8. Souvenirs
Depuis le début de la matinée Patrick et Lise parcourent les rues de Béziers à la découverte de la ville. Il est presque midi, lorsqu’ils sortent de la cathédrale et décident de faire une pause à l’ombre des arbres plantés sur la place qui domine la vallée de l’Orb.
Il fait toujours aussi chaud. Lise est en sueur. Inconsciemment, elle laisse ses jambes écartées pour s’aérer l’entrejambe. Sa jupe n’est pas très longue, ce qui fait que les passants, suffisamment éloignés d’elle, peuvent brièvement entrevoir la fente de son sexe. Au bout de quelque temps, Patrick finit par remarquer les regards en bais de quelques hommes, il ne tarde pas à en comprendre la raison, mais il préfère ne rien dire à sa femme car il est certain qu’elle resserrerait les jambes si elle le savait, alors que cette situation l’excite particulièrement.
Alors qu’il est perdu dans ses pensées cochonnes, une question curieuse traverse soudain l’esprit de Lise.
— Dis-moi, mon chéri… Je me demande… Pourquoi est-ce que tu regardes avec tant d’intérêt le sexe des hommes ?
Patrick se défend immédiatement.
— Pas de tous les hommes. Seulement ceux qui sont rasés.— Alors, pourquoi regardes-tu les sexes rasés des hommes ?— Je regarde aussi ceux des femmes. Mais chez les femmes, c’est tellement fréquent que j’y fais moins attention.— Et pourquoi tu te rases le sexe ?— Je pourrais te retourner la question.— Je vais te le dire : c’est ma sœur qui me l’a proposé. Je ne lui ai jamais demandé pourquoi. Et toi, c’est ton frère ?— Et puis quoi encore ? Pourquoi veux-tu absolument que j’aie des relations avec d’autres hommes ?— Un fantasme personnel, je suppose. Alors, qu’est-ce qui t’a donné l’idée ? Tu t’en souviens ?
Patrick fouille quelques instants tout au fond de sa mémoire. Des souvenirs marquants remontent rapidement, des images lointaines se forment.
— C’était pendant les vacances d’été, chez ma grand-mère. Un après-midi, j’étais parti faire une balade à vélo. J’avais pris des tout petits chemins en forêt et j’avais fini par arriver derrière une maison. Un couple était allongé sur un plaid, en train de faire l’amour au milieu de la pelouse, à côté de la piscine. Comme ils n’avaient pas de voisins, ils devaient supposer que personne ne pourrait les voir. Alors je les ai regardés faire, par curiosité, et aussi parce que c’était excitant. D’ailleurs, j’étais tellement excité que je me suis masturbé tout en les regardant. Peu de temps après ils ont joui, puis ils se sont relevés et c’est alors que j’ai découvert qu’ils étaient rasés tous les deux. Mon excitation a été encore plus forte et j’ai joui à mon tour. De retour à la maison, je me suis empressé de me raser le sexe par curiosité. Dès que j’eus terminé, je me suis caressé. C’était très agréable tellement c’était doux. J’ai immédiatement joui, il y en avait plein le lavabo.
Patrick repend son souffle et poursuit son récit.
— J’ai passé le reste de mes vacances à aller en vélo du côté de cette maison. Un jour ma persévérance a été récompensée. Le couple était à nouveau dans la pelouse, mais la femme, toute nue, était en train de prendre des photos tandis que son mari était couché sur le côté en position de 69. Je ne le voyais que de dos, mais cette situation inattendue était si excitante que je me suis branlé machinalement tout en les regardant faire. J’étais sur le point de jouir quand ils l’ont également fait. Ils se sont alors relevés et j’ai alors pu réaliser que c’étaient deux hommes qui venaient de se sucer mutuellement et qu’ils avaient même encore du sperme sur le visage. C’est à ce moment que j’ai éjaculé tout en les regardant avaler le sperme qu’ils avaient en bouche, ils se sont même embrassés. Ça m’a assez choqué sur le coup, cette relation homo devant sa femme, le fait que j’éjacule malgré moi juste à ce moment-là. J’avais un peu oublié ceci, mais à en reparler, ça explique pas mal de choses sur mon comportement.
Lise est encore stupéfaite de cette révélation. Ce n’est que quelques secondes plus tard qu’elle reprend la parole.
— En effet. Je comprends mieux maintenant.— Et depuis ce jour, je me suis toujours rasé le sexe.
Lise demeure pensive.
— Tu as peut-être un côté refoulé dans ta personnalité, un côté homo.— Qu’est-ce que tu ne vas pas imaginer ! Et toi, tu as des penchants lesbiens ?— Pourquoi pas ? Je l’ai déjà fait avec ma sœur et je trouve Catherine très excitante. Tu es sûr qu’Alain ne t’excite vraiment pas ?— Ben… Je dois reconnaître que je me suis retrouvé en érection plusieurs fois à cause de lui. Mais je ne sais pas trop. Ça ne me semble pas raisonnable.— Qui te parle d’être raisonnables ? Nous sommes en vacances.— Si j’ai bien compris, tu voudrais que j’aie des rapports avec Alain.— Je dois reconnaître que l’idée m’excite plutôt.— Je vais y réfléchir… À propos, tu as les cuisses écartées et tout le monde peut voir ton sexe.
Lise réalise soudain sa posture provocante et s’empresse de resserrer les cuisses sous le regard amusé de son mari.
— Ben, je croyais qu’on n’avait pas à être raisonnable en vacances.
Lise regarde alors son mari en face, puis réfléchit à ce qu’elle va dire
— Tu as raison, nous sommes en vacances après tout.
Joignant le geste à la parole, elle écarte à nouveau les cuisses sous les yeux stupéfaits de son mari tandis qu’elle continue de parler.
— Évidemment, dans ces conditions, toi aussi, il faudrait que tu te laisses un peu aller.— J’ai bien compris. Comme je te l’ai dit, je vais y réfléchir.
Lise lui répond sur un ton, mi-plaisanterie, mi-sérieux.
— Assez de réflexion, je veux de l’action !
Après avoir quitté le centre-ville, Patrick et Lise se rendent jusqu’au site des écluses de Fonséranes. Silencieuse depuis plusieurs minutes, elle se décide enfin à se confier à son mari.
— Tout à l’heure, tu me demandais pourquoi je tenais tant à ce que tu aies des rapports avec Alain…— Oui ?— J’ai peut-être l’explication.— Raconte.— Ce sont des vieux souvenirs que j’avais un peu oubliés.— Toi aussi ?
Avant de commencer, Lise s’assure que personne aux environs ne pourra entendre ce qu’elle va dire. Elle commence alors son récit tout en longeant les écluses avec son mari.
— C’était à l’époque de la fac. On s’était retrouvés au bistrot pour la soirée avec quelques copains. Si j’avais accepté de venir, c’est que je voulais sortir avec l’un d’eux. Quand est venu le moment de nous séparer j’ai trouvé un prétexte pour rentrer avec lui, je savais qu’il n’habitait pas bien loin, le problème c’est qu’un autre garçon nous a accompagnés. Arrivée chez lui, j’ai trouvé le moyen de me faire inviter pour un dernier verre mais l’autre garçon est monté aussi avec nous, j’ai réalisé alors qu’en fait, ils habitaient ensemble. Pendant que j’étais en train de discuter avec eux, j’avais l’impression que le garçon sur lequel j’avais des vues semblait gêné d’accepter mes avances devant son copain. En fait, il avait peut-être peur de le rendre jaloux. J’ai rapidement pesé le pour et le contre et je me suis dit qu’après tout je pourrais peut-être en avoir deux pour le prix d’un. Je te passe les détails, mais ça a marché. On a fini par se retrouver à poil tous les trois, j’étais au milieu, en train de les branler. Finalement, je me suis mise en levrette et tandis que l’un des deux a enfilé un préservatif pour me pénétrer, j’ai commencé à sucer son copain. C’était super bon. Au bout d’un certain temps, ils ont échangé leur place, celui qui me pénétrait a enlevé sa capote pour que je le suce pendant que l’autre en enfilait une à son tour. J’en ai profité pour dire à celui que je suçais de me prévenir avant qu’il jouisse parce que je ne voulais pas en recevoir dans la bouche.
Patrick l’interrompt brièvement.
— Ah ? Tu as bien changé depuis.— En effet. En tout cas, il m’a dit que ce n’était pas un problème et qu’il allait faire autrement. Ils ont donc continué à me pénétrer jusqu’à ce que je jouisse. Eux aussi étaient arrivés à la limite. Ils se sont retirés de moi et celui qui me pénétrait a retiré sa capote. Ils se sont alors placés en 69 à côté de moi et sont mis à se sucer mutuellement jusqu’à ce qu’ils s’éjaculent mutuellement dans la bouche. Pour terminer, ils se sont embrassés pour terminer de se nettoyer le visage du sperme qui s’écoulait dessus. Ils sont ensuite venus également m’embrasser, ce qui fait que j’ai malgré tout goûté quelque peu à leur sperme.
Lise cesse alors de marcher. Ils sont au pied d’un escalier, peu de monde peut les voir. Elle porte alors sa main sur le sexe de son mari : son sexe est raide, prêt à se redresser.
— J’en étais sûre !— Ben quoi ?— Ne fais pas l’innocent. Deux hommes ensemble, ça t’excite.— Même pas vrai !
En fait, Lise a commencé à monter l’escalier sans attendre la réponse de son mari. Lui, qui la suit, ne peut s’empêcher d’observer ses fesses, bien visibles sous la jupe plutôt courte qu’elle porte ce matin. Lorsqu’elle est arrivée en haut, elle se retourne et offre alors à son mari une vue imprenable sur son sexe. Quand Patrick arrive enfin en haut, et il a bien pris tout son temps pour profiter au mieux du spectacle, il bande tellement qu’une énorme bosse déforme son pantalon. Lise le lui fait immédiatement remarquer.
— Dis donc, c’est de pire en pire. Tu as vu dans quel état tu es ?— Normal, tu n’as pas arrêté de me montrer ton cul et ta chatte.— Je vois que ça te plaît. Néanmoins, je pense que mon récit y est également pour quelque chose.
Alors qu’ils sont en train de longer l’écluse suivante, Lise reprend la conversation.
— Tu veux que je te raconte la suite ?— Parce qu’il y a une suite ?
Lise s’assure à nouveau qu’il n’y a personne à proximité avant de continuer son récit.
— On s’est endormis tous les trois, j’étais au milieu, on n’arrêtait pas de se tripoter, on a mis pas mal de temps à s’endormir tellement on était excités. Le lendemain matin, je me suis réveillée la première. Ils étaient en train de dormir sur le dos et leurs sexes étaient en érection. Je me suis mise à les sucer pour les réveiller. C’est alors que j’ai réalisé que leurs sexes avaient encore le goût de sperme, mais j’ai quand même continué. Ils se sont réveillés et ont commencé à me lécher à leur tour. On a alors remis ça. D’abord en levrette comme la veille, mais comme je ne voulais toujours pas me faire éjaculer dans la bouche, celui que je suçais a été sodomiser son copain, il n’a pas tardé à lui éjaculer dans le cul. Ils ont alors échangé leurs positions et je me suis retournée pour que celui qui venait de jouir puisse me lécher pendant qu’il se faisait enculer.
Lise stoppe alors car on ne peut pas les voir et en profite pour contrôler l’état d’excitation de son mari. Il est maintenant totalement en érection, ce qui ne manque pas d’amuser Lise.
— Ça se confirme. Encore un peu et tu vas t’éjaculer dessus.— Tu ne vas pas recommencer comme hier ? Il y a trop de monde ici.— Non, je ne le ferai pas, mais je ne peux quand même pas te laisser dans cet état. Continuons à marcher, on devrait bien finir par trouver un coin tranquille.
Ils continuent donc de remonter les écluses tandis que Lise, toujours aussi loquace, continue son récit.
— J’ai pris le petit déjeuner avec eux avant de partir. Ils en ont profité pour m’expliquer ce qu’était la bisexualité, cela m’a pas mal décomplexée vis-à-vis des rapports sexuels que j’avais eus avec ma sœur, et je leur en ai parlé. Ils m’ont proposé de se revoir si je le souhaitais et m’ont recommandé de faire un test de dépistage pour que l’on puisse éviter les préservatifs, puisque de toute façon je prenais la pilule.
Lise s’est brièvement interrompue pour retrouver son souffle, la côte est assez raide au niveau des écluses. Du coup, Patrick manifeste son impatience.
— Alors ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?— Ah, ah ! Tu veux connaître la suite ? J’en étais certaine, ton goût pour les hommes se confirme.— Mais non, c’est à toi que je m’intéresse, ma chérie.— On va dire ça… Alors j’ai fait le test et on s’est revus deux semaines plus tard, un week-end entier. On a eu l’occasion d’essayer toutes les positions possibles. À plusieurs reprises, ils m’ont éjaculé dans la chatte et à chaque fois ils ont consciencieusement léché tout le sperme qui s’en écoulait. On a fait aussi une position où l’un me pénétrait pendant qu’il se faisait sodomiser par son copain. Ils se sont aussi sucés mutuellement et m’ont appris à améliorer ma technique pour les fellations. C’est grâce à eux que j’ai pris l’habitude d’avaler le sperme, avant je ne voulais même pas le recevoir dans la bouche, je me sentais un peu en dessous d’eux à ce niveau.
Tout en disant cela, ils ont atteint un bosquet d’arbres ombragé situé à proximité du petit port en haut des écluses. Sans plus attendre, Lise sort la bite de son mari et commence à le sucer tout en lui parlant, la bite à moitié dans la bouche.
— Je suis certaine que tu as envie de te faire sucer par Alain !
Cette dernière phrase a un effet incroyable sur Patrick. Sa femme a à peine le temps de la terminer qu’il se met à jouir avec une force surprenante. Lise ne parvient même pas à tout conserver dans la bouche, de longues coulées de sperme coulent hors de ses lèvres et finissent par couler sur son chemisier. Patrick ne peut s’empêcher de gémir tellement sa jouissance est intense.
Tandis que Lise se relève et s’approche de son mari, elle lâche une dernière phrase.
— J’en étais sûre.
Son mari n’a pas le temps de lui répondre car elle l’embrasse alors à pleine bouche. Leurs langues se partagent le sperme gluant qui s’écoule dans leurs bouches.
Patrick prend plusieurs minutes pour se remettre de son émotion. Ils reprennent ensuite lentement la direction de leur voiture, redescendant la longue rampe qui longe le site des écluses de Fonséranes. Quelques taches claires sur le chemisier de Lise et le pantalon de Patrick trahissent ce qui vient de se passer. Lise reprend tranquillement la conversation.
— Mon chéri, je crois bien que tu as des penchants bisexuels.— Je dois reconnaître que tu dois bien avoir raison. Ces vacances sont l’occasion de découvrir de nouvelles facettes de notre personnalité. Je ne savais pas que tu avais fait des parties à trois.— En fait, je dois avouer que j’ai inventé cette histoire.— Non ? Oh, je suis déçu.— Désolée, mais vu que ça t’excitait, j’ai continué. Mais ce n’est pas tout à fait faux. En fait, je suis sortie quelque temps avec un garçon qui était bisexuel. Je l’ai compris le jour ou il m’a expliqué comment faire pour mieux le sucer. De la façon qu’il parlait de la fellation et de la façon d’avaler, pour me convaincre de bien vouloir avaler, j’ai compris que lui aussi pratiquait des fellations et avalait sans gêne. C’est grâce à lui que je me suis mise à avaler le sperme. Par ailleurs, il m’a raconté une histoire qu’il avait vécue et qui correspond à peu près à celle que je t’ai racontée.
La suite demain même heure !