Gisant. Le mot vient de s’échouer dans un méandre de mon esprit agité. Tétanisée par l’évidence, je le ressasse, sans réaliser vraiment l’horreur qu’il m’inspire. Gisant, c’est bien l’exacte représentation de ce qui reste de notre couple. De ce que tu t’acharnes à faire de notre couple, tout en m’incitant perfidement à prendre l’initiative, à te repousser, à porter le coup fatal.Autrefois, après l’amour, tu étais allongé à mes côtés, terrassé par mes caresses, comblé par mon amour, auquel je donnais corps en m’abandonnant nuit après nuit à tes secrets désirs. Allongé contre mon flanc, à portée de main, tendrement mien, tu dormais entre mes bras et je te contemplais. Tu dormais d’un sommeil léger, malgré l’anesthésie des sens. D’un sommeil de fauve en rut parfois aussi, prêt à retrouver ta vigueur à la moindre invite de ta femelle, bandant dans tes rêves avec une envoûtante impudeur. Des rêves dont je ne doutais pas un seul instant être l’unique héroïne.Qu’il était alors facile de m’ouvrir pour toi, de subir les sévices raffinés que ton imagination débordante m’imposait. Qu’il était agréable de te provoquer, de te pousser à me posséder encore plus profondément, au-delà des limites raisonnables. Bien au-delà , s’il l’eut fallu, pourvu qu’on ait la jouissance.ooo000oooL’homme s’approche en silence, derrière elle. Etait-ce ce qu’elle voulait en lui proposant ce chemin pour venir à leur rendez-vous ? Il regarde longuement ce qu’elle lui permet de voir d’elle, boucles blondes, épaules dénudées, trompeuse apparence de fragilité, respiration un rien agitée.Au moment où son parfum se fait plus têtu, il franchit la barrière invisible, tout en veillant à ne pas frôler sa peau.— Ne vous retournez pas, madame, pas encore, je n’ai pas eu le temps de faire le tour de votre parfum. Une intention, un message à découvrir ?La voix est douce, chaude, la présence agréable. Qu’importent le visage et le corps, pour le moment. Le peu qu’elle perçoit de l’homme ne diffère pas de ce que leurs échanges virtuels lui ont laissé supposer.— Vous accepteriez la vérité ?— Nue de préférence, sauf votre respect.— J’ai hésité si longtemps à venir et j’étais si en retard au moment de me préparer que j’ai mis ce qui m’est tombé sous la main. De toute façon…— De toute façon ?— Non, rien. Enfin, si ! Disons qu’il me semble avoir oublié depuis longtemps jusqu’à l’envie de séduction.— C’est ce qui vous a fait hésiter ?Elle ne répond pas, lève un bras, puis le laisse retomber le long de son corps. Bref instant de résignation, qui ne l’empêche pas de sentir que quelque chose de rassurant émane de l’homme. Un calme naturel qui apaise peu à peu les battements de son cœur.— Il fait encore trop jour pour lire les augures dans les étoiles. Il me faudrait les lignes de votre main pour vous rejoindre. Vous voulez bien ?Ses mains, c’est ce qu’il connaît le mieux d’elle. Il l’avait dit en termes admiratifs, respectueux même, malgré le contexte érotique de la photo. Elle lui avait offert une autre vue, puis une autre encore, un troublant abandon en guise de remerciement.La dextre dans laquelle elle glisse la sienne est large et chaude. Elle écarte ses doigts pour qu’il puisse lire leur avenir. Il interprète silencieusement les lignes tortueuses, les coupures, les fêlures, toutes choses qu’ils n’auront pas le temps d’aborder en tête à tête. Puis il laisse glisser la partie charnue de son index dans le creux de sa main, d’un renflement à l’autre, d’un pli à l’autre. Agréablement surprise, elle suit son intuition et porte la main de l’homme à ses lèvres. Autre manière de découvrir, de se laisser envahir par son odeur, et d’autres sensations encore.ooo000oooGisant. Aucun autre mot ne décrit mieux ce que je ressens après une nouvelle nuit de doute et de solitude. Tu ne dors pas, tu t’es détaché de ton corps, abusant du sommeil pour mieux t’enfuir loin de moi. Depuis trop longtemps, tu ne me laisses pour seul objet de désir qu’une masse de chair à peine tiède, à laquelle mes caresses ne sauraient redonner vie. Un corps disposé entre les draps de manière à empêcher toute intimité. Un corps dont tu es absent dès que tu t’endors, comme tu es absent de notre vie de couple le reste du temps.Il y a de nombreuses sortes de gisants, semble-t-il. Le gisant de tournoi, par exemple, qui glorifie celui que l’amour ou le sens de l’honneur a aveuglé au point d’y laisser sa vie. De quelles joutes pourrait-il être question, maintenant que tu ne me laisses plus te terrasser ? Défunter de trop te branler, sans même chercher à t’en cacher ? Si cela pouvait m’autoriser à te provoquer en duel, alors oui, je me démènerais comme une diablesse, jusqu’à t’en faire trébucher, ta pine flétrie à la main.Mais je n’y suis pas prête. Je me sais encore incapable de te porter d’autre estocade qu’une longue et juteuse fellation. Malgré tout ce que tu fais monter de fiel en moi. Putain ce que je hais de te savoir vider tes couilles dans la lumière blafarde de ton écran géant ! Que cherches-tu à prouver de cette manière, par ce cinglant mépris que tu infliges à ma féminité ? Sont-ce de vieux démons que tu provoques en tournoi ? Pourquoi ne pas me laisser panser tes plaies, glisser un philtre apaisant entre tes lèvres, si tel est le cas ? Malgré la déception, le chagrin, la solitude que tu m’imposes, mon amour n’aurait pas besoin d’explications pour renaître. Un seul signe d’intérêt suffirait pour que je te pardonne. Que je fasse l’impasse sur ce que je sais déjà , comme sur ce que je ne veux jamais entendre. Mais sans l’offrande de ta faiblesse, sans un murmure m’appelant à l’aide, je ne peux plus ouvrir mes bras.ooo000oooElle s’est tournée maintenant, et pose sa joue contre la poitrine de l’homme, tout en gardant les yeux fermés. Leur proximité ne lui permet pas d’offrir plus que quelques détails de son visage. C’est bien ainsi. Pendant qu’il découvre ce qu’elle s’est gardée de laisser paraître sur son blog, elle s’enivre de son odeur d’homme.Elle lit en lui de cette manière, et se rassure peu à peu. Alors elle pose sa main sur son visage, le regarde du bout des doigts. Ce qu’elle perçoit de lui finit de la convaincre d’avoir fait le bon choix. Certaines douceurs ne mentent pas. Conquise, elle s’abandonne, se laisse pénétrer par son trop-plein de tendresse.ooo000oooIl y a aussi le gisant d’efforts inconsidérés. Serait-ce simplement cela ? A trop ajuster les orifices de conquêtes occasionnelles sur ta tige triomphante, comme d’autres alignent les perles sur un collier, te sentirais-tu peu à peu à la limite de tes forces ? Craindrais-tu que mon désir mette en pleine lumière les insuffisances de ton appendice fatigué ?Tu ne te caches plus de ces nuits d’errances. Au point où nous en sommes, j’arriverais même à m’en accommoder si la survie de notre couple devait être à ce prix. Si seulement tu voulais bien cesser ce jeu infâme qui, par ton seul silence, me fait douter de moi, imaginer à quel point les autres doivent être plus belles, plus excitantes, plus étroites sans doute, ou simplement plus expérimentées. Bref, plus douées que moi pour t’offrir ce que tu ne me laisses plus partager.Bientôt le souvenir de ton trouble face à ma nudité, de ta vigueur décuplée par l’offrande de mes fesses écartées, bientôt les folies auxquelles te poussait ce que tu désirais de moi ne suffiront plus à me rassurer. Faudra-t-il que j’épingle la photo de mon cul à ta lampe de chevet en guise d’ex-voto pour te faire réagir ? Pas même sûre que tu y reconnaisses ce qui t’excitait tant hier encore.Sans ton désir je vais me faner. Cela, je ne le laisserai pas se produire, même si au plus profond de moi, je ne veux d’autre que toi. Je connais le sourire cynique que l’idée que je puisse m’abandonner à d’autres bras fait naître sur ta face. Comme si un besoin de tendresse à ce point désespéré pouvait ressembler à la consommation effrénée de sexe qui t’obnubile. Je souffre de te savoir incapable d’imaginer qu’un échange de tendresse puisse aussi être source de bonheur. L’as-tu jamais compris ? As-tu jamais eu le courage de t’abandonner à cette évidence ? As-tu jamais eu assez de confiance en nous pour me laisser t’aimer ? J’ai peur de me mettre à en douter. Et cela m’est insupportable. Aussi longtemps que je ne crois pas à l’irrémédiable.ooo000oooIls se sont mis en marche. Les mots commencent à couler, au rythme des pas. Des mots sans importance, sans autre importance que d’évoquer le lien qui se noue entre eux, imperceptiblement. Des pas sans but, des phrases sans intention. Juste l’envie d’être ensemble, et de le rester aussi longtemps que possible. L’échéance est pourtant connue. Cela n’empêche rien. L’absence d’avenir favorise un échange plus intense. Comme il peut inhiber des élans trop émouvants. Tout serait alors dit, sans regret.Elle le guide dans les dédales de la ville. Joueuse, elle se dévoile au fur et à mesure qu’elle lui fait découvrir le monde dans lequel elle vit. Dédale pour dédale, en fin d’après-midi il n’est plus sûr de ce qui le fascine le plus, de la ville ou de la jeune femme. Elle retrouve le sourire face à cette perplexité. Aucun jeu trouble ne s’installe entre eux, juste une découverte qu’elle prend autant plaisir à lui offrir qu’à faire en sa compagnie au travers de ce qu’il raconte.En filigrane remonte le souvenir de textes qu’elle a lus de lui. Elle se remémore sa vision de la femme. Un peu particulière à vrai dire, bien loin de ce qu’elle est, elle. Est-ce vraiment le genre de femme qu’il apprécie ? Aurait-il pu être le genre d’homme… enfin, en d’autres temps, dans d’autres conditions.— Oui, monsieur, vous me plairiez, en d’autres temps. Et, à votre tour, ce que vous percevez de moi vous convient-il ? demande-t-elle, un pli d’inquiétude sur le front.— Je redécouvre à vos côtés un trouble dont j’avais perdu l’habitude.— Troublante ? Troublante ! D’accord, je prends !— Encore faut-il assumer. C’est fragile un homme troublé.— Ce n’est pas vraiment ce que je lis dans votre regard.— Ne vous fiez pas aux apparences. D’ailleurs, fermez à nouveau les yeux et lisez-moi, comme vous l’avez fait tout à l’heure. J’adore cette approche sensuelle.— Chiche ! Même si ce n’est pas ça qui me fera retrouver mon chemin.— Nous sommes perdus ? Et c’est à la nuit tombante que vous me l’avouez !— C’est que, j’avais d’autres choses à vous avouer auparavant.— Comme ?— Une étrange sensation au fond de moi. Un truc indescriptible qui ne cesse de gonfler au creux du ventre. Tenez, sentez, juste là …L’homme ne profite pas de l’occasion qu’elle lui offre. Il lui tourne soudain le dos, copiant l’attitude qu’elle avait au moment où ils se sont rencontrés. Elle s’approche, se serre contre lui, prend la main qu’il lui tend par-dessus son épaule.— Il est peut-être trop tôt. Ou alors trop tard ? A vrai dire, je m’en fous. J’ai confiance en vous. Réapprenez-moi la tendresse. Juste la tendresse. Maintenant.Il semble hésiter. Elle n’ose plus rien ajouter, de peur de rompre le fil. Double ? Quitte ?ooo000oooJe fais l’impasse sur le gisant porte-bonheur, tel celui de Victor Noir orné de somptueuses protubérances. Là où l’usure du temps et les frottements intimes ont laissé leurs traces, je sais qu’il est inutile de poser ma main. Même dans le plus profond sommeil, tu trouverais le moyen de t’esquiver. Et si, de rage, j’arrivais à te faire bander et m’emparais de toi, cela ne suffirait plus à apaiser mon désir.Plus rien d’autre qu’un geste amoureux de ta part n’arriverait à faire renaître une envie physique. Ton refus obstiné de m’approcher, ta crispation au moindre effleurement m’ont enlevé toute envie de plaisir. Tu m’as ôté jusqu’à l’idée de m’offrir un frisson solitaire. Saurai-je encore, après le naufrage ? Saurai-je encore simplement m’ouvrir à un geste de douceur ? Quel homme, quelle femme saura me rendre ma joie de jouir, faire sourire mon ventre à nouveau ? J’ai recommencé à observer les hommes autour de moi, à me laisser frôler par l’émotion que provoque un regard admiratif. Mais cela ne suffit plus à me réchauffer. J’ai si peur, j’ai si froid tout au fond de moi.ooo000oooUne phrase, anodine en apparence, les fait basculer.— À propos, où avez-vous dormi ces derniers jours ? Vous êtes dans la région depuis lundi, non ? Un truc important ?Le regard qu’il pose sur elle écarte définitivement tout obstacle. Plus de différence d’âge, plus de centaines de kilomètres entre eux, plus de couples, juste l’intense présence de l’un pour l’autre. Impérieuse, évidente.Il entoure sa taille de son bras, et la conduit jusqu’à son hôtel.ooo000oooD’aucuns prétendent que dans la symbolique mystique, le gisant n’est pas le corps mort, mais le corps rendu présent pour l’éternité par la pierre sculptée (1). L’image est parlante. Ainsi, dans ta volonté farouche de me blesser par ton silence, par ton absence, voudrais-tu en secret que je voie en toi une représentation de la vie éternelle ? Pour te retrouver, te comprendre enfin un peu, devrais-je voir dans ton attitude une tentative désespérée d’exprimer l’immuabilité de nos sentiments passés ? Où trouver la force de croire que, dans les décombres de notre vie de couple, c’est bien encore l’amour qui est immuable, et non la lente asphyxie de mes sentiments ?De quelle manière exister à tes côtés, si tu ne portes plus la vie en toi ? Si tout en toi exprime la répulsion à mon égard ? Quelle femme en moi te fait-elle à ce point horreur ? La pute, la soumise, l’amante attentionnée, la béante, la génitrice, la partagée ? Quand avons-nous dépassé la limite de l’insupportable ? Pourquoi n’avoir rien dit, pourquoi ne pas m’avoir aidée à me relever ? Qu’ai-je fait, grand Dieu, mais qu’ai-je fait pour que nous en soyons arrivés là  ?ooo000oooIls se sont assoupis. Le sexe de l’homme est encore raidi. Ils n’ont pas fait l’amour. Ce n’était simplement pas au programme. Ils ont préféré improviser, dans d’autres registres. Sur son visage à elle néanmoins quelques traces émouvantes de jouissance. Un cadeau qu’elle lui a fait. Mise en confiance entre deux éclats de rire, elle s’est glissée sous ses regards.— Oh, mais, juste là , c’est exactement comme sur la photo de votre blog.— Et là  ?— Ah non, pas vraiment.— Pas vraiment comment ?— Plus parfumé, plus moite aussi, comme un début de désir… contrairement à ce que vous prétendiez il n’y a pas si longtemps encore.Elle pose sa main sur sa bouche pour l’empêcher de parler.— Quelque chose en vous m’a redonné envie. C’est aussi simple que cela.— Alors je ne suis pas complètement inutile ?— Alors je ne suis pas complètement inintéressante ?— Utile comment ?— Comme un regard qui rassure, comme une main qui réchauffe, comme un sourire qui invite, comme une peau qui fait frémir, comme un sexe qui émeut, comme des bras qui protègent, à l’instant où l’envie menace, où tout se bouscule, où on n’est pas trop de deux pour décider de ne plus rien décider.Répondant à la délicate insistance de son regard, elle s’ouvre et s’offre à lui. Il prend sa main et la pose entre ses cuisses. Une douce chaleur monte entre ses reins. Elle se prend à désirer ses lèvres et sa langue, laisse consciemment monter en elle l’envie d’un long et très léger baiser sur son intimité.Les yeux grands ouverts, elle commence à se caresser, suivant dans ses yeux la progression de son propre plaisir. Quand tout est accompli, il recueille son orgasme les deux mains posées sur son ventre. Un geste troublant dont elle a perdu l’habitude, un geste de tendresse qui prolonge agréablement l’excitation des caresses.Une étrange torpeur s’empare d’elle. Il la contemple, la caressant des yeux aussi respectueusement que du bout de ses doigts. Sans en avoir l’air, il se met à investir chaque parcelle de son corps, fouillant délicatement, frôlant, pénétrant avec une incroyable légèreté. Elle voit croître son désir, ne se retient plus de prendre sa tige dressée entre ses mains, pour mieux ajuster ses lèvres sur le bout palpitant.Elle cesse sa caresse lorsqu’il crispe ses doigts dans sa chevelure, juste avant de perdre pied. Plus tard, elle le reprendra en bouche, s’il veut bien s’abandonner. Peut-être. Qu’importe, elle se sent si bien contre lui, tous les possibles à portée de mains.ooo000oooJe te regarde. Sans émotion. Le jour va se lever. Si au moins il me restait les larmes. J’ai essayé, je n’y suis pas arrivée. Plus rien ne coule. J’ai plus pleuré au cours des trois derniers mois, que je n’ai pu mouiller entre tes bras depuis que nous nous désirons. Mes yeux sont maintenant aussi secs que mon vagin délaissé.Une douloureuse sérénité s’est emparée de moi. À bien y regarder, ce n’est pas le gisant qui symbolise le mieux notre couple. Il nous manque cette attitude béate ou souriante qui le caractérise. Non, ce qui m’étreint à l’instant où tu vas te réveiller, au-delà de la peur de la fin, c’est une incoercible sensation de délitement, de putréfaction de notre amour. Celle qu’exprime le transi.A défaut d’une photo de mes charmes, c’est celle de ce cadavre qui tend son cœur vers le ciel que je vais accrocher à l’écran de ton ordinateur (2). Ou plus proche de notre triste réalité, pour être sûre que tu comprennes l’étendue des dégâts, celle de ce défunt qui tente, cache son sexe putréfié de ses mains squelettiques(3).Il faut que je me remette à vivre avant que je ne te haïsse. Il me reste si peu de temps avant de ressembler à la femme du Cauchemar, ce marbre terrifiant que nous avons vu ensemble au Musée des Augustins (4).ooo000oooIls n’ont pas fait l’amour. Imbriqués comme ils sont, ils ont sans doute été bien au-delà , dans l’intensité d’une découverte en pleine lumière. Il fallait cela pour chasser les ombres, il fallait cette incantation, le désir sans attente, l’attente sans impatience, l’impatience sans contrainte, la contrainte sans violence.Comment peut-on aimer si tendrement sans se connaître ? Qu’importe finalement. Il a suffi qu’elle écrive : « je voudrais que quelqu’un prenne la main de la femme que je suis, pour m’aider à repousser la femme qu’on est en train de me faire devenir ».Avec lui, cela pouvait être. Ils ont su se reconnaître. Elle peut le laisser partir. Tout est accompli. (1) Henri-Pierre Jeudy.(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Le_Transi_de_Ren%C3%A9_de_Chalon_(Ligier_Richier).jpg(3) http://www.herodote.net/encyclopedie/mot.php?mot=s%E9pultures(4) http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mus%C3%A9e_Augustins_-_Eug%C3%A8ne_Thivier_-_Le_Cauchemar.jpg