Je sentis distinctement la première giclĂ©e s’écraser contre le fond de mon palais et m’engluer d’un trait toute l’arrière-gorge. Si la deuxième jaillit avec moins de pression, s’affaissant platement en travers de ma langue, les suivantes achevèrent rapidement de remplir ma petite bouche tant l’éjaculation Ă©tait abondante. L’homme cessa de s’agiter et tout redevint subitement…
Je ne cherche pas Ă vous attendrir, ni Ă vous choquer, il se trouve que je vous dis les choses telles qu’elles advinrent, c’est tout.*****Vous imaginez bien la scène, peut-ĂŞtre l’avez-vous dĂ©jĂ vĂ©cue :Le cimetière Ă moitiĂ© vide, la pluie, les fleurs qui se couchent Ă cause du vent ; les employĂ©s des pompes funèbres qui font…
Le lendemain, Claire eut toutes les peines du monde Ă ouvrir les yeux… Non qu’elle ne fut pas rĂ©veillĂ©e, mais ses paupières semblaient soudĂ©es. Elle y porta les mains et constata que ses cils s’étaient collĂ©s durant la nuit les uns aux autres, signe d’une crise de larmes dont elle n’avait pas eu conscience. Elle…
Claire Ă©tait de retour chez elle. Elle avait vendu sa production en quasi totalitĂ© et commandĂ© le pain de glace pour transporter le lendemain le beurre, la crème, les Ĺ“ufs et les fromages Ă Brioude. Une crĂ©merie de la ville prenait rĂ©gulièrement ses produits. Elle devait juste les apporter en carriole tĂ´t le matin. Ce…
DĂ©cidĂ©ment, la magie a du bon, pensa Marthe Rougier en soulevant le rideau de la fenĂŞtre de sa cuisine et en apercevant la longue voiture noire du château se garer devant sa porte. La vieille femme venait de terminer un rituel pour contacter son filleul et voilĂ que le chauffeur de la mère de ce…
Claire regardait la flamme danser dans le cantou. Assise sur une chaise de paille, elle rĂŞvait, assommĂ©e par la journĂ©e qu’elle venait de vivre. Elle se sentait tout Ă la fois Ă©puisĂ©e, courbatue, heureuse et inquiète. Ce mĂ©lange d’émotions chahutait la jeune fille plus qu’elle n’aurait voulu. Des larmes par instant montaient Ă ses yeux…
Le 14 Juillet se leva de manière flamboyante, prĂ©parant une journĂ©e parfaite. C’est ce que pensait Claire en observant, derrière le rideau de la cuisine, la brume tiède qui suintait des sapins aux contours mordorĂ©s de soleil. Au pied du châtaignier, une digitale pourpre, emperlĂ©e de rosĂ©e, se balançait doucement.Signe de malheur, aurait dit sa…
Lorsqu’ils arrivèrent sur la grand-place, le feu d’artifice en Ă©tait presque au bouquet final. Bien qu’un peu apeurĂ©e par la foule et le bruit, Claire rayonnait au bras de son compagnon. Le moment d’intimitĂ© passĂ© avec Louis lui avait mis le rose aux joues et sur les lèvres un sourire de bonheur. Le luthier enlaçait…
Salut Jerem’,Je me suis demandĂ© comment commencer cette lettre. Comment on fait, pour Ă©crire au type qui t’a lâchĂ©e, il y a dix ans ou presque ? Il pleuvait ce jour-lĂ . Chaque fois qu’il pleut, j’y repense. Dans ce putain de pays… compte !J’ai revu Caroline. Un hasard. Je l’ai croisĂ©e au supermarchĂ©. Caro, tu sais qui…
La voiture de Louis, ouvrant la marche, traversait les derniers kilomètres de forĂŞt avant d’arriver Ă Saint-Amant Roche Savine. Gustave Meyer Ă©tait Ă son volant. Et elle Ă©tait suivie d’une autre en escorte, occupĂ©e par les deux adjoints que l’inspecteur Pauvert avait mis sur l’affaire : Alfonse Charpin et Henri Cabet. Gustave conduisait nerveusement, prĂ©occupĂ© Ă …
