Je suis excitĂ©e comme une puce et je n’ai pas du tout sommeil bien qu’il soit largement plus de deux heures du matin ! Il faut que tu trouves ceci dans ton casier quand tu arriveras au boulot, ma belle AnaĂŻs. Je l’aurai dĂ©posĂ© Ă 8 heures puisque je commence avant toi demain – enfin, je devrais plutĂ´t dire aujourd’hui ! Tu auras vu brièvement ton cher et tendre, il ne t’aura rien dit de sa soirĂ©e ni de sa nuit, Ă©videmment, mais il aura sĂ»rement Ă©tĂ© très gentil avec toi, ayant Ă©normĂ©ment Ă se faire pardonner (mais oui, ma belle, dĂ©jĂ Â !) et s’inquiĂ©tant aussi, parce que j’ai su ĂŞtre persuasive, de ce que toi tu aurais bien pu faire avec mon SĂ©bastien – bien que pour toi, j’en suis parfaitement consciente, ce devait ĂŞtre beaucoup plus difficile. Excuse cette phrase mal foutue, je n’ai pas le temps de faire de la littĂ©rature car il faut bien que je dorme un peu, quand mĂŞme. Mais voici les faits. Tu as eu vraiment une excellente idĂ©e, tout a marchĂ© comme sur des roulettes !J’ai donc appelĂ© chez toi vers 21 H 30. Je t’ai demandĂ©e. Alors Thomas, très Ă©tonnĂ©Â :— Mais elle n’est pas ici ! Elle est partie occuper l’école. Elle y a emmenĂ© Quentin, d’ailleurs.— Ah bon ? (J’ai admirablement jouĂ© la triste surprise…)— Mais oui, SĂ©bastien avait dit qu’il fallait qu’il y ait un maximum de mamans.— Mon mari avait dit ça, un maximum de mamans ? (De l’incomprĂ©hension et de l’amertume dans ma voix, là …)— Bien sĂ»r. Madame Martin avait beaucoup insistĂ©, paraĂ®t-il. Oh, ce sera un baroud d’honneur, ils la supprimeront quand mĂŞme, cette classe de maternelle.— Évidemment ! SĂ©bastien m’a bien expliquĂ© qu’en sa qualitĂ© de prĂ©sident des parents d’élèves, il Ă©tait absolument obligĂ© d’y aller. Mais j’ignorais qu’AnaĂŻs…— Tout Ă fait ! Quentin se faisait d’ailleurs une joie de retrouver votre Manon cette nuit. Ils s’aiment bien, tu sais. Ils sont adorables… Ah, le vert paradis des amours enfantines ! AnaĂŻs a emportĂ© le lit parapluie pour Quentin, et un matelas pneumatique pour elle. Elle est en survĂŞt, elle a dit que ce serait mieux pour dormir.— Pour dormir… SĂ©bastien au milieu de toutes ces jeunes mamans, toute la nuit…— Et alors ? Justement, il y en aura trop !— Oh, pas sĂ»r qu’il ait l’embarras du choix, il y aura AnaĂŻs…— Mais enfin, qu’est-ce que tu as, Delphine, tu serais jalouse, tout Ă coup ?— Mais non, mais non… Simplement ça me fait tout drĂ´le d’être seule. Et je suis tellement surprise ! SĂ©bastien a demandĂ© Ă AnaĂŻs… Bon, je t’ai assez ennuyĂ© comme ça, Thomas. (Son prĂ©nom comme un bonbon dans ma bouche !)— Mais tu ne m’ennuies pas le moins du monde, Delphine, bien au contraire.— Tu es gentil, va… Comme il n’y a rien Ă la tĂ©lĂ©, je crois que je vais me coucher très vite ce soir, toute seule. (Ceci murmurĂ© en soupirant…)— Tu as vraiment l’air de ne pas avoir le moral, toi !… Moi aussi, d’ailleurs, je me sens un peu perdu, tu sais. Si j’osais… Tu veux qu’on se voie ? J’ai louĂ© un DVD d’Alain Resnais.— Oh non, ces acteurs qui n’arrĂŞtent pas de bavasser, ça me gonfle. Et je suis dĂ©jĂ en nuisette. Mais si tu avais envie de venir prendre un verre…— Tu crois ? Tu veux que je te tienne un peu compagnie ? Oui, c’est une très bonne idĂ©e, j’arrive.Et voilĂ le travail ! On ne fait pas appel en vain aux bons sentiments de ton petit mari. Et ton idĂ©e de le faire venir ici plutĂ´t que moi aller chez vous Ă©tait frappĂ©e au coin du bon sens. Il lui fallut un petit quart d’heure pour faire le trajet, le temps pour moi de prendre une douche et de me mettre effectivement en nuisette. Transparente juste ce qu’il faut, ras du cul, blanc cassĂ© avec un peu de dentelle du Puy autour du dĂ©colletĂ©, mignonne comme tout. Je l’avais achetĂ©e en rentrant du lycĂ©e, il faudra que je te la montre. Et pas de petite culotte, bien sĂ»r ! Quand il a sonnĂ©, j’ai quand mĂŞme enfilĂ© une robe de chambre dont j’ai nĂ©gligĂ© d’attacher la ceinture mais que je tenais fermĂ©e de la main gauche et qui s’est naturellement ouverte quand nous nous sommes gratifiĂ©s des quatre bises rituelles. Alors, mine de rien, son premier regard vers mes seins sous la dentelle…Il avait un jogging noir et des tennis que je ne lui connaissais pas, des Nike, ma chère ! Moi, j’étais pieds nus, bien sĂ»r, j’avais suivi ton conseil. Je lui ai dit de se poser sur le canapĂ© et je lui ai demandĂ© ce qu’il voulait boire, en pensant que sous peu ce serait Ă ma source blonde si je savais m’y prendre. Nous avons bu un gin tonic. Je lui tournais le dos en faisant le mĂ©lange, because ma robe de chambre entrouverte. Et elle l’est restĂ©e tout naturellement quand je lui ai tendu son verre, qu’il a failli laisser choir sur la moquette. Les bulles nous ont chatouillĂ© les narines quand nous avons dit tchin tchin. Mais il ne ferma pas les yeux, tu peux me croire.J’ai pudiquement nouĂ© ma ceinture, il en avait vu assez et il fallait le laisser mariner un peu. Nous avons parlĂ© de ce printemps somptueux, prĂ©lude Ă un Ă©tĂ© qui, n’en doutons pas, sera grandiose. (Tu te rappelles nos cours d’allemand, bien sĂ»r !). J’étais assise en face de lui, dans le fauteuil. Il regardait mes pieds, quelquefois mes yeux, il est timide et je sais qu’il adore « tes pauvres petits pieds ». Alors pourquoi pas les miens, qui les valent bien, comme dit la pub de la mĂ©mĂ©e Bettencourt ? Il a parlĂ© des chères petites tĂŞtes blondes et de cette bonne madame Martin si triste qu’on lui supprime bientĂ´t une classe de maternelle. Puis, me voyant soucieuse et comme je lui avais demandĂ© ce que tu lui avais dit exactement avant de partir, il s’est enfin interrogĂ© sur ce que vous pouviez bien faire tous les deux. Je n’attendais que cela. J’avais rĂ©ussi Ă l’inquiĂ©ter, c’était un bon dĂ©but. Il suffisait que je rĂ©ponde. Une fois encore, tes conseils ont Ă©tĂ© fort utiles.— Ce qu’ils font pour le moment ? Eh bien, comme les enfants sont couchĂ©s dans la salle de maternelle et qu’il ne manque pas de mamans pour les surveiller, AnaĂŻs et SĂ©bastien sont bien tranquilles, tu peux me croire. (Je dosais savamment amertume et ironie grinçante dans ma voix, chaque fois qu’il le fallait…) Tout comme moi et comme tu ne l’ignores pas sans doute, AnaĂŻs est une ancienne Ă©lève du collège faisant partie de ce groupe scolaire. Elle doit en faire une visite nostalgique. Quand nous Ă©tions gamines, par exemple, nous ne pouvions jamais entrer dans la salle de bio sans palper gentiment la main du père Martin, le squelette.— Il s’appelle Martin, lui aussi ?— Mais oui. Et nous regardions le creux de son bas-ventre en imaginant des choses… Elle le prĂ©sente Ă SĂ©bastien : Père Martin, voici SĂ©bastien. SĂ©bastien, je te prĂ©sente le père Martin.— Tu crois vraiment qu’elle lui fait visiter le collège ?— J’en suis certaine. C’est fascinant, un collège vide, la nuit. Les mamans voulaient que SĂ©bastien reste avec elles, bien sĂ»r, mais il a naturellement prĂ©fĂ©rĂ© suivre AnaĂŻs… Elle lui plaĂ®t beaucoup, ta femme. Tu ne l’as jamais remarquĂ©Â ? Il faut voir les regards qu’ils se lancent, parfois. Elle est tellement jolie, aussi ! Et elle n’est pas insensible Ă ses manĹ“uvres, j’en suis persuadĂ©e… Tiens, elle doit l’emmener maintenant dans la salle d’allemand. Elle cherche la table sur laquelle un garçon a gravĂ© un jour : AnaĂŻs, je voudrais ĂŞtre une larme pour naĂ®tre dans tes yeux, vivre sur ta joue et mourir sur tes lèvres.— AnaĂŻs ne m’a jamais dit ça !— Nous ne sommes pas obligĂ©es de tout vous raconter. Ă€ cette Ă©poque-lĂ , moi aussi j’avais un amoureux mais il ne dĂ©tĂ©riorait pas le mobilier, lui, il se contentait de m’écrire des billets doux très poĂ©tiques.— Tu penses encore Ă lui ?— Bien sĂ»r que non, voyons. Ou alors, pas souvent.— Tu crois qu’ils sont seuls Ă visiter le collège ?— Tu serais jaloux ?— Mais non ! Je suis sĂ»r qu’AnaĂŻs ne m’a jamais trompĂ©. Et jamais elle ne voudrait piquer le mec d’une copine. (Il devrait rĂ©flĂ©chir Ă deux fois avant d’employer des mots aussi ambigus !)— Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes et c’est en tout bien tout honneur que ton AnaĂŻs entraĂ®ne mon SĂ©bastien dans le gymnase. (Encore un brin d’amertume…)— Dans le gymnase ?— Mais oui ! Comme ils sont en survĂŞtement, ils font quelques exercices d’assouplissement. Qu’est-ce qu’elle a sous son jogging, AnaĂŻs ?— Un slip et un soutien-gorge rouges. Elle a pris une douche juste avant de partir.— Lui aussi, il a pris une douche. Il a mis un boxer noir. Il descendra la fermeture Ă©clair de son haut de survĂŞt s’il a trop chaud. Et il a trop chaud, bien sĂ»r. Il est assez faraud de sa poitrine poilue et de ses belles Ă©paules. Il grimpe Ă la corde, ça met ses fesses en valeur. Puis il invite AnaĂŻs Ă l’imiter.— Elle n’est plus tellement sportive, tu sais…— Il l’aide au besoin en la soutenant.— Tu veux dire qu’il lui met la main aux fesses ? (LĂ , il rigole un peu, ton mec, mais il rentre dans le jeu. Quelle bonne idĂ©e tu as eue de me suggĂ©rer de parler du gymnase !)— Exactement.— Elle ne se laisserait pas faire. (Ă€ moitiĂ© convaincu, seulement.)— Elle ne dĂ©teste peut-ĂŞtre pas. Puis elle jouera Ă saute-mouton sur le cheval d’arçon. ÉpuisĂ©e, elle se couchera en travers, les mains et les pieds touchant presque le sol, le fessier ainsi grandement exaltĂ©. Elle a de très jolies fesses, ton AnaĂŻs… Tu reprends un gin tonic ?— Avec plaisir.— Un peu de musique ? J’ai les CD de jazz Ă©ditĂ©s par Le Monde. Armstrong, ça te va ?— Tout Ă fait.Bien calĂ©e contre le dossier du fauteuil, j’ai ramenĂ© mes pieds contre mes cuisses et je les ai pris entre mes mains, les caressant des orteils aux chevilles, sans avoir l’air de me rendre compte, bien sĂ»r, que s’ouvrait ma robe de chambre. Le visage de ton Thomas est devenu rouge mais il a dĂ©tournĂ© son regard pour ne voir que mes grands yeux innocents. Nous avons alors encore parlĂ© de toi. Le garçon qui avait gravĂ© cette phrase, lĂ , cette phrase sur les larmes, comment Ă©tait-il ? Et est-ce qu’avec toi… enfin… jusqu’oĂą Ă©tait-il allĂ©, l’aimais-tu, toi ? Je suis restĂ©e Ă©vasive. Face Ă la jalousie, mĂŞme stupidement rĂ©troactive, les hommes sont partagĂ©s entre le dĂ©pit et une certaine excitation. Cela nous arrive aussi. Mais voilĂ que je fais ma cuistre, pardonne-moi. Ă€ 22 H 45 environ, Thomas, visiblement tracassĂ© cette fois et ne faisant guère attention Ă moi, je dois en convenir, m’a demandĂ© si je pensais que vous Ă©tiez encore dans la salle de gym.— Ta femme, qui s’est dĂ©chaussĂ©e en y entrant, est maintenant suspendue Ă l’espalier qui est contre le mur du fond. Quand nous Ă©tions collĂ©giennes les garçons, ces dadais… mais peu importe ! AnaĂŻs a les cuisses en Ă©querre pour faire travailler ses abdominaux. Comme elle paraĂ®t en souffrir un peu, SĂ©bastien la soulage en prenant ses pieds entre ses mains pour lui soutenir les jambes. (LĂ , il a sursautĂ© et s’est mis Ă respirer plus vite en pensant Ă tes chers petits petons !) Maintenant elle a ses pieds, un peu froids quand mĂŞme, contre la poitrine brĂ»lante de mon mari dont le cĹ“ur commence Ă s’affoler – je le connais, mon SĂ©bastien ! La salle n’est Ă©clairĂ©e que par les veilleuses bleues mais il voit quand mĂŞme que la position d’AnaĂŻs lui soulève les seins, les mettant ainsi grandement en valeur.— Oh, sous le blouson du jogging…— Elle a beaucoup trop chaud, elle aussi, depuis quelque temps. Elle a sans aucun doute enlevĂ© le haut de son jogging, et peut-ĂŞtre mĂŞme le bas… SĂ»rement mĂŞme qu’ils ont enlevĂ© aussi le bas, tous les deux, pour faire leurs exercices ! Les seins d’AnaĂŻs palpitent sous son soutien-gorge. Une jeune et jolie femme accrochĂ©e Ă un espalier, en sous-vĂŞtements rouges, les bras en l’air, comme attachĂ©e, tu vois…Je me suis dressĂ©e, la robe de chambre ouverte, les bras levĂ©s, Sainte-SĂ©bastienne en l’attente des flèches. Mes seins fermes sous la dentelle du Puy quasiment transparente et ma nuisette relevĂ©e, exposant ainsi mon blond minou qui n’attendait que les lèvres et la langue de ton Thomas pour s’ouvrir comme une rose…Cela n’a pas suffit ! Il Ă©tait dĂ©cidĂ©ment vertueux, Ă©tonnamment fidèle ! J’ai donc baissĂ© les bras et murmurĂ© qu’il y avait un tapis de judo dans cette salle de gym et que j’étais certaine, absolument certaine, que vous y Ă©tiez couchĂ©s, l’un dans les bras de l’autre, Ă vous embrasser, Ă vous peloter, enchantĂ©s d’explorer vos corps en feu… Puis je vous ai montrĂ©s tĂŞte-bĂŞche, les lèvres et la langue de SĂ©bastien lĂ©chant tes lèvres intimes, cherchant et trouvant le petit bouton d’amour, et sa grosse bite emplissant ta bouche pulpeuse. Il s’est alors mis Ă bander, ton homme, c’était visible sous son pantalon si lĂ©ger. Mais c’était toi qui le faisais bander, pas moi.J’ai un peu pleurĂ©. De rage, d’impatience. Tu sais que j’ai toujours pleurĂ© très facilement. Il a cru que c’était par jalousie, il a dit que je me racontais des histoires, que vous Ă©tiez sages, que tu l’aimais et que SĂ©bastien m’aimait. Amicalement, il a ouvert ses bras pour que je sanglote sur son Ă©paule. Oui, il bandait ferme mais ça commençait Ă ĂŞtre enfin pour moi qui Ă©tais tout contre lui, ventre contre ventre. Il a bu mes quelques larmes en suivant l’itinĂ©raire dĂ©crit sur la table de vieux bois de la salle d’allemand. Mes lèvres se sont entrouvertes. Notre premier baiser ! Fort agrĂ©able, ma foi. Un peu salĂ© de larmes mais fort agrĂ©able, oui. Ses mains sous ma robe de chambre ont caressĂ© mon dos et palpĂ© mes fesses sur puis sous la nuisette. Sous la nuisette aussi elles se sont ensuite emparĂ©es de mes seins, ses mains fĂ©briles. Et sa bouche les a vite remplacĂ©es pendant qu’elles descendaient sur ma touffe blonde. J’ai glissĂ© ma dextre dans son pantalon de jogging. J’y ai trouvĂ© un très solide bâton et une paire de couilles douces, douces et bien pleines.Comme tu le sais, c’était la première fois que je palpais le sexe d’un autre homme depuis que je suis avec SĂ©bastien. Que de temps perdu, et comme j’ai Ă©tĂ© bĂŞte ! Que ce soit celui de ton mari me ravissait. Pas pour te le voler, puisque tu Ă©tais d’accord et que tout cela tu l’avais provoquĂ© pour, comme tu me l’as fort bien expliquĂ©, briser la monotonie, voir ailleurs sans risque et les rendre, nos hommes, plus gentils avec nous car ils auraient quelque chose Ă se reprocher. Et peut-ĂŞtre, sans en ĂŞtre tout Ă fait certains, Ă nous reprocher, ce qui ne devrait pas manquer de nous rendre plus prĂ©cieuses Ă leurs yeux. Tu vois que j’ai bien compris tes arguments.Je vais ĂŞtre tout Ă fait franche : j’avais quand mĂŞme l’impression de te le piquer un peu, ton homme, et cela m’amusait. Et le fait que tu devais tenter sans doute au mĂŞme moment de baiser avec le mien, cela m’excitait aussi. Ah, j’ai hâte de savoir ce qui s’est passĂ© lĂ -bas !Bises, ma chĂ©rie.Tiens, j’oubliais : Ce fut super ! Certes, il a nĂ©gligĂ© les bagatelles de la porte la première fois mais il m’a fait l’amour avec un enthousiasme de fort bon aloi. J’avoue que j’avais un peu perdu l’habitude de ce genre de frĂ©nĂ©sie avec SĂ©bastien. Seras-tu jalouse si je te dis qu’il a prĂ©tendu que jamais auparavant, ni avec aucune autre femme, il n’avait eu autant de plaisir ? Mais les hommes disent tous cela, peut-ĂŞtre, dans de telles circonstances. On a remis ça peu après. Il a pris son temps, cette fois, et a tout explorĂ©, tout envahi. Il a eu la gentillesse de tout trouver « adorable », mon minou de vraie blonde, mes fesses bien fermes et le petit trou dont elles sont l’écrin. Ah, la langue de ton Thomas, autour et un peu dedans ! Tu rechignes Ă cela, paraĂ®t-il. Tu vois que j’en sais, des choses ! Tu ne sais pas ce que tu perds.Bon, je te fais un peu marcher, quand mĂŞme, en te disant que pour moi ce fut absolument fantastique. Ce fut… normal, voilĂ tout. Mieux qu’avec SĂ©bastien, quand mĂŞme. L’attrait de la nouveautĂ©, sans doute. La petite secousse des romans du XIXème, une petite mort passagère qui vous laisse moulue mais Ă peu près rassasiĂ©e. Ă€ tel point que je regrette de devoir te le rendre, ton mari. Enfin, de temps en temps, tu me le prĂŞteras bien, n’est-ce pas ?oooOOOoooOuf ! Je ne te le prĂŞte pas, Delphine, je te le donne ! Sache que je couche avec ton mari depuis six mois. Il est l’homme de ma vie et c’est rĂ©ciproque. Tu comprendras un jour, peut-ĂŞtre, que faire l’amour quand on est vraiment amoureuse, ça change tout. Nous avons donc dĂ©cidĂ© de vivre ensemble, lui et moi, mais nous avons voulu rĂ©gler la question proprement, en vous permettant Ă tous deux de vous recycler ensemble pour des raisons pratiques, garde alternĂ©e des enfants, qui seront ravis, et pas de dĂ©mĂ©nagement onĂ©reux : nous, les femmes, nous restons oĂą nous sommes mais les mecs changent de domicile, tout simplement.Bises, ma chĂ©rie. Pas de raisons qu’on ne reste pas copines, n’est-ce pas ?