Il pleuvait fort…Violent orage d’étĂ© en ce dĂ©but de soirĂ©e de juillet. Je suis en voiture sur cette route droite et dĂ©serte qui va de la gare Ă la ville la plus proche… Les essuie-glaces sont Ă la vitesse maximum… Je roule prudemment. Et je l’aperçois courant sur le bas-cĂ´tĂ©, manquant de tomber Ă chaque pas. Pas commode de courir avec des chaussures Ă talons et une minijupe qui serre ses jambes. Elle cherche Ă se protĂ©ger les cheveux d’un journal qu’elle tient au-dessus de la tĂŞte… Abri dĂ©risoire ! Je m’arrĂŞte Ă sa hauteur, ouvre la portière de son cĂ´tĂ© et d’un ton sans rĂ©plique je lui propose de monter, de se mettre Ă l’abri ; je vais l’amener Ă bon port. Sans aucune hĂ©sitation, elle monte et referme la portière sur elle…Dans la prĂ©cipitation, sa jupe trempĂ©e remonte haut, dĂ©couvrant ses belles et longues cuisses bronzĂ©es… Elle cherche Ă la baisser, Ă cacher ces belles jambes… Mais avec l’eau dont elle est imprĂ©gnĂ©e, elle glisse mal… Je me retourne vers l’arrière de la voiture pour attraper le plaid qui est lĂ pour qu’elle se sèche avec… le temps d’apercevoir qu’avec toute l’eau qu’il a reçu, son lĂ©ger chemisier est devenu tout Ă fait transparent… et je vois parfaitement la mince bande de dentelle rouge qui soutient ses deux seins… Le tissu Ă©pouse parfaitement leurs formes, les mettant en valeur.Tout cela n’a durĂ© que quelques secondes. Je redĂ©marre. Elle se sèche comme elle le peut…— Eh bien, quel orage ! Mais que faites-vous seule sur la route sous une telle pluie ?— Merci de m’avoir prise… Ma voiture est en panne sur le parking de la gare… J’ai pas pu la dĂ©marrer… Je vais y envoyer mon garagiste… Oh lĂ lĂ , je suis trempĂ©e…— Vous n’avez pas pu prĂ©venir quelqu’un pour qu’il vienne vous chercher ?— Non, je vis seule et je suis rĂ©cente dans mon quartier. Je ne connais encore personne…— Vous me direz oĂą je vous dĂ©pose.— Laissez-moi Ă l’entrĂ©e de la ville ; ça ira après. Je ne veux pas vous dĂ©ranger. C’est dĂ©jĂ gentil de votre part…— Mais vous ne me dĂ©rangez pas… Je ne suis pas Ă 5 minutes près. Et avec ce temps, vous ĂŞtes assez mouillĂ©e comme ça… Vous allez attraper froid.Ce moment me plaĂ®t bien… Me trouver ainsi, tout Ă trac, aux cĂ´tĂ©s d’une si belle femme dont je devine tout de son corps… J’ai envie que ça se prolonge le plus possible. J’ai envie de poser ma main sur ces belles cuisses Ă quelques centimètres de ma main posĂ©e sur le levier de vitesses… J’ai envie d’accompagner ses mains qui se glissent sous le corsage, entre les seins, pour les essuyer…Elle m’indique le chemin et me fait arrĂŞter devant un immeuble bas.— VoilĂ , c’est lĂ que j’habite… Merci, vous ĂŞtes très gentil…— Mais attendez, il pleut encore très fort… Restez Ă l’abri pour le moment…— Mais je ne veux pas abuser, vous avez perdu assez de temps comme ça avec moi…— Mais j’ai le temps… Personne ne m’attend et je n’ai rien de prĂ©vu ce soir…Et après un silence, j’ajoute :— Et vous savez, j’aurais pu tomber en plus mauvaise compagnie ! C’est un plaisir pour moi d’être auprès d’une si belle femme !— Oh ! Merci ! Vous ĂŞtes vraiment très galant…Je suis galant ou intĂ©ressĂ©Â ? Je suis tout Ă©mu d’être auprès de cette femme, c’est vrai… Je sens le dĂ©but d’une Ă©rection… D’ailleurs, cela se voit… Cette femme, j’ai très envie de la prendre dans mes bras, de glisser mes mains le long de ses cuisses, entre ses cuisses… De caresser ses deux seins gĂ©nĂ©reux, d’y dĂ©poser mille baisers…Elle se tourne vers moi et me regarde :— … et pas mal non plus ! dit-elle en riant.Et nous restons en silence, Ă regarder tomber la pluie… Pluie qui se calme… Pluie qui s’arrĂŞte…Elle ouvre la portière et commence Ă sortir.— Bon, je vais y aller. Il ne me reste qu’à vous remercier…Et elle sort. Je la regarde… C’est fini…Elle se penche vers moi et ajoute :— Mais vous prendrez bien un verre. C’est l’heure de l’apĂ©ro et je vous dois bien cela…— Très volontiers.Et sans attendre davantage, peut-ĂŞtre mĂŞme avec trop de prĂ©cipitation, je coupe le contact et sors de la voiture. Je la suis dans le hall de son immeuble…Elle me fait entrer dans son salon et me propose de m’asseoir en l’attendant. Elle va se sĂ©cher et se changer. Et elle disparaĂ®t dans l’appartement… Je n’ose pas m’asseoir et, en l’attendant, je regarde les livres sur les Ă©tagères. Surprise ! Il y a lĂ , une vingtaine de romans Ă©rotiques. Certains que je connais : Les onze mille verges d’Apollinaire, le fameux VĂ©nus dans le cloĂ®tre du sulfureux abbĂ© du Prat, Deux filles et leur mère de Gilles de St Avit… et d’autres que je ne connais pas mais dont les couvertures laissent deviner de quoi ils parlent. Et puis des albums, magnifiques livres de photos de nus… Des hommes, des femmes, des couples… La plupart des photos en noir et blanc – rien de porno – mais pleines de sensualité… Je suis en train d’en feuilleter un lorsqu’elle revient… Elle porte un peignoir lui arrivant Ă mi-cuisses, nĂ©gligemment attachĂ©, largement dĂ©colletĂ©, laissant apparaĂ®tre ses deux seins en liberté… Cette tenue ! Ces livres ! Je suis troublé…— Ah, vous avez vu mes livres !J’avale ma salive. J’ai la gorge sèche…— Ils sont magnifiques ! Vous aimez l’érotisme, semble-t-il !— Oui ! En fait, j’aime le nu. J’aime la beautĂ© des corps, qu’ils soient d’hommes ou de femmes, d’ailleurs. Et pour tout vous avouer, j’aime ĂŞtre nue moi-mĂŞme ; et lorsque je rentre chez moi, lorsque je suis seule, je me mets nue et vis nue… D’ailleurs, je frĂ©quente des clubs de naturistes et passe la plus grande partie de mes vacances dans des lieux qui leur sont rĂ©servĂ©s…Je suis de plus en plus troublĂ© et ne sais quoi lui dire…— Et vous ? Excusez-moi, je vous choque. Je ne vous connais mĂŞme pas et voilĂ que je vous raconte mon intimitĂ©. Pardonnez-moi et parlons d’autre chose…Je bafouille :— Non, non, vous ne me gĂŞnez pas. Mais je suis effectivement surpris. Vous au moins, vous ĂŞtes directe. Moi aussi j’aime ĂŞtre nu. Et j’aime aussi l’érotisme. Beaucoup. D’ailleurs, je tiens un blog ; je vous donnerai l’adresse, vous me direz ce que vous en pensez…— Eh bien alors, pourquoi ne vous dĂ©shabillez-vous pas ? Mettez-vous nu vous aussi, et alors j’enlèverai mon peignoir… On peut très bien prendre l’apĂ©ro en Ă©tant nu ; moi, ça ne me dĂ©rangerait pas du tout… Dans les camps de naturistes, il n’y a aucun problème…— LĂ , vous me gĂŞnez ! Je n’ai pas vraiment l’habitude de me mettre ainsi nu devant des inconnus, et encore moins des femmes ! Pour ĂŞtre franc, votre tenue, ces livres, ce dĂ©but de conversation, tout cela me trouble et… chez l’homme, cela se voit et j’en ai un peu honte…Elle rit.— Vous bandez ? Et alors ? C’est pas grave !Au moins, elle est directe.— Et puis, ordinairement, quand je me trouve nu avec une femme, c’est que je veux faire l’amour avec elle…— Ah, ça, j’en ai pas trop envie pour le moment ! Vous allez dĂ©couvrir qu’on peut ĂŞtre nu Ă boire un coup ensemble sans devoir baiser ensuite ! Allez ! Ne faites pas l’enfant ! DĂ©shabillez-vous…— Bon ! Puisque vous insistez…Elle s’installe dans un fauteuil et me regarde… Je suis de plus en plus gĂŞné… Après tout, elle m’a dit qu’elle enlèverait son peignoir… Ce peut ĂŞtre amusant de passer un moment nu avec une femme, mĂŞme si rien d’autre ne se passe… Après tout, c’est vrai aussi que j’aime ĂŞtre nu et que chez moi, quand je suis seul et que j’ai du temps devant moi, j’aime bien me promener nu dans l’appartement,…Alors je commence par enlever chaussures et chaussettes. Toujours la première chose Ă enlever, les chaussettes… On est tellement ridicule, nous les hommes, quand on se retrouve en slip avec encore nos chaussettes aux pieds. Puis je dĂ©boutonne ma chemise et je l’enlève… Torse nu, je vais la poser sur une chaise qui est là … Lorsque je la regarde, je vois qu’elle sort ses bras des manches de son peignoir et se retrouve elle aussi torse nu… Ses deux seins sont lĂ , gonflĂ©s, tĂ©tons en avant, bien dessinĂ©s, bien galbĂ©s… magnifiques…EncouragĂ©, je dĂ©boutonne mon pantalon et le laisse tomber Ă mes pieds… Je l’ôte… Elle Ă©carte un pan du peignoir, montrant ainsi toute sa jambe, du pied Ă l’aine… Belle, longue, fine, lĂ©gèrement musclĂ©e… Seuls son sexe et l’autre cuisse sont encore couverts.En shorty, je me rapproche de son fauteuil… Elle semble hypnotisĂ©e par le gonflement de mon lĂ©ger vĂŞtement… Une barre horizontale qui ne demande qu’à se libĂ©rer… Je vais pour toucher un de ses seins… Elle me repousse la main.— Mais qu’est ce que vous faites lĂ Â ? Mettez-vous nu, maintenant !Doucement je descends mon shorty… Mon sexe raidi est entraĂ®nĂ© vers le bas par l’élastique et soudain se libère, comme mu par un ressort, et claque contre mon ventre… Je l’ôte complètement et le jette sur la chaise… Elle a Ă©cartĂ© l’autre pan de son peignoir et se retrouve Ă©galement toute nue devant moi, dans son fauteuil… Elle a le pubis rasĂ©. Elle n’a gardĂ© qu’un triangle de poils ras… Mon membre pointe vers elle, mais elle ne le regarde pas… En me repoussant pour me faire reculer, elle se lève, belle, nue, dĂ©sirable… :— Allez vous asseoir, maintenant. Qu’est-ce que je vous sers ? Whisky ? Porto ? Pastis ? Ou une bière ?Je veux la suivre…— Non, non, asseyez-vous…Mais sur qui suis-je tombĂ©Â ? Une folle ? Une allumeuse ? Mais Ă©teint-elle les incendies qu’elle provoque ? Je m’assois donc sur le canapĂ©, pensant qu’elle va venir Ă cĂ´tĂ© de moi… Elle me sert le whisky demandĂ©, se sert un pastis… et s’assoit dans le fauteuil, face Ă moi…— Alors comme ça, vous tenez un blog Ă©rotique ! Qu’est ce que vous mettez dedans ? Vous raconterez cette histoire ?Sans conviction, je lui en parle… Mais j’ai le regard obnubilĂ© par ce corps nu que j’ai face Ă moi… Elle tient ses cuisses lĂ©gèrement Ă©cartĂ©es… Je vois ses lèvres luisantes… Je voudrais y glisser la main… Mon sexe me fait mal, tant il est bandé… Je remarque que son regard est bien dirigĂ© vers lui aussi…Je lui parle de mon blog… Elle me parle de ses livres… Nous parlons de corps nus qui s’emmĂŞlent, qui se frottent, qui se caressent… Et nous sommes lĂ , tous les deux, face Ă face avec une table basse entre nous, entièrement nus, elle dĂ©goulinant de dĂ©sir cachĂ©, moi bandant comme un âne, montrant ainsi bien mon propre dĂ©sir… Scène irrĂ©aliste… Mais je me prends au jeu… Tantale a subi pire ! Et le spectacle de cette femme nue face Ă moi, dans cet appartement que je ne connais pas, est dĂ©jĂ en soi un cadeau que je n’imaginais pas il y a Ă peine une heure ! Et elle semble prendre plaisir Ă faire durer l’affaire…Nos verres sont vides… Elle se lève, va chercher la bouteille de whisky et revient vers moi.— Je vous en remets une goutte ?— Bien volontiers.Elle me sert, pose la bouteille sur la table basse… et se saisit de mon sexe Ă pleine main…— Eh bien bravo ! Cela fait presque une demi-heure que vous n’avez pas dĂ©bandĂ©Â !Elle prend mon verre, le pose sur la table sans avoir lâchĂ© mon sexe de son autre main… Je la prends par la taille, la fais asseoir sur mes cuisses ouvertes… et nous nous enlaçons… Enfin, nos mains partent Ă la conquĂŞte et Ă la dĂ©couverte du corps de l’autre…Un Ă©clair… Un coup de tonnerre… La pluie violente frappe contre les carreaux.— Quel orage !— Ça fait du bien !