Qui se cache derrière Revebebe ?Personne ne se cache derrière Revebebe. Revebebe n’est rien en soi et il entend bien le rester.Il n’est qu’un petit lieu perdu dans l’immensité de la toile.Alors pourquoi de tels bouleversements ces temps-ci sur le site ?Il n’y a rien de pire que de rester statique. Ce qui est figé est souvent mortellement ennuyeux !Mais enfin ! Evoluer, évoluer, il y a de multiples façons d’évoluer, à commencer par changer l’ergonomie désastreuse de vos pages WebBrillant sujet, cela fait longtemps qu’il nous effleure l’esprit celui-là . C’est vachement facile en plus, mais c’est dingue ce que la fainéantise peut être tenace dans certains domaines. Le fait est que l’on préfère parfois passer parfois des nuits entières à triturer des bases de donnée gigantesques au lieu de faire quelques petites modifs dans des pages HTML.Alors cette amélioration artistique, quoique très certainement sympathique, on la voit plutôt comme une cerise sur le gâteau, le truc que l’on fera si l’on parvient à faire tout le reste…En tout cas, ce n’est pas sérieux : Vous arrêtez le site, vous redémarrez le siteTout le monde voit parfois Revebebe comme une entité consensuelle, l’endroit tranquille où l’on trouve un patchwork d’histoires érotiques abordant tous les sujets et susceptibles de satisfaire tout le monde.En fait c’est complètement faux. Revebebe est une entité chaotique qui bouillonne comme un volcan. Elle est tout sauf consensuelle et, nous y reviendrons, elle n’aspire pas plus à être généraliste, elle éructe sans relâche dans l’océan de ses compromissions passées et présentes en attendant l’avenir.Ceci dit c’est aussi un gentil monstre bien serviable. Pour autant, ce n’est pas forcément un animal de bonne compagnie !Peut-être mais quand vous arrêtez le site avant de le redémarrer, n’est-ce pas là un simple effet de coquetterie ?Clairement non. Nous en avions vraiment marre, raz le bol, assez, terminus, finish… Comprendo ?Quelques questions fondamentales nous trottaient dans la tête, du style « A quoi ça sert ? », « Quel est son but ? ».C’est un peu comme quand l’on se demande « Pourquoi j’existe ?». Difficile de répondre à ce genre de question sauf en faisant de longues dissertations bien tordues.Nous nous sommes beaucoup éloignés de notre but initial. Vous allez rire ! Nous avions au départ simplement envie d’écrire et de diffuser nos propres textes, c’était cela notre motivation initiale !Stupidité que cette idée car nous n’avons en fait publié que les textes des autres. Le site a phagocyté tout notre temps. Nous aurions mieux fait de ne pas faire de site et d’écrire pour les autres.Connaissez-vous des cas pour lesquels le bilan final s’écarte à ce point des objectifs initiaux, c’est réellement un désastre, alors mieux vaut en rire.Mais vous vous rendez compte, vous aviez de l’or entre les doigts… Et puis ces dizaines de milliers de lecteurs qui venaient tous les jours sur votre site, les habitués, tous ceux qui vous avez rendu malheureux et maladesSuite à la fermeture du site, durant les 2 ou 3 jours qui ont suivi, nous avons reçu des milliers d’Email émanant de lecteurs attristés, dont certains étaient réellement poignants. Je dois dire que cela a joué très fort dans la balance lors de notre décision finale. Nous n’aurions rien reçu, cela aurait été beaucoup plus simple : Un tour de magie « Pffffffff », et hop, plus de Revebebe, une nouvelle vie, de nouvelles aventures, génial non ?Le pire c’est que cela faisait déjà des mois et des mois que notre principale motivation pour continuer, sinon la seule, était celle de faire plaisir aux lecteurs, aux auteurs et aux critiques. Car pour nous, et depuis bien longtemps, le site était plus une contrainte, une vocation et même un sacerdoce, avec en épitaphe « Ils se sont occupés de Revebebe, grand bien leur en fasse ».Mais l’époque de cette épitaphe (nous l’espérons le plus tard possible), le Net lui-même n’existera sans doute plus, ce ne sera plus qu’une relique et nos successeurs fantasmeront par seule transmission de pensée pour occuper leur temps pendant de fantastiques voyages intersidéraux. Poussière d’histoire dans la galaxie médiatique, Revebebe sera atomisé dans l’inconscient collectif de la même façon que tous ses semblables.Tout de même, vous n’allez pas dire que vous faites cela uniquement par dévotion ? Vous devez quand même avoir aussi d’autres motivations. L’érotisme ou la littérature par exemple, cela semblerait logique.Nous aimons les histoires de Q, oui. Précisons plutôt que nous aimons (ou que nous aimions, saturation actuelle oblige) certaines histoires de cul, ce qui est quand même légèrement différent. Nous n’allons pas cracher dans la soupe quand même !Il n’y a pas de honte à aimer ça et puis il n’y a que les hypocrites pour sortir des justifications vaseuses quant à leur présence sur le site.Pourquoi uniquement les histoires ? Parce que c’est moins visuel que les films, moins visuel que les photos.Les gens ne lisent plus ma pauvre dame, or, si l’on y réfléchit un peu, la télévision cela n’aide guère à réfléchir, ce sont souvent des idées toutes faites, parfaitement cadrées et sans aucune part d’incertitude. Les nouvelles générations y ont perdu l’imaginaire parce que, dans cette petite boite, l’imaginaire il est déjà imaginé.Ce qu’il nous faut au contraire c’est de l’imprécis, du rêve, de l’onirique, de l’interprétable à souhait, et de grands espaces pour inventer n’importe quoi. Ce serait bien si Revebebe était ainsi mais, faut pas rêver, Revebebe est étriqué, à notre grand désespoir. Il est varié, il y a plein de choses intéressantes mais… je ne sais pas ni ce qui manque ni ce qu’il faut faire. Peut-être que les histoires de Q c’est bien mais c’est pas une bonne piste. L’avantage des histoires de Q c’est que cela draine des tonnes de visiteurs ! C’est un sujet accrocheur, c’est certain que les gens se précipitent moins pour lire des traités métaphysiques.Vous voyez bien qu’il y a des idées derrière tout ça !Des idées ouais, mais des idées floues, imprécises, c’est pas si facile que cela de savoir ce que l’on veut et à quoi on aspire et il n’y a guère que les psycho-rigides qui ont des certitudes.En tout cas, autant choquer tout de suite tout le monde, c’est plus rigolo et cela mange pas de pain : Nous en avons rien à foutre de l’Erotisme et nous en avons pas plus à foutre de la Littérature et pour enfoncer le clou nous en avons rien à foutre non plus de toute espèce de militantisme.Au moins c’est clair, la dévotion a quand même ses limites, elle est possible vis à vis de tâches répétitives au quotidien mais elle est impossible envers des entités abstraites qui nous restent étrangères.Nous n’aimons pas plus les règles, du style « Pour que ce soit excitant il faut que patati patata et pour que ce soit bien écrit il faut que patati patata ». Nous pensons même que la subjectivité est la plus belle des richesses.Pourtant, c’est certain, d’un autre côté, la subjectivité ne favorise guère la communication.Mais toutes ces règles ce sont quand même vous qui les avez inventées et édictées !Bien sûr que c’est nous. Il est hors de question de faire n’importe quoi, surtout dans le domaine de l’érotisme où tout est possible, y compris n’importe quoi parmi le plus abject. Il suffit de surfer trois fois rien sur la toile pour trouver n’importe quoi. C’est vrai que la pellicule de « moralité » dont s’entoure des sites tel que le nôtre peut sembler pour certains « complètement Ouf », décalée ou archaïque. (Mais est-ce réellement plus archaïque que la commercialisation à outrance de l’univers sexuel, voilà un sujet qui nous paraît de notre côté réellement scandaleux, de même que toutes ces fenêtres à la con qui s’ouvrent sans arrêt dans les navigateurs !)Quand il faut formaliser la morale, on tombe souvent dans les travers juridiques et les manipulations interprétatives. La morale devrait rester conceptuelle, belle et immaculée, une envolée de beaux sentiments qui donnent la larme à l’œil. Mais quand il faut l’appliquer on devient vite un flic, un sale con, un méchant pas beau qui empêche les autres d’atteindre leur sacro-sainte liberté.Or la liberté est un concept tellement positif dans notre société que tout peut et doit se faire en son nom, c’est le prétexte ultime. Pourquoi de webmaster de Revebebe a-t-il censuré notre histoire : parce que c’est un sale con aux idées étroites qui restreint notre liberté, alors que nous il s’agissait juste d’un beau fantasme colporté par quelques lignes pleines d’imagination.Le pire c’est quand on s’aperçoit soi-même que la loi est exsangue. On interdit les récits avec les mineurs… On se doute bien pourquoi, quand le gentil tonton initie la petite nièce timide, très souvent ça pue vraiment, pleins de sous-entendus qui dérivent vers l’abject. Et cela peut dériver très vite ce genre de truc, d’ailleurs même si la petite nièce est déclarée majeure et si le vieux tonton n’est qu’un simple voisin, ça peut être tout comme.Et puis à côté de cela vous avez un petit texte très soft, où deux lycéens connaissent une première histoire d’amour empreinte de sentiments et de volupté, et compte tenu des mœurs actuelles, on se doute bien qu’ils sont pas tous blancs comme neige les lycéens et que dans ce récit là ils sont plutôt réservés et sympathiques.Toujours est-il que le problème survient quand vous refusez la gentillette histoire de première fois sous prétexte qu’ils n’ont que 17 ans et que vous publiez dans la même journée le récit du gros beauf libidineux avec sa jeune bonniche de 19 ans très inexpérimentée, simplement parce que vous n’avez rien trouvé de précis à redire sur ce texte, même si l’ensemble vous a laissé perplexe.La loi est nulle, toute loi est nulle si elle est interprétée à la lettre, il faudrait voler dans les hautes sphères pour rester dans l’esprit des lois. Au lieu de cela les vilains juristes louvoient dans le magma des procédures et autres interprétations.C’est certain qu’un pédophile « intelligent » ferait un texte avec une « majeure » officiellement incontestable et colporterait par derrière quelques sinistres insanités simplement par petites touches, chacune d’entre elle apparemment insignifiante… mais petit à petit l’araignée tisse sa toile, c’est aussi cela l’âme du révisionnisme.Ca c’est clair, chez Revebebe vous n’aimez pas les pédophilesC’est clair en tout cas que l’on aime pas cette très mauvaise tendance qui s’attaque aux êtres les plus fragiles. C’est tout simplement honteux, scandaleux, dégueulasse, tout comme la torture, la violence, les maltraitances.Mais par extension et plus généralement nous n’aimons pas non plus tous les rapports de force et de domination, surtout bien sûr quand ils sont avilissants, dévalorisants, humiliants, au besoin méprisants. Et ils le sont très souvent, c’est une très fâcheuse tendance.Beaucoup trop de textes où le quidam traite les autres comme de la merde, il n’a de cesse que celle de les abaisser et de les avilir, il prend son pied à rabaisser les autres, il exulte lorsque l’autre est son esclave, qu’il lui crache dessus et qu’il le force à obéir… Nous, nous trouvons cela désolant, mais c’est un avis personnel, évidemment. C’est pour cela que vous êtes aussi partis en guerre contre les pratiques SMNon, pas du tout, le SM c’est vraiment un faux débat. Nous n’avons rien contre le SM en tant que tel, à condition que cela reste un jeu, rien qu’un jeu, un gros délire qui ne se prend pas au sérieux.Par contre nous n’aimons vraiment pas le SM quand il commence à singer les rapports hiérarchiques maître/esclave.D’ailleurs ce n’est pas le SM en particulier que nous visons mais beaucoup plus la domination en général, la domination et tout ce qui s’y rattache : humiliation, rabaissement, asservissement, abus, avilissement et toutes les autres joyeusetés que je vous invite à découvrir par vous même. Paradoxalement, c’est d’ailleurs dans les contextes SM que la domination nous semble parfois encore la plus acceptable.La domination, mais surtout tous ses travers. Peu importe à qui elle s’adresse, généralement aux plus faibles évidemment, parce que c’est en général plus facile !Ne parlons plus des enfants, mais ce sont encore aussi très souvent les femmes qui sont visées, tout un panel de textes qui présentent encore la soumission totale de la femme comme une nécessité. Et cela peut même aller jusqu’aux dérives proxénètes ou autres. Pour certains la femme est et restera un objet d’appartenance, une propriété ou une esclave qui doit rester au pit, tout ceci est effectivement bien triste.Ensuite, la domination c’est aussi celle qui s’exprime envers les minorités ethniques, les minorités sexuelles, ou envers les personnes qui présentent des particularités physiques ou mentales, sans oublier bien sûr les hiérarchies sociales institutionnalisées.En vérité je vous le dis, tous les prétextes sont bons pour asseoir des rapports de force et ensuite, ce qui est bien pire, pour en profiter, pour en abuser et pour obtenir des avantages, que ceux-ci soient réels ou symboliques…C’est par contre vrai que dans sélection de textes anciens nous ausculteront les textes SM en dernier pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de chacun d’entre eux. Mais nous ne sommes pas non plus foncièrement anti-SM, d’ailleurs nous en avons déjà récupéré déjà une quinzaine (ce qui est peu mais quand même mieux que rien).Ceci dit nous aurons probablement beaucoup moins de textes SM qu’auparavant, et notre liste ne sera probablement qu’une sous-sélection de ce qui existe par exemple chez Vassilia, nous ne conserverons aussi que ce qui est le plus ludique !Nous n’aimons généralement pas les récits qui exposent des situations de dominance.Bien sûr, selon le vieil adage « ce n’est pas parce que nous n’aimons pas qu’il faut en dégoûter les autres » mais, nous sommes quand même encore un peu ici chez nous !Et puis, le Net est très grand, il y a vraiment plein d’espaces de LIBERTE pour satisfaire tous les besoins de domination de l’univers. Pas de soucis à vous faire : cela existe probablement ailleurs !De plus, en ce qui nous concerne, une des causes non négligeable de notre ras le bol c’est quand nous recevons tout plein d’histoires dans lesquelles l’on se complait à traiter certains protagonistes comme de la merde. Il y a les auteurs qui les écrivent et les lecteurs qui les apprécient. Nous ne souhaitons pas participer à cette fiesta en publiant ces textes à contre cœur. Nous ne souhaitons plus publier aucun texte à contrecœur !Un vendredi soir : 3 dominations/humiliations, 3 récits mal écrits, 3 incestes, 3 textes 100% porno…« Allez, on part en week-end ».Mais le lundi matin il y en avait 3 fois plus, les mêmes à la puissance 3. Décourageant !Si c’était juste un problème d’histoires qui ne vous plaisaient pas ce n’était pas la peine non plus de vous mettre dans tous ces états. Il fallait sortir un truc du style : « on publiera ce qu’on veut, tout ce qu’on veut et uniquement ce qu’on veut, c’est comme cela, il n’y a pas de discussion possible»Simplissime mais efficace, c’est une bonne idée, celle de ne pas avoir à justifier ses choix, de ne même pas à avoir à les expliquer !En plus cela permet de résoudre les situations conflictuelles. Si un jour on désire malgré tout publier un texte de domination parce que nous pensons qu’il a un « bon esprit », alors on le publie. Et même s’il s’agit d’un viol.D’ailleurs peu importe le sujet, à notre sens c’est beaucoup plus l’intentionnalité que l’auteur met en filigrane derrière son texte qui rend ou non celui-ci acceptable. On peut même imaginer un récit apparemment scabreux entièrement publiable, là ou un texte apparemment anodin serait insupportable. Derrière l’apparence se cache une intention et c’est cette intention qui est fondamentale !C’est pour cela qu’il est toujours difficile de dire : « Ca j’en veux bien et ça j’en veux pas », tout ceci est réducteur. Il y a toujours des exceptions.L’inceste, la pornographie sont aussi dans votre ligne de mire ?L’inceste, depuis toujours, enfin ce que nous appelons nous inceste c’est l’inceste ascendantal (enfant avec les parents et par extension avec un oncle ou une tante).Avec les parents pour nous c’est censure totale, avec les oncles et tantes grande méfiance, méfiance aussi avec les frères et sœurs, pour le reste (cousins) nous sommes un peu plus permissifs. En tout cas notre position est depuis longtemps connue des spécialistes du genre et nous recevons ainsi beaucoup moins de récits incestueux qu’à une certaine époque.La pornographie c’est autre chose. D’abord cela veut dire quoi pornographie ? Nous on en sait rien, à chacun son langage.Ce qui, nous, nous irrite ce sont ces textes qui ne décrivent que des exploits sexuels du début à la fin et qui ne parlent que de ça. Il y en a énormément sur le site à tel point que par moment on a presque l’impression qu’il n’y a que ça.Quand on en a lu un certain nombre, on devient blasé, saturé, voire dégoûté. C’est un peu comme après avoir regardé un certain nombre de films pornos, on a plus vraiment envie d’en voir d’autres, ou alors il faut laisser passer du temps et surtout dégoter l’oiseau rare, car sinon la mécanique des corps on la connaît par cœur.Alors vous me direz le « certain nombre » vous le situez à combien ? En ce qui nous concerne 1 chiffre suffirait presque pour l’exprimer, mais ne faisons pas la fine bouche, prenons en deux, mais alors des tous petits et des bons !Mais imaginez mille courte scénettes porno, suite de l’inévitable fellation-pénétration-sodomie, cela devient quelque part du matraquage, de quoi devenir blasé de tout !Tout ça pour dire que selon notre propre définition la différence entre érotisme et pornographie (dans la mesure où l’on aurait envie de faire la différence entre les deux) se situe uniquement là , dans le dépassement de la pure description des actes sexuels. (Ceci dit, rien ne vous oblige à conserver cette définition pour vos conversations personnelles).Alors la pornographie c’est mal et l’érotisme c’est bien ?Même pas, peu importe d’ailleurs, du moment que le récit nous fait rêver ! Dans Revebebe, il y a aussi le mot rêve, or précisément c’est le rêve qui manque à bon nombre de nos textes, d’après ce que nous en savons.Force est par contre de constater que la simple description des actes sexuels fait moins souvent rêver que des scénarii un plus consistants. Mais, comme en toute chose, il y a des exceptions, alors il ne faut jamais dire « fontaine je ne boirai pas de ton eau » mais « fontaine, si ton eau était magique, j’en boirai volontiers ».Nous sommes en fait véritablement très éclectiques et vraiment contre rien (en tout cas en matière de récit). Nous serions même prêts à dire que la censure est à priori stupide.Seulement, l’expérience prouve qu’il faut rester vigilant : En publiant 1 inceste parental on s’expose à en recevoir 100 autres de la part d’auteurs qui diront « et pourquoi pas moi ? » et à qu’il faudra expliquer qu’il ne s’agissait là que d’une exception.Et il en est ainsi pour toute chose, une dizaine de textes zoophiles, cela suffit pour tous les auteurs attirés par le genre frappent à votre porte, une centaine de textes SM et toute la sphère sado-maso se sent chez elle…Tout ceci est fort désagréable. Nous n’avons pas l’âme de militants, ni même de supporters, encore moins envers des domaines qui ne nous concernent pas.Donc c’est précisément tout cela que l’on veut éviter, c’est précisément cela qui nous agace : A force d’avoir accepté trop de récits basés sur la domination, nous recevions une majorité de textes de domination. À force d’avoir publié trop de récits exclusivement pornos, nous étions vraiment inondés de textes pornos.Si c’est pour faire un site ne contenant que des textes pornos avec des rapports de domination, alors « stop », ça ne nous intéresse pas, autant tout arrêter et passer la main. Mais nous ne sommes pas assez masochistes pour accepter passivement cela et être esclaves de cet état de fait.D’où le mot « Halte » qui s’impose à nos lèvres, trop c’est trop, toute exagération devient néfaste. Pourtant, vos lecteurs, ils doivent, eux, aimer ça. Les auteurs qui écrivent ces textes le font quand même pour un lectorat qui les apprécie et qui en redemandeC’est évident. C’est évident qu’en faisant des choix sur les textes, cela entraîne également des choix sur les lecteurs. Certains lecteurs partiront ailleurs car ils ne trouveront plus tout à fait ce qu’ils souhaitent. D’autres sont d’ailleurs déjà partis dans le passé.D’autres par contre viendront vers nous justement parce que nous aurons fait ces choix.Tout ceci n’est pas un problème pour nous, cela n’a d’ailleurs jamais été un problème pour nous, nous n’avons jamais eu aucun contact commercial avec qui que ce soit ce qui simplifie les choses, rien ne nous oblige donc à faire de l’audience.Et puis sincèrement, nous n’avons jamais eu non plus le nez rivé sur le compteur de visites. Nous ne comptabilisons pas et peu nous importe s’il y a globalement moins de lecteurs.Et nous préfèrerions de loin avoir un site « collector » avec une liste drastique de textes triés sur le volet chaleureusement collectionnés par un petit groupe de fans qu’un site généraliste avec une large sélection consensuelle.Ce qu’il y a de certain c’est que beaucoup de lecteurs réclament du hard, plus de hard.Hard, ça veut dire quoi au juste ? Il y a plein de récits très hards sur Revebebe, et y compris dans sa nouvelle version.Ce que certains réclament par ces mots ce sont souvent les couleurs de la surenchère. Ils veulent plus de sexe, toujours plus de sexe. Les partouses folles, les gang-bang frénétiques, le sado bien sadique, le hard bien crade, avec du caca et des bêtes bien dégueulasses, le tout saupoudré de violence, de chantages malsains, de mots orduriers, et de situations incestueuses… Ils veulent tout ça ou uniquement certaines choses, ils ne veulent pas de limite.Pourquoi faire ? Sont-ils blasés d’avoir lus trop de choses ordinaires ? En tout cas, ils sont frustrés par notre censure, ça c’est certain.Ce qui les embête le plus c’est que nous ayons supprimé les archives. Il y avait bien sûr, dans les archives, beaucoup de textes en deçà au niveau de l’écriture. Néanmoins, nous avions aussi commis l’erreur d’y conserver certains textes supprimés pour d’autres raisons, ce qui est en soi illogique. Autant un texte de qualité moindre mérite effectivement d’être archivé, autant un texte qui ne cadre plus avec l’image du site n’a vraiment rien à y faire.Oui, d’accord, nous serions prêts à remettre les archives, mais à condition d’avoir le temps de les épurer et de supprimer les quelques centaines de textes dont nous ne voulons vraiment plus entendre parler.Sur 6500 textes, disons peut-être qu’il y en a 1500 bons, 3500 un peu moins bons (donc à archiver) et les 1500 autres sont à jeter, tel est probablement l’ordre de grandeur. Mais une fois que nous aurons sélectionné les 1500 histoires à conserver, aurons-nous encore la force et le courage pour trier le reste et reconstituer les archives ?Pour en revenir aux amateurs de hard extrême, nous sommes désolés, nous n’y sommes pas favorables.C’est quoi votre type d’histoire en fait ? Vous révélez sans cesse ce que vous n’aimez pas mais sans pour autant nous dire ce que vous aimez.A vrai dire nous lisons très peu d’histoires (rires)Sérieusement, nous lisons très très peu d’histoires, si l’on parle ici de vraie lecture.Ceci dit, nous les avons bien entendu toutes lues, non seulement les 6500 publiées mais également nombre de celles que nous avons refusées. Combien de textes au juste ? Très certainement plus de 10000Mais ce sont 10000 récits parcourus en diagonale, des lectures purement techniques : Tout d’abord la recherche de la publiabilité, de quoi ça parle, n’y a-t-il pas des passages scabreux dans le récit ? Et puis, encore plus technique, la correction des textes. Il fut un temps où nous corrigions même les textes les plus mal écrits, heureusement cette époque est révolue ! Mais ce n’est pas cela « lire une histoire »Honnêtement, nous en avons quand même lu certains, peut-être un sur dix, mais sans doute encore moins !Qu’est ce qui fait qu’on aime ou qu’on aime pas un texte, difficile à dire. Pour nous le scénario compte beaucoup plus que les qualités littéraires et plus que l’excitation.Une promotion à l’imagination, une promotion aussi aux récits innovants, une promotion pour tout ce qui est bizarre, étrange, décalé, surprenant, déroutant, voire provocant ou dérangeant.L’excitation n’est pas toujours une nécessité mais cela n’a rien de désagréable. L’écriture n’est pas une règle absolue même si un minimum s’impose.Pour le reste, la vraisemblance, le réalisme, pour notre part on s’en tape. Encore une fois c’est un site de nouvelles, c’est un site romanesque, emprunt d’onirisme, de délires, de fantasmes… Rien à voir avec un cabinet de sexologue !De même que cela nous indiffère totalement qu’un auteur femme soit un homme ou qu’un auteur homme soit une femme. Un auteur est un auteur, point barre, et il écrit des romans.De même nous n’avons jamais dit que tous les récits publiés devaient absolument être érotiques. Que nous importe après tout qu’ils soient érotiques ou non, à partir du moment où ils participent au rêve !Là vous faîtes peut-être référence à des notion de « hors sujet » émises parfois par certaines critiquesPar exemple, à notre sens il n’y a rien de véritablement hors sujet sur Revebebe, si ce n’est ce qui s’éloigne trop du romanesque. L’excitation est certes importante sur un site érotique mais ce n’est jamais pour nous un passage obligatoire. Et puis, nous ne sommes pas un vrai site érotique et n’aspirons surtout pas à le devenir…Il y a de moins en moins de critiques ces temps-ci sur RevebebeC’est vrai. Mais nous n’avons rien fait non plus pour inverser ce processus.Depuis un certain temps, nous ne savions d’ailleurs pas si nous allions garder ce concept.Le problème c’est qu’il n’y a rien de plus pervers que le fait d’avoir un nombre limité de critiques. Cela limite forcément la vision du monde à un nombre limité de points de vue.Dans l’absolu nous aimerions que tout le monde soit critique, autrement dit que tous ceux qui ont envie de noter les textes ou de les commenter donnent leur avis ouvertement à visage découvert.Cela risquerait d’introduire une belle cacophonie d’avis divergentsProbablement, mais c’est tout de même intéressant en soi que tout le monde puisse donner un avis sur tout. Et puis, plus il y a d’avis et plus nous sommes heureux ! ! ! ! ! Les avis c’est ce qui nous intéresse nous sur le site.Ce qui est important, c’est d’avoir plein d’avis. En fait le mot « critique » est bien pompeux, nous ne cherchons en fait que des lecteurs qui ont envie de donner leur avis.Evidemment, à condition que cet avis ne soit pas trop éloigné du nôtre… (rires)En fait, ce que nous avons surtout envie, c’est de sous-traiter la lecture des textes et leur notation. Dans la mesure où nous n’avons pas vraiment envie de lire tous ces textes, nous cherchons d’autres personnes possédant à peu près les mêmes goûts que nous, et aimant à peu près les mêmes textes que nous… et qui soient susceptibles de nous dire ceux qui sont bien et ceux qui ne le sont pas.Vous cherchez des clones ?Oui, c’est tout à fait ça. Des espèces de clones de nous-mêmes qui eux auraient du temps pour lire les textes en somme. Ils les liraient et sauraient nous conseiller dans nos lectures afin que nous allions directement à l’essentiel.A vrai dire, nous-mêmes, nous n’avons d’ailleurs pratiquement jamais vraiment lu de textes de notre propre initiative, mais uniquement en fonction des remarques des uns et des autres. C’est en cela que ce que nous appelions « critiques » ou « commentaires » était vraiment très important pour nous, l’avis des autres est déterminant en terme de pré-sélection.D’ailleurs, comment croyez-vous que nous procédons pour réaliser cette sélection de textes qui bouleverse tant le site : Et bien nous nous basons uniquement sur ces avis qui sont les vôtres. Pour constituer cette liste dans des délais raisonnables, nous n’avons guère que cette solution.Cette sélection c’est pas du « pipeau », cette sélection c’est uniquement la vôtre, ou tout du moins la compréhension que nous en avons à travers vos remarques.La seule liberté supplémentaire que nous nous sommes octroyée, c’est celle de virer en plus les récits des catégories qui nous plaisent le moins.Comment voulez-vous donc que nous relisions ces milliers de textes que nous n’avons pour la plupart jamais lus. Après tout, c’est vous les lecteurs, c’est vous qui lisez, c’est vous qui êtes capables de dire si les textes sont réellement intéressants et en quoi ils le sont.Nous, nous préférons lire les commentaires, ils sont souvent plus croustillants.Tiens, on pourrait même également imaginer ce scénario : Nous on publie n’importe quoi, vous vous avez un certain temps pour réagir. Ensuite on supprime ce qui ne va pas !Mais, pauvre imagination que voila ! Car ce scénario, c’est du réel, c’est du vécu, c’est ce que nous avons toujours fait !Ceci dit, promis, on fera un effort. En fait, le temps passant, on s’améliore sans cesse, nous avons cessé de publier les récits embryonnaires, nous avons cessé de publier les textes dégoulinants de fautes, nous avons cessé de publier les récits choquants… Et quand nous avons un doute nous avons aussi cessé de publier ce sur quoi nous avons un doute.Petit à petit, nous nous améliorons, en tout cas nous essayons, nous perfectionnons notre méthode de lecture en diagonale en essayant de répondre en même temps à 2 problématiques : Passer le moins de temps possible à ce travail d’édition et faire la meilleure pré-sélection possible pour ne pas vous inonder de n’importe quoi. Un jour viendra où nous deviendrons peut-être experts en la matière, et vous n’aurez plus que les bons textes !Alors, le devenir du site ?Le devenir du site passe nécessairement par la sélection des récits, aussi bien en terme de forme que de contenu.Si nous ne parvenons pas à faire une sélection à notre/votre goût, nous n’aurons pas le site qui nous/vous plait : C’est ce que l’on appelle une La Palissade.Ceci dit, inévitablement, il n’y en aura pas pour tout le monde, c’est évident, il est impossible de plaire à tout le monde.Et nous en revenons au début de notre propos : Nous ne croyons pas au consensuel, nous ne croyons plus à un Revebebe généraliste qui contenterait tout un chacun. Et nous ne croyons pas plus aux vertus de la moyenne.A défaut que le site plaise à tout le monde, nous préférerions qu’il nous plaise à nous.C’est très très très égoïste mais ce sera le mot de la fin.