Le désir que Saint-Loup avait pour moi me semblait immérité et m’était resté indifférent. Tout d’un coup et je ne saurais pas expliquer pourquoi, j’y attachai du prix et je me mis à le partager. J’eus terriblement envie de Saint-Loup.Il ne pouvait pas depuis longtemps venir à Paris, soit comme il le disait à cause des exigences de son métier de soldat, soit à cause des chagrins que lui causait sa maîtresse ce qui secrètement m’enchantait.Il m’avait souvent dit le bien que je lui ferais en allant le voir dans cette garnison qui n’était pas située si loin de Paris que je ne pusse, en descendant du rapide, rentrer, retrouver ma mère et ma grand-mère et coucher dans mon lit.— Ah ! quel ennui, s’écria-t-il en m’apercevant tout à coup et en devenant rouge jusqu’aux oreilles. Je viens de prendre la semaine et je ne pourrai pas sortir avant huit jours ! Mon Dieu ! Et où allez-vous coucher ?Et préoccupé par l’idée de me voir passer seul cette première nuit, car il connaissait mieux que personne mes angoisses et anticipait mes désirs, il interrompait ses plaintes pour se retourner vers moi, m’adresser de petits sourires, de tendres regards inégaux parfois vers mon visage et d’autres fois sur mon corps en s’attardant, peut-être n’est-ce que le fruit de mon imagination, sur mon entrejambe où je dois dire que tout commençait à remuer, tant la présence de Saint-Loup m’émouvait.— Cours donc faire du feu dans ma chambre, dit-il à un soldat qui passait. Allons, plus vite que ça, grouille-toi.Puis de nouveau, il se retournait vers moi et le monocle et le regard myope faisaient allusion à notre future intimité :— Non ! Vous ici, dans ce quartier où j’ai tant pensé à vous, je ne veux pas en croire mes yeux, je crois que je rêve. Nous allons monter chez moi, ne restons pas dans la cour, il fait un bon dieu de vent, moi je ne le sens même plus.Un officier, grand, beau, majestueux, déboucha à pas lents et solennels d’un escalier. Saint-Loup le salua et immobilisa la perpétuelle instabilité de son corps, le temps de tenir la main à la hauteur du képi. L’officier leva lui aussi, mais sans se hâter, la main vers son képi. Tout en faisant ce geste, il me dévisagea et me parcourut du regard de haut en bas et termina son inspection par un petit sourire dont je ne sais pas s’il m’était destiné et ce qu’il pouvait signifier.— Il faut que je dise un mot au capitaine, me chuchota Saint-Loup, soyez assez gentil pour aller m’attendre dans ma chambre, c’est la seconde à droite, au troisième étage, je vous rejoins dans un moment.Je m’engageai dans l’escalier, manquant à chaque pas de glisser sur ces marches cloutées, apercevant des chambrées aux murs nus, avec le double alignement des lits et des paquetages. J’imaginai avec un certain trouble les nuits de tous ces hommes couchés à moitié nus les uns très près des autres.Enfin je m’assis dans la chambre. La porte s’ouvrit et Saint-Loup, laissant tomber son monocle, entra vivement.— Ah ! Vous aimeriez mieux coucher ici près de moi que de partir seul à l’hôtel, me dit Saint-Loup en riant.— Oh ! Robert, vous êtes cruel de prendre cela avec ironie, lui dis-je, puisque vous savez que c’est impossible et que je vais tant souffrir là-bas.— Eh bien ! Vous me flattez, me dit-il en me regardant de haut en bas avec un sourire, car j’ai justement eu, de moi-même, cette idée que vous aimeriez mieux rester ici ce soir. Et c’est précisément cela que j’étais allé demander au capitaine.— Et il a permis ? m’écriai-je.— Sans aucune difficulté.— Oh ! je l’adore !— Je l’espère, car il souhaite que vous veniez, quand vous pourrez, le remercier en personne.— Je le ferai. C’est un très bel homme !— Vous éveillez ma jalousie ! Mais passons à autre chose reprit-il sur un ton plus tendre. Asseyez-vous sur ce canapé près du feu et attendez-moi le temps que j’ôte cette vareuse d’uniforme qui m’empêche d’être à mon aise.Un feu d’enfer brûlait dans la grande cheminée et tandis que Saint-Loup se changeait dans sa chambre, je pensais avec un léger émoi à la visite que je devrais faire au capitaine de mon ami. Je me rappelais son regard lorsqu’il m’avait aperçu m’examinant de haut en bas et le trouble que j’en avais ressenti.Quand Robert revint au bout de quelques instants, il ne portait plus que sa chemise ouverte assez bas sur sa poitrine et son pantalon de cavalier. Il était beau comme un ange. Mais un ange viril, portant moustache et favoris qui encadraient un noble visage de guerrier. Sa culotte moulante mettait en valeur ses fesses musclées et surtout dissimulait peu la bosse à l’endroit de son entrejambe et que je fixais sans me dissimuler à tel point que je vis qu’il l’avait remarqué et que, était-ce un fantasme, il me semblait que cette bosse moulée dans cette jolie culotte blanche avait grossi dans les mêmes proportions que ma queue qui dans ma culotte était maintenant dressée et réclamait des caresses. Quand Saint-Loup vint s’asseoir à côté de moi et que sa cuisse s’appuya légèrement contre la mienne je crus que j’allais salir mon caleçon tant le désir de lui, m’envahissait totalement.— Il est confortable et douillet ce logement ! fit Robert d’une voix qui se faisait plus tendre et il me semblait que la pression de sa cuisse s’accentuait tandis qu’il posait sa main sur la mienne.Je laissai ma tête aller doucement vers son épaule. Je sentais ses doigts s’enfoncer dans le muscle de ma jambe puis sa main remonter et finalement se poser sur mon sexe qui était dur et dressé sous le tissu de ma culotte. En même temps il prit ma tête par la nuque pour la tirer gentiment vers la sienne et m’embrassa avec fougue. Je laissai sa langue prendre possession de ma bouche tout entière et n’y tenant plus posai ma main sur cette bosse que j’avais lorgnée avec délice un instant plus tôt.Très vite Saint-Loup avait déboutonné mon pantalon et sorti ma verge qui dressée vers mon nombril, lui prouvait l’envie que j’avais de lui. De mon côté j’avais glissé mes doigts dans sa culotte et saisi le magnifique gourdin de mon ami qui n’était pas moins dur. Me penchant vers lui je le pris en bouche et commençai à la déguster comme les sucres d’orge que ma mère m’achetait quand j’étais petit. Je donnais du plaisir à Robert et cela me plaisait infiniment.Au bout de quelques instants, je cédai aux mains de Robert qui tandis que je le suçai avidement essayait de rentrer dans mon pantalon pour caresser mon derrière. Je baissai ma culotte et sentis les doigts de mon ami chatouiller mon postérieur sous mon slip puis, allant plus loin, cherchant un endroit que je sentais s’ouvrir de désir, s’insinuer entre mes fesses et titiller mon petit trou me procurant ainsi un plaisir sans limites qui me faisait pousser des gémissements de bonheur.Quelques instants plus tard alors que nous nous étions mis nus tous les deux, à quatre pattes sur le canapé du salon de mon ami, les fesses relevées, je subissais les assauts de sa magnifique pine qui enfoncée dans mon fondement allait et venait vigoureusement tandis que ses couilles de jeune cavalier frappaient avec force mon derrière, avant d’évacuer en moi un liquide chaud et visqueux qui me remplit le ventre, sensation qui me procura tant de plaisir que je crachais à mon tour mon foutre sur les doigts de Robert qui passés entre mes jambes me branlaient vigoureusement.Tandis que je jouissais, il me sembla que je distinguai une silhouette derrière la porte de la pièce, celle du beau capitaine qui avait autorisé ma visite dans l’appartement de mon ami et qui, la queue dans la main, une belle queue d’ailleurs que j’aurais aimé prendre en bouche, s’astiquait avec ardeur tout en me regardant me faire ramoner par mon cher camarade et cette vue ne fit qu’augmenter mon plaisir et me procurer des fantasmes fous qui allaient revenir sans cesse dans mon esprit. Fantasmes de parties au cours desquelles plusieurs joueurs s’occuperaient de moi sous la surveillance et la direction de Robert que j’aimais tendrement.