Fabien travaille depuis longtemps dans les bureaux de cette petite société d’import-export, belles secrétaires à talons hauts à la clef.C’est un gratte-papier et quand on gratte trop, ça finit par faire de vilains trous. Fabien se rappelle les buvards tachés d’encre qui devenaient tous troués à l’école, et aussi de cette petite copine qui lui avait fait un baiser mouillé.Fabien s’ennuie profondément, il va finir par tout casser. Il va le plus souvent possible rôder près de la machine à café, histoire de passer le temps. Il passe et repasse, il rôde et il taraude dans les couloirs, à la recherche de la bonne affaire.La bonne affaire est assez timide, elle a de bons gros nichons, généreux et provocants, une bonne vieille paire de miches, comme on les aime, des miches avantageuses, dont il ferait bien son affaire, à la bonne heure !Parlant d’heure, c’est l’heure de la débauche, le composteur réclame sa carte, qui va le débaucher ? La sortie du bureau, une véritable orgie de jambes qui courent à perdre haleine : il prend son veston triste, dit au revoir à ses copains d’infortunes, tristes eux aussi, et s’en va tristement vers sa voiture toute pétée, ce vieux tas de ferraille cabossé par le mauvais sort et élimé par l’érosion.La vieille guimbarde s’engouffre sur le périph’. « Vroum, vroum, laissez-moi passer, c’est moi la p’tite voiture ». À fond la caisse, le voici le maître du monde, en train de se faufiler comme un hurluberlu dans la circulation. « Fabien le killer is going to fuck you. », qu’ils passent à la radio. « Je vous encule tous, bande de larves ectoplasmiques ». Il n’est pas très poli, ce grand benêt. Mais, en bon prince, il envoie un galant baiser mouillé à une jolie jeune femme irradiante au volant.Fabien ramasse les prospectus dans la boîte qui dégueule. Merde une facture, mauvaise journée pour Fabien. Il monte lentement les marches de l’escalier, croise une jeunette adolescente dans sa petite jupette. Comme celle qu’il avait cru épouser, longtemps auparavant, et qui s’est détériorée au fil de tout ce temps. Maintenant il ne reste plus qu’une vieille carcasse à foutre à la poubelle.Colette l’attend en haut pour le couvrir d’acerbes sarcasmes. Colette t’es moche, t’es con, tu pues la vinasse et tu m’emmerdes. T’es aussi baisable qu’une porte de prison. Imagine mon petit kiki tout ridicule en train d’aller et venir dans la serrure de la porte blindée de la maison d’arrêt de Draguignan, où je purge une lourde peine pour t’avoir réduite en bouillie, avec ton joli mixeur garanti pour trois ans !— Oui chérie, dit Fabien, par effet de manche, je m’en vais de ce pas ma petite choupinette, faire les courses au supermarket du coin.— Pense aux oignons, aux navets, aux patates au lieu de faire le zouave, et pour le p’tit jaune on verra plus tard.Fabien déambule dans le supermarket hightech de la galerie marchande de son quartier maussade, à la recherche d’une bonne grosse salope. Fabien est un fieffé salaud, il en est intimement convaincu. Fabien en repère une, bien grosse et bien moche, avec un énorme poireau sur la tronche. Il a envie de le lui arracher son très vilain poireau.— T’as oublié les carottes, t’es vraiment trop con. Mais qu’est-ce que je fais avec un nullard pareil !…— Salut. Bonsoir, je dors !Pas de distraction ce soir pour la petite quéquette de Fabien. Fabien s’endort en pensant à une paire de tétasses, virtuelles et anonymes, de bons gros seins oblongs remplis de lait bien chaud et qui giclent d’envie par saccades sur son visage poupin.Le lendemain c’est kif-kif, tous les jours c’est pareil, avec un jour de plus. Fabien se cure le nez en pensant à Zézette. Zézette, la fille des fermiers, celle qui l’a déniaisé. Fabien envoie prestement la boulette dans la poubelle en espérant que son collègue n’a rien remarqué.— J’vais à la réserve, chercher des documents.Fabien tourne en rond dans la réserve, il n’a rien à y foutre, c’est l’histoire de gagner quelques précieuses minutes sur l’horaire astreignant. Il se branlerait bien un p’tit coup, histoire de passer le temps mais la perspective de voir son précieux foutre terminer sa vie dans un tas de poussière, ou dégouliner tout le long d’un carton, l’en dissuade définitivement.Pour revenir dans son bureau, il se concocte un petit itinéraire. Il décide qu’il passera par le premier, juste devant le bureau de Christine. Cette énigmatique donzelle au comportement incertain colporte d’obscurs fantasmes, d’effrayantes légendes que l’on chuchote entre collègues !Mais point de Christine, ne serait-elle point dans un coin en train de forniquer avec d’odieux satyres ? A moins qu’elle ne soit simplement en congé annuel, légal et réglementaire !Toinette est en blouse à astiquer le sol. Toinette astique, astique, astique, faut que ça brille. Toinette vit solitaire, il n’y a que le sol pour être bien lubrifié.Toinette est noire de peau, blanche de dent, rouge de sang, dedans aussi d’ailleurs. Toujours de bonne humeur, la Toinette, dans son corps généreux. Toinette est bien portante, ses formes respirent la santé, un peu trop charnue désormais pour son mari qui l’a bafoue ouvertement sans crier gare.Toinette est gentillette avec toutes, avec tous. Toujours un mot gracieux sur le temps, la santé, la télé, le monde quoi ! Et tout le monde aime bien Toinette, mais bien n’est jamais trop. Elle aimerait bien se recaser la Toinette, de préférence avec un cadre sup qui la sorte dans d’bons restaus.Fabien redescend l’escalier et regarde la grosse bonne femme le lustrer, le polir, le masser. Elle frotte, elle y va, elle en veut. Elle lui sourit de toutes ses dents blanches écartées sous son nez épaté, ça l’épate.Fabien aime bien Toinette, elle pourrait bien y passer mais elle pourrait aussi bien l’écraser. Et de toute façon, elle est mariée, et les noirs ils ont tous des grosses bites, des mandrins énormes, larges comme des autoroutes. Alors que lui, avec son petit modèle réduit, il fait office de ligne jaune. Quantité négligeable, il ne peut pas faire l’affaire. Ce qu’il lui faudrait, à lui, c’est une toute petite naine japonaise.Toinette aime bien Fabien. Il est toujours là à fureter, le regard en l’air, les yeux glauques, il mate ses gros nichons, il reluque ses grosses fesses. Comme tous les mecs quoi ! Toinette a l’habitude de tous ces hommes brutaux qui la prennent à la hussarde en la traitant de tous les noms d’oiseaux et, bien plus encore, de ceux qui se vident vite fait les couilles, avant de s’en retourner discuter avec leurs potes.Fabien passe devant Toinette, sourire, p’tit clin d’œil :« Humm, ma cochonne, j’aimerais bien te prendre par le cul, dans les escaliers, pendant que tu continues ton ménage ».Clin d’œil réciproque, elle dodeline son gros fessier pour attiser l’envie :« Oui, viens, qu’est-ce que t’attends ? Je suis vraiment une bonne grosse cochonne, j’ai besoin d’un bon mâle, et même d’un p’tit blanco, vicelard et pas très doué. »).Echange de bons procédés, il ne fait que passer et retourne à son bureau :« Tu perds rien pour attendre, j’vais bientôt t’la faire ta fête et t’bourrer ton gros derrière ».« Il est bien harponné le p’tit blanc, y va pas tarder à m’manger dans la main. Alors à moi les croisières et les voyages en 1ère classe ».Fabien s’en va dans les toilettes commettre des actes innommables, sur la personne de sa p’tite bite. La grosse Toinette lui a tourné la tête, avec ses mamelles énormes et son gros popotin. « Humm ! A poil Toinette, viens t’faire enfiler ma grosse lubrique ».Toinette a besoin de prendre de l’eau dans son p’tit seau pour rincer l’carrelage. Ni une ni deux, la voici qui entre dans les toilettes pour remplir son p’tit seau. Et là bien sûr, elle entend le bruit suspect. Quels cochons ces blancs-becs, ils s’astiquent dans les toilettes !Fabien retient son souffle et sa branlette, quelqu’un vient de rentrer dans les toilettes. Quelle chiotte ! Débandant au possible, cet intermède foireux. Il décide de rengainer son attirail et de remettre ça à plus tard. Il attend cinq bonnes minutes pour que la voie soit libre et avoir l’air de rien, c’est pas l’moment de se faire repérer, mon gars.Toinette a vu Fabien sortir, raser les murs !« Quel nique-ta-mère celui là ? Ce p’tit vicelard, il était entrain de se tailler une branlette, p’t’être même en pensant à Toinette. »Quand elle repense à ses yeux vicieux, p’tit blanc mal baisé… y préfère faire ça tout seul, en cachette.Ce soir Fabien rentre chez lui par le bus, sa voiture est défaite. Il court comme un dératé, il a failli raté le bus, tête de linotte. Et il s’assoit face à … Toinette. Il ne l’avait pas vue, mais c’est bien Toinette. Brutale coïncidence. En habits de ville, ses nichons paraissent encore plus volumineux. Diantre, quelles sublimes tétasses. Toinette sourit et observe discrètement la petite bosse naissante sur le pantalon du blanc-bec. C’est bien un p’tit vicieux ce blanco.Humm en plus elle a une bouche bien large pour tailler de bonnes grosses pipes sucrées. Humm il a envie de se jeter sur lourdes tétasses, bien les pétrir et branler sa p’tite biroute entre bonnes grosses mamelles…Après tout, pourquoi pas, qu’elle se dit, il est pas plus moche qu’un autre et au moins lui il aura envie de lui faire son affaire. Et puis un cadre distingué ça la changera de sa feignasse de mari.Fabien bande dans sa culotte en observant les gros seins de Toinette. Toinette mouille sa culotte en pensant à la trique de Fabien. Elle l’imagine en train de la prendre dans les toilettes… Toinette regarde Fabien, Fabien regarde Toinette. Ils ne se disent pas un mot durant tout le trajet… »Dring, dring » : C’est l’arrêt de Fabien.— Bonsoir Toinette.— Bonsoir Fabien.Fabien court rejoindre Colette, c’est soir de fête, y vont s’faire un caddie à l’hyper du coin !!!!