Quelques années après la deuxième guerre mondiale, j’ai acquis une résidence secondaire, une maison de village dans le Languedoc. C’est une bâtisse en pierres du pays, fraîche en été et peu sujette aux variations de températures en hiver. Autre avantage, elle possède un jardinet attenant. Le village compte quelque deux cents habitants et se trouve à dix kilomètres du bourg le plus proche. On y respire la tranquillité, la vie passe au gré des saisons, la ruralité y persiste encore, bien que sur le déclin.Ce jour-là , une grande effervescence régnait dans la petite communauté.Un maçon, chargé par un propriétaire de construire une nouvelle bâtisse au pied du château près de la rivière, a arrêté ses travaux de fouilles. Un corps, ou plutôt des ossements, sont apparus au fond d’une tranchée. La gendarmerie a été alertée et a fait les premières constatations avant l’enlèvement de la dépouille, pour un examen plus approfondi à l’institut médico-légal. Ce que chacun, et moi-même, attiré par cette agitation non ordinaire, put constater, c’est que le squelette portait un uniforme de la première guerre mondiale.Après le départ de la gendarmerie et de l’ambulance qui a emmené le corps, de petits groupes se sont formés où chacun y alla de ses hypothèses. Musant de l’un à l’autre, il m’apparut que beaucoup d’hypothèses se faisaient jour, toutes aussi plausibles que non fondées. Il faudra attendre qu’une éventuelle identité soit trouvée pour que de nouvelles hypothèses puissent être envisagées.Quelques jours plus tard, le nom du défunt est révélé par la gendarmerie et fait même la une du quotidien local. Il s’agit d’un certain Sébastien X qui a été déclaré disparu au front en 1918, lors des derniers combats avant l’armistice de novembre… Mort assassiné à la sortie de son village d’un coup de poignard dans le dos.Ayant du temps à perdre durant mon séjour, je me dis qu’il serait intéressant de fouiner dans le passé de Sébastien. Je commence donc par assister à son enterrement « officiel ». Peu de monde y assiste. Il est vrai qu’à ma connaissance, il ne reste guère de famille portant son patronyme dans le village. Seuls sont présents quelques édiles et les employés communaux. En retrait, je constate la présence d’une dame âgée, qu’apparemment personne ne remarque derrière un cèdre.Le lendemain, je me rends à la mairie pour consulter l’état-civil et échanger quelques mots avec le maire. J’apprends que Sébastien était le fils de l’instituteur de l’époque, et que celui-ci, veuf depuis plusieurs années, est décédé pendant l’hiver 43 sans laisser de descendance, Sébastien était fils unique.— Quelques personnes âgées l’ont sans doute connu, bien qu’avec l’exode rural beaucoup de familles ont quitté le village, me dit le maire. Peut-être que Manon qui est la veuve de mon prédécesseur et la bru du maire de l’époque pourra vous en dire plus.Je remercie le maire et après m’être enquis de son domicile, je décide de rendre visite à cette Manon.La dame qui m’ouvre est celle qui assistait derrière son arbre à l’enterrement de Sébastien. Cette femme d’une cinquantaine d’années a beaucoup d’allure et même du charme. Il n’est pas difficile de s’imaginer en la regardant qu’elle a dû être très belle. J’avoue que, bien que beaucoup plus jeune qu’elle, j’éprouve un certain émoi en sa présence.— Je m’excuse de vous importuner, lui dis-je, mais ayant du temps libre, je souhaite tenter de remonter dans le temps pour connaître l’histoire de ce malheureux Sébastien, mort assassiné si près de chez lui.— Entrez, je vous prie.Assise à la table de la cuisine, devant un bol de café, elle commence par m’avouer avoir connu Sébastien et, qu’en sa mémoire, elle veut bien m’aider.Elle m’explique que cela a été son premier amour d’adolescente. Qu’après la guerre, lorsqu’elle a eu confirmation de sa disparition, elle a épousé le fils du maire, qu’elle est devenue une femme rangée. Elle a eu deux fils. Comme beaucoup après la seconde guerre, ses fils sont partis à la ville. Elle est veuve maintenant, son mari est mort quelques mois après la capitulation allemande de 45.Ce jour-là , elle ne fait que commencer à me raconter son histoire et celle de Sébastien. Une sympathie réciproque nous encourage à nous revoir. À chacune de nos rencontres, nous devenons plus intimes.Un jour, à mon grand étonnement, elle me dit :— J’ai une surprise pour toi !Elle se lève et va dans un placard dont elle extrait une liasse de lettres.— Par delà les années, j’ai conservé la correspondance de Sébastien, à l’insu de mon mari. Maintenant, je souhaite la relire avec toi.La liasse est importante et ce jour-là , seules quelques unes sont lues, nous ne sommes pas pressés, le plaisir de nous retrouver plusieurs fois par semaine étant partagé. Notre intimité grandit au fur et à mesure de nos rencontres et notre âge nous permet une certaine familiarité.Lorsqu’à la relecture des lettres de son premier amour, son émoi est trop grand, je la prends dans mon bras ou je lui prends la main. Ce qui devait arriver, arriva. Un jour où elle était dans mes bras, elle se tourne vers moi et je ne peux m’empêcher de l’embrasser. Je dévie de sa joue pour embrasser sa bouche et notre baiser devient très vite un baiser charnel, mes mains s’égarent à la rencontre de son corps. Son corps s’ouvre à mes caresses.— Si je te plais un peu, dit-elle, viens, j’ai envie d’un homme.— Tu me plais beaucoup.Me tenant par la main, elle me guide vers l’étage et sa chambre. Elle est encore belle, Manon, et après l’avoir dénudée, j’admire son corps avant de le couvrir de baisers. De ses lèvres que j’abandonne, je suçote ses tétins érigés, plonge ma langue dans son nombril, avant d’atteindre le délice de son abricot juteux. Je sens sa main s’activer sur mon membre tendu avant que sa bouche ne l’emprisonne. Après qu’elle ait trouvé une première jouissance sous les baisers de ma bouche sur sa vulve, mon membre pénètre dans son étui de chair. Quel bonheur ! Nous jouissons après quelques minutes trop courtes dans des râles de plaisir. Après ce plaisir partagé, elle m’avoue :— Tu sais, seul Sébastien m’a vraiment bien fait l’amour. Avec mon mari, je ne ressentais que peu de plaisir, je subissais. Avec toi, je viens de retrouver le goût du plaisir.Depuis ce jour, nous sommes amants et si nous continuons la lecture des lettres, celle-ci est fréquemment entrecoupée par des ébats dont certains pourraient dire qu’ils ne sont plus de l’âge de Manon.C’est grâce aux souvenirs de Manon et à la lecture de la correspondance qu’elle a bien voulu me confier, que je vais essayer de retracer la vie de Sébastien. Les archives de son régiment m’ont également aidé à retracer son parcours pendant la « grande guerre ».*****C’est au début des années 1900, que Manon et Sébastien se sont rencontrés à l’école où enseignait le père de Sébastien, instituteur au village.Ils commencèrent, se trouvant des goûts communs pour l’aventure, par faire les quatre cents coups ensemble. Changeant une vache d’une prairie pour une autre, déplaçant à la Toussaint les pots de fleurs d’une tombe à l’autre, créant un barrage sur la rivière quand elle était basse pour avoir un bassin pour se baigner et autres fantaisies sorties de l’imagination de mômes vivant à la campagne.Après l’école primaire, malheureusement – du moins c’est leur sentiment – leurs chemins se séparèrent. Lui, fils d’instituteur, suivant les vœux de son père, partit au bourg le plus proche pour rentrer au collège. Elle, fille de paysan, n’avait pas, à cette époque, le droit de continuer ses études et dut aider sa mère à la ferme.Le collège étant à une dizaine de kilomètres du village, il logeait chez un oncle qui habitait le bourg. Il pouvait y rester, même le dimanche, mais il préférait rejoindre son village le samedi. Il fit bien souvent le chemin à pieds sauf si, par bonheur, un paysan qui faisait le même chemin le prenait sur sa charrette. S’il se donnait cette peine, ce n’était pas vraiment pour voir ses parents mais bien pour Manon. Ils passaient leurs dimanches ensemble vagabondant dans les bois et les prairies ou, si le temps était clément, se baignaient dans la rivière.Ils avaient découvert un bras de celle-ci, entouré d’un bosquet qui les masquait à la vue et où le fond leur permettait de nager. Depuis leur plus tendre enfance, ils se baignaient nus, à l’insu de leur parents, pour ne pas mouiller leur vêtements. Ils se séchaient en se roulant dans l’herbe de la prairie voisine ou dans une meule de foin à la saison des récoltes.Ils grandirent et, à l’âge de la puberté, sans qu’ils ne s’en rendissent compte, leur attirance amicale se transforma en émois amoureux.Les petits seins naissants de Manon étaient sensibles lorsqu’ils se frottaient au torse de Sébastien et lui ne s’expliquait pas toujours pourquoi son sexe devenait un petit bâton lorsqu’ils roulaient ensemble en se chamaillant.Un jour aussi, en sortant de l’onde Manon laisse une traînée de sang. Sébastien affolé s’inquiète, c’est Manon, fille de ferme qui le rassure.— Tu sais, maintenant je suis une femme !Quelques temps plus tard, c’est Sébastien qui, roulant dans l’herbe avec elle laissa échapper de son « petit bâton » un liquide laiteux.Marion, toujours pratique, lui dit :— Tu vois, maintenant, toi tu es un homme !*****Ainsi, le temps passa, ils étaient amoureux mais ne le savaient pas. Ils étaient tellement habitués à vivre les choses ensemble que cela leur semblait le plus naturel du monde.Malheureusement, après le lycée, pour débuter ses études supérieures, c’est à la ville de Montpellier qu’il dut se rendre. Impossible de rentrer tous les week-ends au village. Ses parents lui trouvèrent un logement à la ville chez une cousine lointaine, jeune veuve de 35 ans.C’était une belle femme, petite comme souvent dans la région, avec des yeux noirs et brillants et de long cheveux qui lui tombaient sur les épaules.Au début de son séjour, Sébastien n’y fit pas très attention, jusqu’au jour où, passant devant sa chambre dont la porte est restée entrouverte, il vit Yvette, sa logeuse, faisant sa toilette. Il ne put s’empêcher de s’arrêter pour regarder ce corps de femme et sentit son « petit bâton », comme l’a baptisé Manon, son petit bâton moins petit déjà , se raidir.Sa logeuse le remarqua à l’instant et lui dit :— Tu n’a jamais vu de femme nue ?— Seulement Manon, répondit-il ingénument.— Entre, si tu veux.Il obéit et, devant ce corps de femme mûre, il eut envie de la toucher, ce qu’elle ne refusa pas. Elle le déshabilla et l’allongea sur le lit pour le caresser avant de s’allonger à son tour et l’attirer en elle. Elle lui fit découvrir l’amour charnel. Plusieurs fois par semaine, à partir de ce jour, elle l’invita à la rejoindre dans sa chambre pour parfaire son éducation tout en profitant de la vigueur d’un jeune partenaire.Après l’avoir fait jouir entre ses lèvres, elle lui apprit à donner du plaisir avec sa bouche et sa langue et à goûter le suc de la jouissance féminine. Elle lui fit aussi découvrir qu’une femme possède plus d’une porte pour les plaisirs.Dès ses premières vacances au village, n’ayant pas de secret pour elle, il raconta son aventure à Manon, qui fut heureuse qu’il ait été déniaisé par une femme mûre.Elle était aussi heureuse que, grâce à son expérience, au cours de leurs ébats, il put lui procurer du plaisir tout en la respectant. Elle ne se priva pas, en bonne élève, de lui en donner également, en se faisant raconter les gestes de son amante, pour les reproduire.Ils découvrirent enfin ensemble la jouissance, soit tête-bêche, bouches à sexes, soit par la sodomie. Leur bonheur d’être ensemble fut complet, les orgasmes qu’ils se procurèrent les unirent encore davantage.*****Dans le village, il était évident aux yeux de tous qu’ils étaient amoureux, mais ils n’étaient pas fiancés. Jean-Louis, le fils du maire avait, lui aussi, des vues sur la belle Manon et, en l’absence de Sébastien, ne ratait pas une occasion pour essayer de l’isoler dans une grange ou derrière une étable et la peloter contre son gré. Elle eut beau lui dire qu’elle aimait Sébastien, il persista à essayer de la séduire, notamment en lui faisant étalage de la fortune de son père, gros propriétaire terrien.Lorsqu’il y avait un bal au village, il la poursuivait de ses assiduités, empêchant les autres garçons de danser avec elle. Quant Sébastien en congé était au village, il le provoquait sans arrêt, mais sans résultat. D’un calme olympien, Sébastien faisait semblant de ne pas comprendre.Lorsque la guerre éclata, Jean-Louis, aîné de cinq garçons resta à la ferme de ses parents, alors que Sébastien était appelé sous les drapeaux. Étant universitaire, il fut appelé dans un centre d’instruction pour officiers de réserve.Avant son départ, alors qu’ils se chamaillaient, comme à leur habitude, tout en se caressant Manon lui dit :— Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve, avant que tu ne partes au front, je veux être ta femme !Joignant le geste à la parole, elle attira Sébastien sur elle pour lui offrir sa virginité et sentir son amant en elle… Elle exulta de plaisir lorsqu’elle sentit le sperme de son amant gicler dans sa chatte, provoquant son orgasme.*****Son écolage d’officier terminé, il fut affecté à l’artillerie, avec la responsabilité d’une batterie hippomobile. Cela lui offrait l’avantage de ne pas croupir au fond d’une tranchée, les batteries étant légèrement en retrait du front. Du fait de sa mobilité, son unité se déplaçait également suivant les besoins et l’évolution du front. Il y avait au sein de son peloton une bonne ambiance fraternelle, ses hommes l’appréciaient pour ses qualités humaines.Au lieu de vivre dans la boue, ils s’arrangeaient en général pour bivouaquer dans des bâtiments abandonnés, bien souvent en ruines. Ils se trouvaient en Champagne et, de temps à autre, découvraient dans un de leur bivouac, au fond d’une cave, quelques bouteilles abandonnées auxquelles ils faisaient honneur pour oublier quelques instants la précarité de leur sort de combattants.Si sa situation était meilleure que celle des poilus dans leurs tranchées, les semaines se suivaient, les mois et bientôt les années, sans que la situation ne changeât.Les permissions étaient rares, et rarement suffisantes pour que Sébastien puisse rejoindre son village. Lorsque cela arrivait, c’est avec Manon qu’il passait les quelques heures de liberté, la plus grande partie au fond d’un lit, ou au bord de la rivière si le temps le permettait, à faire l’amour. Se demandant à chaque fois si ce n’était pas la dernière fois.Manon me raconte :Lors d’une permission de Sébastien, la cousine Yvette était elle aussi présente à l’occasion d’un mariage. Après le banquet, dans l’après-midi, Sébastien et elle s’éclipsaient en douce lorsque la cousine les interpella :— Ou allez-vous, les amoureux ?— Nous allons à la rivière nous baigner.— Je peux vous accompagner ?— Bien sûr !Arrivés dans notre crique secrète, Sébastien et moi nous nous sommes déshabillés comme à notre habitude, la cousine a fait comme nous. Je me surprends à la regarder et me dis que cette femme qui approche de la quarantaine est belle, je comprends que Sébastien ait eu envie d’elle. C’est à trois que nous chahutons dans l’eau, nous bousculant, nous arrosant l’un l’autre.Sur la berge, après nos ébats aquatiques, où nos corps se sont frôlés, Sébastien bande.— Si vous voulez faire l’amour, dit Yvette, ne vous gênez pas pour moi !Je lui répondis :— C’est que je ne sais pas si c’est avec toi ou avec moi qu’il a envie de baiser !— Alors, baisons à trois, dit-elle !Et là , mon amoureux, s’est surpassé, passant de sa cousine à moi, il nous a fait jouir. J’ai aussi découvert que les caresses d’une femme sont également agréables. Yvette m’a caressée pendant que Sébastien me faisait l’amour et j’ai tellement aimé que je lui ai offert moi aussi du plaisir. Allongée sous elle, je lui ai sucé le clitoris tout en regardant la belle verge de mon amant aller en elle.Après nous avoir fait l’amour à chacune, une nouvelle fois affalées dans l’herbe, Yvette m’a dit :— Tu es une fille formidable.— Faire l’amour, avec deux femmes comme vous, c’était génial, nous dit Sébastien.Affalés les uns à côté des autres, mon jeune amoureux, entouré de ses deux maîtresses était heureux. Je ne suis pas jalouse de la belle cousine et j’étais tout aussi heureuse.Un baiser, nous a réunis tous les trois avant de rejoindre la noce. *****En 17, il fut blessé par un éclat d’obus. Manon, avertie, fit le voyage jusqu’à l’hôpital de campagne où il était soigné. Comme officier, il bénéficiait d’une alcôve « privée », ce qui leur permit tout de même certain ébats.Elle me raconte, alors que nous sommes enlacés.— Lorsque je suis arrivée dans son alcôve, je lui ai sauté au cou, nous avons échangé un baiser fougueux. Caressant son corps, j’ai eu envie de lui donner du plaisir et l’ai caressé sous le drap son membre tendu. Je l’ai branlé jusqu’à ce qu’il éjacule entre mes doigts…Le lendemain, il avait eu l’autorisation de s’asseoir dans le fauteuil à côté du lit… Quand je l’ai embrassé, nue sous ma jupe, je me suis mise sur ses genoux pour m’empaler sur sa virilité dressée. C’est à ce moment que le sergent Gaston est arrivé. Je n’ai pas bougé tout le temps de sa visite, je ne sais pas s’il s’est rendu compte de ce qui se passait ou non. Ce qui était merveilleux, c’est que Sébastien pendant tout ce temps est resté avec son phallus bien raide en moi. Je devais me retenir pour ne pas jouir. Lorsque Gaston est parti, il n’a pas fallu longtemps pour que le plaisir nous réunisse. À chaque giclée de son sperme, je frémissais de bonheur.À la fin de son récit, nous nous retrouvons dans les bras l’un de l’autre. Elle s’est assisse sur moi dans la même position qu’elle le fit naguère avec son Sébastien ; empalée sur mon sexe dressé, c’est elle qui nous mena vers la jouissance, elle jouit longuement avant de me faire éjaculer, m’accompagnant dans un nouvel orgasme ponctué de :— Oh ! Oui… Oh ! Oui ! C’est comme si mon Sébastien se vidait les couilles en moi !Alors que côte à côte, nous récupérons de nos échanges sexuels, elle me dit :— Tu sais, je crois que si Sébastien avait vécu et que nous ayons fait notre vie ensemble, il aurait peut-être accepté que nous fassions l’amour avec toi !… Comme nous l’avons fait avec Yvette !*****Lors de son dernier séjour au village, à l’automne 1918, une fois de plus, le ton est monté entre François et Jean-Louis, ce dernier ayant une nouvelle fois proposé le mariage à Manon.À un moment, Jean-Louis énervé, comme à son habitude agressant François lui dit même :— Tous les jours il y a des soldats qui se font tuer sur le front… Qu’est-ce que tu attends pour crever, au moins Manon serait débarrassée de toi !— Tu es dégueulasse de souhaiter la mort de François, lui crie Manon, alors que toi tu restes peinard à la maison !— Je veux que tu sois ma femme, et je n’abandonne pas facilement, lui répond-il !Ce fut leur dernière algarade avant qu’il ne reparte pour le front, où il n’arriva jamais.En dehors de l’histoire racontée par Manon, dans les archives de son régiment, le seul renseignement concernant sa disparition est datée du 26 septembre, début de l’offensive décisive vers la victoire. Les servants de la batterie qu’il commandait ont tous été tués par un obus adverse ayant touché de plein fouet les munitions de réserve du canon. Certains corps furent entièrement déchiquetés, le rapport concernant la mort du lieutenant qui n’a pas été retrouvé, fait état du fait qu’il était parti en avant pour observer l’ennemi à la jumelle et a dû être enseveli ou déchiqueté par un autre obus tombé en avant de la batterie. Seul le sergent Gaston X, grièvement blessé avait survécu à ses blessures.Fort de ces renseignements, j’ai pu retrouver le sergent. Il vit toujours, il est cordonnier à Carcassonne, place de la République.Voilà ce qu’il m’a raconté :— Le matin de l’offensive, François devait rentrer de permission. Lorsque le colonel est passé, il n’était pas là . Nous l’aimions bien notre lieutenant, aussi j’ai dis au colonel qu’il était parti en reconnaissance en avant des lignes. Je ne sais pas quand il nous a rejoints, parce que nous avons été pris rapidement sous un déluge de feu de l’artillerie allemande et que je me suis retrouvé quelques heures plus tard à l’hôpital, avec une jambe en moins !À ce moment de son récit, je l’ai interrompu pour l’informer des derniers événements suite à la découverte du corps de François près de son village.— Mon dieu, quelle triste fin, on ne connaîtra sans doute jamais son assassin, si longtemps après. Embrassez Manon pour moi, je l’ai rencontrée lorsqu’elle est venue voir François blessé, c’était une gentille fille. Je me rappelle qu’ils devaient faire l’amour lorsque je suis rentré dans leur alcôve. J’étais moi un peu en manque, je me suis surpris à bander en plongeant mon regard dans le décolleté fort échancré de Manon. Il avait dû être exploré par la main de mon lieutenant et je pouvais y apercevoir un joli tétin très tendu. Je ne me suis pas attardé, mais à peine sorti, j’ai entendu quelques râles de plaisir, je pense qu’ils venaient de jouir. Je dois avouer qu’en rentrant à mon casernement, je me suis masturbé en pensant au joli téton de Manon…Lorsque je quittai Gaston, il avait l’air fort ému par les nouvelles que je lui ai apprises.Le soir, lorsque je raconte à Manon les raisons de sa disparition officielle, elle me dit :— Quel dommage, que Gaston, par amitié pour François ait couvert à l’époque son absence. Si une enquête avait été ouverte à ce moment là , on aurait peut-être découvert son assassin.Je lui raconte aussi qu’elle avait à son insu donné du plaisir à Gaston…Elle me dit en souriant :— Si j’avais su, je l’aurai bien branlé moi-même !Faute d’avoir Gaston sous la main, en disant cela c’est ma verge qu’elle masturbe avant de la prendre entre ses lèvres pour déguster mon sperme, prélude à un nouveau délire de sexe.Manon ne saura jamais si son amant de cœur a été assassiné par un maraudeur, ou si elle a vécu sa vie de femme avec un assassin !