Fantasme… rêve et réalité… luiVoilà, elles sont parties.Ma chérie, quatre jours, avec deux de ses copines, pour un week-end entre filles, à, Barcelone… Trois belles nanas, trois belles femmes, dans la fleur de l’âge, dont une célibataire que je savais être une grande consommatrice d’hommes.Je l’ai taquinée tout au long de ces quinze derniers jours, en lui disant qu’elles allaient traquer le mâle, comme des jeunettes en goguette… elle me disait que non… en tous cas, pas elle… je lui disais qu’elle avait le droit de se lâcher, tant que ça restait là-bas et que surtout, j’étais au courant de tout, ça ne me posait pas de problème, bien au contraire…J’admets que j’avais certains penchants candaulistes et que je m’excitais très souvent en imaginant ma belle avoir une relation très sexuelle, torride et passionnée avec un jeune amant vigoureux et que je l’espionnais… ça restait du domaine du fantasme et nous n’avons jamais franchi le cap, ne sachant pas vraiment comment je réagirais en live, mais j’abordais régulièrement le sujet avec elle, en diverses occasions.Ses réactions semblaient être un mélange d’étonnement, de curiosité sur cet étrange fantasme à ses yeux.Le dernier soir avant le départ, je lui redis le plus sérieusement du monde que je lui donnais la permission, encore une fois à la condition que je sache tout, si possible en direct live.— Si jamais tu as une envie, une occasion, je t’en prie, ne te frustre pas… fais ce dont tu as envie, tu sais que la seule chose que je veux, c’est le savoir, le vivre, avec toi… je ne t’en voudrais pas…Je la regardai droit dans les yeux, avec un air excessivement sérieux et solennel…Je vis dans son regard, mi amusé mi compatissant, qu’elle semblait pour la première fois, comprendre que j’étais réellement sérieux.Elle pouffa et me dit :— D’accord, mon chéri, si j’ai l’occasion et si j’en ai envie, j’y vais… mais franchement, je n’y vais pas pour ça, je ne cherche rien en particulier, je suis très bien et très épanouie avec toi, tu sais…Oui, je le savais, mais l’occasion était parfaite et ce d’autant que mes sens étaient en éveil depuis qu’elle m’avait parlé de leur projet d’excursion entre filles.J’imaginais Barcelone en cette fin d’été, comme l’endroit parfait pour une aventure et ce d’autant que sa copine Isa claironnait et fanfaronnait sur les beaux mâles espagnols et sur le fait qu’elle y avait déjà vécu, quelques années auparavant, les vacances les plus torrides de sa vie…— Tu veux qu’on fasse un face time ? ajouta-t-elle tout en s’esclaffant comme si le truc lui paraissait totalement improbable… Mais moi, j’aimais l’idée et lui redis, toujours sérieux et solennel :— Oui, si ça doit se faire, je veux voir, au moins entendre…Elle a rigolé et nous avons fait l’amour tendrement, comme pour prendre des réserves avant ces quatre jours d’absence.* * *Deux jours qu’elles sont parties, j’ai des nouvelles régulièrement, par téléphone, textos, envois de photos de plages, de restos, de tapas…Exemple de SMS, moi :« Alors, il y a du mâle ? »« Oui … non… je ne regarde pas… » Et je terminais chaque conversation en lui rappelant ce que je lui avais dit avant de partir.Samedi, 18 heuresSMS, elle : « on va dîner, les filles veulent sortir après, moi j’ai pas très envie, mais je veux pas passer pour la chieuse de service… »« Mais si, vas-y… et qui sait… tu trouveras peut-être chaussure à ton pied »« T’es con… » Elle encore : « OK, on verra bien (smiley clin d’œil) » Cette simple promesse vint subitement me glacer… et si jamais !?Je m’apprête à passer une longue soirée, seul. Je m’ouvre une bonne bouteille, je n’ai pas faim, il y a un match de foot… Le mari de Flo m’a proposé d’aller voir le match dans un bar et de picoler un peu afin d’oublier notre célibat forcé, j’ai poliment décliné prétextant du boulot en retard… il ne manquerait plus que je ne sois pas dispo, si jamais….21 heuresSMS, elle : « On est pompettes … on sort en bite »« Oups en boîte mdr »« Lapsus révélateur lol »« Qui sait… (smiley clin d’œil) » 23 heuresPlus de newsJe n’y tiens plus…SMS moi : « Alors, tout se passe bien ?? » 23 heures 22SMS elle : « Oui »« Vous êtes où ? » 23 heures 32SMS elle : « En boîte (smiley aux joues rouges et bouteille de champagne) »« Rappelle-toi ce que je t’ai dit (smiley sourire) » 23 heures 44SMS elle :Je n’en peux plus… mon esprit embrumé par la bouteille de vin que j’ai bue seul s’emballe à l’imaginer, en tenue sexy, se déhanchant fiévreusement dans cette boîte de nuit, entourée de mâles avides de sa silhouette sexy, qui se frottent à elle… et elle qui se laisser gentiment flirter.J’imagine son long corps transpirant, sa sensualité naturelle illuminant les lieux, la blondeur de ses cheveux attirant les beaux bruns bronzés irrésistiblement vers elle.0 heure 12SMS moi : « Alors ?? »« Quoi ?? »« Tu t’amuses… ? » 0 heure 33MMS photo, elle : Elle me fait un selfie bisou avec son tél… mais je vois un bras d’homme derrière ses épaules.Mon sang se glace…SMS moi : « Tu n’es pas seule apparemment ? (smiley sourire narquois) »« Non… tu es observateur (smiley sourire, smiley auréole, smiley diable) »« smiley clin d’œil » 0 heure 45SMS elle : « Tu es sûr de toi ?? (smiley horrifié) »« Quoi ?? »« Ce que tu m’as dit » Merde alors ! si elle m’écrit ça, c’est qu’il doit se passer quelque chose ! Que vais-je répondre ?Moment d’hésitation, me voici confronté à la réalité de mes fantasmes, soit je lui donne le feu vert et je devrai assumer, sans retour en arrière, soit je stoppe et je crois que plus jamais je n’aurais une occasion de concrétiser…Dilemme ! Vais-je écouter le petit ange qui m’appelle à la raison, ou céder au petit diable, matérialisé par la solide érection qui ne me quitte pas depuis des heures, voire des jours… ?Après tout, j’ai une femme superbe, aimante, fidèle, qui me soutient, me supporte, et peut-être vais-je tout foutre en l’air pour mes conneries… et si elle aimait ça, plus qu’avec moi ? si ça cassait quelque chose définitivement entre nous ? Comment la regarderai-je après… ?Je sais qu’elle n’a pas eu des tonnes d’histoires amoureuses avant moi, que la sexualité, avant, ne la branchait pas plus que ça, et j’ai la modeste prétention de lui avoir appris à aimer le cul…Sans surprise, le diable gagne.0 heure 49SMS moi :« OUI » en majuscules, exprès.1 heure 06 MMS photo : Ma belle, tout sourire, un jeune homme brun, vingt-cinq ans max, lui fait un bisou sur la joue, plus exactement, presque sur le coin de la bouche…Le sang tape à mes tempes… et dans mon caleçon.SMS elle :Voilà, il ne faudra pas que je plaigne après !1 heure 34Que se passe-t-il là-bas ??Je la vois se laisser embrasser, peloter, l’excitation monter, la musique assourdissante, l’alcool, les mains qui découvrent… Mon esprit part dans tous les sens, je tremble, mes mains sont moites, je ne quitte pas mon téléphone des yeux, en attendant un signe…Les sentiments paradoxaux me submergent… je veux, mais je ne veux pas… je le souhaite, mais j’espère qu’elle n‘osera pas…SMS elle : « On part »« Vous rentrez déjà ?? »« Non… moi, je pars !! »« Seule ? »« Non »« Avec Isa ? »« Non »« Flo ? »« Non » Plus de doute possible, elle ne rentre pas avec ses copines, mais pas seule non plus.Je n’en tiens plus d’excitation.1 heure 55Appel Facetime.Je suis plus que fébrile, j’ai peur de décrocher et de voir… en même temps, je n’en peux plus d’excitation… je décroche. L’image apparaît sur mon tél., personne en face… l’image bouge comme si quelqu’un tenait le téléphone sans savoir comment l’orienter.L’intérieur d’une voiture, des rires, homme et femme mélangés, un bruit de moteur, de la musique en fond… J’entends discuter en espagnol… oui, ma femme est parfaitement bilingue, ça aide… sa voix, la voix d’un homme…L’image se stabilise, comme si le tél. avait été posé sur quelque choseL’image n’est pas très nette, mais les voix se sont tues… c’est sombre et je distingue à peine les formes de deux corps enlacés…Je cours éteindre la lumière de la pièce afin de mieux voir…Je distingue difficilement ma chérie en train d’embrasser le jeune homme de la photo et lui ses mains parcourant son corps sur la banquette arrière de la voiture.1 heure 59Communication coupée.Ça y’est, j’y suis, ma femme est avec un autre homme, ils vont poursuivre leurs explorations, je le sais, et j’y consens !Je cours chercher mon iPad pro et y fais basculer mon téléphone afin d’être sûr de bénéficier d’images sur plus grand écran… si elle rappelle.2 heures 30Appel Facetime.Je décroche… silence, pénombre, le téléphone doit être posé, face vers le haut… Je ne distingue que le plafond… de vagues ombres de dessinent…Je suis un peu déçu, dans mes rêves fous, j’étais spectateur privilégié, avec une image parfaite, voire des zooms, comme dans un film… après, il faut être raisonnable… difficile d’imaginer la nana dire au gars « excuse-moi, faut que je mette mon tel en place afin que mon mari puisse nous mater tranquillement à mille bornes d’ici…. » !Tant pis, je ferai avec ce que j’ai…Je monte le volume à fond, je me concentre sur les bruits… des bruissements, je crois distinguer une respiration accélérée… C’est frustrant, je ne suis sûr de rien, je ne vois rien… rien, sinon, que ma femme est probablement allongée sur le lit, à quelques centimètres de l’appareil, à toucher un corps qui n’est pas le mien.Idée… je cours chercher mon casque audio dernier cri, avec ça, aucun son ne pourra m’échapper…Tremblotant, je branche la prise…Effectivement, le son emplit mes oreilles, net, clair… vive la technologie !J’entends des bruits de bouche… ils doivent s’embrasser passionnément… des froissements de vêtements… des soupirs de plaisir étouffés, ce doit être lui… et là, je l’entends, je reconnais sa voix, ses soupirs, ceux que je connais tant, ce qui me font savoir que son excitation est lancée…Il lui chuchote :— Tu es belle, tu es douce…Je précise que les dialogues sont en espagnol. Par commodité, je les traduirai instantanément… ou pas.Elle répond par un léger « hmm » étouffé… je la vois, dans ma tête, répondre à son compliment par une embrassade langoureuse…Je la devine, je sais si bien comment elle agit lorsque l’excitation la gagne, je sais qu’elle va aimer lorsqu’il va embrasser ses seins, ce que ça va provoquer chez elle… s’il s’y prend comme il faut, elle va se lâcher et se transformer en bombe explosive…J’entends les respirations s’accélérer, les gémissements timides à l’unisson du couple qui montent en puissance et en intensité…Elle rit…— Attends, laisse-moi t’aider.Le garçon doit avoir du mal à lui retirer son soutien-gorge…Les gémissements reprennent, de plus belle…Je reconnais le « ahh » caractéristique de ma belle, lorsque l’homme doit prendre possession de ses petits seins arrogants.Je ressens une légère et fugace frustration de ne pas en voir plus, de n’être qu’un spectateur auditif de la scène érotique qui se joue là-bas… mais finalement, je m’en contente, mon imagination travaille à fond et finalement la scène que je devine, que je construis s’adapte finalement très bien… Il faut dire que je l’ai tellement vécue dans mon univers fantasmatique que mon excitation extrême fait instantanément disparaître cette petite contrariété.Re-stop dans les gémissements, bruits de vêtement que l’on retire… ils doivent se déshabiller mutuellement.Je distingue des rires étouffés… re-silence…Je les imagine à présent nus, collés l’un contre l’autre, les corps à l’unisson, se frottant mutuellement…Les respirations s’accélèrent encore… l’homme lâche un bruit étouffé… j’imagine qu’elle a pris son sexe en main… il gémit doucement… une voix d’homme, virile, sensuelle (je me surprends à en être excité… je l’imagine, beau, grand, musclé, sexy, un corps parfait, un sexe long, épais, dur, beau…).Je n’entends plus que sa respiration à lui, saccadée… elle a dû s’emparer de son membre et doucement le branler, délicatement, sensuellement…La scène que je visualise est terriblement belle, une esthétique de cinéma, des ralentis, des gros plans, puis des larges, des changements d’angles… une lumière subtile, tamisée… une moiteur érotique, des corps luisants…Ils sont là.Lui, allongé sur le dos, elle, prenant le dessus, les choses en main, à tous les sens du terme (elle aime tant ça, je sais comment elle fait, comment elle aime agir…).Elle le regarde, regarde son plaisir, son excitation.Il a les yeux fermés, elle fait venir sa petite main, doucement de haut en bas, décalottant et recouvrant son gland luisant… elle aime parfois dominer, contrôler le plaisir qu’elle donne et en profiter, trouvant ainsi son propre plaisir… Je sais qu’elle est fascinée par le mécanisme de l’érection, qu’elle ressent une réelle jouissance à contempler son œuvre… et je sais aussi ce qui va suivre…La respiration de l’homme s’accélère, je l’entends distinctement et je sais qu’elle ne l’embrasse plus… j’entends néanmoins des bruits de bisous, rapides, répétés… elle doit lentement faire glisser sa tête vers le bas, couvrant le torse musclé de bisous, de mordillements, elle s’attarde sur les tétons, je le devine à son gémissement plus marqué…— Ouiiii, dit-il dans un souffle…Elle doit commencer à lui titiller le bout du sexe avec sa langue, doucement, comme pour l’énerver… elle me le fait si bien… L’homme s’abandonne dans un long râle étouffé… elle a dû le prendre en bouche… elle bloque ses lèvres sur le gland épais et le titille avec sa langue…Je suis à 200% de mes capacités, je suis étendu, sur mon lit, je me tiens fermement le sexe, je suis au bord de l’explosion… je retire rapidement le casque de mes oreilles, je me déshabille, je m’installe sur mon lit, sur le dos.Trente secondes plus tard, en place, je remets le casque.L’homme gémit clairement… je distingue des bruits de succion, soutenus, le rythme de sa respiration me donne le rythme de la divine fellation que lui donne ma femme… je la vois… Elle a dû se mettre confortablement à quatre pattes devant l’engin. Je la vois le branler doucement tout en faisant glisser sa bouche le long de la tige, rapidement, plus lentement, le lâcher parfois, pour le laisser respirer et le reprendre plus fort, plus profondément, plus vite… Je distingue clairement les bruits du va-et-vient, de sa main sur ce sexe trempé par sa salive, je la devine le regarder lui au maximum de son plaisir… et elle aime ça, je le sais, je le vois, je le devine… c’est moi qu’elle suce à travers lui…Je lutte pour ne pas jouir tout de suite, je me force à uniquement me toucher, je sais qu’au moindre mouvement brusque de ma part, je me répandrai sur moi-même, et je crains par-dessus tout la descente brutale que cause la jouissance masculine, j’ai peur du coup de ne plus supporter cette vision de ma femme avec un autre… faut que je lutte, faut que je tienne…L’homme est au comble du plaisir, au bord de l’orgasme, il manifeste bruyamment son plaisir, les bruits de bouche emplissent mon casque, Val gémit en rythme, sa voix est étouffée.J’imagine sa bouche déformée par ce gros sexe qu’elle dévore goulûment, je sais qu’elle tire un grand plaisir de prodiguer du plaisir avec sa bouche… elle fait partie des femmes qui savent prendre leur pied en possédant ainsi leur partenaire…— Attends, lui dit-il dans un souffle… Tu vas me tuer.Elle rit doucement…— Tu es une vraie diablesse… Laisse-moi faire maintenant…Le bruit d’embrassade qui suit m’indique que ma femme a consenti à ce moment de répit…Immédiatement, la situation s’inverse, c’est Val que j’entends doucement gémir à présent… il doit glisser vers elle, lui mordiller les seins, embrasser son ventre parfait.Il va glisser sa bouche entre ses cuisses, il va découvrir son sexe de déesse, sentir son parfum intime, cette odeur suave et poivrée unique, glisser sa langue dans sa fente, prendre son joli clitoris entre les lèvres, le sucer, le lécher, la boire, se délecter de la faire jouir ainsi…Oui, c’est ce qui se passe… je devine à l’évolution des bruits, de la respiration de ma femme, de ses gémissements, de ses miaulements, que c’est ce qui se passe…Il doit être très efficace, car moins de trente secondes après l’inversion, elle libère son plaisir, elle gémit, elle l’encourage…— Oui, vas-y, lèche-moi, encore…Je suis surpris de cette audace, à laquelle je n’ai jamais droit… l’espagnol dans sa bouche est terriblement excitant… « si, anda, llamame… »Sa voix est déformée, elle crie son plaisir sans retenue… j’en suis un peu décontenancé, car s’il m’est naturellement arrivé de la faire jouir avec ma bouche, je ne crois pas que ce fut déjà si rapidement, si intensément… si pornographiquement…Les bruits de bouche emplissent ma tête, les cris de Val peinent à les masquer… elle jouit bruyamment, et j’imagine sans peine le jeune homme, la tête plongée entre ses cuisses, la lécher amplement, profondément, s’attardant là où il le faut comme il le faut… elle miaule comme une chatte en chaleur, sans pudeur, sans retenue.Elle l’encourage :— Oui, vas-y encore, ouiii… c’est bon, ne t’arrête pas…Le tout, cette fois-ci, en français, ce qui me démontre qu’elle a perdu la raison, qu’elle est entièrement tournée vers son plaisir, son orgasme naissant…Puis, un hoquet, sa respiration se bloque… elle jouit, comme jamais avec moi… un râle sourd et profond, vibrant sort de sa gorge, signe que l’homme a atteint le paroxysme de ce qu’une femme peut ressentir… Je la devine avoir bloqué solidement la tête de l’homme entre ses cuisses, enserrant sa tête de ses jambes flageolantes….— Mon dieu, gémit-elle, avant de rire nerveusement…Je suis surpris par cette expression, inconnue la concernant…— ¿Te gusto? lui demande l’homme…Elle rit encore, la voix éraillée…— Ven, cogeme ahora… (Viens, baise-moi maintenant).Je suis abasourdi par ces paroles, par ce ton.Les bruits d’embrassades et les soupirs reprennent instantanément.Le téléphone bouge, un craquement… Il a dû prendre un préservatif… c’est déjà ça…Quelques secondes plus tard, j’entends ma femme lui susurrer :— Viens, mais doucement… je suis étroite…Cette remarque me surprend encore, car elle ne m’a jamais dit ça, et je ne l’ai jamais trouvé si étroite que cela… Je comprends donc que son amant doit être particulièrement bien membré et me retrouve du coup comme pétrifié, la réalité rencontre, voire dépasse, le fantasme… et si elle découvrait un nouveau plaisir, que je ne serais jamais capable de lui donner ?Mon esprit turbine à vitesse grand V, mais pas le temps de m’appesantir et de divaguer… le râle de plaisir surgissant du fond de la gorge de ma belle me fait deviner que l’homme est doucement en train d’introduire son gros sexe en elle… lentement, mais sûrement, centimètre par centimètre… il l’embrasse ne même temps, mais l’emprise de la bouche de l’homme ne parvient pas à étouffer le gémissement de Val, long, discontinu, grave, rauque, déchirant…Le « ahhh » devient un « ohhh »… serait-il allé là où je ne vais pas ?— Si, si… oh hoh… ahhhhh…Sa voix déraille subitement… Oui, il est là où je ne vais pas… il doit être fiché en elle, il la dévore de la bouche, elle gémit encore, de sa voix prisonnière…Silence bref.Puis re-gémissement…Il doit lentement se retirer… et il revient, lentement, poussant plus profondément encore. Les « aahhhh » rythment la pénétration. Je devine rien qu’aux variations de sa voix lorsqu’il entre, lorsqu’il sort, et revient, et ressort… Le lit commence à craquer, subtilement, discrètement, mais j’entends clairement le tempo de ses va-et-vient qui deviennent imperceptiblement plus rapides, plus prononcés.— Oui, viens, encore, encore, gémit-elle.Son délicat vagin s’habitue progressivement à ce nouvel intrus, et je comprends rapidement qu’elle apprécie grandement cette nouvelle sensation, cette nouvelle amplitude jusque-là inconnue.Je n’y tiens plus… ma main s’agite de plus en plus vite, je ne peux plus tenir et je jouis sur mon ventre en longs jets saccadés… des heures que je me retiens, je n’en peux plus…Mon casque vibre littéralement des cris de plaisir de ma femme, il la baise maintenant véritablement, le lit couine en rythme, il ahane au rythme de ses coups de boutoir, elle l’encourage explicitement :— Encore, encore, oui, c’est bon… de nouveau en français, le signe qui ne trompe pas…J’entends le claquement marqué de son corps qui vient buter contre le sien, il s’enfonce en elle, il la laboure violemment… et elle aime ça, elle en veut encore, elle lui en demande encore… Sa voix devient stridente, signe de son orgasme (NB : son deuxième de la soirée…). Il devine qu’elle jouit, les bruits de claquement stoppent, elle retient un cri étouffé probablement en lui mordant l’épaule…Peut-être a-t-il joui aussi ?— ¿Quiéres mas? (tu en veux encore…)— Claro que si… ¿no has terminado? (Bien sûr que oui… tu n’as pas joui ?)J’entends son sourire, signifiant que non… que la fête ne fait que commencer, selon mon interprétation… juste interprétation…Je suis tout penaud, sur mon lit, trempé, gluant, le sexe à moitié ramolli, presque douloureux par tant d’agitation intellectuelle et physique.— Retourne-toi, lui dit-elle.Je devine que l’homme s’exécute… elle veut le chevaucher à présent, c’est ce qu’elle aime plus que tout, lorsque sa jouissance est double, de se sentir emplie tout en frottant son sexe sur mon corps… enfin, sur le corps de son partenaire… l’amenant rapidement à l’extase, moment où je sais que je peux, moi alors, me lâcher et achever ainsi nos coïts rituels.Re-bruits de bouches, re-gémissements… Elle s’empale sur lui, lentement… elle fait glisser son sexe sur ce long membre tout nouveau.Je devine une nouvelle fois à ses gémissements prononcés que son plaisir est intense… probablement bien plus intense que lorsque c’est mon modeste sexe qui la prend, et qu’elle se fiche sur moi, à se frotter le clitoris tout en m’emprisonnant délicieusement dans une étreinte humide.Le gémissement est long…— Mon Dieu que c’est bon, souffle-t-elle.Décidément je ne la savais pas si religieuse…Et re belote…Crescendo progressif des gémissements qui deviennent des cris, l’homme accompagne à présent bruyamment son plaisir.Il doit la maintenir par les hanches, se délecter du spectacle de son superbe buste, de la douceur de sa peau, de son si beau visage déformé par le plaisir, de la voir s’élever puis faire remonter le sexe au bord de la sortie avant de replonger dessus en recommencer dans un infini mouvement de bonheur.Elle gémit, elle crie, l’encourage par ses « oui » incessants… en français… et de nouveau les mêmes bruits de claquements, les râles étouffés chaque fois qu’il percute le tréfond de son intimité.Elle perd à nouveau totalement contrôle :— Viens maintenant, viens (toujours en français).Me sentir jouir en elle est souvent l’élément achevant le processus jouissif.L’homme se joint à ses cris d’extase et alors qu’elle jouit pour la troisième fois, je devine qu’il vient en même temps, lâchant un « han » venu d’ailleurs, parfaitement évocateur, achevant ainsi une étreinte intense et royale.Je suis tétanisé sur mon lit, paralysé, le regard dans le vide, le cerveau explosé par une telle confusion de sentiments.Je crois que c’est irréel, je suis parti dans un autre monde, j’ai perdu le contrôle de moi-même, de mes sens, de mon bon sens, de mes envies, de mes peursLes bruits se sont éteints, je ne perçois que leurs essoufflements respectifs… je la vois effondrée sur lui, trempée de sueur, le regard vide, ce sexe ramollissant fiché en elle… trop long pour s’en extirper de lui-même…Je ne veux plus entendre, je ne veux plus être le témoin complice de ce que j’ai voulu, de ce que j’ai demandé, quémandé même… mais je ne parviens pas à appuyer sur le bouton rouge qui mettrait un terme à ce qui est devenu un véritable calvaire pour moi.La voix masculine brise le silence…— Tu as été terrible, lâche-t-il, encore essoufflé.Elle rit, nerveusement…— C’est toi qui m’a tuée… je n’ai jamais ressenti ça avant, je n’ai jamais joui comme ça de ma vie… surtout pour une première fois…Ça doit être vrai, vu qu’elle semble avoir oublié le fait que j’entendais tout… sinon, elle aurait au moins ménagé ma sensibilité.C’est trop pour moi, ça fait trop mal, depuis que j’ai éjaculé, le plaisir a été remplacé par la douleur, par l’abrutissement total et l’incompréhension… Bien fait pour moi, je l’ai bien cherché… mais je ne pourrai décidément rien lui reprocher.Je coupe et je me retrouve seul abasourdi, confronté à ma réalité, ma femme venait de prendre un plaisir unique, inédit, de mon fait, de ma faute… Je regarde le téléphone… la communication a duré 46 minutes… 46 minutes de sexe intense, d’orgasmes à répétition… d’habitude, en 20 minutes et un orgasme stéréotypé, c’était fini…Et si j’avais trop joué, si j’avais trop perdu ??3 heures 26SMS elle :« Tu dors ? »« Non »« C’est toi qui a raccroché ??« Oui »Trois minutes s’écoulentElle : « Ça va ? »« Oui »« Tu es sûr ? »« Oui… je me remets de mes émotions »« Moi aussi lol » J’avoue partager modérément son humour sur le coup.Moi : « Il est parti ? »« Non…douche… »« C’était bien ? » Silence de deux minutesElle : « Oui. Je t’aime… »« Moi aussi » Quatre longues minutes de vide…Elle : « Bonne nuit alors »« Toi aussi »« Il s’en va ? »« Je ne sais pas »« Bonne nuit »Allaient-ils recommencer ? Voulais-je encore en être témoin ?Je sombrai alors dans un violent sommeil, la nuit fut mauvaise, agitée…Le lendemain 10 heuresSMS elle : « Coucou chéri (smiley sourire »« Bien dormi ? » Elle MMS : photo de trois préservatifs usagés, totalement déroulés, négligemment posés sur le sol, remplis…Je ne sais pas si elle a bien dormi, mais sa nuit a manifestement été bonne…