Écoute bien cette histoire, ma petite Romaine. Tu es nue devant moi. Vois comme mon corps a envie de toi. Mais je tiens à te conter ma vie avant que tu te donnes. J’habite Rome depuis tant d’années, et l’existence d’un aristocrate est bien vile. Sache que tu te livres à un infâme tribun de la République.Le matin, les rues de Rome étaient encombrées. Le soleil avait déjà doré les toits des riches demeures, et les esclaves, les serviteurs se pressaient pour l’achat des victuailles. Une rumeur s’élevait de la cohue des marchés. Les réceptions nocturnes des aristocrates de la cité réclamaient d’abondantes provisions.J’appartiens, comme tu le sais, à une ancienne famille aristocratique. Mon père, Cassius Bonius, était romain depuis trois générations. Il possédait quelques demeures dans la capitale et des terres aux abords de la ville. Ma mère, issue d’une famille du sud de l’Italie, avait enrichi son mari de beaucoup de terres en fermage. Nous n’étions pas de la haute aristocratie, mais nous jouissions, du fait de notre lignage, d’un certain respect.Nous étions également appréciés par le peuple car notre famille avait toujours usé de son pouvoir avec sagesse. Nous respections nos employés.Un couple de plébéiens, Poulo et Virgia, gérait l’une des fermes, située pas très loin de Rome, au-delà du mont Palatin. Ils avaient trois filles : Frisia, Niocléa et la plus jeune, Amélia. Depuis de longues années, leur famille servait la mienne. Mon père avait recruté leur fille aînée comme servante suite à une entrevue avec sa mère, Virgia. Cette plantureuse plébéienne avait toujours compris la nature lascive de mon père.C’était une marque d’estime que d’engager à son service une jeune fille. Ces plébéiens manquaient de garçon pour les aider aux travaux des champs. Une fille est une bouche à nourrir ; un garçon c’est des bras qui nourrissent.Quelques années plus tard, l’aînée, Frisia, était cuisinière en chef dans ma demeure romaine. Elle dirigeait trois employés et quatre esclaves. Femme de caractère, Frisia décidait tout et tout le monde obéissait. Pendant de longues années, elle avait servi la maison en tant que servante. J’avais engagé sa sœur cadette, Niocléa, lorsque cette dernière eut quinze ans. Elle apprit le service auprès de sa sœur aînée.En plein cœur de Rome, ma maison était assez vaste mais sans comparaison avec les plus nobles de mes amis. Je n’avais guère de goût pour le luxe ostentatoire. Moi, c’est plutôt la luxure ! Les marbres de Carrare, des tentures de soie, quelques mosaïques simples. Par contre j’affectionnais mon jardin intérieur. Véritable cœur de la maison, il était entouré par des colonnades richement sculptées. C’est le souvenir des ébats de ma mère qui me vaut cet attachement immodéré. Mais je te raconterai cela plus tard.Frisia avait perdu sa virginité dans mon lit le jour de sa majorité. La jeune fille avait le regard vif et la hanche aguicheuse. Sa toison fournie sentait bon. Ce jour-là, je lui avais fait cadeau d’un collier d’ambre. C’était chose rare de ma part pour une plébéienne. Mais la jeune fille était efficace dans son service et les terres que ses parents avaient en fermage avaient un très bon rendement. Surtout j’avais bu et je concevais depuis longtemps le projet de la découvrir intimement. À entendre mes allusions – pas toujours raffinées – sur les avantages à se donner, la jeune Romaine dut concevoir le projet qui allait nourrir son ambition. Raisonnement que sa mère avait déjà échafaudé quelques années auparavant avec mon père.Ce soir-là, elle entra dans ma chambre en écartant doucement la toile pourpre qui voilait l’entrée. Son pas n’était pas tout à fait assuré. Sa tunique de toile ocre l’habillait et, les plis, savamment arrangés, exposaient avantageusement sa silhouette plantureuse. Muette, elle fit tomber son habit à ses pieds. Sa poitrine ferme et ronde mettait en valeur une taille fine et des fesses hautes. Comme toutes les femmes de sa famille, Frisia avait la peau halée et les cheveux épais et sombres. Sa toison abondait de poils noirs et frisés. Après un moment où la jeune femme demeura sous mon regard indiscret, elle pénétra ma couche.— Je vous remercie pour le collier d’ambre, murmura-t-elle, un peu honteuse.— Mais tu n’es pas obligée !— …— Pourquoi fais-tu cela Frisia ? demandai-je, hypocrite, en contemplant son dos nu.Ma main touchait sa peau.— Cela fait longtemps que je suis servante pour vous, maître…Pouvait-elle exposer plus explicitement son but et dévoiler l’inavouable vénalité de son ambition ? Serpent tentateur, je lui avais suggéré cette pomme pour assouvir mes propres désirs. Et la morale, me diras-tu ? Et la tienne, toi, qui veux te donner pour les mêmes raisons que Frisia ? Minerve, déesse de la Sagesse, pourrait-elle nous envoyer un message ? Les deux parties ne sont-elles pas gagnantes ? Je vois dans ton œil le sceptique jugement de mon immoralité. Qu’importe !Résolue et directe, Frisia saisit mon sexe qu’elle regarda longuement. La vierge n’en avait certainement jamais touché. Sa hardiesse m’excita et je la serrai contre moi, en plaçant mon érection précoce entre ses cuisses qu’elle serra.Je m’activai ainsi, en lui baisant le cou et les seins. Ma verge gonflait entre ses cuisses puissantes. Je l’embrassai et insinuai doucement ma langue dans sa bouche. Mon haleine alcoolisée ne la gêna pas. Frisia caressait mon torse poilu tout en continuant à comprimer ses cuisses afin de me sentir tout contre ses lèvres. D’un lent mouvement des hanches d’avant en arrière, la plébéienne longeait ma verge qui frottait sa petite moule. Elle savourait avec délectation la raideur de mon phallus entre ses cuisses serrées.Depuis longtemps, Frisia avait remarqué mon attrait pour la luxure. Vénale par atavisme, elle savait son ascension soumise à sa droiture, à la qualité de son service – et également à sa gentillesse à mon encontre. Je suis suffisamment ignoble pour le faire comprendre sans le dire. Je pense également aujourd’hui que sa mère dut lui en toucher mot.Je sentis un liquide qui m’avertit que la vierge était disposée à m’accueillir. La jeune fille m’observa approcher de son sexe avec un peu d’appréhension. Sa toison noire sentait fort. Ma langue pourfendit ses lèvres et son suc s’écoula plus vivement. Sa corolle s’entrouvrait. Ma bouche s’activa et se concentra sur son bouton. Frisia se pâma lorsque mes doigts la fouillèrent doucement. Elle était prête. Ses yeux se fermèrent.J’appelai Manio, une esclave gauloise qui restait toujours à mon chevet. Elle apporta une fiole contenant une huile avec laquelle elle enduisit mon phallus. Manio souriait toujours. Aveugle de naissance, son visage n’exprimait jamais la tristesse et sa douceur me rassurait. Depuis longtemps à mon service, elle savait assouvir tous mes désirs. Voir l’esclave m’enduire ainsi dut exciter la jeune fille, qui s’empala sur mon sexe glissant. Ses cheveux balayèrent l’air. La vigueur de sa jeunesse et la hardiesse de son désir m’enthousiasmèrent. Après quelques mouvements amples, elle jouit bruyamment à mes oreilles. Elle s’effondra à mes côtés. Sa gorge était pourpre et sa respiration haletante. Je la caressai un moment. Ses fesses étaient douces et bien rondes.Je l’observai. Elle avait la jeunesse et la fraîcheur. Ses courbes parfaites me rappelaient celles de Manio, la première fois que je l’avais prise. Quand je regarde sa sœur Niocléa, je retrouve cette jeunesse qui s’exhalait de son corps.Frisia sortit de son apathie. Ses yeux fixèrent ma verge palpitante. Une angoisse passa dans son regard. Je me rappelle les grands yeux noirs mouillés qui me fixaient.— Manio, viens lui montrer, dis-je enfin, en vidant un verre de vin.L’esclave aveugle s’approcha à tâtons, localisa mon sexe et le prit entre ses mains. Le regard dans le vide, la femme me masturbait comme aucune autre femme ne savait le faire. Puis sa bouche enroba mon gland et sa langue lécha le méat. La Gauloise le recracha puis rouvrit sa bouche et le membre pénétra à l’intérieur. Manifestement, la saveur lui plaisait. Elle commença une lente succion, ample, appliquée, accélérant doucement par palier, reprenant le rythme, revenant, augmentant la pression.— C’est bon, Manio, laisse ma servante le faire, maintenant, mais reste là.Frisia s’avança peureusement et commença une fellation un peu maladroite mais consciencieuse. Je la laissai faire car elle m’avait offert sa virginité. Je tendis la main vers l’esclave et lui pelotai les seins, qu’elle avait énormes. La jeune vierge n’arrivait guère à m’exciter.— Manio, fais-toi jouir !L’esclave gauloise commença à se caresser. Depuis toutes ces années, la vue d’une femme qui jouit ou qui feint de jouir avait toujours eu sur mon excitation un effet des plus patents. Manio savait y faire, et sa respiration saccadée commença à me chauffer. Ses doigts sur sa vulve, ses seins se balançant sur sa peau blanche, eurent le résultat escompté. Frisia accueillit, non sans une certaine surprise, ma semence chaude et épaisse qui jaillit par jets successifs sur ses lèvres et ses mains. Elle me regarda avec un peu d’effroi. Sa naïveté excitait ma concupiscence. Elle se nettoya avec une serviette que lui tendit Manio.Nous bûmes une petite amphore de vin des vignes que ses parents avaient en fermage. Au petit matin, ma servante s’éclipsa pour rejoindre le dortoir des servantes. Le lendemain, je nommai Frisia cuisinière en chef. Un poste convoité, puisqu’elle aurait à présent sa propre chambre et des gages plus importants. Elle me remercia et me rendit souvent visite, le soir.Peu de temps après, en visite dans mes fermes, j’allai voir ses parents et j’engageai sa jeune sœur : Niocléa.Tu es nue au pied de ma couche. Tes cheveux d’or sont, pour mon crépuscule, le soleil de la jeunesse. Ils tombent sur tes hanches comme la source de jouvence. Vois ma convoitise se dresser pour toi. Mais, laisse-moi te raconter la suite de mon histoire. La méprisable destinée d’un noble romain dont l’unique souci est d’approfondir ses vices.J’ai été marié, pendant deux ans, à une merveilleuse femme du nom de Graciella. Troisième fille d’une famille noble de Rome, sa dot fut assez mince, mais je l’aimais passionnément et mon père ne put se dérober à ma demande. Elle mourut en donnant naissance à une fille. Mon deuil dura longtemps et je me jurai que plus jamais je ne me remarierais. J’avais nommé notre fille du même nom que sa mère. Graciella avait onze ans à l’époque où Niocléa devint cuisinière en chef à la place de sa sœur Frisia.Les jours se ressemblaient tous. Je buvais beaucoup. Ce jour-là, le repas du midi fut frugal. J’attendais le soir de nobles amis pour festoyer. Ma cuisinière en chef, Frisia, avait dû nous préparer des agapes dont elle avait le secret. Elle ne le savait pas encore, mais ce serait là son dernier repas. Je songeais à la nommer tutrice de ma fille et à la remplacer à son poste de cuisinière en chef par sa jeune sœur Niocléa, maintenant majeure. Frisia avait tenu son rôle avec diligence et compétence durant de longues années. De plus, avant qu’elle fût mariée à mon bouvier, la plébéienne avait su faire preuve de générosité en me faisant don de ses charmes.La diablesse avait le tempérament assez chaud car, la veille de son mariage, elle vint me rejoindre dans ma couche.— Je viens pour la dernière fois, maître. Demain, comme vous le savez, je me marie. Par Junon, je tiens à être fidèle à mon mari.— Frisia, tu es bonne. Voilà cinq ans que tu viens régulièrement me voir et je ne t’ai jamais rien demandé.— Oui Maître. Je le sais.C’était l’été et une douce chaleur pénétrait la chambre. Des effluves d’épines de pin brûlées excitaient nos sens. Le silence durait.— Maître, voulez-vous me demander quelque chose ?Que pouvais-je réclamer à une femme qui s’était totalement donnée ? Mon esprit lascif engendra un obscur projet. Après avoir vidé mon vin, je répondis :— Oui ! fis-je. Ce soir, tu te donneras ou pas, c’est à ta convenance. Toutefois je souhaite que tu me réserves une nuit après ton mariage.— Maître !Frisia s’exclama plus par surprise que par indignation. Une étincelle s’excita au fond de son œil. Ces années à mon service avaient accru ses penchants ataviques pour les choses du sexe.— Le veux-tu ? insistai-je.— Oui Maître, dit-elle, assurée, en ramenant ses longs cheveux en arrière.— Et ce soir-là, tu feras tout ce que je te demanderai ?— Oui Maître, répondit-elle, soumise et un peu excitée.Nous passâmes une nuit inoubliable. Au cours des années qui s’étaient écoulées, mon esclave Manio et moi avions initié ma cuisinière en chef à tous les plaisirs, et ce soir-là elle me fit l’offrande d’une sodomie des plus envoûtantes. Son cul, toujours aussi rond, se tendit à merveille. Elle accueillit ma verge avec une joie non dissimulée. La douleur des débuts avait laissé place à un désir toujours plus fort d’être socratisée. Frisia jouissait si puissamment dans ces moments-là, que je ne pouvais plus me contrôler.Depuis, elle s’occupait uniquement de mes cuisines et rentrait rejoindre son bouvier de mari le soir. Elle paraissait heureuse. Le dernier repas qu’elle prépara fut fantastique.***Niocléa arpentait les étals à la recherche de mets nouveaux pour le fameux festin : des épices d’Orient, des fruits aux saveurs inédites, des viandes épaisses. Elle était suivie par un esclave du nom de Miséo. Le gaillard, d’une stature imposante, portait l’ensemble des commissions de la servante. Niocléa, à présent majeure, s’acquittait de son service avec zèle, comme sa mère autrefois avec mon père.Miséo suivait la jeune femme et accumulait les nourritures sur ses épaules, qu’il avait solides. Malgré la discrétion et la réserve qui caractérisaient sa caste, il ne pouvait soustraire son regard à ce qu’il lui savait interdit. Les hanches de la jeune plébéienne se profilaient à travers sa tunique. Le tissu léger et blanc était si clair que la lumière du soleil matinal laissait aux regards indiscrets et impudiques le loisir d’admirer des jambes fines et des hanches vigoureuses.Niocléa achevait le marché et commençait le retour en empruntant la place si bruyante du marché aux esclaves. Elle savait mon goût pour les jeunes esclaves venues de Gaule et elle inspectait les nouveaux arrivages. Quelques Gauloises à moitié nues étaient exposées sur une estrade et les marchands vantaient la docilité et la qualité de leur marchandise, en osant soulever les pans d’un tissu pour dévoiler une cuisse aguicheuse.Miséo traversa le marché la tête baissée. Cette place, qu’il empruntait tous les jours avec la jeune fille, lui rappelait sa condition. Non qu’il fût malheureux : il mangeait à sa faim ; il n’était pas battu. Mais cette condition le condamnait à se soustraire à ses désirs.***La nuit était tombée et mes invités arrivèrent. Des aristocrates célibataires comme moi ou quelques tribuns venus s’encanailler sans leur femme. Nous prîmes nos exquises victuailles en riant et en chantant. Quelques musiciens agrémentaient l’ambiance d’harmonieuses mélodies. Le vin coulait à flot. La lune était haute dans le ciel lorsque quand je fis appeler cinq belles jeunes prostituées. Rapidement l’ivresse de mes convives se mua en déchaînement sexuel.Deux prostituées étaient prises par trois hommes dont l’appétit s’orientait vers leur bouche. À genoux sur les dalles marbrées de la salle, les femmes suçaient goulûment les trois verges tendues. Les nobles romains se déversèrent allègrement dans les bouches avant de les prendre entre les fesses. Les prostituées riaient à gorge déployée en buvant rasade sur rasade.Une autre, à l’autre bout du patio, entre les colonnes éclairées de flambeaux, était assaillie par le plus vieux d’entre nous. César Paulinus était un éminent patricien. Très écouté au Sénat, il était toujours intéressant de l’inviter aux orgies, qu’il affectionnait. Sa virilité était vacillante, et la femme dut faire preuve d’astuce pour réveiller mon noble ami. Léchant l’orifice anal, la professionnelle malaxait la bourse pendant qu’elle masturbait la verge presque molle.Les deux dernières femmes se donnaient à l’avidité bestiale des autres convives. Sur la table principale, au milieu des cuisses de poulet grillées, des fruits en abondances, les prostituées, les jambes écartées, supportaient la fougue des verges en érection qui se pressaient auprès de leur sexe. Mes amis passaient les uns derrière les autres. Des blagues grivoises fusaient. À présent, le vin coulait plus sur les joues, les bras, les cuisses que dans les bouches.Je les regardais avec beaucoup de plaisir en buvant la boisson que me servait Manio. Les spectacles orgiaques me transportaient toujours.En général, je congédiais les serviteurs à la fin des repas, pour qu’ils n’assistent pas à mes orgies. À dessein, j’avais cependant demandé à Frisia et à sa sœur Niocléa de rester, en prétextant un éventuel service de table tardif. Je pénétrai dans la cuisine pour demander du vin, en titubant un peu. Les deux sœurs lavaient la vaisselle. Frisia avait les mains dans l’eau de la cuve et Niocléa se saisit de deux cruches qu’elle apporta dans le patio. La surprise sur son visage m’excita. D’un regard panoramique, elle inspecta la scène. Les corps enchevêtrés, sortes de monceaux de chairs, de membres et de poils, choquèrent la jeune fille. J’avais toujours trouvé cette petite un peu trop prude et naïve. Elle ne ressemblait guère à sa mère et à sa sœur.Elle sortit sans faire de remarque.Quelques heures plus tard, le vin aidant, mes amis continuaient leur débauche. Quatre d’entre eux se masturbaient sur la plus jeune de toutes, qui se donnait en riant grassement. Elle demeurait allongée, hilare, immobile sous les jets de sperme qui maculaient sa poitrine et son visage.Les autres s’échangeaient les esclaves restantes. Mon bel ami César Paulinus léchait les seins énormes de la prostituée qui l’avait fait jouir. Il aurait pu s’étouffer entre les mamelles phénoménales. Pendant qu’il s’évertuait à titiller les tétons durs, la libertine accusait l’étreinte vigoureuse d’un noble romain.Je remarquais, au bout d’un moment, une tête derrière les paravents entourant le patio. Il me fut facile de deviner la silhouette de Niocléa. La jeunette devait s’exciter de cette orgie, de ces corps amoncelés. J’avais bu et mon funeste dessein se profilait enfin.— Frisia, criai-je en entrant dans la cuisine.— Oui maître ? répondit la cuisinière avec crainte, en constatant mon état d’ébriété.— Te rappelles-tu de ta promesse, la veille de tes noces ?— Oui maître ? répondit-elle en souriant.— Eh bien, suis-moi ! C’est ce soir.Mon ton de voix, choisi sciemment, ne tolérait guère de refus. J’étais saoul et je titubai jusque dans la salle où les gémissements et l’odeur des corps montaient. Frisia eut un geste de recul en découvrant le spectacle. Je surveillais secrètement l’espionne derrière le paravent.— Suce-moi, et ce sera bon.— Maître…— Oui. Qu’as-tu ? lui demandai-je un peu brutalement.— Nous ne sommes pas seuls… dit-elle, après avoir hésité.— Suce-moi et tu seras quitte.Elle s’agenouilla et prit délicatement mon sexe dans sa bouche. Elle était chaude. Du coin de l’œil, elle observait les prostituées autour de nous qui subissaient les assauts de mes invités. Ma bonne cuisinière m’offrait une belle fellation. D’abord un peu hésitante, elle gagnait en vivacité et en sensualité.Sa sœur bougea derrière le paravent. Elle avait dû reconnaître sa sœur. Cette certitude m’excita. La fellation était divine, et le spectacle orgiaque sous mes yeux décuplait mon excitation. Je me répandis enfin dans la bouche de la plébéienne en observant la réaction de son espionne de sœur. Elle me but en me regardant avec fierté.***Le lendemain, le réveil fut tard dans l’après-midi. Après avoir émergé, je convoquai les deux sœurs.— Frisia, tu as bien travaillé toutes ces années. Tu ne seras plus en cuisine à présent. Tu t’occuperas de ma fille Graciella.— Merci Maître.Frisia avait seulement vingt et un ans et accédait à un poste des plus respectables. C’était inespéré pour une plébéienne. Son abnégation à mon encontre avait payé. La voilà, assez jeune, au plus respectable emploi qu’une plébéienne puisse espérer.— Pour la cuisinière en chef, je cherche la personne qui te remplacera, lançai-je, un peu évasif, en retournant me coucher dans ma chambre.Niocléa était restée en arrière, les mains dans le dos.