Je vous propose quelques vers que j’ai composés en espérant que vous apprécierezCe voyage qui vous mènera dans les tréfonds de mon âme apaisée et torturée.Mais cessons si vous le voulez un instant ces rimes insensées.Lorsque le projet de vous faire partager mes poèmes a été imaginé, j’avais perdu de vue que nous étions sur un site à visée érotique. Certains poèmes étaient juste des jeux de langage avec des effets de style mais dont le thème n’avait pas sa place (il me semble) sur Revebebe.J’ai donc revu ma copie et, derrière mon ordinateur, j’ai composé ses 10 textes qui vous bousculeront, je l’espère, et vous feront voyager dans un imaginaire poétique où sont traités divers sentiments et sensations. Certains textes jouent de séduction tandis que d’autres demeurent plus coquins. Et enfin, vous trouverez également trois textes bien plus sombres et dérangeants, ça fait malheureusement partie du kaléidoscope de la vie.Êtes-vous prêt ?Alors, savourez !1 – L’envieIl est beau, il est doux, il est glabre, et alors ?Il ressemble à un toréador.Je suis vieille, je suis moche, je suis grosse, et alors ?J’ai le droit d’fantasmer sur son corps.Étudiant loin de chez lui, éperdu à Paris,Heureusement que je suis là pour lui !Vous pouvez reprocher tout ce que vous voulez,C’est un échange de bons procédés.Je commence à y croire, me faire à cet espoir,Que je ne suis pas juste une bonne poire,Mais pas le temps de rêver que la réalité,Revient à son bon droit le rappeler.Ça jase dans le quartier, ça va pas m’empêcherDe profiter un p’tit peu de la vie,Et comme mon mari en profite lui aussiÇa ne va pas s’arrêter cette année.Hier soir à dîner, il avait invitéUne jeunette de son acabit…Imaginez comment s’est terminéeCette soirée de fureur et de crisSoyez pas choqués, plutôt participezY’a toujours une place dans mon litToute émoustillée de vous avoir racontéUn pan de ma vie… ça m’a donné envie.2 – Le Funky BarQuand dans ta vie, tu ne retrouves pas les couleursQui embellissent et qui savent changer les saveurs,Le blanc, le noir, le gris, toujours la même odeur,D’un sentiment de honte, de doute ou bien de peur.Tu as trouvé la solution, respire enfin,Une idée pour divorcer des us quotidiens,Ce soir, le Funky Bar saura te recevoirEt te faire oublier tout ce que tu croyais savoir.Une légère brise de folieSe transforme en euphorieAu Funky BarUne philosophie de vie,Une thérapie Funky !Vois les dédoublements de personnalité,Regarde cet homme, remarques-tu qu’il est huissier ?À le voir ainsi danser, qui aurait pu croire ?Mais il faut oublier tout ce que l’on croyait savoir.Ça sent bon l’amour, son parfum est enivrant,Satan nous tente, sommes-nous fautifs ou innocents ?Il faut lui parler pour commencer une histoire,Et se faire oublier pour pas que l’on puisse le savoir.Une légère brise de folie,Une philosophie de vieAu funky Bar,Se transforme en euphorie,Une thérapie Funky !3 – Muy Caliente !La salsa rythmée coule dans mes veinesComme une eau brûlante qui ruisselleBam ! Bam ! Bam ! Aux sons des tamboursBam ! Bam ! Bam ! De la danse nuit et jour.De Salvador jusqu’à GuayaquilDans le tumulte des corps agilesChante Pacha Mama déesse-terreEmbrase Mama Cocha de la mer.Dans la chaleur humide des forêts tropicalesLa panthère réveille son instinct primalBam ! Bam ! Bam ! Sort tes griffes félinesBam ! Bam ! Bam ! Lacère ta proie docile.La fièvre monte, le paon montre sa queueLongue et large, prêt à bondir dans le feuIl n’a pas à user d’autres apparatsQu’une promesse d’une danse dans ses bras.À mon réveil ce matin, je confesseDeux inconnus partagent mon lit de caressesBam ! Bam ! Bam ! Encore la tequila cogneBam ! Bam ! Bam ! Comme des Bongos qui résonnent.4 – La place du MarchéHey ! Au tournant de la rue MitterrandTu promenais le temps en attendantTout doucement que je me manifesteD’un seul petit mouvement en avantUn sourire coquin en guise de seul gesteToi tu m’as ditDes deux mains « À demain » de loinEt toi tu m’as ditTu continues là-bas à espacer le tempsVa-t-on de nouveau se rencontrerSous le kiosque de la place du marché ?Hey ! Toi ! Ce n’est pas parce que je suis sousL’emprise enivrante d’un planteur DoudouQue je vais me mettre à rêver houhou !À rêvasser, à gigoter les brasC’est juste toi qui m’mets dans cet état !Toi, tu m’as ditDes deux mains « À demain » de loinEt toi, tu m’as ditOn continue la balade, laisse passer le ventVa-t-on de nouveau jouer à s’allumerSous le kiosque de la place du marché ?5 – Une rose en hiverAssise à tes côtés, je te regarde souffrirLe monde est pluvieuxJ’essaie tant bien que mal à te faire sourireUne larme encore aux yeuxTu n’as plus de force, tu voudrais en finirAvec ce crabe qui te dévoreJe ne supporte pas l’idée de te voir partirJe veux y croire encore.La vie sans toi est comme une rose en hiver,Tu veux t’éteindre, ne plus vivre sous une cloche en verre.J’ai beau me répéter que c’est ta volontéJe ne peux veux pas t’aiderJe ne le ferai pas, est-ce que tu me haisOu peux-tu me pardonner ?Il faut que quelqu’un meure pour que tu puisses vivreQuelle étrange réalitéDans l’attente de poumons compatibles n’arriventJe ne fais qu’espérer.La vie sans toi est comme une rose en hiverTu veux t’éteindre, ne plus vivre sous une cloche en verre.On n’a pas repéré le grain de beautéEt surtout ce qu’il cachaitEt tout s’est emballé, ça a métastaséEn deux mois, c’était plié.Et moi qui rêvais de faire le tour du mondeDévorer l’universAvec toi dans mes bras, danser toutes les rondesEt m’évader de la terre l’hiver.La vie sans toi est comme une rose en hiverTu veux t’éteindre, ne plus vivre sous une cloche en verre.6 – HilarantJe sais, je ne t’oublierai pas parce que je boisJe sais, il faut que je cesse de penser à toiEt ça te fait marrer ? Oui oui, c’est bon d’en rireOui, c’est ça, marre-toi, il est grand temps d’en finir.Je cours deux fois plus vite pour être au même endroitEt je ne reprendrai plus mon souffle dans tes brasMais la roue va tourner, sens le vent de mon ireEt qui va rire alors ? Je ne suis pas près d’en finir.C’est toujours drôle jusqu’à ce quelqu’un soit blesséC’est juste hilarantC’est pervers, à croire que tu ne m’as jamais aiméCe serait hilarantEt je préférerais prendre une balle dans la têteSi de nouveau tu venais conter fleuretteJoue pas des violons, je sais que tu veux nuireEncore jouer de moi et de mon corps te servir.Si seulement si j’arrêtais de penser à toiÀ tes yeux, ton sourire, la chaleur de tes brasFaudrait-il que je sois juste de quoi introduireTon sexe quand tu sens le besoin qu’il te faut saillir ?Tôt ou tard, ça va te revenir en pleine gueuleCe sera hilarantTu comprendras alors ce que c’est d’être seulC’est juste hilarantTu peux te marrer,Ça va faire ricochet7 – La BarakaEn ces temps de liesse, J’entre au casino, sûre de mon adresseDans l’allée je progresse de Las Vegas à RioAttirée sans cesse par les bandits manchots, détour par la caisseJ’aime sur moi le regard de l’hôtesse quand elle saisit mes pièces,Sensible à mon numéroAh ! Quel credo !Dieu que c’est beau,Le cash en écho !J’ai la baraka, le fric me brûle les doigtsJ’ai la baraka, encore pour moiJ’ai la baraka, la mise me reviendraJ’ai la foi, j’ai la baraka.Je joue sous les bravos, je les intéresseLa lumière me caresse et réveille ma libido.Que de politesses pour flatter mon ego, nommez-moi AltesseJ’aime sur moi le regard de la foule quand le jeu est l’ivresseD’empocher le magotLa thune à gogo !Dieu que c’est chaud,Mais jamais trop !J’ai la baraka, le fric me brûle les doigtsJ’ai la baraka, encore pour moiJ’ai la baraka, la mise me reviendraJ’ai la foi, j’ai la baraka.Je compte mes zéros, toute ma richesse.J’aime sur moi son regard de tigresse quand elle touche ma faiblesseSensible à mon numéroOui, c’est le gros lotMême si son jeu est fauxJe mise à nouveau et je lui laisse gagner le reste…J’ai la baraka, j’ai plus de fric sur les doigtsJ’ai la baraka, bien malgré moiJ’ai la baraka, l’hôtesse est dans mes brasJ’ai la foi, j’ai la baraka(Frites).8 – La mort dans l’œufPeut-on comprendre ce qui m’arrive ?J’ai la cervelle pleine de trousMon âme part, elle dériveComment puis-je tenir debout ?J’encaisse et je relativiseY’a plus malheureux après toutAlors je laisse passer la criseEt je ravale tout d’un coupL’espoir tué dans l’œuf, il faut bien que je viveEn oubliant un peu cette malchance abusiveLe temps s’évapore en fumetteMa cervelle fuit d’un peu partoutMais il n’y a rien que je regretteC’est comme ça, un point c’est toutBien que tué dans l’œuf, l’espoir fait vivreJe sais, faut en parler, mais quoi en dire ?Je sais, faut écouter,Alors par rapport aux remords resteront les regrets.L’explication est clinique, bien que psychanalytiqueUn peu apocalyptiqueJ’ai fait des rêves de conquêtes, créer la vie d’un petit boutEt plus j’attends, plus je m’apprête à la prendre sur mes genoux.Voici la preuve par neuf qu’il faut bien que je viveJ’en connais pas mal sur la mort, sur ce qu’elle fait autour de nousEt bien serré contre ton corps, elle t’étouffe, te tord le couEt toujours rien de neuf, mes espoirs s’amenuisent.9 – Et pourtant…Ce n’est pas pour toi que je pars,Mais parce que les idées noires que j’enfouisFont que là, il y en ait marre.Je m’ennuie, je m’ennuie, je m’ennuie…Morosité, une vérité que je ne puis cacherUne vérité, lourde à accepter…Allez, regardons la télé… Pfff…Les pieds au chaud dans les pantouflesUn truc à vous couper le soufflePour toi, fini l’aventureLes copines, les sorties, j’te l’jure !Échappatoire, un exutoire pour moi obligatoireLaisse-moi sortir, oh oui, laisse-moi vivreEt à nouveau sourire…Et pourtant…Je patauge dans mes sentimentsTe faire plaisir, c’est mourirMourir à force de faire semblantEt pourtant…Y’a pas que pour ça que j’en ai marreY’a la belle famille qui m’envahitTa sœur Chloé, ton frère simpletTon popa et ta mama chéris.Et ton ami, le beau Timmy, pour qui tout est permisZéro défaut, bravo, chapeauChez eux, rien n’est faux.Et pourtant…Je patauge dans mes sentimentsTe faire plaisir, c’est mourirMourir à force de faire semblantEt pourtant…Par sacrifice, j’entends bienQu’il faille mettre un peu d’eau dans son vinSoyons précis, nets sans bavureAfin que notre histoire perdure…Tu as raison, c’est moi le con dans notre relationEt puisque j’ai tort, j’vais faire un effortEncore et encore…Et pourtant…10 – La longue nuitViens danser, il est temps pour toi d’embrasser ce corps qui s’embrase,Viens te lover, je vais t’enfermer jusqu’à ce qu’on vive l’extaseLa félicité, c’est ce que nous promet ce somptueux voyageAllons explorer les mondes enchantés jusqu’à ce qu’on fasse naufrage.Allume la bougie,Éteins la lumière,Jetons les vêtements à terre.Plus aucun sursisCommence la nuitLa plus longue depuis des millénaires !Attache-moi, ne tarde pas et fais de moi ce que tu voudrasJe suis aux abois, une Caligula sous l’emprise de tes doigts,Prête à tout, je donne rendez-vous à ta vraie nature sauvageTu deviens fou, c’est ce qu’il faut surtout pour atteindre le dernier étage.Allume la bougieÉteins la lumièreJetons les vêtements à terre.Plus aucun sursisCommence la nuitLa plus longue depuis des millénaires !Vas-y plus fort, sans aucun remords, même si je crie des mots insensésRentre puis ressort, il n’y a pas d’efforts qui ne soient récompensésJe sens te raidir, tu vas t’offrir, plus rien ne peut entraverTon orgasme venir et gueuler à tout-va que c’est le pied !Rallume une bougieRé-éteins la lumièreLaissons les vêtements à terre.Plus aucun sursisRecommence la nuitLa plus longue depuis des millénaires !____________________J’espère que vous ayez passé un agréable moment de lecture en ma compagnieEt vous souhaite, vous l’avez compris, le meilleur de ce que nous réserve la vie.