Note de l’auteur : c’est un roman ! Il faut donc avoir lu le chapitre 1 et il faudra lire la suite. De plus en plus hot.Clac ! La porte d’entrĂ©e s’est refermĂ©e, un grand silence s’est installĂ©. Me voilĂ seule. J’ai eu subitement froid, tu me manquais dĂ©jĂ . Je me suis recroquevillĂ©e en fĹ“tus sous la couette, rĂ©flĂ©chissant Ă tout ce que j’avais Ă faire d’ici ton retour pour mener Ă bien le programme chargĂ© que je m’étais concoctĂ© pour ĂŞtre, pour toi, la plus belle ce soir.C’est Ă cet instant que j’ai dĂ©cidĂ© que je partagerais avec toi cette journĂ©e, que tout ce que je ferais, je le ferais pour toi, en ta prĂ©sence, sous ton regard, pour ton plaisir, pour te plaire, pour te sĂ©duire, pour t’exciter, que je te raconterai tout, jusqu’au moindre dĂ©tail de mes faits et gestes, de mes paroles et de mes pensĂ©es, que je t’écrirai le roman de cette journĂ©e que je voulais inoubliable sans mĂŞme savoir, Ă cet instant, combien elle le serait ! …A vrai dire, Ă ce mĂŞme instant, je ne me sentais pas très courageuse et n’avais guère envie de quitter la chaleur de la couette et le nuage de nos odeurs… et puis j’avais un grand vide dans le bas du ventre. Notre plume ne m’avait pas rassasiĂ©e.Je me suis retournĂ©e sur le ventre, la tĂŞte dans tes oreillers et ton parfum, le cul Ă l’air, les jambes Ă©cartĂ©es, ma main a glissĂ© le long de mon ventre, doucement. Mes doigts ont rejoint ma fente, en ont Ă©cartĂ© les lèvres, ont plongĂ© dans mon con trempĂ© de dĂ©sir, l’ont fouillĂ© profondĂ©ment pour se couvrir de son jus gluant, sont remontĂ©s vers mon petit bouton, mon pĂ©nis Ă moi, l’ont contournĂ©, pressĂ©, lubrifiĂ©, caressĂ©, griffé… Je me suis branlĂ©e avec ferveur, d’abord lentement, puis de plus en plus vite, de plus en plus violemment, de plus en plus rageusement.Mon autre main, descendue le long de mon dos jusqu’au bout de la raie de mes fesses, a puisĂ© elle aussi dans mon sexe bĂ©ant l’onguent magique, est remontĂ©e de quelques centimètres, en a enduit l’anneau de mon chacra intime, et, du majeur, en a caressĂ© le muscle d’un petit mouvement circulaire, en a lubrifiĂ© l’étroit passage secret puis s’est enfoncĂ© le plus loin possible dans mes reins pour y jouer une sarabande infernale.Les doigts de la main gauche jouant de mon clitoris Ă mon sexe et celui de la main droite fouillant mon cul maintenant dressĂ© vers le ciel de lit, je n’ai pas tardĂ© Ă exploser en une violente et totale jouissance, en Ă©touffant un long cri dans les plumes de l’oreiller, me laissant pantelante, couverte de sueur et les mains trempĂ©es d’une formidable Ă©jaculation de tous mes orifices ! …OUAAAHHHH !!! Quel Pied ma fille !Il Ă©tait dĂ©jĂ dix heures et j’avais rendez-vous Ă onze heures chez l’esthĂ©ticienne. Debout, faire couler un bon bain, se refaire un double cafĂ© pour reprendre ses esprits, aĂ©rer la chambre, retaper le lit, vider les cendriers, tĂ©lĂ©phoner Ă l’écailler pour la livraison de ce soir… Vite, vite, vite !Dans mon bain, bien chaud et parfumĂ©, je me suis enfin dĂ©tendue, je me suis massĂ©e (ou caressĂ©e) chaque parcelle de la peau en insistant consciencieusement sur mon sexe et mon cul pour faire disparaĂ®tre toute trace suspecte qui pourrait me mettre mal Ă l’aise devant l’esthĂ©ticienne qui doit me faire une Ă©pilation complète… Difficile de faire de l’hygiène quand on a bien d’autres pensĂ©es en tĂŞte…Les taches mĂ©nagères faites (Ă poil comme il se doit), la commande passĂ©e Ă l’écailler (toujours Ă poil !), j’ai rapidement enfilĂ© un caleçon de laine et un gros pull et me suis pointĂ©e Ă l’heure dite au salon de beauté… Passage rapide par la boutique, quelques marches Ă descendre, la cabine de soins chaude Ă peine Ă©clairĂ©e d’une lumière tamisĂ©e, et me voilĂ Ă nouveau… Ă poil, prĂŞte Ă subir les souffrances et les plaisirs qui m’attendent, pour ĂŞtre belle pour toi, mon amour.L’esthĂ©ticienne, Marie, est une jeune femme blonde au cheveux courts, plutĂ´t mignonne, avec de grands yeux bleu turquoise, un sourire doux, aussi doux que ses mains fines et expertes lorsqu’elles prennent soin de mon corps et de mon visage.J’apprĂ©hendais beaucoup la première partie de la sĂ©ance : Ă©pilation « totale »… les jambes et les aisselles, passe encore, mais le maillot et le reste, ça fait mal. Heureusement, Marie, comme d’habitude, a Ă©tĂ© parfaite, la cire pas trop chaude, le geste sec et prĂ©cis pour arracher chaque bande et surtout la fraĂ®cheur de sa main qui vient aussitĂ´t se poser pour apaiser le feu de l’épilation. Ça l’amuse, Marie, de faire cette Ă©pilation totale du sexe. Je dois ĂŞtre une de ses seules clientes, sinon la seule, Ă la lui demander, et je vois bien dans son regard Ă la fois tendre, amusĂ©, songeur et parfois troublĂ©, qu’elle s’en pose des questions et qu’elle en imagine des choses… et encore, je ne les vois plus ses yeux lorsque, renversĂ©e tel un culbuto, je lui offre la partie la plus intime de mon anatomie pour qu’elle le dĂ©barrasse des derniers poils, me laissant vraiment nue comme tu aimes, comme je veux m’offrir Ă toi.La suite des opĂ©rations a Ă©tĂ© nettement plus agrĂ©able ; d’abord Marie m’a longuement massĂ© le pubis, le sexe… et le reste avec une huile apaisante… Mmmm ! … DĂ©licieux… ses doigts glissants sur mes grandes lèvres et le long de la raie de mes fesses, s’égarant, sciemment ou non, dans la fente de mon sexe, sur la pointe de mon clitoris et sur mon petit trou du cul, me font frissonner de plaisir… Je crois mĂŞme que j’ai mouillĂ© un peu.Ensuite, soins du visage : nettoyage, gommage, masque, lotion, serviette chaude et Ă nouveau… massage, Ă la crème hydratante, de la racine des cheveux Ă la pointe des seins, la nuque, les Ă©paules… encore pleins de frissons… Ça n’a pas amĂ©liorĂ© mon Ă©tat… EpuisĂ©e, je me suis endormie, nue. Marie m’a recouverte d’un peignoir chaud, a Ă©teint la lumière et s’est Ă©clipsĂ©e ; quand je me suis rĂ©veillĂ©e, il Ă©tait dĂ©jĂ près de deux heures… j’étais en pleine forme et j’avais faim !Le caleçon, le pull et la doudoune vite enfilĂ©s, je suis remontĂ©e Ă la maison et je me suis prĂ©parĂ© une Ă©norme tartine de beurre et de camembert, servi un grand verre de Bordeaux et, installĂ©e au bord de la table de la cuisine, j’ai dĂ©vorĂ© ce festin, les yeux dans le vague, perdue dans mes pensĂ©es.Le frottement de mon caleçon de laine sur mon entrejambe encore irritĂ© par l’épilation commençait Ă me brĂ»ler, je me suis vite dĂ©sapĂ©e et j’ai enfilĂ© ma petite nuisette noire transparente (tu sais, celle que je mets pour t’aguicher les soirs de tendresse urgente !) qui me laisse le bas du ventre et le cul bien aĂ©rĂ©s, et me suis vautrĂ©e en toute indĂ©cence sur le canapĂ© du salon pour boire mon cafĂ© et me reposer, les yeux rivĂ©s sur ma nuditĂ© toute fraĂ®che qui se reflète dans les miroirs de la pièce ; l’impression Ă©tait troublante, c’est comme si j’épiais une autre Ă son insu, je me sentais « voyeuse », j’ai pris des poses, une onde de chaleur m’a envahie Ă nouveau, j’ai mouillĂ©, j’ai vu dans la glace une petite perle de cristal couler de mon sexe… Je l’ai recueillie dĂ©licatement du bout de l’index et l’ai dĂ©posĂ©e sur ma langue… c’était mon dessert.La sonnerie du tĂ©lĂ©phone m’a brutalement sortie de ma torpeur Ă©rotique. C’était Elle. Elle semblait très Ă©nervĂ©e et agitĂ©e, et j’ai eu quelque peine Ă comprendre l’objet de son appel. En bref, elle Ă©tait dans Paris Ă son atelier de sculpture, son mari, qui devait passer la prendre en voiture pour rentrer chez eux Ă Ville d’Avray se changer avant notre dĂ®ner, venait de lui annoncer qu’il n’arriverait en avion qu’en dĂ©but de soirĂ©e, et qu’il nous rejoindrait donc directement Ă la maison, lui laissant le soin de se dĂ©brouiller pour en faire autant. »C’est une catastrophe » m’expliqua-t-elle, elle avait encore deux heures de « travail » Ă l’atelier, n’avait ni moyen de locomotion ni le temps pour repasser chez elle, Ă©tait en tenue insortable de sculpteur bohème, sale comme un peigne, les cheveux et les ongles pleins de cette terre grasse et grise que l’on utilise en sculpture, etc., etc… En un mot elle envisageait de ne pas venir !Il n’était pas question qu’elle nous sabote notre soirĂ©e. Je lui ai dis de venir me rejoindre Ă la maison dès la fin de son atelier, qu’elle pourrait prendre un bon bain, que je lui prĂŞterais tout ce qu’il faut pour se maquiller, s’habiller et qu’elle n’avait Ă s’inquiĂ©ter de rien, sinon d’être en pleine forme… Elle s’est faite un peu prier, puis a acceptĂ© avec un soulagement Ă peine dissimulĂ©.Maintenant que j’avais fait ces promesses, il me fallait assumer et faire sans tarder quelques courses fĂ©minines indispensables Ă la satisfaction de mon invitĂ©e surprise. Adieu nuisette, bonjour jupe tailleur et pull cachemire bon chic bon genre, et mĂŞme un slip, malgrĂ© le feu de l’épilation qui n’est pas encore calmĂ©, et me voilĂ dans la rue ; un bref passage Ă la parfumerie pour acheter un petit flacon de son eau de toilette et un tube de son rouge Ă lèvres, puis direction ma boutique de lingerie prĂ©fĂ©rĂ©e (tu sais, celle devant laquelle tu t’arrĂŞtes Ă chaque fois que nous passons devant). LĂ , j’ai achetĂ© deux paires de bas en soie noire très fins pour chacune de nous et, pour elle, un ensemble soutien-gorge, slip et porte-jarretelles rouge carmin, très coquin (moi, j’ai ce qu’il me faut).Soudain, j’ai imaginĂ© que tu Ă©tais lĂ , avec moi, dans cette boutique, voyeur impĂ©nitent des turpitudes fĂ©minines, alors, pour ton plaisir, pour le mien et pour celui de voir rosir d’émoi la jeune et jolie vendeuse, j’ai pris quelques minutes de plus pour essayer en sa compagnie, sous ton regard, dans l’intimitĂ© de la cabine d’essayage, trois ou quatre parures carrĂ©ment chaudes que, comme nous nous Ă©tions amusĂ©s Ă le faire une fois, je l’ai priĂ©e de m’aider Ă mettre et Ă enlever, ce qu’elle a fait avec une feinte servilitĂ© permettant, au grĂ© de nos positions respectives et grâce Ă l’exiguĂŻtĂ© de la cabine, quelques caresses et attouchements « involontaires » qui m’ont follement excitĂ©e, et elle aussi vu l’état de ses tĂ©tons durcis qui pointaient Ă travers son chemisier entrouvert et le rouge de ses pommettes en feu.PressĂ©e par le temps j’ai mis fin Ă ce petit jeu en dĂ©clarant renoncer Ă ces achats sous prĂ©texte d’y rĂ©flĂ©chir et de te demander ton avis ! …Retour Ă la maison, il Ă©tait dĂ©jĂ plus de cinq heures et l’écailler n’allait pas tarder ; Après m’être remise Ă poil (toujours pour la ventilation de mes feux Ă©pidermiques) je me suis dĂ©pĂŞchĂ©e de faire le lit (en changeant les draps ! si tu vois ce que je veux dire ! ..), de ranger ce qui pouvait encore traĂ®ner, et je me suis attelĂ©e Ă l’inventaire de ma garde robe pour sĂ©lectionner ce que, Elle et moi pourrions mettre ce soir, pour vous plaire, Messieurs ! Je pense que mon choix devrait vous satisfaire…L’écailler a sonnĂ© Ă l’Interphone, je me suis prĂ©cipitĂ©e revĂŞtir un peignoir avant qu’il n’arrive Ă notre palier. Quand il m’a dĂ©couverte sur le pas de la porte, il a fait une telle tĂŞte que j’ai eu bien du mal Ă retenir un fou-rire.Imagines: le petit gnome, que tu connais bien, engoncĂ© dans son tablier de caoutchouc bleu et ses bottes jaunes, son Ă©norme casque d’un blanc douteux sur la tĂŞte, ses grosses lunettes de myope vissĂ©es sur son nez rouge de froid, avait les yeux exorbitĂ©s, rivĂ©s sur l’échancrure de mon peignoir dans l’entrebâillement duquel il apercevait sans doute la naissance de la rondeur de mes seins ; il ne s’attendait certainement pas Ă me trouver dans une telle tenue Ă cette heure de la journĂ©e ni jouir gratuitement d’un spectacle auquel il n’est manifestement pas habituĂ©. J’ai cru qu’il allait avoir une attaque d’apoplexie.Je me suis drapĂ©e dans ma dignitĂ© et l’ai prĂ©cĂ©dĂ© dans la cuisine pour qu’il y fasse son office ; trottinant derrière moi, je suis sĂ»re qu’il n’a pas perdu une miette du spectacle de ma croupe moulĂ©e dans l’éponge de mon peignoir et de la nuditĂ© de mes jambes, tant ses doigts tremblaient lorsqu’il m’a remis la facture et, quand je suis revenue quelques secondes plus tard pour le payer, il a manquĂ© de s’ouvrir la main en laissant dĂ©raper le petit couteau pointu avec lequel il Ă©tait en train d’ouvrir une huĂ®tre. Pauvre garçon !Estimant qu’il avait eu assez d’émotions pour aujourd’hui, je me suis Ă©clipsĂ©e non sans lui avoir recommandĂ© de bien fermer la porte derrière lui quand il en aurait fini. Un quart d’heure plus tard, j’ai entendu la porte claquer et je suis allĂ©e dans la cuisine admirer les deux splendides plats qu’il venait de prĂ©parer et les mettre au frais sur le balcon.Elle ne devrait pas tarder. Je lui ai fait couler un bain bien chaud dans lequel j’ai versĂ© une gĂ©nĂ©reuse lampĂ©e de lotion vanille-cannelle qui n’a pas tardĂ© Ă former une montagne de mousse odorante coiffant la baignoire comme un chapeau de crème chantilly sur une banana’split… C’est Hollywood ! …Elle est arrivĂ©e dans la foulĂ©e, essoufflĂ©e, frigorifiĂ©e, effectivement fringuĂ©e comme l’as de pique, pas maquillĂ©e, les cheveux en bataille hâtivement remontĂ©s en un semblant de chignon piquĂ© d’un peigne africain, maculĂ©e de la tĂŞte aux pieds de sa fichue terre glaise, les yeux et la bouche pleins de sourires et les lèvres fraĂ®ches qui ont dĂ©posĂ© un chaste bisou sur ma pommette gauche ; nous avons Ă©changĂ© rapidement quelques banales politesses, je lui ai confirmĂ© en riant l’état dĂ©plorable dans lequel elle se trouvait, l’ai entraĂ®nĂ©e d’autoritĂ© dans la salle de bains en la priant d’abandonner ses oripeaux sales dans un coin et de plonger illico dans mon ocĂ©an de mousse et l’ai abandonnĂ©e, après lui avoir lancĂ© le rituel : -« fais comme chez toi ! », pour finir de mettre la table et disposer devant le grand miroir de la cheminĂ©e du salon plein de bougies de couleurs tendres et chaudes, plantĂ©es dans des bougeoirs dorĂ©s, qui nous serviront d’éclairage ce soir.Je lui ai laissĂ© le temps de se laver et de se dĂ©tendre dans son bain puis je suis venue lui demander, Ă travers la porte entrouverte, si tout allait bien, si elle voulait de la lecture, quelque chose Ă boire, une cigarette ? …—  »Je suis super bien » m’a-t-elle rĂ©pondu, « d’accord pour un verre et une clope, et viens me tenir compagnie ! »—  »Ok, j’arrive ! »J’ai filĂ© Ă la cuisine nous verser deux coupes de champagne, j’ai attrapĂ© en passant un paquet de cigarettes et un briquet que j’ai glissĂ© dans la poche de mon peignoir et je suis retournĂ©e dans la salle de bains la rejoindre.AllongĂ©e de tout son long dans la baignoire, elle avait dĂ©jĂ meilleure mine. Son visage propre et lisse, sur lequel la vapeur du bain chaud faisait perler quelques gouttelettes de sueur, Ă©tait dĂ©tendu, reposĂ© et souriant. Ses cheveux mi-longs qu’elle venait de laver et dĂ©mĂŞler Ă©taient plaquĂ©s en arrière Ă la manière des gravures de mode des annĂ©es trente. Ses bras et ses mains reposaient de chaque cĂ´tĂ© sur le rebord en marbre de la baignoire. Seul le haut de son buste Ă©mergeait de l’eau ; ses Ă©paules sont rondes et finement musclĂ©es, les os de ses clavicules creusent ses salières profondes, soulignent son cou gracile et dominent la naissance de ses seins que je devinais pleins et fermes et dont, au grĂ© des vaguelettes de l’eau, j’entr’apercevais le brun plus foncĂ© des arĂ©oles et des tĂ©tons. Tout le reste de son corps Ă©tait dissimulĂ© Ă ma vue par les plaques de mousse qui tapissaient encore la surface de l’eau comme les glaces enneigĂ©es sur la banquise, lĂ bas dans le grand Nord.Je lui ai tendu une serviette pour s’essuyer les mains, lui ai allumĂ© une cigarette dont, avec un soupir de contentement, elle a tirĂ© une longue bouffĂ©e gourmande, ai posĂ© près de sa main son verre de champagne et je me suis installĂ©e sur une chaise, en face d’elle, les pieds sur le rebord de la baignoire, ma cigarette dans une main, mon verre dans l’autre.Nous avons papotĂ© de longues minutes, tranquillement, de choses et d’autres sans importance, sans intĂ©rĂŞt, bercĂ©es par l’écho de nos voix, le lĂ©ger clapotis de l’eau, l’odeur des sels de bains et la moiteur de l’air dont la buĂ©e couvre les miroirs…Quand elle parlait, je l’écoutais distraitement, n’observant, comme dans un film muet, que le mouvement de ses lèvres charnues dessinant les mots, les Ă©tincelles de ses deux rangĂ©es de dents blanches dans le rouge sang de sa large bouche, le bout pointu de sa langue rose qui, Ă intervalles rĂ©guliers, venait lĂ©cher sa lèvre supĂ©rieure pour l’humecter et essuyer la sueur perlant sur son fin duvet, ses grands yeux sombres qu’étirent en amandes de joyeuses ridules.Quand je parlais, elle m’observait Ă son tour, les yeux mi-clos cachĂ©s derrière les volutes bleues de sa cigarette, et je sentais la chaleur de son regard fouillant dans le creux de mes cuisses et dans le vallon de ma poitrine pour y deviner ce que mon peignoir, dont les pans avaient glissĂ© de chaque cĂ´tĂ© de mes jambes et dont l’échancrure baillait largement, dissimulait encore de mon anatomie. Je ne bougeais surtout pas, feignant de ne m’être pas aperçue de cet examen osĂ©. Je ne cherchais ni Ă m’y soustraire, ni Ă le faciliter, par quelque geste maladroit qui aurait pu l’interrompre et me priver de la trouble caresse de ses yeux.C’est elle qui a rompu le charme. Elle a plongĂ© la tĂŞte en arrière sous l’eau en se pinçant le nez puis, d’un bond s’est dressĂ©e debout dans la baignoire soudain agitĂ©e d’un ressac bruyant, ruisselante et riante, telle une sirène qui jaillit des eaux endormies de la lagune bleue d’un Ă©den tropical imaginaire oĂą je m’étais Ă©vadĂ©e un instant.—  »Je sors avant de m’assoupir et d’être transformĂ©e en vielle patate ridĂ©e ! Une petite douche froide pour raffermir tout ça, et la place est Ă toi ! » me lança-t-elle dans un grand rire de gorge.Prudente, je m’étais reculĂ© avec ma chaise Ă l’autre bout de la salle de bains pour Ă©viter les Ă©claboussures, et je pouvais enfin la contempler dans toute sa nuditĂ©, l’examiner de pied en cap, l’observer tranquillement, sans gĂŞne, en train de se rincer et s’ébrouer sous le jet glacĂ© de la douche.Elle Ă©tait belle ainsi campĂ©e au milieu de la baignoire, me faisant face, les jambes un peu Ă©cartĂ©e, la tĂŞte renversĂ©e en arrière. L’eau cristalline ruisselait sur ses paupières fermĂ©es, courrait sur son visage et ses cheveux, s’engouffrait dans sa bouche entrouverte, en ressortait par les commissures de la lèvre infĂ©rieure, rebondissait sur ses Ă©paules et son cou, courrait Ă nouveau sur sa poitrine, ses seins, ses hanches et son ventre, se divisait en trois affluents, dont deux glissaient le long de ses cuisses et des ses jambes tandis que le troisième se perdait dans les frisures de sa toison brune d’oĂą il ressortait en cascade indĂ©cente entre ses jambes pour s’écraser sur l’émail de la baignoire maintenant vide ; de longues secondes, cette cascade a pris une couleur ambrĂ©e, Elle en avait profitĂ© pour faire pipi, se croyant sans doute Ă l’abri du flot de la douche, ou ignorante de mes yeux rivĂ©s sur son entrejambes… J’en ai eu une bouffĂ©e de chaleur attendrie.Sa peau est mate et hâlĂ©e, unie, sans aucune marque de maillot et, sous le ruissellement de l’eau, semble huilĂ©e comme celle des playmates qui se prĂ©lassent au soleil sur le papier glacĂ© des magazines de charme ; la fraĂ®cheur de la douche en resserre petit Ă petit les pores et en granule la surface comme le fait la chair de poule, ses tĂ©tons eux aussi, sous la caresse froide, se durcissent, s’érigent et pointent comme des petites bites gourmandes. Son corps est plein et gĂ©nĂ©reux, les courbes en sont douces et harmonieuses, autour de l’œil de son nombril, son ventre, lĂ©gèrement bombĂ©, semble confortable, ses hanches sont larges et soulignent la finesse de sa taille, ses cuisses sont rondes et musclĂ©es, sa toison brune et frisĂ©e, joliment Ă©pilĂ©e, forme un petit triangle touffu couvrant juste le renflement de sont mont de vĂ©nus et laisse deviner la fente de son sexe fermĂ©e par de grandes lèvres Ă©paisses qui dessinent un omĂ©ga entre ses jambes Ă©cartĂ©es… Elle est femme, femelle!, fĂ©minine… Comme tu aimes…Le pommeau de la douche dans la main gauche, elle entreprend un rinçage consciencieux, de haut en bas, accompagnant le jet de sa main droite qui frotte et caresse sa peau pour en chasser les dernières traces de mousse. Sous l’eau froide, sa main experte sculpte son corps, elle glisse le long de son cou, suit l’arrondi de ses Ă©paules, soulève et soupèse chacun de ses seins, comme deux melons sucrĂ©s mĂ»ris au soleil de Provence, masse le rebondi de son ventre, coiffe et dĂ©coiffe son petit buisson frisĂ©, Ă©carte de deux doigts en ciseaux la fente de sa vulve, lisse ses cuisses…Elle s’est retournĂ©e et m’a prĂ©sentĂ© tout aussi impudiquement le verso… Les cheveux mouillĂ©s qui collent sur les Ă©paules, les omoplates Ă peine saillantes, le dos plat creusĂ© en son milieu du long trait rectiligne et bosselĂ© de sa colonne vertĂ©brale, les hanches un peu grasses et leurs deux petites fossettes, le cul… un cul « d’enfer », dirais-tu, un beau cul, rond, ferme, joyeux, potelĂ©, gĂ©nĂ©reux, lisse, soyeux, attendrissant, appĂ©tissant… un abricot gĂ©ant gorgĂ© de soleil dans lequel on a envie de croquer, qu’on voudrait ouvrir en deux pour en dĂ©guster le cour fondant, humide et sucré… un cul Ă baisers, un cul Ă baiser, un cul Ă caresser, un cul Ă fesser… un cul de femme… un cul que le jet de la douche et sa main viennent d’atteindre, dont elle arrose et caresse consciencieusement chaque lobe, qui doucement s’entrouvre quand elle se penche en avant pour rincer ses jambes, me laissant apercevoir, au fond de la vallĂ©e, la peau fine et sombre dont les ridules plongent dans le gouffre de son oeillet moqueur… J’avais la bouche sèche… Je sentais mon sexe battre et s’humidifier, mon petit bouton durcir, mes lèvres s’entrouvrir, J’étais troublĂ©e et excitĂ©e par ce corps de femme, j’en avais envie, j’avais envie de goĂ»ter au suc salĂ© de son orchidĂ©e, Ă l’amertume de son oignon au doux parfum de ses aisselles, moi qui, Ă une exception près que je t’ai Ă moitiĂ© avouĂ©e, n’ai jamais aimĂ© que des hommes et leurs odeurs musquĂ©es. Je me suis surprise Ă serrer les cuisses et ma main s’est pressĂ©e Ă travers mon peignoir sur mon sexe, pour cacher cet Ă©moi si nouveau.Elle s’est redressĂ©e, a Ă©teint l’eau, s’est retournĂ©e Ă nouveau vers moi, fière et souriante, et d’une voix claire et assurĂ©e, qui m’a brutalement ramenĂ©e sur terre, elle m’a rĂ©clamĂ© une serviette en ajoutant :—  » Je sors et je te fais couler ton bain »Je lui ai tendu le drap de bain qu’elle a enroulĂ© sous ses aisselles comme un parĂ©o et, d’office, elle a ouvert grand les robinets de la baignoire et y a jetĂ© un grand trait de la bouteille de bain moussant Ă la vanille.En attendant que la baignoire se remplisse, scotchĂ©e sur ma chaise dont je n’osais bouger, j’ai allumĂ© une nouvelle cigarette pour me donner une contenance et, dans le reflet du miroir, j’ai continuĂ© Ă l’observer se sĂ©cher vigoureusement les cheveux avec une serviette, rĂŞveuse, m’attardant sur les creux dĂ©licats de ses aisselles, sur la danse de ses omoplates encore ruisselantes, sur le galbe de ses fesses moulĂ©es dans le drap de bain.Profitant de ce qu’ainsi affairĂ©e, me tournant le dos, les cheveux dans les yeux, elle ne pouvait me voir, je me suis prestement dĂ©barrassĂ©e de mon peignoir et, d’un bond, j’ai plongĂ© dans le bain et me suis rĂ©fugiĂ©e sous la mousse pour dissimuler ma nuditĂ© et l’affolement de ma vulve et j’ai plongĂ© ma tĂŞte en arrière dans l’eau pour cacher le trouble de mes yeux et le feux de mes pommettes.Quand, après quelques secondes de cet apnĂ©e apaisant j’ai ressorti ma tĂŞte de l’eau et ai rouvert les yeux, elle Ă©tait lĂ , tout près de moi, assise Ă son tour sur la chaise qu’elle avait rapprochĂ© de la baignoire, me fixant de ses grands yeux Ă la lueur ambiguĂ«. Le drap de bain s’était ouvert et avait glissĂ© sur ses cuisses, la laissant torse nu face Ă moi, sans qu’elle n’esquisse le moindre geste pour se recouvrir, au contraire m’a-t-il semblĂ©. J’étais figĂ©e. Tout en babillant joyeusement, elle me dĂ©taillait en toute tranquillitĂ©, sans aucune pudeur, tandis que la mousse retombait et disparaissait, rĂ©vĂ©lant petit Ă petit mon corps, en un lent strip-tease contre lequel je ne pouvais pas me dĂ©fendre. Victime Ă vrai dire consentante, je laissais faire.Elle s’est penchĂ©e un peu plus en avant et du bout des doigts, avec une feinte indiffĂ©rence, elle griffait la surface de l’eau pour Ă©carter les dernières traĂ®nĂ©es de mousse qui l’empĂŞchaient encore de tout voir. Son regard Ă©tait maintenant rivĂ© sur mon bas ventre dont la totale nuditĂ© semblait l’émerveiller. Elle ne se donnait mĂŞme plus la peine de faire la conversation, son souffle s’était fait court, la pointe de sa langue humectait nerveusement ses lèvres et ses doigts avaient cessĂ© de rider la surface de l’eau. Je me suis abandonnĂ©e Ă son examen, j’ai fermĂ© les yeux, j’ai laissĂ© mes cuisses se relâcher, mon sexe s’ouvrir comme une huĂ®tre sous la caresse chaude de l’eau, mes mains reposer sur mon ventre et j’ai imaginĂ© ce qu’elle voyait. Pour la seconde fois j’ai eu envie d’elle, envie qu’elle me touche, envie qu’elle apaise cette dĂ©licieuse douleur qui tordait mon ventre. Je ne pensais mĂŞme plus Ă toi, je l’avoue, et je commençais Ă ĂŞtre un peu effrayĂ©e de la tournure des Ă©vĂ©nements, de mon audace, de mes pensĂ©es, de mes envies. Je n’osais pas bouger, ni mĂŞme ouvrir les yeux.Sans doute aussi troublĂ©e que moi, elle s’est bien gardĂ©e de rompre brutalement ce lourd silence par quelques ricanements nerveux qui nous auraient mises mal Ă l’aise. Feignant de croire que je m’étais assoupie, elle s’est levĂ©e doucement de sa chaise, en y abandonnant le drap de bain et, nue, s’est campĂ©e devant la glace pour finir de se sĂ©cher et se crĂ©mer de la tĂŞte aux pieds en puisant Ă pleins doigts dans le grand pot de crème hydratante que j’avais laissĂ© ouvert près du lavabo. Toujours immobile et silencieuse dans l’eau tiĂ©dissante, les paupières Ă peine entrouvertes, je l’observais entre mes cils et, par le jeu des miroirs, je la dĂ©taillais sans qu’elle me voit, de face, de profil, de derrière, sous tous les angles, je suivais ses mains lissant chaque parcelle de sa peau, glissant dans chaque plis et replis de son corps et je guettais les douces et longues incursions de ses doigts fins dans le plus profond de ses intimitĂ©s. Je l’apprenais par cĹ“ur, ses mains Ă©taient les miennes, mes yeux Ă©taient au bout de ses doigts, j’aurais aimĂ© la masser moi-mĂŞme je l’imprimais pour ne rien oublier, quand je te raconterais.Sa belle impudeur et l’émoi nouveau qu’elle provoquait en moi m’ont rendue soudain pudique et timide. J’ai attendu qu’elle quitte la salle de bains et que j’entende la porte des toilettes se fermer pour me lever prĂ©cipitamment, me rincer d’une rapide douche glacĂ©e (question de me calmer les sens.), sortir de la baignoire comme un diable de sa boite, m’essuyer vigoureusement avec mon drap de bain et m’en vĂŞtir en parĂ©o, après avoir Ă mon tour, mais en vitesse et sans douceur, tartinĂ© de crème mes seins, mon ventre, le tour de mon sexe, mes fesses et mon cul ( eh oui, jusqu’au fond ! .on sait jamais, des fois qu’il te viendrait Ă l’idĂ©e d’aller le taquiner.). Ainsi prĂ©sentable, juste Ă temps avant qu’elle ne revienne dans la salle de bain, j’ai continuĂ© plus doucement Ă me crĂ©mer les jambes jusqu’au haut des cuisses, puis les bras, le cou, la nuque, le haut du buste et pour finir, les mains, tandis que toujours aussi nue et naturelle, elle se limait consciencieusement les ongles pour rĂ©parer les dĂ©gâts de ses activitĂ©s manuelles de l’après midi.— Bon, avant que je me maquille, il faut que tu me montres ce que tu me prĂŞtes pour m’habiller, m’a-t-elle lancĂ© joyeusement, je meurs de curiositĂ©Â ! Nous sommes passĂ©es dans la chambre et du grand sac en papier posĂ© dans un coin, j’ai sorti le carton des sous-vĂŞtements que je lui avais achetĂ©s, regrettant dĂ©jĂ mon choix osĂ© et un peu inquiète de sa rĂ©action. Tiens, ça c’est un cadeau ! IntriguĂ©e, elle s’est assise sur le lit pour ouvrir la boĂ®te et a lentement dĂ©pliĂ© les feuilles de papier de soie. Oh, a-t-elle murmurĂ© en dĂ©couvrant toute cette dentelle de soie rouge, que c’est beau ! DĂ©licatement, du bout des doigts, elle a sorti le soutien-gorge, puis le slip et enfin le porte jarretelles, tendant chaque pièce Ă bout de bras pour mieux les admirer. Coquine, je t’adore ! Mon mari va raffoler ! Elle m’a collĂ© un gros bisou humide sur le front et a commencĂ© Ă se vĂŞtir, si je puis dire. Le soutien-gorge lui allait Ă ravir, faisant pigeonner sa lourde poitrine et laissant apparaĂ®tre, Ă travers un dernier nuage de fine dentelle, la moitiĂ© de ses arĂ©oles jusqu’à la base plus foncĂ©e de ses tĂ©tons. Le slip Ă©chancrĂ© la moulait comme une seconde peau faisant ressortir plus encore les rondeurs gĂ©nĂ©reuses de ses fesses, dessinant en relief la bosse de son pubis et chaque plis de son sexe enflĂ©, contournant les creux dĂ©licats de ses aines et laissant deviner en transparence la fente de son cul et le triangle sombre de sa toison. Pendant qu’elle se dĂ©battait avec son porte jarretelles, j’ai dĂ©ballĂ© les bas de soie noire qu’elle a enfilĂ© en se lissant chaque jambe, et qu’elle a accrochĂ© avec une dextĂ©ritĂ© quasi professionnelle au bout de chacun des rubans rouges qui pendait maintenant autour de sa taille. Elle a chaussĂ© la paire de hauts talons noirs que je lui avais prĂ©parĂ©, et, ainsi accoutrĂ©e, elle s’est longuement regardĂ©e dans le grand miroir de la chambre en tournant sur elle-mĂŞme, ponctuant son plaisir de petits gloussements rieurs et de sifflements admiratifs. Superbe, a-t-elle enfin soufflĂ©, une vraie petite pute. Comme j’aime ! .T’es gĂ©niale ! Et pour cacher tout ça, tu me proposes quoi ?J’ai Ă©talĂ© sur le lit les deux tenues que j’avais choisies. Deux jupes noires courtes et amples, une jupe godet en satin et une jupe plissĂ©e en tergal très petite Ă©colière, et deux chemisiers en satin, l’un noir, l’autre blanc. Tu choisis, lui ais-je dis. Elle a rĂ©flĂ©chi quelques secondes, pensive et rĂŞveuse, et a optĂ© pour le chemisier noir et la jupe godet. Avec le rouge, je pense que c’est mieux, qu’en penses-tu ? Je n’en pensais que du bien, c’est comme ça que je voyais les choses.Et toi, que vas-tu mettre en dessous ? Je lui ai montrĂ© ce que j’avais choisi pour moi : une culotte toute simple en satin noir, lisse et sans dentelles, me moulant bien les fesses, avec une perle de nacre cousue au milieu de la taille haute, un porte jarretelle assorti, les mĂŞmes bas et les mĂŞmes escarpins noirs qu’elle et pas de soutien-gorge. J’aime le frottement du chemisier sur mes tĂ©tons, j’aime les sentir durcir et pointer Ă travers le tissu, et je sais que ça t’excite de pouvoir plonger les yeux dans l’échancrure de mon chemisier, que je boutonnerai bien bas, pour mater la courbe de mes seins, et plus encore que d’autres puissent essayer d’en profiter, que tu aimes voir ma poitrine vivre et se balancer au rythme de mes gestes et de mes dĂ©placements.Sobre, mais efficace, dans un autre genre, a-elle commentĂ© songeuse.Allons nous coiffer et nous maquiller, l’heure tourne !Pour la coiffure, ça a Ă©tĂ© vite fait. Sans nous concerter, nous nous sommes toutes deux fait un brushing sauvage Ă la main et au sĂ©choir. Sa chevelure noire s’est mise Ă friser et Ă prendre du volume pour lui faire finalement un joli casque de mousse lĂ©gère aux reflets auburn. Mes cheveux courts et blonds se sont envolĂ©s au grĂ© des risĂ©es du sĂ©choir en petites mèches faussement indisciplinĂ©es me donnant l’air canaille qui allume toujours une lueur tendre au fond de tes yeux verts. Nous nous sommes trouvĂ©es très mignonnes, moi drapĂ©e dans ma serviette, elle perchĂ©e sur ses talons dans sa tenue de catin.Pour le maquillage, j’avais alignĂ© sur le marbre du lavabo tous mes trĂ©sors dans lesquels elle devait pouvoir trouver son bonheur. Sur mes conseils, connaissant ton aversion pour les  » pots de peinture « , nous avons optĂ© pour une simple crème de jour, un nuage de poudre et une touche de blush sur le visage. Pour les yeux, je me suis limitĂ©e au mascara sur les cils tandis que de son cĂ´tĂ© elle creusait encore son regard profond en jouant des ombres d’un fard Ă paupières sombre et de deux traits appuyĂ©s d’eyeliner noir. Pour les lèvres j’ai choisi un brillant Ă peine nacrĂ© qui donne Ă ma bouche une douce sensualitĂ© tandis qu’elle Ă©crasait le bâton de rouge que je lui avais achetĂ© ce matin pour assortir sa bouche au rouge de ses sous vĂŞtements. J’en avais terminĂ© mais elle, d’un geste sensuel a dĂ©licatement sorti un Ă un ses seins de leurs balconnets et a passĂ© au rouge Ă lèvres ses tĂ©tons et leurs arĂ©oles dont le brun foncĂ© mat avait maintenant une teinte prune satinĂ©e Ă croquer, en dĂ©clarant avec une moue mutine :— la touche finale !.La cerise sur le gâteau, quoi !Retour dans la chambre pour l’habillage. Pas pressĂ©e puisqu’elle n’avait plus qu’à enfiler sa jupe et son chemisier, alors que moi j’étais toujours Ă poil sous mon drap de bain, elle a allumĂ© une cigarette et s’est nonchalamment installĂ©e Ă demi allongĂ©e sur le lit pour, de toute Ă©vidence, me mater Ă son tour en train de m’habiller. Je n’avais pas le choix, je ne pouvais tout de mĂŞme pas lui demander de se retourner ou d’aller vaquer ailleurs, après tout ce que nous venions de faire !.J’ai dĂ©cidĂ© d’assumer; sans fuir son regard, lui faisant face, j’ai dĂ©crochĂ© mon drap de bain et l’ai laissĂ© tomber Ă mes pieds, lui offrant Ă mon tour, sans pudeur, le spectacle de ma nuditĂ© « totale ».Elle n’a rien dit, elle a laissĂ© s’installer un silence troublant, elle continuait Ă fumer sa cigarette en m’examinant tranquillement de la tĂŞte aux pieds avec, m’a-t-il semblĂ© un intĂ©rĂŞt particulier pour mon sexe Ă©pilĂ©. Je l’ai laissĂ©e faire quelques instants qui m’ont parus une Ă©ternitĂ©, sans bouger ni parler, prise d’un sentiment humiliant et excitant d’être une pute dĂ©butante face Ă sa mère maquerelle. Je suis sĂ»re que je rougissais.Quand j’ai voulu prendre ma culotte sur le lit, avant mĂŞme que je n’ai pu esquisser un geste, elle me la tendait nĂ©gligemment, suspendue au bout de l’index de sa main libre. J’ai donc du l’enfiler debout, devant elle, la positionner dans mon entrejambe, la tendre et la lisser sur mes fesses et sur mon ventre, sous son contrĂ´le impassible. MĂŞme chose avec le porte jarretelles qu’elle m’a tendu et avec lequel elle m’a laissĂ© me dĂ©battre pour arriver Ă le mettre en place. Maintenant que ma nuditĂ© intime Ă©tait Ă nouveau Ă l’abri sous ces quelques centimètres carrĂ©s de satin noir, je reprenais de l’assurance et vint m’asseoir en fredonnant sur le lit pour enfiler mes bas. LĂ encore elle m’a prĂ©cĂ©dĂ©e. Elle s’est saisie de mes bas, a vivement Ă©crasĂ© sa cigarette dans le cendrier et s’est installĂ©e par terre Ă genoux devant moi entre mes jambes. « Laisse moi faire » a-t-elle dit (ou ordonnĂ©?.). Je n’ai pas cherchĂ© Ă discuter.Elle a patiemment enroulĂ© chaque bas jusqu’à la couture des orteils pour me les dĂ©rouler ensuite le long de chaque jambe, avec une douceur infinie, laissant ses doigts lĂ©gers caresser mes jambes tout au long de leur progression jusqu’en haut de mes cuisses et lissant la soie sur ma peau pour chasser d’hypothĂ©tiques plis. Me prenant par la main, elle m’a fait mettre debout pour s’atteler Ă la fixation des jarretelles, devant derrière, en me tournant comme un mannequin. Elle prenait son temps, feignant de rencontrer quelques difficultĂ©s comme si elle avait perdue la dextĂ©ritĂ© qu’elle avait montrĂ© pour fixer les siennes. Elle laissait le dos de ses mains frĂ´ler les creux de mes aines et la naissance de mes fesses, je frissonnais de partout, j’avais la chair de poule, j’avais hâte qu’elle en termine et qu’elle me libère. Ă€ vrai dire je crois honnĂŞtement que j’avais envie que ça dure ou peut-ĂŞtre mĂŞme que ça aille plus loin !.— VoilĂ , c’est fixĂ©, m’a-t-elle dit joyeusement en me gratifiant d’une tape affectueuse sur les fesses, et d’ajouter aussitĂ´t: – n’oublies pas, pour faire pipi, tu ne dĂ©croche pas tes bas mais tu dĂ©grafes le porte jarretelles et tu baisses le tout; quand tu le remets, dĂ©licatement, bien entendu, tout reprend sa place impeccablement, crois-en une vraie pro ! »A l’évocation de nos contorsions futures dans l’espace rĂ©duit des wc nous avons Ă©clatĂ© de rire et, la tension Ă©tant soudain retombĂ©e, c’est en gloussant comme des collĂ©giennes que nous avons fini de nous apprĂŞter en enfilant nos jupes et nos chemisiers respectifs, après nous ĂŞtre, chacune dans un coin de la pièce, gĂ©nĂ©reusement parfumĂ©es, un peu partout, parfum frais et lĂ©gèrement poudrĂ© pour moi, plus capiteux et entĂŞtant pour elle.—  » je n’ai qu’une chose Ă dire, nous sommes superbes, nos mecs ont bien de la chance et ont intĂ©rĂŞt Ă apprĂ©cier ! a-t-elle dĂ©crĂ©tĂ© en nous regardant cote Ă cote dans la grande glace de la chambre.Moi, en tout cas, je sais que tu vas aimer et que tu sauras apprĂ©cier et je suis heureuse. Heureuse de tenir la promesse que je me suis faite ce matin, du dĂ©roulement, jusqu’à prĂ©sent de cette journĂ©e que je voulais très spĂ©ciale (et qui l’a mĂŞme Ă©tĂ© plus que prĂ©vu.) et heureuse par avance de cette soirĂ©e et de cette longue nuit Ă venir qui, je le sens au fond de moi, restera inoubliable.Il est dĂ©jĂ huit heures, tu ne vas pas tarder. Au tĂ©lĂ©phone, tu m’as promis que tu rentrerais le plus vite possible et Ă ta voix, j’ai senti que tu en avais très envie, et plus si affinitĂ©s, et que, Ă©rotiquement parlant, nous sommes en parfaite harmonie. Son mari, lui, ne devrait pas arriver, au mieux, avant neuf heures.Tout en devisant gaiement sur vos heures respectives d’arrivĂ©es, nous sommes passĂ©es par la cuisine prendre le champagne et les glaçons pour ton whisky et nous nous sommes confortablement installĂ©es en vis Ă vis dans les canapĂ©s du salon, un verre dans une main, une cigarette dans l’autre, prĂŞtes Ă vous accueillir.Bruit de serrure, claquement de porte, tintement du trousseau de clefs nĂ©gligemment jetĂ© sur la table de l’entrĂ©e. Tu es arrivĂ©Â !Je me prĂ©cipite, elle me suit poliment en retrait, je dĂ©pose un lĂ©ger baiser sur tes lèvres fraĂ®ches de la tempĂ©rature extĂ©rieure, tu lui fait un chaste bisou sur chaque joue, tu prends du recul, tu nous regardes, tu nous souris, tes yeux pĂ©tillent et tu Ă©mets un long sifflement admiratif : « – Dieu que vous ĂŞtes belles, quel plaisir et quel honneur d’être ainsi accueilli chez soi par deux crĂ©atures de rĂŞve dans la douce chaleur d’un appartement envahi des odeurs mĂ©langĂ©es d’un feu de bois que j’entends crĂ©piter, de vos parfums enivrants et de je ne sais quoi encore de mystĂ©rieux qui semble flotter dans l’air ambiant !. » Nous nous sourions, elle et moi, complices. « – permettez-moi de vous faire aussi honneur et accordez-moi quelques minutes pour me dĂ©barrasser du costume-cravate et de la crasse de cette journĂ©e de travail et pour me faire beau, pour vous ! »Sur cette pompeuse dĂ©claration, tu nous plantes lĂ et tu files dans la chambre pour te changer et faire tes ablutions du soir. J’ai nĂ©anmoins, et nous avons, apprĂ©ciĂ© le compliment.