Voici presque une semaine que nous sommes arrivés à Ibiza, toujours avec un programme très simple et très circonstancié : sea, sex and sun ! Depuis l’épisode de la crique, il y a trois jours, Livie met son plan à exécution, à savoir d’aller sur la plage avec son mini bikini rouge. Elle est contente, fière d’elle, elle a eu du succès : les têtes masculines se retournent sur elle. Il faut dire que ma Livie tranche beaucoup avec la plupart des autres filles plus filiformes et blondinettes.Et moi, je reste partagé entre fierté et jalousie…Rappel pour ceux qui auraient oublié de lire les 5 chapitres précédents : C’est ultra sexy et miniature ce bikini rouge ! Un véritable appel au crime et au viol sur place ! Le haut est composé de deux fins triangles rouges qui enrobent de justesse ses aréoles, deux fines ficelles sont tendues en parallèle entre ses petits seins, exagérant l’effet monts et vallée, projetant leurs ombres sur la courbe douce de sa poitrine bien pointée en avant. Quant au bas, il n’est guère mieux. On distingue parfaitement la rotondité de sa petite touffe triangulaire à travers le tissu rouge, une sorte de fine bande large d’à peine deux pouces dans sa plus grande largueur et rattachée aux hanches qu’elle a voluptueuses par deux fines ficelles. Je n’ose pas trop décrire ce que donne ce string vu par derrière ! Dans ce bikini ultra lite de chez lite, elle est encore plus impudique que si elle était complètement nue.C’est pourquoi que je reste partagé entre fierté et jalousie.Autour de moi, il y a une densité infernale de belles plantes comme on en voit sur les affiches ou sur papier glacé, mais c’est visiblement ma Livie qui suscite des… réactions. Je sens bien que certains aimeraient faire causette avec elle, mais je dois avoir un air farouche très décourageant d’autant que je ne suis pas un gringalet. D’ailleurs, le premier midi, rentrés dans notre chambre pour la douche, Livie me l’avait fait remarquer en riant. Cette situation l’amusait beaucoup et l’amuse toujours, d’ailleurs. Ce qui se passe ces derniers jours sur la plage me rappelle mon séjour en Norvège avec l’école. Claudine, belle blonde à la suédoise, qui avait un succès fou en France parmi les garçons de la classe et aussi des autres d’à côté, était ici clonée à dix exemplaires tous les dix mètres quand on se baladait en groupe dans le centre-ville d’Oslo. Et donc pour elle, rien, nada, niet, point de vue séduction. Par contre, Nadine, belle petite brune rondelette (un peu comme Livie), ne pouvait pas faire ces mêmes dix mètres dans la rue sans que de beaux grands blonds aux yeux bleus ne veuillent lui faire découvrir les charmes de la capitale… Toujours est-il qu’à chaque moment propice (douche, sieste, plage isolée, matin et soir), je me jette sur ma future femme, histoire de bien lui faire comprendre qu’il n’y a que moi qui ai le droit de lui faire l’amour. Je dirais même que ça décuple mon envie d’elle et elle fait visiblement tout pour m’attiser, prenant souvent des poses très impudiques (et encore, c’est un euphémisme) jusqu’à ce que je craque ! Et bien sûr, je craque…Bref, je ne regrette pas du tout d’être parti en vacances à la dernière minute afin de fêter dignement sa réussite au concours ! Le plus dur sera de rentrer dans une semaine…Ceci dit, notre rythme sexuel est particulièrement effréné ! Même si j’aime beaucoup ça, je sens que dans la vie de tous les jours, ce ne sera pas facile à tenir. D’ailleurs, mis à part le samedi et de dimanche, il n’y aura pas de sieste crapuleuse et moins de douches… Je suis moi-même étonné de mes performances : y a pas à dire, la jalousie mélangée d’orgueil mâle, ça a du bon. Soyons francs : parfois, ça se limite à un lutinage poussé, mais c’est très très agréable et puis je dois reconnaître que je ne suis pas Superman. Enfin, pas tous les jours !Là , il est presque 15 heures, nous revenons du restaurant où nous avons fait une consommation non négligeable de tomates, de concombres et brochettes. Faire bronzette sur la plage, baignade dans l’eau chaude et très souvent l’amour, ça creuse ! Dans notre chambre, le T-shirt au sol, en simple maillot de bain, je suis affalé sur le grand lit, les bras sous l’oreiller, dans la pénombre reposante, les rideaux fermés, la porte-fenêtre grande ouverte pour laisser passer un peu d’air frais. Alors que j’admire le crépis du plafond et ses quelques lézardes, Livie me crie de la salle de bain :— Laurent ?— Oui, ma chérie ? dis-je, toujours allongé sur le lit.— Les rideaux sont bien fermés et il y a de l’air ?— Oui, comme d’hab’ ! Pourquoi ?— Pour savoir…Je me méfie quand elle pose des questions de ce style. Ces derniers temps, c’est plutôt bon signe, mais avec elle, on ne sait jamais…C’est vrai qu’on ne sait jamais. Parfois, j’attends pour rien et c’est bien là la surprise du jour : rien, niet, nada et Livie est forte à ce petit jeu, elle commence même à avoir une certaine expérience de la chose et comme je me laisse avoir dans tous les cas ou presque…Donc j’attends. Au fait, j’attends quoi ?Je sais qu’elle prend sa douche, j’entends l’eau ruisseler. Il fait assez chaud en ce début d’après-midi, nous venons de manger. Mais les siestes crapuleuses ne sont pas faites pour rien et justement, le début d’après-midi est très très propice puisque c’est la bonne heure. De plus, je crois savoir que les siestes ne sont pas prévues au matin, ni en début de soirée. Il reste bien l’option de la nuit, mais je crois savoir qu’on appelle ça « dodo » et ça n’empêche pas du tout les égarements amoureux, bien au contraire. Certains diront que c’est le seul moment, ils manquent d’ailleurs singulièrement d’imagination !Donc j’attends…L’eau coule toujours, la torpeur m’envahit, la brise fraîche passe à travers les rideaux fermés de la porte-fenêtre grande ouverte. Je suis claqué, un gros coup de pompe, fatigué à ne rien faire, sauf l’amour et des ballades. C’est vrai que faire l’amour comme nous le faisons ces derniers temps est assez usant, mais c’est de la saine fatigue, du moins, je le pense.J’attends et je sombre dans le sommeil…Un rêve humide, de l’eau partout, une plage immense avec des rochers carrelés de bleu, des mosaïques à motifs divers sur la plage, une eau chaude et mousseuse. Un ciel bleu, bas comme un plafond, au lointain, des robinets géants déversent une eau parfumée dans des collines de mousse et de bulles irisées arc-en-ciel. Pas un seul souffle de vent, rien, pas un arbre ne frémit, pas même une brindille d’herbe : rien de rien.Puis Livie, ma Livie qui émerge de l’eau comme une Aphrodite, la Vénus d’un tableau de Botticelli, mais nettement moins drapée de ses cheveux, qu’elle porte assez courts, dévoilant nettement mieux ses charmes qu’elle porte harmonieusement… Les formes éthérées qui l’entouraient, vagues souvenirs des personnages du tableau, s’envolent, se dissipent dans l’air saturé d’humidité. Livie vient vers moi, une onde chaude et lumineuse m’entoure, me submerge, une vague de félicité douce s’empare de moi, je me sens si bien, au chaud, dorloté, béat comme un bébé après la tétée, une vie douce et ouatée, un frémissement de jouissance absolue, un état pur de bonheur.J’ouvre les yeux. Nichée entre mes jambes écartées, mon maillot de bain ôté, Livie me fait une gâterie…Alors le temps s’arrête, les aiguilles des horloges se figent, tout est immobile, pétrifié, en suspens. Je voudrais que toujours ce moment perdure, comme un disque rayé, comme un cycle sans fin, m’abandonner à cette bouche chaude, suave, si caressante, se sentir choyé sous sa langue si torride et humide, me sentir tellement fort et bien !Les yeux fermés, je savoure. Personne ne peut imaginer à quel point je flotte, à des milliers de kilomètres de chez moi, de chez nous, dans cet hôtel, cette chambre aux murs blancs, sur ce lit opalin, témoin de nos nuits embrasées, ma douce Livie entre mes jambes, sa petite bouche pleine de mon intimité ! Personne ne peut imaginer à quel point je suis à la fois ailleurs et si présent !Je n’ose pas bouger, pas prononcer une seule parole, de peur de briser ce moment magique. Elle si audacieuse, si sensuelle, moi si raide, si tendu. Sa langue m’enveloppe de sa douce humidité, frôlant mes chairs à vif, taquinant mon méat, caressant ma tête turgescente. Des mots pour le dire, des mots pour comment le dire : sexe, tige, braquemart, queue ? Tout s’emmêle en moi. Je voudrais prononcer des mots crus, des mots interdits, des mots vulgaires pour revenir sur terre. Je voudrais aussi ne rien dire du tout, les mots étant inutiles, l’instant étant si précieux et fragile.Après une dernière agacerie, Livie retire mon pieu raide de sa bouche si accueillante, puis lèche délicatement, du bout de sa langue rose, ma tige le long de ma veine palpitante. L’effet est terrifiant, volcanique. Mon cœur bondit, le ciel ne m’est jamais devenu si proche, j’en touche les nuages, là -haut, si haut.Si haut…Ce fut quelques instants plus tard que je repris contact avec le monde réel. Livie était blottie contre moi, endormie. Je regarde ce petit bout de femme que j’adore et que j’ai furieusement envie de protéger toute sa vie. Le plafond est toujours aussi blanc ; dehors, il fait chaud, trop chaud. Délicatement, je sers contre moi cette femme que j’aime, ma Livie, si innocente dans son sommeil, sa bouche encore légèrement souillée de mon sperme…Je voudrais que jamais cet instant ne cesse…Je sais que, hélas, nous en sommes presque à la moitié du séjour, que les jours passent si vite, trop vite. Bientôt, trop tôt, il nous faudra repartir chez nous, là -bas, vers une vie plus morne, routinière. Je regarde ma Livie blottie contre moi, je souris attendri ; je me dis alors que, n’importe où, la vie sera vraiment belle avec elle…