Hum ! Ah oui, c’est bon, mais qu’est-ce que c’est bon ! Que c’est bien agréable, ces caresses sur mon visage, très douces, tout en finesses… Mais qu’est-ce qu’il se passe, qu’est-ce qu’il me prend ? Depuis quand je me laisse aller à de telles « nunucheries ».J’ouvre les yeux. Au-dessus de ma tête, à l’envers, je découvre le visage d’un grand jeune homme. Je ne peux pas voir ses lèvres, à cause d’un masque, mais ses yeux me disent qu’il sourit. Je n’arrive pas à quitter ce regard qui m’hypnotise. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression de connaître ces yeux. L’homme se déplace pour venir à côté de moi, il porte aussi une surblouse jetable, des gants en latex et une charlotte, mais où suis-je ?— Bonjour, vous êtes au CHU de Rouen, en réanimation. Ne cherchez pas à me répondre, vous ne pouvez pas parler. Je vais avertir que vous êtes réveillée.Effectivement, je me rends compte maintenant que j’ai un tuyau dans la gorge. Des machines bipent un peu partout autour de moi. Mon cerveau retrouve quelques fonctions. Je suis dans une chambre d’hôpital. Mais comment suis-je arrivée là  ? Je fais un effort de concentration.oooOOOoooAh oui, cela me revient. Nous fêtions ma grosse prime avec les collègues et le chef de mon service. Le monde des traders est ainsi fait, cet abruti avait parié le lundi matin que je ne ferais pas le meilleur chiffre de la semaine. C’était son truc pour stimuler encore plus son équipe, afin de dépasser les objectifs et ainsi accumuler des grosses primes. Il avait promis de personnellement doubler ma prime de la semaine si je gagnais, et si je perdais, je devais la partager avec toute l’équipe. De toute façon, il était gagnant dans tous les cas, puisque plus on gagne, plus il gagne encore plus. Battante comme je suis, j’ai bien entendu accepté le pari.Ce qu’il ne savait pas ce clown, c’est que j’étais sur un très gros coup.Je n’ai jamais hésité à utiliser mon corps pour obtenir des renseignements et ce week-end, j’ai décroché le gros lot avec un sex-friend régulier. À chaque information importante qu’il me donnait, je lui offrais une nouvelle scène de sexe torride. Il est reparti vidé de toutes ses informations, mais aussi de tout son jus. J’ai passé mon dimanche à préparer mon coup et le lundi matin, dès cinq heures alors que tout le monde dormait, j’avais lancé mon attaque sur les marchés avec l’aval du grand boss de Paris, (le seul disponible à ce niveau et à cette heure) donc dans le dos de mon petit chef qui n’a même pas pris la peine de regarder mes activités avant de lancer son pari.Ma prime s’élève à dix mille euros. Beau joueur, il a avalé la pilule et il m’a fait un virement lors de l’apéro du vendredi que j’avais organisé pour fêter ça. Je me souviens que j’étais folle de joie en consultant mon compte lors de cette soirée, une flûte de champagne à la main. Mais la suite ?oooOOOoooLa porte de ma chambre s’ouvre et je vois débarquer une équipe complètement harnachée de la tête aux pieds.— Bonjour, madame Valant, je suis le docteur Marc Raillard, chef du service cardiologie et réanimation. Vous êtes intubée, vous ne pouvez pas nous répondre, mais faites-moi un signe de la tête si vous m’entendez.Je fais un oui de la tête.— Nous allons vous ausculter.Il commande son équipe qui réalise toute une série de gestes sur moi. J’entends parler de saturation, de constantes, de fréquence cardiaque, d’oxygène, de trucs et de bidules.— Alors voilà , tout va bien. Je vais vous enlever ce tuyau de votre gorge, mais n’essayez pas de parler tout de suite, vos cordes vocales ont besoin de temps pour se remettre.Je fais un oui de la tête.— Nous allons passer un gaz dans le respirateur, vous allez vous sentir toute bizarre, laissez-vous partir, ne cherchez pas résister. D’accord ?Que puis-je faire d’autre que de dire oui de la tête !Quand je retrouve mes esprits, ma bouche est libérée, ouf. Le vieux docteur revient devant moi.— Est-ce que vous vous souvenez de ce qui s’est passé ?— Nouiioon.Un drôle de son sort de ma bouche.— Ne parlez pas, répondez de la tête, cela va revenir rapidement, enfin au moins partiellement dans un premier temps. Donc si j’ai bien compris, vous ne vous souvenez pas de tout ?Je fais un oui de la tête.— Cela fait douze jours que vous êtes avec nous.Mes yeux montrent une grande surprise.— Vous participiez à une soirée arrosée sur votre lieu de travail. Vous vous en souvenez ?Je fais un oui de la tête.— Durant cette soirée, vous avez eu un problème cardiaque. Vous aviez une artère autour du cœur qui présentait un défaut, limitant le passage du flux sanguin. Une partie de votre cœur a manqué de sang provoquant une crise cardiaque.Le docteur peut lire mon étonnement dans mes yeux.— Eh oui, madame, malgré vos trente ans, votre cœur a eu une faiblesse.Je fais un oui de la tête, pour lui montrer que je commence à comprendre, une larme à l’œil.— Pour être honnête, vos analyses montrent que vous consommiez de l’alcool régulièrement, que vous fumiez et surtout que vous prenez des amphétamines, donc cela devait arriver tôt ou tard !Je fais un oui de la tête et je ne peux retenir d’autres larmes qui coulent sur mes joues.— Mais je vous rassure, votre cœur n’a aucune séquelle. Si vous corrigez votre régime, vous n’allez garder qu’un mauvais souvenir de ce difficile moment, et un ressort.Tout s’écroule dans mon cerveau en comprenant ce qui m’arrive. Eh oui, pour tenir le coup avec mes journées de douze heures de travail minimum, plus le sport, les amis, les virées, les galipettes… Pour m’aider, je prends trop de liberté avec mon hygiène de vie.oooOOOoooCela fait trois ans que je travaille dans une grande banque française, une des rares femmes dans un monde d’hommes, ou plutôt de requins. Il faut être très fort pour tenir le coup dans ce milieu. Et moi, avec mon mètre soixante-cinq, mon corps de gonzesse, des seins qui se tiennent bien, des fesses bien présentes, ma tignasse blonde et mes yeux bleus, j’ai dû bosser trois fois plus qu’un autre pour me faire admettre, alors oui, maintenant j’en use et abuse.Je ne cache pas non plus avoir utilisé mon cul pour arriver à mes fins. Je sais, ce n’est pas bien, mais je m’en fous complètement. Pour moi, l’important c’est la victoire, pas la course. Oh ! Jamais avec les collègues de boulot, mais je n’hésite pas à donner de ma personne pour obtenir ce que je convoite.Je vis seule dans un beau loft sur les quais. Hors de question qu’un homme ou qu’une femme m’empêche de faire ce que je veux, quand je veux. Inutile de me parler d’enfants : impossible pour moi de quitter mon poste de travail trop longtemps, de peur de me faire doubler par mes collègues. Et en plus, je ne veux pas déformer mon corps que j’ai tant de mal à garder au « top ».oooOOOoooToute l’équipe sort de ma chambre, après m’avoir expliqué la suite du traitement et comment appeler en cas de besoin. Je suis épuisée, je me sens vide et sans force. Je replonge dans un sommeil très profond, mais perturbé par un rêve. Des yeux qui me caressent avec une immense douceur et plein de tendresse.Rapidement, je prends le dessus et mon caractère de battante m’aide beaucoup. Je retrouve mon souffle, je remarche rapidement. Les visites de ma famille et de mes collègues sont de bonnes bouffées d’oxygène. Tout irait pour le mieux, sauf que je rêve toujours et toujours le même, ces yeux me hantent.Un matin, on me déplace dans le service de médecine pour quelques jours, avant de me laisser sortir enfin. J’ai bien entendu droit à la visite d’un addictologue qui souhaite m’entretenir sur mes problèmes. Il est adorable, ne me juge pas. Il se contente de me faire parler pour me mettre face à ma réalité. Je suis tellement bien avec lui que je finis par lui parler de mes rêves.Je lui explique que le premier visage de l’homme que j’ai vu en sortant de mon grand sommeil, me hante. Toutes les nuits j’ai l’impression que cet homme vient s’occuper de moi, de mon visage plus précisément. Mon addictologue me fait parler et parler, encore et encore. Tous les jours, ce médecin est venu me voir. La veille de ma sortie, il me demande :— Est-ce que vous voulez rencontrer cet homme ?— Quel homme ? lui réponds-je instinctivement, avant de comprendre.— Voyons madame, nous savons tous les deux de qui je veux parler !— Oui, vous avez raison.Un silence s’installe, il me laisse le temps de la réflexion. Je finis par lui demander :— Vous le connaissez ?— Madame, notre établissement est très sérieux et tout est répertorié dans votre dossier, donc oui, je sais qui est votre homme, car il a mentionné son nom dans le dossier, quand il a signalé votre réveil.— Euh, oui, je vois.Nouveau silence, encore plus long. Je veux le voir, mais comment vais-je réagir ?— Oui, je veux le rencontrer.— Quand ? me demande-t-il.— Euh, je ne sais pas, dès qu’il sera disponible.— Si vous le souhaitez, il est au bout du couloir et il m’attend.Cette fois-ci, il ne me faut que quelques secondes pour me décider.— Alors ce sera tout de suite.— Vous êtes certaine ?— Oui !Quelques minutes après, on tape à ma porte. Un grand gaillard entre après avoir eu mon autorisation.— Bonjour Lilas, me dit-il.C’est bien lui, ce sont ces yeux, et maintenant que je vois son visage en entier, je suis certaine que je le connais. Lui aussi puisqu’il m’appelle par mon prénom.— Bonjour…— Tu ne me reconnais pas ?— Si, enfin, non, je suis certaine de vous connaître, mais cela ne me revient pas.— Peut-être qu’avec ça, tu vas me remettre.Il s’avance et me montre son badge.C. H. U. de ROUENLéonard AlganASHMes yeux s’arrondissent et, enfin, cela me revient !— Léo ?— Oui, c’est moi !oooOOOoooLéo faisait partie de mon groupe de classe au lycée en bac S, mais pas de mes amis. Nous n’étions pas du même monde : moi, fille d’industriel local, et lui, issu des gens du voyage sédentarisés. Et pourtant, c’est bien en partie grâce à lui si j’en suis là aujourd’hui.Alors que j’étais bonne élève partout, sauf pour les statistiques et probabilités, lui avait une facilité avec tout, surtout avec ces satanées matières, sauf avec le français. Dans notre établissement, il y avait des cours de soutien, assurés par les profs, mais aussi par des élèves volontaires et sélectionnés. Je m’étais inscrite en statistiques, avec un professeur. Malheureusement, rien n’y faisait, je ne comprenais rien. Une copine qui avait suivi le même soutien, mais donné par ce fameux Léo, en était ressortie toute joyeuse.Hors de question que j’assiste à des cours donnés par un élève, mon standing ne me le permettait pas, mais en même temps, il fallait que j’avance. Mon bon papa m’avait proposé de le faire venir à la maison pour des cours particuliers, rémunérés bien entendu. Et effectivement, ce type avait le don pour simplifier et faire passer son message.Garce comme j’étais (et comme je suis encore), je l’ai chauffé. Je m’amusais à lui laisser entrevoir un décolleté très profond, une cuisse presque entière et même carrément ma culotte. Il n’avait jamais eu un geste déplacé, mais je savais qu’il n’était pas insensible, ses regards de travers pour tenter d’en voir plus et la bosse dans son pantalon parlaient pour lui. Je me souviens aussi qu’un jour, je lui avais pris la main pour la poser à l’intérieur de ma cuisse, sous ma jupette, presque à la limite de mon string et je lui avais dit :— Léo, si j’ai mon bac avec mention, et surtout une bonne note en maths, je te promets qu’on passera une nuit ensemble.— Euh, non, pourquoi ?— Comment ça, je ne te plais pas ?— Euh, si bien entendu, mais je ne fais pas ça pour ça !J’avais remonté ses doigts sur ma culotte, il avait pu ressentir mon humidité et j’avais posé ma main libre sur son sexe.— Moi non plus, mais tu sens, j’en ai envie et à ce que je peux toucher toi aussi.— Bah, euh… je…— Allez, je te laisse tranquille, mais une promesse reste une promesse.J’avais eu mon bac avec mention TB, avec 19 en math, mais je n’avais jamais tenu ma promesse.oooOOOooo— Je comprends maintenant que tes yeux ne m’étaient pas inconnus. Mais qu’est-ce que tu fais ici, tu es médecin ?— Non, comme c’est inscrit, je travaille ici en tant que ASH.— ASH ?— Agent de Service Hospitalier, je fais le ménage entre autres.— Mais comment c’est possible, tu as fait quoi après le bac ?Léo m’explique rapidement que ses parents ne pouvaient pas suivre et qu’il a dû aller au boulot. De petits boulots en gros boulots, il est arrivé ici et a rapidement monté les échelons pour être chef de l’équipe de nettoyage de nuit en réanimation. La zone la plus sensible de l’hôpital. J’ai besoin de prendre du temps pour analyser les informations, puis je reprends la conversation avec une voix plus suave.— Donc, je n’ai pas rêvé, tu venais bien me voir toutes les nuits ?— Oui, j’avoue !— Et tu me caressais le visage ?— Oui, madame le procureur !— Arrête tes conneries, je n’ai pas envie de rire avec ça.Mon ton a été sec et méchant, il fige Léo. Je m’en veux immédiatement. Alors que Léo regarde par la fenêtre. J’en profite pour le détailler. Il est encore plus grand, avec des épaules encore plus puissantes et un cul tout en rondeur monté sur des jambes puissantes. Je dois reconnaître que ce corps m’attire.— Dis Léo, tu es marié ?— Oh, non !— Tu as quelqu’un, quand même ?— Euh, non plus. Et toi ?— Euh, moi non plus, mais ce n’est pas le sujet. Léo, viens là  ! Encore, approche jusqu’au bord du lit.Il s’approche enfin et finit par arriver au bord du lit proche de moi. Je tends la main directement sur la bosse sous son pantalon de service blanc légèrement moulant. Il a un mouvement de recul, mais je l’attrape fermement.— Je veux te revoir après ma sortie.— On en reparlera plus tard.Il est parti comme ça, sans autre explication, et il n’est jamais revenu me voir. Je suis effondrée, mais je ne montre rien. Pour la première fois de ma vie, un homme me résiste, et c’est celui que je voulais le plus dans mes bras.J’ai eu beau tout essayer depuis ma sortie de l’hôpital, je n’arrive pas à m’enlever Léo de l’esprit. Je crois le voir partout dans la rue, je rêve de lui, j’ai même imaginé qu’il me caressait sous la douche alors que ce n’était que moi. Ma famille n’arrive pas à comprendre ma tristesse. Au boulot, je suis inefficace et mon portefeuille est convoité par un jeune loup aux dents longues.Comme je refuse de retomber dans mes travers, la seule chose qu’il me reste à faire est d’accepter les quinze jours de congé que m’impose mon supérieur.Il faut que je le retrouve. Il ne me faudra que deux nuits de veille devant l’hôpital pour le voir sortir. Je ne lui laisse aucune chance de se sauver. Je profite de sa surprise pour passer mes mains autour de son dos, pour le serrer le plus fort possible en plaquant ma tête sur sa poitrine et en criant presque :— Ne me rejette pas, j’ai besoin de toi.Une fois la surprise passée, à son tour il enlace mon petit corps de femme. Dans ses monstrueux bras, je suis bien, je m’apaise, je me relâche. Je sens des larmes couler sur ma tête, je laisse les miennes se libérer. Je n’ai pas envie de mettre fin à ce doux moment romantique, mais mon nez a besoin d’être nettoyé, le sien aussi d’ailleurs. À peine ai-je retrouvé un minimum de dignité que je l’accroche par le bras et lui impose :— Emmène-moi chez toi.— Ce n’est pas possible.— Pourquoi ?— Ce n’est pas que je ne veux pas, mais ce n’est pas un endroit pour une femme comme toi ; et, de toute façon, il faut attendre les premiers bus, je n’ai pas de voiture.— Comment ça, une femme comme moi ? Qu’est-ce que tu sais de moi ?Je vois bien que ma question le dérange, mais il finit par tout me dire. Je découvre qu’il sait presque tout de ma vie. Il avoue avoir fait une petite enquête durant mon coma. Mais j’insiste et, devant mon grand sourire, il comprend que je ne le lâcherai plus. Seule la force me ferait changer d’avis et il n’en est pas capable, il est bien trop gentil.On décide de prendre ma voiture, mais, arrivé devant mon carrosse, il explose de rire. Et je me rends compte qu’il va avoir du mal à rentrer sa grande carcasse dans ma mini dernier cri toutes options ! Après plusieurs minutes de contorsions, mais surtout de fous rires, il arrive à s’installer. Vingt minutes plus tard, on est devant ce qu’il me dit être chez lui et c’est le même cirque pour qu’il sorte sans tomber. Comme il fait encore noir, il me propose d’entrer directement prendre un déjeuner, on visitera après. Malgré le café et le morceau de pain, je vois bien qu’il a sommeil. Je me lève, range ce qu’il faut dans le frigo et lui attrape le bras.— Viens, on va s’allonger un moment, j’ai mal dormi depuis que je te cherche.Pour mon plus grand bonheur, il est d’accord et m’entraîne dans sa chambre, mais il veut prendre une douche avant. Sans lui laisser le choix, je décide de partager sa douche en le rejoignant dans la salle de bain, dès que j’entends l’eau couler. Il est magnifique, un vrai dieu grec. Comme il est de dos, il ne peut pas me voir me déshabiller. Sa douche ressemble aux douches des vestiaires de sports, pas de bac, pas de porte, pas de rideau. J’ai subitement une petite hésitation, c’est maintenant ou jamais, « j’y vais ou j’y vais pas… »En me collant dans son dos et en passant mes mains autour de son ventre, je sais que j’ai partie gagnée, car il ne bronche pas, il m’attendait ou il m’a entendue, qu’importe, je le veux. Je câline mes seins dans son dos, je couvre ses épaules de tendres baisers, je caresse sa poitrine et son ventre. Il tente de passer ses bras dans son dos pour m’atteindre, mais je lui interdis fermement de bouger. Je lui ordonne de poser ses mains sur le mur de chaque côté de la colonne de douche et d’écarter un peu les jambes. Une fois que j’ai obtenu ce que je veux, je me décale un peu sur le côté pour attraper son sexe déjà bien gonflé. De mon autre main, je lui caresse le dos et les fesses. Mes yeux plongent dans les siens et je le branle avec une infinie tendresse. Sans être énorme, son sexe est proportionné à sa carcasse et avec ma petite main, je n’arrive plus à en faire le tour complet, alors je me mets devant lui sous l’eau et j’utilise mes deux mains pour enfin le faire lâcher bruyamment un énorme jet de sperme. Je suis aux anges, je me sens énormément bien, comme jamais je me souviens d’avoir été.On finit notre toilette tout en douceur. On peut même parler d’affection et pourquoi pas d’amour. Blottis dans le lit, il me prend dans ses grands bras, mon dos contre son torse, son sexe contre mes fesses. Deux secondes après, je plonge dans un sommeil d’une immense profondeur tellement je suis bien.Bbbzzz ! Mais qu’est-ce que c’est que ce vacarme ! Je fais un bon dans le lit, je sens une grosse masse me plaquer, ventre contre le matelas. L’horrible bruit s’arrête. La masse qui me maintient en place s’allège, mais elle me bloque toujours. Je sens ses lèvres sur une de mes épaules, puis dans mon dos, puis sur mes reins et doucement elles descendent, trop lentement à mon goût. Je bouge mes fesses pour l’inviter, je gémis pour l’encourager. Enfin elles arrivent. Il bouge, se déplace, m’écarte les jambes en grand. Ses lèvres s’occupent de mes fesses, aucun millimètre n’est oublié. Je ne peux me retenir.— Oui, là , non plus bas, oui là , là , insiste, là  ! Hum !En plus, maintenant ses mains se posent sur mes épaules et me massent affectueusement. C’est fantastique, je ressens des choses pour la première fois de ma vie. On me traite avec tendresse, avec beaucoup d’affection. Je n’en peux plus, je veux jouir, je dois jouir, il faut qu’il me fasse jouir.Je cambre mes reins au maximum pour tenter de lui montrer mon besoin. Je pense qu’il a compris, car sa bouche descend et enfin sa langue lèche mes lèvres. Ce simple contact me fait jouir puissamment comme je n’ai jamais connu. Une jouissance libératrice qui laisse de la place à un besoin encore plus grand. Sa langue me pénètre, ressort, revient repart, rapidement je jouis une nouvelle fois. Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je ne me reconnais pas. Je découvre des plaisirs inconnus et qui s’amplifient quand l’appendice s’attaque à mon clitoris. Je colle mon sexe au maximum sur son visage. Son nez rentre entre mes fesses, j’explose tellement fort qu’il me faut obligatoirement prendre un peu de repos. Je m’effondre. Mon bassin vibre de longues minutes et enfin mon souffle revient.Ses mains puissantes m’invitent à me retourner. Sitôt fait, il s’allonge sur moi et me pénètre lentement. Pour éviter de m’étouffer, il garde appui sur ses avant-bras, ses mains sous ma tête. Je passe les miennes dans son dos, autant que possible. Il me fait l’amour longuement, lentement, mais aussi puissamment et virilement, avant de revenir à une phase plus calme. Ces alternances ont raison une multitude de fois de mon contrôle. Je suis incapable de dire combien de fois j’ai joui, quand il se libère sur mon ventre.Suite à un moment de repos et de tendresse, il m’explique la sonnerie du réveil à midi. Je m’étonne :— Comment ça, tu cumules deux activités ?— Oui. La nuit, je suis ASH, et l’après-midi, j’anime ma petite ferme pédagogique. D’ailleurs, il est presque une treize heures et dans une heure, j’ai un groupe qui arrive. Je vais faire des casse-croûtes, on fera le tour en mangeant pour que je te présente mon domaine.— Hé, attends, tu parles d’une ferme, mais je suis en tailleur et talons !Il fouille dans une vieille armoire et me propose une de ses chemises de travail, en coton à carreaux :— Elle est trop petite pour moi, elle sera certainement un peu grande pour toi, mais on va bien trouver un truc pour te mettre autour du ventre et pour tes pieds, j’ai toute une série de Crocs en plastique de toutes les tailles. On se retrouve sur la terrasse.Il ne me laisse pas le temps de répondre et sort. Normalement, je devrais me sauver, mais je n’en ai aucune envie, alors je file prendre une douche rapide, je trouve un élastique pour mes cheveux et j’enfile sa chemise et que ça. En sortant, je trouve, juste devant la porte d’entrée, deux paires d’affreux sabots en plastique, dont une me va parfaitement. Sur la table trône une cloche en verre au-dessus d’une tartine à l’ancienne, avec du beurre d’une couleur jaune extraordinaire, une tranche épaisse de jambon gris et un morceau de fromage sur le dessus. Un petit mot m’informe que c’est pour moi et qu’il arrive tout de suite.Je me régale comme jamais avec cette tartine, en plein air et presque à poil. Les courants d’air qui passent sous le tissu m’électrisent. En même temps, je scanne autour de moi. Hormis ma voiture, j’ai l’impression d’avoir fait un bond dans le siècle passé. Quand il revient, je termine ma dernière bouchée. Il me sert un verre d’eau d’une pureté incroyable et déclare :— Bon, je te dois des explications, voilà , j’ai acheté ce domaine il y a dix ans, pour une bouchée de pain. Et depuis, je tente d’en faire quelque chose, mais les finances me manquent très souvent, alors ça n’avance pas comme je voudrais.On discute longuement, je lui pose des centaines de questions et il m’explique tout. Ce qu’il a, ce qu’il veut faire, comment il veut le faire. Et finalement, je ne réponds plus : mon cerveau est en mode « warrior ». Son groupe arrive, il me laisse pour prendre en charge ces jeunes qui me zieutent avec gourmandise. Je rentre, pique quelques feuilles dans l’imprimante et un crayon sur le bureau.En fin d’après-midi, il me retrouve.— Excuse-moi de t’avoir abandonnée aussi longtemps, tu ne t’es pas ennuyée, j’espère, cela a duré plus longtemps que prévu.— Non, bien au contraire, j’ai bien travaillé. Mais on verra ça plus tard.Je lui saute dans les bras et l’embrasse fougueusement. Après un énorme long baiser, des plus chauds, entre nous, je lui demande de me guider dans la chambre. Une fois nus tous les deux, je lui grimpe dessus et lui montre tout mon amour, car maintenant c’est certain, c’est de l’amour. Pour la première fois de ma vie, je prends le risque de montrer mes sentiments, je ne veux pas laisser passer ma chance.Ensuite tout va très vite. Le soir, je le dépose au boulot. À peine arrivée chez moi, je commence à faire mes calculs et surtout à monter mon projet.Durant six mois, Léo ne voit rien et ne comprend rien, enfin je pense. Régulièrement, je passe du temps avec lui, et souvent chez lui, jusqu’au soir ou enfin, je peux lui expliquer ce que j’ai préparé pour nous.— Léo, écoute-moi et prends bien ton temps avant de me répondre, s’il te plaît.— Oui, ma belle, je t’écoute.Il prend ça à la rigolade, mais pas moi, je crois que pour la première fois de ma vie, je vais me mettre à poil mentalement.— Bon, alors voilà . J’ai négocié mon départ de mon boulot et récupéré une grosse prime. J’ai vendu mon loft et malgré ce que je devais encore à la banque, j’ai fait une belle plus-value. Tout ça pour dire que je suis prête à investir et cet investissement, il se fera dans ton projet, si tu veux de moi comme associée.— Euh, oui, je ne comprends pas tout.— Léo, ne joue pas avec moi, tu es bien trop intelligent pour ne pas comprendre. Je te propose que l’on crée une entreprise pour développer ton projet. Tu t’occupes des groupes et de la ferme et je gère la partie finance et commerciale, tout en participant aux travaux manuels avec toi.Il nous faudra des heures et des heures de discussions, des centaines de baisers, des kilomètres de caresses et un nombre incalculable de séances de baises pour réussir à nous mettre d’accord. Mais voilà , trois ans après, l’entreprise fonctionne. Nous nous dégageons chacun un salaire de base, mais finalement, ce n’est que de l’argent de poche, car nous vivons tous frais payés.Je suis encore plus heureuse, ce soir, en entendant mon homme rentrer, car j’ai une nouvelle à lui annoncer. Je finalise notre petit repas du soir, il va venir me faire un câlin, c’est certain et je vais aimer. Il se colle dans mon dos, couvrant ma tête et mon cou de tendres baisers, et il pose ses grosses mains sur mon ventre. Après de longues minutes d’affection, il finit par me dire, en respirant très fort dans ma nuque :Je fonds littéralement en larmes. Mes jambes me lâchent, mon cœur fond, mais il faut que je lui dise.— Merci, mon homme, moi aussi… Par contre, il faudra partager, nous serons bientôt trois.FIN