Ce texte ne constitue pas Ă proprement parler une histoire Ă©rotique dans la mesure oĂą il n’y a aucune intentionnalitĂ© de provoquer un quelconque Ă©moi. C’est plutĂ´t un recueil de souvenirs posĂ©s lĂ en dĂ©sordre : Ce qu’il reste lorsque l’on a tout oubliĂ©.J’ai toujours frĂ©quentĂ© des gens bizarres, le plus bizarre possible en vĂ©ritĂ©, pas aussi bizarres que ça dans absolu, mais bizarres par rapport Ă leur environnement immĂ©diat : des ĂŞtres en dĂ©phasage, des ĂŞtres en dĂ©calage, peu imbriquĂ©s dans le tissu social. En rĂ©volte, en inadĂ©quation ou en dysharmonie, mais toujours des solitaires.C’était ça ou je restais seul… Or je restais souvent seul et ne m’en suis jamais plaint.——-Quand j’étais petit, j’étais un Jedy ?, tout petit dans ma tĂŞte, mais beaucoup plus vieux dans l’âge. Je devais bien avoir… je ne sais plus trop combien j’avais, mais j’avais dĂ©jĂ vĂ©cu. J’aurais beaucoup aimĂ© aussi ĂŞtre expert en arts martiaux, je m’étais confectionnĂ© un nunchaku avec un manche de pioche.Mais je passais mes journĂ©es Ă la pĂŞche. Cela se passait au bord d’une petite rivière, sympathique, ombragĂ©e et poissonneuse. En Ă©tĂ©, j’y passais presque tout mon temps. Cela me permettait de rĂŞver. Cette vie n’était peut-ĂŞtre pas très palpitante mais… que dire ? C’était ainsi et c’était la mienne.C’est lĂ que j’ai rencontrĂ© Josy. Elle est passĂ© par lĂ , un jour, par hasard, avec ses cannes Ă pĂŞche. Dans ce coin, il n’y avait guère que Josy qui passait, Josy et quelques vieux pĂŞcheurs, en gĂ©nĂ©ral peu causants… L’endroit lui a bien plu, elle y a pris racine.Une fille qui va Ă la pĂŞche, c’est dĂ©jĂ pas banal surtout Ă l’âge oĂą toutes les autres pensent naturellement Ă autre chose… de, paraĂ®t-il, beaucoup plus excitant. Mais Josy c’était Josy, et la pĂŞche c’était la pĂŞche et Josy, elle, elle allait Ă la pĂŞche.Les premières annĂ©es de notre « vie commune », je n’ai pas du lui dire plus de dix mots. Ça se passait plutĂ´t par gestes. Un petit signe de tĂŞte lorsque je la voyais sur l’autre rive ou alors un geste de la main lorsqu’elle sortait une belle prise. Nous Ă©vitions l’inĂ©vitable « Ca mord ? » qui constitue la moitiĂ© de l’arsenal verbal des pĂŞcheurs.Pas une seule fois je n’ai trouvĂ© cela anormal de voir cette jeune femme aller Ă la pĂŞche. C’était simplement quelque peu intrigant. La majoritĂ© de la population du bord de la rivière Ă©tait plutĂ´t constituĂ©e de jeunes garçons prĂ©-pubères, les chieurs du mercredi après midi, ou alors de petits vieux Ă la retraite, ils y passaient leur vie.Sauf, Ă©videmment, quelques exceptions comme moi : vieil adolescent attardĂ©, en mal de vivre. Moi, et puis Josy.Je ne lui ai jamais posĂ© une seule question. Le seul mot qui me venait de temps en temps Ă la bouche, c’était « bonjour ». Et mĂŞme celui-lĂ , j’avais du mal Ă ouvrir la bouche pour le prononcer distinctement.——-Notre première vraie rencontre, n’a Ă©tĂ© que beaucoup plus tard.J’étais dĂ©jĂ Ă la fac mais je revenais toujours pour les vacances et, comme au bon vieux temps, je retournais Ă la pĂŞche. Il y avait un arbre noueux qui enjambait la moitiĂ© du cours d’eau. Josy s’était installĂ©e dessus, une clope au bec, et elle pĂŞchait. Je savais depuis toujours qu’elle s’appelait Josiane car elle avait Ă©tĂ© au primaire avec une de mes cousines. Mais toutes ses copines l’appelaient Josy sauf… qu’elle n’avait pas de copine.Je me suis arrĂŞtĂ© un instant pour l’observer. Cette fille lĂ n’était pas banale. Elle avait un visage grave, fermĂ©, je dirais mĂŞme austère. L’image qui m’en restera toujours, c’est Sigourney Weaver dans la sĂ©rie des Alien : La mĂŞme mâchoire large et carrĂ©e, la mĂŞme absence de sourire, le mĂŞme regard tourmentĂ©. Il y a en particulier une scène du film qui est restĂ©e gravĂ©e dans ma tĂŞte, le moment oĂą le monstre gluant passe tout près d’elle, et qu’il renifle l’hĂ©roĂŻne avec ses dents gluantes : Josy c’était exactement ça, sauf que de son cĂ´tĂ© elle sĂ©vissait plutĂ´t du cĂ´tĂ© des poissons et des vers.Sinon, des cheveux coupĂ©s courts et en dĂ©sordre. Mais c’était surtout cette clope au bec qui lui donnait cet air rude et robuste… probablement une gauloise, que j’imaginais sans filtre. Et puis aussi, cette robe-tablier, vieille et dĂ©suète. Elle avait malgrĂ© tout un charme certain. Comme tout le monde me direz-vous ! Sauf que le sien n’était pas très banal.Je me suis avancĂ© sans faire de bruit, les pĂŞcheurs dĂ©testent que l’on fasse du bruit quand on va les voir, et je me suis arrĂŞtĂ© quelques mètres derrière. Je l’ai observĂ©e ainsi pendant un bon quart d’heure. Je faisais souvent ça avec d’autres pĂŞcheurs, cela me permettait parfois d’apprendre quelques trucs, ces petits dĂ©tails qui font la diffĂ©rence. Chaque pĂŞcheur a ses trucs pour appâter ou pour lancer la canne, chaque pĂŞcheur a ses coins favoris, il suffit parfois de mettre le bouchon quelques centimètres plus près ou plus loin pour que la pĂŞche soit plus ou moins fructueuse. Bon, je ne vais pas non plus vous faire un cours sur la pĂŞche, mais c’est vraiement très intĂ©ressant, comme toute activitĂ©.Comme il se doit, j’allais partir pour me chercher un petit coin un peu plus loin mais, au dernier moment, alors que je ramassais dĂ©jĂ mes gaules :— Vous connaissez un meilleur endroit ? Aujourd’hui pas une touche ! Ca devient dĂ©sespĂ©rant. Vous qui ĂŞtes du coin, vous n’avez pas l’impression qu’il y a de moins en moins de poissons au fil des ans… Je ne comprends pas, pourtant il y a aussi de moins en moins de pĂŞcheurs… Et par ici ce n’est pas Ă cause de la pollution, il y a très peu d’usines. J’ai l’impression que l’eau est vraiment pourrie !Elle ne m’avait jamais parlĂ© aussi longtemps, je pensais mĂŞme qu’elle Ă©tait muette !— Je crois que l’annĂ©e dernière, ils l’ont curĂ©e, cette rivière. VidĂ©e et curĂ©e !Miracle ! Moi aussi, j’avais parlĂ©Â !— J’espère qu’ils ont pensĂ© Ă rĂ©ensemencer ! Le prix du permis ne cesse d’augmenter. S’il n’y a plus rien Ă prendre en plus !— Moi, je vais de temps en temps pĂŞcher au canal ou alors dans les Ă©tangs. J’ai un cousin qui a une propriĂ©tĂ© Ă une dizaine de kilomètres avec trois ou quatre Ă©tangs. Ils regorgent de poissons, des tonnes de poissons !— C’est quoi comme pouascailles ?— Des perches, des tanches, des carpes, des gros gardons de fond. Mon cousin m’a aussi parlĂ© d’anguilles mais je n’en ai jamais pris. Y-a personne qui va lĂ bas. Dans le grand Ă©tang, ça grouille ! On pourrait presque les attraper avec une Ă©puisette.— C’est plus de la pĂŞche alors, c’est du carnage… Remarquez, ça doit ĂŞtre amusant !— Je peux vous y emmener, un de ces quatre.Un de ces quatre c’était demain. Je n’avais rien de prĂ©vu pour le lendemain. Et il me restait encore un mois de vacances Ă Ă©couler.Rendez-vous fut donc pris et nous nous retrouvâmes, de bonne heure, de bonne humeur, avec nos deux vĂ©los et tout notre attirail. Dix kilomètres, ce n’était rien Ă l’époque, malgrĂ© les bonnes cĂ´tes qu’il y avait dans ces coins lĂ .Et nous voici, au lever du soleil, Ă dĂ©baller notre barda.Sur le plus grand des trois Ă©tangs, il y avait une petite barque et au milieu une petite Ă®le. Ca, ça lui a tout de suite plu, Ă Josy. Nous avons embarquĂ© sur le frĂŞle esquif, cap sur l’île de Robinson. Et quelques heures plus tard les bourriches Ă©taient pleines, Ă tel point que les poissons Ă©taient en train de crever d’asphyxie en s’étouffant les uns les autres.— Je crois que l’on devrait les relâcher… Surtout les tanches ! Ca pue la vase, c’est immangeable !— On pourrait peut-ĂŞtre aller les balancer dans la rivière.— Oui, ça, c’est une bonne idĂ©e…——-Et nous voici partis Ă faire dix kilomètres en sens inverse, en plein soleil de midi, avec en plus le poids des gluants dans nos sacoches.Nous sommes allĂ©s directement chez Josy, enfin je veux dire chez ses vieux. Je ne sais trop pourquoi mais elle avait dĂ©cidĂ© que ce n’était pas la bonne heure pour remettre les poissons Ă la baille et qu’il valait mieux les installer provisoirement dans sa baignoire.Chez Josy c’était vraiment le bordel, une toute petite bicoque avec le bas des murs qui moisissait. Et, dans la cuisine, tout Ă©tait bien crade, une tonne de vaisselle sale traĂ®nait dans l’évier. Et la salle de bain n’était guère plus ragoĂ»tante ! Ma mère aurait Ă©tĂ© Ă©coeurĂ©e, mais moi je me suis senti tout de suite Ă mon aise.Après avoir mis les poissons en sĂ©curitĂ© dans la baignoire, Josy nous a prĂ©parĂ© des beignets en les gorgeant de confiture, accompagnĂ©s d’une bouteille de vinasse :— On reviendra ce soir ! a-t-elle dĂ©cidĂ©.En attendant nous sommes allĂ©s traĂ®ner au bord de la rivière.— Quand j’étais petite, je construisais des gros radeaux avec mon frère. Maintenant c’est fini tout ça. Y-a de moins en moins de gamins et de plus en plus de vieux au village. Ă€ l’époque je pensais que la vie Ă©tait ainsi et qu’elle serait toujours comme ça. Je ne sais trop pourquoi, mais j’ai l’impression que tout fout le camp. Tous ces bons moments partent en lambeaux. La rivière n’est plus pareille, elle est devenue toute triste. Et mĂŞme quand tu manges un fruit, il n’a plus non plus le mĂŞme goĂ»t. Et mĂŞme le soleil devient terne.Ce faisant, elle mordait Ă pleine bouche dans son beignet et la confiture dĂ©goulinait un peu partout.Ensuite nous nous sommes baladĂ©s au bord de la rivière avec nos cannes au lancer. Josy a ramenĂ© deux perches et moi un petit brochet que j’ai remis Ă l’eau. Nous sommes allĂ©s jusqu’au dĂ©versoir et nous nous sommes assis près de l’eau rugissante. Sous un ciel bien bleu, protĂ©gĂ©s du soleil par les arbres impassibles.— Tu as pris un sacrĂ© coup de soleil ce midi !— Pas grave ça, je vais peler, c’est tout. Toi aussi t’es bien grillĂ©.— Ça me cuit surtout dans le cou…Tout ça pour dire que la vie Ă©tait quand mĂŞme facile.En fin de soirĂ©e, nous sommes repassĂ©s chez elle. J’ai rencontrĂ© son père, peu causant, sa mère, effacĂ©e, c’était vraiment des ours. Elle s’est faite engueuler Ă cause des poissons dans la baignoire et puis aussi parce qu’elle avait laissĂ© de la merde un peu partout. Ça ne nous a pas empĂŞchĂ© de remplir nos bourriches et de repartir aussi sec.Le soleil dĂ©clinait lorsque nous sommes arrivĂ©s Ă destination. J’adorais cette atmosphère de nuit tombante, avec toutes ces couleurs Ă©tranges qui emplissaient le ciel. Nous nous sommes dĂ©chaussĂ©s et sommes avancĂ©s pieds nus dans un petit ruisseau qui se jetait dans la rivière. Puis, un Ă un, nous avons entrepris de remettre les poissons Ă l’eau.Lorsque nous les avions mis dans la baignoire, il y en avait un certain nombre qui avaient dĂ©jĂ le ventre en l’air mais, curieusement, ils avaient repris du poil de la bĂŞte et dĂ©sormais ils frĂ©tillaient, Ă grands renforts de coups de queue.Au bout d’un certain temps, ça grouillait de partout, tout autour de nos pieds, c’était visqueux, gluant, poisseux, ça clapotait, ça frĂ©tillait. Et ils ne rejoignaient le cours d’eau principal qu’au compte-gouttes, ils n’étaient pas pressĂ©s. Quant Ă nous, nous avions les mains grasses et gluantes, et ça sentait très fort le pouascaille.Nous avons remis nos derniers protĂ©gĂ©s Ă la baille, avant de regagner la rive.Alors, je ne sais comment ni pourquoi, Ă©tait-ce le contact Ă©vanescent de nos mains collantes dans l’eau trouble ? Nous nous sommes embrassĂ©s. Debouts au bord de l’eau, nos bouches se sont collĂ©es, nos langues se sont unies, gluantes comme nos doigts qui se trituraient les uns les autres, poisseuses comme les bestioles qui grouillaient derrière nos dos… C’était la première fois de ma vie que je mettais la langue, avant je n’avais jamais osĂ©. Mais lĂ c’était fou, complètement fou… et passionnĂ©. L’image que j’en garde c’est nos doigts qui Ă©taient vraiment tous collants et qui se touchaient les uns et autres, et aussi le flash lorsque la confiture avait coulĂ© sur son menton.Cela n’a peut-ĂŞtre pas durĂ© très longtemps. Ensuite nous avons ramassĂ© le matĂ©riel sans faire de commentaire. Pourtant j’avais le cĹ“ur qui palpitait Ă toute allure dans ma poitrine.Nous allions remonter sur nos vĂ©los. Et puis non, Ă la dernière minute, nous avions brusquement changĂ© d’avis, tout aussi soudainement que la première fois. Cette fois-ci, nous avons roulĂ© dans l’herbe en nous embrassant. C’était intense et poisseux, l’odeur de l’animal nous collait Ă la peau, un abandon total et je fermais les yeux. J’étais tout Ă ma langue qui explorait la sienne.Puis j’ai senti sa main explorer ma braguette. J’ai Ă©tĂ© sur le point de lui dire « non ». Moi, je n’avais jamais fait ça, j’étais encore puceau… je n’avais pas envie. Si, j’avais envie, mais j’avais surtout très peur de passer pour un con. Ensuite, je me suis dit qu’en refusant, je passerais de toute façon pour un con. Curieux dilemme !J’avais surtout très peur de ne pas bander et de passer pour un minable. Elle a saisi mon sexe et s’est mise Ă me branler. Elle ne s’y prenait pas mal, oui et mĂŞme plutĂ´t bien. Cela me semblait un peu bizarre de me sentir dans une autre main mais c’était vraiment très agrĂ©able.Elle m’a branlĂ© comme cela un bon moment avant de m’attirer vers elle, comme cela, toute habillĂ©e. Elle a juste relevĂ© sa robe et Ă©cartĂ© sa culotte. Elle m’a guidĂ© en elle…Cela a Ă©tĂ© très court, bien trop court, j’étais tellement excitĂ©, j’ai presque joui tout de suite. J’ai immĂ©diatement compris qu’il lui manquait quelque chose, qu’elle n’était, de son cĂ´tĂ©, pas du tout rassasiĂ©e. Je me suis senti piteux et frustrĂ©. Je me suis dit qu’avec mes doigts cela pourrait peut-ĂŞtre faire l’affaire, mais quand j’ai vu mes mains sales, dĂ©gueulasses et toutes collantes, je me suis dit que cela ne serait peut-ĂŞtre pas une bonne idĂ©e.Mais c’est elle-mĂŞme qui m’a guidĂ©, c’est elle qui m’a demandĂ©, qui m’a poussĂ©, elle avait trop envie. Alors je l’ai branlĂ©e. Sa main guidait par moment la mienne. Je me sentais gauche et malhabile mais j’essayais de faire pour le mieux, de m’appliquer, de la contenter. Elle a fini par jouir comme ça, dans l’herbe. Pas un bruit, mais j’ai senti son corps se contracter avec force et plusieurs fois de suite.Nous sommes restĂ©s longtemps allongĂ©s dans l’herbe, Ă regarder les Ă©toiles. Elle a fumĂ© sa clope. Puis nous sommes repartis, toujours sans dire un mot. Le silence a toujours Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment essentiel de ma vie, d’autant plus Ă cette Ă©poque. Et sur ce plan lĂ nous aurions difficilement pu ĂŞtre mieux en phase.Les jours qui suivirent furent Ă l’image de cette première journĂ©e : ConsacrĂ©s avant tout Ă la pĂŞche, mais avec des moments torrides qui s’intercalaient, tout aussi indispensables Ă notre bien ĂŞtre. Nous Ă©tions bien dans notre petit coin, personne ne venait nous dĂ©ranger.Josy avait tellement de points communs avec moi que c’en Ă©tait suspect. Elle devait utiliser la salle de bain presque autant que moi, c’est Ă dire le moins souvent possible. Ă€ vrai dire je crois mĂŞme qu’elle Ă©tait encore plus sale que moi. Certains jours, elle avait les mains franchement crades et des ongles très, très noirs. En plus elle tripotait des vers et ensuite nous faisions l’amour, c’était pas toujours très hygiĂ©nique. Je m’en aperçois après coup mais Ă l’époque cela ne me dĂ©rangeait absolument pas. Je trouvais ça très naturel.Tout au contraire, loin de me dĂ©goĂ»ter, cela a fortement marquĂ© ma vie sentimentale, pendant une longue pĂ©riode. D’oĂą une attirance marquĂ©e pour certaines filles nĂ©gligĂ©es pendant ma pĂ©riode grunge… J’ai mis un temps infini Ă admettre qu’une femme puisse se maquiller, je vivais les peintures faciales comme autant d’agressions, je me disais mĂŞme allergique au parfum… Il m’a fallu un long apprentissage pour comprendre que c’était Ă©galement possible… et pas forcĂ©ment dĂ©sagrĂ©able.De Josy il me reste des images, parcellaires et disparates mais pourtant Ă©tonnamment prĂ©sentes dans mon esprit. : Je revois ses cuisses nues dans l’herbe, Ă©cartĂ©es en ciseau, je revois ses mains poisseuses et surtout je la revois clope au bec, en train de pĂŞcher. C’est le souvenir que je garderai d’elle. Parfois avec une jupe portefeuille lĂ©gèrement entrouverte ou alors un pantalon de toile complètement rapiĂ©cĂ©.Mais jamais aucun sourire !!