belle bite avalée par deux jolies filles. C’était le top. Il mérite bien ça, sa queue est faite pour être dévorée – moi, je l’adore.Je suis heureuse qu’il ait aimé me voir prendre mon pied avec Thomas. Je ne lui ai pas caché : oui, j’ai joui comme une folle, bien remplie par cette queue inconnue. Il me dit qu’il aime me voir jouir, même si ce n’est pas par lui. Trop mignon.Ça l’a excité aussi de me voir embrasser Manon puis Cécile. Ça aussi j’en rêvais. À part une expérience fugace et inachevée avec une copine de lycée, je n’avais jamais essayé avec une fille. Hier, j’ai eu la confirmation que j’adorais ça. C’est tellement différent d’un garçon. Avec Cécile, surtout, ça a été long, doux, langoureux, j’ai senti qu’elle se livrait complètement, qu’elle se laissait faire. Antoine n’a pas bien vu, mais il a compris ce qu’on faisait – ça aussi ça l’a excité grave !Pour être honnête, c’était notre première fois, et ça a été génial. Mais j’entrevois tellement plus de possibilités ! Nous avons ouvert le coffre au trésor, mais il est tellement plein que nous sommes loin d’en avoir fait le tour. Mon esprit bouillonne à l’évocation de tous les possibles, de tous mes désirs et fantasmes à portée de main. Je suis tellement heureuse de voir encore une fois combien je suis en phase avec Antoine. L’aventure de notre groupe de sept ne fait que commencer, j’en suis sûre.Je me sens tellement légère ce matin que j’avance sans peine, malgré la difficulté du chemin et la tranche de pain avalée à la va-vite pour rattraper notre retard.AntoineJ’avance un peu au radar ce matin. Pas eu le temps d’avaler grand-chose (la chatte de Laura exceptée). Le sentier est très sportif, escarpé, et en plus en plein soleil. Je sue à grosses gouttes.Petite pause dans un hameau presque désert. On se désaltère dans la fontaine. L’eau fraîche me fait du bien. Je m’assois sur la margelle juste à côté de Mathilde. On discute comme si de rien n’était. Impossible de ne pas me souvenir de la pipe fabuleuse qu’elle m’a taillée hier soir avec Manon. J’essaye d’en chasser l’image pour ne pas bander.Tiens, Manon et Thomas se font un câlin sur le banc, juste à côté. Aurais-je raté quelque chose ? Quand je pense comme Laura s’est tapé Thomas hier, ça m’étonne. Ou alors il y avait déjà quelque chose entre eux avant ? Dans ce cas, ça ne les a pas empêchés de s’amuser avec nous… Vraiment, ce voyage n’en a pas fini de livrer toutes ses surprises.ManonJe crois que je suis en train de tomber amoureuse. Je n’arrive pas à faire cadrer ce constat avec ce qui s’est passé hier soir. On ne trompe pas son mec en sa présence le lendemain de sa première fois. C’est insensé. Peut-être que je ne l’ai pas trompé justement. Il était consentant, et moi aussi. Les premiers instants passés, toute trace de jalousie ou de culpabilité a disparu. Je ne sais pas où on va dans cette histoire, mais en tout cas, j’y vais avec Thomas.On est repartis en saute-collines. Les montées et les descentes rudes alternent. Thomas imprime un rythme soutenu ce matin, pour rattraper le retard. Je me plais à le suivre, tant pour le plaisir d’être avec lui, de regarder son corps en plein effort, que pour la satisfaction d’être à sa hauteur, de parvenir à le suivre.À midi, on s’arrête sur une petite crête. Les garçons font sécher leurs t-shirts trempés de sueur sur un gros rocher. On hésite à faire de même, toutes les quatre. Comme d’habitude, c’est Laura qui saute le pas la première. Tiens, elle ne porte pas de soutif, elle non plus, comme Cécile. Pour ne pas avoir l’air d’une sainte-n’y-touche, je retire le mien – sentiment grisant de l’air chaud sur mes mamelons, et du regard des garçons – suivie de Mathilde.CécileJe commence à m’y faire de ne pas porter de soutien-gorge – c’est super agréable, et j’ai la chance d’avoir des petits seins qui me le permettent. Je n’ai pas hésité à me mettre seins nus ce midi. Après la soirée d’hier, ça aurait fait bizarre. Les trois filles ont fait de même – il n’y a plus de gêne entre nous.Depuis hier soir, une nouvelle complicité s’est instaurée entre nous quatre. Je me sens rajeunie d’un coup avec elles. J’ai l’impression de partager leurs délires de jeunes femmes découvrant les plaisirs de la vie – et honnêtement, je les découvre réellement avec elles. Je crois que nous avons aussi toutes les quatre découvert le plaisir entre filles. Je ne sais pas où elles en étaient toutes les trois à ce sujet, si elles étaient aussi débutantes que moi – c’est l’impression que j’en ai eue. Pour ma part, j’ai déjà le sentiment que cette découverte a changé ma vie.Thomas est content : nous avons rattrapé le retard dû à notre départ tardif. Il faut dire que nous n’avons pas traîné ; j’avais les mollets en feu à la fin de la montée. Nous avons donc le droit de faire une vraie pause, et cet après-midi, Thomas nous a promis une jolie baignade. Pour l’heure, je m’allonge au soleil pour bronzer, entre Mathilde et Laura, Manon juste à côté de celle-ci, toutes quatre les seins à l’air.— Faites gaffe, les filles, vous allez prendre des coups de soleil, nous lance Thomas.— Bonne idée, rétorque Manon. T’as qu’à venir nous tartiner puisque tu proposes.ThomasSi c’est elle qui le propose… n’empêche que je suis tellement abasourdi que je mets quelques secondes à réaliser ce qu’elle me demande. C’est bien la première fois que mes clientes me demandent de les tartiner de crème solaire. D’autant plus qu’elles sont toutes les quatre seins nus…Puisque la proposition vient de Manon, je finirai par elle. Je commence donc par Mathilde. Peut-être que je fais aussi ce choix parce que c’est elle qui a les plus beaux seins ? Je me lance en commençant par le ventre, par cercles concentriques. Je retarde le moment fatidique… mais à un moment, il faut y aller. Incroyable comme c’est doux et souple dans mes mains. Sa peau est soyeuse, chaude. Je n’oublie pas les larges aréoles (quel contraste avec celles de Manon qui sont toutes petites). Je ne peux malheureusement pas m’attarder davantage, on aurait l’impression (tout à fait justifiée) que j’en profite. Je poursuis par les bras, les épaules, le cou, les pommettes, le bout du nez – je retire ses lunettes de soleil, elle me gratifie d’un sourire solaire –, le front.Au tour de Cécile. Gros contraste avec Mathilde, et pourtant, ses petits seins sont trop beaux. Quand je pense que j’ai toujours fantasmé sur les grosses poitrines – Cécile est la preuve que j’avais tout faux. Son corps tout entier est ferme, sa peau douce, il n’y a pas un gramme de trop, sauf peut-être au niveau du ventre.— C’est moi, ou tu profites de ma femme, Thomas ? me lance Julien en rigolant. J’ai dû m’égarer peut-être en y passant trop de temps. — Non, mon chéri, répond Cécile. Il est juste très méticuleux. Je suis sûre que tu n’aimerais pas passer la soirée à m’enduire de Biafine. Ouf, je suis soulagé qu’elle le prenne ainsi. — Moi non plus, j’aurai mieux à faire ce soir, relance Antoine. Vas-y Thomas, je te confie Laura, on voit que tu es un expert.JulienJ’ai bandé quand Thomas a caressé les seins de Cécile. Pas la moindre trace de jalousie, au contraire, plutôt une fierté de le voir apprécier les charmes de ma femme. Il termine par Manon. Là franchement, ce n’est plus du tout un banal geste d’hygiène (ça ne l’était déjà pas beaucoup avec les trois premières). Il prend son temps. C’est touchant de les voir se découvrir l’un l’autre, de voir naître leur complicité – leur amour, j’espère pour eux.— Bon, si t’as fini de peloter ta douce, tu viens t’occuper de nous ? Antoine est en pleine forme. On sent qu’il apprécie cette ambiance. Je crois qu’il a bien pris son pied lors de la soirée d’hier. Visiblement, lui aussi prend plaisir à voir sa copine appréciée, mais lui semble le faire avec naturel, alors que je ressens encore une pointe de culpabilité.Bon, là, il expérimente, je trouve. Je repense au baiser qu’il a échangé avec Thomas hier soir. Cette pensée me trouble. Je réalise que je suis super excité de voir deux filles ensemble (surtout si ma femme fait partie du lot…). Mais deux hommes ? Curieusement, je n’en ai ressenti aucune gêne hier. Pas plus que je n’en ressens à présent en regardant Thomas étaler la crème solaire sur le torse d’Antoine dont on voit bien, à la bosse qui soulève son short, que la situation ne le laisse pas indifférent.C’est à mon tour maintenant. Merde, je bande aussi. Pas possible qu’il ne le voie pas. Ses mains sur mon ventre, c’est… super troublant. Et puis… c’était furtif, juste avant qu’il ne passe à mes jambes, mais trop net pour que ce soit un hasard, une longue friction le long de mon sexe qui se tend, proche de l’explosion.Thomas a fini la tournée. Je me propose de lui rendre la pareille. Il accepte et s’allonge sur la dalle de granite à côté de moi. J’étale la crème (le tube est presque vide à la septième personne). J’en profite pour détailler son corps fin aux muscles saillants. On dirait une statue grecque, version bronzée. Et avec une belle érection, lui aussi. Sans réfléchir, je reproduis le frôlement que j’ai ressenti tout à l’heure. Il se tend tout d’un coup. Je suspends mon mouvement. Autour de nous, les quatre filles semblent dormir. Les yeux d’Antoine sont cachés par ses lunettes. Je crois distinguer ceux de Thomas. On se regarde fixement.Je le frôle à nouveau. Nouvelle réaction de sa part, mais pas de rejet – comme une invitation. J’y vais plus franchement, cette fois avec deux doigts, pour en palper la largeur. Je remonte sur toute la longueur. Je recommence avec trois doigts, et avec plus de fermeté. Arrivé au bout, son short se teinte d’une tache d’humidité. Il ne bouge plus désormais, il se laisse faire, alors je continue.Soudain, il me saisit par le poignet. — Fais attention ! puis-je lire sur ses lèvres.LauraUne heure de sieste au soleil. J’avoue que j’en avais bien besoin. Thomas sonne le réveil. On se rhabille tous, et on se remet en route.Au bout d’une heure et demie, nous quittons le sentier et pénétrons un sous-bois dense où serpente une vague sente. Il faut vraiment regarder où on met les pieds, le terrain est raide et accidenté. On commence à entendre le bruit d’une cascade. Soudain, nous arrivons en haut d’une petite falaise baignée de soleil. Juste à gauche, le ruisseau éclate en une gerbe d’eau étincelante qui se précipite dans la vasque, dix mètres plus bas. Nous longeons la falaise, puis Thomas disparaît dans une faille. Il faut désescalader un ressaut rocheux, dévaler un petit éboulis… et on débouche sur une plage paradisiaque. Ne manquent que les palmiers. La vasque est étroite, mais très longue – on aperçoit la cascade au fond. Je suis coincée entre deux falaises, quelques gros rochers y ménagent cependant des plages. L’eau est d’une pureté incroyable, on n’arrive pas à estimer sa profondeur.Il ne nous faut pas plus d’une minute pour nous retrouver tous les sept à poil. Cette fois, personne n’a d’hésitation. Pour rentrer, c’est une autre affaire. Si Thomas nous gratifie d’un beau plongeon depuis l’un des rochers qui surplombent la vasque, je me sens moins courageuse. Il faut toute la douceur d’Antoine pour me persuader de rentrer. Mais une fois dans l’eau, quel bonheur !MathildeL’eau fraîche coule sur ma tête. J’ai nagé jusqu’à la cascade. Cette douche vivifiante fait tellement de bien après les intenses efforts de la journée. Les autres sont répartis partout dans la vasque. Je profite de ce moment de solitude – moi, la dernière célibataire.Tout d’un coup, une main froide se pose sur mon ventre. J’ouvre les yeux : c’est Manon. Elle me sourit – je la trouve si belle.— Ça va ? m’interroge-t-elle.— Oui, c’est super. Et toi ?— Je nage dans le bonheur. Cette randonnée est décidément pleine de surprises.— Ça, tu peux le dire ! Je te savais un peu délurée, mais là, tu m’impressionnes !— Tu peux parler, me lance-t-elle en me pinçant le bras. Tu n’étais pas en reste !— Oui, j’admets, fais-je en sentant le sang me monter au village. Je ne me croyais pas capable de ça,— Et tu te sens comment maintenant ?— Eh bien… un peu fière d’avoir osé. Un peu émoustillée aussi.— Moi aussi, carrément, s’enflamme-t-elle. Tu crois qu’on va recommencer ?— Ben, ça dépend un peu de nous. Faut qu’on ait envie aussi.— Tu n’as pas envie, toi, répond-elle, une pointe d’anxiété dans la voix ?— Ça dépend de quoi…— Toi… dis-moi si je me trompe… j’ai l’impression que tu as découvert chez toi une tendance que tu ne soupçonnais pas…— Non, je crois que tu ne te trompes pas. Mais ça me fait peur, je crois. Et puis… tu vois, je ne peux pas dire que les hommes me laissent insensible.— Ben, tu es bi, c’est pas grave ! s’amuse-t-elle.— Je sais pas. Ça te paraît normal, toi ?— Ben oui, moi aussi, au cas où ça t’aurait échappé.— Ça fait longtemps que tu le sais ?— Oui. Bien avant de te rencontrer.— Mais… tu veux dire que depuis le début… tu as envie… je veux dire… tu es attirée par moi ?— Bien sûr ! Comment ne pas flasher sur toi ? T’imagines pas comme tu me plais. Combien de fois je me suis caressée en pensant à toi ! Mais je n’ai jamais osé franchir le pas jusqu’à présent, j’avais peur de gâcher notre amitié.— Mais… (mes pensées sont en ébullition, mes mots peinent à sortir), mais, Thomas…— Ah, Thomas. Tu me croiras ou pas, mais je crois que je suis amoureuse. Dingue-amoureuse !— Ah, c’est chouette, je suis contente pour toi, dis-je sans enthousiasme.— Écoute… je ne sais pas quoi te dire. Tu restes mon amie. Et je continue à avoir de l’attirance pour toi. Mais ce sont des choses différentes pour moi. Elles ne s’excluent pas. Au contraire, elles se complètent. Alors, je fonds en larme en la prenant dans mes bras.AntoineJe fais la planche dans la zone la plus large de la vasque. Les oreilles dans l’eau, je suis dans ma bulle.Je dérive doucement, porté par le courant, et heurte Cécile, qui nageait en sens inverse, accompagnée de Laura. Les deux filles grelottent. Moi aussi je commence à avoir froid. Nous montons sur le rocher qui nous domine et qui est bien exposé au soleil.Aussitôt sommes-nous montés sur notre promontoire, Laura attaque de but en blanc : — Tu as aimé, hier soir ? demande-t-elle à Cécile.— Euh, oui, je crois… répond-elle, le rouge aux joues.Je suis toujours admiratif de ce caractère si entier de Laura. Elle y va direct, sans se poser de question. À les regarder toutes les deux, on ne dirait pas qu’elles ont presque vingt ans d’écart. Cécile me fait l’effet d’une petite fille prise en flagrant délit de voler des bonbons. Mais finalement, elle ne se démonte pas :— En fait, oui, j’ai aimé, se reprend-elle, avec un grand sourire. Et toi ?— Tu en doutes ? J’ai pris mon pied à fond.— Mais pas avec toi, Antoine, ça ne te dérange pas ?— Pas du tout, interviens-je. J’ai confiance en elle. J’aime la voir prendre du plaisir. C’est ce qui compte le plus pour moi.— Tu ne voudrais pas essayer, demande Laura ?— Quoi ?— Qu’on échange ! Toi avec Antoine, moi avec Julien.— Euh… ben… disons…— Tu sais, on te trouve très belle. On a tous les deux très envie de toi. On pourrait commencer toutes les deux, si tu veux.— Écoute, je ne sais pas quoi te dire… je… je ne peux pas te répondre sans Julien.— OK, je comprends, mais au fond de toi, ça te fait envie ? Tu te souviens des caresses qu’on a échangées hier ? Tu n’as pas envie d’aller plus loin ?— Si, enfin… tout ça est si nouveau pour moi, je ne réalise pas ce qui se passe.— En tout cas, Julien t’a laissé faire, il a même pris sa part, non ? Ça t’a fait quoi ?— Tu veux dire, quand… il t’a caressée ?— Oui, c’est ça. Moi j’ai bien aimé, il est très doux ton mari, ça doit être un super amant.— À vrai dire, oui, j’ai aimé ça.— Alors c’est OK, tu en parles à Julien ?— Oui… d’accord.— Génial. Je mesure pas la chance que j’ai de t’avoir rencontrée. En fait, de vous avoir rencontrés, tous. Pas vrai, Antoine ?J’acquiesce en silence. Mon érection trahit mes pensées.JulienC’est agréable, mais l’eau est froide. J’avise un gros rocher sur le bord pour m’y faire sécher. Je l’escalade… et y trouve Thomas, assis en tailleur, tel un moine bouddhiste.— Je peux ?— Oui, bien sûr !— Tu fais du yoga ?— De la méditation, plutôt. Ça aide à retrouver un peu de sérénité.— Je comprends… tu n’es pas habitué à ce que tes randonnées prennent une telle tournure ?— Vraiment pas, non !— C’est l’aventure, tu ne trouves pas ?— Si, carrément. On part pour quelque chose qu’on connaît, qu’on maîtrise… et puis à un moment, ça bascule dans complètement autre chose. Je me demande comment c’est arrivé.— Tu as des regrets ?— Ah non, pas du tout. Au contraire. Mais j’aime bien analyser ce que je fais, et là, ça échappe complètement à ma grille d’analyse. Manon, encore, je comprends facilement. Difficile de ne pas tomber sous son charme. Mais après…— Et tout à l’heure ?— À la pause de midi ? Oui, j’y pense sans arrêt. J’ai failli jouir, tu sais. C’était la première fois qu’un autre mec me faisait ça.— Tu veux qu’on reprenne où on s’est arrêté ?J’ai un peu hésité avant de dire ça, mais je me rends bien compte que moi aussi je n’arrive pas à m’extirper cette scène de la tête. Il acquiesce, et rajoute : — Oui, mais tous les deux alors.Je m’assois face à lui. Il a une belle érection. Son gland violacé et complètement décalotté me fait l’effet d’un fruit bien mûr. Je tends ma main. Je sens la sienne me toucher au moment où je me saisis de la hampe vibrante. Je la parcours des doigts, encore hésitant, découvrant cette peau fine, étonnamment douce. Je descends aux bourses, les soupèse, les masse doucement, puis remonte jusqu’en haut. Je fais perler une énorme goutte translucide qui éclate en s’écoulant sur le gland. Je l’y étale, masse légèrement.Thomas calque ses gestes sur les miens – à moins que ce ne soit le contraire ? Je me sens serré dans sa main qui me masse en lents mouvements de va-et-vient. Mon plaisir monte inexorablement. Dans ma main, son sexe gonfle encore. Mon gland me semble être au bord de l’explosion. Sa main glisse sur ma mouille, rendant les caresses encore plus douces. Ma main est trempée. Ça part de quelque part à la base de mon gland. Une sorte de décharge électrique, mais comme au ralenti, et sans la douleur, mais avec les picotements de partout. Thomas émet une sorte de grognement. Il me serre davantage.La décharge se propage dans tout mon corps, se diffuse, rebondit partout. Entre mes doigts, je sens son conduit se dilater. J’éjacule d’un coup. C’est comme si mon sperme, en jaillissant, avait ramoné chaque grain de plaisir le long de mon sexe et les faisait exploser à l’air libre. Son gland se déforme soudain, s’ouvre en une faille béante, un jet blanchâtre étonnamment puissant en jaillit, je le sens me toucher le ventre. Le flot semble ininterrompu. Mon foutre coule sur son ventre, le sien sur mes bras. Nos sexes vibrent à l’unisson. Puis soudain, on n’entend de nouveau plus que l’eau de la cascade, et nos souffles hachés. On se regarde, l’air de ne pas y croire.